3 participants
Page 2 sur 2 • 1, 2
Prisonnier de la cage de givre formée par la Vice-Présidente, Zelevas jette à cette dernière un regard noir, bien peu amusé non seulement par le petit jeu philosophique que l’hybride leur soumet de façon si peu avenante, mais surtout par la prétendue réflexion que la femme tentait de leur soumettre. Ses doigts figés dans la parodie de manche de la dague glacée ne pouvaient pas modifier leur position sur la prise pour dévier le bras du vieil homme de la gorge de Koraki, pas plus qu’il n’avait de liberté de mouvement sur le reste de son poignet, de son bras ou du reste de son corps. Seul son bras gauche à partir de la clavicule était épargné par la contrainte magique de la Vice-Présidente et il ne disposait plus de l’agilité dont il était jadis doté pour pouvoir en faire quoi que ce soit. Maudissant le caractère impulsif de cette femme qui possédait maintenant selon lui bien trop de pouvoir sur la République, il interrompt le Premier-Né du Projet Palladium pour couper cours à la mascarade:
”Et puis-je savoir de quelle expérience ou expertise jouissez-vous pour émettre un avis sur la question avec autant d’assurance?” Il se retint d’être bien plus acerbe qu’il ne l’aurait souhaité, mais si Exousia s’était déjà par deux fois révélée si capricieuse il allait faire preuve de doigté et éviter de remuer la fourmilière une fois de plus. Après tout, lui remettre dans la figure son passé civil bien éloigné des institutions militaires, son manque de connaissance concernant la guerre et les conflits armés ainsi que son absence de maîtrise martiale, c’était probablement un arrêt de mort. ”Il y a une différence drastique entre la coordination de l’Office depuis votre fauteuil molletonné à la Mairie, et la connaissance des problématiques du terrain dans les rues. Accordez donc un peu de crédit aux plus connaisseurs que vous et rendez-vous compte que Mortifère n’est ni une arme ni un soldat. Il est le progrès, il est un genre nouveau, indéfinissable par les standards actuels selon lesquels nous classifions nos ressources, d’où son traitement si expérimental.” Zelevas appose sa main gantée libre contre le pain de glace qui emprisonne son bras droit, serrant les dents pour contrer la morsure du froid qui traverse son manteau humide et s’attaque à sa peau. ”Il a autant de libre-arbitre qu’un soldat de la GAR, c’est à dire celui d’obéir aux ordres, et il a autant de droiture et de fiabilité qu’une arme, Mortifère a le potentiel d’être le meilleur de ces deux mondes. Quant à ces dilemmes moraux, est-ce qu’on peut cesser quelques secondes ces inepties? Il n’est en rien différent de celui des soldats de la GAR ou des Limiers du Razkaal qui tuent sous injonction de leur commandement, un combattant n’est jamais restreint par sa moralité mais par l’après-coup du jugement de son action, dans le cas de Mortifère c’est pareil. Il tuera s’il en est ordonné, par celui qui s’apparente au commandement de la République. C’est aussi simple que cela. Pour le moment il n’est pas encore sous la direction républicaine car il demeure un projet de recherche privé, mais après les phases d’essai officielles ce sera amené à changer.”
Il darde son visage sur la femme aux cheveux blancs avec cette fois une pointe de colère dans la voix:
”Je vous prie de bien vouloir croire que le Projet Palladium tant dans sa nature que dans son exécution, n’ont pas été le fruit d’un coup de tête fou et capricieux, mais d’une réflexion de longue haleine et de milliers d’heures de travail combiné de grosses têtes de MAGIC, de la GAR et de l'ingénierie médicale et scientifique, ce genre de considération n’ont pas simplement déjà été envisagées, elles ont été discutées, débattues, appliquées et testées à maintes reprises par les têtes pensantes que j'ai assemblé pour la réalisation de cette prouesse.” Alors si on a finit de jouer, j’aimerai grandement m’extirper de ce givre avant d’attraper la mort. manqua-t’il d’ajouter, se contentant de toiser ses yeux fusillant sur la Mairesse.
”Et puis-je savoir de quelle expérience ou expertise jouissez-vous pour émettre un avis sur la question avec autant d’assurance?” Il se retint d’être bien plus acerbe qu’il ne l’aurait souhaité, mais si Exousia s’était déjà par deux fois révélée si capricieuse il allait faire preuve de doigté et éviter de remuer la fourmilière une fois de plus. Après tout, lui remettre dans la figure son passé civil bien éloigné des institutions militaires, son manque de connaissance concernant la guerre et les conflits armés ainsi que son absence de maîtrise martiale, c’était probablement un arrêt de mort. ”Il y a une différence drastique entre la coordination de l’Office depuis votre fauteuil molletonné à la Mairie, et la connaissance des problématiques du terrain dans les rues. Accordez donc un peu de crédit aux plus connaisseurs que vous et rendez-vous compte que Mortifère n’est ni une arme ni un soldat. Il est le progrès, il est un genre nouveau, indéfinissable par les standards actuels selon lesquels nous classifions nos ressources, d’où son traitement si expérimental.” Zelevas appose sa main gantée libre contre le pain de glace qui emprisonne son bras droit, serrant les dents pour contrer la morsure du froid qui traverse son manteau humide et s’attaque à sa peau. ”Il a autant de libre-arbitre qu’un soldat de la GAR, c’est à dire celui d’obéir aux ordres, et il a autant de droiture et de fiabilité qu’une arme, Mortifère a le potentiel d’être le meilleur de ces deux mondes. Quant à ces dilemmes moraux, est-ce qu’on peut cesser quelques secondes ces inepties? Il n’est en rien différent de celui des soldats de la GAR ou des Limiers du Razkaal qui tuent sous injonction de leur commandement, un combattant n’est jamais restreint par sa moralité mais par l’après-coup du jugement de son action, dans le cas de Mortifère c’est pareil. Il tuera s’il en est ordonné, par celui qui s’apparente au commandement de la République. C’est aussi simple que cela. Pour le moment il n’est pas encore sous la direction républicaine car il demeure un projet de recherche privé, mais après les phases d’essai officielles ce sera amené à changer.”
