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Citoyen du Reike
Ellana Blackwood
Messages : 158
crédits : 348
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Le vent s'était levé, terrible, comme annonciateur d'une tempête qui s'apprêtait à faire rage, annonciateur d'une lutte que seuls ceux qui la foulaient en connaissaient le dénouement. Ou peut être était-ce un allié couvrant les pas des Serres Pourpre, la neige craquante sous leur pieds, recouverte par la brise sifflante dans les oreilles, se faisait presque muette. Une bourrasque bienvenue, puisqu'à l'arrivée de l'armée jusqu'au bâtiment qu'ils avaient traqués, celle-ci faisait craquer la bâtisse. Les fenêtres vibrantes, le bois grinçant, et le groupe pouvait agir dans une discrétion presque totale.
Alors qu'ils essayaient d'avancer et de pénétrer de force dans le vieux gîte, sur ordre du dirigeant, Ellana se concentra pour observer les auras magique alentours. Que ce soit des entités possédant des capacités ou des pièges potentiels, l'elfe pouvait déceler les lueurs particulières. Avant d'inspecter les différentes entrées, une aura unique l'inquiéta avant qu'elle ne se rende compte qu'il s'agissait d'un allié. Le chevalier noir semblait brûler d'un feu ardent, d'un rouge écarlate qui n'attendait que de se manifester, et pourtant, son comportement, sa posture droite et presque calme contrastait tout à fait avec cette puissance qui semblait indomptable. La vétérinaire le zieuta un instant avec une certaine crainte avant de se concentrer sur sa tâche, lui faisant part de chaque portes piégées d'un sigle, qui, à la moindre violation de ceux-ci, déclencherait un piège mortel, que ce soit sous les flammes ou le poison.
Ainsi, l'elfe guida au fur et à mesure de leur avancée, transmettant les informations par des signes de mains désignant clairement s'il fallait se diriger ailleurs ou si l'accès était possible. La plupart des entrées étaient condamnées et même quelques fenêtres avaient été protégées, et pourtant, il y avait bien quelques failles. Au détour du bâtiment, une porte dérobée attendait sagement d'être ouverte. En revanche elle ne s'attendait certainement pas à se faire défoncer par des soldats armés de grands pavois.
Surprenant la bâtisse qui somnolait dans un grincement apaisant, les propriétaires des lieux en fut tout aussi déconcertés que prit au dépourvu. S'armant à peine et de justesse, les premiers à se faire assaillir avaient le destin scellés par les soldats déchaînés. Le dirigeant s'immisça beaucoup trop rapidement et il fut assez vite perdu de vue, s'acharnant sur les cibles qui lui tombaient sous la main et qui s'écroulaient à son passage. Ainsi, le feu qui se tapissait en lui brûlait tout sur son passage, même s'il n'était question que de combat d'épées, la fureur ardente signait la mort de tout ennemis.
Les membres de l'Ordre n'avaient pas de visages. Ils avaient certes un faciès, mais pour l'elfe entamant sa course vers la rage, ils n'avaient pas d'identités propres, c'étaient des meurtriers, sans familles, sans histoires et sans avenirs si ce n'étaient de sombres desseins. Ils ne méritaient pas d'être. Fermer les yeux sur leur personne n'était qu'un moyen de se faciliter l'aisance à leur perforer la chair. Sur ces pensées, Ellana s'élança, encore escrimeuse intermédiaire, la confrontation prenait plus de temps que de celle du bretteur, mais la fougue lui donnait l'opportunité d'y danser presque instinctivement. Mettant à l’œuvre le fruit de ses exercices, il lui devenait satisfaisant d'abattre sa lame sur de véritables adversaires, un geste punitif et mortel. Se déchaînant sur les ennemis, mal armé, sans armures, pour la première fois la morale n'était plus, l'elfe n'était qu'une soldate.
Propulsé contre le mur, un énième venait de perdre la vie, une lame d'acier traversant son thorax. Avant que sa collègue ne subisse un sort similaire, le regard brun d'une elfe perforant son âme tout comme sa lame pénétrait son sein. Ellana achevait ses cibles rapidement afin de passer à autre chose, se détournant des cadavres pour éliminer de nouveaux ennemis, hors, c'est elle qui manqua de perdre la vie. L'instant d'une garde baissée et un coup de dague allait lui être asséné dans les trapèzes, cependant, par chance, ou plutôt par réflexe du vampire, l'attaque avait été paré par Deydreus, prêtant une assistance brève mais vitale pour que l'elfe puisse reprendre le dessus.
Peu après cette intervention, les combats du rez-de-chaussé avaient prit fin. Bien qu'ils aient été intenses, en réalité, ils avaient été brefs. Alors que le chevalier sombre essuyait ses épées sur les cadavres, la vétérinaire examina sa lame tout aussi sanglante, la faisant légèrement pivoter presque captivée de voir ce fluide pourpre glisser le long de celle-ci, ayant le point de vue de celui qui détient l'arme. Celui qui fait couler le sang et non celui qui essaie d'en guérir les plaies.
Elle s'extirpa de sa prise de conscience au signal du maréchal. Malgré leur avantage, le temps était compté, ils n'avaient à peine le temps de souffler qu'il fallait se précipiter vers étages. Alors que certains restaient au rez-de-chaussé, le reste du groupe, quelque peu réduit, monta au premier étage pour affronter approximativement le même nombre d'ennemis.
Suivant de près le dirigeant qui s'élança de nouveau en souplesse, Ellana usa de ses sens pour repérer les potentiels magiciens s'il y avait, afin de s'attaquer à eux, les jugeant comme les plus dangereux. A vrai dire, les adversaires étaient maintenant plus redoutables que les précédents, ayant sûrement entendu le grabuge, ils s'étaient préparés à l'arrivée des assaillants. Mieux armés, la lutte serait plus égale comparé à l'étage inférieur qui n'avait été qu'un massacre gratuit.
En solitaire ou en duo avec d'autres soldats ou l'officier, l'elfe fit chanter l'acier, l'enfonçant dans de la chair visqueuse, transperçant une armure ou le faisant crisser à la rencontre d'une autre lame. Le bruit des corps s'écroulant, des cris de rages ou des gémissements de fin de vie ainsi que le son métallique des armes résonnaient dans tout l'établissement. Le grincement du vent se taisant.
Alors qu'ils essayaient d'avancer et de pénétrer de force dans le vieux gîte, sur ordre du dirigeant, Ellana se concentra pour observer les auras magique alentours. Que ce soit des entités possédant des capacités ou des pièges potentiels, l'elfe pouvait déceler les lueurs particulières. Avant d'inspecter les différentes entrées, une aura unique l'inquiéta avant qu'elle ne se rende compte qu'il s'agissait d'un allié. Le chevalier noir semblait brûler d'un feu ardent, d'un rouge écarlate qui n'attendait que de se manifester, et pourtant, son comportement, sa posture droite et presque calme contrastait tout à fait avec cette puissance qui semblait indomptable. La vétérinaire le zieuta un instant avec une certaine crainte avant de se concentrer sur sa tâche, lui faisant part de chaque portes piégées d'un sigle, qui, à la moindre violation de ceux-ci, déclencherait un piège mortel, que ce soit sous les flammes ou le poison.
Ainsi, l'elfe guida au fur et à mesure de leur avancée, transmettant les informations par des signes de mains désignant clairement s'il fallait se diriger ailleurs ou si l'accès était possible. La plupart des entrées étaient condamnées et même quelques fenêtres avaient été protégées, et pourtant, il y avait bien quelques failles. Au détour du bâtiment, une porte dérobée attendait sagement d'être ouverte. En revanche elle ne s'attendait certainement pas à se faire défoncer par des soldats armés de grands pavois.
Surprenant la bâtisse qui somnolait dans un grincement apaisant, les propriétaires des lieux en fut tout aussi déconcertés que prit au dépourvu. S'armant à peine et de justesse, les premiers à se faire assaillir avaient le destin scellés par les soldats déchaînés. Le dirigeant s'immisça beaucoup trop rapidement et il fut assez vite perdu de vue, s'acharnant sur les cibles qui lui tombaient sous la main et qui s'écroulaient à son passage. Ainsi, le feu qui se tapissait en lui brûlait tout sur son passage, même s'il n'était question que de combat d'épées, la fureur ardente signait la mort de tout ennemis.
Les membres de l'Ordre n'avaient pas de visages. Ils avaient certes un faciès, mais pour l'elfe entamant sa course vers la rage, ils n'avaient pas d'identités propres, c'étaient des meurtriers, sans familles, sans histoires et sans avenirs si ce n'étaient de sombres desseins. Ils ne méritaient pas d'être. Fermer les yeux sur leur personne n'était qu'un moyen de se faciliter l'aisance à leur perforer la chair. Sur ces pensées, Ellana s'élança, encore escrimeuse intermédiaire, la confrontation prenait plus de temps que de celle du bretteur, mais la fougue lui donnait l'opportunité d'y danser presque instinctivement. Mettant à l’œuvre le fruit de ses exercices, il lui devenait satisfaisant d'abattre sa lame sur de véritables adversaires, un geste punitif et mortel. Se déchaînant sur les ennemis, mal armé, sans armures, pour la première fois la morale n'était plus, l'elfe n'était qu'une soldate.
Propulsé contre le mur, un énième venait de perdre la vie, une lame d'acier traversant son thorax. Avant que sa collègue ne subisse un sort similaire, le regard brun d'une elfe perforant son âme tout comme sa lame pénétrait son sein. Ellana achevait ses cibles rapidement afin de passer à autre chose, se détournant des cadavres pour éliminer de nouveaux ennemis, hors, c'est elle qui manqua de perdre la vie. L'instant d'une garde baissée et un coup de dague allait lui être asséné dans les trapèzes, cependant, par chance, ou plutôt par réflexe du vampire, l'attaque avait été paré par Deydreus, prêtant une assistance brève mais vitale pour que l'elfe puisse reprendre le dessus.
Peu après cette intervention, les combats du rez-de-chaussé avaient prit fin. Bien qu'ils aient été intenses, en réalité, ils avaient été brefs. Alors que le chevalier sombre essuyait ses épées sur les cadavres, la vétérinaire examina sa lame tout aussi sanglante, la faisant légèrement pivoter presque captivée de voir ce fluide pourpre glisser le long de celle-ci, ayant le point de vue de celui qui détient l'arme. Celui qui fait couler le sang et non celui qui essaie d'en guérir les plaies.
Elle s'extirpa de sa prise de conscience au signal du maréchal. Malgré leur avantage, le temps était compté, ils n'avaient à peine le temps de souffler qu'il fallait se précipiter vers étages. Alors que certains restaient au rez-de-chaussé, le reste du groupe, quelque peu réduit, monta au premier étage pour affronter approximativement le même nombre d'ennemis.
Suivant de près le dirigeant qui s'élança de nouveau en souplesse, Ellana usa de ses sens pour repérer les potentiels magiciens s'il y avait, afin de s'attaquer à eux, les jugeant comme les plus dangereux. A vrai dire, les adversaires étaient maintenant plus redoutables que les précédents, ayant sûrement entendu le grabuge, ils s'étaient préparés à l'arrivée des assaillants. Mieux armés, la lutte serait plus égale comparé à l'étage inférieur qui n'avait été qu'un massacre gratuit.
En solitaire ou en duo avec d'autres soldats ou l'officier, l'elfe fit chanter l'acier, l'enfonçant dans de la chair visqueuse, transperçant une armure ou le faisant crisser à la rencontre d'une autre lame. Le bruit des corps s'écroulant, des cris de rages ou des gémissements de fin de vie ainsi que le son métallique des armes résonnaient dans tout l'établissement. Le grincement du vent se taisant.
Le Chevalier Noir
Deydreus Fictilem
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crédits : 1555
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Info personnage
Race: Vampire
Vocation: Guerrier combattant
Alignement: Loyal mauvais
Rang: B - Griffe
L'assaut vers l'étage débutait. Contrairement au rez de chaussée, les membres de l'Ordre s'étaient à présent préparés à recevoir de la visite. Dans différentes barricades dressées maladroitement, les bandits se terraient dans le vain espoir de parvenir à repousser la juste fureur de l'Empire et des Serres Pourpres. Malheureusement pour eux, le groupe d'élite passait une grande partie de son temps libre à se préparer aux assauts de bâtiments. Et, dans ce genre de configurations, ils pouvaient ainsi continuer de progresser malgré les défenses ennemies.
Prenant la tête de la formation, Deydreus s'élançait sur les premiers adversaires qu'il rencontrait, cherchant à frapper les faiblesses exploitables. A déchirer la chair des coupables et de les envoyer vers la seule justice qu'ils méritaient: le royaume des morts. Entrant dans ce qui ressemblait à des dortoirs, le chevalier d'ébène dévia in extremis un carreau d'arbalète tiré dans sa direction. L'instant d'après, deux pavois venaient se placer devant la Griffe pour autoriser le groupe d'assaut à avancer d'avantage dans la pièce.
- Ellana avec moi!
Dansant presque depuis sa position pour glisser vers les premiers ennemis, ses lames parant les première tentatives de frappes. Arrivé à l'ennemi le plus proche, le vampire fit glisser l'une de ses lames vers celle de son adversaire pour se créer une ouverture, jouant de sa force surhumaine, avant d'ensuite venir enfoncer Hurlement dans le bas de son ventre juste au niveau de son aine, remontant par la suite subitement afin de traverser le reste du corps. Sans ménagement, le bretteur passa ensuite au malfrat suivant tranchant cette fois sa tête dans une feinte complexe. S'il avait demandé à l'elfe de s'élancer avec lui, c'était essentiellement pour profiter de sa magie élémentaire qui venait se compléter à ses mouvements avec une efficacité remarquable. Si elle manquait d'entrainement en combat, l'oreille pointue semblait tout aussi prête à semer la mort sur les membres de l'Ordre que Deydreus. Et cela lui plaisait. A côté, le reste des Serres engagées s'occupaient des derniers rebelles dans des frappes précises et travaillées. Dans des gestes millimétrés et professionnels, les guerriers noir et sang démontraient toute l'efficacité de leurs longues séances d'exercices. Quand enfin la salle fut nettoyée, l'être aux yeux vairons observa ses différents alliés, vérifiant au passage qu'aucun blessé notable n'était présent. Une fois cette observation effectuée, le reikois reprit sa progression dans l'étage, invitant de nouveau l'elfe à se battre à ses côtés. Comme il l'avait entrainée dans cet assaut malgré son statut "de support", le vampire tenait à assurer sa protection autant que possible, malgré un assaut particulièrement sanglant.
Ainsi, la purge de l'étage continua de se faire, le plancher de la bâtisse se tâchant progressivement d'un raisiné poisseux à mesure que les Serres Pourpres progressaient. Si l'avancée se fit plus lente, certaines poches de résistance offrant plus de difficulté au groupe que d'autres, la force d'élite parvint rapidement à prendre le dessus et ainsi arriver sur la fin de l'étage, dans une pièce ressemblant à un grand cellier. A l'intérieur, une assemblée de rebelles attendaient avec des armes longues, cherchant à transpercer les corps des loyalistes qui se jetaient sur eux. De nouveau au cœur de la mêlée, Deydreus achevait un nouvel adversaire en lacérant de ses lames l'intérieur de ses jambes puis en enfonçant ces dernières à la base de son cou, projetant au passage deux grandes gerbes de sang autour de lui. C'est alors qu'un mouvement fluide attira son attention. A l'instar de ses propres mouvements, l'un des membres de l'Ordre semblait capable d'agir avec une vitesse anormale. Déjà, ce dernier venait de mettre en difficulté deux Serres et, si le vampire n'intervenait pas, il pourrait sans doute les faire passer de blessés à morts. Quittant donc sa dernière victime, l'être aux yeux vairons s'élança à vive allure contre ce challenger, cherchant à l'atteindre au niveau du thorax. Comme il s'y était attendu, le rebelle dévia sa frappe à la dernière minute dans un grognement sourd, révélant son visage hideux au chef des armées reikoises. Ressemblant à un drakyn, le membre de l'Ordre possédait deux grandes cornes courbées au niveau de son front et un nez trop écrasé pour être naturel. Sur ses lèvres, de nombreuses scarifications religieuses montraient un extrémisme certain envers les astres. Un stellaire. Rebelle. Voila qui était une première. Si la pensée aurait put faire sourire le vampire, ce dernier n'eut pas le temps de gérer l'information que déjà son adversaire se jeter sur lui dans un déchainement de frappes violentes. Armé d'une masse d'arme, le drakyn cherchait à écraser et enfoncer l'épaisse armure d'ébène du chevalier afin de briser ses os. Puis, lorsqu'il vit que ses tentatives étaient infructueuses, il se jeta littéralement sur Deydreus, le faisant au passage passer à travers l'une des fenêtres de la salle.
- Hurmf!
S'écrasant dans la neige, le sombre guerrier sentit tout le choc de la chute se répercuter dans son corps, seulement amorti par le tapis blanc sur lequel il était atterri et son propre renforcement physique. Roulant contre le sol gelé, le vampire chercha des yeux ses deux épées qui étaient tombées plus loin puis son adversaire qui, comme lui, se relevait après cette chute soudaine. Comprenant qu'il n'aurait pas le temps d'aller récupérer Silence et Hurlement, Deydreus invoqua deux lames sanguines qu'il empoigna avant de se jeter sur le drakyn en grognant, enlevant au préalable son heaume qui s'était déformé dans la chute. Débarrassé de sa masse d'armes, le rebelle s'était quant à lui équipé de deux hachettes qu'il balayait devant lui afin de dévier les assauts du maréchal. Usant tous les deux de leur super vitesse, les deux combattants cherchaient à atteindre l'autre à un rythme effréné. Concentré sur son duel, le vampire ne put cependant s'empêcher de penser au fait que si l'Ordre détenait des membres aux réflexes aussi poussés, alors leur élimination devenait prioritaire. Achevant une nouvelle passe d'armes, les deux combattants se retrouvèrent de nouveau à quelques mètres de distance, le rebelle crachant un glaire sanglant sur la neige tandis que plusieurs plaies légères se refermaient dans une épaisse fumée noire sur le corps de Deydreus.
- Je me demandais qui l'Empire enverrait pour stopper notre Ordre. La Griffe. Je suis flatté.
- Qui es-tu?
- Ismar del'Saben. Premier lieutenant de l'Ordre du Wyrmelin et ancien membre de votre pitoyable armée.
- Je vois.
- C'est tout? C'est ainsi que la Griffe traite ses adversaires?
- Tu n'es pas mon adversaire. Seulement un mort en sursis. Et je vais changer cela.
Achevant sa frappe par un nouvel assaut, Deydreus invoqua cette fois de nouveaux pieux sanguins qui s'élancèrent contre Ismar. Si ce dernier parvint à dévier les premières frappes, il fut forcé de pivoter pour y survivre et ainsi de se retrouver victime du flot de combat et des mouvements du vampire. Se déchainant sur lui, Deydreus augmenta petit à petit sa propre vitesse, accentuant ses mouvements à l'aide de son mana. Bientôt, les petites éraflures sur le corps du drakyn se muèrent en de profondes entailles jusqu'à ce que, finalement, le guerrier aux yeux vairons se baisse tandis que ses lames balayaient horizontalement son adversaire.
Quand il refit son apparition dans la pièce d'où il avait été projetée, le vampire avait déployé ses deux ailes et tenait au bout de sa main droite les restes du rebelle qu'il venait d'affronter. Tenant ce dernier par l'une de ses cornes, le bretteur jeta la carcasse tranchée en deux de ce dernier sur le sol tandis que ses dernières blessures se refermaient dans une épaisse fumée ténébreuse. Observant ses hommes, puis Ellana, le bretteur alla s'enquérir de l'état de tout un chacun avant de s'avancer doucement vers l'escalier menant au dernier étage. Il y avait encore du monde au dessus d'eux, même s'ils avaient éliminé la plupart de la résistance. C'est alors qu'un des Serres s'approcha d'eux, revenant du rez de chaussée. Visiblement, une trappe menait bel et bien à un nouveau laboratoire de l'Ordre et, repoussés par les sorts des rebelles présents, le membres de la force d'élite avaient préféré temporiser plutôt que se lancer dans un combat où ils seraient en trop grand désavantage. S'approchant de l'elfe pour s'assurer qu'elle allait bien, le chevalier d'ébène prit ensuite la parole, ordonnant la suite des opérations.
- Nous allons nettoyer le dernier étage des rebelles qui s'y terrent. Quand la vie aura quitter leurs corps, nous irons détruire ce maudit laboratoire. Et restez méfiant. Si de la magie est utilisée et si leur premier lieutenant était là. Alors le chef de ce maudit groupe est probablement présent.
Prenant la tête de la formation, Deydreus s'élançait sur les premiers adversaires qu'il rencontrait, cherchant à frapper les faiblesses exploitables. A déchirer la chair des coupables et de les envoyer vers la seule justice qu'ils méritaient: le royaume des morts. Entrant dans ce qui ressemblait à des dortoirs, le chevalier d'ébène dévia in extremis un carreau d'arbalète tiré dans sa direction. L'instant d'après, deux pavois venaient se placer devant la Griffe pour autoriser le groupe d'assaut à avancer d'avantage dans la pièce.
- Ellana avec moi!
