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  • Mar 22 Aoû - 11:45

    En sortant du débat Égide...




    ”Friandise?”

    La main gantée de Zelevas porte un petit sachet en toile de bonbons à la violette à l’adresse de sa collègue, les sucreries à base de sirop de fleur cuites au chaudron ont un goût évoquant bien le parfum floral éponyme, et alors qu’il en enfourne une dans sa bouche de son autre main, il les propose à la Lumina, Azura Aiwenor, en sortant à la lumière du jour. Leurs pas asynchrones frappent le marbre de l’illustre bâtiment du Sénat, celui là même qui héberge l’assemblée du même nom et qui forme ainsi la deuxième cavité du palpitant politique de la République avec la Maison Bleue. Zelevas, habillé dans son traditionnel lourd manteau en fourrure dont la collerette et les épaulières lui donnent une large stature, porte en dessous sa fidèle veste rouge, décorée de ses broches de Juge et de Limier sur les cols blancs du vêtement, son pantalon assorti lui descendant jusqu’aux chevilles pour surmonter ses chaussures noires.

    ”Merci bien, à croire que vous connaissez mes goûts !” Zelevas se surprit à faire une note mentale pour se souvenir que tout comme lui, sa collègue apprécie la violette.

    La journée fut longue et mouvementée et le soleil s'est depuis bien longtemps caché derrière les beffrois et les tours républicaines de Liberty en projetant sur les pavés le voile nocturne de la voûte étoilée, l’escalier du Sénat disparaissant peu à peu derrière l’ombre plus vaste encore de l’horizon au fur et à mesure que le crépuscule prend le pas sur le jour. Lui et la nouvellement Consule Aiwenor sont épuisés après s’être dûment battu dans les joutes verbales de l’assemblée sénatoriale pour défendre le projet de loi proposé par le vieillard ainsi que l'élection du nouveau dirigeant de la puissance camérale. La fameuse Loi Égide. Une loi dont les tenants et aboutissants permettraient à la République de mobiliser plus de ressources autour de sa défense, et moins à faire rayonner culturellement le patrimoine orgueilleux de ses Grandes Familles et autres niches de noblesse inutile. Malheureusement, la Loi a finit par rencontrer une solide résistance, l'amenant à se faire charcuter par de lourds amendement pour finalement être votée favorablement suite à une intervention de la Présidente elle-même. Arrivant enfin devant les marches du bâtiment qui descendent vers la rue principale, Zelevas s’arrête un instant, profitant de la vue sur les toits républicains qu’il affectionne tant, à l’abri du vent derrière les colonnes qui soutiennent la coupole de l’entrée du Sénat, son regard se perd dans le vague, avant qu’il ne revienne sur Azura, un sourire las sur le visage:

    ”Je pense que nous avons surtout besoin de repos, les épreuves de cette journée m’ont bien fatigué, je pense rentrer à mon hôtel et on se reverra au dîner de célébration?”

    ”Pour ma part, habitant moins loin, je pense rentrer tout droit à Orlogne, histoire de profiter du calme qui y règne. Un repos mérité ma foi. Je vous souhaite une bonne fin de journée, on se revoit très vite, Zelevas.”

    Avec la promesse de se retrouver plus tard, ils se quittent donc sur la première marche de l’escalier, le vieillard regardant la jeune femme s’éloigner en descendant les marches, laissant ses cheveux coiffés rebondir à chaque pas. Parfois il en oublie à son apparence qu’elle n’est pas humaine, que sa vie est bien plus longue que la sienne, que son âge est plus du triple du sien. C’est également un avantage que Zelevas évalue grandement, le fait que même après sa mort il puisse abandonner la République dans les mains d’une femme dont la longévité garantira un impact long-terme positif. Bien qu’elle n’ait selon lui pas encore les épaules pour une responsabilité comme la présidence, il se dit qu’Aiwenor saura guider la République à terme et sa nomination au Consulat lui permettra justement de raffiner les solides appuis qu'elle possède déjà. C’est toujours une observation amusante de voir que les êtres à la vie si longue qu’elle en devient presque éternelle ont une plus mauvaise plasticité de leur sagesse que ceux dont l’existence éphémère les pousse à rapidement mûrir. Peut-être que sur l’échelle de l’éternité, la mortalité des hommes est justement paradoxalement un de leur plus grands atouts. Peut-être que c’est aussi ce qui pousse la Lumina au pacifisme extrême, cette considération qu’elle est amenée à fouler le sol de Sekaï plus longtemps que la plupart des êtres, que le conflit chronique a donc plus d’impact sur sa propre vie qu’elle n’en aura jamais sur celle des hommes. Peut-être.

    Il avait dit à sa collègue qu’il allait rentrer immédiatement, mais finalement il se sentait d’humeur un peu contemplative, et la peinture magnifique de Liberty de nuit, avec ses pierres bleutées qui délavent sur le foncé grisonnant à cause de l'ambiance nocturne, le charme avec une certaine mélancolie. Depuis le toit de la corniche, un oiseau prend son envol, ses ailes noires se déploient en mimant l'ombre qui l'entoure, dessinant une tache obscure dans le ciel républicain avec son envergure tristement belle, ses rémiges primaires ressemblant à des doigts tendus, prêts à attraper les flux d'air invisibles. Un croassement retentit. Plutôt que de suivre le même chemin direct que la Lumina et descendre lui aussi les marches pour retrouver sa diligence en bas, Zelevas s’installe donc sur un banc de la promenade qui longe le bâtiment. Il profite du panorama pour sortir sa pipe et la pincer doucement entre ses lèvres tandis qu’il se contorsionne pour attraper la torche placée au dessus du banc, allumant délicatement les bruns ocres et filandreux du tabac avant de tirer sur la pipe. Lorsqu’il sent son corps commencer à se détendre, il s’adosse enfin dans le banc, laissant ses yeux bleus acier parcourir la capitale avant de tourner la tête à l’entente d’une démarche qui s’approche de lui.
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  • Lun 28 Aoû - 1:52
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    Message 1

    Cœur vibrant au sein d'une cité millénaire, espace de beauté où convergeaient toutes les rues animées et les bâtiments imposants de Liberty, la Place des Héros continuaient d'être animé de vie, même à l'heure où le soleil commençait à se coucher, baignant la capitale d'une lumière chaleureuse et dorée, l'imprégnant d'une aura de majesté et de solennité. C'était à l'est de la place que se dressait la figure majestueuse et imposante du Sénat, pilier de la démocratie républicaine qui venait d'être le théâtre d'une séance sommes toutes capitale. Le bâtiment s'élevait avec une élégance certes classique, sa façade façonnée dans le marbre et ornée de colonnes imposantes qui s'élèvaient vers le ciel comme autant de poing tendus vers les Titans, mais il était surtout la substance principal des valeurs et de l'art millénaire de la Nation Bleue. Les détails architecturaux qui l'ornait de milles et un témoignages rappelaient dans une silencieuse leçon l'histoire et de la grandeur de la République, elle-même sublimée par la lumière du soleil couchant qui se reflétait sur sa pierre, créant des nuances de teintes dorées et roses.

    Les portes monumentales du Sénat, richement sculptées et ornées des symboles républicains qu'étaient le Hibou, la Sterne et le Corbeau, semblaient prêtes à s'ouvrir pour accueillir les sénateurs et les décideurs qui participaient aux débats politiques et aux prises de décisions cruciales, alors même qu'elles venaient de se refermer devant la plupart des ces acteurs. Pourtant, elles continuaient à symboliser à elles seules l'unité d'une nation à présent fragilisée par la perte de Kaizoku, son éclat dorénavant terni par cette humiliante défaite et la confiance de ses habitants brisée par les agissements de l'Assemblée. Ainsi la vision de ce Sénat avait-elle quelque chose de rassurant, avec son architecture intemporelle et son importance symbolique, qui rappelait que malgré les temps sombres qui menaçaient, le pouvoir et la stabilité de la République restaient fort, malgré un monde en constante évolution.

    Autour de la place, les rues pavées serpentaient entre des bâtiments aux façades élégantes, abritant des commerces, des cafés et des boutiques d'artisans, quelques autres monuments et hôtels particuliers, sans compter la grande halle de Liberty. L'activité encore importante créaient un imposant, mais harmonieux, bourdonnement constant, qui cédaient peu à peu la place au calme et à la contemplation. Peut-être était ce d'ailleurs la raison qui avait poussé Zelevas à se laisser aller à un brin de méditation, à l'ombre de ce bâtiment millénaire, l'un et l'autre s'accordant si bien qu'il serait presque aisé de les confondre.

    C'est ainsi que la Mairesse s'approcha du Sénateur, d'un pas calme et assurée, comme elle-même l'avait toujours été. Vêtue d'une somptueuse robe teinte de la désormais habituelle et reconnaissable couleur rouge et les cheveux savamment relâchés autour de ses épaules, ce n'était pas hasard si elle se retrouvait ici, en ce lieu, en cette heure, en cette présence. Elle avait passée la journée à assister au débat, suivant de près avec un intérêt sans cesse croissant les délibérations, les invectives et les contre-arguments. Non pas qu'elle portait un réel attrait à la Loi Egide, après tout elle semblait parfaitement convenir à la situation actuelle en plus de suivre les recommandations du gouvernement, mais bien à son initiateur, le vieux barbu fumant sur son banc et qui avait eu la mauvaise idée de se joindre à une famille politique concurrente.

    Zelevas E. Fraternitas. Une pièce qui commençait à peser sur l'échiquier républicain, tant et si bien qu'il serait stupide et imprudent de ne pas aller à sa rencontre, ne serait que pour savoir s'il tenait de la Tour, du Fou ou du Pion. La Reine ? Allons ... Elle était déjà près du banc, initiant la conversation d'un ton aussi voluptueux que protocolaire.

    • Auriez-vous du feu ?

    Elle s'abaissa avec une grâce impeccable, sa cigarette posée sur les lèvres mettant en valeur l'intensité de son maquillage, son visage n'affichait qu'un léger sourire mêlant habilement aussi habilement l'assurance que le charme. Elle avait perfectionné l'art de la communication non verbale, utilisant son langage corporel pour projeter une image de détermination et d'aisance. Ses yeux posés sur le vieil homme ne pouvait mentir, elle était une occasion qu'il ne fallait pas rater.

