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    Viktor Volkhard
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  • Mar 16 Jan - 15:32
    Le démon du masque
    Feat. Ouvert
    Note HRP:

    J’étais assis, seul, à une table, attendant que mon allié -ou non- se joigne à moi. Évidemment, en ce jour, je portais mon armure montrant mon appartenance à la maison Leezen, la magnifique armure rouge plaquée d’acier. Quel magnifique cadeau venant de la part de Lyra. Mais aussi, le masque était sur mon visage. De facto, je n’étais pas en totale possession de mon corps, enfin, même aucunement. Carnage, c’était lui qui me contrôlait, lui qui décidait du moindre de mes mouvements. Ce soir, je n’étais pas libre, ça non. Au moins, je pouvais encore interagir avec lui, et même lire la moindre de ses pensées. Mais pour un démon représentant le Chaos, inutile de préciser que ce qu’il avait en tête n’avait rien de bon ou de gratifiant. Non, Carnage n’était pas doux, et si Invité se présentait à lui, à mon avis, il y avait de forte chance qu’il ne soit pas tendre avec.

    - Alors Erwin, que penses-tu de cette belle soirée hein ?

    - J’en pense que je ne vais pas en profiter très longtemps vu comme c’est parti.

    - Enfin, ne sois pas pessimiste, attendons notre ami déjà. Enfin, toi tu peux dégager. T’es complètement inutile de toute façon, comme toujours. Laisse-moi le contrôle total pour une fois, on va rire.

    Le contrôle total ? Il était sérieux, ce fumier ? Comment pouvais-je lui laisser le contrôle total ? La dernière fois, je m’étais réveillé à poil au centre de Kyouji, avec une énorme entaille sur le torse et des écritures et symboles noirs autour d’elle. Il était allé participer à un rituel pour me maudire, con comme il était. Enfin, j’espérais au fond de moi qu’il eût juste passé une nuit un peu trop arrosée avec une mage noire, et encore…

    - Quel est le nom de cette personne déjà ? Invité je crois ? Essaie juste de ne pas la traumatiser par pitié. De toute façon je garde un œil sur toi.

    - Déjà, ce n’est pas tout le monde qui peut supporter un démon, Erwin. Qu’adviendra-t-il de cette rencontre d’après toi Erwin ? Penses-tu que nos avis vont diverger, et que l’on se fera un nouvel ennemi ? Ou peut-être rencontrerons-nous un nouvel ami ?

    - Il n’y a pas de « nous », ce soir, je serai seul. Tu m’as bi…

    - Erwin t’es un couillons. C’est si facile de t’évincer, faible d’esprit que tu es.

    Bien, maintenant que ce parasite d'Erwin n’est plus là, je vais pouvoir m’amuser un peu. Trois fois rien, ne vous en faites pas. Son esprit va simplement faire une petite sieste pour les cinq prochaines heures. Le démon est dorénavant lâché. Alors, oseras-tu venir à ma rencontre, Invité ?
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    Arkalys Majalis
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  • Jeu 18 Jan - 15:41
    Le soleil se couchait lorsque mon intendante me rapporta presque en courant une lettre, s'inclinant pour s'excuser d'avoir complétement oublié de me la remettre plus tôt car elle s'était endormi. Cela ne m'étonna guère, avec la fièvre qui l'accablait, au point de faire perler des gouttes de sueur sur son front. Je lui avais pourtant dit de prendre congé et d'appeler un médecin mais bien sûr, sa peur concernant ces derniers l'avait fait renoncer à prendre le moindre rendez-vous, constatant que son état s'était dégradé. Elle tenait à peine debout alors je la conduisis à sa chambre en la portant, tandis qu'elle m'expliqua la voix tremblante qu'elle n'avait pas eu le temps de voir qui m'avait déposé cette lettre que je ne tardais pas à ouvrir, une fois que je l'eus aidé à se glisser dans son lit.

    -Étrange...

    Murmurais-je, ne voyant sous mes yeux seulement les indications d'un lieu non loin de ma demeure et fort heureusement, car il était écrit que ce rendez-vous se tiendrait ce soir même et je devais rejoindre une personne qui n'a pas de visage. Il n'y avait aucune autre indication, que ce soit de l'expéditeur ni signature qui me permettait de deviner les raisons d'un tel mystère. Ne sachant de quelle nature serait cette rencontre, je m'étais équipé de mon armure la plus rapide à attraper, celle noir et rouge avec des dorures qui aux yeux des autres empestaient la richesse de ma famille dont j'étais le seul à être resté vivant. J'accrochais rapidement ma cape cramoisis et tous mes équipements que j'avais l'habitude d'apporter avec moi et bien évidemment, Serrcoeur, mon espadon.

    Je me mis en route, posant mon casque ajusté à la perfection pour mes cornes puisse s'insérer facilement tout en hâtant le pas. Bien évidemment, l'idée que cela soit un piège m'était naturellement apparu dans mon esprit, étant un gardien du Berceau. Ceux vénérant les Titans voudraient certainement extirper la moindre information de mon cerveau concernant la forteresse s'ils en avaient l'occasion. Il était certain que je resterais sur mes gardes ,jusqu'à ce que j'en apprenne davantage et que tout me soit révélé,comme l'identité de celui ou celle qui m'attendait.

    J'arpentais les ruelles qui s'assombrissaient en même temps que mes réflexions, de plus en plus convaincu que cela ne serait pas juste une petite visite de courtoisie ni des échanges de banalités que les nobles aimaient s'adonner lorsqu'ils s'ennuyaient. Rien que le lieu , plus éloigné que le reste, affirmait mes soupçons. Certains oiseaux de nuit se mirent à chanter ci et là, lorsque je parvins enfin à destination, près d'un bosquet. L'odeur de la terre humide me parvint tout comme les contours d'une bâtisse ou autrefois, des esclaves avaient été vendu et peut être pire encore. Ce bâtiment dégageait un air sinistre, plus encore en le voyant inhabité ou presque.

    Je passais l'embrassure de la porte, poussant cette dernière doucement dans un crissement inquiétant qui me portait à croire qu'elle allait tomber d'un instant à l'autre. Je ne fis que quelques pas pour m'apercevoir qu'une silhouette se tenait là, assise et comme indiqué, sans visage. Ou plutôt dissimulé derrière un masque. Je crus reconnaitre malgré la faible luminosité de cette grande pièce éclairée par quelques torches, que son armure était similaire à celui de la maison de la seconde Tovyr de l'armée impériale mais peut-être, me trompais-je.

    Je me rapprochais d'un pas lent vers la  chaise qui lui faisait face tout en gardant le silence,me demandant si elle n'allait pas céder avec mon poids. Je m'assis enfin, tandis qu'une volute de poussière se souleva, me focalisant sur celui qui ne pouvait voir mon visage à cause de mon heaume, laissant qu'entre voir mes orbes cyan, tandis que mes pupilles verticales scrutèrent chaque détail pouvant m'apporter la moindre réponse à cette drôle d'entrevue. Je posais finalement mes coudes sur la table, serrant l'une de mes mains dans la paume de l'autre à la hauteur de mon menton, curieux de la suite:

    -Bonsoir. Je suppose que c'est vous qui m'avez envoyé cette lettre ?


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  • Jeu 18 Jan - 22:59
    Usuellement, Camille était plus prudent que ça. Bien que la curiosité ait été une partenaire fidèle de sa longue existence, c’était bien la circonspection qui en avait assuré la longévité. Ou, peut-être à la réflexion, la chance. Immobile dans le pan d’ombre qui lui servait présentement de refuge précaire, figé dans la posture confuse du wyrmelin surpris par un filet à papillons, le professeur repassait en mémoire les éléments de la journée qui avaient menés à cet impair. L’imbroglio, à n’en point douter, devait son origine au cours sur les poisons qu’il avait dispensé plus tôt.