Il darde son visage sur la femme aux cheveux blancs avec cette fois une pointe de colère dans la voix:
”Je vous prie de bien vouloir croire que le Projet Palladium tant dans sa nature que dans son exécution, n’ont pas été le fruit d’un coup de tête fou et capricieux, mais d’une réflexion de longue haleine et de milliers d’heures de travail combiné de grosses têtes de MAGIC, de la GAR et de l'ingénierie médicale et scientifique, ce genre de considération n’ont pas simplement déjà été envisagées, elles ont été discutées, débattues, appliquées et testées à maintes reprises par les têtes pensantes que j'ai assemblé pour la réalisation de cette prouesse.” Alors si on a finit de jouer, j’aimerai grandement m’extirper de ce givre avant d’attraper la mort. manqua-t’il d’ajouter, se contentant de toiser ses yeux fusillant sur la Mairesse.
Affilié à la République
Koraki Exousia
Messages : 710
crédits : 8505
crédits : 8505
Info personnage
Race: Hybride (Femme/Corbeau)
Vocation: Mage Noire
Alignement: Neutre Mauvais
Rang: D
Fière, dominante, confiante, telle avait été et telle serait toujours la Reine des Catins. Cela n’avait pas vocation à changer, peu pouvait importer la personne qui se présentait face à elle. Elle agirait toujours de la même façon.
Pourquoi changer ? Pourquoi s’adapter ? C’était elle, la dirigeante de cette nation.
Lorsque Zelevas lui lança son regard le plus intense et le plus noir, cherchant à la défier ou peut-être à la sonder, elle ne vacilla pas. Au contraire, un sourire énigmatique commença à se dessiner sur ses lèvres. Ce sourire, au début léger, s'élargit progressivement, illuminant son visage d'une manière surprenante.
Et puis, comme emportée par un élan irrépressible, la Vice-Présidente éclata de rire.
Ce n'était pas un rire sardonique, moqueur ou hautain, mais un rire profond, authentique et franc. Il résonna à travers les toits, sans pour autant, chasser la tension qui y régnait.
- Vous avez raison, cessons-là ces enfantillages.
Dans un mouvement élégant et fluide du poignet, Koraki libéra le Sénateur de la prison de glace qu'elle avait créée. Les cristaux fondirent et se dissipèrent dans l'air, comme si une chaleur soudaine les avait consumés.
Le vent souffla doucement, faisant danser les mèches éclatantes de sa chevelure, alors qu’elle retrouvait peu à peu son calme tout en gardant un sourire enjoué. Elle tourna son regard vers les deux acolytes, fixant chacun d'eux avec un air de défi, les yeux étincelants de malice.
- Pardonnez mon hilarité, mais il faut bien avouer que commencer votre plaidoyer en parlant de Mortifère comme d’un projet privé pour ensuite citer la GAR, MAGIC, les ingénieurs médicaux, scientifiques et sûrement militaires, il faut bien avouer que c’était assez osé.
Elle lève la main, comme pour évacuer ces derniers propos. Ce n’était pas là la partie la plus intéressante de l’intervention du vieil homme.
- Reprenons … Reprenons.
Elle se redresse et entame en prenant une profonde inspiration :
- Mon expérience. Mon expérience ! Voyez le fameux Zelevas, paré de toute sa sagesse, de toute sa vertu, de tous ses vices, également ! Mais les vices ne sont pas importants, car ils servent avant tout le grand dessein de la République, n’est-ce pas ? Alors qu’importent les vices qui sont ceux du Sénateur d’Elusie, ils ne comptent pas vraiment, puisqu’ils sont au service du plus grand bien.
Tout en parlant, elle se déplaçait, aussi gracieusement que ne l’était son physique, tournant autour du vieux sénateur tel le prédateur narguant sa proie. Elle se retrouve ainsi derrière lui, s’approchant de son épaule pour lui susurrer doucement :
- Mais étrangement, dès qu’il s’agit de ceux des autres, Zelevas, vous êtes bien plus critique.
Et elle s’éloigne de plus belle, lui tournant le dos pour s’avancer en direction du rebord du toit, admirant cette cité qu’elle comptait bien dominer un jour. Elle et tout le pays qui y était rattaché.
- Mon expérience, recommence-t-elle. Celle d’une “planquée au fauteuil molletonné à la Mairie”, c’est cela ? Mais qu’en savez-vous exactement ? Elle ne lui laisse pas le loisir de répondre et reprend aussitôt. Sûrement tout autant que moi. Je sais que vous aimez amasser des petits dossiers sur tout le monde en République, bien rangés, bien catalogués dans votre bureau et que j’ai moi-même un dossier chez vous. Qui n’en a pas d’ailleurs, à part vous ?