    Certes, elle aurait put utiliser un mage de feu, mais ces derniers étaient une denrée rare. Utiliser leurs compétences exceptionnelles pour de telles fioritures ne serait pas acceptable.

    Puis, une fois satisfaction obtenue, elle s'installa avec grâce sur le banc qu'occupait l'auguste discoureur, la posture délibérément décontractée, jambes croisées et bras posé sur l'assise. Savourant sa cigarette, elle prit une bouffée et ferma les yeux un instant, laissant l'air de la soirée caresser son visage. Le temps semblait s'étirer, comme si elle s'immergeait dans une bulle de tranquillité, presque détachée de l'agitation du monde politique qui l'entourait et qui continuait de frémir, là, à quelques mètres derrière elle. Elle sembla presque oublier momentanément la présence du sénateur, captivée par la quiétude du paysage et la saveur presque trop rare de ce moment de sérénité où, l'espace d'un instant, elle cessait d'être la Mairesse de Courage pour n'être que la simple, mais toujours splendide, Koraki Exousia.

    Profitant autant qu'elle le pouvait de la scène pittoresque qui se déroulait devant elle autant que de la paix dont elle jouissait, elle laissa un silence confortable s'installer, absorbée par la simple et unique beauté de l'instant présent.

    Dans un ultime soupir extatique, elle brisa finalement le silence de cette scène, ouvrit les yeux et tourna son regard vers Zelevas, un sourire serein se dessinant sur ses lèvres.

    • Loi Egide, projet Palladium, élection de votre pouliche au Consulat, ... Son regard perdit dès lors de sa factice chaleur alors qu'il plongeait plus intensément dans celui de sa proie, son pouce droit venant délicatement caresser le métal froid et poli de l'anneau qu'elle portait à son annulaire, comme une alliance célébrant son mariage au pouvoir. Que voulez-vous faire de la République, Fraternitas ?

    C'est ainsi que Liberty devint le témoin privilégié d'une des plus importantes rencontre politique de ces dernières années.



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  • Mer 27 Déc - 17:15


    Un sourcil curieux, un coup d’oeil à sa gauche et il lui coûte bien trop d’énergie pour ce qui lui en reste après une telle séance pour ne pas lâcher de rictus de dégoût. Koraki Exousia, la Reine des Catins en personne, ex-Porte-Parole de la République car maintenant Vice-Présidente éphémère, Mairesse de Courage et caniche de la vieille peau Goldheart vient le rejoindre sur le banc sans mot superflu. Zelevas contemple les braises mourantes dans la chambre de sa pipe avec une certaine tristesse, il sait que malgré le silence qui parvient encore à régner pour le moment, cet instant d’insouciance et de tranquillité qu’il s’était octroyé allait inévitablement toucher à sa fin. Ses lèvres se crispent quelques peu avec un léger mouvement amer avant de revenir dans leur position neutre, nul besoin de tourner le couteau dans la plaie, autant savourer le peu de paix qui lui reste. Soulevant donc le floc de la pipe jusqu’à sa bouche pour en prendre une dernière bouffée avant de devoir retourner dans le monde froid et impitoyable de la politique, il écoute la vipère prendre la parole en soufflant la fumée doucement… pour manquer de s’étouffer à la mention du Projet Palladium.

    Quoi? Comment est-ce possible?

    Non Zelevas, ce n’est pas la question la plus pertinente là maintenant, Exousia est au courant pour le Projet c’est un fait acté, la réaction immédiate du Sénateur est primordiale pour la suite de l’échange, il tente tant bien que mal de ne pas immédiatement dévoiler son jeu bien que la quinte de toux n’en dise déjà beaucoup. Si la Reine des Catins a connaissance de l’existence du Projet, et vu la légèreté avec laquelle elle le mentionne, il est possible qu’elle ne soit pas au courant de tout ses tenants et aboutissants, une approche plus prudente est donc de mise, ne pas insister sur Palladium permettra, dans le cas où la Mairesse possède des connaissances limitées à son sujet, de diluer le poids de l’asymétrie d’information qui règne entre eux. Au fur et à mesure qu’il se remet de la surprise et qu’il échaffaude sa réplique, il se détend et ses épaules finissent de s’abaisser en exhalant les dernières volutes de tabac. Dame Exousia a beau n’être Vice-Présidente que depuis une dizaine de minutes, son autorité de Mairesse ainsi que son précédent siège au Gouvernement lui donnait déjà plus d’autorité qu’elle n’en aurait eu besoin pour placer le dirigeant du FRN derrière les barreaux, donc soit elle n’en sait pas assez sur Palladium, soit… l’oeil anxieux du Sénateur se porte sur l’anneau que la vieille harpie porte au doigt en guise d’alliance macabre. Un artéfact qu’il ne connaît que trop bien pour en avoir vu les croquis et entendu les légendes lors de son exercice au Razkaal, l’Anneau. Les attaques mentales qu’il avait déjà encaissé il y a à peine quelques jours à cause du Baron refont surface dans son esprit, mais la mise en bouche du Vosdraak n’aura malheureusement rien à voir avec le terrible pouvoir de la bague noire; même s’il ne risque cependant pas grand chose devant le parvis du Sénat à la sortie de la séance. Reportant à nouveau son regard sur les toits indistinctement noirs et gris de Liberty, Zelevas ne plonge nullement ses yeux dans les pupilles de crotal de la Mairesse, il n’a pas besoin de la voir pour ressentir toute l’agressivité de sa posture et le danger qu’elle représente.

    ”Qu’est-ce que la République va faire de moi, Madame la Vice-Présidente?” Son ton défiant et joueur rebondit sur la question qui lui était adressée, il signifie bien avoir compris qu’il n’est pas sujet ici de ses propres dessein, mais plutôt de la situation précaire dans laquelle il se trouve actuellement. Ses yeux se perdent avec mélancolie dans le ciel noir, pareil à une nappe d’encre.”En quoi puis-je assister notre Gouvernement adoré?”

    Est-ce seulement le Gouvernement qui est venu s’asseoir sur ce banc? Le vieillard n’oublie pas ses suspicions sur la personne d’Exousia. Il a toujours trouvé étrange la destruction de Port-Wessex l’année dernière et la mention dans les rapports de “La Mairesse”, le Maire de Justice et Mirelda n’étant pas vraiment mieux placés que la “Reine” des Catins pour être suspectée de pactiser avec l’Assemblée [sic] non sénatoriale.
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  • Mer 27 Déc - 17:55

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    Les premières braises de l'aurore


    La salle du Sénat résonnait encore des échos des débats qui l'avait animés plus tôt que revoici nos deux protagonistes jouant l'épilogue de cette journée sans fin. Si Koraki avait encore l'avantage d'une factice jeunesse qui lui permettait d'encaisser tant de sollicitation, il n'en était probablement pas de même pour le vieux sénateur, quand même son espérance de vie dépassait la sienne. Elle espérait bien que son vénérable âge lui serait profitable, tout autant que la surprise qu'elle découvrit dans son regard à la seule mention du projet Palladium.

    Que savait-elle exactement de ce projet ? Là n'était pas la question. Un silence prudent s'était installé, durant lequel Zelevas mettait à profit ses décennies d'expérience pour opposer à la Mairesse, surnommée Reine, désormais Vice-Présidente, une réponse satisfaisante.

    Cependant, lorsque que le vieux sénateur exposa sa position, un sourire sarcastique et malsain se dessina sur les lèvres de la Grande Putain. Elle était bien trop familière avec cette tactique de réponse détournée. L'art de répondre à une question par une autre question, esquivant habilement une réponse directe pour éviter toute responsabilité ou engagement, n'était pas inconnu de la politicienne aguerrie. Il cherchait à détourner l'attention vers un autre sujet.

    Cela n'était pas satisfaisant.

    Elle avait l'habitude des manœuvres politiques, mais cette tentative de dérobade semblait dérisoire, voire en-dessous du statut et de la réputation du sénateur en question.

    Dans un soupir feint de résignation, Koraki laissa échapper un léger rire sarcastique, une pointe d'amusement teintée de mépris transparaissant dans ses yeux. Ce jeu de questions-réponses circulaires ne la trompait pas. Il ne faisait que renforcer sa conviction envers la manipulation politique qui, à ce stade, lui semblait bien trop évidente.

    Elle croisa les bras, laissant planer un silence lourd avant de reprendre, d'une voix empreinte d'un cynisme maîtrisé :

    - Par Dangshuan, cela ne vous honore guère, Zelevas. Laissez-moi vous montrer ce qu'est une réponse digne de cette milieu et de notre stature.

    Sur ces mots, ses yeux perdent tout semblant d'amitié ou de flagornerie pour n'être habités que par l'ambition la plus pure et la plus dure qui soit, cette ambition qui ne pouvait appartenir qu'à ceux qui possédaient le pouvoir et qui entendaient l'exercer sans restriction.

    - Ce que la République veux de vous, Sénateur, est TOUT.

    Aux trois mots qui suivirent, Koraki se rapprocha toujours un peu plus de d'Elusie, sa voix n'étant désormais plus qu'un murmure.

    - Loyauté. Efficacité. Vérité. C'est aussi simple que cela.

    Si près l'un de l'autre qu'on aurait put croire à deux amants se laissant aller au romantisme d'une nuit naissante. Pourtant, le seul amour qui les animait était bien celui qu'ils épprouvaient envers la République, peu importait la forme qu'ils lui donnaient l'un et l'autre.

    A nouveau, elle prit une bouffée, soufflant la fumée sur le côté pour ne pas aggraver cette vilaine toux qui avait saisit l'auguste politicien quelques instants plus tôt.

    - Cependant, ce n'est pas le "quoi" qui intéresse le plus la République, c'est le "comment". Et j'ai bien ma petite idée, mais je ne vous la partagerais que si vous répondez à ma première question : que voulez faire de la République ?

    Et par là, elle n'entendait pas que le "quoi", elle voulait surtout savoir le "comment". Découvrir l'existence de Mortifère avait été une aubaine bienheureuse. Seulement, une chose était sûre avec les gens de son acabit : ils ne se limitaient jamais à une seule manœuvre.