    Il y avait des sujets qui passionnaient davantage ses étudiants reikois en mal de sensations, et les travaux pratiques sur la reconnaissance des intoxications et la fabrication des traitements adéquats ainsi que leur dispensation avaient enthousiasmé la dizaine de participants. Dans sa grande magnanimité, et son encore plus grand divertissement, Camille avait laissé ses apprentis s’essayer à quelques ambitieuses prises en charge. Il avait découvert que l’imagination de ses jeunes élèves n’avait de bornes qu’à la bêtise, et que les produits d’entretien de l’Université effaçaient assez peu l’odeur prégnante du vomi. Son odorat s’en souviendrait certainement quelques décennies. Et ses boyaux quelques siècles. Cependant, bien qu’il demeurât quelque peu nauséeux des désagréables réminiscences de plus tôt, il avait tenu à honorer l’offre de nettoyage qu’on lui avait fait parvenir. Après tout, il était assez délicat d’abandonner un contrat avec la Pègre. C’était peut-être là, en réalité, qu’il s’était engagé sur le sentier du danger.

    Les ménages, toujours sordides, qu’il réalisait après que les règlements de compte aient eu lieu, avaient habituellement le double avantage de remplir sa bourse et d’étioler le voile de lassitude qui l’embrassait toujours plus étroitement. Mais, déjà perturbé par sa répugnante journée de cours, l’ombra n’avait trouvé auprès des morcellements sanguinolents d’humanoïdes qu’un peu plus d’inconfort et d’exaspération. Par le Fléau ! Fallait-il que la mort se complaise de puanteur ? Un morceau de parchemin, échoué sous une commode repeinte de rouge, avait néanmoins atténué la morosité envahissant son esprit. Le vestige d’un projet, l’ombre de retrouvailles ; des lambeaux d’aventure. Peut-être la promesse d’un désastre, mais Camille n’avait alors considéré que la possibilité d’égayer cette journée qui allait à la rencontre de la nuit emmitouflée d’un manteau de déception fétide. C’était, finalement, probablement là que les choses avaient vraiment dérapé.

    Qui donc, pleinement maître de lui-même, suivait les indications d’un papier égaré entre deux êtres assassinés ? L’ennui et l’inconscience, visiblement rassemblés en un ombra. Le professeur avait fini son travail morbide puis s’était glissé dans les ruelles encore animées, ruisseau perfide rejoignant l’aveugle torrent, pour appréhender sa curiosité vespérale. Le point de rencontre était à l’écart de l’effervescence, lové dans ces endroits qui combinent l’imprudence des invités et la discrétion des hôtes. Une mauvaise idée. Un merveilleux programme. Précédé de son ombre, Camille s’était faufilé au contact du mystère. Au contact de la déception. Sa missive déchirée et ensanglantée avait apparemment perdu une partie des informations qu’elle présentait initialement, et le médecin s’était donc retrouvé à errer seul, déçu et frustré, dans le bâtiment désert. Sans doute aurait-il dû abandonner là l’idée d’égayer sa journée et rentrer sagement dans ses pénates, car dans ces endroits-ci l’obscurité n’amenait jamais d’heureuses surprises. Mais son esprit à l’affût de la moindre curiosité s’était accroché aux fascinants reliefs d’une poutre rongée par les xylophages, et le temps s’était écoulé à son insu. Lorsqu’enfin il s’était extirpé de ses songes et avait fait demi-tour, parcourant négligemment le chemin inverse, il s’était involontairement hasardé vers l’aventure.

    L’aventure, en l’occurrence, ressemblait à deux armoires à glace, et portait le masque de la mésaventure. Sous les lueurs vacillantes des torches – qui dans un univers parallèle auraient alerté l’ombra avant qu’il ne tombât presque nez à nez avec les nouveaux venus – se découpaient deux silhouettes humanoïdes, colossales par rapport à Camille, juchées sur de squelettiques chaises qui risquaient de laisser quelques souvenirs mal placés à leurs occupants s’ils devaient trop les éprouver. L’ambiance semblait cordiale, mais le médecin qui, contrairement à ce que ses statuts auraient pu laisser présager, n’était pas d’une empathie experte, décida de s’accorder un temps d’observation à l’écart. Peut-être qu’en dépit des ombres l’abritant usuellement naturellement l’un des êtres avait perçu sa présence, mais s’il n’y était pas convié il ne s’avancerait pas à leur rencontre. Le voyeurisme avait toujours été une seconde nature pour lui, et il ne tenait pas à se faire surprendre plus que de raison. Une main de ces géants suffirait à lui refaire le portrait, et il appréciait plutôt son visage actuel.

    En parlant de portrait, ces vêtements chatouillaient sa mémoire capricieuse. Les avait-il déjà croisés quelque part ? Enveloppé de l’obscurité du recoin où il se trouvait, il se laissa aller contre une poutre poussiéreuse pour mieux se concentrer sur les deux protagonistes. Lorsqu’elle grinça sous son poids pourtant relatif par rapport à son vis-à-vis, il lui jeta un regard désabusé.
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  • Ven 19 Jan - 9:49
    Le démon du masque
    Feat. Arkanon et Camille
    J’entendais parfaitement les pas lourds du colosse sur le plancher du couloir adjacent à la pièce dans laquelle je me trouvais. Alors il avait répondu présent à mon invitation, bien. Lorsque l’imposant colosse à l’armure sombre et écarlate entra dans la pièce, j’esquissai un léger sourire. C’était donc bien lui, il avait décidé de venir en personne. Bon, protégé de la tête au pied certes, mais il était venu quand même. Mon regard s’attarda deux secondes sur son impressionnant espadon, comptait-il s’en servir pour me tuer ? Enfin, ça pourrait toujours être intéressant de croiser le fer avec un Drakyn. Lorsqu’il vint poser son derrière sur la chaise frêle, je ricanai légèrement, me demandant s’il allait la briser.

    - Bonjour, Arkanon Ikhilosho, ravi de voir que tu aies pu venir jusqu’ici, et surtout, que la chaise supporte au gros sac comme toi. Tu te demandes certainement pourquoi je t’ai fait venir devant moi, aujourd’hui ? Dis-moi d’abord pourquoi toi, Arkanon, riche héritier de cette famille de sous-race que sont les Ikhilosho, as-tu décidé d’accepter ma demande ? Ce n’est pas commun de se rendre à un rendez-vous en ignorant tout de la nature de l’être qui te demande. Et, je vois que tu as pris tes précautions en venant, ton arme est imposante. Aurais-tu peur de moi ?

    Je lui posais ces questions dans le simple but de provoquer, évidemment, même moi je ne me serais pas rendu à un rendez-vous comme celui-ci sans être prêt à me battre. Attendant que mon vis-à-vis ne réponde, je fus surpris par un son venant du fond de la piécette. Ma vision n’était pas assez perçante pour que je puisse voir au loin et, lancer une boule de feu dans cette direction ne serait que débile, j’enflammerais immédiatement la pièce de bois pourri.

    Mais, si une présence était dissimulée dans l’ombre, j’imagine que mon simple regard de feu pourrait suffire pour l’apeurer légèrement, à moins que nous soyons en présence d’un être surnaturel ou que sais-je encore.

    - Il est inhabituel que les poutres grincent autant, même dans un bâtiment aussi délabré que celui-ci. Arkanon, rends-toi utile et va vérifier si quelqu’un est présent.

    Naturellement, une présence se faisait ressentir, il était évident qu’il y avait quelqu’un au fond de cette pièce. Mais, j’aimerais bien savoir qui ose venir jusqu’à moi sans se présenter.

    -Dépêche-toi Arkanon, ou je brûle le bâtiment tout entier.

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  • Ven 19 Jan - 13:05
    Ainsi donc, il connaissait déjà mon nom et à priori, c'était bien lui qui m'avait adressé une lettre. A moins que cela ne vienne d'un autre anonyme qui s'occupait de ce genre d'arrangement. Je l'écoutais tout en restant immobile, hormis mes lèvres qui s'étaient étiré lorsqu'il fit une remarque sur mon apparence de façon amusante. Celui-ci disparut néanmoins quand il dénigra ma famille sans la moindre retenu, la jugeant visiblement inférieure. Mais a qui et à quoi ? S'il l'a comparé à celle que j'avais cru reconnaitre dans son accoutrement, alors c'était déjà honorable de l'avoir fait. Puisque je n'avais aucune fierté mal placée et que j'avais été à l'origine de la disparition de ceux de mon sang, je n'avais pas éprouvé le moindre orgueil qu'il soit.