Dansant presque depuis sa position pour glisser vers les premiers ennemis, ses lames parant les première tentatives de frappes. Arrivé à l'ennemi le plus proche, le vampire fit glisser l'une de ses lames vers celle de son adversaire pour se créer une ouverture, jouant de sa force surhumaine, avant d'ensuite venir enfoncer Hurlement dans le bas de son ventre juste au niveau de son aine, remontant par la suite subitement afin de traverser le reste du corps. Sans ménagement, le bretteur passa ensuite au malfrat suivant tranchant cette fois sa tête dans une feinte complexe. S'il avait demandé à l'elfe de s'élancer avec lui, c'était essentiellement pour profiter de sa magie élémentaire qui venait se compléter à ses mouvements avec une efficacité remarquable. Si elle manquait d'entrainement en combat, l'oreille pointue semblait tout aussi prête à semer la mort sur les membres de l'Ordre que Deydreus. Et cela lui plaisait. A côté, le reste des Serres engagées s'occupaient des derniers rebelles dans des frappes précises et travaillées. Dans des gestes millimétrés et professionnels, les guerriers noir et sang démontraient toute l'efficacité de leurs longues séances d'exercices. Quand enfin la salle fut nettoyée, l'être aux yeux vairons observa ses différents alliés, vérifiant au passage qu'aucun blessé notable n'était présent. Une fois cette observation effectuée, le reikois reprit sa progression dans l'étage, invitant de nouveau l'elfe à se battre à ses côtés. Comme il l'avait entrainée dans cet assaut malgré son statut "de support", le vampire tenait à assurer sa protection autant que possible, malgré un assaut particulièrement sanglant.
Ainsi, la purge de l'étage continua de se faire, le plancher de la bâtisse se tâchant progressivement d'un raisiné poisseux à mesure que les Serres Pourpres progressaient. Si l'avancée se fit plus lente, certaines poches de résistance offrant plus de difficulté au groupe que d'autres, la force d'élite parvint rapidement à prendre le dessus et ainsi arriver sur la fin de l'étage, dans une pièce ressemblant à un grand cellier. A l'intérieur, une assemblée de rebelles attendaient avec des armes longues, cherchant à transpercer les corps des loyalistes qui se jetaient sur eux. De nouveau au cœur de la mêlée, Deydreus achevait un nouvel adversaire en lacérant de ses lames l'intérieur de ses jambes puis en enfonçant ces dernières à la base de son cou, projetant au passage deux grandes gerbes de sang autour de lui. C'est alors qu'un mouvement fluide attira son attention. A l'instar de ses propres mouvements, l'un des membres de l'Ordre semblait capable d'agir avec une vitesse anormale. Déjà, ce dernier venait de mettre en difficulté deux Serres et, si le vampire n'intervenait pas, il pourrait sans doute les faire passer de blessés à morts. Quittant donc sa dernière victime, l'être aux yeux vairons s'élança à vive allure contre ce challenger, cherchant à l'atteindre au niveau du thorax. Comme il s'y était attendu, le rebelle dévia sa frappe à la dernière minute dans un grognement sourd, révélant son visage hideux au chef des armées reikoises. Ressemblant à un drakyn, le membre de l'Ordre possédait deux grandes cornes courbées au niveau de son front et un nez trop écrasé pour être naturel. Sur ses lèvres, de nombreuses scarifications religieuses montraient un extrémisme certain envers les astres. Un stellaire. Rebelle. Voila qui était une première. Si la pensée aurait put faire sourire le vampire, ce dernier n'eut pas le temps de gérer l'information que déjà son adversaire se jeter sur lui dans un déchainement de frappes violentes. Armé d'une masse d'arme, le drakyn cherchait à écraser et enfoncer l'épaisse armure d'ébène du chevalier afin de briser ses os. Puis, lorsqu'il vit que ses tentatives étaient infructueuses, il se jeta littéralement sur Deydreus, le faisant au passage passer à travers l'une des fenêtres de la salle.
- Hurmf!
S'écrasant dans la neige, le sombre guerrier sentit tout le choc de la chute se répercuter dans son corps, seulement amorti par le tapis blanc sur lequel il était atterri et son propre renforcement physique. Roulant contre le sol gelé, le vampire chercha des yeux ses deux épées qui étaient tombées plus loin puis son adversaire qui, comme lui, se relevait après cette chute soudaine. Comprenant qu'il n'aurait pas le temps d'aller récupérer Silence et Hurlement, Deydreus invoqua deux lames sanguines qu'il empoigna avant de se jeter sur le drakyn en grognant, enlevant au préalable son heaume qui s'était déformé dans la chute. Débarrassé de sa masse d'armes, le rebelle s'était quant à lui équipé de deux hachettes qu'il balayait devant lui afin de dévier les assauts du maréchal. Usant tous les deux de leur super vitesse, les deux combattants cherchaient à atteindre l'autre à un rythme effréné. Concentré sur son duel, le vampire ne put cependant s'empêcher de penser au fait que si l'Ordre détenait des membres aux réflexes aussi poussés, alors leur élimination devenait prioritaire. Achevant une nouvelle passe d'armes, les deux combattants se retrouvèrent de nouveau à quelques mètres de distance, le rebelle crachant un glaire sanglant sur la neige tandis que plusieurs plaies légères se refermaient dans une épaisse fumée noire sur le corps de Deydreus.
- Je me demandais qui l'Empire enverrait pour stopper notre Ordre. La Griffe. Je suis flatté.
- Qui es-tu?
- Ismar del'Saben. Premier lieutenant de l'Ordre du Wyrmelin et ancien membre de votre pitoyable armée.
- Je vois.
- C'est tout? C'est ainsi que la Griffe traite ses adversaires?
- Tu n'es pas mon adversaire. Seulement un mort en sursis. Et je vais changer cela.
Achevant sa frappe par un nouvel assaut, Deydreus invoqua cette fois de nouveaux pieux sanguins qui s'élancèrent contre Ismar. Si ce dernier parvint à dévier les premières frappes, il fut forcé de pivoter pour y survivre et ainsi de se retrouver victime du flot de combat et des mouvements du vampire. Se déchainant sur lui, Deydreus augmenta petit à petit sa propre vitesse, accentuant ses mouvements à l'aide de son mana. Bientôt, les petites éraflures sur le corps du drakyn se muèrent en de profondes entailles jusqu'à ce que, finalement, le guerrier aux yeux vairons se baisse tandis que ses lames balayaient horizontalement son adversaire.
Quand il refit son apparition dans la pièce d'où il avait été projetée, le vampire avait déployé ses deux ailes et tenait au bout de sa main droite les restes du rebelle qu'il venait d'affronter. Tenant ce dernier par l'une de ses cornes, le bretteur jeta la carcasse tranchée en deux de ce dernier sur le sol tandis que ses dernières blessures se refermaient dans une épaisse fumée ténébreuse. Observant ses hommes, puis Ellana, le bretteur alla s'enquérir de l'état de tout un chacun avant de s'avancer doucement vers l'escalier menant au dernier étage. Il y avait encore du monde au dessus d'eux, même s'ils avaient éliminé la plupart de la résistance. C'est alors qu'un des Serres s'approcha d'eux, revenant du rez de chaussée. Visiblement, une trappe menait bel et bien à un nouveau laboratoire de l'Ordre et, repoussés par les sorts des rebelles présents, le membres de la force d'élite avaient préféré temporiser plutôt que se lancer dans un combat où ils seraient en trop grand désavantage. S'approchant de l'elfe pour s'assurer qu'elle allait bien, le chevalier d'ébène prit ensuite la parole, ordonnant la suite des opérations.
- Nous allons nettoyer le dernier étage des rebelles qui s'y terrent. Quand la vie aura quitter leurs corps, nous irons détruire ce maudit laboratoire. Et restez méfiant. Si de la magie est utilisée et si leur premier lieutenant était là. Alors le chef de ce maudit groupe est probablement présent.
- Apparence des épées de Deydreus:
Citoyen du Reike
Ellana Blackwood
Messages : 158
crédits : 348
crédits : 348
L'étage était plus spacieux et dégagé, laissant plus aisément la vue à l'ennemi, le groupe se faisait assaillir par divers carreaux et autres attaques spontanées. Protégés par les pavois, les soldats arrivaient tout de même à aller de l'avant afin d'atteindre leurs ennemis et de leur prendre la vie. Ellana avançait aux côtés de Deydreus, moins active sur le plan de l'escrime, l'elfe participait au combat en usant de ses ombres, ayant plus d'espace pour agir.
Sans forcément communiquer, une cohésion entre leurs actions s'établissait au fur et à mesure de l'assaut. Les ombres prenaient de l'ampleur telles des vagues, fluides et rapides, condamnant tout ceux qui finissaient sous son emprise et qui rencontraient la lame du vampire. Le groupe se dispersait petit à petit, partant à la poursuite de tout adversaire, laissant l'elfe se défendre au corps à corps. Ainsi, la nouvelle guerrière apprit à coordonner ses ombres à ses mouvements, bien que le dirigeant assurait toujours ses arrières, l'empêchant de subir tout affront fatal.
Lorsqu'une salle était nettoyée, l'on s'assurait brièvement des états de chacun avant de reprendre rapidement la lutte. Il n'y avait que peu voir quasiment pas de blessés au sein des Serres, semblant être sur-expérimentés pour la mission. Organisés et entraînés, tout le contraire des bandits. Ainsi, le duo provisoire reprit leur avancée et leurs combats. Des ombres maintenant des jambes, le buste se faisait décapité. Une prison ténébreuse étouffant la cible, et elle se faisait transpercer. Des pointes sombres perforant l'armure, et une lame suivait. Les ombres tangibles semblaient agir comme une entité unique, parfois à l'apparence d'une gueule ou de mains démoniaques, Ellana ne faisait qu'exprimer sa réelle rage d'une manière plutôt inconsciente. Alors que ses cibles mourraient à petit feu d'une terrible magie, le vampire lui, faisait gicler du sang comme dans une boucherie.
Même si leur synchronisation marchait à merveille, quelque chose, ou plutôt un ennemi, interpella l'attention du dirigeant qui, à toute vitesse, quitta les côtés de l'elfe. Bien que son départ fut soudain, la vétérinaire garda l'ascendance, continuant d'achever ceux qui avaient été entamés. Dans sa lutte, elle zieuta tout de même en direction du chevalier noir qui se battait avec un adversaire semblant plus redoutable que les simples membres de l'Ordre. Elle avait beau tenter d'intervenir, les ombres échappaient à l'ennemi qui, en plus de faire preuve d'une grande vitesse, arrivait à tenir tête au bretteur. Mais, comme il ne parvenait apparemment pas à mettre à mal celui-ci dans un combat égal, il se précipita sur lui pour le renverser de toute sa force, traversant au passage la fenêtre qui se trouvait derrière eux.
Alors qu'Ellana s'était concentrée sur ses adversaires, en entaillant un énième en diagonale, elle lâcha un soupir de surprise en voyant les deux silhouettes lui passer devant pour tomber de l'étage en brisant la vitre. Elle repoussa le corps de son opposant d'un coup de manche de son arme, pour se rapprocher de l'encadrement afin d'apercevoir les deux corps dans la neige, se mouvant et, même dans la douleur, se redressant afin de continuer leur combat. Deydreus s'en sortirait de toute façon, l'elfe ne doutait pas des compétences du dirigeant, mais la surprise n'avait pas manqué de la distraire, et sa garde baissée fut vite punitive. Un autre assaillant l'avait prit au dépourvu en l'attaquant par derrière, sa lame mutilant son bras, n'avait pas fini sa course initiale que l'elfe se reprit rapidement pour lui faire payer sa tentative. Lui faisant manger son poing dans la figure sans protection, avant de le jeter par la fenêtre, aidée de ses ombres. Emportant avec lui, les derniers bris de verres qui restaient sur l'encadrement. Lorsqu'il atteignit le sol, il ne se releva point.
Cette erreur lui remit les idées en place et elle se chargea d'annihiler tous les membres de l'Ordre qui restaient dans la pièce. La coupure jouant sur son humeur, elle se déchaîna davantage, ce n'était pas parce que le bretteur était absent qu'elle danserait différemment. A moins que... Faisant gicler un peu plus de sang que précédemment.
Essoufflée et l'armure entachée, la lutte achevée, Ellana ne s'attendait pas à devoir tenir une telle cadence, mais cela avait l'avantage de faire le vide dans son esprit. Étonnant de se trouver aussi sain d'esprit quand on peut faire preuve d'autant de violence. Elle ne perdit pas de temps et, profitant du bref instant de répit, elle passa sa main sur l'égratignure qui ornait son bras, en une simple émanation d'une lueur mauve et l'hématome n'était qu'un lointain souvenir. C'est là que le dirigeant refit son apparition, vainqueur et se débarrassant lâchement du corps de son adversaire, ce n'était plus qu'un cadavre méconnaissable, amoché et séparé en deux, même si l'elfe pouvait faire preuve de brutalité, le massacre n'en était pas moins écœurant.
Il s'enquit de l'état de chacun, s'attardant quelques peu sur les blessés, s'assurant qu'ils soient prit en charge si les plaies étaient conséquentes. Alors que ses propres blessures s'estompaient, fulminantes, Ellana remarqua que, même touché, il n'avait aucunement besoin d'assistance, en aucun cas. Il faisait parti des protecteurs, non de ceux qui ont besoin d'être protégés. Comme n'importe quel Serres Pourpres d'ailleurs, mais il y avait cette infime différence, une confiance en la capacité des autres, c'était toujours incertain, même en ayant de l'expérience. Qu'importait.
Les ordres étaient donnés, le cheminement était tracé. Après avoir exterminé l'entièreté de l'Ordre, ils s'occuperaient des sous-sols, le laboratoire, là où, très sûrement, l'on trouverait l'origine de leur plan et la raison du massacre de Pierrefroide. Ainsi, sans plus de discussions et sans plus tarder, l'on se dirigeait déjà vers l'étage supérieur.
Ellana usa de ses sens à nouveau pour repérer tout pièges magiques. Bien que la porte qui séparait la cage d'escalier à l'étage ne comportait aucun sigle ou trace magique, une multitude d'auras se tenaient derrière la porte, presque immobiles, attendant le moment opportun pour lancer l'assaut aux arrivants. L'elfe posa sa main sur l'épaule du dirigeant, se penchant vers lui pour faire part, à voix basse, de ces présences et leur nombre. D'un hochement de tête, il fit signe aux autres soldats et, avant d'avancer plus loin, la soldate prépara un voile sombre devant l'entrée permettant, lors de leur engagement dans la salle, d'être partiellement protégés de tout projectiles avant de se développer en une sphère protectrice.
Une fois que le groupe accéderait entièrement dans la pièce, les combats reprendraient de plus bel, laissant l'occasion au duo de traquer le chef.
Sans forcément communiquer, une cohésion entre leurs actions s'établissait au fur et à mesure de l'assaut. Les ombres prenaient de l'ampleur telles des vagues, fluides et rapides, condamnant tout ceux qui finissaient sous son emprise et qui rencontraient la lame du vampire. Le groupe se dispersait petit à petit, partant à la poursuite de tout adversaire, laissant l'elfe se défendre au corps à corps. Ainsi, la nouvelle guerrière apprit à coordonner ses ombres à ses mouvements, bien que le dirigeant assurait toujours ses arrières, l'empêchant de subir tout affront fatal.
Lorsqu'une salle était nettoyée, l'on s'assurait brièvement des états de chacun avant de reprendre rapidement la lutte. Il n'y avait que peu voir quasiment pas de blessés au sein des Serres, semblant être sur-expérimentés pour la mission. Organisés et entraînés, tout le contraire des bandits. Ainsi, le duo provisoire reprit leur avancée et leurs combats. Des ombres maintenant des jambes, le buste se faisait décapité. Une prison ténébreuse étouffant la cible, et elle se faisait transpercer. Des pointes sombres perforant l'armure, et une lame suivait. Les ombres tangibles semblaient agir comme une entité unique, parfois à l'apparence d'une gueule ou de mains démoniaques, Ellana ne faisait qu'exprimer sa réelle rage d'une manière plutôt inconsciente. Alors que ses cibles mourraient à petit feu d'une terrible magie, le vampire lui, faisait gicler du sang comme dans une boucherie.
Même si leur synchronisation marchait à merveille, quelque chose, ou plutôt un ennemi, interpella l'attention du dirigeant qui, à toute vitesse, quitta les côtés de l'elfe. Bien que son départ fut soudain, la vétérinaire garda l'ascendance, continuant d'achever ceux qui avaient été entamés. Dans sa lutte, elle zieuta tout de même en direction du chevalier noir qui se battait avec un adversaire semblant plus redoutable que les simples membres de l'Ordre. Elle avait beau tenter d'intervenir, les ombres échappaient à l'ennemi qui, en plus de faire preuve d'une grande vitesse, arrivait à tenir tête au bretteur. Mais, comme il ne parvenait apparemment pas à mettre à mal celui-ci dans un combat égal, il se précipita sur lui pour le renverser de toute sa force, traversant au passage la fenêtre qui se trouvait derrière eux.
Alors qu'Ellana s'était concentrée sur ses adversaires, en entaillant un énième en diagonale, elle lâcha un soupir de surprise en voyant les deux silhouettes lui passer devant pour tomber de l'étage en brisant la vitre. Elle repoussa le corps de son opposant d'un coup de manche de son arme, pour se rapprocher de l'encadrement afin d'apercevoir les deux corps dans la neige, se mouvant et, même dans la douleur, se redressant afin de continuer leur combat. Deydreus s'en sortirait de toute façon, l'elfe ne doutait pas des compétences du dirigeant, mais la surprise n'avait pas manqué de la distraire, et sa garde baissée fut vite punitive. Un autre assaillant l'avait prit au dépourvu en l'attaquant par derrière, sa lame mutilant son bras, n'avait pas fini sa course initiale que l'elfe se reprit rapidement pour lui faire payer sa tentative. Lui faisant manger son poing dans la figure sans protection, avant de le jeter par la fenêtre, aidée de ses ombres. Emportant avec lui, les derniers bris de verres qui restaient sur l'encadrement. Lorsqu'il atteignit le sol, il ne se releva point.
Cette erreur lui remit les idées en place et elle se chargea d'annihiler tous les membres de l'Ordre qui restaient dans la pièce. La coupure jouant sur son humeur, elle se déchaîna davantage, ce n'était pas parce que le bretteur était absent qu'elle danserait différemment. A moins que... Faisant gicler un peu plus de sang que précédemment.
Essoufflée et l'armure entachée, la lutte achevée, Ellana ne s'attendait pas à devoir tenir une telle cadence, mais cela avait l'avantage de faire le vide dans son esprit. Étonnant de se trouver aussi sain d'esprit quand on peut faire preuve d'autant de violence. Elle ne perdit pas de temps et, profitant du bref instant de répit, elle passa sa main sur l'égratignure qui ornait son bras, en une simple émanation d'une lueur mauve et l'hématome n'était qu'un lointain souvenir. C'est là que le dirigeant refit son apparition, vainqueur et se débarrassant lâchement du corps de son adversaire, ce n'était plus qu'un cadavre méconnaissable, amoché et séparé en deux, même si l'elfe pouvait faire preuve de brutalité, le massacre n'en était pas moins écœurant.
Il s'enquit de l'état de chacun, s'attardant quelques peu sur les blessés, s'assurant qu'ils soient prit en charge si les plaies étaient conséquentes. Alors que ses propres blessures s'estompaient, fulminantes, Ellana remarqua que, même touché, il n'avait aucunement besoin d'assistance, en aucun cas. Il faisait parti des protecteurs, non de ceux qui ont besoin d'être protégés. Comme n'importe quel Serres Pourpres d'ailleurs, mais il y avait cette infime différence, une confiance en la capacité des autres, c'était toujours incertain, même en ayant de l'expérience. Qu'importait.
Les ordres étaient donnés, le cheminement était tracé. Après avoir exterminé l'entièreté de l'Ordre, ils s'occuperaient des sous-sols, le laboratoire, là où, très sûrement, l'on trouverait l'origine de leur plan et la raison du massacre de Pierrefroide. Ainsi, sans plus de discussions et sans plus tarder, l'on se dirigeait déjà vers l'étage supérieur.
Ellana usa de ses sens à nouveau pour repérer tout pièges magiques. Bien que la porte qui séparait la cage d'escalier à l'étage ne comportait aucun sigle ou trace magique, une multitude d'auras se tenaient derrière la porte, presque immobiles, attendant le moment opportun pour lancer l'assaut aux arrivants. L'elfe posa sa main sur l'épaule du dirigeant, se penchant vers lui pour faire part, à voix basse, de ces présences et leur nombre. D'un hochement de tête, il fit signe aux autres soldats et, avant d'avancer plus loin, la soldate prépara un voile sombre devant l'entrée permettant, lors de leur engagement dans la salle, d'être partiellement protégés de tout projectiles avant de se développer en une sphère protectrice.
Une fois que le groupe accéderait entièrement dans la pièce, les combats reprendraient de plus bel, laissant l'occasion au duo de traquer le chef.
Le Chevalier Noir
Deydreus Fictilem
Messages : 598
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Info personnage
Race: Vampire
Vocation: Guerrier combattant
Alignement: Loyal mauvais
Rang: B - Griffe
Quand la porte vola en éclat, une volée de carreaux et de flèches quitta la position des défenseurs pour venir s'écraser sur l'écran enténébré qu'avait dressé Ellana. Une contre-mesure efficace, qui permit aux Serres Pourpres de s'élancer rapidement dans le dernier étage. Les rebelles, se sachant condamnés, commençaient à se battre plus férocement. Il n'y avait plus d'issue pour eux, si ce n'est une mort digne, ou un vain espoir de s'en sortir vivant en terrassant les loyalistes. Espoir qui, à l'apparition du chevalier d'ébène, commençait déjà à flancher.