    Donc passe à table, Zelevas.

    - A moins que vous ne préfériez que la première cible que je donne au SCAR désormais à mes ordres, ce soit vous.

    Et sur ceux, elle tire une dernière fois sur sa cigarette, à présent achevée et la jette négligemment au loin, avant de passer son bras désormais libre par dessus l'assise du banc. Heureusement pour lui que Koraki ne sache pas lire dans les pensées, car la seule idée qu'il puisse croire qu'elle fasse partie de l'Assemblée des Sorcières aurait sonnée le glas de sa carrière politique ... Et de sa liberté chérie.


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  • Mer 27 Déc - 20:40


    Plus il écoute la nouvelle Vice-Présidente parler, plus ses traits se durcissent et son sang chauffe dans ses veines jusqu’à atteindre le point d’ébulition. Entre l’enchaînement de menaces, la témérité ouvertement agressive dont fait preuve Koraki et la prétention de la Mairesse aux cheveux blancs de vouloir le bien de la République, Zelevas sent en lui monter le vent de l’indignation pour souffler dans les voiles d’une cinglante réponse. Il doit cependant ne pas faire de faux pas devant de telles provocations et réfléchir plus attentivement à ce qui se lit en filigrane dans le discours de la Reine des Catins. L’insistance sur la demande concernant ses ambitions et surtout sur la façon dont il comptait s’y prendre, ce n’était pas anodin. Son détournement était pourtant doublé d’une offre bien simple, si l’approche d’Exousia s’était avérée être une simple tentative de chantage les choses auraient directement embrayé de là, mais la curiosité dont faisait preuve Koraki cachait quelque chose de plus, de l’ambition personnelle. À voir si celle-ci est bien placée ou pas. Sa réponse se doit d’être ferme après un tel manque de délicatesse, sans en faire trop non plus, il ne doit pas avoir l’air d’un animal acculé dont le dernier espoir est de paraître plus gros que le prédateur qui l’a pris en chasse, même si c’est un peu la situation qui lui correspond actuellement. Il commence par un rictus moqueur et un soufflement du nez:


    ”Le SCAR? Mais faites donc, vu leur palmarès je n’ai pas vraiment de soucis à me faire.” Ses sourcils se froncent ensuite alors que pour la première fois de la discussion, il plonge enfin ses yeux bleu aciers dans les ambres de Koraki. Le contraste d’une passion ardente pour le pouvoir et d’un froid glacial rodé par les années est explosif. Il plisse les yeux de défiance pour continuer sur un ton étrangement calme. ”Vous ne me faites pas rire Exousia. Tout? La République veut que je lui donne tout? Mais à qui croyez-vous adresser la parole au juste? Vous n’étiez même pas née que je servais déjà corps et âme ce pays en tant que Limier du Razkaal, vous n’étiez pas adulte que je purgeais nos rues des félons pourris et des criminels derrière les tribunaux. J’ai vécu, Madame la Vice-Présidente, de carrière en carrière pour la République et uniquement pour la République, je n’ai jamais passé une seule journée sans consacrer mon corps et mon âme à ce pays. Il n’y a que Siegfried ici qui puisse en dire autant.” Tout en parlant il ravive un peu le feu de sa pipe en la cognant contre l’accoudoir du banc. ”La République veut tout? Ça tombe bien, il ne reste plus rien à prendre. J’ai toujours agi pour défendre la République et les valeurs qu’elle représente, quoi qu’il m’en coûte, qu’importe ce que je dois sacrifier, qu’importe si je m’abandonne dans le processus, je mènerai d’autres à ce que je ne pourrai posséder. La République est la démocratie, elle est la liberté et elle est la justice. Palladium, est justement une forme de défense supplémentaire de ces valeurs.”

    Le visage répugnant de Koraki est à quelques centimètres de celui de Zelevas, ils parlent à voix basse pour éviter les oreilles indiscrètes, et la tension des mots prononcés entre les dents relève tout le manège qui se joue entre les deux politiciens. Après avoir longuement tiré sur sa pipe, Zelevas poursuit tandis que des volutes occasionnelles de fumées sortent de sa bouche pour ponctuer ses phrases:

    ”Il y a des règles, des lois naturelles de ce milieu. Le vrai pouvoir ne vient pas aux meilleurs nés, il vient à ceux qui sont prêts à tout pour pouvoir l’obtenir, et Goldheart l’a bien compris. Sauf qu’elle échouera, parce que sa cause est personnelle. Elle croit pouvoir plier la République à ses exigences, alors que c’est la République, qui plie ses servants à ses besoins. Je ne vais rien faire de la République, Madame la Vice-Présidente, si ce n’est garantir sa protection comme je l’ai toujours fait.” Puis, il ouvre soudainement sa bouche en rond et exhale toute la fumée restante en un long soupire droit dans le visage de la vipère. Si le goût de Zelevas en matière de whiskey s’oriente plutôt vers les bourbons plus fumés et plus doux que les scotchs, pour ce qui est du tabac il apprécie au contraire les tabacs extrêmements rustres et coriaces, un goût qui se ressent tout autant dans les vapeurs qu’il génère. Il conclut sa réponse avec une insolence qui ferait sourire Soren. ”Pardonnez-moi Madame la Vice-Présidente, mais le chariot de votre arrogance traîné par les chevaux de vos insultes roule sur le chemin de mon indifférence. J’ai servi la République, et je servirai la République, que ce soit dans l’ombre ou dans la lumière: Dum vivo.”
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  • Mer 27 Déc - 23:54

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    Les premières braises de l'aurore


    Hmm ... C'est qu'il avait encore de la hargne, le vieux lion de la République.

    Les insultes, c'était inévitable. Les accusations, une routine. La longue sérénades sentimentales sur la fidélité qu'était la sienne, un classique. Les attaques sur son âge et le rappel qu'il était là depuis avant sa naissance, un discours grinçant et usé qu'utilisaient tout les hommes d'un certain âge, comme si cela justifiait tout.

    A tout cela, Koraki s'y attendait et pouvait aisément l'encaisser. Elle était habituée à ce que le respect qui lui était dût ne soit conditionné qu'à la proximité géographique de Mirelda et y était amplement habituée.

    Mais la fumée dans la gueule ...

    C'est là qu'elle commença à rire. Un rire fin, sec et bref. Ses yeux pétillèrent d'une lueur malicieuse alors qu'elle empoigna le torse du vieil homme, que ses ailes majestueuses se déployèrent avec une précision chirurgicale et que dans un mouvement fluide et puissante, elle soulève Zelevas du sol, l'emportant avec lui, loin du regard des quelques badauds qui trainaient là.

    S'élevant avec aisance dans les airs, la Reine des Catins survola habilement les toits du Sénat, sa prise fermement enserrée dans sa poigne, le vent fouettant leur visage alors qu'elle voltigeait entre les cimes de tuiles et d'ardoise de Liberty. Finalement, après avoir parcouru une distance sûre, loin de toute intervention fortuite, elle relâcha le vieux sénateur sur l'un des toits, avant d'elle-même se poser près de lui.

    Là, à l'abri des regards indiscrets, elle pourrait très facilement lui faire ravaler ses paroles et, surtout, cette ignominieuse fumée qu'il lui avait si inélégamment envoyée au visage. Ce serait si facile de le tout simplement le tuer, mais là n'était pas le bût primal de leur rencontre. Le battre, en revanche, pourrait être  une solution. Toutefois, eu égard à son âge vénérable, elle n'en fit rien.

    Elle gardait cette opportunité pour plus tard, dans l'éventualité où la caboche du vaniteux sénile se révêlerait trop dure.

    Ses ailes se refermant dans son dos, elle marqua une certaine distance avec son interlocuteur, commencant à marcher, tournant en rond autour de lui, sur ce toit isolé et entamant ses propres répliques.

    - Mikael Goldheart n'est qu'un imbécile idéaliste qui n'a jamais compris à quel point les informations étaient plus importantes que les armes, commenca t-elle. Que les choses soient clairs, d'Elusie, sous ma direction, le SCAR va atteindre son plein potentiel. La faute de Kaizoku ne sera pas réeditée.

    Que ce potentiel soit mis au service de la République ou de Koraki, là n'était pas la question. Après tout, l'une et l'autre se confondaient depuis si longtemps, à présent. Fusion encore renforcée par son nouveau statut.

    Ces talons martelant la pierre à un rythme régulier, elle observait paisiblement le ciel étoilé, les mains jointes devant elle, tel le métronome qui dictait le futur politique de la nation. Elle n'était rien de plus qu'un maitre expliquant la leçon à un élève.

    - Vous souhaitez servir la République de toute votre âme, je l'entends bien. Je pense que toute la capitale à entendue votre plaidoirie mélo-dramatique, un brin sentimentale tout de même. C'est très bien. Félicitations.

    Un léger rire pour marquer cette dernière remarque. Pour peu, elle aurait put applaudir la prestation, car vraiment, on aurait put y croire.

    - Cependant, votre erreur à été de le faire dans mon dos. Cela ne m'incite clairement pas à vous faire confiance. Des échos que j'en ai eu, ce projet Palladium est prometteur, mais admettez qu'il est normal que le pouvoir en place ce méfie d'une arme créer par un adversaire politique, peu importe ses intentions. Il me serait fort simple de vous faire accuser de trahison et de tout simplement récuperer les lauriers de vos actions à mon compte.

    Ce serait de bonne guerre. Pourquoi ne le faisait-elle pas alors ? Elle n'en avait tout bonnement ni le temps, ni l'envie. Zelevas remplissait son rôle à la perfection. Un pion zélé qu'il serait idiot de sacrifier tout de suite. Il était utile, tout simplement.

    Stoppant sa marche, elle se tourna enfin vers le vieillard, dardant sur lui un regard intense, profond,  froid et transperçant comme des lames acérées. C'est un regard qui semble plonger dans les profondeurs de son âme, révélant une puissance indéniable et une détermination inébranlable.