Son visage se tourne vivement vers lui, son regard ayant perdu de son amusement pour n’afficher que la menace la plus absolue.
- Car cela, c’est un privilège que je me réserve pour moi seul, précise-t-elle.
Elle s’arrête, reportant son attention sur la cité baignant à présent dans l’obscurité d’une nuit d’été claire. Une petite brise se soulève à nouveau, faisant onduler sa robe écarlate dans d’élégants plis.
- Remettons les choses au clair, voulez-vous. M. Sforza, ici présent, n’est pas votre création. Vous n’avez été que l’idée. Le vrai génie derrière cette “prouesse”, c’est le Docteur, n’est-ce pas ? Un homme tout à fait charmant, au demeurant, un curieux visionnaire, un touche-a-tout habile et surtout un excellent ennemi de l'État. Car ce même Docteur que vous avez embauché était présent à la bataille de Kaizoku et … Pas du bon côté.
A nouveau, elle abat la distance qui la sépare de Zelevas, posant une main qui n’aurait d’amicale que l’idée qu’un tiers s’en ferait, l’invitant à marcher un peu avec elle alors qu’elle expose son idée.
Et en devisant ainsi, avec la familiarité coutumière dont elle faisait toujours preuve avec ses subordonnés, elle donne d’eux l’image de deux camarades bavardant paisiblement.
- Partons de cette base et voyageons ensemble, Zelevas. Sur votre propre aveux, vous avez ordonnez la création d’une arme privée, sans autorisation du gouvernement, avec l’appui d’une institution dont l’indépendance quasi-autarcique est depuis longtemps source de suspicion, détournant au passage le travail d’une Façonneuse officielle de la République, en finançant sur vos fonds privés un terroriste recherché par l’Etat.
Autant dire que l’air commençait à embaumer le Razkaal. Air qu’elle huma à plein poumons.
- Continuons notre petite aventure. Fort de ces informations, je pourrais demander aux espions du Gouvernement d’aller fouiller la documentation de la GAR et de MAGIC. Je peux vous assurer que même si le SCAR n’est pas très efficace, il peut se révéler particulièrement zélé quand il sait où chercher. Quitte à fabriquer ses preuves, pourquoi pas ? Sans compter les paroles que je pourrais glisser à l’oreille de Mirelda, cette femme qui vous hait profondément et que vous avez la sottise de conforter dans cette haine.
Et peu pouvait importer les on-dits et la réputation du SCAR : il y avait en son sein de vrais professionnels. Sa seule erreur, et cela avait déjà été établie plus haut dans la conversation, avait été de le laisser être dirigé par un incompétent qui n’avait pour seul qualité que le compte en banque de sa mère. Sous la férule d’un véritable maître de la conspiration, l’institution avait de le potentiel pour devenir aussi efficace que ne l’était celui du Reike.
Tout ce qu’il fallait, c’était écraser et incorporer en son sein les réseaux privés des Grandes Familles. Chose à laquelle s’attelerait bientôt la Reine des Catins.
Cependant, là n’était pas encore le sujet. L’important, en cette nuit, ce n’était ni le SCAR, ni Koraki, ni la République. C’était Zelevas. Zelevas et la menace que son ombre sans cesse grandissante représentait pour les projets de la Maquerelle.
- Entendons-nous bien, notre petite discorde actuelle n’est motivée que par ma conviction qu’une arme n’est idéale que lorsqu’elle se situe dans ma main et que moi-seule choisie de l’employer. Je ne vois pas le progrès dans une arme qui choisit elle-même pour qui elle se bat et quand elle se bat, selon des principes moraux. Le Projet Palladium est très interessant et il certain que ce serait stupide de ne pas continuer dans cette voie. Seulement, vu votre degré d’implication, il serait peut-être plus sage pour moi … Pardon, pour la République, que je vous décharge de ce projet.
Elle arrête sa marche, se postant face-à-face de son interlocuteur, plongeant ses yeux dans les siens, en ce regard qui ne signifiait qu’une seule chose : la prochaine réponse serait décisive.
A lui de faire en sorte qu’elle soit la bonne.
- En d’autres termes, j’ai tout ce qu’il faut pour vous faire retourner au Razkaal et pas en position de force, cette fois. Tout ce qui me manque, c’est l’envie.
Un pieu mensonge, mais un mensonge tout de même. On peut dire que c’était là une offre particulièrement généreuse qu’elle faisait, car il lui suffirait d’un seul mécontentement pour retirer à tout jamais le projet Paladium des mains de Zelevas.
Certes, il l’avait déjà dit, il s’en moquait bien. Après tout, c’était pour la République.
Mais la possibilité d’aller au Razkaal pour occuper l’une de ces cellules qu’il avait grandement contribué à remplir lui serait probablement une perspective moins agréable.
- Que pourriez-vous faire pour que je n’en ai pas envie ?