Quittant le voile ombreux de l'elfe, le vampire se projeta sur les adversaires les plus proches avec une vitesse d'exécution déconcertante, déchirant leurs armures de cuir et leurs membres avec férocité. Il n'y avait aucune pitié dans ses gestes. Aucune forme de clémence. Seulement le courroux impérial. Et la fureur d'un homme dégouté des actions d'un groupuscule de mages renégats. Ce n'était pas tant leur opposition ou prise de position qui dérangeait l'être aux yeux vairons. Plutôt leurs méthodes. S'en prendre aux autres reikois via des opérations du genre. Via des actes de terrorisme, ne faisait qu'invalidé leurs propos potentiels et, surtout, les condamnaient à la peine capitale. Dans cet assaut, Deydreus ne prévoyait aucun capturé. Aucune échappatoire pour celles et ceux qui avaient défié l'empire, tué et blessé ses habitants et tenter d'imposer leur vision des choses à une population sans défense. Alors. Le vampire leur apporter la réponse qu'il jugeait proportionné: une élimination pure et simple. Et l'effacement du monde de leur pitoyable existence.
Quand le bruit des lames cessa, il n'y avait plus que corps découpés et personnes agonisants du côté des membres de l'Ordre. Les rebelles avaient été vaincus. Ecrasés. Et les rares survivants voyaient leur supplice s'achever via une exécution professionnelle des Serres Pourpres. A présent, il ne restait plus qu'une source de malfrats à purger. Un seul furoncle à arracher du visage de cette pitoyable tentative de révolution. Et, ensuite, ils pourraient s'occuper de l'ombragon et empêcher que ce dernier ne ravage la région.
La porte vers son laboratoire fut inspectée, comme toutes celles auparavant. Patient, le vampire attendit la confirmation d'Ellana avant de, finalement, ordonner le dernier assaut de la journée. Grâce à l'oreille pointue, le groupe pénétrant en premier fut mis au courant des effectifs restants et put ainsi se préparer à leur première attaque. Une vague de violence, s'abattant sur les lourds pavois des fantassins qui grognèrent sous l'impact. Des traits de feu, aussi ardents que le soleil et aussi létal que le pire des poisons. Pour cause, les derniers survivants de l'ordre du Wyrmelin prouvaient à leurs agresseurs pourquoi on les appelaient "mages rebelles". Pourtant, malgré la prévention et le soutien de l'elfe, les hommes d'armes noir et sang risquaient de finir par lâcher. De perdre leur précieuse formation à cause des projectiles magiques qu'ils recevaient et, ainsi, avoir leurs premiers blessés graves. Cela était intolérable. Alors, Deydreus pris de nouveau l'initiative.
- Ellana! Chargez avec les hommes sur la droite de ces tunnels et tuez tout ce que vous pourrez. Si on reste là nous allons être pris à revers! Je fonce sur la gauche, on se retrouvera plus loin. Bonne chance!
Et ainsi, le sombre chevalier s'élança. Son objectif était aussi clair que dangereux. Attirer sur lui le "feu" ennemi. Contrairement aux fantassins d'élite, le vampire représentait un trophée "de choix" pour les rebelles. S'ils le faisaient tomber, ils pourraient proclamer haut et fort la supériorité de leur organisation ainsi que sa dangerosité. Ils pourraient se targuer d'avoir battu l'un des êtres les plus féroces du Reike. S'ils le faisaient tomber. Augmentant sa vitesse de course tout en renforçant sa constitution, le bretteur aux lames jumelles put esquiver ou encaisser les frappes qu'on lui lançait. Rapidement, le chevalier se retrouva au niveau de l'arrière de la salle, où il trancha la tête des deux mages les plus proches. Le sang gicla violemment, venant repeindre les murs terreux et remplaçant quelques instants les feux arcaniques par de l'hémoglobine. Ne s'attardant pas sur ces premiers ennemis terrassés, le bretteur continua ensuite sa progression sans se soucier non plus des progrès potentiels d'Ellana et le reste des Serres. Il avait confiance en eux et, accompagnés de l'elfe, ils ne seraient sans doute pas aussi embêté par la magie que cela. Ainsi, le vampire se dirigea naturellement vers le prochain "groupe" d'ennemi. Son but était simple, prendre à revers les mages paniqués pour les déconcentrer et ainsi permettre leur neutralisation définitive. Seulement, quelque chose brilla dans le coin du regard de l'être aux yeux vairons qui, instinctivement, roula sur le sol pour échapper au projectiles qui venait s'abattre sur la position qu'il venait de quitter. Dans un torrent lumineux, une myriade d'épées venaient de se planter dans le sol dans l'optique de mortellement poignarder le vampire. Relevant la tête, ce dernier remarqua l'origine du sort lumineux. Le chef de l'ordre du Wyrmelin.
- Ainsi, mes soupçons étaient fondés. Tu es bien là, Deydreus.
La voix du mage résonna dans l'air tandis qu'il s'approchait d'une torche, révélant son visage. Ses cheveux blancs tirés en arrière, sa barbe parfaitement taillée et les cicatrices en forme de "s" sur son front tout comme ses yeux gris ne laissaient aucun doute sur l'origine du personnage. Grand d'environ deux mètres et à la peau mate, le rebelle se nommait Virlarys de Turia. Ancien mage d'état de l'armée impériale et ancien frère d'armes du chevalier d'ébène, ce rebelle avait sombré dans l'insurrection après la prise de pouvoir de Tensai. Il avait, depuis, semé la terreur sur les différents théâtres où l'on avait put l'apercevoir. A plusieurs reprises, les autorités le déclarèrent morts avant de se raviser suite aux rapports des espions loyalistes. Pendant la guerre des titans, le bougre avait cessé de faire parler de lui, pour ensuite revenir en force une fois la victoire obtenue. Il n'hésitait pas à tuer, violer, piller et maltraiter tout ce avait le malheur de tomber sous sa main. Se redressant, Deydreus dévisagea de ses yeux hétérochromes le chef rebelle, tandis que derrière eux de nouveaux combats se déclenchaient. Sûrement un des derniers lieutenants du séparatiste qui sortait de l'ombre pour tenter de tuer Ellana et les autres Serres. Peu importait pour le vampire. Son regard était dirigé uniquement vers l'homme aux cheveux blancs.
- Ainsi, les rumeurs de la capitale sur ton statut vampirique sont avérés. Tu es tombé bien bas, depuis ton départ pour les régiments de l'Imposteur conquérant.
- Venant d'un homme se terrant dans l'ombre pour ses petits trafics et cherchant à renverser l'Empire, j'en suis presque flatté.
- TU N'AS AUCUNE IDEE DE CE QUE NOUS REALISONS ICI!!!!
La vague lumineuse parti aussi rapidement que précédemment. Dans un vacarme assourdissant, la lumière fut ensuite rejoint par plusieurs éclairs qui vinrent éclater contre des poutres murales. Ainsi, l'éventail arcanique du rebelle s'était agrandi depuis que Deydreus l'avait perdu de vue.
- Je sais parfaitement ce que vous faites. Tout comme je me souviens de qui t'as infligé cette marque.
- Nous étions jeunes alors, Deydreus. Les temps ont changé. Tout comme moi.
- Effectivement. Tu es devenu lâche.
S'élançant sur son adversaire, le bretteur tenta de frapper violemment ce dernier au niveau de la poitrine, rencontrant en réponse un écu lumineux qui stoppa ses deux lames dans un tintement violent. Ricanant doucement, le mage renégat pencha la tête vers le vampire, dévoilant ses dents dorées.
- Je suis devenu fort. Et maintenant, je vais ajouter la tête de la Griffe à mes nombreux trophées.
Quittant le voile ombreux de l'elfe, le vampire se projeta sur les adversaires les plus proches avec une vitesse d'exécution déconcertante, déchirant leurs armures de cuir et leurs membres avec férocité. Il n'y avait aucune pitié dans ses gestes. Aucune forme de clémence. Seulement le courroux impérial. Et la fureur d'un homme dégouté des actions d'un groupuscule de mages renégats. Ce n'était pas tant leur opposition ou prise de position qui dérangeait l'être aux yeux vairons. Plutôt leurs méthodes. S'en prendre aux autres reikois via des opérations du genre. Via des actes de terrorisme, ne faisait qu'invalidé leurs propos potentiels et, surtout, les condamnaient à la peine capitale. Dans cet assaut, Deydreus ne prévoyait aucun capturé. Aucune échappatoire pour celles et ceux qui avaient défié l'empire, tué et blessé ses habitants et tenter d'imposer leur vision des choses à une population sans défense. Alors. Le vampire leur apporter la réponse qu'il jugeait proportionné: une élimination pure et simple. Et l'effacement du monde de leur pitoyable existence.
Quand le bruit des lames cessa, il n'y avait plus que corps découpés et personnes agonisants du côté des membres de l'Ordre. Les rebelles avaient été vaincus. Ecrasés. Et les rares survivants voyaient leur supplice s'achever via une exécution professionnelle des Serres Pourpres. A présent, il ne restait plus qu'une source de malfrats à purger. Un seul furoncle à arracher du visage de cette pitoyable tentative de révolution. Et, ensuite, ils pourraient s'occuper de l'ombragon et empêcher que ce dernier ne ravage la région.
La porte vers son laboratoire fut inspectée, comme toutes celles auparavant. Patient, le vampire attendit la confirmation d'Ellana avant de, finalement, ordonner le dernier assaut de la journée. Grâce à l'oreille pointue, le groupe pénétrant en premier fut mis au courant des effectifs restants et put ainsi se préparer à leur première attaque. Une vague de violence, s'abattant sur les lourds pavois des fantassins qui grognèrent sous l'impact. Des traits de feu, aussi ardents que le soleil et aussi létal que le pire des poisons. Pour cause, les derniers survivants de l'ordre du Wyrmelin prouvaient à leurs agresseurs pourquoi on les appelaient "mages rebelles". Pourtant, malgré la prévention et le soutien de l'elfe, les hommes d'armes noir et sang risquaient de finir par lâcher. De perdre leur précieuse formation à cause des projectiles magiques qu'ils recevaient et, ainsi, avoir leurs premiers blessés graves. Cela était intolérable. Alors, Deydreus pris de nouveau l'initiative.
- Ellana! Chargez avec les hommes sur la droite de ces tunnels et tuez tout ce que vous pourrez. Si on reste là nous allons être pris à revers! Je fonce sur la gauche, on se retrouvera plus loin. Bonne chance!
Et ainsi, le sombre chevalier s'élança. Son objectif était aussi clair que dangereux. Attirer sur lui le "feu" ennemi. Contrairement aux fantassins d'élite, le vampire représentait un trophée "de choix" pour les rebelles. S'ils le faisaient tomber, ils pourraient proclamer haut et fort la supériorité de leur organisation ainsi que sa dangerosité. Ils pourraient se targuer d'avoir battu l'un des êtres les plus féroces du Reike. S'ils le faisaient tomber. Augmentant sa vitesse de course tout en renforçant sa constitution, le bretteur aux lames jumelles put esquiver ou encaisser les frappes qu'on lui lançait. Rapidement, le chevalier se retrouva au niveau de l'arrière de la salle, où il trancha la tête des deux mages les plus proches. Le sang gicla violemment, venant repeindre les murs terreux et remplaçant quelques instants les feux arcaniques par de l'hémoglobine. Ne s'attardant pas sur ces premiers ennemis terrassés, le bretteur continua ensuite sa progression sans se soucier non plus des progrès potentiels d'Ellana et le reste des Serres. Il avait confiance en eux et, accompagnés de l'elfe, ils ne seraient sans doute pas aussi embêté par la magie que cela. Ainsi, le vampire se dirigea naturellement vers le prochain "groupe" d'ennemi. Son but était simple, prendre à revers les mages paniqués pour les déconcentrer et ainsi permettre leur neutralisation définitive. Seulement, quelque chose brilla dans le coin du regard de l'être aux yeux vairons qui, instinctivement, roula sur le sol pour échapper au projectiles qui venait s'abattre sur la position qu'il venait de quitter. Dans un torrent lumineux, une myriade d'épées venaient de se planter dans le sol dans l'optique de mortellement poignarder le vampire. Relevant la tête, ce dernier remarqua l'origine du sort lumineux. Le chef de l'ordre du Wyrmelin.
- Ainsi, mes soupçons étaient fondés. Tu es bien là, Deydreus.
La voix du mage résonna dans l'air tandis qu'il s'approchait d'une torche, révélant son visage. Ses cheveux blancs tirés en arrière, sa barbe parfaitement taillée et les cicatrices en forme de "s" sur son front tout comme ses yeux gris ne laissaient aucun doute sur l'origine du personnage. Grand d'environ deux mètres et à la peau mate, le rebelle se nommait Virlarys de Turia. Ancien mage d'état de l'armée impériale et ancien frère d'armes du chevalier d'ébène, ce rebelle avait sombré dans l'insurrection après la prise de pouvoir de Tensai. Il avait, depuis, semé la terreur sur les différents théâtres où l'on avait put l'apercevoir. A plusieurs reprises, les autorités le déclarèrent morts avant de se raviser suite aux rapports des espions loyalistes. Pendant la guerre des titans, le bougre avait cessé de faire parler de lui, pour ensuite revenir en force une fois la victoire obtenue. Il n'hésitait pas à tuer, violer, piller et maltraiter tout ce avait le malheur de tomber sous sa main. Se redressant, Deydreus dévisagea de ses yeux hétérochromes le chef rebelle, tandis que derrière eux de nouveaux combats se déclenchaient. Sûrement un des derniers lieutenants du séparatiste qui sortait de l'ombre pour tenter de tuer Ellana et les autres Serres. Peu importait pour le vampire. Son regard était dirigé uniquement vers l'homme aux cheveux blancs.
- Ainsi, les rumeurs de la capitale sur ton statut vampirique sont avérés. Tu es tombé bien bas, depuis ton départ pour les régiments de l'Imposteur conquérant.
- Venant d'un homme se terrant dans l'ombre pour ses petits trafics et cherchant à renverser l'Empire, j'en suis presque flatté.
- TU N'AS AUCUNE IDEE DE CE QUE NOUS REALISONS ICI!!!!
La vague lumineuse parti aussi rapidement que précédemment. Dans un vacarme assourdissant, la lumière fut ensuite rejoint par plusieurs éclairs qui vinrent éclater contre des poutres murales. Ainsi, l'éventail arcanique du rebelle s'était agrandi depuis que Deydreus l'avait perdu de vue.
- Je sais parfaitement ce que vous faites. Tout comme je me souviens de qui t'as infligé cette marque.
- Nous étions jeunes alors, Deydreus. Les temps ont changé. Tout comme moi.
- Effectivement. Tu es devenu lâche.
S'élançant sur son adversaire, le bretteur tenta de frapper violemment ce dernier au niveau de la poitrine, rencontrant en réponse un écu lumineux qui stoppa ses deux lames dans un tintement violent. Ricanant doucement, le mage renégat pencha la tête vers le vampire, dévoilant ses dents dorées.
- Je suis devenu fort. Et maintenant, je vais ajouter la tête de la Griffe à mes nombreux trophées.
- Apparence des épées de Deydreus:
Citoyen du Reike
Ellana Blackwood
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Un massacre similaire aux précédents. Les soldats se montrant sans pitié, faisaient couler le sang sans compter. Voilà quel était le prix à payer pour des actes terroristes, et encore, peut être que pour certains, c'était une mort trop douce à côté de ce dont ces monstres étaient capables. A voir comment s'acharnait le dirigeant ou quelques soldats, les membres de l'Ordre se devaient de subir davantage que simplement trouver une mort immédiate. Ellana ne faisait pas encore parti de ceux qui étaient capables d'autant de violence, même si la rage pulsait, elle ne faisait que se battre pour éliminer les ennemis, déchaînant d'autant plus ses ombres, faisant voler une multitude de particules ténébreuses moindrement qu'un ennemi sombrait de ses mains.
Contre toute attente, alors que l'on s'attendait à ce que le chef soit aux étages supérieurs, les Serres présents n'avaient trouvés que de vulgaires bandits à exterminer, similaires à ceux des étages précédents. Si la satisfaction de réduire cet ordre à néant était proche, la frustration de ne pas atteindre celui qui tirait les fils était tout aussi palpable. Les soldats quittèrent les étages supérieurs, n'abandonnant que des cadavres derrière eux, jonchant sur le sol, laissant le sang recouvrir tout le bois. Les différents étages se retrouvaient repeint de pourpre.
L'on passa maintenant à la pièce ultime, le laboratoire. Une nouvelle inspection fut effectuée, presque déroutante. L'effectif ennemi qu'Ellana détecta était moins conséquent que le dernier étage et pourtant, l'environnement vibrait d'une magie comme s'ils étaient deux fois plus nombreux. Peut-être de par une force incommensurable ou bien une quantité d'adversaires qu'elle n'arrivait tout à fait à discerner. Dans tout les cas, elle mit en garde le dirigeant qui ne fit qu'acquiescer, impassible et toujours prêt à lancer l'assaut. C'était dans un risque certain de s'élancer, ne possédant aucun magicien dans l'armée, mais ils ne pouvaient et ne devaient rebrousser le chemin désormais.
L'entrée fut un carnage certain, même si l'elfe avait tenté d'user de sa magie en guise de protection, ce n'était pas suffisant à l'encontre de la magie ennemie équivalent ses pouvoirs. Ainsi, témoin impuissante face à l'ennemi, face au nombre de blessés qui ne faisait qu'augmenter au sein des troupes, elle ne put entreprendre une quelconque offensive que le dirigeant ordonna une formation différente. Devant opter pour un plan différent, Deydreus s'éloignerait d'un côté en servant de distraction tandis qu'Ellana se retrouverait à diriger les soldats. Ce fut soudain et nouveau d'avoir la responsabilité de la vie de soldats sous la main et pourtant c'est comme si elle avait toujours agit comme tel. Se battre coûte que coûte pour protéger ses pairs, non pas par manque de confiance en eux, mais par devoir.
"Bien. Ce sera fait, tâchez de rester en vie !"
Elle manqua d'esquisser un sourire sarcastique avant de reprendre son sérieux, se dirigeant vers les soldats alors que le vampire s'éloignait déjà.
"Vous avez entendus ?! Avec moi !"
Sans même attendre de réponse ou de cri de rage, Ellana et les soldats qui la suivaient empruntèrent le chemin comme indiqué, l'elfe en tête de la course. Beaucoup des ennemis s'étaient attardés sur le bretteur, mais une bonne partie des magiciens restaient concentrés sur le groupe, ne laissant aucun répit ou aucune chance à l'armée de prendre l'avantage. Mais peu importait leurs attaques et leurs méthodes, ils seraient tous morts quand l'elfe et le vampire se retrouveraient.
Des traits multicolores filaient de toutes parts, le groupe avançait à vive allure à travers ces projections magiques interceptées par les vagues ombreuses qui empêchaient les attaques d'atteindre les soldats. Mais lorsque celles-ci arrivèrent à transpercer le voile protecteur, blessant des hommes, les brûlant par les flammes ardentes ou par la glace mordante, l'elfe répondit à l'offensive dans un élan de haine en invitant les troupes à persister, à avancer, à se battre pendant qu'elle s'appliquerait à maîtriser l'ennemi. Un trio de mages de feu, acteurs principaux des brûlures qui rongeaient les hommes en armures noir et pourpre, vint se faire écraser par une main ombreuse énorme, inhumaine et terrifiante. Si l'un des trois n'avait pas fini le crâne explosé à l'impact de la dextre qui le poussait contre le mur, ce fut une elfe au regard sombre qui traversa les ténèbres pour venir l'égorger. Lorsque la troupe reprit son avancée, annihilant tout adversaires qui tardaient à lancer leurs sorts, la blondinette silencieuse se contentait de se jeter sur les mages, sans pitié, ressentant presque ce besoin de violence moindrement que les soldats s'en retrouvaient impactés. Des vagues ombreuses venaient déstabiliser et immobiliser les ennemis avant que des lames de l'armée ne les transpercèrent. Si de nouveaux projectiles faisaient leur apparition provenant de l'opposition, la magicienne des ombres userait de celles-ci pour protéger avant de rétorquer deux fois plus violemment, ne tolérant aucunement qu'un assaut ne soit réalisé, invoquant de nouvelles griffes, attirant ses cibles de force avant de les perforer, ou bien les explosant contre des parois.
Une fois aux commandes, ou plutôt se sentant esseulée dans sa lutte, voilà que l'elfe se plaisait presque à détoner une fureur qu'elle contenait depuis trop longtemps.
Les magiciens de l'Ordre étaient abattus ainsi, lorsque ceux-ci attaquaient, une furie répondait et lorsque les survivants rechargeaient, impuissants, les soldats pourpres les exterminaient. Cela fonctionna jusqu'à la rencontre d'un ennemi curieux, aux pouvoirs imperceptibles mais redoutables. Alors que l'escrimeuse abattait son épée sur un énième mage de glace, la course de sa lame s'arrêta, autant par un frisson qui la parcourut que par une force invisible. Incapable de bouger l'arme, Ellana lâcha le manche en reculant, se retournant vers un point mort où une silhouette particulière se tenait bien droite, observatrice, au regard mauvais.
*Voilà une belle démonstration de ce dont tu es capable, Elfe. Mais désormais ton carnage s'arrête là.*
Sortant de la pénombre, un supposé lieutenant s'avançait, projetant par une aura télékinétique, tout soldats s'approchant. Menaçant la meneuse de la troupe par télépathie. S'il n'était pas le chef de l'Ordre, il n'en semblait pas moins redoutable, de par son aisance que par sa capacité à éloigner toute menace. Dépourvue de son arme, l'elfe en invoqua une ténébreuse. Parée à affronter l'inconnu, elle tendit sa lame sombre en guise d'invitation, ce qui ne provoqua qu'un rire à l'ennemi. Un rire qui, suivit d'un énième pas, vint étrangement terroriser l'oreille pointue. Si elle ne le craignait aucunement, ou du moins que peu, comme n'importe quel ennemi, son corps subissait, malgré elle, une terreur sans nom. La chair de poule, un tremblement interne imperceptible et une difficulté à avaler sa salive. Sa colère se taisait pour laisser place à la peur, chose qu'elle ne comprenait aucunement et qui accentuait ce qu'elle ressentait présentement. Lui donnant presque la nausée. Elle regarda sa main trembloter avant de reposer son regard sur l'être aux yeux de glace. Certaine qu'il causait ce mal.