    Les Premières Braises de l'Aurore A4yb


    Imprégné d'une terrible gravité, il est la manifestation d'une sincérité implacable, un témoignage silencieux de la détermination et de la résolution de celle qu'on appelle “la Putain”. C'est un regard qui ne ment pas, qui par sa seule vision transmet un message clair : les paroles qui vont suivre seront empreintes d'une gravité incontestable, d'une vérité brutale et d'une signification profonde. Ce regard, par son intensité glaçante, s'impose comme un avertissement muet, préparant le terrain pour des paroles d'une importance capitale et d'une réalité inévitable.

    - Je me moque bien des aspirations de Mirelda. Je me contrefout de ses plans et de ses envies. Nous sommes à la croisée des chemins, monsieur d'Elusie, une croisée qui doit voir les différentes forces politiques oeuvrer de concert. Ce qui m'importe, c'est une république puissante capable d'écraser tant les Titans que le Reike. Ô je ne me fais d'illusions, on me donne bien des prétentions, monsieur d'Elusie, mais je prétends qu'on peut avoir de nombreux défauts, tout en restant une patriote cheuvronnée. Voyez vous, je pense sincèrement que nous recherchons la même chose, en réalité. Sauf que vos manigances me force à ne pas vous faire confiance. N'est-ce pas d'une tristesse affligeante alors que nous pourrions pourtant accomplir tellement ensemble ?

    Que le problème soit également que Koraki n'avait jamais montré qu'elle pouvait être digne de confiance, cela elle n'en dit mot. Elle était ainsi, après tout. La confiance ne pouvait et ne devait pas exister en politique. Il ne s'agissait que de concordances d'intérêts. Seulement, aujourd'hui, il ne s'agissait pas de promotion personnelle ou d'avantages pécuniers, mais bien de la survie de la République dont il était question.

    Que les titans donnent à cet homme buté la clairvoyance de le comprendre, car le cas contraire ne ferrait que sceller un destin bien sombre pour la Nation Bleue ...



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  • Mar 2 Jan - 3:15
    Le véritable malheur de Zelevas ce fut de ne pas tenir sa pipe avec suffisamment de fermeté quand Koraki l’agrippa sauvagement, le petit outil lui glissa des mains et le vieillard n’eut même pas le temps de voir si le bois en amaranthe violet s’était esquinté ou pas en tapant contre le marbre du sol. Une fois soulevé brutalement par la nouvelle Vice-Présidente, le coeur du vieil homme s'emballa soudainement d’une montée d’adrénaline qu’il n’avait pas ressenti depuis le meurtre d’Artorne, son palpitant martèle ses tempes tandis que son regard se porte sur les rues en contrebas, un quadrillage vertigineux qu’il a plutôt l’habitude de contempler du haut de son carrosse de griffon qui l’amène au Sénat, et il aurait préféré qu’il en demeure ainsi. L’hybride relâche sa prise et Zelevas hurle dans sa soudaine chute, s’affalant au bout d’une fraction seconde qui lui parut une éternité sur le toit d’un bâtiment. L’atterrissage est aussi violent que le décollage mais fort heureusement pour le Sénateur, sa chute est amortie par son dos, fort malheureusement pour le dos du Sénateur, il n’y a rien pour adoucir le choc. Une roulade, deux gémissements de douleur et trois massages d’une épaule endolorie plus tard, Zelevas se relève tant bien que mal en se tenant le bras avec une grimace sous sa barbe, il regarde la Mairesse folle s’avancer vers lui et commencer à insulter le fils déstitué de la Présidente, au moins ils sont d’accord sur une chose.

    ”Je l’espère bien. L’incompétence de Mikael était un exploit à part entière, faire pire que lui relèverai de la divine intervention.”


    Alors qu’elle continue de s’avancer vers lui, le vieillard recule d’un pas et le talon de son pieds rencontre le vide, seul la plante attrape le rebord du toit. Surpris, le Z jette un bref regard en arrière et ses yeux bleu aciers rencontrent le trottoir vingt mètre plus bas avec les passants qui marchent tels des petits insectes. Il fait de nouveau face à Koraki, soutenant son regard ambré avec la défiance froide de ses propres iris. Il écoute sans interrompre, il est tout aussi curieux de savoir où la Vice-Présidente veut en venir que cette dernière n’est imbue d’elle-même… et visiblement en colère contre le monde, une rengaine que Zelevas peut également partager. Son discours laisse le fondateur du FRN plus que dubitatif, la Reine des Catins prétend vouloir consolider la République, mais entre sa fidélité au Courant Conservateur et la volonté avec laquelle elle semblait suivre les caprices de Mirelda n’inspirent nullement confiance au Sénateur. De plus, le fait qu’il ne soit pas déjà derrière les barreaux est singulier, Exousia semble vouloir l’utiliser, mais jusque là elle n’a formulé aucune demande concise, elle a seulement manifesté son emprise sur le vieillard via la connaissance d’informations qui ne resteront probablement pas éternellement classifiées. Tout est louche, il y a une vérité qui échappe au d’Élusie pour le moment et qui occulte sa compréhension de la situation. Une fois qu’elle semble avoir terminé, son regard brûlant d’une passion indéniable l’ausculte avec toujours autant de force, et Zelevas réfléchit un instant aux dires de la putain.



    ”Le premier danger de République…” Un coup d’oeil derrière lui lui rappelle le vide abyssal qui s’y trouve, et quand ses yeux se fixent à nouveau dans ceux de l’hybride, sa propre assurance se consolide. ”... ne sont ni les Titans ni le Reike, mais sa Présidente même. Mirelda a passé sa vie à fragiliser nos institutions, à les plonger dans le noir, à fragiliser des forces établies depuis des centaines, parfois des milliers d’années.” Il continue, l’amertume et la rancune totalement palpable entre ses dents. ”Les Génova… étaient un des piliers les plus stables de cette nation, et elle les a miné pendant plus de quarante ans, méthodiquement, lentement, sûrement. Regardez aujourd’hui Exousia, regardez la composition de notre Sénat, celle de nos conseils régionaux, regardez les compositions des conseils de Mairie, et rendez-vous compte d’à quel point l’ennemi dort à l’intérieur. Que je complote dans votre dos est une évidence même devant le nombre et l’invisibilité de l’adversaire, vous vous prétendez digne de confiance? Vous prétendez oeuvrer dans le bien de la République? Alors ne le dites pas, montrez-le. Retirez les patrouilles programmées de l’OR dans les montagnes sur les bords de la juridiction entre Justice et Courage, protégez Palladium. Montrez moi que vous n’êtes pas un pantin de Mirelda, et là vous n’aurez pas à me trainer sur un toît pour obtenir ma coopération.” Il marque une pause, regardant une nouvelle fois nerveusement derrière lui. Grâce au panorama d’exception dont il se serait bien passé, le Z parvient à apercevoir les déplacements anormalement rapides d’une silhouette familière bien plus loin. Légèrement rassuré, il se retourne pour achever sa réponse à Exousia. ”Pour le moment la seule chose que je vois, c’est une Mairesse qui a changé les listes électorales au dernier moment pour faire rentrer une vendeuse de parfum sans expérience au Sénat dans un Parti où elle n’avait même pas sa carte. J’ai du mal à voir où et comment la République s’en est trouvée renforcée. Palladium par contre, proposera au pays une armée d’un genre nouveau, d’une fidélité indubitable et d’une puissance de feu qui remettra en cause l’équilibre de puissance avec les Titans même. Mes plans économiques et financier relanceront le marché républicain en achevant d’évincer la véritable Reine des Putes qu’est Mirelda, et mon programme de décentralisation fera fleurir le progrès partout où il y aura âme qui vive dans ce pays. Il est probable que nous voulions la même chose Madame Exousia, mais je doute, que nous le voyons dans les mêmes sentiers. La République ne pourra pas prospérer tant que le nom de Goldheart continuera de parasiter les Six Grandes Familles de la République, et de gangréner les institutions qui la composent.”
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  • Mer 3 Jan - 5:06

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    Les premières braises de l'aurore


    - Trois. Il y'a trois failles dans votre raisonnement.

    Elle se tenait debout, imposante et résolue, face à lui, sans bouger alors qu'elle exposait non seulement les erreurs qu'il avait commi mais également ses propres idées avec une conviction inébranlable.

    - Premièrement, vous agissez comme si vous étiez le seul à croire en la République. Cependant, chacune des décisions que j'ai prises, depuis que j'ai accédé à la Municipalité de Courage, ont été motivée par une conviction profonde, une ferme croyance que ses actions étaient pour le plus grand bien de la nation. Après tout, n'est-ce pas sous mon mandat que la criminalité à drastiquement baissée à Courage ? N'est-ce pas moi qui ai été à deux doigts de capturer l'une des figures de la Pègre ? Les marchandises et les exports n'ont-ils pas étés multipliés grace à mes édits ? Mon implication dans la société de notre ami commun n'a t-elle pas permit à bon nombre de nos concitoyens d'accéder à des soins abordables ? N'est-ce pas moi qui ai parlementé et obtenue l'accord de commerce avec le Reike ? J'ai bien plus agit pour le commerce et l'économie républicaine que bon nombre de vos actions, Zelevas. Alors je vous interdit de prétendre que je ne montre pas assez mon patriotisme. Il n'a rien à envier au votre.

    Sa détermination transparaîsait dans chaque geste, chaque intonation de sa voix et chaque expression de son visage. Elle parlait avec une assurance inébranlable, évoquant ses réalisations avec une conviction profonde. Quand bien même elle restait parfaitement immobile face au vieux sénateur, elle ne pouvait dissimuler les moments où elle laissait transparaitre une certaine colère ou certaine frustration face à ces insinuatiuons qu'elle jugeait inacceptables.

    - Que voulez-vous que je vous dise de d'Oreithye ? Et bien qu'elle sera un pion parfait. Lui donner accès à la magistrature sénatoriale me donne une emprise sur elle dont elle ne pourra jamais se défaire. Grace à elle, j'aurais un pied dans le marché noir, un pied que je compte bien utiliser pour les écraser jusqu'au dernier, car telle est la mission qui m'a été confié par Mirelda il y'a déjà quelques années.

    Son regard perçant restait fixé sur Zelevas, exprimant à la fois fermeté et colère. Oui, elle avait particulièrement mal pris les remontrances du Sénateur et entendait bien défendre sa vision, peut importait que ce ne soit mut que par l'égo.

    Malgré son immobilité, ses gestes étaient assurés, ses mains dansant sur la mélodie de sa propre voix.