    -Faudrait-il d'abord que vous me détailliez davantage de quoi il en retourne . Je n'ai pas pour habitude d'accepter quoi que ce soit sans connaitre les tenants et aboutissants mais je dois dire que vous avez piquer ma curiosité.

    Il a l'air sûr de lui, il n'a pas hésité à parler d'un sujet qui pourrait atteindre un bon nombre de personnes tout en plongeant celui pour lequel je me tenais actuellement ici dans un voile plus sombre encore. Il n'y avait peut-être pas seulement cela qui était dissimulé ici, ma paranoïa me soufflant qu'avec mes sens actuels, je ne pourrais voir s'il y avait dans cette pièce que nos ombres qui dansaient sur les parois froides d'un passé violent. Je jaugeais ce mystérieux personnage qui me faisait face , tentant visiblement de me déstabiliser ou du moins me tester par cette dernière question .

    -La peur n'a pas de place ici.

    Affirmais-je, ne ressentant nullement une crainte s'immiscer dans mon esprit, plus focalisé que jamais sur cette silhouette bien plus imposante que celle d'un humain lambda. Non, il avait l'air d'être autre chose mais quoi ? Si seulement il pouvait enlever son masque qui semblait cacher des yeux d'une lueur rougeoyante, pour que je puisse mieux déterminer son espèce. Cependant, cette donne était de moindre importance en ce moment, contrairement à son nom qu'il ne m'avait pas encore donné.

    -Puis-je savoir comment vous vous ap....

    Un craquement anormal vibra au loin, fixant cet endroit sans que je ne puisse distinguer quoi que ce soi, tout mes sens en alerte, prêt à sortir Serrcoeur de son fourreau. Nous n'étions donc pas seuls ici et tout ceci ressemblait plus à un guet-apens qu'autre chose. Ce qui m'en empêcha de réagir en conséquence, ce fut la réaction de mon interlocuteur qui paraissait sans pouvoir distinguer le moindre de ses traits, tout autant surpris que moi. Il m'intima d'ailleurs d'aller vérifier non sans une certaine forme d'autorité, qui me dérangea quelque peu. Je m'étais levé, non pas pour suivre les ordres mais pour voir par moi-même qui s'était faufilé ici sans qu'on ne le remarque.

    -Du calme, vous allez faire fuir cet invité surprise.

    Dis-je à la suite de ce qui parut être une impatience exacerbée, ne pensant pas une seule seconde qu'il aurait pu commettre un tel acte pour si peu. Pour le moment, seul mon nom avait été prononcé sans que rien d'autre ne soit divulgué. Je ne pensais pas qu'il avait besoin de s'enflammer ainsi, marchant d'un pas sûr vers le recoin où j'avais cru percevoir la perturbation de notre conversation, décrochant une torche en chemin. Tout en restant sur mes gardes, j'avais choisi de garder mon autre main libre histoire de ne pas effrayer celui ou celle que je n'allais pas tarder à apercevoir, du moins je l'espérais. Afin de mettre toutes mes chances de mon côté tout en  décrivant des demi-cercles avec ma source de lumière, je tentais calmement:

    -Qui que vous soyez, je vous prie de bien vouloir nous rejoindre.J'ajoutais en murmurant:- Il n'a pas l'air commode le bougre là-bas alors...vaudrait mieux ne pas le faire attendre.

    Je tendis mon bras pour faire signe à l'obscurité de me suivre, ne sachant vraiment si j'allais obtenir la moindre réponse d'elle ou non. Quoi qu'il en soit, il valait mieux pour cette personne qu'elle se dévoile à nous,sentant que les choses se passeraient beaucoup moins pacifiquement si cela n'était pas le cas. Qu'importe son choix, j'essaierai autant que possible d'éviter la moindre effusion de sang, voulant à tout prix que l'on se focalise rapidement sur le véritable objectif qui m'avait fait prendre autant de risque en allant seul ici.


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  • Dim 21 Jan - 16:18
    L’attention de Camille qui, suivant docilement son regard qui s’était tournée vers la poutre loquace qui soutenait son épaule, s’arracha aux reliefs accidentés du bois pour retourner vers les deux géants occupant le centre de la scène. S’il n’avait visiblement pas suivi la rencontre depuis le début, et aurait été bien incapable d’en déduire la teneur, il y avait dans l’inflexion soudaine d’une des voix de quoi rappeler tout son intérêt, ainsi que sa prudence. Et, peut-être, toute la flotte qu’il possédait sur lui. Le contenu d’une gourde pouvait-il suffire à éteindre un incendie ? A moins que les flammes ne soient alors dépendantes de l’humanoïde à leur source, et peut-être suffirait-il d’un démembrement pour en venir à bout.

    Dépassant la haute silhouette – Arkanon, s’il avait bien suivi – qui venait vers lui, les yeux sombres du professeur se laissèrent aller à la contemplation de l’être toujours assis. De celui qui, pour l’heure, semblait aux commandes de cette réunion des colosses pas si anonymes. Un masque dissimulait son visage, offrant une façade à la fois finement sculptée et terriblement féroce. Une élégante monstruosité au diapason du bras qu’elle surplombait, sublimée par l’onde gracieuse mais probablement mortelle des flammes qui l’accompagnaient. Assurément le médecin aurait pu passer quelques heures – mois voire décennies – à observer ce rougeoiement hypnotique et s’interroger sur son entretien. Y avait-il en réalité un brasier éternel à la place de la chair ? Ou bien n’était-ce là qu’un caprice cosmétique aussi tangible que la vapeur ?

    - Il n’est pas commode, acquiesça-t-il à l’adresse de celui qui était venu à sa rencontre, se détournant prudemment de son abri de fortune tandis que les ombres rechinaient à se détacher lui.

    En dépit de sa fascination morbide pour l’humanoïde toujours assis, Camille évalua rapidement qu’à choisir entre les deux, la compagnie d’Arkanon était certainement bien meilleure pour l’entretien de sa longévité. Ce n’était pas tant sa carrure plus massive, qui aurait pu l’inquiéter davantage que les braises, que sa présence assurément plus affable qui inspirait une confiance relative au médecin. Il gardait cependant à l’esprit que si une main était tendue vers lui avec attention, l’autre était bien fichée sur l’imposante épée à son côté. S’avançant toujours plus dans la lumière, une pellicule d’obscurité l’accompagnant comme une seconde peau, Camille veilla à conserver une distance prudente. Il aurait été fâcheux qu’une erreur de jugement ne le tronquât soudainement.

    - Tu es Arkanon Ikhilosho ? demanda-t-il alors que ses souvenirs, rendus capricieux par les siècles, s’imbriquaient doucement.

    Il était presqu’indécent que cette armure fût aussi rutilante, que sa richesse flamboyât aussi librement sous les lueurs vacillantes du lieu. L’avait-il ardemment nettoyée, astiquée, après le meurtre de ses pairs ? Avait-il récupéré l’ensemble de leurs richesses et retaillé celles-ci à son goût ? L’éclat métallique réhaussé d’or ne trahissait rien de son passé sanglant, mais le médecin ne pouvait s’empêcher de se demander si à chaque crissement des articulations son porteur entendait en écho les lamentations spectrales des siens. S’il n’avait jamais côtoyé la famille Ikhilosho au cours de son existence multiséculaire, Camille évoluait à présent au contact d’étudiants qui vivaient d’ambitions et d’idéaux, ainsi que de bonnes doses de ragots. Et ce drakyn-là disposait assurément d’autant de rumeurs que de kilogrammes de muscles. Une interrogation cependant se trouvait plus pressante que les autres aux songes du professeur.

    - Comment il s’enfile, ton casque ?