"Tu crois que c'est en m'inssuflant l'effroi que tu vas me battre ?"
*Oh... Je te fais peur ? Je n'y suis pour rien.* Il esquissa un sourire mauvais avant de reprendre.
*Tu es sûre que tu n'es pas tétanisée ?*
Il reprit son avancée, serein.
Ellana le voyait venir mais... elle restait immobile, incapable de revenir à elle. Il fallait qu'elle bouge.
Il tendit le bras pour récupérer, par télékinésie, l'arme abandonnée par sa propriétaire.
Qu'elle bouge !
Arrivé à son niveau, il s'apprêta à tout simplement enfoncer la lame dans sa chair, sans même lutter.
*Que c'est bête de crever la bouche ouverte.*
BOUGE !
"Tu veux crever la bouche ouverte après avoir vider tes poumons d’un cri d’hystérique ?"
Une phrase d'un passé récent qui résonna en elle, la motivant au dernier instant à réagir, envoyant valser l'épée ennemie à l'autre bout de la salle, en donnant un coup violent par le dessous, suivit d'un grognement enragé avant de reculer avec précipitation. Haletant comme si ce simple geste avait demandé tous les efforts du monde.
*Forte tête, l'elfette.*
Ses messages télépathiques étaient insupportables, résonnant dans une tonalité grave et mauvaise qui avivait autant la peur que la haine.
"La ferme !"
Ellana lança son arme en direction de la silhouette qui l'effleura de peu, avant qu'elle de s'acharnait de ses ombres. Hors, toutes invocations, mains, tentacules, piques et lames, étaient connues de l'ennemi et il savait désormais ce dont elle était capable. Anticipant ses attaques en les parant, les évitant et en usant de sa télékinésie pour la rendre inoffensive. Ainsi, il reprenait aussi aisément l'avantage même s'il ne faisait pas d'attaques concrètes.
De l'autre côté, les soldats se débarrassaient petit à petit des derniers bandits, beaucoup tentèrent de pénétrer la zone pour assister l'elfe, mais le bouclier télékinétique les empêchèrent d'agir. Et pourtant, même s'ils arriveraient à offrir un soutien et une protection physique, rien ne pouvait empêcher l'oreille pointue de subir les attaques mentales qu'elle subissait. En effet, l'adversaire se mit à rire tout en provoquant une tornade douloureuse dans la tête d'Ellana, lui brouillant l'esprit et lui donnant une migraine handicapante. Elle n'avait jamais été aussi inefficace et aussi lente, elle continuait de se mouvoir, pour tenter d'esquiver mais elle se prenait des coups pourtant si facile à éviter. Elle n'était qu'un chiffon que l'on pouvait manipuler comme l'on souhaitait, même si il y avait toujours une certaine résistance.
Reculant une nouvelle fois pour s'éloigner de son assaillant, alors que la douleur faisait rage dans son esprit, elle retira son heaume, plaçant ses mains sur son crâne, comme si cela pouvait atténuer la souffrance, elle se maintenait la tête endoloris d'une douleur qui ne faisait qu'accroître, ce qui l'empêchait maintenant de se mouvoir. Le lieutenant prenait trop de plaisir à se jouer de la faiblesse d'autrui qu'il profita un peu de sa supériorité avant de l'achever. Il lui attrapa les joues pour voir dans ses yeux la fragilité, la vulnérabilité, peut être s'attendant même à ce qu'on le supplie d'être épargné. Il glissa ses dernières paroles avant de dégainer sa faucille pour l'égorger.
*Une fois que la petite commandante sera exécuté, il sera si simple d'en éliminer les larbins.*
Le corps presque mou, les muscles se détendant comme si elle allait s'effondrer sur elle-même, Ellana répondit doucement, presque ailleurs.
"Je ne suis pas..."
Avant de disparaître dans une fumée sombre. Devenant une silhouette totalement noire qui se glissa dans l'ombre de l'ennemi. Celui-ci fit quelques pas en arrière, ne comprenant pas tout à fait ce qu'il venait de se passer avant de sentir derrière lui la présence de l'elfette.
"Commandante."
Elle termina sa phrase sur un ton plus présent, confiant et énervé, puis elle perfora le mage psychique en enfonçant son bras enveloppé de magie sombre en forme de pointe, dans son dos. Avant de le ressortir plein de sang et de se maintenir le front suite à la migraine récente et intense.
A peine le combat terminé, un autre, encore inconnu se rapprochait dangereusement. Seules les ouïes les plus fines pouvaient entendre les tremblements imperceptibles d'un monstre qui approchait à l'extérieur. Et celui-ci, avait plus de haine que l'elfe qui venait de survivre.
Contre toute attente, alors que l'on s'attendait à ce que le chef soit aux étages supérieurs, les Serres présents n'avaient trouvés que de vulgaires bandits à exterminer, similaires à ceux des étages précédents. Si la satisfaction de réduire cet ordre à néant était proche, la frustration de ne pas atteindre celui qui tirait les fils était tout aussi palpable. Les soldats quittèrent les étages supérieurs, n'abandonnant que des cadavres derrière eux, jonchant sur le sol, laissant le sang recouvrir tout le bois. Les différents étages se retrouvaient repeint de pourpre.
L'on passa maintenant à la pièce ultime, le laboratoire. Une nouvelle inspection fut effectuée, presque déroutante. L'effectif ennemi qu'Ellana détecta était moins conséquent que le dernier étage et pourtant, l'environnement vibrait d'une magie comme s'ils étaient deux fois plus nombreux. Peut-être de par une force incommensurable ou bien une quantité d'adversaires qu'elle n'arrivait tout à fait à discerner. Dans tout les cas, elle mit en garde le dirigeant qui ne fit qu'acquiescer, impassible et toujours prêt à lancer l'assaut. C'était dans un risque certain de s'élancer, ne possédant aucun magicien dans l'armée, mais ils ne pouvaient et ne devaient rebrousser le chemin désormais.
L'entrée fut un carnage certain, même si l'elfe avait tenté d'user de sa magie en guise de protection, ce n'était pas suffisant à l'encontre de la magie ennemie équivalent ses pouvoirs. Ainsi, témoin impuissante face à l'ennemi, face au nombre de blessés qui ne faisait qu'augmenter au sein des troupes, elle ne put entreprendre une quelconque offensive que le dirigeant ordonna une formation différente. Devant opter pour un plan différent, Deydreus s'éloignerait d'un côté en servant de distraction tandis qu'Ellana se retrouverait à diriger les soldats. Ce fut soudain et nouveau d'avoir la responsabilité de la vie de soldats sous la main et pourtant c'est comme si elle avait toujours agit comme tel. Se battre coûte que coûte pour protéger ses pairs, non pas par manque de confiance en eux, mais par devoir.
"Bien. Ce sera fait, tâchez de rester en vie !"
Elle manqua d'esquisser un sourire sarcastique avant de reprendre son sérieux, se dirigeant vers les soldats alors que le vampire s'éloignait déjà.
"Vous avez entendus ?! Avec moi !"
Sans même attendre de réponse ou de cri de rage, Ellana et les soldats qui la suivaient empruntèrent le chemin comme indiqué, l'elfe en tête de la course. Beaucoup des ennemis s'étaient attardés sur le bretteur, mais une bonne partie des magiciens restaient concentrés sur le groupe, ne laissant aucun répit ou aucune chance à l'armée de prendre l'avantage. Mais peu importait leurs attaques et leurs méthodes, ils seraient tous morts quand l'elfe et le vampire se retrouveraient.
Des traits multicolores filaient de toutes parts, le groupe avançait à vive allure à travers ces projections magiques interceptées par les vagues ombreuses qui empêchaient les attaques d'atteindre les soldats. Mais lorsque celles-ci arrivèrent à transpercer le voile protecteur, blessant des hommes, les brûlant par les flammes ardentes ou par la glace mordante, l'elfe répondit à l'offensive dans un élan de haine en invitant les troupes à persister, à avancer, à se battre pendant qu'elle s'appliquerait à maîtriser l'ennemi. Un trio de mages de feu, acteurs principaux des brûlures qui rongeaient les hommes en armures noir et pourpre, vint se faire écraser par une main ombreuse énorme, inhumaine et terrifiante. Si l'un des trois n'avait pas fini le crâne explosé à l'impact de la dextre qui le poussait contre le mur, ce fut une elfe au regard sombre qui traversa les ténèbres pour venir l'égorger. Lorsque la troupe reprit son avancée, annihilant tout adversaires qui tardaient à lancer leurs sorts, la blondinette silencieuse se contentait de se jeter sur les mages, sans pitié, ressentant presque ce besoin de violence moindrement que les soldats s'en retrouvaient impactés. Des vagues ombreuses venaient déstabiliser et immobiliser les ennemis avant que des lames de l'armée ne les transpercèrent. Si de nouveaux projectiles faisaient leur apparition provenant de l'opposition, la magicienne des ombres userait de celles-ci pour protéger avant de rétorquer deux fois plus violemment, ne tolérant aucunement qu'un assaut ne soit réalisé, invoquant de nouvelles griffes, attirant ses cibles de force avant de les perforer, ou bien les explosant contre des parois.
Une fois aux commandes, ou plutôt se sentant esseulée dans sa lutte, voilà que l'elfe se plaisait presque à détoner une fureur qu'elle contenait depuis trop longtemps.
Les magiciens de l'Ordre étaient abattus ainsi, lorsque ceux-ci attaquaient, une furie répondait et lorsque les survivants rechargeaient, impuissants, les soldats pourpres les exterminaient. Cela fonctionna jusqu'à la rencontre d'un ennemi curieux, aux pouvoirs imperceptibles mais redoutables. Alors que l'escrimeuse abattait son épée sur un énième mage de glace, la course de sa lame s'arrêta, autant par un frisson qui la parcourut que par une force invisible. Incapable de bouger l'arme, Ellana lâcha le manche en reculant, se retournant vers un point mort où une silhouette particulière se tenait bien droite, observatrice, au regard mauvais.
*Voilà une belle démonstration de ce dont tu es capable, Elfe. Mais désormais ton carnage s'arrête là.*
Sortant de la pénombre, un supposé lieutenant s'avançait, projetant par une aura télékinétique, tout soldats s'approchant. Menaçant la meneuse de la troupe par télépathie. S'il n'était pas le chef de l'Ordre, il n'en semblait pas moins redoutable, de par son aisance que par sa capacité à éloigner toute menace. Dépourvue de son arme, l'elfe en invoqua une ténébreuse. Parée à affronter l'inconnu, elle tendit sa lame sombre en guise d'invitation, ce qui ne provoqua qu'un rire à l'ennemi. Un rire qui, suivit d'un énième pas, vint étrangement terroriser l'oreille pointue. Si elle ne le craignait aucunement, ou du moins que peu, comme n'importe quel ennemi, son corps subissait, malgré elle, une terreur sans nom. La chair de poule, un tremblement interne imperceptible et une difficulté à avaler sa salive. Sa colère se taisait pour laisser place à la peur, chose qu'elle ne comprenait aucunement et qui accentuait ce qu'elle ressentait présentement. Lui donnant presque la nausée. Elle regarda sa main trembloter avant de reposer son regard sur l'être aux yeux de glace. Certaine qu'il causait ce mal.
"Tu crois que c'est en m'inssuflant l'effroi que tu vas me battre ?"
*Oh... Je te fais peur ? Je n'y suis pour rien.* Il esquissa un sourire mauvais avant de reprendre.
*Tu es sûre que tu n'es pas tétanisée ?*
Il reprit son avancée, serein.
Ellana le voyait venir mais... elle restait immobile, incapable de revenir à elle. Il fallait qu'elle bouge.
Il tendit le bras pour récupérer, par télékinésie, l'arme abandonnée par sa propriétaire.
Qu'elle bouge !
Arrivé à son niveau, il s'apprêta à tout simplement enfoncer la lame dans sa chair, sans même lutter.
*Que c'est bête de crever la bouche ouverte.*
BOUGE !
"Tu veux crever la bouche ouverte après avoir vider tes poumons d’un cri d’hystérique ?"
Une phrase d'un passé récent qui résonna en elle, la motivant au dernier instant à réagir, envoyant valser l'épée ennemie à l'autre bout de la salle, en donnant un coup violent par le dessous, suivit d'un grognement enragé avant de reculer avec précipitation. Haletant comme si ce simple geste avait demandé tous les efforts du monde.
*Forte tête, l'elfette.*
Ses messages télépathiques étaient insupportables, résonnant dans une tonalité grave et mauvaise qui avivait autant la peur que la haine.
"La ferme !"
Ellana lança son arme en direction de la silhouette qui l'effleura de peu, avant qu'elle de s'acharnait de ses ombres. Hors, toutes invocations, mains, tentacules, piques et lames, étaient connues de l'ennemi et il savait désormais ce dont elle était capable. Anticipant ses attaques en les parant, les évitant et en usant de sa télékinésie pour la rendre inoffensive. Ainsi, il reprenait aussi aisément l'avantage même s'il ne faisait pas d'attaques concrètes.
De l'autre côté, les soldats se débarrassaient petit à petit des derniers bandits, beaucoup tentèrent de pénétrer la zone pour assister l'elfe, mais le bouclier télékinétique les empêchèrent d'agir. Et pourtant, même s'ils arriveraient à offrir un soutien et une protection physique, rien ne pouvait empêcher l'oreille pointue de subir les attaques mentales qu'elle subissait. En effet, l'adversaire se mit à rire tout en provoquant une tornade douloureuse dans la tête d'Ellana, lui brouillant l'esprit et lui donnant une migraine handicapante. Elle n'avait jamais été aussi inefficace et aussi lente, elle continuait de se mouvoir, pour tenter d'esquiver mais elle se prenait des coups pourtant si facile à éviter. Elle n'était qu'un chiffon que l'on pouvait manipuler comme l'on souhaitait, même si il y avait toujours une certaine résistance.
Reculant une nouvelle fois pour s'éloigner de son assaillant, alors que la douleur faisait rage dans son esprit, elle retira son heaume, plaçant ses mains sur son crâne, comme si cela pouvait atténuer la souffrance, elle se maintenait la tête endoloris d'une douleur qui ne faisait qu'accroître, ce qui l'empêchait maintenant de se mouvoir. Le lieutenant prenait trop de plaisir à se jouer de la faiblesse d'autrui qu'il profita un peu de sa supériorité avant de l'achever. Il lui attrapa les joues pour voir dans ses yeux la fragilité, la vulnérabilité, peut être s'attendant même à ce qu'on le supplie d'être épargné. Il glissa ses dernières paroles avant de dégainer sa faucille pour l'égorger.
*Une fois que la petite commandante sera exécuté, il sera si simple d'en éliminer les larbins.*
Le corps presque mou, les muscles se détendant comme si elle allait s'effondrer sur elle-même, Ellana répondit doucement, presque ailleurs.
"Je ne suis pas..."
Avant de disparaître dans une fumée sombre. Devenant une silhouette totalement noire qui se glissa dans l'ombre de l'ennemi. Celui-ci fit quelques pas en arrière, ne comprenant pas tout à fait ce qu'il venait de se passer avant de sentir derrière lui la présence de l'elfette.
"Commandante."
Elle termina sa phrase sur un ton plus présent, confiant et énervé, puis elle perfora le mage psychique en enfonçant son bras enveloppé de magie sombre en forme de pointe, dans son dos. Avant de le ressortir plein de sang et de se maintenir le front suite à la migraine récente et intense.
A peine le combat terminé, un autre, encore inconnu se rapprochait dangereusement. Seules les ouïes les plus fines pouvaient entendre les tremblements imperceptibles d'un monstre qui approchait à l'extérieur. Et celui-ci, avait plus de haine que l'elfe qui venait de survivre.
Le Chevalier Noir
Deydreus Fictilem
Messages : 598
crédits : 1555
crédits : 1555
Info personnage
Race: Vampire
Vocation: Guerrier combattant
Alignement: Loyal mauvais
Rang: B - Griffe
Les éclats lumineux filaient à vive allure. Dans un chaos de foudre et de lumière tangible, le chef de l'Ordre du Wyrmelin cherchait inlassablement à abattre le chef des armées reikoises. Ce dernier, réagissant le plus rapidement possible, déviait les attaques de son adversaires de ses lames ou de sa magie sanguine. Le combat était brutal. Acharné. Aucun des deux ne souhaitait laisser l'autre en vie. Aucun des deux n'acceptait la défaite. Il en avait en réalité toujours été ainsi.
A l'époque où ils avaient été frères d'armes, les deux reikois se considéraient déjà comme des rivaux. Comme de futurs adversaires. Leurs idées différaient déjà, mais l'armée les forçaient à collaborer. Aujourd'hui, ce n'était plus le cas. Aujourd'hui, ils n'étaient plus qu'une tâche dans l'histoire de l'autre. Une tâche qui ne se laverait que dans le sang et la mort. Alternant ses mouvements pour perturber le vieux mage, Deydreus usa de sa magie du sang pour venir attaquer les angles morts du chef rebelle tout en forçant ses défenses à l'aide de ses lames à crans.
- Tu ne m'auras pas comme ça, Deydreus.
Ignorant la provocation du mage, le vampire étira une large grimace tandis que des éclats lumineux venaient frapper son armure et bruler légèrement ses chairs. Dans de grandes volutes de fumées noires, ses plaies se refermaient tandis qu'il reprenait de nouveaux assauts. Toujours plus violents, toujours plus rapides. Finalement, c'est au bout d'une énième passe d'armes que le bretteur aux deux lames parvint finalement à violer la défense de son ennemi. Enfonçant brutalement ses lames dans les flancs de Virlarys, Deydreus étira un large sourire en observant le sang giclant en dehors de son adversaire et en entendant son long râle de douleur. Ne lui laissant aucun répit, le vampire cristallisa ensuite le liquide vermillon pour en faire un pieux sanguin qui se propulsa à son tour pour s'enfoncer violemment dans l'épaule du dirigeant de l'Ordre du Wyrmelin.
- Enfant de putain!
Une terrible aura foudroyante entoura alors subitement le vieux mage, forçant Deydreus à se retirer pour éviter de se retrouver dans la défense de son adversaire. Secouant ses lames pour les débarrasser du sang versé, l'être aux yeux vairons observa le vieil homme qui refermait ses plaies difficilement. La fatigue commençait à poindre doucement, même s'il possédait encore probablement beaucoup de ressources.
- Alors vieil homme, on fatigue? Je me souviens de tes performances dans l'armée. L'endurance n'a jamais été ton fort.
- Je t'emmerde, au moins moi, je suis encore humain.
Générant une grande orbe lumineuse, le mage rebelle lança cette dernière à vive allure sur le bretteur qui fut forcé d'esquiver. Puis, furieux, le vieil homme invoqua ensuite une terrible tempête lumineuse qui s'élança vers le vampire. Dressant une barrière sanguine, Deydreus grogna en sentant cette dernière faiblir. Le sort de son adversaire était puissant. Bien trop puissant. Concentrant son mana, le bretteur commença à renforcer sa barrière en y insufflant une grande partie de mana. Il augmentait sa densité. Sa taille. Sa résistance. Il remplaçait le sang qui se désagrégeait en usant de nouvelles vagues de raisiné alors que la lumière continuait de s'écraser dessus.
- Cette barrière n'est rien. Elle n'est pas assez forte. Tu le sais.
- Oui.
Brisant subitement la barrière, le vampire se pencha en avant pour bondir à pleine vitesse vers son adversaire. Râclant le sol de la pointe de ses deux lames, le sombre chevalier filait à une telle vitesse qu'il ne laissait qu'une image rémanente de lui. Une forme flou qui se déplaçait trop vite pour pouvoir réagir. Qui agissait trop rapidement pour pouvoir se défendre. Silence et Hurlement purent ainsi de nouveau gouter au sang du vieil homme. S'enfonçant au niveau de ses hanches, les deux épées remontèrent brutalement vers les épaules du rebelle pour déchirer brusquement ses chairs et faire tomber ses bras sur le sol. Dans un hurlement rauque, le vampire ne laissa pas le temps à son ennemi de réagir qu'il vint se contorsionner pour changer l'angle de ses lames, effectuant une frappe en croix qui trancha en plusieurs parties Virlarys. Dans un bruit humide et sanguinolent, les restes de ce dernier s'écrasèrent contre le sol tandis que Deydreus se penchait pour venir attraper sa tête.
- Mais je comptai justement à ce que tu focalises dessus. Vieil imbécile. Avec ta mort, ton ordre va enfin pouvoir s'éteindre.
Le vampire se tourna alors, cherchant des yeux le reste des combats et les actions de ses hommes. Si l'affrontement en avait blessé beaucoup, ils ne semblaient pas avoir subi de pertes véritables. Et Ellana semblait prendre le dessus. Alors qu'il s'avança pour venir les retrouver, tout trembla autour d'eux. Reniflant l'air, Deydreus écarquilla les yeux tandis qu'il laissait sa voix résonner dans le sous-sol.
- IL ARRIVE!!!!