    - La seule erreur que j'ai réellement put faire à été d'être guidée par ma seule vision de l'intérêt général, sans me soucier des jugements extérieurs. Même si ces choix peuvent diverger de vos attentes et de vos propres croyances politique, ils n'en demeurent pas moins légitimes.

    La Pute, la Putain, la Reine des Catins, la Grande Putain, sans cesse on la renvoyait à ce qu'elle fut jadis. S'en offusquait-elle ? Non, elle savait que cette réputation la poursuivrait jusqu'à sa mort. Y accorder la moindre importance ne ferrait que l'affaiblir.

    Mais il fallait avouer qu'il y' avait des moments où elle mourrait d'envie de leur arracher la langue ...

    Rompant avec son immobilisme, elle commenca à marcher aléatoirement, entamant les cents-pas en un constant va-et-viens devant son interlocuteur qui, semble t-il, n'avait toujours pas bougé de son promontoire.

    - Deuxièmement, votre vision de la politique est biaisée. Navrée, mais la franchise m'impose de vous apprendre que la République est profondément gangrenée par la corruption. Cette corruption est si profondément enracinée et étendue qu'il est devenu futile de chercher à la guérir.

    Ca, tout le monde le savait. Du plus haut magistrat au plus simple des paysans, c'est ainsi que le voyait et que l'on représentait la nation bleue. Ce n'était donc là qu'une petite pique de sa part à l'attention de cet homme qui prétendait tout savoir mieux que quiconque.

    - La pourriture de la corruption a pénétré tous les niveaux de la gouvernance, rendant inefficaces toutes les tentatives de réforme, Zelevas. Les mécanismes internes de la République sont si corrompus et les intérêts particuliers si enchevêtrés dans les rouages du pouvoir qu'il est pratiquement impossible de les déloger sans bouleverser complètement le système.

    Dans un instant d'intensité palpable, Koraki interrompit sa marche, fixant d'Elusie d'un regard perçant, empreint d'une détermination sans faille. Son arrêt brusque reflétait une intention soudaine de capter toute son attention. Son regard intense était chargé d'une sérieuse gravité, exprimant une détermination inébranlable. Il transmettait un message clair : l'importance critique de ce moment et de ce qu'elle allait exprimer.

    - Vous n'êtes ni le premier, ni le dernier à croire en une possible renaissance Républicaine. Et comme tout les autres, vous échouerez à éradiquer le mal de notre nation. Peut-être en réalité avez vous peur ? Peur d'envisager que les seules solutions reposent dans des moyens radicaux, dans des mesures drastiques, voir même d'envisager une refonte totale du système politique et institutionnel. Car Mirelda n'est qu'un symptôme, pas une cause.

    C'est là, au milieu de son argumentation un brin passionnée, que Koraki s'autorisa enfin à prendre une pause, allumant calmement une cigarette avec un briquet finement ouvragé. Ce geste, bien que délibéré, lui permis de retrouver un calme relatif après la démonstration sa ferveur.

    C'est ainsi que lorsqu'elle reprit, sa voix se revela bien plus douce, mais toujours ferme.

    - Troisièmement, vous êtes tellement absorbé par la Présidente et ses initiatives que vous ne réalisez pas à quel point vous vous mettez à dos tous les alliés potentiels que vous pourriez avoir.

    L'intensité de son regard reflétait un mélange complexe d'émotions : une détermination ferme, mais aussi une certaine forme de défi mêlé à une pointe d'urgence.

    - Même quand la Vice-Présidente, celle qui à l'écoute de Mirelda, celle avec qui vous pourriez infuser vos idées dans le programme présidentielle, viens vers vous pour vous tendre la main, vous ne faites que lui cracher votre fumée au visage pour ensuite vous étonner de vous retrouver à un pas de la chute. Même quand votre courant politique pourrait obtenir la victoire assurée au Consulat, vous brisez cette alliance car vous voulez être celui qui s'opposera à Mirelda. N'essayez pas de me mettre sur le dos que c'est de ma faute si votre alliance avec Soren bat de l'aile, car il s'agit de votre création. A vous et vous seul. Vous souhaitez tellement confronter Mirelda que vous isolé. Cela ne pourra mener qu'à une seule chose : votre isolement politique et l'affaiblissement de votre influence et de votre capacité à peser dans les décisions importantes.

    D'un geste nonchalant, elle jeta sa cigarette à présent terminée, avant de commencer à en préparer une seconde, tout en continuant.

    - Enfin, concernant mon statut de "pantin", je reconnaît que, dans une certaine mesure, j' exécute effectivement les ordres de la Présidente. Après tout, tel est l'accord que nous avons scéllée et, contrairement aux rumeurs, je suis une femme de parole. Et grace à cet accord, je peux influencer les décisions du pouvoir depuis l'intérieur. Avant que toute cette histoire ne commence, j'avais formulée nombre de propositions qui, si la situation l'avait permise, auraient grandement contribuées au rayonnement de la République. Car voyez vous, je conserve mon indépendance d'esprit et mes propres convictions. Je soutiens la Présidente là où nos visions convergent pour le bien de la République. C'est tout.

    Puis, dans un geste inattendu empreint d'une étrange courtoisie, elle proposa sa cigarette à Zelevas, remarquant qu'il avait perdu sa pipe.

    Rha ... Les vieux et l'alzheimer, toute une histoire.



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  • Mer 3 Jan - 14:05


    Après avoir achevé sa propre litanie à l’encontre de la Vice-Présidente, Zelevas est légèrement fébrile, sur le qui-vive, malgré l’arrivée imminente de Mortifère il redoute une réaction plus que virulente de Koraki, un écart cruellement traître qui prouverait son point, qui démontrerait la défaillance de la Mairesse à ses fonctions, mais il n’en est rien. À la place Dame Exousia continue de darder ses yeux d’ambre dans ceux du Sénateur, fixant sans broncher le visage de son interlocuteur, elle s’adresse à lui d’un ton calme et placide. Le vieillard l’écoute sans l’interrompre une seule fois, il n’est plus l’heure de la joute verbale, il n’est plus l’heure des jeux de piques, ce qui se dit dépasse la tenue des apparences des deux politiciens qui laissent tomber leurs masques pour parler en toute vérité. Le discours de Koraki, mu par une once d’égo blessé mais surtout par l’indignation palpable qu’on puisse penser qu’elle soit ennemie de sa patrie, percute le fondateur du FRN avec autant de force que les archontes n’ont attaqué Sable-d’Or. Force est d’admettre que l’hybride a raison sur une multitude de points, tantôt occultés par l’égo et la quête personnelle de Zelevas qu’il s’est mise en tête de faire tomber Mirelda, tantôt simplement délaissés par biais cognitif. Si la sécurité renforcée de Courage depuis l’élection de Koraki n’était par exemple pas dû uniquement de son fait mais incombe aussi plus simplement aux retombées de la politique de Mirelda sur la nation, la criminalité ayant également chuté à Liberty et Justice, le Directeur de la Comptabilité de la Societas est bien placé pour savoir qu’effectivement l’épanouissement du commerce à Courage est dû aux mesures plus libérales qui avaient relaxé le marché ces dernières années.

    Outre les explications vides concernant d’Oreithye, la suite de l’approche de l’hybride concernant la politique républicaine dans son ensemble et son rapport à la corruption fait tout de même tiquer le Sénateur à deux reprises. Son visage demeure cependant impassible pendant qu’il regarde la Vice-Présidente déambuler sur le toit de ce bâtiment, elle lui accorde un peu plus d’espace, tant littéralement que figurativement, maintenant qu’elle a lâché cette agressivité naturellement acariâtre qui fait sa marque de fabrique Zelevas admire l’étalage des talents d’Exousia, ce n’est plus la vaniteuse Reine des Catins qui s’adresse à lui mais la Vice-Présidente, ancienne Porte-Parole et Mairesse de Courage.

    Enfin, il est tout aussi forcé d’admettre que la Vice-Présidente a raison quant à son isolement politique. Le regard du Sénateur se perd dans l’horizon nocturne, contemplant l’éloignement progressif qu’il perçoit chez ses collègues. Azura a lancé un espion après lui, Soren ne tardera probablement pas à diminuer son soutien envers lui et sans doute envers l’alliance de manière générale, il n’a plus de nouvelles non plus du Doc, le talent derrière la réussite de Palladium… Koraki est dangereuse et Zelevas n’est pas assez crédule pour complètement changer d’avis  et tomber dans son panier après une simple conversation, fusse-t’elle à vingt-cinq mètre de haut sur le toit d’un bâtiment en pleine nuit après une assemblée sénatoriale cruciale pour le pays. Cependant, il y a des faits qui sont déjà concordants avec ce que la Mairesse avance: si Mirelda avait eu vent de Palladium, elle disposait de suffisamment de moyens pour pouvoir ou bien adopter le Projet à plus grande échelle ou bien l'enterrer six pieds sous terre, difficile de croire que la Goldheart était donc au courant, or Koraki l’est. Le fait que Zelevas ait cette discussion avec la Vice-Présidente, spécifiquement après sa nomination est d’autant plus parlant, il s’agit certe de la saisie d’une opportunité, il est rare pour Zelevas et Koraki de se retrouver dans la même pièce, mais c’est tout de même la première chose qu’elle a décidé de faire de son mandat. Venir lui parler de tout cela. Il se doit de le considérer, ne pas le faire est un manquement à son devoir de Sénateur. Il a maintenant plus que jamais un besoin cruel de tout soutien possible, et il trouverait peut-être, dans la collaboration avec la Vice-Présidente, un moyen de pouvoir faire bouger les choses.

    ”Et il y a deux failles dans le vôtre.”