    Presqu’enfant par rapport au colosse, Camille n’était vraiment pas bien placé pour étudier la chose. Néanmoins, considérant le galbe des cornes ébènes, et l’ajustement de la protection céphalique, il ne pouvait s’empêcher de lever le regard à se tordre le cou pour tenter de comprendre l’emboitement. Et comme une partie de lui-même ne pouvait oublier tout à fait le fascinant pyromane plus loin :

    - Et toi, qui es-tu derrière ton masque ?

    Probablement pas une fée.
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  • Lun 22 Jan - 13:04
    Le démon du masque
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    J’espérais que l’invité surprise n’ait pas à fuir. Bon, il était vrai que Carnage pouvait être un peu brusque au premier abord, mais au fond, bah, c'était un véritable connard en fait. Enfin, j’étais heureux de voir qu’Arkanon obéissait déjà aux ordres de Carnage, il faisait forte impression le bougre. Et puis, Arkanon n’avait pas l’air méchant, malgré sa carrure imposante. En fait, il avait l’air d’être tout l’inverse d’un être méchant, peut-être même était-il l’opposé du démon qui habitait mon masque. J’étais assez déçu de voir que Carnage n’eut même pas le temps de répondre aux interrogations de notre invité, mais bon, ce n’était pas vraiment grave. Ils auraient le temps de rediscuter un peu plus tard.

    Carnage regardait Arkanon exécuter sa demande, il murmurait doucement à l’invité surprise, mais même moi, enfermé dans mes pensées, j’arrivais à l’entendre. Alors autant dire que Carnage l’entendait lui aussi. Malheureusement, en l’instant, il m’était tout bonnement impossible de communiquer ni avec mon démon, ni avec ma propre voix. Il m’avait totalement bloqué.

    Enfin, l’invité surprise daigna sortir de sa cachette. Les yeux enflammés de Carnage, qui traversait le masque, était ancrés sur la créature qui se dévoilait petit à petit. À la vue de cet être, je pus ressentir les interrogations que le Nevi’im se posait. Hmm, si moi-même je n’étais pas capable de ressentir ce genre de chose, Carnage lui, le pouvait. D’après lui, la créature qui se dessinait devant nous n’était en rien humaine, bien qu’elle en eût l’apparence. Le démon regardait le Drakyn et la créature à l’apparence humaine se présenter, sans dire le moindre mot, attendant que l’un d’eux interagisse avec lui.

    Et puis, le premier à interagir avec lui, suite à cette rencontre entre le colosse et l’inconnu, était ce dernier, qui demandait qui était sous ce masque. Moi-même n’avais pas l’habitude de décliner mon identité en temps normal, même sans mon masque, alors autant dire que Carnage ne le ferait certainement pas. Mais quelle connerie allait-il encore sortir ? Oh, c'est un con ? Oh, l’abruti inexistant ? Encore une insulte, comme à son habitude. Du moins, c’est ce que j’imaginais. Généralement, il le faisait en présence de personne qu’il tuerait plus tard, ou qu’il comptait acquérir comme allié. Mais je ne pense pas que le colosse et l’ombra soit dans l’une de ces deux catégories. En fait, je ne savais absolument rien sur les agissements prochains du Nevi’im. Je ne savais même pas pourquoi il avait traîné mon corps jusqu’ici.

    - Derrière ce masque, il n’y a personne. C’est une coquille entièrement vide à laquelle j’ai décidé de donner un peu plus de vie. C’était un Humain croisé à un Oni, une erreur de la nature hybride. Bien que cette hybridation ne fût pas aussi abominable que ceux qui baisent des animaux, cela va de soi. Enfin, mon nom est Carnage, je suis le démon de la désolation, je ne vis que pour semer le Chaos au sein de ce monde. Et grâce à ma nouvelle enveloppe charnelle, je n’aurai aucun mal à y parvenir. Et toi, l’intrus, je sais que tu es un ombra, je le ressens, mais qui es-tu exactement ?

    Qu’est-ce qu’il racontait cet abruti, bien sûr que j’étais encore là, simplement j’étais emprisonné dans notre espace mental commun. Quel fumier d’ailleurs, ce n’était pas la première fois et pas la dernière, mais quand j’en sortirai. Ah, puis merde.

    - Arkanon, reviens donc t’asseoir. Toi aussi, l’inconnu. J’aimerais que vous répondiez à cette simple question : Pour quoi ou pour qui vivez-vous ? Quel est votre but, mes chers convives ? Pour ma part, je vous l’ai déjà exposé, c’est à votre tour.
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  • Lun 22 Jan - 22:17
    Non sans un certain soulagement, je n'eus pas besoin de me lancer dans une course poursuite afin que cet individu qui semblait enveloppé par les ténèbres elle même malgré la lumière de ma torche, . Une sensation qui se fit encore plus présente lorsque celui-ci prit la parole, confirmant mes pensées sur le porteur du masque. Il avait quitté sa cachette non sans prendre la précaution de garder une certaine distance avec moi, ce qui n'était pas pour me déplaire, n'aimant guère la proximité avec d'éventuels ennemis. Il fallait être réaliste, aucun des deux ne m'inspirait confiance.

    Tout ne marchant, celui qui avait décidé de se dévoiler me demanda si j'étais bien celui qu'il nommait, ayant plus l'impression que cela était une affirmation qu'autre chose. Je n'étais nullement surpris qu'un inconnu prononce mon nom, ayant soulevé beaucoup de rumeurs qui pour la plupart, étaient fondées, surtout les plus atroces. En plus d'avoir versé le sang des miens, j'avais fait persister la croyance que j'étais maudit, amenant la mort sur mon passage . Pensant que cette malédiction était réelle, je ne m'étais jamais douté que j'avais toujours subi les circonstances,en étant toujours là au mauvais moment. Sans oublier que j'étais un réincarné,voyant mes nuits tourmentées par des cauchemars venus d'un passé qui ne m'appartenait pas. Mais là n'était pas le sujet, ne répondant qu'avec un hochement de tête pour signaler qu'il avait bien deviné.

    - J'ai l'impression que l'on s'est déjà croisé.

    Dis-je en fouillant ma mémoire, me rappelant avoir  vu des traits de visage similaire là ou il y avait des étudiants ou un endroit assez peuplé. Il n'était pas rare que j'aille à l'université pour apporter des chevaux de mes écuries afin que de futur cavalier soit formé, les récupérant au bout de quelques semaines et en offrant un au major de promotion. Un bon moyen de les encourager en donnant le meilleur d'eux même tout en démontrant que mes chevaux étaient endurants et robustes,  affirmant une certaine notoriété. Par politesse, je gardais ces élucubrations pour moi, n'aimant guère faire part de mes pensées si je n'étais pas un minimum sûr de leur véracité.

    Je m'immobilisais cependant lorsqu'il me demanda comment mon casque pouvait s'ajuster à ma tête. Je fronçais les sourcils en lui faisant face, souriant sans que cela ne se voit, penchant légèrement ma tête vers lui pour qu'il puisse voir qu'en fait , celui-ci était composé de deux parties. Je gardais un oeil vers cet invité au cas où cela ne serait une ruse pour m'assener un coup fatal pendant que mon attention serait accaparé à des explications que je ne m'attendais pas à faire au vu des circonstances, reprenant la marche:

    -Il n'est pas fait d'une seule pièce.

    Je ne m'attardais pas sur les explications, arrivé pratiquement au niveau de l'homme au masque, remarquant que celui que j'avais ramené avait eu assez d'aisance à nous tutoyer, peut être par habitude du milieu qu'il côtoyait. Je remis la torche à sa position initiale, m'immobilisant non loin de la table ou l'individu qui me devait des explications commença à répondre à celle du nouveau venu, me plongeant dans la perplexité la plus totale, tout en le trouvant assez grossier du fait de son langage. Plusieurs détails me firent tiquer. D'abord, qu'il parle de cette enveloppe, de cette apparence comme un être vide . Ou était la conscience de cette personne  auquel il avait emprunté le corps ? Ce Oni humain avait bien dû avoir une vie, des souvenirs, des ambition même .