Le plafond s'écroula. brusquement. Depuis la surface, le sénior ombragon avait creusé la terre pour venir déchirer le sol et pénétrer le souterrain. Observa la forme majestueuse de la créature, Deydreus dressa un long mur sanguin pour permettre à ses hommes de se mettre en retrait. Dans un souffle glacé, la protection vola cependant rapidement en éclats. La bête était furieuse. Chaotique et particulièrement dangereuse. Sur ses traits recouverts de cicatrice, le bretteur pouvait voir aisément les traces de produits qui lui avaient été injectés. Ses orbites exacerbées. Ses dents renforcées par des alliages étranges. Une bête torturée et dressée pour le combat, qui revenait pour se venger. Seulement, l'objet de sa rage venait de mourir sous les coups des reikois et, à présent, elle n'avait plus que les soldats noirs et sangs comme moyen de s'apaiser. Elle était hors de contrôle et donc, de fait, bien plus dangereuse qu'un ombragon habituel. Nulle notion de territoire ou de progéniture ici. Seulement la colère. Alpaguant Ellana, le vampire fit tournoyer ses deux lames pour se préparer à un nouveau combat terrible.
- Ellana! Dites moi où frapper et comment! Nous devons l'occuper sufissament longtemps pour que les autres se tirent! Ou l'abattre... Il marqua une longue pause, remarquant un objet flottant un peu plus loin. Ellana! La bas! La couronne de domination! Je vais me charger d'attirer son attention. Vous, trouvez un moyen de lui appliquer. Sinon il devra mourir...
Concentrant ses attaques et sa magie, le bretteur aux yeux vairons s'élança finalement vers le monstre de givre.
- C'est entre toi et moi, créature!
A l'époque où ils avaient été frères d'armes, les deux reikois se considéraient déjà comme des rivaux. Comme de futurs adversaires. Leurs idées différaient déjà, mais l'armée les forçaient à collaborer. Aujourd'hui, ce n'était plus le cas. Aujourd'hui, ils n'étaient plus qu'une tâche dans l'histoire de l'autre. Une tâche qui ne se laverait que dans le sang et la mort. Alternant ses mouvements pour perturber le vieux mage, Deydreus usa de sa magie du sang pour venir attaquer les angles morts du chef rebelle tout en forçant ses défenses à l'aide de ses lames à crans.
- Tu ne m'auras pas comme ça, Deydreus.
Ignorant la provocation du mage, le vampire étira une large grimace tandis que des éclats lumineux venaient frapper son armure et bruler légèrement ses chairs. Dans de grandes volutes de fumées noires, ses plaies se refermaient tandis qu'il reprenait de nouveaux assauts. Toujours plus violents, toujours plus rapides. Finalement, c'est au bout d'une énième passe d'armes que le bretteur aux deux lames parvint finalement à violer la défense de son ennemi. Enfonçant brutalement ses lames dans les flancs de Virlarys, Deydreus étira un large sourire en observant le sang giclant en dehors de son adversaire et en entendant son long râle de douleur. Ne lui laissant aucun répit, le vampire cristallisa ensuite le liquide vermillon pour en faire un pieux sanguin qui se propulsa à son tour pour s'enfoncer violemment dans l'épaule du dirigeant de l'Ordre du Wyrmelin.
- Enfant de putain!
Une terrible aura foudroyante entoura alors subitement le vieux mage, forçant Deydreus à se retirer pour éviter de se retrouver dans la défense de son adversaire. Secouant ses lames pour les débarrasser du sang versé, l'être aux yeux vairons observa le vieil homme qui refermait ses plaies difficilement. La fatigue commençait à poindre doucement, même s'il possédait encore probablement beaucoup de ressources.
- Alors vieil homme, on fatigue? Je me souviens de tes performances dans l'armée. L'endurance n'a jamais été ton fort.
- Je t'emmerde, au moins moi, je suis encore humain.
Générant une grande orbe lumineuse, le mage rebelle lança cette dernière à vive allure sur le bretteur qui fut forcé d'esquiver. Puis, furieux, le vieil homme invoqua ensuite une terrible tempête lumineuse qui s'élança vers le vampire. Dressant une barrière sanguine, Deydreus grogna en sentant cette dernière faiblir. Le sort de son adversaire était puissant. Bien trop puissant. Concentrant son mana, le bretteur commença à renforcer sa barrière en y insufflant une grande partie de mana. Il augmentait sa densité. Sa taille. Sa résistance. Il remplaçait le sang qui se désagrégeait en usant de nouvelles vagues de raisiné alors que la lumière continuait de s'écraser dessus.
- Cette barrière n'est rien. Elle n'est pas assez forte. Tu le sais.
- Oui.
Brisant subitement la barrière, le vampire se pencha en avant pour bondir à pleine vitesse vers son adversaire. Râclant le sol de la pointe de ses deux lames, le sombre chevalier filait à une telle vitesse qu'il ne laissait qu'une image rémanente de lui. Une forme flou qui se déplaçait trop vite pour pouvoir réagir. Qui agissait trop rapidement pour pouvoir se défendre. Silence et Hurlement purent ainsi de nouveau gouter au sang du vieil homme. S'enfonçant au niveau de ses hanches, les deux épées remontèrent brutalement vers les épaules du rebelle pour déchirer brusquement ses chairs et faire tomber ses bras sur le sol. Dans un hurlement rauque, le vampire ne laissa pas le temps à son ennemi de réagir qu'il vint se contorsionner pour changer l'angle de ses lames, effectuant une frappe en croix qui trancha en plusieurs parties Virlarys. Dans un bruit humide et sanguinolent, les restes de ce dernier s'écrasèrent contre le sol tandis que Deydreus se penchait pour venir attraper sa tête.
- Mais je comptai justement à ce que tu focalises dessus. Vieil imbécile. Avec ta mort, ton ordre va enfin pouvoir s'éteindre.
Le vampire se tourna alors, cherchant des yeux le reste des combats et les actions de ses hommes. Si l'affrontement en avait blessé beaucoup, ils ne semblaient pas avoir subi de pertes véritables. Et Ellana semblait prendre le dessus. Alors qu'il s'avança pour venir les retrouver, tout trembla autour d'eux. Reniflant l'air, Deydreus écarquilla les yeux tandis qu'il laissait sa voix résonner dans le sous-sol.
- IL ARRIVE!!!!
Le plafond s'écroula. brusquement. Depuis la surface, le sénior ombragon avait creusé la terre pour venir déchirer le sol et pénétrer le souterrain. Observa la forme majestueuse de la créature, Deydreus dressa un long mur sanguin pour permettre à ses hommes de se mettre en retrait. Dans un souffle glacé, la protection vola cependant rapidement en éclats. La bête était furieuse. Chaotique et particulièrement dangereuse. Sur ses traits recouverts de cicatrice, le bretteur pouvait voir aisément les traces de produits qui lui avaient été injectés. Ses orbites exacerbées. Ses dents renforcées par des alliages étranges. Une bête torturée et dressée pour le combat, qui revenait pour se venger. Seulement, l'objet de sa rage venait de mourir sous les coups des reikois et, à présent, elle n'avait plus que les soldats noirs et sangs comme moyen de s'apaiser. Elle était hors de contrôle et donc, de fait, bien plus dangereuse qu'un ombragon habituel. Nulle notion de territoire ou de progéniture ici. Seulement la colère. Alpaguant Ellana, le vampire fit tournoyer ses deux lames pour se préparer à un nouveau combat terrible.
- Ellana! Dites moi où frapper et comment! Nous devons l'occuper sufissament longtemps pour que les autres se tirent! Ou l'abattre... Il marqua une longue pause, remarquant un objet flottant un peu plus loin. Ellana! La bas! La couronne de domination! Je vais me charger d'attirer son attention. Vous, trouvez un moyen de lui appliquer. Sinon il devra mourir...
Concentrant ses attaques et sa magie, le bretteur aux yeux vairons s'élança finalement vers le monstre de givre.
- C'est entre toi et moi, créature!
- Apparence des épées de Deydreus:
Citoyen du Reike
Ellana Blackwood
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"Ils m'ont prit mes fils, ils m'ont prit ma vie. Ils périront tous. Ils doivent mourir. Ils paieront de ma souffrance..."
Détruisant le plafond du laboratoire, la voix du monstre déchira la quiétude des fins de luttes, répétant constamment des menaces, il n'était que peine et vengeance et n'entendait aucunement les tentatives de communications de l'elfette qui, à son arrivée, essaya de le raisonner par la parole. Inefficace. Aveuglé par la haine, ne voyant plus aucun avenir ou de but à sa vie, Ellana n'entendait, dans ses menaces, qu'un appel à l'aide avide de solutions. Il était résilié à se battre jusqu'à sa mort, n'y voyant qu'une véritable délivrance dans celle-ci.
Il était usé et abîmé de partout, de cicatrices, de traces de magies, d'expériences, de traumatismes physiques et sûrement mentaux. Il déchaîna un premier souffle de glace qui brisa plusieurs protections magiques qui avaient tentés de se dresser contre son assaut. Les soldats étaient en danger imminent et il fallait agir vite, le dirigeant prit les initiatives en premier, essayant de mettre à l'abri ses hommes et cherchant une solution au plus vite à appliquer. Peu importe quelle serait-elle, ils n'avaient pas de temps et la survie était la priorité. Interpellant Ellana qui n'arrivait pas à décrocher son regard de la bête, subjuguée par l'état misérable de l'animal et possédant pourtant une force et une détermination extraordinaire. Elle répondit lorsque Deydreus fit notion d'abattre l'Ombragon.
"Si l'on doit l'affaiblir, au coin de ses mâchoires il possède des branchies, elles sont sensibles et fragiles, au même endroit, il doit y avoir des glandes qui lui permettent de concentrer le givre qu'il souffle, pour l'en déposséder il faudra les percer. Pour le tuer... Il faudra lui ouvrir la gorge... Laissez moi une chance ! il doit y avoir un moyen de..."
Elle s'interrompit alors que le vampire remarqua un élément crucial pour la suite des évènement. Parmi les débris de l'effondrement du laboratoire, se trouvait une couronne de domination encore intacte, ou presque, accompagné d'un artefact de soumission.
"Je m'en occupe !"
Elle couru récupérer les objets avant de directement se diriger vers la sortie du laboratoire, où l'escalier était encore empruntable malgré les décombre. Avant de quitter la salle, elle donna une indication pour les soldats encore présents.
"Que les soldats quittent les lieux ! Sans magie, vous ne servirez que d'appât au péril de votre vie, c'est un risque inutile ! Tenez vous loin de la bête avant qu'elle ne soit maîtrisée."
Puis elle se dirigea vers les étages supérieur du bâtiment. Avec l'intervention du monstre, une grande partie de la bâtisse avait été détruite et les ruines qui restaient manquaient de s'effondrer à tout moment et pourtant l'on pouvait encore essayer d'y gravir les étages, en jouant d'ingéniosité l'on pouvait tenter de se frayer un chemin parmi certains gravats et avec de l'agilité on pouvait grimper. Heureusement pour l'elfe, même si elle ignorait ce qu'il se passait du côté du dirigeant, le vampire semblait s'accaparer assez aisément l'attention de l'Ombragon même si, à plusieurs reprises, il s'attaqua aux hommes qui tentèrent de se mettre à l'abri. Ellana était maintenant trop loin du groupe pour espérer les protéger, ne faisant qu'aller de plus en plus haut pour se retrouver au dessus du dragon.
Le blizzard se levait, accueillant l'arrivée de la vétérinaire sur les toits, le vent mordant et glacial paraissait si tiède comparé au givre que le monstre soufflait. Les yeux bruns de l'oreille pointue se perdait sur la silhouette immense qu'elle surplombait et pourtant celle-ci était encore trop éloignée pour qu'elle n'arrive à l'atteindre. Resserrant son poing sur la couronne, elle essaya de visualiser les possibilités. Il ne lui était pas possible de se téléporter sur la bête en mouvement et trop dangereuse, c'était imprécis. En revanche elle pouvait toujours appeler le bretteur pour rapprocher la bête au risque d'être la cible de celle-ci... Au manque de temps et d'issues, tant pis ! Elle improviserait.
"Deydreus ! Essayez de le ramener au pied du bâtiment, je n'arrive pas à l'atteindre !"
L'adversaire venait de nouveau d'attaquer, ce qui détruisit une grande partie du laboratoire qui tenait encore bon. En l'absence de réponse de son collègue, la blondinette eut un mauvais pressentiment, et se figea lorsque la bestiole se retourna lentement, son regard livide se posant sur la petite silhouette perchée sur sa tour. Il n'eut pas le temps de poser sa patte pour commencer à s'avancer qu'une ombre sanglante surgit subitement des gravats. Jouant dans les cieux, ce fut le vampire qui avait entendu l'appel et qui surprit autant l'Ombragon que la soldate, usant de sa magie pour attirer l’intéressé vers la souche de l'établissement.
L'écaille de givre enrageait de ces parasites qui ne voulaient périr. Téméraires ils étaient, mais il finirait par les avoir. Se redressant, élevant son cou et la gueule orienté vers le ciel, il se mit à hurler un bruit sourd qui résonna dans l'air, faisant trembler toutes structures, accélérant l'effondrement de l'auberge et résonnant jusqu'aux montagnes lointaines. L'humain aux ailes rouges, lui rappelant le sang qui avait trop coulé, le rendit fou. Si sa grandeur et grosseur avait semblé le ralentir, il fut maintenant capable d'une vitesse qu'aucun expert ne lui aurait jamais attribué. Désormais, il fallait agir très rapidement.
Dès que l'occasion se présenta, Ellana se jeta sur l'Ombragon, usant de ses ombres pour s'accrocher comme elle pouvait sur le corps en mouvement. Elle tomba sur le dos de celui-ci, glissant rapidement sur ses écailles froides, ses liens ombreux, entourant discrètement sa silhouette, l'avaient permit de se tenir. Apparemment la monture n'avait pas remarqué sa chute, ayant bien vite oublié l'élément peu dangereux. Ainsi, elle gravit jusqu'à atteindre la nuque qui, au vu de la réaction de la bête, était plus sensible, ressentant la présence du corps étranger, il commença à oublier celui qu'il coursait et s'agita tel un cheval devenu fou. Remuant son dos, sa tête, il n'allait pas tarder à faire éjecter l'insecte qui s'était incrusté à lui. Dans un élan désespéré, l'elfe essaya de planter la couronne épineuse sur sa tête avant de lâcher prise par mégarde.
Elle ne put voir si son action avait marché ou non, en revanche, l'artefact qui permettait de contrôler le sujet venait de lui glisser des doigts. L'objet et elle, s'envolant de plus bel vers les hauteurs. Elle tenterait d'invoquer de nouveau ses ombres pour s'agripper aux restes de structures dont il ne restait quasiment rien, alpaguant au même passage la statuette qui lui échappait. S'il lui était possible.
Détruisant le plafond du laboratoire, la voix du monstre déchira la quiétude des fins de luttes, répétant constamment des menaces, il n'était que peine et vengeance et n'entendait aucunement les tentatives de communications de l'elfette qui, à son arrivée, essaya de le raisonner par la parole. Inefficace. Aveuglé par la haine, ne voyant plus aucun avenir ou de but à sa vie, Ellana n'entendait, dans ses menaces, qu'un appel à l'aide avide de solutions. Il était résilié à se battre jusqu'à sa mort, n'y voyant qu'une véritable délivrance dans celle-ci.
Il était usé et abîmé de partout, de cicatrices, de traces de magies, d'expériences, de traumatismes physiques et sûrement mentaux. Il déchaîna un premier souffle de glace qui brisa plusieurs protections magiques qui avaient tentés de se dresser contre son assaut. Les soldats étaient en danger imminent et il fallait agir vite, le dirigeant prit les initiatives en premier, essayant de mettre à l'abri ses hommes et cherchant une solution au plus vite à appliquer. Peu importe quelle serait-elle, ils n'avaient pas de temps et la survie était la priorité. Interpellant Ellana qui n'arrivait pas à décrocher son regard de la bête, subjuguée par l'état misérable de l'animal et possédant pourtant une force et une détermination extraordinaire. Elle répondit lorsque Deydreus fit notion d'abattre l'Ombragon.
"Si l'on doit l'affaiblir, au coin de ses mâchoires il possède des branchies, elles sont sensibles et fragiles, au même endroit, il doit y avoir des glandes qui lui permettent de concentrer le givre qu'il souffle, pour l'en déposséder il faudra les percer. Pour le tuer... Il faudra lui ouvrir la gorge... Laissez moi une chance ! il doit y avoir un moyen de..."
Elle s'interrompit alors que le vampire remarqua un élément crucial pour la suite des évènement. Parmi les débris de l'effondrement du laboratoire, se trouvait une couronne de domination encore intacte, ou presque, accompagné d'un artefact de soumission.
"Je m'en occupe !"
Elle couru récupérer les objets avant de directement se diriger vers la sortie du laboratoire, où l'escalier était encore empruntable malgré les décombre. Avant de quitter la salle, elle donna une indication pour les soldats encore présents.
"Que les soldats quittent les lieux ! Sans magie, vous ne servirez que d'appât au péril de votre vie, c'est un risque inutile ! Tenez vous loin de la bête avant qu'elle ne soit maîtrisée."
Puis elle se dirigea vers les étages supérieur du bâtiment. Avec l'intervention du monstre, une grande partie de la bâtisse avait été détruite et les ruines qui restaient manquaient de s'effondrer à tout moment et pourtant l'on pouvait encore essayer d'y gravir les étages, en jouant d'ingéniosité l'on pouvait tenter de se frayer un chemin parmi certains gravats et avec de l'agilité on pouvait grimper. Heureusement pour l'elfe, même si elle ignorait ce qu'il se passait du côté du dirigeant, le vampire semblait s'accaparer assez aisément l'attention de l'Ombragon même si, à plusieurs reprises, il s'attaqua aux hommes qui tentèrent de se mettre à l'abri. Ellana était maintenant trop loin du groupe pour espérer les protéger, ne faisant qu'aller de plus en plus haut pour se retrouver au dessus du dragon.
Le blizzard se levait, accueillant l'arrivée de la vétérinaire sur les toits, le vent mordant et glacial paraissait si tiède comparé au givre que le monstre soufflait. Les yeux bruns de l'oreille pointue se perdait sur la silhouette immense qu'elle surplombait et pourtant celle-ci était encore trop éloignée pour qu'elle n'arrive à l'atteindre. Resserrant son poing sur la couronne, elle essaya de visualiser les possibilités. Il ne lui était pas possible de se téléporter sur la bête en mouvement et trop dangereuse, c'était imprécis. En revanche elle pouvait toujours appeler le bretteur pour rapprocher la bête au risque d'être la cible de celle-ci... Au manque de temps et d'issues, tant pis ! Elle improviserait.
"Deydreus ! Essayez de le ramener au pied du bâtiment, je n'arrive pas à l'atteindre !"
L'adversaire venait de nouveau d'attaquer, ce qui détruisit une grande partie du laboratoire qui tenait encore bon. En l'absence de réponse de son collègue, la blondinette eut un mauvais pressentiment, et se figea lorsque la bestiole se retourna lentement, son regard livide se posant sur la petite silhouette perchée sur sa tour. Il n'eut pas le temps de poser sa patte pour commencer à s'avancer qu'une ombre sanglante surgit subitement des gravats. Jouant dans les cieux, ce fut le vampire qui avait entendu l'appel et qui surprit autant l'Ombragon que la soldate, usant de sa magie pour attirer l’intéressé vers la souche de l'établissement.
L'écaille de givre enrageait de ces parasites qui ne voulaient périr. Téméraires ils étaient, mais il finirait par les avoir. Se redressant, élevant son cou et la gueule orienté vers le ciel, il se mit à hurler un bruit sourd qui résonna dans l'air, faisant trembler toutes structures, accélérant l'effondrement de l'auberge et résonnant jusqu'aux montagnes lointaines. L'humain aux ailes rouges, lui rappelant le sang qui avait trop coulé, le rendit fou. Si sa grandeur et grosseur avait semblé le ralentir, il fut maintenant capable d'une vitesse qu'aucun expert ne lui aurait jamais attribué. Désormais, il fallait agir très rapidement.
Dès que l'occasion se présenta, Ellana se jeta sur l'Ombragon, usant de ses ombres pour s'accrocher comme elle pouvait sur le corps en mouvement. Elle tomba sur le dos de celui-ci, glissant rapidement sur ses écailles froides, ses liens ombreux, entourant discrètement sa silhouette, l'avaient permit de se tenir. Apparemment la monture n'avait pas remarqué sa chute, ayant bien vite oublié l'élément peu dangereux. Ainsi, elle gravit jusqu'à atteindre la nuque qui, au vu de la réaction de la bête, était plus sensible, ressentant la présence du corps étranger, il commença à oublier celui qu'il coursait et s'agita tel un cheval devenu fou. Remuant son dos, sa tête, il n'allait pas tarder à faire éjecter l'insecte qui s'était incrusté à lui. Dans un élan désespéré, l'elfe essaya de planter la couronne épineuse sur sa tête avant de lâcher prise par mégarde.
Elle ne put voir si son action avait marché ou non, en revanche, l'artefact qui permettait de contrôler le sujet venait de lui glisser des doigts. L'objet et elle, s'envolant de plus bel vers les hauteurs. Elle tenterait d'invoquer de nouveau ses ombres pour s'agripper aux restes de structures dont il ne restait quasiment rien, alpaguant au même passage la statuette qui lui échappait. S'il lui était possible.
Le Chevalier Noir
Deydreus Fictilem
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Info personnage
Race: Vampire
Vocation: Guerrier combattant
Alignement: Loyal mauvais
Rang: B - Griffe
Déployant ses ailes, Deydreus se projetait sans cesse sur la bête qui se déchainait. Esquivant dans de vives prouesses aériennes les nombreuses projections de givre que l'ombragon tentait de lui envoyer, le vampire grognait alors qu'il cherchait à retenir le monstre plus qu'à l'abattre. En temps normal, Deydreus aurait purement et simplement tué l'ombragon et serait passé à autre chose. Mais... Compte tenu de la taille de la bête et la présence de la couronne, le bretteur voyait plus d'intérêt à la neutraliser.