    Le Z descend ses yeux bleus aciers du regard patient de la Mairesse pour se perdre dans le rouge incandescent de la cigarette tendue vers lui qui se consume. Lentement, il lève une main presque à la même hauteur que celle de Koraki, interrompant son geste avec son index et son pouce en suspend au dessus la clope, tout en parlant:

    ”Vous avez raison sur beaucoup d’aspects, y compris sur le fait que j’ai peur, peur oui mais pas des mesures drastiques.” C’est justement lui des deux personnes présentes qui est Réformateur. ”J’ai au contraire peur que le temps que nous ayons soit trop court pour pouvoir mettre en oeuvre de telles mesures, aussi profondes et brutales soient-elles. L’annihilation totale est peut-être au tournant du calendrier, nous vivons peut-être un sursis sans le savoir. Qui sait? La République ne pourra en tout les cas survivre que si elle renforce drastiquement ses institutions, c’est un jeu pernicieux où le chef de l’État doit contrôler son avarice, plus il souhaite garder le pouvoir pour lui, et plus il diminue ses chances de succès, l’inverse renforce son pays mais fragilise la stabilité de son propre mandat et le rend plus facilement détrônable.”

    Il saisit enfin la cigarette entre deux doigts, et la porte entre son visage et celui de l’hybride comme pour l’examiner attentivement, tout en continuant de parler:

    ”Et pour ce qui touche à la corruption de ce pays… Je pense que nous sommes tout deux bien placés pour savoir à quel point elle peut ronger le coeur même de notre République chérie. N’est-ce pas?” Ils sont peut-être deux amoureux de la Nation Bleue, mais leurs mains sont plus rouges que les armures des Dévoreurs reikois. ”Deux choix. L’accepter comme vous le faites, en tolérer l’existence et même l’utiliser à son propre profit, ou… raser pour reconstruire.” Il porte la cigarette à ses lèvres fendillées, aspire une première bouffée. Trop léger. ”La Sterne, le Hibou et le Corbeau, il paraissait impossible de les unir, et ça a été fait. Il paraissait impossible de réformer le pays en profondeur, et pourtant après mille quatre cents ans de refonte, ça a été fait. Il paraissait impossible de dompter le Razkaal.” et pourtant, ça a été fait. Il souffle la fumée, la laissant cette fois se perdre dans la fraîche brise nocturne plutôt que dans le visage de la Mairesse. ”Les accomplissements dont un individu est capable sont conditionnés par les limites qu’il s’impose. Vous et moi, nous avons fait fi de beaucoup de règles, mais je refuse de croire que quoi que ce soit puisse nous être impossible. Après tout, je suis littéralement entrain d’essayer d’armer la République pour la préparer aux Titans et à leurs archontes, ce n’est pas le crime organisé qui aura ma peau. Ni la vôtre, de ce que je suis sensé en croire.”

    Il fait tapote deux trois fois le tube de la cigarette pour en faire tomber la cendre, regardant les poussières s’éparpiller au vent en virevoltant vers les rues illuminées de Liberty. Regardant en bas, il sourit.

    ”Si vous souhaitez tant que ça que nous collaborions, et puisque Palladium semble grandement vous intéresser, je suppose que vous avez des questions à poser.” Elle n’avait pas répondu, dans son laïus sur sa fidélité envers le pays, à sa demande de protection du labo du Doc’. ”Alors profitez-en, vous n’aurez pas souvent l’occasion d’avoir le principal intéressé du Projet à portée de main.”

    Zelevas ne parle cependant pas de lui-même. Son sourire de satisfaction toujours sur les lèvres, il retend la cigarette à Koraki alors que s'élève derrière lui le bruit du cliquetis mécanique des rouages.
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  • Mer 3 Jan - 19:11


    A la bordure du toit plat faisant office pour les deux figures républicaines de piédestal, des rouages s'activaient dans une mélopée évoquant à elle seul ce qu'incarnait le nouvel arrivant : le progrès. Camouflée grâce aux extraordinaires facultés dont l'avaient doté ses diaboliques concepteurs, la bête d'acier ne trahissait sa présence que par les bruissements cycliques de ses articulations trop nombreuses et lorsqu'elle apposa sa patte métallique au sommet du perchoir où s'étaient hissés Le Sénateur et la Vice-Présidente, les fissures que vinrent tailler les serres de la chimère apparurent de nulle part.

    Dans un bond curieusement félin en vue de la taille du monstre, l'étranger vola pour atterrir lourdement derrière Zelevas dans un fracas de mécanismes vibrants sous le poids de l'impact. Il y eut ensuite, dans ce vide sur lequel on devinait à peine les contours d'un individu invisible, le son d'un crépitement électrique accompagné d'une perturbation visuelle durant laquelle la silhouette se précisa, comme dessinée dans l'air pièce par pièce. Il ne fallut que quelques secondes de ce bourdonnement puissant pour qu'enfin se révèle, dans toute son étrange splendeur, Mortifère le cerbère républicain. Son souffle rocailleux, résultant de l'effort qu'avait demandé l'escalade de la bâtisse, vint s'imposer dans la conversation et se mêla aux sons de la ville, les dominant tous et conférant à cet évènement caché à la vue de tous une oppressante atmosphère.

    Le géant masqué et encapuchonné expira longuement et des orifices taillés dans son masque de cuir sombre, des émanations bleuâtres s'échappèrent alors en un épais nuage cyan qui disparut dans le vent. Cette créature de cauchemar, aussi terrible qu'elle était splendide aux yeux de ses maudits concepteurs, vint se pencher légèrement en avant tout en faisant jouer les crans de la lentille ajustable qu'elle portait à l'oeil dans un cliquetis furtif. La mise au point de l'objet runique se fit sur la Mairesse et lorsque son regard fut pleinement posé sur la reine des ténèbres, Mortifère se fendit d'une révérence lente, basse, mais d'une indéniable élégance.

    "Mes hommages, madame. Quelle belle occasion de vous congratuler en bonne et due forme suite à votre récente promotion. Je n'ai pas le loisir de participer aux mondanités au grand jour mais soyez-sûre que je vous ai soutenue dans la pénombre, et ce tout au long de ce formidable parcours qu'est le vôtre."

    Longeant le flanc du Sénateur qu'il gratifia d'un regard en coin, il s'immobilisa un court instant pour saluer ce dernier d'un geste de tête moins extravagant. Bien que passager, ce petit coup d'œil échangé entre le vieux lion et son gardien fut suffisant pour que Mortifère ne puisse procéder via son oeil magique à une brève analyse des éventuelles blessures de son commanditaire et mentor. Secoué, mais bien-portant. Le contraire aurait été étonnant, en plus de s'avérer dramatique. Suite à la discussion qui s'était tenue entre le Sénateur et son fauve à l'illusoire noblesse, Mortifère savait comment agir et se comporter en présence de la Mairesse devenue étendard républicain. Honneurs, flatteries et bons sentiments. Il était capital qu'elle se sente essentielle, reconnue, plus importante que Zelevas lui-même. Plus importante que tout, à vrai dire. Le monstre du Docteur, fort heureusement, savait suivre les directives à la lettre.

    Avec courtoisie, il se rapprocha de l'hybride aux traits de poupée et vint tout doucement s'abaisser en sa direction pour ensuite tendre ses griffes semblables à d'immenses cisailles vers elle. Malgré le danger que représentaient les armes magnifiquement décorées dont on l'avait doté, il les maniait avec la délicatesse d'un chirurgien et lorsque les doigts mécanisés s'insérèrent doucement sous la paume de la Dame, elle put ressentir la perfection du contrôle qu'exerçait le soldat sur ses appendices. Relevant poliment la main de la Vice-Présidente, Abraham se pencha en avant puis rabaissa son masque par télékinésie avant de poser sur le majeur de son vis-à-vis un baise-main furtif. Cela fait, le fauve se recula de quelques pas et retourna sagement se poster aux côtés du Sénateur, tout en ajoutant de sa voix caverneuse :

    "Abraham de Sforza, alias Mortifère. Premier-né du Projet Palladium. A votre service, dame Exousia.

    Les lèvres couturées et sèches de l'homme à la pâleur alarmante vinrent se tordre en un sourire qui se voulait aimable.
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  • Mar 27 Fév - 15:15

    Fraternitas
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    Les premières braises de l'aurore


    Sur le toit de l'imposant bâtiment, la tension électrisait l'atmosphère, chacun des protagonistes jouant un rôle crucial dans le dénouement de cette nuit mouvementée. Après sa tirade passionnée, la Vice-Présidente accorda à Zelevas le droit de répondre à ses accusations. Et ce dernier, paraphrasant ce qu'elle avait précedemment dit, déclara que son propre raisonnement contenait deux failles. Aussitôt, elle detourna le regard en souriant. Elle observa attentivement, un sourire taquin aux lèvres, tandis qu'il exposait les failles qu'il avait identifiées dans son raisonnement.

    Pourtant, derrière son sourire, elle ressentait une pointe d'admiration pour la ténacité et l'intelligence de son adversaire. C'était un vieux lion politique, et elle savait pertinemment qu'il ne concéderait pas la victoire sans livrer une bataille féroce. Redressant légèrement sa posture, elle leva la main en sa direction, l'invitant à exposer ses arguments.

    - Enumerez.

    Dans cette confrontation, chaque mot prononcé par Zelevas était une leçon, une opportunité pour Koraki d'enrichir sa compréhension de la politique et des enjeux qui la traversaient, tant son verbe refletait non-seulement son état d'esprit, mais surtout celui de tout le courant politique contre lequel elle luttait. Si elle avait pu prendre des notes, elle l'aurait certainement fait, capturant chaque nuance de son discours afin de l'analyser plus tard.

    La Vice-Présidente se rendait compte que Zelevas était bien plus qu'un simple adversaire politique ; il était un mentor involontaire, un professeur dont les enseignements étaient précieux. Elle se gardait bien de le reconnaître ouvertement, préférant conserver son air impassible et fier, s'octroyant même le privilège de participer.

    - En effet, déclara t-elle lorsqu'il traita de la corruption. Et tout deux n'avons pas hésitez à y avoir recours quand cela servait nos intérêts ou ceux de la nation. Je n'hésiterais pas à recommencer si je l'estimais nécessaire.

    Le Lion incarnait un amour profond pour la République, une conviction qui transparaissait dans chacun de ses gestes et de ses paroles. Même la Catin, avec son esprit cynique, tortueux et calculateur, ne pouvait nier cette dévotion sincère. Cependant, elle savait que la loyauté envers la République ne devait pas l'aveugler. Malgré les apparences, Zelevas avait lui-même commis des actes controversés, notamment en relation avec le projet Palladium. Ce projet, présenté par son instigateur comme un rempart contre la menace des Titans, soulevait des questions et des doutes dans l'esprit de la politicienne.

