Le Vent des Affaires

Le vent des affaires

feat. Arès

Soren grinça légèrement des dents quand Arès parla de "purge". Oh, le jeune Soren aurait surtout utilisé ces personnes-là pour mener des sujets d'expérience, comprendre si ce genre d'hybridation était obscur et magique sans explication rationnelle, ou si un raisonnement scientifique pouvait donner des réponses à ce genre de créatures étranges. Mais celui d'aujourd'hui respectait, à peu près, plus les êtres humanoïdes et était un peu moins extrémiste que son interlocuteur.

"Vous devriez gagner en mesure, Wessex. Les hybrides servent à la société malgré tout."

Nombre de concitoyens occupaient des professions honorables, importantes voire indispensables. Au sein même de Good Omens, ils étaient quelques employés. Tous n'étaient pas à bannir.

"Après tout, on ne choisit pas de quel semence on est issu..."

Il ponctua sa phrase d'un rictus. Ils sont un peu tous les deux concernés aussi, même si moins directement et moins... bizarrement.

Soren fronça du nez ; aurait-il dû mentionner Avenn et Linael ? Enfin, ce n'était un secret pour personne qu'il avait deux enfants. Normalement. C'était probablement juste Arès qui ne s'était pas suffisamment renseigné sur le personnage auquel il avait affaire. Ce qui n'était pas tout à son honneur ; mais l'ange maintenait toujours de la méfiance à l'égard de ce genre d'individus. Ses enfants étaient une faiblesse pour lui, un point facile d'attaque.

"Oh, vous pouvez bien penser ce que vous souhaitez de ma tante. Elle ne fait pas l'unanimité, et j'en fais partie." Un sourire franc étira ses lèvres. "Ce fut un plaisir également, Arès. Je suis plutôt certain que l'on se recroisera, que cela soit dans la sphère politique ou pour la prospérité de notre commerce. Bien que politiquement, je ne crois pas que auriez envie de vous mesurer à moi."

Une mise en garde ? Sûrement. Le Wessex ne semblait pas sans défense non plus.

Enfin, il acquiesça quant à la suite des événements proposée par son interlocuteur, nouvellement partenaire d'affaires.

"Je laisserai mes secrétaires relire tout ceci."

Et il laissa le navire regagner la côte, fermant les yeux sous le vent marin frais qui balayait ses cheveux d'argent.

"Bonne chance pour la suite, Arès. Je suis curieux de voir ce que l'avenir de la République nous réserve."