A plusieurs reprises, le chevalier sombre dut se déplacer et venir user de sa magie sanguine pour former de grandes barrières protectrices afin de protéger les Serres qui évacuaient les lieux. L'ombragon, fou de rage, ne cherchait pas spécifiquement un adversaire. Il cherchait à tuer. Peu importe quel humanoïde. Pour le reptile, il était fortement probable qu'ils étaient tous les mêmes. Et sur cet état de fait, Deydreus ne pouvait pas vraiment lui en vouloir. Après une énième parade élémentaire, le vampire vint se jeter de nouveau en avant sur le monde pour faire riper ses deux lames sur les écailles argentées de la bête. Se tordant, grognant, une longue plaie commença à se dessiner sur le corps épais du monstre givré. La blessure, malgré son aspect intimidant, était en vérité particulièrement superficielle. Elle n'était présent que pour attirer, de nouveau, l'attention du monstre. Et cela fonctionna énormément. Dans une vague de glace, la bête frappa Deydreus de plein fouet, le projetant contre plusieurs gravats du laboratoire qui se brisèrent sous la force de l'impact. Si l'amélioration de sa constitution permit au vampire d'encaisser le choc, plusieurs plaies vinrent se dessiner sur son corps, avant de disparaitre peu à peu sous une fumée noirâtre. Se redressant tandis qu'il chassait la neige de ses deux ailes membranées, le bretteur étira un large sourire avant de se jeter de nouveau dans les airs, cette fois interrompu par les hurlements d'Ellana. Activant alors sa super vitesse et son pouvoir élémentaire, le guerrier à l'armure d'ébène se projeta dans les airs et frappa violemment l'ombragon qui fut projeté un peu plus loin. Une attaque contondante, mais sourde, qui permettait à l'elfe d'enfin agir. Par la suite, le vampire enchaina, encore et encore, les frappes pour tenter d'occuper autant que possible la saleté écaillées.
C'est alors que le chevalier sombre remarqua la forme qui semblait chuter. La vétérinaire, dans son action, semblait avoir été jetée dans les airs par le monstre qu'ils combattaient. Quittant sa position à vitesse folle, le chef des armées se dépêcha de venir aider l'elfe en l'attrapant par le bras, avant d'ensuite saisir l'artefact qui tombait via un grand fouet sanguin qu'il ramena à lui. Se posant sur le toit éventré du bâtiment, le vampire s'assura que l'elfe n'eut rien avant de brandir l'artefact en l'air, l'insufflant de mana. Dans un violent éclat lumineux, ce dernier s'illumina d'une lueur rougeâtre, brillant au travers du jour et aveuglant les différents spectateurs. Quand la lumière cessa enfin, et que les rugissements féroces de la bête s'arrêtaient, l'ombragon se retrouvait courbé, la gueule vers le sol. Ses yeux d'acier, féroces, jaugeaient le vampire et l'elfe à ses côtés d'un regard empli de dégout mais aussi de soumission. Pour le moment, la bête obéirait.
- Je ne sais combien de temps cette couronne tiendra. Mais il faut que le RSAF s'en occupe. Si nous la relâchons, elle se livrera simplement à un carnage aléatoire. Et elle finira abattue.
Déployant ses ailes de nouveau, le bretteur invita Ellana à s'accrocher avant de s'envoler pour rejoindre le sol. Là, il fut rejoint par les Serres Pourpres. Au dessus d'eux, l'être écailleux grogna en désapprobation du spectacle qu'il offrait aux pitoyables humanoïdes l'ayant soumis.
- Si je peux me permettre chef, j'suis pas super à l'aise avec cette bête à côté.
- C'est exactement pour ça qu'il nous faut bouger et avertir nos scientifiques au plus vite. On va se diriger vers le bourg, que l'un de vous parte en éclaireur et fasse mander un télépathe. Ikusa doit nous envoyer rapidement quelqu'un pour gérer... Ca. Pour le bien de tous. Même de l'ombragon.
A plusieurs reprises, le chevalier sombre dut se déplacer et venir user de sa magie sanguine pour former de grandes barrières protectrices afin de protéger les Serres qui évacuaient les lieux. L'ombragon, fou de rage, ne cherchait pas spécifiquement un adversaire. Il cherchait à tuer. Peu importe quel humanoïde. Pour le reptile, il était fortement probable qu'ils étaient tous les mêmes. Et sur cet état de fait, Deydreus ne pouvait pas vraiment lui en vouloir. Après une énième parade élémentaire, le vampire vint se jeter de nouveau en avant sur le monde pour faire riper ses deux lames sur les écailles argentées de la bête. Se tordant, grognant, une longue plaie commença à se dessiner sur le corps épais du monstre givré. La blessure, malgré son aspect intimidant, était en vérité particulièrement superficielle. Elle n'était présent que pour attirer, de nouveau, l'attention du monstre. Et cela fonctionna énormément. Dans une vague de glace, la bête frappa Deydreus de plein fouet, le projetant contre plusieurs gravats du laboratoire qui se brisèrent sous la force de l'impact. Si l'amélioration de sa constitution permit au vampire d'encaisser le choc, plusieurs plaies vinrent se dessiner sur son corps, avant de disparaitre peu à peu sous une fumée noirâtre. Se redressant tandis qu'il chassait la neige de ses deux ailes membranées, le bretteur étira un large sourire avant de se jeter de nouveau dans les airs, cette fois interrompu par les hurlements d'Ellana. Activant alors sa super vitesse et son pouvoir élémentaire, le guerrier à l'armure d'ébène se projeta dans les airs et frappa violemment l'ombragon qui fut projeté un peu plus loin. Une attaque contondante, mais sourde, qui permettait à l'elfe d'enfin agir. Par la suite, le vampire enchaina, encore et encore, les frappes pour tenter d'occuper autant que possible la saleté écaillées.
C'est alors que le chevalier sombre remarqua la forme qui semblait chuter. La vétérinaire, dans son action, semblait avoir été jetée dans les airs par le monstre qu'ils combattaient. Quittant sa position à vitesse folle, le chef des armées se dépêcha de venir aider l'elfe en l'attrapant par le bras, avant d'ensuite saisir l'artefact qui tombait via un grand fouet sanguin qu'il ramena à lui. Se posant sur le toit éventré du bâtiment, le vampire s'assura que l'elfe n'eut rien avant de brandir l'artefact en l'air, l'insufflant de mana. Dans un violent éclat lumineux, ce dernier s'illumina d'une lueur rougeâtre, brillant au travers du jour et aveuglant les différents spectateurs. Quand la lumière cessa enfin, et que les rugissements féroces de la bête s'arrêtaient, l'ombragon se retrouvait courbé, la gueule vers le sol. Ses yeux d'acier, féroces, jaugeaient le vampire et l'elfe à ses côtés d'un regard empli de dégout mais aussi de soumission. Pour le moment, la bête obéirait.
- Je ne sais combien de temps cette couronne tiendra. Mais il faut que le RSAF s'en occupe. Si nous la relâchons, elle se livrera simplement à un carnage aléatoire. Et elle finira abattue.
Déployant ses ailes de nouveau, le bretteur invita Ellana à s'accrocher avant de s'envoler pour rejoindre le sol. Là, il fut rejoint par les Serres Pourpres. Au dessus d'eux, l'être écailleux grogna en désapprobation du spectacle qu'il offrait aux pitoyables humanoïdes l'ayant soumis.
- Si je peux me permettre chef, j'suis pas super à l'aise avec cette bête à côté.
- C'est exactement pour ça qu'il nous faut bouger et avertir nos scientifiques au plus vite. On va se diriger vers le bourg, que l'un de vous parte en éclaireur et fasse mander un télépathe. Ikusa doit nous envoyer rapidement quelqu'un pour gérer... Ca. Pour le bien de tous. Même de l'ombragon.
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* *
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Face aux flammes crépitantes, Deydreus jouait doucement avec un des colliers du chef de l'Ordre du Wyrmelin. Repassant son combat en tête, ainsi que les souvenirs de sa vie passée avec ce traitre, le vampire sentait en lui une étrange mélancolie. Combien d'anciens militaires avaient décidé de rejoindre la rébellion, instatisfaits de ce qu'était l'armée après la conquête? Combien, s'ils voyaient les efforts que Deydreus faisait aujourd'hui, décideraient de revenir? Combien le pourraient? Lui même n'accorderait pas le pardon à des êtres ayant bafoué les valeurs de l'Empire et son autorité, alors comment pourrait-il en vouloir à Tensai de les déclarer coupables et les emprisonner? Un long soupir quitta finalement les lèvres du sombre chevalier alors qu'il jetait finalement le collier dans le braséro. Au diable le passé et ces potentiels fantomes. La guerre frappait à leur porte et s'embrumer les idées avec de tels détails ne servait à rien. Il fallait combattre. Encore et toujours. Et élever les mortels via cette nouvelle guerre.
Un craquement caractéristique de la neige écrasé sortit alors le chef des armées de ses pensées. Tournant la tête, le vampire vit Ellana qui se dirigeait vers lui. Depuis leur retour, cette dernière n'avait pas chomer et en attendant l'arrivée des scientifiques qui avaient récupérés l'ombragon, c'était elle qui en avait eu la charge. S'il aurait pu avoir ses doutes de prime abord, le vampire estimait maintenant grandement la blonde aux oreilles pointues. Son attitude tête de mule et son sang chaud étaient naturellement des traits à corriger mais, quand on connaissait les Dévoreurs, ce genre de comportements n'étaient pas véritablement un problème. En fait, les Serres devaient paradoxalement gérer les conflits internes bien mieux que n'importe quel corps d'armées. Quand elle fut finalement à son niveau, le bretteur invita la jeune femme à venir se poser sur une des buches qui servait de banc de fortune pour ceux désirant se réchauffer. Etirant un sourire fatigué, l'être aux yeux vairons vint croiser le regard de l'elfe avant de finalement prendre la parole.
- Vous avez fait du bon travail Ellana. Que ce soit depuis notre départ de la forteresse ou ces derniers jours avec l'ombragon. Je suis fier de pouvoir nous compter parmi nous. Il quitta son visage, refixant de ses yeux bicolores les flammes qui dansaient devant lui. Demain matin, nous quitterons ces lieux pour retourner à la forteresse. Une fois rentrés, je vous officialiserai chez les Serres Pourpres. Vous continuerez naturellement à travailler également avec le RSAF, mais vos entrainements et votre couverture "officielle" demeureront sous la bannière noir et sang. Il marqua une nouvelle pause, avant de laisser un ricanement amusé quitter ses lèvres. Préparez vous, l'ombragon, c'était la partie facile.
Si elle avait des questions, elles pourraient les poser. Sinon, le lendemain viendrait doucement et Deydreus irait se nourrir quand tout le monde dormirait. Puis, enfin, ils rentreraient chez eux.
- Apparence des épées de Deydreus:
Citoyen du Reike
Ellana Blackwood
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Le bras tendu pour invoquer une ombre qui s'agripperait à un gravât, ne trouva pas son appui, en revanche ce ne fut pas en vain. La main tendue trouva celle du dirigeant qui l'attrapa dans son vol, rattrapée de justesse et amené sur le toit éventré. Secouée mais reprenant son équilibre assez rapidement, l'elfe avait fait la moitié du travail et fut finalisé par l'intervention du vampire qui usa de l'artefact qu'il avait également rattrapé. Insufflant sa magie sans tarder, la statuette se mit à briller d'un rouge éclatant, répondant au pouvoir de son propriétaire. La bête enragée, s'agitant de partout devint parfaitement immobile, abaissant sa gueule tel un soldat saluant sa royauté. Et pourtant, aucune lueur de respect ne brillait dans ses pupilles, n'étant que haine, un grognement sourd s'échappait discrètement de sa gorge.
"Je vous hais..."
S'agrippant à un morceau d'armure du bretteur, le duo descendit de la tour en un envol qui leur permit d’atterrir. Alors que le commandant rejoignait sa troupe, s'enquérant de leur état et établissant les futurs déplacements et autres obligations à prévoir, Ellana s'approcha de l'Ombragon, forcé de se couché.
"Achevez moi. Il ne reste plus rien derrière moi, je ne veux plus exister et subir ça."
Silencieuse, et prise en pitié, la vétérinaire ne fit qu'apposer sa main sur le bout de son museau, dans un geste lent et hésitant mais persuadée qu'il ne pourrait rien faire. Elle voulait le rassurer, les mots ne l'atteindrait certes pas, ni même sa présence humanoïde mais elle voulait lui prouver qu'il ne risquerait rien entre les mains de l'armée. Hors, la bête ne voulait rien savoir et n'attendait qu'à mourir. Pour l'elfe, il n'y avait plus rien à faire, mais peut être qu'à Luxuriance avec les soins du RSAF, il trouverait finalement la paix.
Les démarches pour prendre en charge l'Ombragon étaient longues. Avec le télépathe du groupe il fallut mettre au courant les autorités du RSAF ainsi que des renforts afin de s'occuper du dragon dans les meilleurs conditions possibles. Faire un topo de la situation et des mesures à prendre avant de devoir se pencher sur une paperasse des plus barbantes pour la confidentialité mais également des précisions et la minutie de l'organisation. Faire passer un tel animal dans de telles conditions jusqu'à Ikusa était un sacré travail et Ellana en était un pilier pour le moment. Pour l'instant, le plus important était de remettre la bête entre de bonnes mains, l'administration la rejoindrait très sûrement lorsqu'ils rentreraient à la forteresse. Les heures passaient, une partie de la troupe ainsi que le dirigeant devaient retourner à Pierrefroide le temps que tout se mette en place. L'Ombragon s'était fatigué, n'ayant plus la force de se débattre avec la magie que la couronne de soumission, il était désormais inoffensif pour quelques temps encore. Lorsque le soleil terminait sa course, prêt à se coucher, un responsable d'urgence avait rapidement rejoint les lieux et prit la relève avec quelques chasseurs du RSAF. Avant de se séparer de la pauvre bête, la vétérinaire fit part de son état, de sa rage mais également de son désespoir, en espérant que certains comprendrait sa situation bien que les chasseurs n'en avaient souvent que faire de la psychologie animale, il était important pour sa survie que cela soit prit en compte. Puis dans une dernière caresse sur les écailles ensanglantés, l'elfe le laissa partir avec ses collègues avant de retourner à Pierrefroide avec le reste du groupe.
Arrivant enfin au village où se construisait des bases timides mais solides, la lune montrait le bout de son nez à travers les nuages et la journée de l'elfe s'acheva enfin, s'approchant des soldats qu'elle reconnaissait de loin. En premier lieu, elle passa voir le jeune garçon qu'elle avait promis de venger, s'assurant de son état et le réconfortant quelques peu, elle se renseignant auprès du corps soignant qu'allait-il devenir et où allait-il aller avant de quitter les lieux dont elle savait qu'elle ne serait plus demandée. Elle revint tout bonnement auprès du dirigeant qui s'était installé près d'un brasero, observant les flammes à travers un pendentif qu'il faisait jouer dans ses mains. Ellana s'annonça et fit brièvement part de la suite des évènements, rien de bien particulier si ce n'est que tout avait été prit en charge et que leur mission était terminée.
Elle prit place aux côtés de Deydreus à son invitation, posant ses coudes sur ses cuisses et entrecroisant les doigts devant sa bouche, exténuée mais attentive. Elle esquissa un sourire poli bien que réellement enthousiaste avant de se redresser quant à la suite de ses propos.
"Merci, il me tarde de pouvoir faire officiellement partie des Serres Pourpres" Elle esquissa un sourire en coin avant de reprendre. "Trop facile même. L'Ombragon n'était qu'une mise en bouche, j'attends de voir la difficulté."
Elle ne put se retenir de rire, décompressant en se disant que cette épreuve n'était rien. Malgré son trait d'humour, elle se doutait bien qu'elle finirait par subir, que ce soit des missions tout aussi éprouvantes ou des entraînements intensifs qui ne lui laisserait pas de répit. Le plus dur était à venir, alors, autant profiter d'en rire un peu. Elle prit le temps de se calmer, laissant un silence planer, elle posa son regard sur le feu.
"Qu'attendez-vous de moi pour ces prochains jours ? Je sais que j'ai fait mes preuves, mais j'imagine que je dois suivre un planning ou me dois de m'atteler à des tâches précises relier à ma fonction dans l'armée ?"
Elle écouterait les réponses du dirigeant, acquiesçant et se préparant mentalement pour la suite. Une fois que ses interrogations auraient trouvés une réponse, elle finirait par se séparer de son supérieur pour rejoindre les bras de Morphée. Ils lèveraient le camp dès le lendemain.
Comme elle s'y attendait, une flopée de paperasse l'attendait à peine était-elle rentrée à la forteresse Coeur-ébène. Après l'expédition à Pierrefroide, elle avait pu avoir quelques nuits complètes de repos et elle s'était même levée de bonne heure, lorsque la matinée dormait encore, pour pouvoir remplir les papiers. Si l'administration générale revenait aux mains de la secrétaire, lorsqu'il s'agissait du RSAF, on ne pouvait réellement la faire remplir par une personne tierce autre qu'un de ses membres, par soucis de confidentialité, toujours.
Accompagnée d'un oiseau sombre croassant à sa fenêtre, rythmant la mélodie de la plume griffonnant sur le parchemin, l'elfe acheva ses dernières obligation avant de les ranger dans un coin. Elle les enverrait plus tard. Pour aujourd'hui, elle serait sûrement attendu dans la cour comme demandé la veille. C'est en enfilant sa nouvelle armure qu'elle ne tarda pas à partir au lieu de rendez-vous, l'oiseau prenant son envol et elle, claquant la porte de sa chambre alors que les rayons du ciel rose s'abattaient sur son bureau.
"Je vous hais..."
S'agrippant à un morceau d'armure du bretteur, le duo descendit de la tour en un envol qui leur permit d’atterrir. Alors que le commandant rejoignait sa troupe, s'enquérant de leur état et établissant les futurs déplacements et autres obligations à prévoir, Ellana s'approcha de l'Ombragon, forcé de se couché.
"Achevez moi. Il ne reste plus rien derrière moi, je ne veux plus exister et subir ça."
Silencieuse, et prise en pitié, la vétérinaire ne fit qu'apposer sa main sur le bout de son museau, dans un geste lent et hésitant mais persuadée qu'il ne pourrait rien faire. Elle voulait le rassurer, les mots ne l'atteindrait certes pas, ni même sa présence humanoïde mais elle voulait lui prouver qu'il ne risquerait rien entre les mains de l'armée. Hors, la bête ne voulait rien savoir et n'attendait qu'à mourir. Pour l'elfe, il n'y avait plus rien à faire, mais peut être qu'à Luxuriance avec les soins du RSAF, il trouverait finalement la paix.
Les démarches pour prendre en charge l'Ombragon étaient longues. Avec le télépathe du groupe il fallut mettre au courant les autorités du RSAF ainsi que des renforts afin de s'occuper du dragon dans les meilleurs conditions possibles. Faire un topo de la situation et des mesures à prendre avant de devoir se pencher sur une paperasse des plus barbantes pour la confidentialité mais également des précisions et la minutie de l'organisation. Faire passer un tel animal dans de telles conditions jusqu'à Ikusa était un sacré travail et Ellana en était un pilier pour le moment. Pour l'instant, le plus important était de remettre la bête entre de bonnes mains, l'administration la rejoindrait très sûrement lorsqu'ils rentreraient à la forteresse. Les heures passaient, une partie de la troupe ainsi que le dirigeant devaient retourner à Pierrefroide le temps que tout se mette en place. L'Ombragon s'était fatigué, n'ayant plus la force de se débattre avec la magie que la couronne de soumission, il était désormais inoffensif pour quelques temps encore. Lorsque le soleil terminait sa course, prêt à se coucher, un responsable d'urgence avait rapidement rejoint les lieux et prit la relève avec quelques chasseurs du RSAF. Avant de se séparer de la pauvre bête, la vétérinaire fit part de son état, de sa rage mais également de son désespoir, en espérant que certains comprendrait sa situation bien que les chasseurs n'en avaient souvent que faire de la psychologie animale, il était important pour sa survie que cela soit prit en compte. Puis dans une dernière caresse sur les écailles ensanglantés, l'elfe le laissa partir avec ses collègues avant de retourner à Pierrefroide avec le reste du groupe.
*
Arrivant enfin au village où se construisait des bases timides mais solides, la lune montrait le bout de son nez à travers les nuages et la journée de l'elfe s'acheva enfin, s'approchant des soldats qu'elle reconnaissait de loin. En premier lieu, elle passa voir le jeune garçon qu'elle avait promis de venger, s'assurant de son état et le réconfortant quelques peu, elle se renseignant auprès du corps soignant qu'allait-il devenir et où allait-il aller avant de quitter les lieux dont elle savait qu'elle ne serait plus demandée. Elle revint tout bonnement auprès du dirigeant qui s'était installé près d'un brasero, observant les flammes à travers un pendentif qu'il faisait jouer dans ses mains. Ellana s'annonça et fit brièvement part de la suite des évènements, rien de bien particulier si ce n'est que tout avait été prit en charge et que leur mission était terminée.
Elle prit place aux côtés de Deydreus à son invitation, posant ses coudes sur ses cuisses et entrecroisant les doigts devant sa bouche, exténuée mais attentive. Elle esquissa un sourire poli bien que réellement enthousiaste avant de se redresser quant à la suite de ses propos.
"Merci, il me tarde de pouvoir faire officiellement partie des Serres Pourpres" Elle esquissa un sourire en coin avant de reprendre. "Trop facile même. L'Ombragon n'était qu'une mise en bouche, j'attends de voir la difficulté."