    Son regard se voila alors qu'elle réfléchissait à la meilleure façon de naviguer dans cette conversation délicate, consciente des enjeux politiques et personnels qui se jouaient entre eux. Elle evait garder son calme et sa contenance devant lui, sachant que tout faux pas pourrait être exploité contre elle.

    - Ce ne sont pas des Archontes que nous devrions avoir peur, Zelevas ... Souffla t-elle néanmoins.

    Koraki ressentait le poids de ses propres paroles alors qu'elle mesurait les implications de ses révélations. Son implication présumée avec les terroristes de l'Assemblée des Sorcières pourrait non seulement lui coûter sa carrière politique, mais aussi sa liberté. Pourtant, malgré les risques personnels, elle ne pouvait ignorer les menaces bien réelles que ces sorcières représentaient.

    Les Archontes, bien que redoutables, étaient une menace connue et gérable, en comparaison avec les manigances et les complots orchestrés par les sorcières dissidentes. Leurs pouvoirs et leur influence dans l'ombre de la République en faisaient des adversaires redoutables, capables de semer le chaos et la destruction à grande échelle.

    Dans ce moment de réflexion, Koraki prit conscience de l'importance cruciale de ses prochaines actions. Elle devait agir avec prudence, tout en gardant à l'esprit les risques et les enjeux, car une erreur pourrait sceller son destin, ainsi que celui de la République tout entière.

    Le silence pesant qui avait enveloppé les deux augustes personnage fut rompu par l'arrivée de Mortifère. Son entrée sur le toit fut majestueuse, évoquant une fusion parfaite entre la technologie et la magie. Tel un colosse d'acier, il se dressa devant elle, incarnant l'essence même du projet Palladium, lui le Premier Né.

    Ses membres mécaniques luisaient d'une lueur sinistre, tandis que des étincelles magiques jaillissaient de ses yeux artificiels, révélant une puissance incommensurable. Sa présence imposante apporta un calme rassurant, comme si sa simple existence était une garantie de sécurité.

    Aussitôt elle comprit. Mortifère représentait bien plus qu'une arme de guerre ou un outil politique. Il était le symbole vivant de l'avenir de la République, une fusion de progrès technologique et de savoir magique destinée à protéger le peuple contre toutes les menaces, qu'elles soient titanesques ou étrangères.

    Dans un geste empreint de fascination, Koraki s'approcha de Mortifère, se laissant emporter par sa curiosité insatiable. Elle semblait momentanément oublier la présence d'Elusie, totalement absorbée par l'imposante silhouette de l'être métallique.

    - Fascinant.

    "Enchanté" aurait été un terme plus approprié, du simple fait de l'étiquette, mais la prouesse militaire et technologique qui se dessinnait devant elle était telle que c'était le seul mot qu'elle était capable de prononcer. C'était donc à cela que ressemblait l'alliance du génie républicain et de l'ingénieuse folie du Docteur.

    Sans demander la permission ni présenter la moindre excuse, elle entreprit une inspection minutieuse de Mortifère. Ses doigts glissèrent le long des membres mécaniques, explorant chaque articulation avec un mélange d'admiration et d'interrogation. Si elle avait put, elle aurait soulevée les plaques de métal pour découvrir les mécanismes complexes qui se cachaient en dessous, cherchant à percer les secrets.

    Son regard discernant remarqua immédiatement la marque distinctive gravée sur les composants métalliques. C'était la signature d'Athénaïs de Noirvitrail, une ingénieure de renom dont le tempérament fougueux était aussi célèbre que son talent. Elle se rappella par ailleurs une conversation avec Mirelda dans laquelle la Présidente avait été à deux doigts de faire prématurément taire l'ingénieure.

    - Et Noirvitrail a autorisée que vous détourniez ainsi ses créations ?

    Elle ne pouvait y croire, mais restait persuadée que la réponse la ferrait sourire.

    Pourtant, malgré l'admiration qu'elle portait à l'ingéniosité qui se tenait devant elle, la Reine des Catins savait que Paladium représentaient bien plus qu'une simple prouesse technologique. Ils incarnaient l'espoir et la promesse d'un avenir où la République pourrait rivaliser avec les forces qui la dépassaient actuellement. Et cela, elle devait s'en assurer.

    - Dites mois monsieur "Mortifère", quelles sont vos limites ?



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  • Jeu 7 Mar - 3:23
    Lorsque Dame Exousia entreprit son inspection minutieuse des membres prosthétiques du cerbère, ce dernier vint satisfaire sa curiosité d'une simple impulsion télékinétique. La magie afflua, s'extirpant du cœur du soldat mécanisé en une vague homogène pour venir s'insinuer dans ses bras artificiels, déverrouillant ainsi clapets et verrous pour offrir à la nouvellement Vice-Présidente la vue de l'ingénierie complexe permettant de tels miracles. Des tuyaux, des mécanismes et des pistons s'activaient, pareils aux rouages d'une horloge parfaitement réalisée, ce afin de permettre à l'énorme carcasse métallique de se mouvoir au gré de son porteur avec aisance et adresse. Une prouesse, une réussite absolument hors du commun, un témoignage du génie de Noirvitrail qui, justement, ne tarda pas à être évoquée par Dame Exousia.

    L'interrogation fit sourire le Sénateur qui ne retint même pas son ricanement. Son rictus fut aussitôt partagé par Mortifère qui fit mine de ne pas s'inquiéter de cette question pourtant capitale. Il n'avait jamais caché le respect qu'il éprouvait pour les travaux de cette fière chercheuse républicaine et ressentait une certaine honte à être ainsi doté d'armes conçues pour de tout autres motifs mais il savait aussi qu'en dépit de toutes ses bonnes intentions, Athénaïs de Noirvitrail ne partageait pas nécessairement sa vision de ce qu'était réellement le "progrès". Il avait donc consenti à participer à ce mensonge éhonté en tant que cobaye, mais redoutait toutefois une confrontation directe avec la principale concernée. Bien que membre des hautes sphères, elle n'avait pour l'heure jamais eu la nécessité de le rencontrer en chair et en os, fort heureusement d'ailleurs.

    "Madame de Noirvitrail a conçu ces armes pour venir en aide aux vétérans, aux grands blessés désireux de reprendre le combat pour défendre la République. C'est ce que je suis, en somme, mais nous nous gardons bien d'évoquer l'origine de mes... ablations en sa présence."

    Il avait tout de même était écrit noir sur blanc que le programme Palladium allait nécessiter une intervention particulièrement invasive et destructrice et malgré l'absence d'espoir d'un retour en arrière, Abraham avait signé le document en parfaite connaissance de cause. Était-il à plaindre ? Pas le moins du monde, du moins pas de son propre aveu. Bien que fier et assuré, il sembla vaguement décontenancé par la seconde question de la Vice-Présidente, un élément imprévu qui ne manqua pas d'atténuer l'étendue de sa risette.

    "Mes limites, dites vous ?"

    Quittant le flanc de Zelevas pour se rapprocher de la bordure du toit, Mortifère inspecta un moment la grandeur de la cité, s'imprégnant de la beauté de ces bâtisses façonnées avec soin et élégance tout en se replongeant dans les méandres des délires infernaux auxquels il avait survécu lors de sa démente ascension vers un pouvoir d'un nouveau genre. De cinglantes images assaillirent son esprit malade mais avec cette même courtoisie, il se tourna à nouveau vers Koraki, à laquelle il sourit de plus belle :

    "Mes limites sont celles que m'imposent ma fonction, très chère. J'ai été pensé pour devenir l'arme parfaite, l'instrument de la véritable volonté républicaine. En tant que tel, je n'ai pour frontières que celles que dessinent ceux qui me donnent mes directives."

    Tâchant de se faire aussi flatteur qu'il le pouvait, il reprit non sans un sursaut d'assurance :

    "En ce sens, mes limites seront les vôtres, dame Exousia."

    Dans un chuintement d'air comprimé, une fiole contenue dans son dos fut éjectée pour venir voleter, par télékinésie, jusqu'aux griffes acérées de la bête. Contenant une solution saturée d'amplificateurs de magie divers, la fiole étincelante luisait plus fort lorsqu'elle était secouée, trahissant l'aspect particulièrement dangereux du liquide. De sa main mécanique, il la tendit à Koraki en guise de gage de sa bonne foi. Il remettait son pouvoir entre ses mains, symboliquement comme physiquement.

    "Mon corps a été altéré de façon à pouvoir accueillir cette mixture. Lorsque je l'ingère, mon enveloppe se dote de facultés lui permettant de rivaliser avec les aptitudes des monstres les plus dévastateurs de notre monde..."

    Narquoisement, il ajouta :

    "..Un pouvoir que nous plaçons sous votre garde."
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  • Sam 30 Mar - 20:03

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    Les premières braises de l'aurore


    - Oui, la Noirvitrail et son désir constant de venir en aide aux autres est admirable, répondit elle dans un léger sourire alors qu’elle continuait d’observer les ingénieux mécanismes qui donnaient une parodie de vie à ces membres métalliques.

    C’est faux.

    C’était une stupidité sans nom. La générosité et l'altruisme d'Athénaïs étaient des signes de faiblesse, ses idéaux naïfs ne tenant pas compte de la réalité brutale et impitoyable du pouvoir.

    La politique était un jeu de pouvoir où le compromis et la stratégie étaient la norme. Et la Noirvitrail n’avait eu de compromis que de cracher au visage de la Présidente. Elle n’avait eu de stratégie que de camper sur ses intransigeantes positions, de faire valoir sa liberté, son intégrité et sa morale. Cette … Détermination à rester en tout point incorruptible, cette rigidité morale, étaient d’ailleurs ce qui lui avait fermé les portes d’une carrière politique aux côtés de la Présidente.

    A postériori, cela avait probablement été une bonne chose. Les idées progressistes et les initiatives philanthropiques d'Athénaïs étaient des menaces potentielles à l'ordre établi et à la stabilité de la République.

    Son talent indéniable en tant que Façonneuse et sa capacité à gagner l'admiration et le respect des autres étaient-elles des qualités que la Vice-Présidente pouvait secrètement envier ?