[/color]
En écoutant la menace que la Vice-Présidente profère à son encontre, Zelevas délaisse son regard noir au profit d’une expression dubitative, la question n’est pas de savoir s’il s’agit d’un bluff quelconque ou non, le Sénateur se fiche bien de prédire qu’elle en soit capable étant donné qu’elle l’a déjà trainé sur un toit à la force même de ses bras. Glisser un mot à Mirelda concernant Palladium, si Exousia ne l’avait pas déjà fait au moment même où le Docteur s’était visiblement rendu dans ses bureaux cela signifiait qu’elle trouvait un intérêt à conserver le Sénateur sur les rails, et sachant tout le mal qu’elle se donnait maintenant pour faire pression sur lui et le forcer sous sa coupe, Zelevas se doute bien que quelque chose cloche. La menace sonne creuse, les méninges alertes du vieil homme, dernière partie encore vivace de son corps marqué, s’ébranlent pour fonctionner à vive allure tandis qu’il accorde un regard en coin à Mortifère comme pour lui sommer de ne pas intervenir, un faux pas de sa part serait terrible et le Z a besoin de toute sa concentration pour décortiquer les attentes de la Mairesse en face de lui. La main au menton comme pour montrer sa réflexion, il se risque à un premier élément de réponse:
”Vous l’avez dit vous-même tantôt… peu sont ceux encore assez digne de confiance et intouchés par la corruption pour pouvoir agir dans l’intérêt de la nation. Alors… supprimez-moi si vous le souhaitez, mais je me demande bien dans quels mains atterrira alors Palladium parce que… ” Il désigne Mademoiselle Exousia de sa main. ”... les vôtres sont déjà bien occupées, Madame la Vice-Présidente, avec le SCAR, la GAR, la passation de pouvoir de la Mairie de Courage, celle du Ministère du Porte-Parole, la réorchestration du Gouvernement et tout le reste de l’administration qui vous incombe. Alors qui au juste héritera d’un tel Projet? La plupart des Conservateurs ou des Optimates seront contre de par sa nature… et y a-t’il seulement un seul autre homme politique qui n’ait pas peur de se salir les mains au nom du progrès et en qui vous puissiez sereinement placer Palladium? À cet effet, je ne suis qu’un gain de votre temps n’est-ce pas?”
Il déglutit un instant avant de continuer, articulant chaque mot avec une prudence mesurée pour éviter de prononcer une phrase de travers dans un lapsus infortuné:
”De ce que je sache également, Mirelda a ses propres projets en tête n’est-ce pas?” Allusion au fait que la Présidente en fonction avait très récemment annoncé l’absence de Primaires Conservatrices cette année, si la nouvelle était dévastatrice pour l’intégrité républicaine dans son ensemble, elle faisait forcément les affaires de la principale concernée, mais qu’en serait-il de l’avide de pouvoir en face de lui? ”Sauf que… vous ne comptez pas en rester là? Êtes-vous réellement satisfaite de rester dans son ombre? Huit ans de plus c’est un investissement n’est-ce pas?” Huit ans c’est un sacrifice conséquent lorsqu’on en a déjà soixante sept, mais c’est d’autant plus le cas quand on a trente sept et du sang de corbeau. ”Et d’après les sondages, je suis à priori votre meilleure chance de déstabiliser les Goldheart. Envoyez-moi au Razkaal, faites éclater la vérité sur Palladium et sur le Doc’ au grand jour, et vous sécurisez la place de Mirelda bien au chaud pendant non pas huit mais certainement seize ans de plus.”
Le vieillard se racle la gorge et reprend avec la même verve:
”Vous passez peut-être plus de temps avec elle que moi, et c’est peut-être elle qui vous a rompu aux artes oratoriae, mais moi je l’ai connu avant vous, je l’ai connue à une époque où elle n’avait pas la notoriété dont elle jouit aujourd’hui, à une époque où son nom n’évoquait pas l’admiration, mais le dégoût tant de la noblesse que du petit peuple à cause de son emprise sur le marché de l’immobilier. Mirelda n’est pas juste un orque au milieu des requins, c’est une femme dominatrice, écrasante, elle s’est hissée jusqu’ici en détruisant carrière après carrière, en laissant dans son sillon chaque soutien dont elle a pu bénéficier et qui furent suffisamment malchanceux pour ne pas porter le nom Goldheart. Elle ne cherche que ça, je vous le dis. Je le sais. J’ai été aux premières loges pour le savoir.” Zelevas avait suivi la déchéance imposée à Falconi Génova de très près, et il avait vu impuissant son ami être forcer de se reclure chez lui pour survivre. ”Le jour où Mirelda n’aura plus besoin de vous ou qu’elle trouvera meilleur jouet, vous allez avoir besoin d’alliés, parce que vous aurez bâti votre influence et votre puissance selon ses termes à elle et elle sera capable de vous les retirer aussi facilement qu’une sucette à un gamin. Ce jour là vous aurez besoin d’alliés qui auront toujours joué contre elle, dont le pouvoir ne devra rien à cette femme, ce jour là vous aurez besoin de nous. Pas de moi et de Mortifère j’entends, mais de l’alliance Réformatrice.”
Le vieillard dévisage la Vice-Présidente avec un regard soutenu, espérant lire sur son visage sa réponse avant même qu’elle n’ait à la prononcer.
”Vous l’avez dit vous-même tantôt… peu sont ceux encore assez digne de confiance et intouchés par la corruption pour pouvoir agir dans l’intérêt de la nation. Alors… supprimez-moi si vous le souhaitez, mais je me demande bien dans quels mains atterrira alors Palladium parce que… ” Il désigne Mademoiselle Exousia de sa main. ”... les vôtres sont déjà bien occupées, Madame la Vice-Présidente, avec le SCAR, la GAR, la passation de pouvoir de la Mairie de Courage, celle du Ministère du Porte-Parole, la réorchestration du Gouvernement et tout le reste de l’administration qui vous incombe. Alors qui au juste héritera d’un tel Projet? La plupart des Conservateurs ou des Optimates seront contre de par sa nature… et y a-t’il seulement un seul autre homme politique qui n’ait pas peur de se salir les mains au nom du progrès et en qui vous puissiez sereinement placer Palladium? À cet effet, je ne suis qu’un gain de votre temps n’est-ce pas?”