    Cela me rappela étrangement le cas d'une louve partageant deux consciences dans un même corps. Mais avait il engloutit cette autre partie pour prendre entièrement possession de cette coquille comme il disait? Je n'étais sûr de rien sauf qu'il ne semblait pas en accord avec certaines des valeurs que je chérissais, répondant qu'il foulait cette terre pour provoquer le chaos.  Exactement tout l'opposé de mes idéaux, me tournant vers celui qu'il désigna comme un Ombra. Je gardais le silence, me demandant à quoi tout cela rimait et si celui qui possédait un ombre naturel partager les mêmes convictions que ce Carnage.

    Je ne tenais pas à m'assoir , autant de peur de me retrouver au sol vu l'équilibre précaire que m'offrait cette chaise d'un autre temps que cette compagnie que j'appréciais de moins en moins. Puis encore une fois , je n'aimais guère que l'on me donne des ordres ainsi, croisant les bras en écoutant cette drôle de question qui était assez personnelle. En quoi cela le regardait-il,lui qui semblait si bien porter son nom?  Voulait-il user de cette information pour la retourner contre nous ? Ma paranoïa persistait, cherchant toutes les façons possibles pour que cette entrevue puisse bien se passer sans vraiment qu'un des choix qui s'offrait à moi ne sois suffisamment sure. Je soupirais, préférant répondre en me disant qu'elle était ma meilleure option si je ne voulais offusquer ce demi Oni:

    -Protéger la vie.

    Dis-je simplement, me remémorant tous ces visages que j'avais croisés, ces éclats de rire des enfants qui résonnaient contre les murs des maisons, ces démarches titubantes des citoyens qui rentraient tard le soir chez eux, ces familles qui partageaient un repas et ces lèvres que j'aurais aimé embrasser de nouveau. C'était pour eux et ceux que je n'avais encore jamais rencontré que je me battais chaque jour, afin de devenir plus fort pour pouvoir les protégés. Une quête que beaucoup pourraient trouver naïf et insensé et qui pourtant, était mon crédo, une roche qui m'avait fait tenir jusque-là, quitte à tuer ma famille pour ces idéaux, faute de ne pas avoir réussi à les convaincre d'offrir leur loyauté au nouveau roi de l'Empire ,celui le plus à même de défendre le Reike des Titans.

    -Quel est le nom de celui à qui appartenait ce corps ?


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  • Sam 27 Jan - 18:36
    La haute silhouette s’inclina légèrement, dans un mouvement étonnement grâcieux pour son envergure, et Camille pu laisser courir son regard sur les ingénieux reliefs du casque. Si l’ennui devait à nouveau alourdir son âme, peut-être songerait-il à retourner en République s’essayer à l’ingénierie. Assurément y avait-il là de quoi s’occuper l’esprit, ainsi que les mains, pour un bon couple de siècles. Pour l’heure, il lui démangeait de se saisir pleinement du heaume afin de le désassembler et d’en étudier l’articulation. Pas sûr cependant qu’Arkanon, pour toute son amabilité, n’accueillît favorablement l’emprunt – le vol – de son couvre-chef. Et puis, à la réflexion, les efforts à déployer par Camille afin qu’il atteignît par lui-même la tête du colosse n’en valaient certainement pas la chandelle. Satisfait de cette conclusion, il suivit de quelques pas le géant pour s’avancer vers personne. Vers le masque.

    Vers un mi-oni mi-humain, mais surtout coquille. Ça appartenait à quelle race, ça, coquille ? Et démon. Selon lui-même. L’autre lui-même ? Ne s’approchant pas autant qu’Arkanon, conservant une nouvelle fois une distance sage, l’ombra déploya le senseur à la rencontre de l’inconnu comme les mots de celui-ci venaient à lui. La capacité magique, bien qu’infantile au médecin qui n’avait pas pour habitude d’être un étudiant véloce et ne lui permettant pas d’appréhender finement les aspérités des facettes qu’elle lui dévoilait, lui offrit cependant l’once d’une réponse, et le prélude d’infinis questionnements. Mais aussi un soupçon de contrariété. Il y avait une malice dans les manières de l’individu chimérique, subtile comme un aazho, qui non seulement intriguait Camille, mais surtout attisait le brasier déconcertant du doute. Quel crédit pouvait-on bien accorder à la perfidie qui ne semblait pas s’embarrasser de vitrine ?

    - Tu es le masque, réfléchit-il à haute voix, observant la signature légèrement différente de celui-ci par-rapport au reste de la silhouette, les propos de l’individu lui revenant dans leur singularité. Pourquoi ta flamme trouve-t-elle écho dans le bras ? A moins qu’elle appartienne à Personne ?

    A l’être parasité. A la coquille.

    - Pourquoi avoir choisi une coquille ? Ça doit être fragile. C’est un prérequis pour la possession ?

    Déjà dubitatif quant à la véracité des paroles du démon, son imperméabilité aux métaphores confortait Camille dans son scepticisme. Mais ne faisait rien pour étioler sa curiosité.

    - Comment veux-tu semer le chaos ? A quelle fin ?

    Instinctivement, l’ombra aurait pensé qu’il s’agissait là d’un plan plutôt facile de réalisation. Et assez immédiat dans sa mise en œuvre. Son expérience à l’Université abondait en ce sens – les étudiants étaient par nature des êtres passionnés dans tous les sens du terme – et il était étonné de ne découvrir les ambitions d’entropie de Carnage que du fond d’une bâtisse abandonnée. Certes, les perspectives les plus machiavéliques requéraient certainement une préparation plus aboutie qu’un échange entre deux neurones, mais le simple projet de désordre paraissait prendre là une tournure bien plus complexe que nécessaire. Peut-être n’y avait-il ici, pour leurs oreilles, qu’une partie de la vérité. Car qui invitait un défenseur du peuple pour son complot anarchiste ? Quoi qu’Arkanon ait évoqué la vie, plutôt que la société, et les deux n’étaient pas exclusifs.

    - C’est un entretien d’embauche ? demanda Camille, de plus en plus intrigué par la possible association des deux personnages semblant, de prime abord, peu compatibles.

    S’il n’avait pas été présent à leur arrivée, il conservait l’impression qu’Arkanon avait été ici attendu par Carnage.

    - D’autres personnes sont conviées ?

    Il avait lui-même récupéré l’information du rendez-vous sur une missive abîmée adressée à quelqu’un d’autre. Et, bien que ce quelqu’un d’autre fût présentement réduit à l’état de confettis dispersés dans les buissons d’un parc, le démon s’attendait peut-être à le voir arriver. Ou bien avait-il, au contraire, veillé à sa disparition pré-rencontre. Dans tous les cas, il n’y avait là que de quoi alimenter les interrogations de Camille, ainsi que sa prudence. Pour son plus grand divertissement.
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  • Sam 27 Jan - 19:12
    Le démon du masque
    Feat. Arkanon et Camille
    La réponse d’Arkanon parut tout simplement logique pour Carnage. Cela se voyait, que le Drakyn était un fervent défenseur de la vie elle-même. Il en avait la stature et la personnalité aussi. Ainsi, le démon se mit à profondément rire intérieurement, car face à lui, il avait son véritable némésis. Lui qui voulait répandre le chaos, son vis-à-vis voulait protéger la vie. C’était une situation bien comique, n’est-ce pas ? Le mal contre le bien. Quand bien-même cette notion de mien et de mal fut purement interprétable par tous, pour ma part, il était clair comme de l’eau de roche que Carnage était l’incarnation du mal.

    Et puis, inutile de dire « appartenait », puisque j’étais bel et bien là. Enfin, incapable d’interagir avec les invités de Carnage, puisqu’il me bloquait totalement, mais je pouvais tout de même entendre les échanges entre les trois protagonistes. Je me demandais d’ailleurs si le démon allait simplement dire la vérité ou continuer de mentir.