    Non, bien sûr que non. Jamais.

    Dans tous les cas, le Paladin de Zelevas venait de livrer une information des plus intéressante : il suffirait d’une seule lettre anonyme pour détruire la confiance et la relation qui unissait la Façonneuse et le Sénateur. Ce serait si simple. C’était parfait ! Ainsi la réponse la fit effectivement sourire de plus belle.

    Comme quoi, la confiance aveugle d’Athénaïs ne l’avait conduit qu’à un détournement de son art.

    S’écartant quelque temps de la catin pour observer la cité, il continua ses explications, sous le regard attentif de Koraki. Et les explications en questions étaient … Étonnantes. “Une arme parfaite”, rien que cela.

    Lorsqu'elle jette un regard interrogateur vers Zelevas, ses yeux s'éclairent d'une lueur d'intérêt et de curiosité. Elle est immédiatement intriguée. Son esprit analytique et stratégique évalue rapidement le potentiel de cette création. Mortifère, bien plus que de représenter une arme de combat, incarne une avancée technologique qui pourrait changer l'équilibre du pouvoir entre le Reike et la République, assurant la position de la seconde sur la scène politique et militaire.

    Enfin, ca, c’était sur le papier.

    - “Ceux qui vous donnent des directives”, répéta-t-elle. Qui sont-ils ? Vous placer ce pouvoir entre mes mains et j’en suis fort honoré, mais le pouvoir sans la loyauté qui l’accompagne n’est rien de plus qu’un concept sur un parchemin.

    Même si elle ne peut s'empêcher d'être impressionnée par la sophistication et l'efficacité manifeste du palladium, méfiance et prudence étaient de mise. La présentation était impeccable, certes, mais se faire avoir par quelques jolies paquetages ne serait pas digne de la Vice-Présidente.

    Elle devait le tester.

    Elle devait éprouver ces fameuses limites, même si elles étaient “les siennes”.

    - Je comprends que vous ayez dévoué votre loyauté à la République, c’est ainsi que ce cher Docteur vous a conçu. Mais qui représente le plus la République à vos yeux ? Mr. d’Elusie est votre mécène, votre concepteur, votre père, ainsi qu’un sénateur. Il représente sûrement beaucoup pour vous. Que feriez-vous si je vous ordonnais de le tuer ?

    Non … Il y avait beaucoup plus intéressant à demander, ce soir. Un petit sourire perfide se dessina sur ses lèvres alors qu’elle levait la main pour annuler sa prime demande.

    - Oubliez ce que je viens de dire.

    Son regard fixe Zelevas avec une intensité calculatrice, son sourire s’élargissant d’avantages.

    - Comme je l’ai mentionné plus tôt, Zelevas est un membre du Sénat de la République. Un simple sénateur. Moi, je suis la Vice-Présidente de la République. S’il vous ordonnait, là, maintenant, de me tuer, que ferriez-vous ?

    Voilà une étrange façon de tester une arme, mais diable, que voila une façon fascinante de procéder !



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  • Dim 31 Mar - 4:34
    "Comme je vous comprends, madame."

    Son léger rictus s'étendit malgré l'aspect plus que sordide des diverses questions posées par Dame Exousia. La fonction de Mortifère, pourtant supposée être aussi primairement explicable que possible, posait toujours des problématiques nouvelles lorsqu'elle était présentée à un quelconque représentant du pouvoir. Nul ne savait où allaient véritablement les allégeances de l'arme qu'il était devenu et tous s'interrogeaient systématiquement sur cet élément clé. Au cœur d'un pays éternellement poussé à s'entredéchirer dans d'innombrables luttes intestines, il y avait tant d'êtres qui se prétendaient instruments de la volonté républicaine.

    Mais qui incarnait véritablement cette fameuse volonté ? Qui portait le vrai flambeau ?

    "J'éprouve pour vous un inconditionnel respect et je ne puis donc manquer d'honnêteté à ce sujet. Vous êtes en droit, très chère, de savoir précisément à quoi vous vous exposez en m'impliquant dans vos projets. Vous vous doutez cependant que cette question a été anticipée."

    Il accorda un regard en biais à Zelevas qui ne semblait pas s'inquiéter particulièrement de la direction que prenait la conversation et pourtant, cette dernière semblait se diriger vers de bien sombres possibilités. Le sourire modeste de Mortifère s'affaissa doucement puis, après quelques instants de grave silence, la lentille mécanisée se réorienta vers le doux visage de Koraki et, avec une assurance indéniable, le colosse d'acier répondit à celle qui venait de le questionner :

    "Pour éviter tout conflit hiérarchique, cette part de mes directives a déjà été établie. Vous êtes la Vice-Présidente, vous avez prouvé à maintes reprises vos profondes convictions ainsi que votre volonté d'incarner les valeurs de notre splendide pays. S'il m'était ordonné de vous occire, je feindrais d'accepter."

    Les serres métalliques se levèrent doucement pour venir pointer le cou de la politicienne puis, dans un sourd claquement, les doigts de métal animés par télékinésie s'agencèrent en une lame affutée. Tout en maintenant cette hostile posture, le cerbère de la Nation Bleue reprit le plus posément du monde :

    "Puis j'exécuterais sans hésitation celui qui vous a fait cet affront et je vous rapporterais sa tête, qu'il s'agisse de Sieur Fraternitas ou d'un autre."

    Les claquements mécaniques reprirent et les doigts terminés en pointe perdirent les uns après les autres cette raideur anormale. Le poignet de la prothèse pivota sur lui-même dans un vrombissement de rouages et de câbles tendus et la main du monstre, loin de la menace qu'elle avait semblé présenter quelques instants plus tôt, se fit invitante. Malgré l'horreur de son propos, Mortifère paraissait inébranlable. Son visage s'adoucit enfin et, avec une note de légèreté parfaitement inadaptée à un si cruel contexte, le monstre de métal reprit sans s'alarmer :

    "Mais que ces soucis ne vous inquiètent nullement, madame. Notre collaboration s'annonce aussi longue que fructueuse et je doute sincèrement que de tels extrêmes s'imposent à nous un jour. Pourquoi en arriver jusque là alors que nous savons l'amour que nous portons tous trois à notre glorieuse République ?"

    L'histoire lui donnait déjà tort, mais il se gardait bien de le souligner.
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  • Lun 1 Avr - 23:04

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    - “J’ai prouvé à maintes reprises mes convictions …” Répéta-t-elle alors que ses yeux se plissèrent. Et Zelevas devait commencer à savoir que ce n’était jamais bon signe lorsque la Reine des Catins faisait ce geste.

    Souriant d'un air amusé, Koraki commença à marcher lentement autour de Mortifère, ses pas résonnant sur le sol du toit. Ses mains étaient jointes devant elle, exprimant une assurance et un contrôle manifestes. Ses yeux étaient fixés droit devant elle, donnant l'impression qu'elle était absorbée par ses propres pensées, rendant difficile de déterminer si elle écoutait attentivement les réponses de Mortifère ou si elle était simplement perdue dans ses réflexions intérieures.

    - Bien, bien, très bien … Disait-elle de temps à autre.

    Elle continua sa marche, ses pas mesurés martelant le sol avec une assurance calculée. Ses yeux restèrent cependant fixés sur Mortifère, non sans continuer à une vigilance constante sur le Sénateur d’Elusie. Cela faisait un moment qu’il n’avait pas pris la parole et cela ne lui était pas coutumier. Elle marcha lentement en cercle, évaluant chaque détail du Palladium, avant de finalement revenir près du Sénateur.

    Là, son visage s'illumina d'un sourire franc et satisfait. Elle inclina légèrement la tête en signe d'approbation, comme pour indiquer qu'elle était grandement satisfaite de la réponse de Mortifère ou peut-être des informations qu'elle avait recueillies.

    Puis, d'un geste rapide et précis, la Putain leva sa main en direction de Zelevas. Une prison de glace surgit du sol, encerclant Zelevas dans une étreinte glaciale. La glace monta lentement, jusqu’à la taille, enveloppant le Lion dans une cage de cristal transparent, le figeant sur place. Le contraste entre la situation et le sourire amical qu’elle continuait d’afficher était saisissant.

    Elle effectua encore quelques mouvements de poignet subtils et la glace qui emprisonnait Zelevas commença à s'animer, se modelant et se transformant en une dague élégante. L’ arme glissa doucement entre les doigts du vieil homme, puis la glace ensera son bras, le forçant à initier une lente ascension en direction de la gorge de la Vice-Présidente.

    Pourtant, elle affichait toujours un sourire calme et confiant, comme si elle savourait chaque instant de ce moment, son regard imperturbable se fixant tant sur Zelevas avec une intensité glaciale que sur Mortifère avec une curiosité malsaine.

    - Voici la situation, M. Sforza : si vous ne faites rien, Zelevas va bientôt me trancher la gorge. Cependant, avant qu’il ne puisse le faire, je vais moi-même le tuer, pour me défendre, vous imaginez bien.

    Il était bon “d’anticiper les questions”, mais avaient-ils tous deux prévus cela ? Elle en doutait. Et c’était sûrement cela qui l’amusait le plus. A quoi bon pouvaient bien servir ses fameuses directives dans une situation pareille ? Voilà qui allait être très intéressant à observer.

    - Celui de qui “viennent vos directives” et la Vice-Présidente sont sur le point de s’entre-tuer, répéta t-elle pour presser le Premier Né.

    En effet, la dague glacée que tenait le Lion Républicain s'avançait inexorablement en direction de la carotide de Koraki, tandis qu'elle-même agitait son index, duquel jaillissait quelques vapeurs bleutées. Elle était prête à mettre sa menace à exécution et à empaler l’homme à ses côtés.

    - Qu’allez-vous faire, Abraham ? La République attends.

    Vivement, elle tourna son visage vers Zelevas, ses yeux se verrouillant sur les siens avec une intensité palpable. Bien que son regard demeurait aimable et curieux, une lueur de colère manifeste y brillait également. Ses sourcils légèrement froncés et sa mâchoire serrée trahissaient une irritation profonde.

    - Et vous, M. Fraternitas, puis-je savoir ce qui vous à fait penser que donner le libre-arbitre A UNE ARME était une bonne idée ?



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