Il déglutit un instant avant de continuer, articulant chaque mot avec une prudence mesurée pour éviter de prononcer une phrase de travers dans un lapsus infortuné:
”De ce que je sache également, Mirelda a ses propres projets en tête n’est-ce pas?” Allusion au fait que la Présidente en fonction avait très récemment annoncé l’absence de Primaires Conservatrices cette année, si la nouvelle était dévastatrice pour l’intégrité républicaine dans son ensemble, elle faisait forcément les affaires de la principale concernée, mais qu’en serait-il de l’avide de pouvoir en face de lui? ”Sauf que… vous ne comptez pas en rester là? Êtes-vous réellement satisfaite de rester dans son ombre? Huit ans de plus c’est un investissement n’est-ce pas?” Huit ans c’est un sacrifice conséquent lorsqu’on en a déjà soixante sept, mais c’est d’autant plus le cas quand on a trente sept et du sang de corbeau. ”Et d’après les sondages, je suis à priori votre meilleure chance de déstabiliser les Goldheart. Envoyez-moi au Razkaal, faites éclater la vérité sur Palladium et sur le Doc’ au grand jour, et vous sécurisez la place de Mirelda bien au chaud pendant non pas huit mais certainement seize ans de plus.”
Le vieillard se racle la gorge et reprend avec la même verve:
”Vous passez peut-être plus de temps avec elle que moi, et c’est peut-être elle qui vous a rompu aux artes oratoriae, mais moi je l’ai connu avant vous, je l’ai connue à une époque où elle n’avait pas la notoriété dont elle jouit aujourd’hui, à une époque où son nom n’évoquait pas l’admiration, mais le dégoût tant de la noblesse que du petit peuple à cause de son emprise sur le marché de l’immobilier. Mirelda n’est pas juste un orque au milieu des requins, c’est une femme dominatrice, écrasante, elle s’est hissée jusqu’ici en détruisant carrière après carrière, en laissant dans son sillon chaque soutien dont elle a pu bénéficier et qui furent suffisamment malchanceux pour ne pas porter le nom Goldheart. Elle ne cherche que ça, je vous le dis. Je le sais. J’ai été aux premières loges pour le savoir.” Zelevas avait suivi la déchéance imposée à Falconi Génova de très près, et il avait vu impuissant son ami être forcer de se reclure chez lui pour survivre. ”Le jour où Mirelda n’aura plus besoin de vous ou qu’elle trouvera meilleur jouet, vous allez avoir besoin d’alliés, parce que vous aurez bâti votre influence et votre puissance selon ses termes à elle et elle sera capable de vous les retirer aussi facilement qu’une sucette à un gamin. Ce jour là vous aurez besoin d’alliés qui auront toujours joué contre elle, dont le pouvoir ne devra rien à cette femme, ce jour là vous aurez besoin de nous. Pas de moi et de Mortifère j’entends, mais de l’alliance Réformatrice.”
Le vieillard dévisage la Vice-Présidente avec un regard soutenu, espérant lire sur son visage sa réponse avant même qu’elle n’ait à la prononcer.
Affilié à la République
Koraki Exousia
Messages : 710
crédits : 8505
crédits : 8505
Info personnage
Race: Hybride (Femme/Corbeau)
Vocation: Mage Noire
Alignement: Neutre Mauvais
Rang: D
Alors que Koraki écoute paisiblement la réponse de Zelevas, son visage demeure impassible, ses traits définis par une tranquillité sereine. Elle se tient debout sur le toit, dominant la ville de sa présence majestueuse, ses yeux fixés sur l'horizon lointain, comme absorbée par la vue qui s'étend devant elle. Initialement, elle semble ne pas accorder une grande attention aux paroles du sénateur, se contentant de contempler la capitale étalée en contrebas. Son regard balaye les rues animées, les bâtiments imposants et les flèches des tours qui percent le ciel, absorbant chaque détail avec une curiosité détachée.
Pourtant, peu à peu, une lueur d'intérêt naît dans les yeux de la Vice-Présidente. Ses sourcils se froncent légèrement alors qu'elle se tourne lentement vers Zelevas, ses iris dorés captant le reflet de la lune et des étoiles tombés depuis quelque temps. Une expression de curiosité voilée se dessine sur son visage, trahissant l'intérêt croissant qu'elle porte à ses paroles.
- Je dois l’avouer, vous êtes un investissement intéressant, Zelevas, déclare t-elle finalement.
Son attitude se transforme progressivement, son corps se penchant légèrement en avant, comme pour mieux entendre chaque mot prononcé par le sénateur. Ses mains se croisent devant elle, ses doigts entrelacés, tandis qu'elle écoute attentivement, accrochant chaque syllabe avec une détermination silencieuse.
Enfin, lorsque Zelevas termine sa réponse, un léger sourire se dessine sur les lèvres de Koraki. C'est un sourire subtil mais significatif, reflétant une appréciation sincère pour les paroles du sénateur.
- Je vous l’accorde, le projet Palladium est mieux entre vos mieux qu’entre les miennes ou celles de mes semblables. A condition, bien entendu, que vous m’introduisiez dans le cercle très fermé de ses assesseurs. Histoire de toujours avoir une longueur d’avance sur Mirelda, bien entendu.