    - La personne à qui appartenait ce corps se nommait Erwin, Erwin Staal. Un descendant d’une famille d’Oni au sang pur, mêlé à la famille Leezen. Cet atroce mélange a donné vie à cet être abject qu’était Erwin. Après m’être joué de lui, je l’ai tué et ai pris la possession de son misérable corps.

    Puis, le regard de feu de Carnage vint se porter sur l’ombra qui lui, posait énormément de question. Il était curieux, cela sautait aux yeux. C’était intéressant à voir, j’espère que lorsque Carnage aura fini son petit jeu, je serai libre d’interagir avec cet être. Tout comme avec Arkanon d’ailleurs, j’ai beaucoup de question à lui poser. Simplement, en l’instant, c’était impossible.

    - Je vois que tu es curieux, l’ombra. Je vais donc répondre à tes questions, de manière honnête. Vois-tu, il se trouve que je suis condamné à incarner les membres de cette famille, les Staal. Cependant, à cause de l’hybridation, le dernier membre existant, Erwin, n’avait pas hérité de la totalité de la malédiction de cette lignée. Habituellement, c’est tout le corps qui est comme ceci, mais chez lui, ce n’est que son bras droit. Ainsi, mon pouvoir agit par le biais de ce membre maudit, d’où les flammes qui en sortent. Le surplus magique qui coule dans mes veines m’oblige à extraire cette précieuse magie par le bras.

    Enfin, j’étais tout de même étonné de voir avec quelle honnêteté il répondait aux questions de ses deux interlocuteurs.

    - Pour ce qui est de cette coquille, à la base, avant que je n’en prenne possession, elle était habitée, comme je l’ai dit plus tôt. Cependant, pour que je puisse prendre possession d’un corps, il faut que le sang des Staal coule dans les veines du dit corps, mais aussi, que l’individu porte le masque. Sans cela, je ne suis qu’une conscience vide capable d’interagir uniquement avec mon hôte, sans être capable de diriger ses mouvements. C’est pour cela que je l’ai tué, pour être libre.

    Bon, mis à part ce petit mensonge concernant ma mort, le reste était totalement vrai. En plus, il expliquait la situation bien mieux que moi. Mais pourquoi faisait-il cela au juste ? J’imaginais qu’il n’avait pas convié ces gens pour le plaisir de partager sur sa véritable nature. Étrange.

    - Je veux semer le chaos par la destruction, cependant, il me faut un hôte bien plus puissant. L’actuel corps que je possède ne me permet pas, pour l’instant, de parvenir à mes fins. Mais si je dois attendre qu’il devienne un peu plus puissant, ce n’est pas un problème. J’ai erré pendant plus de dix mille ans dans ce masque, alors…

    C’était vrai, mais je m’améliorais de jour en jour pour devenir un peu plus fort. Ainsi, j’espérais un jour être capable de brûler mes ennemies d’un simple regard. En quatre longues années, j’avais déjà réussi l’exploit de devenir un bretteur hors pair.

    - Non, ce n’est pas un entretien d’embauche, et je n’ai pas convié plus de monde que cela. Enfin, si, j’attends encore son arrivée. Peut-être viendra-t-il, peut-être pas. Mais, si je vous ai fait venir aujourd’hui, ce n’est pas pour me battre, c’est avant tout pour discuter.

    Le menteur, je le sentais, il avait envie de sauter à la gorge de ses interlocuteurs pour les fumés. Mais j’avais l’impression qu’il avait peur, étrange, non ?

    - Dites-moi, mes chers convives, comment œuvrez-vous pour améliorer la situation de ce monde ? Je le sens, vous n’êtes pas de mauvaise personne, vous essayez de faire avancer les choses, mais comment ? Comment comptez-vous arrêter la menace des Titans ? Que feriez-vous en cas de guerre ?
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  • Dim 28 Jan - 21:41
    Erwin Staal ? Cela ne me disait rien, ne voyant aucun demi oni répondre à ce nom parmi ceux que j'avais pu croiser. Je gardais en tête ce nom, pour pouvoir faire des recherches démon côté une fois cet entrevu terminer et voir par moi-même la véracité de ses propos et surtout, s'il avait bel et bien disparu de ce corps comme il disait. Ayant déjà vu de mes propres yeux deux consciences habiter une même enveloppe, je savais qu'il n'était pas aisé que l'une garde le monopole du contrôle sur l'autre mais jamais au point de détruire la seconde. Perplexe, je ressentis rapidement une crainte s insinuer en moi comme une envolée d'oiseaux effrayés, celle qu'il n'arrive la même chose à la personne que j'avais en tête.

    Puis celui drapé de ténèbre posa une multitude de questions qui montraient qu'il étudiait Carnage. Je profitais de son analyse, me muant dans le silence, ravi qu'il pose aussi cette question sur la méthode que voulait employer cet individu qui devenait de plus en plus abject à mesure qu'il exposait son véritable visage pourtant dissimulé derrière un masque. Toujours sur mes gardes, en gardant une distance raisonnable,j'écoutais l'histoire de cette entité qui mit en lumière certains mystères qui planaient sur cette malédiction. Elle était indéniablement d'une toute autre nature que la mienne , ne pouvant ressentir qu'une certaine tristesse face à ce qu'il avait fait à cette famille.

    Je me demandais si en tranchant ce bras atteint par ce fléau, cela mettrait fin à la vie de ce Carnage et libèrerait,si tenté qu'il soit encore là, ce Erwin. Mais aurait-il exposé son point faible ainsi, à deux inconnus ? Une possibilité que je n'écartais pas, sachant au combien la folie et l'assurance délier les langues. D'ailleurs, celui-ci semblait enclin à répondre à toutes les demandes par celui que j'étais allé chercher dans la pénombre, même à confirmer que le masque avait une importance dans ce processus qui lui avait permis d'être le seul détenteur de cette chair,maintenant complétement à sa merci.

    A mesure que la nuit avancée,je vis la lueur de l'espoir s'éteindre, celle qu'aucun sang ne serait versé. Il avait beau vouloir discuter comme il le disait, chaque mot qui sortait de son masque était une raison de l'enfermer derrière des barreaux. Chaque acte qu'il avait commis, comme de vouloir s'accaparer ce corps était une autre justification pour que je ne laisse pas sortir d'ici en toute impunité. Je n'avais aucune clémence pour ceux qui bafouaient la vie ni pour les illuminés qui tentaient de mettre à mal l'Empire.

    -En empêchant que des individus comme vous se baladent librement. Je sortis mon arme qui émit un son métallique en se frottant au fourreau:-En faisant en sorte d'être à la hauteur lorsqu'ils reviendront. J'empoignais de mes deux mains mon espadon, le pommeau contre l'armure de mon torse,la pointe vers le plafond:-En protégeant l'Empire de toutes mes forces.

    Que pensait-il qu'il se produise en expliquant ouvertement qu'il voulait d'un hôte plus puissant afin de semer le chaos ? Que cherchait-il à faire en bafouant ces valeurs qu'il savait être importantes à mes yeux? Était-ce une provocation afin que je l'attaque et que je tombe dans un piège? N'étant nullement un lâche, je n'avais pas voulu l'attaquer sournoisement en fonçant directement sur lui. Puis, je voulais encore savoir une dernière chose avant de prendre une décision qui ma paraissait dorénavant impossible à éviter à moins que les astres n'en décident autrement:

    -Et vous, que comptez vous faire au juste? Trouver des hôtes toujours plus puissants afin de dépasser le pouvoir de destruction des titans peut-être ? Dis-je de façon tranchant, reprenant:-Est-ce l'orgueil qui vous anime à ce point ou un votre âge qui vous perdre la raison au point de rejoindre une cause aussi méprisable?

    Avais-je deviné en partie , ce qui paraissait véritablement animé son envie de détruire et plus que cela? J'avais tenté d'y voir une raison mais il fallait se rendre à l'évidence que parfois, il était inutile d'en trouver, surtout face à ce genre de cas. Je n'avais pas oublié cet Ombra qui avait laissé une certaine distance entre lui et nous, que je ne saurai pour le moment dire s'il était plus de mon côté que du sien. Mais qu'importe. Carnage savait maintenant, que je n'allais pas rester les bras croisés après ce qu'il avait avoué.