Elle ne put se retenir de rire, décompressant en se disant que cette épreuve n'était rien. Malgré son trait d'humour, elle se doutait bien qu'elle finirait par subir, que ce soit des missions tout aussi éprouvantes ou des entraînements intensifs qui ne lui laisserait pas de répit. Le plus dur était à venir, alors, autant profiter d'en rire un peu. Elle prit le temps de se calmer, laissant un silence planer, elle posa son regard sur le feu.
"Qu'attendez-vous de moi pour ces prochains jours ? Je sais que j'ai fait mes preuves, mais j'imagine que je dois suivre un planning ou me dois de m'atteler à des tâches précises relier à ma fonction dans l'armée ?"
Elle écouterait les réponses du dirigeant, acquiesçant et se préparant mentalement pour la suite. Une fois que ses interrogations auraient trouvés une réponse, elle finirait par se séparer de son supérieur pour rejoindre les bras de Morphée. Ils lèveraient le camp dès le lendemain.
*
Comme elle s'y attendait, une flopée de paperasse l'attendait à peine était-elle rentrée à la forteresse Coeur-ébène. Après l'expédition à Pierrefroide, elle avait pu avoir quelques nuits complètes de repos et elle s'était même levée de bonne heure, lorsque la matinée dormait encore, pour pouvoir remplir les papiers. Si l'administration générale revenait aux mains de la secrétaire, lorsqu'il s'agissait du RSAF, on ne pouvait réellement la faire remplir par une personne tierce autre qu'un de ses membres, par soucis de confidentialité, toujours.
Accompagnée d'un oiseau sombre croassant à sa fenêtre, rythmant la mélodie de la plume griffonnant sur le parchemin, l'elfe acheva ses dernières obligation avant de les ranger dans un coin. Elle les enverrait plus tard. Pour aujourd'hui, elle serait sûrement attendu dans la cour comme demandé la veille. C'est en enfilant sa nouvelle armure qu'elle ne tarda pas à partir au lieu de rendez-vous, l'oiseau prenant son envol et elle, claquant la porte de sa chambre alors que les rayons du ciel rose s'abattaient sur son bureau.
Le Chevalier Noir
Deydreus Fictilem
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Info personnage
Race: Vampire
Vocation: Guerrier combattant
Alignement: Loyal mauvais
Rang: B - Griffe
Fixant les braises craquantes en face de lui, le vampire écoutait Ellana. Quand elle commença à parler de la suite, un léger sourire glissa sur les lèvres de ce dernier. Le trait d'humour avait eu le mérite de faire mouche chez le bretteur qui quelques instants plus tôt s'était laissé aller à quelques réflexions mélancoliques. Relevant la tête pour observer la blonde, le chevalier prit finalement la parole.
- Il y aura un entrainement. Drastique. Bien plus difficile que ce que vous avez pu connaître jusque là. Même si vous ne serez pas dans la phalange composant la ligne de front, il vous faudra progresser sur la voie des armes. En dehors de votre lien avec la bannière noire et sang, cela vous permettra surtout de mieux vous en sortir en cas de privation de vos pouvoirs. Il marqua une pause, avant de reprendre. Pour le reste, vous aurez aussi de la paperasse à remplir, notre secrétaire ne pourra pas gérer une mission impliquant une bête envoyée au RSAF et vous serez bien plus à même d'apporter les éléments nécessaires au régiment spécial. Dans tous les cas, il faudra me retrouver pour que je vous en dise plus le moment voulu. Ce ne sera pas avant quelques jours de toutes façons, le temps que nous rentrions à la forteresse. Bonne nuit Ellana.
Il se releva doucement, souriant à l'oreille pointue avant de finalement partir. Il la laisserait se reposer, profiter d'une nuit bien méritée. Quant à lui, il comptait bien s'envoler et chasser un peu. Au delà de la Soif qui pointait le bout de son nez, le bretteur avait envie de parcourir les cieux. Là haut, il était plus proche de sa nouvelle nature. Plus proche de la nuit. Bercé par les rayons d'argent de la lune du Nord, le chevalier ferma les yeux quelques instants, se sentant comme porté par les courants d'air. Il était serein, alors même qu'il planait. Dans son esprit, l'étrange vision qu'il avait eu lors de sa transformation revenait en boucle, lui montrant la Mère des Corbeaux comme si elle l'invitait à poursuivre son voyage. Puis, cette image s'alternait, laissant place au terrible effort que le vampire avait réalisé avec son frère d'armes. Et ensuite les événements s'enchainant. De son pèlerinage avec Ayshara en passant par l'attaque de Sable d'Or puis la Peste obscure. Deydreus sentait que les choses allaient continuer de s'enchainer de plus en plus rapidement. Il sentait que cette nouvelle guerre serait longue, et violente. Et un sourire commença à apparaître sur les traits tirés du vampire. Le but de toute une vie. La volonté de voir les mortels s'élever de leur fange pour défier les dieux. Le fait de se voir les diriger sur la voie de la guerre et de la force. Assister à la naissance de nouveaux loups, tandis que les agneaux beuglent. Il ne pouvait rêver à mieux. Et pourtant, au fond de lui, certains visages lui revenaient de manière mélancolique. Enfin. Surtout un visage. Rouvrant subitement les yeux, le bretteur étira ses longues ailes membranées, avant de fondre sur la proie qu'il avait repéré. L'heure du repas avait sonné.
*
* *
* *
De retour à Coeur-Ebene, Deydreus observait la pluie battante qui venait frapper contre les carreaux de sa fenêtre. La neige habituelle avait décidé de laisser un peu sa place à la grisaille et aux fines gouttes d'eau, transformant certains parterres de glace en une boue désagréable. Pourtant, la forteresse demeurait aussi impitoyable. Aussi glorieuse. Et à ses sommets, la neige ne fondait jamais. Quittant finalement sa chambre, le vampire se rendit rapidement dans la cour principal où Ellana devait le retrouver. La pluie n'arrangerait pas la future situation de l'elfe, mais peu importait. Silencieusement, le bretteur arriva donc au lieu de rendez-vous, une lame particulière à sa ceinture tandis que Silence et Hurlement trônaient dans son dos. Quand finalement la blonde arriva, le vampire étira un léger sourire, sa capuche rabattu sur ses cheveux de jais.
- Bonjour Ellana. J'espère que vous êtes prête.
Il ne s'enquit pas de son était ou de la nuit qu'elle avait passé. L'heure ne s'y prêtait pas. Elle allait être entrainé. Durement. Mais de manière disciplinée. Cristallisant alors une épée de sang dans sa main, le chevalier plongea son regard vairon dans celui de la demoiselle lui faisant face.
- Sortez votre épée. Je vais vous entrainer personnellement à partir de maintenant.
Ce n'était pas une demande. Mais un ordre. Quand il fut exécuté, le chevalier à l'armure d'ébène passa une de ses mains dans son dos, levant l'épée sanguine pour rejoindre la pointe de l'épée de l'elfe qui lui faisait face. Faisant teinter les deux pointes entre elles, le bretteur ancra ses yeux bicolores sur la posture de la membre du RSAF.
- Attaquez-moi.
Il ne se répéta pas. Comprenant visiblement sa tâche, la vétérinaire s'élança et tenta diverses feintes et autres techniques. Ses gestes n'étaient pas en soit mauvais, mais ils manquaient de rigueur. De contrôle. Elle se précipitait, offrant au bretteur un nombre incalculables d'ouvertures qu'il aurait pu utiliser. Au lieu de cela, le vampire se contenta de dévier chacune des attaques, notifiant au passage ce qui n'allait pas dans chacun des gestes de l'elfe et lui intimant de continuer. Jeu de jambes, frappes. Tout était analysé. Finalement, le bretteur vint saisir la pointe de l'arme de la blonde, stoppant net un énième assaut.
- A moi.
Commençant à bouger, le chevalier imposa alors rapidement le flot du combat. Via ses gestes, il forçait Ellana à reculer, esquiver, parer sans pouvoir ne serait-ce qu'espérer une contre attaque. Elle était à la merci de ses gestes, rapides et précis, et devait ainsi s'efforcer de jouer défensif pour ne pas risquer de subir une touche. Seulement, concentrée sur sa défense, elle ne pouvait alors pas faire attention à ses déplacements et se retrouva rapidement acculée contre un mur. Tandis qu'il venait d'achever une énième frappe qui déclenchait une ouverture chez l'elfe, le vampire renforça sa force et sa constitution pour venir saisir l'épée de la vétérinaire, brisant la lame en une multitude de petits morceaux avant de plaquer cette dernière contre le dit mur, la dominant entièrement tandis qu'il la fixait de ses yeux hétérochromes. Quelques longues secondes passèrent, avant que le vampire ne se retire finalement dans un sourire satisfait.
- J'en ai vu assez.
Brisant son incantation, le chevalier à l'armure d'ébène fixa quelques instants la blonde devant lui, amusé par son expression. Puis, il détacha la lame à sa ceinture pour la tendre à Ellana, lui intimant de l'attacher à son tour.
Une fois chose faite, le vampire prit de nouveau la parole après avoir ouvert sa propre paume pour faire couler un peu de sang dans la boue au sol, admirant au passage sa plaie se refermer doucement.
- Sors ton arme Ellana et lâche la. Fais la tomber dans la boue et le sang.
Il l'observa, silencieusement, tandis qu'elle s'exécutait après avoir visiblement pris le temps d'observer sa nouvelle arme. Quand la lame en acier noir s'écrasa finalement dans la boue, le chevalier laissa quelques longues secondes s'écouler afin que la boue se mêle bien au fer.
- En rejoignant nos rangs, tu devras prêter serment. De ton propre chef. De ton propre cœur. Tu ne rejoins pas un simple bataillon. Tu te lies jusqu'à la mort à une meute. Un organisme fonctionnant ensemble et dont l'articulation se fait sans défaut. L'entraînement sera dur. Long. Pénible. Mais il portera ses fruits, si tu décides à franchir ce pas. A nous rejoindre tout en continuant tes travaux au RSAF. Sinon, tourne les talons et pars. Rejoins ton régiment et oublie ce potentiel qui sommeil en toi. Retourne dans l'ombre.
Il marqua une nouvelle pause, avant de marcher doucement, tournant presque autour de l'elfe comme un requin rôdant autour de sa proie. Puis, il se replanta devant elle, tandis que la pluie s'intensifiait au dessus d'eux et qu'une multitude de serres étaient venus se placer sur les hauteurs alentours.
- Tu seras brutale avec tes ennemis. Autant que tu le souhaites. Tu seras violente, autant qu'il le faudra. Furieuse. Acharnée. Jamais je ne te reprocherais de t'acharner sur nos ennemis. Jamais je ne t'en voudrais de répandre leur sang. Mais tu devras composer avec tes frères et tes soeurs. Apprendre à te battre avec eux, et non seule. Jamais je ne te demanderai de ployer le genou, si ce n'est pour t'élever. Ce que je te demande, c'est ta loyauté. A moi. A Alasker. Aux autres Serres. Considère mes ordres comme absolus. Et jamais je ne jugerais tes actes à l'encontre de ceux qui nous font face.
Il cessa alors de parler, jaugeant de son regard hétérochrome les expressions de la blonde devant lui. Son regard n'était pas spécialement dur, ni emplie de tendresse. Mais l'elfe pouvait y sentir de la fierté. Envers les Serres, envers son rôle. Et envers elle.
- Reprends cette arme, ton arme, Ellana. Non pas comme une vétérinaire envoyée par la directrice pour m'assister. Non pas comme un alibi pour ce régiment semi secret. Mais comme un femme libre. Comme une membre des Serres Pourpres. Sois actrice des guerres que nous mènerons. Sois la peintre qui remplira la toile de notre histoire d'un brillant écarlate. Il tendit sa main droite à l'elfe, attendant qu'elle ne vienne d'abord récupérer son arme. Et deviens notre sœur d'armes. Rejoins notre meute.
Attendant par la suite la confirmation des intentions de l'elfe puis son acquiescement, le vampire étira un sourire sincère à cette dernière avant de l'attirer à lui pour la saisir doucement à l'épaule, serrant au passage sa main. Au dessus, les autres Serres frappaient dans leurs mains, acceptant la blonde comme l'une des leurs. Ricanant doucement, Deydreus relâcha finalement Ellana.
- Habituellement c'est à ce moment là que j'invite les nouveaux Serres à prendre leur armure. Mais pour toi, je pense que nous ferons une exception. Il invita l'elfe à le suivre. Viens, rentrons à l'intérieur. Je pense qu'un bain ne nous fera pas de mal. Tu t'es bien défendue aujourd'hui. Tu te défendras mieux demain.
Et sur ces mots, le vampire poussa les lourdes portes de la Forteresse. Le reste de la journée s'annonçait prometteuse.
- Apparence des épées de Deydreus:
Citoyen du Reike
Ellana Blackwood
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Le ciel s'était terni jusqu'à pleuvoir. Une pluie encore légère qui prit petit à petit de l'ampleur lorsque vint l'heure du rendez-vous. Rabattant la capuche de sa cape sombre, quittant le préau de la cour, Ellana rejoignit Deydreus moindrement qu'elle aperçut sa silhouette en plein centre de celle-ci. Le saluant à son tour, elle se passa des formalités pour se concentrer sur le vif du sujet, ne faisant que hocher la tête à sa question. Elle se doutait de ce qui l'attendait en terme d'exercice, et pourtant, à la vue de l'épée sanguine, une légère angoisse la raidissait, il était toujours curieux et impressionnant de faire face à une telle magie encore bien peu connue. Et au vu de la puissance du bretteur ainsi qu'au reflet pourpre de la lame, l'elfe ne put s'attendre qu'à être réduite en bouilli.
Cependant, la crainte ne pouvait aucunement prendre le dessus, elle faisait confiance au dirigeant tout comme elle avait confiance en ses capacités, ainsi, elle dégaina fièrement son épée, prête à l'affronter. Elle gagnerait très sûrement en aisance au fur et à mesure des entraînements puisque désormais, elle serait entraînée par lui-même, peaufinant au mieux ses techniques. Enfin, pour l'heure il était question d'évaluer ses attaques offensives ainsi que défensives. Ainsi l'exercice commença sur la rencontre des deux lames avant que l'elfe ne se décida à débuter les hostilités. La mission récente l'avait échauffé, elle savait maintenant ce que c'était de transpercer la chair et de vouloir attenter à la vie d'autrui sur le terrain. Si les débuts pouvaient être jugés comme maladroits, se remettre dans l'optique de survivre la rendit plus souple dans ses mouvements bien qu'ils demeuraient imparfaits pour les yeux experts. Les feintes et renvois de l'entraîneur ne manquant pas de lui rappeler ses erreurs.
Elle persista avec confiance, assénant le plus de coups le plus rapidement possible. Étant donné que son adversaire ne rendait pas les coups, il était presque aisé d'enchaîner et pourtant, sans jamais être capable d'éviter la lame adverse, impossible d'atteindre la silhouette. Alors que dans son entêtement, Ellana pensait pouvoir l'avoir, elle fut arrêté net dans son élan, son arme maintenu par le vampire impassible et ne rencontrant aucune difficulté à contrer la furie qui s'énervait.
Deux mots, et les rôles s'inversèrent. C'était à elle cette fois-ci de parer, et, alors que Deydreus n'avait pas bronché quand elle se jetait sur lui, elle se devait de reculer, sa force ou sa position forçant le recul de l'amatrice qui suivait de peu où on l'attaquait. Si au début la panique prenait le dessus, c'est en s'habituant à la cadence effrénée que l'elfe commença à gagner en frustration au rythme des tintements des armes. La pluie battante sur la boue manqua de la faire glisser à maintes reprises, l'adrénaline montante moindrement qu'elle pensait perdre pied, hors, voilà qu'il y eut une fenêtre d'attaque. Son talon cogna au pied d'un mur qui se trouvait tout juste derrière elle, arrêtant son déplacement, stabilisant sa posture et ne craignant plus de glisser, un geste du bretteur un peu ample lui permit de prendre sa chance pour répondre à l'offensive.
En une inspiration, elle empoigna son manche à deux mains pour venir rencontrer le flanc de l'épéiste par une frappe latérale, de toute ses forces. Ne pouvant retenir un cri de rage, persuadée de pouvoir toucher sa cible en oubliant qu'elle affrontait un allié. Toutefois, aucune épée ne trancha quoique ce soit, de nouveau stoppée par le dirigeant, celui-ci brisa la lame comme si elle avait été faite de verre et vint surprendre l'elfe en la plaquant au mur. Ellana passa de la rage à de la surprise dans un soupir aiguë, fixant de ses yeux écarquillés, le regard menaçant du vampire, abasourdie de ce qu'elle venait de faire et rougissant de la position dans laquelle elle se retrouvait. Ce n'est que lorsqu'il s'éloigna qu'elle se rendit compte qu'elle respirait de nouveau.
Un bref instant qui fut vite oublié lorsqu'on lui tendit une nouvelle arme. Bien plus épaisse que la précédente, d'un fer sombre et de qualité, celle-ci était bien plus belle et prestigieuse que ce qu'Ellana avait pu voir de toutes les épées entraînements. Celle-ci était une véritable œuvre pour le combat et apparemment, elle lui revenait désormais. Elle la prit à deux mains, avec délicatesse et respect avant de d'en accrocher le fourreau à son ceinturon, à peine fut-il attaché, qu'elle en dégaina la lame pour de nouveau l'admirer. Hors, à peine eut-elle posé ses yeux dessus qu'on lui demanda de la jeter dans la boue. Elle s'attela sans poser de question, hésitant tout de même à lâcher son nouveau bien. Tendant le bras devant elle, elle ouvrit sa paume, laissant l'objet tomber dans la boue. Après tout, une lame aussi précieuse était-elle, finissait toujours par être souillée.
Elle leva le regard vers Deydreus qui commença son discours, officialisant ce pourquoi elle était parmi les Serres Pourpres. La tête haute et la fierté grimpant en elle, Ellana resta droite pendant que l'officier la mettait en garde sur les conséquences de son intégration, les responsabilités, les risques, la charge et les épreuves. Elle ne le lâcha pas des yeux lorsqu'il l'invita à reprendre sa nouvelle arme. Lorsqu'il l'invita à rejoindre les Serres Pourpres.
"Je suis peut être née dans l'ombre mais je n'y séjourne pas. Maintenant que j'ai connu le sang, je refuse de retourner dans la pénombre et l'oubli si ce n'est pour être sous la bannière noire et rouge. Je ferais autant écouler le pourpre que je répandrais les ténèbres pour fièrement représenter les teintes de l'armée dans laquelle je me bats."
Elle ramassa son épée, et reprit, caressant le fil de sa lame pour la débarrasser de la boue, ne craignant aucunement de se couper la paume au risque de faire couler son sang. Comprenant les risques, l'enjeu mais aussi le geste et sa signification, tout comme à l'image de l'armée.
"Je ne tairais la rage qui sommeille en moi du temps qu'elle me servira à avancer et à protéger mes frères et sœurs d'armes. Je ne tairais pas ce pourquoi je suis acceptée par les Serres Pourpres, du temps que je leur serais loyale, cela sera ma force."
Elle rengaina son arme, les yeux pétillants de fierté alors qu'elle scruta les yeux vairons de Deydreus.
"C'est pourquoi, moi, Ellana Blackwood, médecin durant la guerre des Titans, également vétérinaire du RSAF et vétérane de la Peste Obscure mais surtout femme libre au cœur de soldate, prête allégeance à la loyauté et fidélité de l'armée, des Serres Pourpres, qu'il soit question de vous, Deydreus, ou d'Alasker, que ce soit de mes confrères ou des Dévoreurs. Je respecte et respecterais ceux qui se battront pour la bannière des ombres et du sang, je protégerais les citoyens et ceux dans le besoin et je massacrerais ceux qui entraveront nos valeurs et qui menaceront la liberté, celle que nous méritons."
Il y eut un silence, une inspiration, avant de finalement donner sa main au dirigeant, serrant la poigne avant d'entendre des applaudissements depuis les étages, surprise qu'il y eut autant de témoins, ses joues prirent une teinte rose qui s'estompa bien vite lorsque le vampire reprit la parole. Invitant à terminer la journée plus tôt, à se reposer et à reprendre plus ardemment les exercices au lendemain. Elle acquiesça en suivant le soldat même si, ils n'avaient pas tout à fait la même notion de détente, certes un bon bain était toujours des bienvenus mais en présence d'autrui c'était une autre histoire pour l'elfe qui portait trop d'importance à ce que son intimité soit préservée.
Arrivés au bain, le même malaise s'en suivit. Cette fois-ci certains soldats venaient se reposer après des entraînements assidus, quelques hommes et une femme, aucuns ne se regardaient ou portait des regards déplacés, c'était une routine comme une autre. Mais pas pour Ellana. Pas encore. Qui, elle, s'assura d'éviter de poser son regard sur celui qui l'accompagnait avant de se débarrasser de ses affaires en toute intimité et de se glisser dans l'eau chaude, au même coin isolé, séparé d'un muret des autres personnes. Les joues anormalement chaude et le teint rougit après avoir malencontreusement zieuté des cicatrices sur certains corps, notamment celles sur le torse du vampire. L'elfe fit attention à rester cachée derrière son muret, plongeant presque la totalité de son corps, ne laissant que le haut de son visage dépasser.
Après un moment, lorsqu'une ou deux personnes peut-être quittèrent les lieux et après s'être lavée, la blondinette, plus détendue et esseulée, se redressa, partageant sur ses cogitations.
"Hm... Je sais que vous estimez qu'il serait préférable de remettre les entraînements à plus tard mais je suis bien curieuse de ce qu'il m'attends et je sens que je suis encore d'attaque pour m'essayer et peaufiner mes techniques"
La tête appuyée sur le mur et le regard levé vers le plafond, attendant la réponse qui déterminerait le reste de sa journée.