D’autant plus que si le cœur lui en disait, elle pourrait toujours mettre sa menace à exécution. Ayant déjà été annoncée une première fois, il était parfaitement inutile de le répéter à nouveau. Mieux valait laisser le Lion de la République garder dans un coin de son esprit cette potentialité. Une épée pendue au-dessus de sa tête valait mieux que n’importe quel pacte.
Elle s'éloigne lentement du sénateur pour se rapprocher de Mortifère. Ses pas sont mesurés, sa démarche gracieuse révélant une assurance tranquille alors qu'elle approche le colosse de métal. Ses yeux brillent d'une lueur d'admiration mêlée à une touche de curiosité, comme si elle était captivée par la fusion étrange entre la chair et l'artificiel incarnée par Palladium.
Posant délicatement ses mains sur les membres métalliques du prime cobaye, elle semble presque étudier chaque détail avec une attention minutieuse. Ses doigts glissent sur la surface lisse du métal, explorant les contours et les courbes avec une délicatesse surprenante. On peut presque sentir son admiration pour la finesse de l'ouvrage et l'inventivité de l'alliance entre la technologie républicaine et l'anatomie humaine.
Pourtant, malgré cette apparence de fascination, il est difficile de ne pas remarquer les marques de sauvagerie qui marquent le corps de Mortifère. Des cicatrices irrégulières strient sa peau métallique, témoignant du processus violent et sans doute douloureux qui l'a conduit à cette métamorphose. Mais Koraki semble totalement indifférente à la douleur passée de Mortifère, son attention entièrement captivée par les possibilités que sa présence offre ce soir-là.
- Pour ce qui est d’une alliance avec les Réformateurs, vous n’êtes pas sérieux ? J’imagine que vous êtes déjà au courant de la personne que j’ai en tête pour me remplacer à la Mairie de Courage car, encore une fois, vous savez toujours tout, je ne vous apprends rien.
Un léger sourire flotte sur les lèvres de la Reine des Catins alors qu'elle se tourne vers le Lion, un éclat d'intérêt brillant dans ses yeux d’or. C'est un sourire plein de promesses, révélant une intelligence calculatrice derrière son masque d'indifférence. Pour elle, ce qui compte en cet instant, ce n'est pas le passé douloureux de Mortifère, mais bien la proposition sous-entendue par Zelevas et les opportunités qu'elle pourrait offrir.
- Vous êtes un titan politique, Zelevas, je ne le sais que trop bien. Mais de ce que j’ai pu voir aujourd’hui, les relations entre Réformateurs et Humanistes ne sont pas au beau fixe. Tout cela provoqué par le poste de Consul. Pensez-vous vraiment qu’il en sera de même lorsque le prix en sera la Présidence ? Ce détail posé, comment pouvez-vous croire que je vais ou que je dois me tourner vers vous pour trouver des alliés ? D’autant plus que les Conservateurs eux-même représentent un vivier de recrutement tout aussi prometteur que vous contre Mirelda.
”Avec tout mon respect Madame la Vice-Présidente, personne n’a parlé d’une alliance avec les Réformateur, j’ai seulement dis que l’heure venue vous aurez besoin de les utiliser.” Il rajoute avec un sourire malicieux, ”Nuance.”
S’amusant à presser doucement le papier de la cigarette d’Exousia entre ses doigts, il regarde absentément le coton de son gant s’écraser contre le tube de tabac avant de faire plier celui-ci, après un cours instant de silence la bras droit du chef d’État reprend la parole en exposant ses doutes quant à la stabilité de la position politique de Zelevas, et celui-ci tire une dernière bouffée de la clope avant de la retendre à sa propriétaire:
”Je pense…” il souffle la fumée dans le vent qui balaye le toit du bâtiment et continue, ”... qu’il serait une erreur de penser que l’Alliance Réformateur-Humaniste a été remise en question aujourd’hui. Déstabilisée oui. Fragilisée, pas le moins du monde. Ces deux Courants se sont récemment rassemblés non pas sous la nécessité de vaincre face à la dominance Conservatrice, mais grâce à leur rapprochement idéologique et à la tendance naturelle qu’induit les évènements des dernières années sur les esprits républicains. Les citoyens commencent à avoir des préoccupations plus éloignées des traditions de notre pays, des préoccupations… plus sécuritaires, plus progressistes, il devient un peu plus apparent à chaque jour qui passe que l’heure n’est plus à profiter du système établi, mais plutôt au renforcement culturel et sociétal de la Nation et à sa défense.”
Le vieillard commence à contourner l’hybride pour commencer à se diriger vers une des extrusions dans le toit susceptible d’abriter un passage de service. Il marche à pas lents et se retourne pour jeter un coup d’oeil à la femme tout en continuant de parler:
”Et je vous en prie, je suis reconnaissant du crédit que vous m’accordez quant à l’étendue de mon réseau d’information mais le nom de votre remplaçant m’échappe malheureusement encore, avec toute l’effervescence récente je n’ai guère eu le loisir de concentrer mes contacts sur Courage tant Liberty est sur le bout de toutes les langues… d’un autre côté il me semble que vos suppléants sur les listes électorales à l’époque étaient je crois M.Oîkoumène et… ça m’échape.” Il tapote son crâne du plat de la main comme pour indiquer son oubli par le geste, avant de dévier sur une tangente, ”Qu’importe, allez recruter chez les Conservateurs Madame la Vice-Présidente, c’était une excellente idée il y a quarante ans lorsque le monde était on ne peut plus stable et que les moeurs de la société républicaine étaient façonnés par les politiques et les mouvements idéologiques. La disparition de Shoumeï, la descente des Titans, le remplacement de la Dynastie Draknys et tout le reste encore sont des évènements si impactant qu’ils ont drastiquement changé la dynamique du monde Exousia, ce ne sont plus nous qui contrôlons les mentalités républicaines, nous sommes remis à nos justes places de représentants du peuple.”