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  • Dim 11 Fév - 13:50
    Camille devait reconnaitre que la diversité des races foulant la terre du Sekai, combinée à la multitude de personnalités l’animant, générait un nombre infini d’histoires plus intrigantes les unes que les autres. Un nombre qui, en lui-même, aurait suffi à combler l’ennui qui menaçait toujours d’engloutir ses songes, mais qui perdait inexorablement de sa valeur face à la langueur de sa propre existence. Difficile de s’attacher à un récit lorsque, à l’occasion d’un battement de cils dans une autre direction, celui-ci s’évanouissait déjà. Combien de générations, damnées par ce démon, s’étaient succédées pendant que Brume parcourait le monde ? La longévité des onis n’était pas des plus courtes, mais une bagatelle au regard de celle de leur indésirable hôte. Une vulnérabilité qui aurait pu susciter de la compassion, mais le professeur n’était pas d’une intelligence émotionnelle suffisamment développée pour en saisir les contours. Non, Carnage l’intéressait bien plus.

    Etait-il possible qu’ils se soient déjà croisés le long des chemins du Sekai ? Le démon enchainé à ce masque et à ce sang pendant des millénaires, l’ombra libre de ses mouvements mais l’esprit aussi dispersé que le vent. Les souvenirs vaporeux de ce dernier ne trouvaient cependant aucun écho aux flammes malicieuses de Carnage. Et s’il reconnaissait avoir croisé plusieurs fois le chaos au cours de ses pérégrinations, c’était une circonstance si récurrente qu’il lui était difficile de ne pas confondre les protagonistes d’alors. Mais peut-être que Carnage n’était pas aussi âgé que ce qu’il prétendait, et que ce n’était-ce là qu’une première sortie d’un juvénile démon découvrant les divertissements de la vie. Car pour toute son apparente sincérité volubile, rien ne criait plus au mensonge que l’exaltation toujours plus intense de celle-ci en regard de propos toujours plus douteux. Ou alors s’agissait-il réellement de naïveté enfantine, ce qui pouvait-être amusant.

    - Nous sommes nous déjà croisés ? demanda-t-il intrigué. N’est-ce pas redondant, et lassant, des millénaires d’ambition de destruction…

    L’éclat de l’imposante lame d’Arkhanon coupa aussi nettement le cours de ses pensées que le fil aurait tranché sa chair, et Camille imprima instinctivement un mouvement de recul, se rapprochant davantage des ombres tapies dans les recoins de la pièce. L’attention toute happée par l’élégance mortelle de l’arme, le regard sillonnant le galbe sombre de celle-ci jusqu’à la pointe tournée vers le plafond miteux, l’ombra oublia temporairement les deux géants pour s’intéresser entièrement à l’espadon. Le dépassait-elle de taille ? Serait-elle suffisamment agile pour défaire Erwin et Carnage si la situation devait le demander ? Dans les mains d’Arkhanon, nul doute qu’elle en possédait la force.

    Intriguées, à l’affut, les ténèbres se faufilèrent en brumeux serpentins des angles de la salle jusqu’aux bottes de Camille pour s’entortiller le long de ses membres. Intangibles filaments obscurs ne demandant qu’à trouver consistance. Perdu dans ses pensées, le professeur n’avait pas suivi les raisons du dégainement de l’arme, et était encore moins certain de sa propre position si les deux protagonistes devaient en venir aux mains. La malice sournoise de Carnage attisait sa curiosité mais la droiture univoque d’Arkhanon appelait les miettes de morale que le Reike avait semées dans son esprit. Un choix très manichéen qui ne lui appartiendrait peut-être pas.

    - J’offre son poids en boisson à qui désarme l’autre en premier, proposa-t-il, intrigué par la tournure des évènements. Epée pour Arkhanon. Masque pour Carnage.

    Sans doute y avait-il là plus de défi pour le premier que pour le second, mais la vie n’était jamais juste. Et, en réalité, l’ombra était surtout curieux de voir si les deux géants passeraient à l’action, ou bien si leur antagonisme se déliterait avant que la situation ne devînt plus sportive. Dans tous les cas, il espérait que la rencontre ne finirait pas en boucherie ; les deux individus l’intriguaient, et il préférait prolonger la soirée à disséquer leur histoire plutôt que leurs viscères. Quoi que. La réserve de cadavres frais pour ses cours d’anatomie s’amenuisait.
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  • Dim 11 Fév - 14:36
    Le démon du masque
    Feat. Arkanon et Camille
    La question de l’ombra était simple, mais pourtant, la réponse n’était pas si évidente. Peut-être que l’ombra, au cours de sa longue vie, avait déjà pu croiser le démon enfermé dans le masque ou, simplement l’un de ses hôtes. Mais, Carnage avait beau chercher dans ses souvenirs les plus lointains, le visage de l’ombra ne lui revenait pas. Et évidemment, pour l’incarnation de la désolation, ce n’était nullement redondant, puisque c’était sa raison d’être. Ainsi, les prunelles enflammées qui transperçaient le masque se plongèrent dans le sombre regard de Camille, il s’apprêtait à répondre mais, il fut coupé par le gros balourd qui dégainait son imposant espadon.

    Le regard de feu du démon se tourna alors vers Arkanon, qui était visiblement bien décidé à en finir avec Carnage. L’espadon pointé droit dans la direction du démon masqué, ce dernier ne fit pas le moindre geste. Plutôt que de se mettre en garde, il préféra écouter les paroles de son vis-à-vis, qui semblait vouloir servir la cause de l’empire au péril de sa vie. Protéger l’empire était un acte louable, certes, mais est-ce que cela en valait vraiment la peine ? Est-ce que cela valait la peine de mettre sa vie en danger pour des personnes qui n’auront aucune reconnaissance envers nous ? Certainement pas, et cela, Carnage voulait bien le faire comprendre à son interlocuteur.

    - Pourquoi offrir sur un plateau d’argent ta vie à l’empire ? Ou plutôt, à l’empereur, Arkanon. Il faut être lucide, il n’en a absolument rien à branler de toi, tu n’es que de la chair sacrifiable. Il ne portera aucune reconnaissance à ton égard si tu viens à mourir pour sa cause, alors imagine si tu venais à mourir ce soir ? Que se passerait-il d’après toi ? Ton âme disparaitra, tout comme toi.

    Le démon se leva, puis, il invoqua ses deux épées. Il marcha autour de ses deux invités, afin de se placer dos à la porte. Puis, il regarda d’abord Camille qui était tapi dans l’ombre, avec un large sourire dessiné sous le masque et, il reporta son regard de feu sur le Drakyn. Le démon tendit le bras en direction d’Arkanon, de manière à ce que sa lame rouge et tranchante pointe vers ce dernier. Puis, délicatement, il enflamma son épée, comme s’il se préparait au combat. Moi-même, je n’étais pas rassuré, parce que, je savais très bien qu’il était capable de passer à l’acte sans la moindre hésitation. Cependant, il ne l’avait pas encore fait.

    Évidemment, Carnage ne souhaitait pas que l’on lui retire le masque, sinon, il me redonnerait le contrôle, alors il tourna une nouvelle fois son regard vers les ombres dans lesquelles était dissimulé Camille, avant de reporter son regard sur Arkanon.

    - Effectivement, ma quête de pouvoir ne s’arrête pas ici, Arkanon. Je chercherai toujours à devenir bien plus puissant. Et cela, tu ne peux pas l’arrêter, même avec toute la volonté du monde. Tu ne peux pas briser le masque, tu ne peux pas le sceller, il y aura toujours un abruti pour répondre à mon appel.

    Puis, il fit disparaitre la lame. Même s’il était certain de gagner, enfin d’après lui, il ne voulait pas risquer de perdre ma vie. Car, il le savait, si je mourrais, alors je l’emporterais avec moi dans la tombe. C’était très simple, j’étais le dernier Staal encore vivant.