Cependant, la crainte ne pouvait aucunement prendre le dessus, elle faisait confiance au dirigeant tout comme elle avait confiance en ses capacités, ainsi, elle dégaina fièrement son épée, prête à l'affronter. Elle gagnerait très sûrement en aisance au fur et à mesure des entraînements puisque désormais, elle serait entraînée par lui-même, peaufinant au mieux ses techniques. Enfin, pour l'heure il était question d'évaluer ses attaques offensives ainsi que défensives. Ainsi l'exercice commença sur la rencontre des deux lames avant que l'elfe ne se décida à débuter les hostilités. La mission récente l'avait échauffé, elle savait maintenant ce que c'était de transpercer la chair et de vouloir attenter à la vie d'autrui sur le terrain. Si les débuts pouvaient être jugés comme maladroits, se remettre dans l'optique de survivre la rendit plus souple dans ses mouvements bien qu'ils demeuraient imparfaits pour les yeux experts. Les feintes et renvois de l'entraîneur ne manquant pas de lui rappeler ses erreurs.
Elle persista avec confiance, assénant le plus de coups le plus rapidement possible. Étant donné que son adversaire ne rendait pas les coups, il était presque aisé d'enchaîner et pourtant, sans jamais être capable d'éviter la lame adverse, impossible d'atteindre la silhouette. Alors que dans son entêtement, Ellana pensait pouvoir l'avoir, elle fut arrêté net dans son élan, son arme maintenu par le vampire impassible et ne rencontrant aucune difficulté à contrer la furie qui s'énervait.
Deux mots, et les rôles s'inversèrent. C'était à elle cette fois-ci de parer, et, alors que Deydreus n'avait pas bronché quand elle se jetait sur lui, elle se devait de reculer, sa force ou sa position forçant le recul de l'amatrice qui suivait de peu où on l'attaquait. Si au début la panique prenait le dessus, c'est en s'habituant à la cadence effrénée que l'elfe commença à gagner en frustration au rythme des tintements des armes. La pluie battante sur la boue manqua de la faire glisser à maintes reprises, l'adrénaline montante moindrement qu'elle pensait perdre pied, hors, voilà qu'il y eut une fenêtre d'attaque. Son talon cogna au pied d'un mur qui se trouvait tout juste derrière elle, arrêtant son déplacement, stabilisant sa posture et ne craignant plus de glisser, un geste du bretteur un peu ample lui permit de prendre sa chance pour répondre à l'offensive.
En une inspiration, elle empoigna son manche à deux mains pour venir rencontrer le flanc de l'épéiste par une frappe latérale, de toute ses forces. Ne pouvant retenir un cri de rage, persuadée de pouvoir toucher sa cible en oubliant qu'elle affrontait un allié. Toutefois, aucune épée ne trancha quoique ce soit, de nouveau stoppée par le dirigeant, celui-ci brisa la lame comme si elle avait été faite de verre et vint surprendre l'elfe en la plaquant au mur. Ellana passa de la rage à de la surprise dans un soupir aiguë, fixant de ses yeux écarquillés, le regard menaçant du vampire, abasourdie de ce qu'elle venait de faire et rougissant de la position dans laquelle elle se retrouvait. Ce n'est que lorsqu'il s'éloigna qu'elle se rendit compte qu'elle respirait de nouveau.
Un bref instant qui fut vite oublié lorsqu'on lui tendit une nouvelle arme. Bien plus épaisse que la précédente, d'un fer sombre et de qualité, celle-ci était bien plus belle et prestigieuse que ce qu'Ellana avait pu voir de toutes les épées entraînements. Celle-ci était une véritable œuvre pour le combat et apparemment, elle lui revenait désormais. Elle la prit à deux mains, avec délicatesse et respect avant de d'en accrocher le fourreau à son ceinturon, à peine fut-il attaché, qu'elle en dégaina la lame pour de nouveau l'admirer. Hors, à peine eut-elle posé ses yeux dessus qu'on lui demanda de la jeter dans la boue. Elle s'attela sans poser de question, hésitant tout de même à lâcher son nouveau bien. Tendant le bras devant elle, elle ouvrit sa paume, laissant l'objet tomber dans la boue. Après tout, une lame aussi précieuse était-elle, finissait toujours par être souillée.
Elle leva le regard vers Deydreus qui commença son discours, officialisant ce pourquoi elle était parmi les Serres Pourpres. La tête haute et la fierté grimpant en elle, Ellana resta droite pendant que l'officier la mettait en garde sur les conséquences de son intégration, les responsabilités, les risques, la charge et les épreuves. Elle ne le lâcha pas des yeux lorsqu'il l'invita à reprendre sa nouvelle arme. Lorsqu'il l'invita à rejoindre les Serres Pourpres.
"Je suis peut être née dans l'ombre mais je n'y séjourne pas. Maintenant que j'ai connu le sang, je refuse de retourner dans la pénombre et l'oubli si ce n'est pour être sous la bannière noire et rouge. Je ferais autant écouler le pourpre que je répandrais les ténèbres pour fièrement représenter les teintes de l'armée dans laquelle je me bats."
Elle ramassa son épée, et reprit, caressant le fil de sa lame pour la débarrasser de la boue, ne craignant aucunement de se couper la paume au risque de faire couler son sang. Comprenant les risques, l'enjeu mais aussi le geste et sa signification, tout comme à l'image de l'armée.
"Je ne tairais la rage qui sommeille en moi du temps qu'elle me servira à avancer et à protéger mes frères et sœurs d'armes. Je ne tairais pas ce pourquoi je suis acceptée par les Serres Pourpres, du temps que je leur serais loyale, cela sera ma force."
Elle rengaina son arme, les yeux pétillants de fierté alors qu'elle scruta les yeux vairons de Deydreus.
"C'est pourquoi, moi, Ellana Blackwood, médecin durant la guerre des Titans, également vétérinaire du RSAF et vétérane de la Peste Obscure mais surtout femme libre au cœur de soldate, prête allégeance à la loyauté et fidélité de l'armée, des Serres Pourpres, qu'il soit question de vous, Deydreus, ou d'Alasker, que ce soit de mes confrères ou des Dévoreurs. Je respecte et respecterais ceux qui se battront pour la bannière des ombres et du sang, je protégerais les citoyens et ceux dans le besoin et je massacrerais ceux qui entraveront nos valeurs et qui menaceront la liberté, celle que nous méritons."
Il y eut un silence, une inspiration, avant de finalement donner sa main au dirigeant, serrant la poigne avant d'entendre des applaudissements depuis les étages, surprise qu'il y eut autant de témoins, ses joues prirent une teinte rose qui s'estompa bien vite lorsque le vampire reprit la parole. Invitant à terminer la journée plus tôt, à se reposer et à reprendre plus ardemment les exercices au lendemain. Elle acquiesça en suivant le soldat même si, ils n'avaient pas tout à fait la même notion de détente, certes un bon bain était toujours des bienvenus mais en présence d'autrui c'était une autre histoire pour l'elfe qui portait trop d'importance à ce que son intimité soit préservée.
Arrivés au bain, le même malaise s'en suivit. Cette fois-ci certains soldats venaient se reposer après des entraînements assidus, quelques hommes et une femme, aucuns ne se regardaient ou portait des regards déplacés, c'était une routine comme une autre. Mais pas pour Ellana. Pas encore. Qui, elle, s'assura d'éviter de poser son regard sur celui qui l'accompagnait avant de se débarrasser de ses affaires en toute intimité et de se glisser dans l'eau chaude, au même coin isolé, séparé d'un muret des autres personnes. Les joues anormalement chaude et le teint rougit après avoir malencontreusement zieuté des cicatrices sur certains corps, notamment celles sur le torse du vampire. L'elfe fit attention à rester cachée derrière son muret, plongeant presque la totalité de son corps, ne laissant que le haut de son visage dépasser.
Après un moment, lorsqu'une ou deux personnes peut-être quittèrent les lieux et après s'être lavée, la blondinette, plus détendue et esseulée, se redressa, partageant sur ses cogitations.
"Hm... Je sais que vous estimez qu'il serait préférable de remettre les entraînements à plus tard mais je suis bien curieuse de ce qu'il m'attends et je sens que je suis encore d'attaque pour m'essayer et peaufiner mes techniques"
La tête appuyée sur le mur et le regard levé vers le plafond, attendant la réponse qui déterminerait le reste de sa journée.
Le Chevalier Noir
Deydreus Fictilem
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Info personnage
Race: Vampire
Vocation: Guerrier combattant
Alignement: Loyal mauvais
Rang: B - Griffe
Arrivé aux bains, Deydreus soupira doucement tandis qu'il retirait sa tenue et allait s'immerger totalement dans l'eau, faisant complètement fi de son environnement. Ce n'était pas la première fois pour le chef des armées qu'il devait partager un bain avec ses hommes et il n'avait plus aucune pudeur à leur égard. Tout comme ces derniers, le bretteur s'étendit ainsi dans l'eau chaude pour laisser ses muscles se détendre doucement. Il sentait en lui la tension des derniers efforts, tout comme le manque constant qui le rappelait à sa propre condition. Un tourment perpétuel et éternel qui le poursuivrait jusqu'à ce que la Mort ne vienne le prendre ou que les étoiles ne s'éteignent. Une Soif, tiraillant son corps dans l'unique but de le rassasier via le liquide carmin s'écoulant dans le corps de chaque être vivant. Fermant alors doucement les yeux, le vampire laissa son esprit voguer doucement, repassant dans ce dernier les images lointaines d'une vie où il était encore humain. Ou ses besoins, tout comme son bien être, dépendaient de moments simples comme le bain qu'il prenait actuellement. Aujourd'hui, et même s'il appréciait tout particulièrement le fait de sentir l'eau chaude qui caressait sa peau cicatrisée, le chevalier savait qu'il ne s'agissait là que d'un repos de "confort" et non pas un besoin physique de son corps. Tout comme le sommeil ne lui était plus nécessaire, la détente musculaire était devenu un luxe que l'être aux yeux vairons s'accordait plus par plaisir personnel et par luxe que par nécessité.
De longues minutes passèrent ainsi, Deydreus restant presque totalement immergé dans l'eau avant de finalement faire sa toilette. Quand il eut terminé, le vampire replongea dans l'eau tandis que la voix de l'elfe résonnait dans le bain. Elle en voulait toujours plus. Elle avait cette hargne des premiers jours. Cette flamme qui la poussait malgré elle à avancer et continuer. A vouloir toujours être meilleure. Deydreus respectait cela, beaucoup, même si elle faisait ici preuve d'un peu d'imprudence.
- Tu dois d'abord te reposer. Peu importe ce que tu penses, ton corps est fatigué du voyage que nous avons fait et des échanges de coups de ce matin. Prends au moins la matinée pour reprendre des forces. Et si tu désires toujours t'entrainer, viens me trouver à mon bureau cet après-midi. Je trouverai de quoi t'entraîner. Il marqua une pause, ricanant. Pour ce qui t'attend. Et bien. On va travailler surtout ta posture dans un premier temps. Que tu apprennes à bouger les jambes d'une certaine façon. Tu es encore trop raide sur tes genoux et trop précipitée dans tes pas.
Il laissa ensuite quelques instants planer, profitant encore un peu du bain avant de finalement sortir de l'eau tandis qu'il passait sa dextre ensanglantée dans sa barbe. Attrapant un linge qu'il passa sur son corps pour se couvrir et se sécher, le chevalier repris la parole alors qu'il commençait à s'habiller.
- En attendant, profite encore un peu de l'eau et du temps que tu as. Et va manger un bout aussi, j'aimerais éviter de te voir t'écrouler dans la neige car tu aurais voulu prouver une quelconque résistance. C'est clair?
Les mots avaient été prononcés avec sincérité. Trop souvent, Deydreus avait vu des jeunes Serres se priver de collation car ils craignaient d'être trop lourds ou bien ils souhaitaient se prouver à eux même qu'ils étaient capable de résister à la rudesse des combats. Seulement, ils n'étaient ici ni en pleine guerre, ni en épreuve particulière. Alors, la privation était aussi stupide qu'inutile. Retournant finalement jusqu'à son bureau, le vampire passa ensuite le reste de la matinée à traiter divers rapports et documents arrivés depuis la capitale. Mouvements de troupes, gestion de garnisons nouvellement établies, compte du nombre de nouveaux soldats en formations, lieux potentiels de caches d'Archontes... Tout était rédigé par des mains expertes et lu par le chef des armées. Rien était mis de côté. Car Deydreus savait plus que quiconque à quel point un bastion isolé laissé sans intérêt pouvait changer le cours d'une guerre. Il le savait, car c'était exactement ce qui lui était arrivé pendant la guerre civile. Quand l'après midi commença à poindre, le chevalier à l'armure noire ne fut pas surpris de constater l'arrivée d'Ellana qui s'approcha pour demander un nouvel entrainement. La fougue des nouvelles recrues. Un sourire amusé glissa brièvement sur les lèvres du vampire alors qu'il se relevait doucement, laissant les rapports suivant pour plus tard.
Invitant donc l'elfe blonde à lui suivre jusqu'au terrain d'entrainement, le bretteur aux lames jumelles observa quelques instants les Serres qui s'y entrainaient. Ici et là, quelques archers visaient des cibles mouvantes et bardées d'équipements de protections pour s'entrainer à viser les faiblesses structurelles des armures. Ailleurs, des fantassins aux lourds pavois se chargeaient pour apprendre à encaisser les chocs les plus lourds. La plupart des Serres était composée d'humains. Aussi, ces derniers devaient apprendre à gérer les gabarits les plus lourds comme les orcs, drakyn et autres onis. Le monde était vaste, et les races tout aussi variés que la flore de Sekai. Aussi, il valait mieux connaitre ses limites et savoir comment réagir à une charge de cornu ou de peau verte. Quand ils aperçurent leur supérieur, les fantassins noir et sang s'écartèrent légèrement, reprenant leur entraînement plus loin afin de permettre au vampire et à la blonde de travailler sans leur marcher dessus.
- Mets toi face à moi, et sors ta lame.
Marchant doucement dans la neige, Deydreus fit craquer ses doigts et sa nuque doucement, attendant que l'elfe ne se mette en place. Il lui fit ensuite faire quelques échauffements, le tout pour éviter qu'elle ne vienne se blesser inutilement dans la suite de l'entrainement. Puis, silencieux, il claqua des mains et fit apparaître tout autour de l'être aux oreilles pointues différentes lames de sang. Des lances, des épées, des sabres et des haches. Un arsenal sanguin qui lévitait doucement autour d'elle.
- Comme je l'ai dit ce matin, on va travailler ton jeu de jambes. Pour ça, nous n'allons pas échanger simplement des coups pour que tu gères cela. Je vais user de ces armes, les lançant contre toi à tour de rôle, sans te dire quoi ou où elles attaqueront. Elles sont toutes émoussées, tu ne risques donc pas de te blesser ou quoi, mais elles sont aussi solides que de l'acier donc elles t'infligeront tout de même des bleus si tu ne fais pas attention.
Il appuya son propos en élançant subitement une des rapières sanguines pour la faire venir taper sur l'épaule de l'elfe avant de l'arrêter juste avant le choc. Il la replaça ensuite au même endroit que les autres lames, fixant Ellana de ses yeux bicolores.
- Le but est que d'ici la fin de cet entrainement, tu parviennes à stopper deux attaques sur quatre. Si tu arrives à plus, tant mieux. Si c'est moins, il suffira simplement de recommencer. Mais ne t'étonne pas si tu ne réussis pas à tout arrêter, c'est normal. Et écoute moi attentivement, car tout le long, je te dirais comment améliorer ta posture, et je ferai en parallèle de tes mouvements ce qu'il faut faire. Compris? Bien. Prépare toi alors Ellana, l'entraînement commence maintenant.
Et ainsi, la nouvelle vie d'Ellana au sein des Serres Pourpres débutait. Une vie de labeur, d'entrainements ardus et d'adversité. Une vie drapée de noir et de rouge.De longues minutes passèrent ainsi, Deydreus restant presque totalement immergé dans l'eau avant de finalement faire sa toilette. Quand il eut terminé, le vampire replongea dans l'eau tandis que la voix de l'elfe résonnait dans le bain. Elle en voulait toujours plus. Elle avait cette hargne des premiers jours. Cette flamme qui la poussait malgré elle à avancer et continuer. A vouloir toujours être meilleure. Deydreus respectait cela, beaucoup, même si elle faisait ici preuve d'un peu d'imprudence.
- Tu dois d'abord te reposer. Peu importe ce que tu penses, ton corps est fatigué du voyage que nous avons fait et des échanges de coups de ce matin. Prends au moins la matinée pour reprendre des forces. Et si tu désires toujours t'entrainer, viens me trouver à mon bureau cet après-midi. Je trouverai de quoi t'entraîner. Il marqua une pause, ricanant. Pour ce qui t'attend. Et bien. On va travailler surtout ta posture dans un premier temps. Que tu apprennes à bouger les jambes d'une certaine façon. Tu es encore trop raide sur tes genoux et trop précipitée dans tes pas.
Il laissa ensuite quelques instants planer, profitant encore un peu du bain avant de finalement sortir de l'eau tandis qu'il passait sa dextre ensanglantée dans sa barbe. Attrapant un linge qu'il passa sur son corps pour se couvrir et se sécher, le chevalier repris la parole alors qu'il commençait à s'habiller.
- En attendant, profite encore un peu de l'eau et du temps que tu as. Et va manger un bout aussi, j'aimerais éviter de te voir t'écrouler dans la neige car tu aurais voulu prouver une quelconque résistance. C'est clair?
Les mots avaient été prononcés avec sincérité. Trop souvent, Deydreus avait vu des jeunes Serres se priver de collation car ils craignaient d'être trop lourds ou bien ils souhaitaient se prouver à eux même qu'ils étaient capable de résister à la rudesse des combats. Seulement, ils n'étaient ici ni en pleine guerre, ni en épreuve particulière. Alors, la privation était aussi stupide qu'inutile. Retournant finalement jusqu'à son bureau, le vampire passa ensuite le reste de la matinée à traiter divers rapports et documents arrivés depuis la capitale. Mouvements de troupes, gestion de garnisons nouvellement établies, compte du nombre de nouveaux soldats en formations, lieux potentiels de caches d'Archontes... Tout était rédigé par des mains expertes et lu par le chef des armées. Rien était mis de côté. Car Deydreus savait plus que quiconque à quel point un bastion isolé laissé sans intérêt pouvait changer le cours d'une guerre. Il le savait, car c'était exactement ce qui lui était arrivé pendant la guerre civile. Quand l'après midi commença à poindre, le chevalier à l'armure noire ne fut pas surpris de constater l'arrivée d'Ellana qui s'approcha pour demander un nouvel entrainement. La fougue des nouvelles recrues. Un sourire amusé glissa brièvement sur les lèvres du vampire alors qu'il se relevait doucement, laissant les rapports suivant pour plus tard.
Invitant donc l'elfe blonde à lui suivre jusqu'au terrain d'entrainement, le bretteur aux lames jumelles observa quelques instants les Serres qui s'y entrainaient. Ici et là, quelques archers visaient des cibles mouvantes et bardées d'équipements de protections pour s'entrainer à viser les faiblesses structurelles des armures. Ailleurs, des fantassins aux lourds pavois se chargeaient pour apprendre à encaisser les chocs les plus lourds. La plupart des Serres était composée d'humains. Aussi, ces derniers devaient apprendre à gérer les gabarits les plus lourds comme les orcs, drakyn et autres onis. Le monde était vaste, et les races tout aussi variés que la flore de Sekai. Aussi, il valait mieux connaitre ses limites et savoir comment réagir à une charge de cornu ou de peau verte. Quand ils aperçurent leur supérieur, les fantassins noir et sang s'écartèrent légèrement, reprenant leur entraînement plus loin afin de permettre au vampire et à la blonde de travailler sans leur marcher dessus.
- Mets toi face à moi, et sors ta lame.
Marchant doucement dans la neige, Deydreus fit craquer ses doigts et sa nuque doucement, attendant que l'elfe ne se mette en place. Il lui fit ensuite faire quelques échauffements, le tout pour éviter qu'elle ne vienne se blesser inutilement dans la suite de l'entrainement. Puis, silencieux, il claqua des mains et fit apparaître tout autour de l'être aux oreilles pointues différentes lames de sang. Des lances, des épées, des sabres et des haches. Un arsenal sanguin qui lévitait doucement autour d'elle.
- Comme je l'ai dit ce matin, on va travailler ton jeu de jambes. Pour ça, nous n'allons pas échanger simplement des coups pour que tu gères cela. Je vais user de ces armes, les lançant contre toi à tour de rôle, sans te dire quoi ou où elles attaqueront. Elles sont toutes émoussées, tu ne risques donc pas de te blesser ou quoi, mais elles sont aussi solides que de l'acier donc elles t'infligeront tout de même des bleus si tu ne fais pas attention.
Il appuya son propos en élançant subitement une des rapières sanguines pour la faire venir taper sur l'épaule de l'elfe avant de l'arrêter juste avant le choc. Il la replaça ensuite au même endroit que les autres lames, fixant Ellana de ses yeux bicolores.
- Le but est que d'ici la fin de cet entrainement, tu parviennes à stopper deux attaques sur quatre. Si tu arrives à plus, tant mieux. Si c'est moins, il suffira simplement de recommencer. Mais ne t'étonne pas si tu ne réussis pas à tout arrêter, c'est normal. Et écoute moi attentivement, car tout le long, je te dirais comment améliorer ta posture, et je ferai en parallèle de tes mouvements ce qu'il faut faire. Compris? Bien. Prépare toi alors Ellana, l'entraînement commence maintenant.
- Apparence des épées de Deydreus:
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