Trouvant son bonheur en arrivant devant le renfoncement pour constater qu’une trappe d’ouverture lui offrait un accès à l’intérieur du bâtiment pour pouvoir redescendre, il pose une main sur la poignée avant de tirer sans succès. Fermé. Il adresse donc un signe de la main à Mortifère pour l’inviter à s’approcher.
”Si vous êtes si confiantes que le peuple continuera de voter Conservateur en dépit de ces temps si particuliers…” Alors que Mortifère force la trappe pour ouvrir le passage au Sénateur, celui-ci pose un pied sur la première marche de l’échelle de l’autre côté de la pierre et fait un semblant de garde-à-vous de la main à la Vice-Présidente. ”Continuez de placer vos oeufs dans ce panier, sinon vous savez où me trouver. Ce fut un plaisir d’échanger avec vous Madame la Vice-Présidente, un échange mouvementé mais fort enrichissant et prometteur.” conclut-il avec un grand sourire.
Même s’il se serait passé des multiples ultimatums tant physiques que judiciaires, il fallait admettre que cette entrevue en seul à seul avait tout de même porté des fruits conséquents. La protection éventuelle de l’hybride sur le Projet Palladium en échange d’une contribution du Docteur aux recherches d’armement républicain est un marché tout à fait honorable, tandis que la perspective de collaborer avec la Reine des Catins à l’encontre de l’autre reine des putes ne pouvait qu’enchanter le d’Élusie, même s’il restait prudent et précautionneux à son égard. Il souhaite un au revoir à la femme qui volera très bien de ses propres ailes tandis qu’avec l’aide du Premier-Né, Zelevas descend l’échelle pour arriver dans une sorte de grenier de stockage, il allait maintenant falloir se frayer un chemin entre la poussière et les toiles d’araignées pour sortir d’ici.
”Alors, par où on passe? J’ai vraiment hâte de rentrer, la journée a été éprouvante. Ah fiston regarde par là, c’est une porte je crois non?…”
Affilié à la République
Koraki Exousia
Messages : 710
crédits : 8505
crédits : 8505
Info personnage
Race: Hybride (Femme/Corbeau)
Vocation: Mage Noire
Alignement: Neutre Mauvais
Rang: D
Elle écoute les propos de Zelevas avec une expression impassible, mais ses pensées sont en ébullition. Elle entend ses dénégations, son refus obstiné d'accepter la réalité brutale qui s'est abattue sur le camp de l’opposition, aujourd’hui.
Et elle ne peut s'empêcher de ressentir un mélange de frustration et de mépris à l'égard de sa naïveté.
Elle sait mieux que quiconque à quel point les alliances politiques peuvent être fragiles, à quel point les promesses peuvent être vaines. Elle a vu comment les ambitions individuelles et les luttes de pouvoir peuvent déchirer même les alliances les plus solides. Et pourtant, le Lion semble rester aveugle à cette réalité. Oh, elle comprend les motivations derrière ses paroles, les espoirs qu'il essaie de maintenir, voir l’illusion qu’il essaie de créer envers elle, mais elle sait aussi que ces élucubrations ne peuvent pas durer éternellement. Tôt au tard, il serra confronté à la réalité de sa situation.
Dans son esprit, Koraki ne peut s'empêcher de comparer Zelevas aux autres politiciens, tous aussi prompts à trahir leurs idéaux dès que cela servait leurs intérêts personnels. Mais contrairement à eux, elle accepte cette réalité et est prête à jouer le jeu si nécessaire pour atteindre ses propres objectifs. C'est peut-être là la seule différence entre elle et les autres politiciens : elle est consciente de la nature du jeu politique, elle est consciente de sa propre nature et elle est prête à tout pour gagner.
Pendant que Zelevas parle, Koraki laisse son regard errer vers la cité, contemplant les lumières de la cité qui scintillent dans la nuit. Elle sait qu’à Liberty plus qu’ailleurs, la politique est reine. Chaque lumière qui scintille devant elle est une histoire possible, recelant l’espoir d’une ascension, chacun de ses habitants détenant ses propres aspirations et ambitions. Et au milieu de tout cela, les politiciens comme elle et le sénateur se battaient pour le pouvoir, manipulant les fils des destins individuels pour façonner celui de la nation.
Elle se tourne lentement vers lui, ses yeux exprimant une compréhension lucide, mais également une certaine froideur. Pour elle, la politique n'est pas un jeu de loyauté et d'idéaux, mais plutôt un champ de bataille où seuls les plus habiles et les plus impitoyables survivent. Le Vieux Lion avait amplement prouvé son habileté, ce soir. Pour ce qui était de sa perfidie, elle en doutait encore fortement.
Alors que Zelevas et Mortifère s'éloignent, elle reste là, en silence, sur ce toit désert. Ses pas sont légers alors qu'elle se dirige vers le rebord du toit, ses bottes effleurant à peine le sol. Arrivée près du bord, elle s'assoit avec une fluidité naturelle, ses jambes se balançant doucement dans le vide. Elle s'accorde quelques instants pour s'installer confortablement, ajustant sa posture avec une aisance empreinte d'élégance. Ses doigts effleurent la surface froide du toit, tandis qu'elle se penche légèrement en avant pour mieux contempler le paysage urbain qui s'étend sous ses yeux.