    - Camille, sors donc des ombres et toi Arkanon, range cette épée avant de te blesser. Que diriez-vous de sortir prendre l’air ? Peut-être pourrions-nous continuer une discussion plus philosophique à l’extérieur.

    Et puis, à l’extérieur, il serait bien à son avantage pour se battre. Alors, il se mit en marche sans prendre la peine d'attendre une quelconque réponse de Camille ou d'Arkanon. Une fois arrivé dehors, il se retourna, afin de voir si ses convives l'avaient suivi.
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    Arkalys Majalis
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  • Mar 13 Fév - 12:18
    Visiblement, l'être imprégné par les ombres semblait avoir doute, celui d'avoir déjà rencontré l'individu au masque. Il était facile de lire l'intérêt qu'il portait pour ce dernier, que ce soit par sa façon de l'observer que celle qu'il avait eu de l'aborder. La curiosité était peut-être quelque chose qui n'avait en son fond aucune once de mal mais parfois, cela amené à toucher des réponses qui faisaient sortir le pire de nous-même. Un peu comme la magie noire entre les mains d'une personne ayant des ambitions plus obscures encore. Mais j'étais certain qu'il existait au moins une âme qui pouvait la contrôler sans vouloir le mal aux autres.

    Néanmoins, en sortant mon arme, j'avais finalement montré mon opposition à ce que Carnage semblait prendre plaisir, sans pour autant fondre sur lui tel un lâche. Puis en voyant qu'il ne daignait pas à vouloir m'affronter, je restais immobile, incapable de saisir cette opportunité sans que mon adversaire ne soit armé et assit. J'écoutais alors sa réponse qui ne faisait que refléter des ambitions qui étaient loin d'être les miens.Aucune gloire , n'était à la hauteur du dévouement que je portais envers le Reike, ne recherchant aucune reconnaissance qu'il soit. Seul le regard d'une personne comptait pour moi, celle qui partageait bien souvent mes pensées. D'une voix ferme sans aucune hésitation, je répondis sans détour:

    -Je n'ai cure de savoir ce que pense l'Empereur de moi, du moment que je peux aider l'Empire, c'est tout ce qui m'importe. Je n'ai aucun besoin d'être reconnu ni de prouver quoi que ce soit.

    Sans omettre que pour moi, c'était l'un des seuls capables de combattre nos véritables ennemis, nous l'ayant prouvé plus d'une fois. Puis sans le savoir, j'ai été réincarné par un de mes ancêtres qui vouait lui aussi une loyauté sans failles au roi et au Reike. Une détermination qui pouvait se lire dans mes yeux si l'on parvenait à les sonder à travers mon casque. Mais il semblerait que Carnage avait un tout autre plan en tête qu'un duel. Il fit apparaitre après s'être mis debout, deux épées, contournant le dernier invité et moi-même sans nous tourner le dos puis s'immobilisa en pointant son arme vers moi. Il embrasa petit à petit l'une de ses lames puis reprit enfin la parole.

    -Si seule la puissance nourrit votre ambition ,je crains que vous ne vous perdiez comme beaucoup d'autres.

    Dis-je sans en jetant un rapide coup d'oeil vers celui qui avait reculé dans les ténèbres, tout en nous incitant à faire vibrer nos lames les unes contre les autres. Je ne désirais pas me battre mais seulement arrêter un individu qui semblait vouloir causer le chaos dans une envergure bien trop grande pour être ignoré. Cependant, il me désarçonna quelque peu en faisant disparaitre son épée tout en proposant de rejoindre l'extérieur avec cette vilaine habitude de donner des ordres en me prenant pour un drakyn inexpérimenté.

    -Que les choses soient claires.  Je rangeais mon arme dans mon dos sans détacher mes cyans de celui qui s'apprêter à passer le pas d la porte:-Je vous emprisonnerais au moindre écart.

    Je tournais ensuite ma tête vers celui que l'on pourrait avoir tendance à facilement oublier, pour qu'il comprenne que ce message ne s'adressait pas seulement qu'a Carnage,  rangeant dans un bruit métallique caractéristique Serrcoeur. Je rejoignis à mon tour l'air frais de la nuit, les muscles tendus, prêt à passer à l'action au moindre doute . Je n'étais pas dupe, ne voyant qu'une seule issu à cette entrevue. Mais avec de chance, il me dévoilerait des informations qui me permettraient de déjouer ses futurs objectifs qui vraisemblablement, ne consisteraient pas à cueillir des fleurs.

    Je me questionnais d'ailleurs sur la véracité de ses propos concernant  son masque qui soit disant, ne pouvait être endommagé ou sceller comme il disait. Pendant que je regardais ses yeux incandesçant, je me perdis encore dans mes pensées en m'éloignant légèrement  de la bâtisse, me demandant si de simples liens pourraient pendraient à entraver celui qui m'avait invité  ici et si l'ombra qui allait peut-être finir par nous rejoindre, aller m'en empêcher ou au contraire, m'aider dans cette histoire. Je ne croyais pas en cette dernière possibilité, sans pour craindre totalement qu'il s'allierait à quiconque. J'espérais qu'aucun dommage collatéral ne surviendrait si nous venions à nous battre,qu'importe l'issue de cette nuit bien trop calme en apparence.  

    -Ou comptez-vous nous emmener ?


    Arkalys discute en 666699
    Le démon du masque 1731064493-arkasygnaa
    Invité
    Invité
    Anonymous
  • Lun 19 Fév - 15:50
    Les ténèbres se resserrèrent contre l’ombra tandis que ses yeux suivaient les circonvolutions prédatrices de Carnage. Un temps, il considéra souffler la flamme des torches pour plonger le lieu dans une nuit davantage favorable à ses compétences, mais la lenteur de ses songes lui en ôta l’opportunité. Se trouver au cœur de l’action dans un rôle autre que de soutien ne lui réussissait guère, et il était heureux qu’aucun des géants n’eût cherché plus activement à lui faire la peau. Sans doute sa longue existence aurait-elle trouvé là son terme. Instinctivement, il se rapprocha néanmoins d’Arkanon. A choisir entre le singulier versatile et la droiture intransigeante, il préférait encore cette dernière.

    Mais il semblait que le démon n’envisageait finalement pas d’éprouver leurs capacités, ni à déverser ce chaos dont il disait chérir l’idée, et Camille observa quelque peu déçu les armes regagner leurs fourreaux. Sa bourse s’en porterait certainement bien mieux que si les protagonistes n’avaient mordu à l’hameçon, mais il sentait que s’étiolait-là un pan de sa curiosité. Nul doute que les deux colosses disposaient de facultés remarquables, et s’en trouver soudainement privé lui donnait l’impression de se faire voler son gâteau d’anniversaire. Or il était particulièrement friand de pâtisseries.

    - Faites un écart, commenta-t-il à la suite d’Arkanon, imperméable au fait que la remarque s’adressait également à lui.

    L’assurance si clairement affichée de Carnage dans sa glorieuse éternité démangeait le professeur de mettre celle-ci à l’épreuve. Le contrôle du démon était-il aussi fort que ce qu’il assurait, ou bien beaucoup plus ténu ? Son comportement ambivalent faisait douter Camille, qui penchait davantage pour une belle vitrine pouvant céder à la moindre éraflure. Dommage que l’éventualité de celle-ci parût s’éloigner. Ou peut-être cherchait-elle seulement à profiter de l’air nocturne ?

    La nuit les accueillit dans sa fraîche embrasse, et Camille se fondit dans celle-ci comme le fleuve à l’océan. Son attention, jusqu’alors retenue par Akanon et Carnage, se dissipa au gré de la brise, s’envolant contre les reliefs d’une bâtisse, se dispersant entre les brins d’herbe alentours, et le fil qui tenait le corps de ses songes céda pour laisser Brume redevenir brume. L’obscurité du monde enveloppa celle de l’ombra, le faisant disparaitre le temps d’une seconde, d’une heure, ou d’une éternité.
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