Les lumières de la ville scintillent comme des joyaux dans l'obscurité, dessinant un tableau envoûtant qui captive son regard. Koraki se sent enveloppée par la quiétude de la nuit, comme si le monde entier s'était figé pour un instant, ne laissant place qu'à la paix et à la contemplation.
Elle inspire profondément, remplissant ses poumons de l'air frais de la nuit. Une brise légère caresse son visage, faisant virevolter quelques mèches de ses cheveux sombres. Un léger sourire se dessine sur ses lèvres, empreint de satisfaction et de sérénité. Elle sort une cigarette, l'allume et inspire profondément, laissant la fumée s'échapper lentement de ses lèvres.
Pendant un moment, elle oublie les tensions, les rivalités et les trahisons. Elle se contente d'être là, présente dans l'instant, savourant le calme et la solitude du toit désert.
Et alors que les premières lueurs de l'aube commencent à colorer l'horizon, elle sait qu'elle doit retourner à ses responsabilités, prête à affronter un nouveau jour dans l'arène politique de la République.
Mais pour l'instant, elle se permet simplement d'être, savourant ce moment de paix avant les tumultes à venir.
Et elle ne peut s'empêcher de ressentir un mélange de frustration et de mépris à l'égard de sa naïveté.
Elle sait mieux que quiconque à quel point les alliances politiques peuvent être fragiles, à quel point les promesses peuvent être vaines. Elle a vu comment les ambitions individuelles et les luttes de pouvoir peuvent déchirer même les alliances les plus solides. Et pourtant, le Lion semble rester aveugle à cette réalité. Oh, elle comprend les motivations derrière ses paroles, les espoirs qu'il essaie de maintenir, voir l’illusion qu’il essaie de créer envers elle, mais elle sait aussi que ces élucubrations ne peuvent pas durer éternellement. Tôt au tard, il serra confronté à la réalité de sa situation.
Dans son esprit, Koraki ne peut s'empêcher de comparer Zelevas aux autres politiciens, tous aussi prompts à trahir leurs idéaux dès que cela servait leurs intérêts personnels. Mais contrairement à eux, elle accepte cette réalité et est prête à jouer le jeu si nécessaire pour atteindre ses propres objectifs. C'est peut-être là la seule différence entre elle et les autres politiciens : elle est consciente de la nature du jeu politique, elle est consciente de sa propre nature et elle est prête à tout pour gagner.
Pendant que Zelevas parle, Koraki laisse son regard errer vers la cité, contemplant les lumières de la cité qui scintillent dans la nuit. Elle sait qu’à Liberty plus qu’ailleurs, la politique est reine. Chaque lumière qui scintille devant elle est une histoire possible, recelant l’espoir d’une ascension, chacun de ses habitants détenant ses propres aspirations et ambitions. Et au milieu de tout cela, les politiciens comme elle et le sénateur se battaient pour le pouvoir, manipulant les fils des destins individuels pour façonner celui de la nation.
Elle se tourne lentement vers lui, ses yeux exprimant une compréhension lucide, mais également une certaine froideur. Pour elle, la politique n'est pas un jeu de loyauté et d'idéaux, mais plutôt un champ de bataille où seuls les plus habiles et les plus impitoyables survivent. Le Vieux Lion avait amplement prouvé son habileté, ce soir. Pour ce qui était de sa perfidie, elle en doutait encore fortement.
Alors que Zelevas et Mortifère s'éloignent, elle reste là, en silence, sur ce toit désert. Ses pas sont légers alors qu'elle se dirige vers le rebord du toit, ses bottes effleurant à peine le sol. Arrivée près du bord, elle s'assoit avec une fluidité naturelle, ses jambes se balançant doucement dans le vide. Elle s'accorde quelques instants pour s'installer confortablement, ajustant sa posture avec une aisance empreinte d'élégance. Ses doigts effleurent la surface froide du toit, tandis qu'elle se penche légèrement en avant pour mieux contempler le paysage urbain qui s'étend sous ses yeux.
Les lumières de la ville scintillent comme des joyaux dans l'obscurité, dessinant un tableau envoûtant qui captive son regard. Koraki se sent enveloppée par la quiétude de la nuit, comme si le monde entier s'était figé pour un instant, ne laissant place qu'à la paix et à la contemplation.
Elle inspire profondément, remplissant ses poumons de l'air frais de la nuit. Une brise légère caresse son visage, faisant virevolter quelques mèches de ses cheveux sombres. Un léger sourire se dessine sur ses lèvres, empreint de satisfaction et de sérénité. Elle sort une cigarette, l'allume et inspire profondément, laissant la fumée s'échapper lentement de ses lèvres.
Pendant un moment, elle oublie les tensions, les rivalités et les trahisons. Elle se contente d'être là, présente dans l'instant, savourant le calme et la solitude du toit désert.
Et alors que les premières lueurs de l'aube commencent à colorer l'horizon, elle sait qu'elle doit retourner à ses responsabilités, prête à affronter un nouveau jour dans l'arène politique de la République.
Mais pour l'instant, elle se permet simplement d'être, savourant ce moment de paix avant les tumultes à venir.
Page 2 sur 2 • 1, 2
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum