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    Dorylis de Rockraven
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  • Mar 5 Déc - 18:57
    La Sénatrice et grande Mécène avait attendu et écouté avec la plus vive des attentions, le plus des intérêts la tant attendu parole de la Maison Bleue, quel allait être leur cheval de bataille ou plutôt le visage de leur politique au sein du Sénat? Qui allait mériter d'être cité? Elle en avait presque les larmes aux yeux quand le nom tomba, pas de pleurs non point... des larmes de rire, pas qu'elle se moqua du Sénateur Soren Goldheart mais de la décision prise par la Maison Bleue, c'était... du foutage de gueule et les gens savaient à quel point elle était polie la Dame de Rockraven.

    Elle se leva donc et rejoignit pour ce coup ci le pupitre dédié aux allocutions tout en applaudissant en avançant et en s'installant, droite, le regard rivé sur la Porte Parole mais aussi sur la Présidente qu'elle cotoyait depuis de longs mois au gouvernement, nommée pour faire croire à une ouverture d'esprit de la Présidente sur les idées humanistes elle plaçait ses pions et ses idées en n'ayant que faire des idées réelles de la plus grande Dame de république, elle avait le poste, le pouvoir de changer des choses alors elle oeuvrait selon ses idéaux. Mais là...

    Quand elle eut terminé d'applaudir elle se tourna vers le sénateur et s'adressa à lui.

    - Félicitations pour le soutien obtenu auprès de la Maison Bleu cher confrère, c'est là une belle reconnaissance pour votre œuvre, vos réalisations aussi mais je vous prie par avance de m'excuser pour la suite car pour ma part je ne voterai pas pour vous en tant que Consul.

    Elle se tourna donc vers les deux femmes aux cheveux blancs, bien assorties alors que tout était sensé les opposer même d'un point de vue idéologique.

    -Je suis admiratrice de ce tour de magie oratoire mesdames, vous suscitez mon respect le plus total devant un tel spectacle. On sent combien que cela a été préparé.

    Elle se tut un instant, on ne risquait pas de la contredire, c'était forcément préparé, calculé, réfléchi sinon les deux femmes passeraient pour des girouettes choisissant à brule pourpoint un candidat sous le coup d'une idée impromptue. Elle avisa ses consoeurs, et esquissa un sourire pour Azura, oui elle était la meilleure alternative après cette première annonce il ne pouvait en être autrement.

    - Ce jour nous sommes réunis parce que nous doutons tous de nos institutions, de la loyauté de nombre de personnes, des soldats, des officiers et probablement des administrés et en toute logique des têtes pensantes et dirigeantes. La loi Egide de mon confrère a été refusé en l'état et le gouvernement avait sous le coude la proposition qui a rassemblé tout le Sénat, sans l'ombre d'une hésitation, quelle réactivité, quel esprit vif n'est-il pas? Nous avons donc voté et accepté que le SCAR et les Effraies deviennent deux entités séparées mais semblables, plus de lien avec le GAR pour les Effraies... Le SCAR est dirigé de manière occulte par le Vice Président, Mikhael... Goldheart * insiste sur le nom*... Et nous aurons prochainement les Effraies qui seront sous la responsabilité du Consul du Sénat... Et le gouvernement dirigé par Madame Goldheart *insiste de nouveau* nous soumet le candidat idéal en son émérite neveu j'ai nommé Soren Goldheart * insiste encore, jamais deux sans trois non?*. Nous aurons donc les entités de renseignements, secrètes, et les décisions les plus cruciales aux mains d'une dynastie, usons donc des mots tels qu'ils sont... Est-ce la l'image que nous souhaitons donner de l'institution Républicaine? Ou un fac similé d'un Reike dirigé par un couple impérial et dont les conseillers... oui conseillers oeuvrent selon les bons vouloirs de leur dirigeants. Voulons d'une dynastie qui dirige tout? Ma réponse est claire c'est un non. C'est pour cela que je réitère pour ma part la proposition que Dame Aiwenor devienne le prochain Consul afin de nous assurer d'avoir une femme d'une probité inégalée à ce poste clé de notre nation.

    Cela étant dit, elle salua l'assemblée et retourna s'asseoir.
    Mercure
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  • Mer 6 Déc - 1:25
    Qu’est-ce que cet endroit est devenu?

    Zelevas d’Élusie Fraternitas se surprend à se poser une fois de plus cette question, la même que celle qui l’a hanté des jours et des semaines durant alors que la pression de l’étau des élections se refermait lentement sur lui depuis le début de l’année. Cette fois il ne se la pose pas en contemplant les ruines de son manoir familial délabré pendant un moment de solitude, mais au contraire en regardant la tournure que prend l’institution la plus centrale et iconique de la République.

    La réponse: une parodie, une réflection dystopique de ce qu’était pourtant une nation fière.

    Quand la Sénatrice Dorylis de Rockraven prend la parole, le choc de l’annonce du candidat officiel au Consulat avait complètement éclipsé le coup d’éclat de la Grande Mécène qui exigeait faire tomber les trois quarts de l’Assemblée Sénatoriale, et Zelevas écoute d’un air absent les propos justement indignés d’une des membres du Gouvernement. Ses yeux bleus aciers qui semblent habituellement balayer les foules fixent cette fois le point intangible d’un horizon inexistant, sa tête bloquée droit devant lui alors qu’il digère non seulement l’absurdité de la situation mais également la pernicieuse navigation qu’elle exige désormais de lui… la dynastie Goldheart… oui, c’est à peu près à cela que ça ressemble, sauf que la réalité est sans doute assez éloignée de l’apparence.

    Ces derniers mois, le neveu de la présidente avait fait part non seulement de son propre désaccord avec la politique de sa tante, mais aussi de la dissidence croissante entre son cousin et la mère de celui-ci, à ses alliés politiques. Si Mirelda semble se voiler la face et se bercer d’illusions à rêver d’une domination écrasante de la Famille Goldheart en République, il semblerait qu’elle soit seule à nourrir cette folie de la grandeur. Les pièces de puzzle collectées ces dernières années par le Réformateur méfiant et médisant s’assemblent dans sa tête pour former un dessein bien sombre, il avait auparavant été impossible de savoir jusqu’où Mirelda avait planifié cette ascension au pouvoir, impossible de savoir qu’est-ce qui avait été prémédité et ce qui ne l’était pas, mais maintenant tout apparaissait clairement devant le regard vitreux de Zelevas.

    Kaizoku. Un moyen de scinder l’opinion, de nullifier l’opposition politique en affaiblissant le militarisme d’un des opposants de Mirelda, de résoudre un problème qui s’était avéré plus épineux que prévu, de s’accaparer plus de pouvoir en minant celui des Six Grandes.
    Goldheart.
    Les attentats. L’Assemblée. Un ennemi commun que le peuple peut détester à coeur joie, une paranoïa instillée dans les esprits de chaque adversaire de Mirelda qui ne fait pas partie de cette organisation secrète, une organisation qui surpasse désormais allègrement le Syndicat en terme de puissance criminelle.
    Goldheart.
    Le SCAR. Un service de renseignement obscure, fonctionnant comme une parfaite boîte noire dont rien que l’efficacité réelle est impossible à évaluer, un réseau d’espionnage monté avec la puissance de la présidence et le budget de l’État pour doter une Famille toute récente d’un pieds d’égalité avec les réseaux d’espions tentaculaires et établis sur des milliers d’années des Ironsouls, Génova et Fallenswords.
    Goldheart.
    L’éviction des Génova. La Famille pilier de la République, tête de file des conservateur depuis des millénaires, garants de plus de la moitié de l’héritage républicain, évincés en quelques semaines, tenus responsables des révoltes violentes qui ont mises le pays à feu et à sang, envoyés au Razkaal sans jugement.
    Goldheart.
    L’immobilier. Le seul marché de l’économie Républicaine à ne pas avoir souffert de la disparition du Shoumeï et de la dégradation des relations avec le Reike, si Mirelda était déjà multi-milliardaire en attaquant sa vingtaine, elle avait achevé sa supériorité financière en échappant à l’écroulement du marché qu’ont subie les Six autres Grandes, ce après avoir criblé les Génova qui étaient les principaux acteurs du bâtiment il y a encore quelques décennies.
    Gold-
    La Mairesse. Un titre trop évident que les rares qui avaient lu les rapports des drames récents de l’Université MAGIC ou de la destruction de Port-Wessex avaient simplement mis de côté, c’était un parallélisme évident avec l’administration républicaine que l’Assemblée s’évertuait à faire chuter, mais maintenant le doute envahissait Zelevas: la Présidente de la République était de facto également Mairesse de Liberty.
    -heart.

    Alors que Dorylis de Rockraven venait de terminer son allocution, les propos de la noble élémentaire de sable font écho dans la tête du vieillard avec ses propres pensées, ne nourrissant qu’une seule conclusion évidente qu’il a envie de hurler à plein poumon, bague ou pas, pour que tous puisse l’entendre si ce n’était pas déjà ostensible. Mirelda Goldheart doit démissionner. Elle doit partir, elle et sa f… famille? La tête de Zelevas se décoince dans le premier mouvement qu’il fait depuis que le nom du candidat au Consulat a été prononcé par Mairesse Exousia, pour justement regarder le fameux candidat. Il observe les réactions du jeune homme d’un air de triste mélancolie. Les quelques mois qu’il a passé à faire campagne à ses côtés l’ont convaincu d’une chose, à moins que là aussi ne réside une tromperie, le jeune homme n’est clairement pas le plus avide de pouvoir de cette salle. Zelevas trouve difficile de croire qu’il y ait eu une quelconque concertation entre le jeune homme et le pouvoir en place quant à sa nomination surprise, et si fusse le cas, il y avait sûrement eu un couteau sous une gorge quelque part. Le dirigeant du FRN dévie son regard de Soren pour le jeter vers de Rockraven qui remonte les marches pour retourner s’asseoir, les pans de sa robe “simple” et “sans prétention” décrivent une danse hypnotisante, et le choix paraît désormais bien plus simple.

    Il n’a pas besoin d’invectiver la Présidente, plus maintenant qu’une des membres de son propre gouvernement ait dénoncé ses penchants totalitaristes devant l’hémicycle et la moitié de la presse du pays. Le Consulat est désormais quasi-définitivement écarté des griffes vénales des Conservateurs maintenant que le Sénat a eu la démonstration à deux reprises de l’absence de soutien de la Présidente envers son propre Courant, et avec la tournure des évènements, il est presque garanti que le post revienne à un des membres de l’alliance Humaniste-Réformateur de Zelevas, le tout est de savoir lequel. Une épingle délicate à tirer d’un jeu très volatil. Quitte à choisir entre ses deux alliés, le vieux se dégoûte lui-même à admettre qu’il préfère voir le Courant Humaniste accéder à la position, Aiwenor possède non seulement plus d’expérience de vie que Soren dont l’impulsivité pendant ce débat ne vient que démontrer son jeune âge problématique pour une telle responsabilité, mais en plus de ça il y a un autre point majeur qui dirige le choix de Zelevas: l’intégrité. De ce qu’il en sait, Azura Aiwenor a une patte plutôt blanche devant la Loi, contrairement à Soren Goldheart dont certaines des activités disons… secondaires laissent une part de doute planner dans l’esprit de Zelevas quant à l’utilisation à bon escient que ferait son collègue Réformateur des Effraies. Il y a peut-être un monde où il parvient à s’imposer lui-même devant ses deux collègues comme choix pour le Consulat, mais quel prix cela lui couterait-il? Et pour quel gain?

    ”Désolé fiston, mais elle a raison.”

    Ces mots, prononcés à l’adresse de Soren sans même un contact visuel, ont un ton étrange dans la bouche du vieillard qui s’exprime usuellement d’une élocution claire et accentuée, mais là ses mots sont plats, résignés, dénués d’âme. Lorsqu’il appuie ses mains contre les accoudoirs de son siège pour se relever, il croise les yeux du jeune demi-ange avec un air navré. Il va devoir faire preuve de finesse pour appuyer le discours de la Sénatrice de Rockraven sans pour autant abandonner sa potentielle candidature au Consulat. Bague. Doigt. Cette fois il descend les marches pour venir au pupitre, il n’est plus nécessaire de se placer en figure d’opposition à la Présidente, elle s’est suffisamment discréditée ce soir pour que le dirigeant du FRN fasse meilleure impression en s’affichant plutôt comme un unificateur, un compromis des différents intérêts.

    ”Je pense… ” Zelevas reprend un peu plus de contenance, ses yeux redeviennent aussi scrutateurs et vifs qu’à l’accoutumée. ”... que nombre d’entre nous, possédons une allégeance i-ne-ffable envers la République. Aujourd’hui nous donnons notre voie, pour déterminer un Consulat très particulier en raison de sa durée et de sa mission, les Effraies telles qu’elles sont sensées l’être, ne seront pas opérationnelles avant quelques mois a minima. La mission du Consul de la République que nous choisissons aujourd’hui n’est pas de diriger les Effraies comme ce sera le cas pour le Consul suivant, mais au contraire de superviser et de s’assurer de leur bonne mise en place. Dans un contexte sécuritaire des plus fragiles, dans une crise sociale qui aura des répercussions économiques immédiates, dans une situation des plus précaires, garantir la mise en route des Effraies sera une tâche mo-nu-men-tale, parsemée d’obstacles et nécessitant un grand montant d’expérience et d’expertise. C’est pourquoi j’en viens également à questionner la justesse de Madame la Présidente, à désigner pour remplir cette tâche mon collègue, dont beaucoup d’entre vous le savent, est également pour moi plus qu’un collaborateur: un ami. Je ne peux cependant, comprendre ce choix que sous le prisme présenté par ma consoeur de Rockraven, tant il existe des alternatives plus pertinentes et mieux adaptées à une telle tâche. Le Sénateur Siegfried Fallensword par exemple, dont les épaules habituées à soutenir les tensions politiques et les responsabilité qu’un patriarche d’une des Sept Grandes supporte le désignent par exemple comme un choix à mon sens plus adapté. Ma consoeur Aiwenor, qui comme soutenu par la Sénatrice de Rockraven est une femme…” Un coup d’oeil en direction de son alliée lui fait marquer une très légère pause dans son discours, il ne parvient pas à lire avec certitude l’expression de la Lumina tandis qu’elle l’écoute, encore moins maintenant que sa phrase est en suspens. ”...fédératrice et résiliente, mais également douce et empathique. Allons-nous réellement confier la préparation de notre unité d’intervention à un courant dont la principale vertue est justement le pacifisme? Comme le disait l’écrivain Thor’En Solemar: Si vis pacem, para bellum. Et nous sommes en guerre.” Il marque une longue pause pour laisser ses propos macérer quelques peu dans les esprits avant de continuer. ”Je souhaite donc sans surprise me présenter en tant que candidat au Consulat. J’ai dédié ma vie, à la poursuite de la Justice sous toutes ses formes, j’ai consacré ma vie toute entière à la République, et je ne serai qu’honoré de pouvoir octroyer un outil opérationnel au Sénat pour faire justement régner cette même Justice qui me tient tant à coeur. Ces six prochains mois, si vous décidez de me faire confiance, seront mis à profit pour garantir la sécurité du pays, la droiture de nos institutions et la préservation de notre honnêteté, ce afin de pouvoir poursuivre ensemble la garde de l’identité républicaine, l’hégémonie de notre culture, l’épanouissement de nos citoyens et la liberté de notre peuple souverain.” Il ravale un peu sa salive, s’apprêtant à conclure. ”La République est le plus beau des pays, mais s’il n’en reste rien, il n’y aura rien à cultiver. Je vous remercie.”

    Il se pencha pour remercier ses confrères de leur écoute, et alla lentement se rasseoir, retirant sa bague et observant un silence respectueux après son allocution. Il craignait effectivement que la Sénatrice Aiwenor ne soit trop pacifiste pour pouvoir correctement mettre sur pieds l’unité d’intervention dont la chambre venait de valider l’existence, et il espérait donc que le choix de l’assemblée se porte sur quelqu’un d’un peu plus ferme.

    Résumé:
    Vice-Président de La République
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  • Sam 9 Déc - 12:22
    Assemblée sénatoriale du 22 juillet, an 4
    feat. les sénateurs, le gouvernement

    Assemblée Sénatoriale du 22 Juillet, An 4 - Page 3 Separa13


    Immobile sur son siège, Soren se figea. Quoi ? Invraisemblable. Il avait tout à coup l'impression d'être dans une sorte de mascarade organisée, d'être un pantin tenu par des fils très fins du bout des doigts par Koraki et son regard inquisiteur, Mirelda et sa mine sévère qui daignait à peine zieuter son neveu. Qu'est-ce qu'elles avaient pu tramer entre elles pour qu'un choix se fasse ? Comment le gouvernement majoritairement conservateur a pu laisser cela passer ? Comment un tel consensus avait-il pu arriver ?

    Alors qu'il fixait d'un regard suspicieux, étrange, surprise non cachée sur la porte-parole du gouvernement, Soren entendit déjà la sénatrice Dorylis faire opposition à cette décision et amener le parangon des Humanistes au-devant, Azura Aiwenor, afin de prendre la place de Consul. Elle martelait le nom de famille aux mains d'or fermement à chacune de ses phrases, comme une ponctuation, ce qui avait le don d'irriter de plus en plus l'ange. En ce jour et en ces lieux, il aurait tout à coup préféré garder son nom de bâtard, Kai, qu'il avait si bien porté durant vingt-neuf années de sa vie.

    Puis, c'est le Zelevas qui se leva et prit la parole après de plates excuses auprès de son plus jeune confrère. Évidemment, Zelevas amena tous les arguments attendus et certainement mûrement préparés pour présenter sa propre candidature au Consulat, préférant ainsi n'apporter ni son soutien à son collègue Réformateur, ni à son alliée Aiwenor. L'explosion de l'alliance Humanistes-Réformateurs sautait aux yeux: chacun voulait aboyer plus fort, chacun souhaitait se mettre au-devant de la scène. Silencieuse, la lumina semblait cependant attendre le bon moment pour agir. Assumerait-elle le choix du Consulat que lui portent ses alliés Humanistes ou désignerait-elle Zelevas comme Consul plus adapté ? Ou quelqu'un d'autre ?

    Soren soupira, se massa les temps. Quand vint son temps, il se leva, une aura dorée très angélique brillant légèrement autour de lui, dessinant le contour d'immenses ailes devinables dans le dos du sénateur. Sa voix était douce, calme, loin du volume presque tonitruant que le collègue d'Élusie avait adopté.

    "Sénateurs, sénatrices, peuple de la République", commença-t-il, "je vais vous avouer avec grande sincérité que je suis moi-même surpris de ce choix fait par la Maison Bleue."

    Il laissa planer un court silence.

    "Y a-t-il eu consensus avant, fomentations sombres pour mener un autre Goldheart au-devant de la scène ? Non. Ai-je prétendu au poste de Consulat auparavant, l'ai fait comprendre à mes collègues Aiwenor et Fraternitas notamment auparavant ? Certainement non. Me suis-je entretenu avec ma chère tante, avec Koraki Exousia dans une quête de soif de pouvoir ? Non."

    Son regard parcourt l'Assemblée.

    "Le nom Goldheart, je l'ai obtenu il n'y a que quatre ans. Auparavant, je m'appelais Soren Kai. Je tiens à rappeler que je suis du parti des Réformateurs, qui comme leur nom l'indique, sont ici pour réformer la République, quand ma tante et la porte-parole elles-mêmes sont profondément conservatrices. Vous imaginez donc que nos idéaux ne correspondent pas et que de ce fait, ce choix est aussi surprenant pour vous que pour moi. Mais je vois ici aussi une opportunité d'avoir un Goldheart qui saura prendre des positions décisives pour redresser la République. Je vois ici l'opportunité d'allier humanistes, réformateurs pour mener la République vers un État nouveau, un état purgé de vieilles lois, de vieilles traditions, de vieilles institutions qui ne sont plus d'actualité et démontrent leur inefficacité."

    L'ange parcourt une dernière fois l'Assemblée, soupirant. Franchement, où chercher du soutien que ses plus proches alliés ne sont pas non plus d'accord avec une telle décision émise par les dirigeantes ? Il pouvait amener tout argument, il sentait que c'était vain.

    "Je suis un homme de sciences et j'ai la pensée rationnelle, aussi acerbe puisse être ma langue. Ma jeunesse n'est pas un argument pertinent, d'Élusie", glissa-t-il, "bien évidemment que mon expérience sénatoriale n'est clairement pas comparable à la vôtre ou à Aiwenor qui est souvent amenée au-devant ici pour le poste de Consulat. Cependant, la Maison Bleue a désigné un candidat, en l’occurrence moi, avec toute la puissance de leur parti. Je trouverais beaucoup plus astucieux de votre part de me soutenir plutôt que de vous avancer avec telle vigueur en disconvenant mes qualités et celles de la sénatrice Aiwenor pour un tel poste. Vous vous doutez bien que je ne vais pas me hisser dans la 'dynastie Goldheart' et tout à coup modeler mes pensées aux leurs. Il est nécessaire de se soutenir, vous connaissez mon potentiel et si le devoir m'est confié, je saurais m'entourer des personnes qui conviennent afin de permettre à plusieurs esprits de changer ensemble nos institutions."

    Il termina son allocution:

    "Cependant, je suivrai la majorité. Si c'est Aiwenor ou d'Élusie Fraternitas que la majorité préfère, ainsi soit-il. J'ai entièrement confiance en mes collègues et amis pour mener à bien une telle mission. Si c'est moi, sachez que je me montrerais également digne de la prétention qu'on me porte. Je saurais préserver l'identité Républicaine en y apportant le vent de renouveau nécessaire pour assurer notre sécurité à tous et fonder de nouvelles bases qui nous permettront à tous de s'élever, tant sur le plan social que médical, militaire et démocratique. La Liberté, le Courage et la Justice seront solennellement incarnés par moi et sinon je l'espère, par quiconque sera choisi d'autre, pourvu qu'il ou elle se montre digne."

    Résumé:




    Assemblée Sénatoriale du 22 Juillet, An 4 - Page 3 C6ROr9z
    #f6efd8

    Good Omens - Linael & Avenn (enfants)
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  • Sam 9 Déc - 21:00
    Parmi le brouhaha de voix tantôt surprises, tantôt indignées, qui régna sur l'Assemblée après l'annonce du candidat du gouvernement, un rire cristallin se perdit dans le tumulte. Un rire sincère. Froid, amer, mais sincère. Après avoir placé ce qui représentait la plus grosse menace possible pour l'alchimiste, un outil de renseignements intérieurs, dans les mains du Consul, le rôle politique républicain le plus à même à tomber entre les mains d'adversaires politiques... Elle proposait pour ce post Soren Goldheart ? Non seulement la sirène était à l'opposé de ses opinions politiques, mais elle représentait son seul concurrent crédible dans le domaine de l'alchimie en République, et nul doute que les activités illégales qu'elle menait entravaient les siennes.


    Avec les efforts de Perséis pour rallier les sénateurs Genova derrière elle, un candidat conservateur poussé par la présidente aurait pour ainsi dire remporté la victoire à coup sûr, compte tenu de l'émergence d'une entreprenante alliance d'opposition. Unir le courant conservateur, et le consanguin de Wessex, n'aurait jamais été aussi facile qu'aujourd'hui, que maintenant. Et en lieu et place, ils offraient ce rôle à Soren Goldheart ?! Il n'y avait pas de pire issue possible pour Perséis. Elle était condamnée. Quelles chances avait-elle de corrompre seule une nouvelle institution avant d'être exposée par celle-ci ? Infimes, et c'était là faire preuve d'optimisme.


    Le coude posé sur le pupitre devant elle, le front tenu par les doigts de sa main droite, elle hochait la tête de dépit en contemplant le bois qui avait vu passer des générations et des générations de sénateurs, et qui allait peut-être voir celle démise de ses fonctions le plus rapidement de l'histoire de la République. Elle comprenait l'idée, osée, de propulser sur le devant de la scène Soren, le choix était parfait. Jeune, peu expérimenté, sénateur membre de l'alliance d'opposition, probablement pas envisagé comme candidat au consulat, et surtout, membre de la famille de la présidente. Son profil avait, sur le papier, tout pour faire voler en éclat l'opposition. Mais c'était là les sous-estimer complètement, n'est-ce-pas ? N'est-ce-pas ?


    Peut-être pas. Tour à tour, ils prirent la parole. Et tour à tour, chaque prise de parole ne faisait que vanter les mérites de tel candidat plutôt que le précédent. On leur offrait le consulat sur un plateau d'argent, et ils se disputaient ce cadeau comme une meute de chiens affamés devant un morceau de viande. Non : même une meute avait un semblant de cohésion et de structure. Que de Rockraven s'y oppose en mettant une fois de plus sa pouliche en avant était une chose, déplorable mais pas absurde. Du point de vue humaniste, la sénatrice d'Aiwenor semblait être un bien meilleur choix que le jeune Goldheart. Que d'Elusie enfonce le clou en discréditant un membre de son propre parti, un ami pour le citer, et par la même occasion Aiwenor qui était, dans la tournure actuelle des événements, le candidat le plus crédible de leur alliance : voilà le pinacle de la ruine à laquelle ils étaient tous en train d'œuvrer, d'un admirable concert.


    Inattendu. Délectable. Salvateur.

    Non seulement ils manquaient tous une occasion inestimable, mais ils donnaient les moyens à Perséis de servir ses intérêts, sur de multiples points : éloigner Soren du consulat, discréditer l'alliance d'opposition qui montait en puissance face au conservatisme et, surtout, un premier pas vers l'union des partis conservateurs, entre lesquels demeurait une discorde certaine.


    A la suite de son collègue alchimiste, Perséis prit à nouveau place au pupitre avant de s'adresser à l'assemblée, et tout particulièrement à l'aile où elle avait elle-même sa place.

    - "Bien qu'il me coute d'interrompre ce piètre spectacle, il est temps que cette assemblée reprenne un peu du sérieux qu'elle a perdu. Comme certainement beaucoup de mes confrères conservateurs, je me suis, et je n'ai pas peur de le dire, d'abord indigné à l'annonce de Madame la Porte-Parole. En réalité ce choix recelait une certaine sagesse, que j'ai manquée de prime abord. C'est un sujet connu de désaccord entre mon parti et celui de la Présidente : cette dernière est encline à certaines concessions avec l'opposition, pour le bien de la République. Que l'on adhère ou non à ses opinions politiques, c'est un fait. Proposer d'unir le Sénat, en une période aussi troublée que celle que nous vivons, derrière un candidat d'opposition choisi par le gouvernement en place, était un geste honorable, pour instaurer une dynamique de réelle collaboration. Et Soren est le candidat idéal pour cela : moins éloigné des idéologies conservatrices que ses collègues humanistes, suffisamment jeune pour ne pas voir notre situation au travers du prisme des habitudes millénaires de notre nation, doté d'un esprit affûté et d'un sens de l'initiative certain."


    Alors que dans les rangs conservateurs, l'audience peinait à voir où la sénatrice voulait en venir, elle marqua une très courte pause, avant de poursuivre avec un ton qui révélait un subtil mélange de dépit, de mépris et de condescendance, vaguement masqué derrière le professionnalisme de rigueur en ce lieu.

    - "Et pourtant... Une sénatrice humaniste, par ailleurs membre du gouvernement, vient railler publiquement la présidente qui lui a permis d'accéder à ce rôle. Un sénateur réformateur vient discréditer le candidat de son propre parti quand bien même il profite du soutien présidentiel, et le candidat de ses alliés humanistes sur la même lancée. Le sénateur proposé par la présidente, lui-même, vient à son tour s'en prendre à son homologue réformateur, même si, celui-ci a au moins la décence de soutenir cette alliance dont ils se targuent..." Elle se tourna vers les sénateurs humanistes et réformateurs en les désignant d'un geste de la main. "Une preuve peut-être que le choix de Madame la Présidente n'était pas aussi saugrenu que vous ne semblez le penser ? Je laisse cette question à votre considération."


    Elle s'adressa à nouveau aux sénateurs conservateurs ... et à l'optimates.

    - "Confrères, consœurs, si la Présidence a commis une erreur ce soir, c'est de penser cette alliance d'opposition suffisamment responsable et investie pour leur offrir le Consulat. Ces mêmes individus vous ont prouvés qu'ils ne l'étaient pas. Quelle dévouement attendre d'individus incapables de ranger l'intérêt de leur alliance et de notre République avant leurs ambitions personnelles ? Tirons deux enseignements de ce qui vient de se dérouler. Premièrement, l'opposition n'est pas prête à diriger le Sénat dans une époque aussi instable. Je vous invite toutes et tous à vous opposer au candidat Soren Goldheart, quand bien même il s'agit du choix de notre Présidente, ainsi qu'à la ribambelle de candidats réformateurs et humanistes qui suivra. Deuxièmement, prenons cette dissension comme exemple à ne pas reproduire. Nos différents partis et les familles qui siègent derrière sont opposées depuis des millénaires. Aujourd'hui plus que jamais, le présent exige que nous mettions de côté les vendettas et les griefs personnels, en faveur de l'intérêt de notre Nation, le seul qui devrait prévaloir."


    Perséis retourna à sa place et observa l'assemblée avec un oeil plus attentif que jamais. Aujourd'hui elle avait été surprise, déconcertée, puis menacée. Elle avait été contrainte d'improviser des plans soudains pour des desseins qu'elle envisageait comme des objectifs de long terme. Elle n'aimait pas ça, et ses doigts qui tapotaient les uns après les autres presque nerveusement le bois de son pupitre en témoignaient.
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    Hélénaïs de Casteille
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  • Sam 9 Déc - 22:56
    Le silence était plus assourdissant que tous les cris du monde, preuve que l’annonce de Koraki avait fait mouche et peut-être même plus encore. Hélénaïs elle-même était bouche bée et ses yeux s’étaient arrondis d’étonnement. La jeune femme à ses côtés demeurait penchée -elle pouvait sentir son souffle non loin de sa nuque- mais ne pipait mot, aussi abasourdie que le reste de l’assemblée. Ce fut un peu comme si le temps avait été suspendu l’espace d’un bref instant puis les premiers chuchotis s’étaient fait entendre et enfin les exclamations lui étaient parvenu. D’abord une clameur un peu fébrile où l’on pouvait discerner la surprise et l'assentiment avant que cela ne se transforme en un maelstrom d’invectives coléreuses des partis opposés, peut-être même du sien. La sénatrice peinait à toutes les distinguer les unes des autres, elle sentait seulement les émotions enfler encore et encore prêtes à exploser dans un déferlement de colère mêlée d’approbation.

    Il avait fallu de longues secondes et la voix percutante de Dorylis pour tirer Hélénaïs des sombres pensées dans lesquelles elle s’était égarée. Si elle avait songé que la situation ne pouvait plus dégénérer, elle était bien loin du compte. Nul doute qu’ils étaient nombreux, ces autres à la penser dénuée aussi bien de jugeote que d’expérience et peut-être avaient-ils raison quelque part mais au moins aurait-elle eu le mérite de s’effacer pour la cohésion de son parti, pour permettre à ce en quoi elle croyait d’exister. Mais en cela, y avait-il peut-être un peu de naïveté et d’abnégation. Elle écouta ainsi, dans un calme relatif, chacun des sénateurs qui se présenta. L’envie de fuir l'hémicycle ne cessait de la torturer, si bien que sa jambe se mit à tressauter à un rythme régulier et ses doigts à battre le rythme de son palpitant contre le montant de sa canne de vision.

    Peu importe le point auquel cette intervention lui déplut, les paroles de Perséis  étaient teintées d’une vérité qui ne pouvait que la faire grimacer, ce qui les rendaient plus acides encore.  Alors quand la main de sa suivante lui effleura l’épaule, invitation muette à prendre la parole, elle le fit une fois de plus.

    - Sénateur Goldheart, commença-t-elle. Activant son senseur magique, Hélénaïs posa sans peine ses yeux à l’endroit exact où il se trouvait. Le sourire qui fendit son visage était au moins aussi chaleureux que celui qu’il lui avait transmis par la pensée. Une attention ô combien inestimable pour une invalide. - Il est vrai que votre nomination soudaine donne du grain à moudre au sénat et je dois admettre que je ne l’attendait pas non plus. Cependant, je pense que vous feriez un bon sénateur. Vous avez la jeunesse, l’envie et les idées. Tout comme je pense que vous ne mentez pas ; la politique a toujours été un jeu de duplicité où diviser est une stratégie qui à déjà su faire ses preuves. Elle marqua un temps d’arrêt qui lui permit aussi bien de reprendre son souffle que d’assembler ses pensées. Quand elle reprit sa voix était moins frissonnante, plus certaine. - Hélas, en ces temps confus je crains que nous n’ayons besoin d’une personne plus avertie. Alors, Sénateur, j’espère que vous me le pardonnerez mais je ne vous accorderai pas mon vote. Sans demander son reste,  elle retourna s’installer à sa place.

    Hélénaïs disait vrai, elle pensait sincèrement que Soren aurait pu être un bon consul mais elle croyait plus encore en son candidat. Ne lui restait plus qu’à prier les ombres que son choix fut le bon.
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  • Dim 10 Déc - 11:01
    Assemblée Sénatoriale du 22 Juillet, An 4 - Page 3 98994456624d5844f7832654e936bda0




    La direction que prenait les choses était fort déplaisante et même inconfortable au possible pour la sénatrice lumina. Azura n'aimait guère le coup-bas perpétré par Koraki, cherchant ostensiblement à semer la zizanie dans le camp adverse, un coup qu'elle n'aurait elle-même jamais osé porter. À présent, la sénatrice Humaniste ne savait plus où se mettre, si elle avait d'abord pactisée avec Dorylis de Rockraven afin de doubler Zelevas, c'était uniquement pour servir au mieux l'alliance réformateurs-humanistes, afin qu'elle prenne un certain poids, que la figure d'Azura Aiwenor passe sur le devant de la scène et débloque ainsi la possibilité de la voir passer Vice-Présidente en l'an 5. Contrairement à Zelevas qui n'avait plus rien à prouver, elle avait quant à elle cette image d'inexpérimentée à balayer. Le poste de Consul était crucial à cette fin.

    Toutefois, maintenant que Soren se présentait, les trois pontes de l'alliance étaient concurrent pour le poste de Consul. Là où une simple passation de Zelevas à Azura aurait été bien reçue et même bénéfique, un duel entre Soren, Zelevas et Azura tournait à la mascarade cette alliance ! Dans les faits, Azura aurait votée pour Soren, afin que lui aussi bénéficie de l'expérience que le poste tant convoité pourrait lui apporter, tout comme elle il en manquait cruellement. Pourtant, elle ne pouvait plus reculer à présent, c'était impossible. Pas sans se discréditer et passer pour un paillasson sur lequel tout le monde pouvait marcher.

    Elle sentait le regard intense de la Grande mécène à ses côtés, elle ne voulait pas le confronter, sachant pertinemment ce qu'elle y lirait : "Lève-toi, marche et présente-toi." La sénatrice de Rockraven avait bien trop fondé d'espoirs sur elle pour qu'elle la déçoive. Par chance le discours de Soren rassura la Lumina, sachant à présent que peu importe qui était élu, l'alliance ne se briserai pas pour les présidentielles.

    C'était ça que Perséis d'Oreithye, aussi clairvoyante se targuait-elle d'être, ne parvenait pas à percevoir : Azura Aiwenor ne pouvait faire machine arrière. Ce serait se discréditer outre mesure. Mais peut-être ne voulut-elle pas le relever et profiter de la situation pour enfoncer le clou ? Vicieux et bas, mais concevable.

    - Madame la présidente, madame la porte-parole, monsieur le greffier, chers collègues, sénateurs et sénatrices, très estimés spectateurs, je serai brève. En respectant de la sorte l'étiquette, elle prouvait qu'elle était suffisamment scrupuleuse pour la diriger.  Que de rebondissements, je ne m'attarderai donc pas sur le fait que le sens du spectacle est inné chez certains de mes pairs, tant les interventions qui me précèdent manifestent la surprise et/ou l'indignation des dernières révélations faites par la présidence. Ce serait presque divertissant si nous étions au théâtre et non au sénat républicain. En dépit de ses paroles, pas la moindre note d'acidité dans sa voix mélodieuse. La stratégie menée par la présidence est claire comme de l'eau de roche et ne doit pas atteindre son but qui est de semer la zizanie dans les rangs de l'opposition, c'est pourquoi il me parait crucial qu'aucun d'entre nous ne dévie de la voie à suivre préalablement établie. On ne peut plus clair.

    - Permettez également que corrige les propos de Monsieur d'Elusie Fraternitas à mon égard. Il souligne que le pacifisme pavant la ligne politique du courant Humaniste est inapte à mettre en place sa proposition de Loi. N'est-ce pas là un lapsus révélateur tant qu'à son bellicisme latent ? Je ne me prononcerai pas personnellement là-dessus, tant cela pourrait discréditer sa position au sein des Réformateurs. Outre ce pacifisme qui nous anime, nous autre Humanistes, je tiens à signaler que le poste de Consul nécessite une droiture exemplaire et une probité sans faille, ce que, si je puis me permettre figure également dans les principes fondateurs du courant que je représente. Permettez-moi donc de me porter candidate au poste de Consul de la République. Elle releva alors le regard vers le vieil homme, qu'il était séduisant quand il était énervé... Enfin, j'inviterai Monsieur d'Elusie Fraternitas à se concentrer pleinement sur sa campagne présidentielle, vous avez bien des discours à présenter et des alliances à consolider avant la date fatidique. Laissez-moi vous délester un peu, laissez-moi la charge de Consul.







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  • Dim 10 Déc - 19:44
    Assemblée Sénatoriale du 22 Juillet, An 4 - Page 3 _4847c10

    Que d'accusation, quelques minutes seulement après l'unité.

    Dans un silence lourd de tension, la salle du Sénat était suspendue aux mots de Rockraven. Les yeux fixés sur cette dernière, Koraki demeurait impassible malgré l'acrimonie dans les paroles de sa comparse au gouvernement. Les accusations fusaient, chargées d'une colère à peine contenue, désignant la trahison, l'intrigue et la manipulation, et tant d'autres joyeuseté.

    Les murmures tantôt indignés, tantôt en accord, fusaient dans la salle, chacun se tournant vers Koraki, cherchant à discerner la vérité au fond de son regard impassible. Certains se rapprochaient pour observer la réaction de la porte-parole du Sénat, d'autres échangeaient des regards interrogateurs, incertains de la situation.

    Koraki, paisiblement assise, resta immobile, son visage imperturbable. Son silence assourdissant ne faisait que se renforcer à mesure que son petit sourire méprisant s'étirait. Son calme face à l'agitation ambiante sembla presque déconcertant, mais cela ne fit que renforcer l'aura d'intrigue qui l'entourait. Ainsi Dorylis révélait elle son vrai visage aux yeux de tous. Soigneusement, ce nom infâme vint occuper une place toute particulière dans l'esprit de la Reine des Catins, celle des ennemis. Plus précisément encore, celle des ennemis à abattre.

    Chacun pris la parole, Zelevas qui trahissait un ami, Soren qui cherchait à prendre avantage de la situation, Perséis qui agissait comme Koraki l'avait espérer, Hélenaïs qui suscita un nouveau soupir d'ennui de la part de la Porte-Parole, puis Azura qui achevait d'enfoncer le clou du cercueil de l'opposition qui, plus que jamais, ne l'était plus que de nom.

    Un simple regard de la Présidente, et les sénateurs du Parti Goldheart se déchainèrent.

    - Madame de Rockraven, vous faites partie du Gouvernement. Vous êtes la preuve que la Présidence recherche depuis longtemps le consensus. Et vous vous permettez de le briser sitôt vos attentes ne sont-elles pas remplies. Vous ne méritez pas votre place ! ROCKRAVEN DEMISSION !
    - Sénateur d'Elusie, pour qui dont appelez vous à voter ?
    S'insurgea un autre. Je me le demande, car il ne vous a fallut qu'une seule intervention pour proposer trois noms différents.
    - Vous aviez l'opportunité de faire élire celui que vous désignez vous même comme "un ami", mais vous le sacrifiez pour votre propre ambition personnelle. Et vous nous demandez ensuite de vous faire confiance ?
    - Vous etiez peut-être un roc, il y'a dix ans, mais aujourd'hui vous n'êtes qu'une girouette !

    Les clameurs des politiciens, tous avides de se faire entendre, se mélangeaient en une cacophonie ensorcelante, transformant le Sénat en un tourbillon de mots et de phrases, où la dissonance régnait en maître. Un dernier se leva à son tour, invectivant directement le vieux sénateur :

    - Vous avez dédié votre vie à la Justice. Et bien retournez donc dans cette ville si-chère à vos yeux et laissez la nouvelle génération s'occuper des problèmes de SON époque.

    Nul besoin de préciser que le marteau du Maitre de Cérémonie s'abatis trois fois, rappelant au jeune homme que les attaques personnelles n'avaient pas leur place au sein de cet hémicycle, quand bien même sa phrase déclencha t-elle l'hilarité d'une partie de la droite.

    Ce fut ensuite au tour des sénateurs Réformateurs de faire entendre leurs voix, même si ces dernières n'émettaient qu'une mélodie bien discordantes, comparée à celle des Conservateurs.

    - Parce que vous laisseriez une novice d'à-peine trois mois occuper la tête du Sénat ? Imbécile ! S'insurgea un membre du Parti Ironsoul.

    Les voix, plus nombreuses alors que le temps passaient, s'affrontaient dans une joute verbale. Une agitation frénétique régnait dans l'enceinte sénatoriale : les expressions agacées, les discours passionnés et les exclamations indignées illustrait les tensions palpables et les divergences d'opinions, alors que le peuple, sur les balcons et en dehors du bâtiment, commençait lui aussi à sentir la passion l'envahir.

    Et un peuple passionné était toujours dangereux pour ses représentants politiques.

    Ils étaient donc temps pour les autres sénateurs de se prononcer sur les diverses candidatures, en commençant par l'extrême droite du spectre sénatorial.

    - Le Parti Wessex ne soutient pas le candidat de la Présidence. Je ne soutient aucun des candidats.
    - Les sénateurs du Parti Goldheart soutiendront le candidat de la Présidence.
    - Le Parti Aldobrandini ne soutient pas le candidat de la Présidence. Je ne soutient aucun des candidats.
    - Les sénateurs non-alignés du Courant Conservateur ne soutiennent pas le candidat de la Présidence. Nous soutenons la candidature de la Sénatrice d'Oreithye.


    Ainsi en faut-il de la droite. Quant à la gauche ...

    - Les sénateurs du Parti Ironsoul ne soutiennent pas le candidat de la Présidence. Nous apporterons notre soutien au sénateur d'Elusie.
    - Moi, Siegfried Fallensword, ainsi que mes confrères du Parti Fallensword, ne soutenons pas le candidat de la Présidence. Je ne me propose pas non plus comme candidat. Nous apportons notre soutien à la sénatrice Aïwenor.


    Parmi les Réformateurs, il ne restait plus que deux sénateurs non-alignés. Et les deux étaient candidats. Quant aux Humanistes, les trois c'étaient déjà prononcés.

    Faisons dont un petit récapitulatif de la situation.:

    Il fallait se rendre à l'évidence, le Sénat se dirigeait vers une impasse politique. L'opposition était déchirée entre trois candidats, tandis que la branche gouvernementale se désistait de la Présidence, marquant ainsi un échec flagrant pour Mirelda. Pourtant, à son côté, Koraki affichait une expression de satisfaction masquée par un sourire subtil et satisfait. Devant elle se jouait une pièce de théâtre dont elle était la metteure en scène, illustrant la réussite de sa manœuvre politique. Elle observait la liste des noms des candidats qui s'allongeait, des alliances qui volaient en éclats et des ambitions individuelles élevées au-dessus de l'intérêt collectif avec une délectation presque gastronomique.

    Savourant chaque syllabe comme si c'était un met exquis, elle se pencha vers la Présidente et lui susurra :

    - Une simple offre, un poste à un membre clé de l'opposition... et voilà, tout l'édifice politique se fissure, ébranlé par leurs propres ambitions. Ce qui suivit, cependant, elle se le garda pour elle-même. Et moi, je tire les ficelles discrètement, maintenant la République en équilibre dans le creux de ma main.

    Un éclat de satisfaction illumina son regard alors qu'elle contemplait le tableau qu'elle avait méticuleusement peint, savourant chaque couleur de la discorde politique qu'elle avait déclenchée. Une victoire stratégique, jouée avec une précision chirurgicale. Absolument splendide. Nul doute que si elle continuait ainsi, alors le Sénat serait tout simplement bloqué dans une impasse politique qui laisserait le champ libre à l'exécutif d'agir comme il souhaitait.

    La seule ombre au tableau était cette plèbe qui s'agitait. Et parmi eux, une rousse qui gesticulait en portant un morceau de tissu sur lequel elle semblait témoigner son affection pour la Mairesse. Malheureusement pour elle, elle ne la reconnaissait pas. Probablement l'une de ses âmes en détresse pour lesquelles le jour où Koraki l'avait honoré de sa présence avait surement été le plus important de leur vie. Mais pour la Reine des Catins, cela n'avait été qu'un jeudi.

    Il était temps de passer à la seconde phase de cette élection.

    - Devant l'impossibilité de trouver une issue favorable à la suite de ce premier tour, annonça le Maitre de Cérémonie, je déclare la séance suspendue pour une durée de 15 minutes.

    Son marteau frappa le butoir, entamant le compte-a-rebours. Aussitôt un tumulte instantané envahit le Sénat. Les chuchotements s'intensifièrent, les discussions éclatèrent en disputes bruyantes. Les factions, arborant leurs couleurs distinctes, se rassemblèrent dans des groupes serrés, animés par des échanges animés et frénétiques. Certains sénateurs sortirent précipitamment de l'enceinte, visiblement agités par la tournure des événements, cherchant un peu de calme et de sérénité au sein des jardins intérieurs, à l'écart de la populace.

    Koraki observait cette agitation avec un léger sourire. Elle y avait dans ce chaos un terrain propice pour jouer ses cartes avec plus de précision. Aussi se leva t-elle, dardant sur Perséis un regard lourd, la sommant de venir la rejoindre, alors qu'elle s'éloignait pour occuper l'un des salons privés.

    Les 15 minutes allaient passer en un éclair. C'était la dernière chance pour les candidats d'attirer les dernières voix nécessaires à la majorité.


    Apparence Hybride:


    Apparence Politicienne:


    Apparence Sorcière:
    Invité
    Invité
    Anonymous
  • Dim 17 Déc - 22:22
    Si Perséis eut l’impression d’être parvenue à rassembler et conduire les sénateurs Goldheart dans la bonne direction quand, sur un simple sifflement de leur maîtresse, ils se mirent à aboyer vers leurs adversaires les accusations formulées à demi-mot par la sirène elle-même un peu plus tôt, cette impression vola en éclat quand ils se montrèrent assez idiots pour prendre le risque de voter, malgré tout, en faveur de Soren. Quelques petites voix supplémentaires de la part des sénateurs de la gauche, et tout s’effondrait…Par chance, ces derniers se montrèrent tout aussi futés que leurs confrères Goldheart.


    L’alchimiste se félicita néanmoins d’avoir rallié à sa cause les sénateurs non-alignés. Fraîchement arrivée au Sénat, elle n’avait encore eu le loisir d’étendre ses machinations jusqu’à eux, occupée à arracher petit à petit à Falconi la loyauté des sénateurs Genova, qui d’ailleurs s’étaient rangés, en silence, derrière elle. Qu’ils soient trop lâches pour s’impliquer personnellement dans un moment aussi crucial était aussi pathétique que prévisible, hélas, pour des politiciens dont la carrière stagnait depuis des années dans l’ombre d’un homme déchu. Néanmoins, à défaut d’être ambitieux et entreprenants, ils feraient de parfaits pantins dont elle aurait besoin à ses côtés.


    Cinq voix. En arrivant aujourd’hui dans le théâtre de cette assemblée riche en péripéties, elle n’avait pas même considéré la place de Consule. Quelques heures plus tard, entre les nouvelles responsabilités qui incombaient à ce rôle, l’absence d’un candidat conservateur promu par la Présidence, et la dissension de l’opposition… Tout semblait possible. Outre Soren, pour qui tout espoir s’était maintenant envolé, elle n’était qu’à une voix du candidat le plus soutenu, la nouvelle figure de proue qui semblait péniblement s’élever de l’opposition. Par ailleurs, les deux voix non exprimées appartenaient à des sénateurs qu’elle était à même de rallier à elle. Le Wessex ne se prononcerait jamais pour un réformateur ou un humaniste, ce n’était qu’une question de temps avant qu’il ne doive prendre une position, et il n’y avait pas d’autre option pour lui que la sénatrice d’Oreithye. L’Aldobrandini… C’était peut-être plus incertain, mais compte tenu de la réputation de la famille, nul doute que les deux femmes pourraient arriver à un accord . Ce qui nous mènerait à sept…


    Et c’est là que les choses se compliquaient. Les six voix manquantes à sa victoire étaient celles des Goldheart. Après leur vote pour le candidat nommé par la présidente, par quel miracle pouvait-elle s’assurer que l’un d’entre eux ne se désigne soudainement pas comme nouveau candidat, et s’approprier leurs voix ? Deux femmes, ici, avaient ce pouvoir… Et l’une d’entre elles porta sur Perséis un regard sans équivoque, alors que le marteau du maître de cérémonie venait d’annoncer le début de la suspension de quinze minutes : elle était conviée. Ou plutôt convoquée ?


    Le bref trajet vers l’un des salons privés, l’amenant à longer l’un des jardins intérieurs du bâtiment, fut un instant de répit fort bienvenu. L’agitation permanente et bruyante, autant de l’assemblée en elle-même que de son public, n’était pas le cadre le plus adapté à la réflexion et la manigance. Cet interlude de calme, qu’elle apprécia grandement, lui permit de rétablir sa concentration et sa sagacité, dont elle aurait bien besoin durant les prochaines courtes minutes qui s’avèreraient déterminantes dans l’issue de cette journée.


    Elle poussa la porte qu’elle avait vu la Mairesse franchir quelques secondes plus tôt, et entra dans le petit salon à son tour.

    - “Madame Exousia… Quel délicieux chaos vous avez fomenté aujourd’hui.” Son ton et son expression devinrent bien plus sérieux, marquant la fin des formalités et révélant son impatience à passer au vif du sujet. Après tout, la sirène cherchait toujours à déterminer si cette association se voulait mutuellement bénéfique, ou si Koraki, voire la présidente, souhaitait simplement l’utiliser à sa guise tel un autre de ses pions. “Que me vaut cette invitation ?


    Dans la quiétude de cette pièce richement décorée, Koraki se prélassait dans un fauteuil rembourré, tenant délicatement un verre de vin d'une main, tandis que l'autre reposait gracieusement sur l'accoudoir. Sa posture dénotait une tranquillité feinte, alors que son esprit bourdonnait d'une satisfaction personnelle. Dos à la porte, elle attendait l'arrivée de Perséis. Le calme de la pièce fut bientôt interrompu par le son soyeux de la robe de Perséis, à peine perceptible, indiquant son entrée. Sans se retourner, Koraki laissa Perséis s'annoncer, se contentant d'un bref et délicieux sourire en entendant les félicitations, savourant ce moment de reconnaissance. Elle savait que son mouvement politique récent avait été un coup de maître.
    Sans répondre, elle se contenta de servir un second verre et de le tendre à la nouvelle arrivante, l’invitant par-là à s’asseoir en face d’elle.

    - "Comme le disait un grand homme qui eut une fin décevante, le chaos est une échelle, madame d’Oreithye. Et vous avez habilement su en agripper les premiers  barreaux. Votre ascension commence, mais elle ne saurait se faire seule…"

    D'un geste délicat, Koraki se pencha en avant pour se rapprocher du visage de Perséis. Si son sourire était éloquent, affichant une politesse feinte, ses yeux pétillants de malice trahissaient néanmoins une pointe de froideur. Tout en exprimant une façade aimable, son ton demeurait tranchant et précis.

    - "Vous ne serez jamais Consule."

    Oscillant entre amabilité et des répliques acérées, chacune soigneusement choisie pour marquer son autorité, la Reine des Catins laissa néanmoins un maigre espoir survivre parmi les ambitions de la si récente sénatrice.

    - "Du moins, pas sans le soutien des sénateurs Goldheart et Wessex."

    C’était un fait, avec ces appuis, le nombre de votes en sa faveur grimperait à 12, soit la moitié du Sénat.

    - "Cette invitation, mon amie, n’est rien d’autre qu’un entretien d’affaire. Qu’êtes vous prête à me vendre pour acquérir ces voix manquantes ?"

    Nul besoin de préciser que chaque mot prononcé par Perséis serait évalué avec une attention particulière.



    Laissant sa magie s’infiltrer subrepticement dans le liquide carmin à la recherche de la moindre trace d’une substance qui ne devrait pas s’y trouver, la sirène prit place face à la Mairesse, un fin sourire sur les lèvres.

    - "Une échelle, en effet… Mais une échelle instable. Et qu’il est bon d’avoir des alliés fiables quand les choses deviennent tumultueuses, n’est-ce-pas ?


    Perséis s’adossa en sondant du regard le visage de son interlocutrice, avant de porter le vin à ses lèvres. Même si Koraki lui demandait ouvertement ce que l’alchimiste et criminelle était prête à lui offrir en échange de sept des huit voix qu’il lui manquait, elle n’était pas dupe : comme toujours, la Mairesse savait déjà exactement ce qu’elle voulait. Mais quelle meilleure occasion aurait-elle de forger les prémices d’une telle alliance, à la fois terriblement prometteuse et effroyablement dangereuse ? Elle ne pouvait manquer cette opportunité. Elle devait orienter le jeu dans cette direction.

    - “Je n’avais pas réellement de prétention au rôle de Consule, avant que vous n’en fassiez la tête des Effraies, vous savez ? Mais les enjeux de cette nouvelle institution changent la donne… Qui sait ce qui pourrait advenir de certains d’entre nous si elle tombait entre les mains des humanistes ? A l’inverse, qui sait ce que nous pourrions en obtenir si elle tombait entre les nôtres ?


    Les mots qu’elle s’apprêtait à prononcer étaient pour le moins audacieux, et pourtant, il n’y avait dans sa voix pas la moindre once d’hésitation. Ses propos pourraient potentiellement lui valoir une accusation de haute trahison, mais elle avait longuement réfléchi au parcours de Koraki, à sa personnalité, à ses probables ambitions. A cet instant, il lui semblait que c’était là que résidait sa meilleure chance de tirer son épingle d’un jeu épineux.

    “Permettez-moi d’insister sur ce dernier point : «Les nôtres»… Vous ne manquez pas d’atouts sur la scène politique, je n’en doute pas… Mais Mirelda non plus. Un consul Goldheart serait un atout de plus dans la sienne, alors que, de vous à moi, ma collaboration et mon soutien trouveraient en vous une candidate bien plus agréable…


    Elle ponctua sa phrase en posant délicatement le verre sur la petite table qui trônait entre les deux femmes.

    - “Les accords les plus solides sont ceux mûs par des intérêts communs, vous me l’accorderez. Je n’ai aucun doute sur le fait que nous en trouverions énormément, vous et moi.


    S’il fallait une nouvelle preuve que la confiance n’était qu’une notion éphémère en politique, alors elle se trouvait dans cette brève interaction. Que Perséis ressentent le besoin de vérifier son verre pour s’assurer qu’aucune substance légalement rejetée par la société n’y ait été infusée était symptomatique du climat qui régnait entre les politiciens républicains.

    Pourtant, qu’elle puisse penser que Koraki s’abaisserait à ce genre de petites manœuvres sournoises, voilà qui était bien décevant. La drogue n’était réservée qu’aux violeurs et aux pédophiles, elle n’était pas digne du génie de la Grande Catin.

    - "Les nôtres… Vous vous avancez un peu vite, ne trouvez-vous pas ? Une famille politique n’est rien d’autre qu’un regroupement de voix relativement concordantes, unies par des idées et des intérêts communs, comme vous le dites si bien."

    Au sein du Sénat, chaque élu avait conscience que la confiance absolue entre pairs n'était qu'une illusion fugace. Les alliances se formaient et se brisaient selon les intérêts, les convictions ou les circonstances du moment. Au final, dans cette arène où les ambitions individuelles rivalisaient avec l'intérêt collectif, la confiance restait un luxe rare, sacrifié sur l'autel de la compétition et de la survie politique.

    Et c’était bien de celle, relativement récente, de Perséis, dont il était question à présent.

    - "Aussi, vous vous rendez bien compte qu’à partir du seul moment où les intérêts divergent, la cohésion vole en éclat et les alliés deviennent des adversaires."

    D’où l’intérêt d’avoir proposé Soren. Il avait ce double avantage de cumuler à la fois le fait d’être déjà un adversaire autant qu’un allié et de faire sauter la cohésion de l’opposition, entraînant son affaiblissement. Cela avait été un pari risqué, certes, mais payant.

    Il était cependant vrai que la présence de Perséis pouvait être définie “d’agréable”. Aussi Koraki s’autorisa t-elle à exprimer plus librement sa pensée.

    - "Que ce soit vous ou Azura, la légitimité de la prochaine Consule serait terriblement contestable. A 1 voix près. Il me sera fort aisé, dans l'éventualité que l’une ou l’autre ne me satisfasse pas, de lui opposer une motion de censure et d’acheter l’unique voix nécessaire à son éviction."

    Elle ne craignait pas le Sénat. Il était à ce point divisé qu’il s’enlisait lui-même dans ses propres contradictions et ne pouvait représenter un contre-pouvoir efficace à la Présidence. Même avec les Effraies en sa possession, la position du Consule sera précaire, difficile à tenir et bien ingrate. Chaque proposition de loi allait être un chemin de croix, car tout ne se jouerait qu’à une seule voix.

    Malgré cela, Perséis n’avait toujours pas répondu à la question. Elle n’avait toujours pas annoncé le prix qu’elle était prête à payer et cela n’avait pas échappé à la Putain.

    Se penchant plus encore en avant, la Mairesse plongea l’or de ses yeux dans ceux de son invitée, son sourire se faisant toujours plus carnassier.

    - "Je vais reformuler autrement. Si vous devenez Consule, moi et la Présidente vous utiliserons selon notre bon vouloir. La seule question qui se pose est donc la suivante : le ferons nous avec ou sans votre consentement ?"



    Écoutant silencieusement chaque mot qui franchissait les lèvres de la Koraki, la sirène perdit son léger sourire, et ne chercha pas à dissimuler dans ses yeux une vague lueur de déception. La Mairesse ne voyait les choses qu’au travers du prisme de la politique, et si c’était largement compréhensible vu leurs statuts respectifs et le lieu même de cet échange, il y avait pourtant tellement plus de choses en jeu.

    Vous avez raison à propos des familles politiques, mais vous et moi, nous ne sommes pas que des politiciennes… La politique n’est qu’une des armes à notre disposition. Nous sommes des femmes de pouvoir avant tout. Je ne joue pas que sur ce petit tableau, où les alliances ne sont tributaires que de convictions politiques changeantes. Je joue aussi sur un autre, bien plus vaste. Un tableau que vous connaissez également, je le sais, un tableau qui a autant d’influence dans notre belle Nation, sinon plus, que son gouvernement et ses institutions, un tableau où une alliance a une signification bien plus profonde, et où les trahisons ne se paient pas par des invectives face à l’assemblée, mais par le sang.” Elle prit une autre gorgée de vin, qu’elle savoura brièvement, avant de reprendre. ”Et un tableau où, vous ne m’en tiendrez pas rigueur, je l’espère, on ne boit pas dans un verre tendu sans s’assurer de son contenu.

    La Pègre. Ce qui intéressait Perséis, ce n’était pas tant un accord politique de façade : c’était une alliée qui, tout comme elle, avait un pied dans chaque monde. Politiquement, elle n’avait – pour l’heure – pas grand chose à offrir, mais son influence et son étreinte sur le monde du crime étaient autrement plus développées, à Liberty … et bientôt peut-être à Courage.


    Elle soutint sans sourciller le regard de la Mairesse sans se départir de la froideur qui ornait habituellement ses yeux pâles, tout au long de cet échange, jusqu’au moment où elle déposa, une ultime fois, le verre à moitié bu sur la table basse, avant de se lever.

    Naturellement, j’avais conscience des conditions de ce … soutien. Je saurais composer avec.” Son ton exhalait l’intransigeance.


    De sa démarche altière, elle se dirigea vers la porte, et posa la main sur la poignée. Sans se retourner vers Koraki, elle prit la parole une dernière fois.

    Vous cherchez à faire de moi un énième outil, Madame Exousia. Mais, selon les intérêts des uns et des autres, les outils changent de main. Pas les alliés.

    S’il y avait bien une valeur que Perséis tenait en haute estime, il s’agissait de la loyauté. Elle louait ceux qui lui étaient fidèles, et leur rendait largement la pareille. Quant à ceux qui la trahissaient, ils rencontraient généralement un sort moins enviable. Mais être maniée tel un pantin ? D’une part, ceux qui s’y essaieraient apprendraient bien vite qu’elle faisait un piètre outil. Elle pensait trop par elle-même pour qu’il en soit autrement. D’autre part, elle n’aurait aucune loyauté pour cette main là, et ne la supporterait que tant que ses propres intérêts en bénéficieraient. C’était le cas aujourd’hui, mais pour combien de temps encore ?

    Vous pourriez obtenir plus. Nous pourrions obtenir plus. Goldheart ne m’intéresse pas. Vous, oui. Vous avez un potentiel qu’elle n’a plus.

    Elle laissa filer deux ou trois secondes dans le silence de plomb du salon privé, qui détonnait avec la cohue dont les deux femmes sortaient à peine. Sa prise se resserra ensuite sur la poignée, et elle quitta la pièce d’un pas ferme. En se retournant pour fermer la porte derrière elle, elle aperçut l’espace d’un bref instant la Mairesse qui, trônant toujours dans son fauteuil, lui adressa un regard par dessus son épaule accompagné d’un petit sourire, tous deux empreints d’une sorte de connivence quelque peu sournoise. Difficile pour la sirène de déterminer ce qui se tramait alors dans l’esprit de Koraki, mais quoi que ce soit, elle avait, par ses derniers mots, attiré son attention.


    Sur le chemin du retour, Perséis s’arrêta brièvement dans le petit jardin intérieur. Pensive, elle laissa filer ses doigts à travers un des minces filets d’eau qui s’échappaient d’une grande fontaine de marbre. Le fait qu’elle ait refusé de se vendre purement et simplement rendait l’issue de son entretien avec Koraki quelque peu nébuleux, mais elle comptait tout de même sur le soutien des sénateurs Goldheart et Wessex. De toute façon, sans eux, cette élection était perdue, et elle ne pouvait maintenant plus rien faire pour s’assurer leurs faveurs, alors autant continuer. Il restait encore une dernière zone d’ombre, une dernière incertitude: l’Aldobrandini. Il ne lui restait pas assez de temps pour aller s’entretenir avec elle…


    En temps normal, la convaincre de soutenir sa candidature serait chose aisée. La famille Aldobrandini était probablement la plus vénale des sept, et leurs domaines d’activités croisaient ceux de l’alchimiste en plus d’une occasion. Se mettre en affaires avec elle pour s’assurer un soutien politique le moment venu faisait partie des plans à court terme de Perséis… Mais puisqu’elle n’envisageait pas de se présenter pour le poste de Consule, elle n’avait pas encore pris le temps de s’occuper du cas Aldobrandini. Quel dommage, car ses arguments étaient nombreux… Mais il n’était pas appropriés à une discussion publique, et encore moins à une discussion dans la pièce même où siégeait le Sénat.


    Elle ne pouvait compter que sur une chose : sa réputation en dehors du monde politique. Lucia la connaissait inévitablement, elle connaissait les affaires de la sirène, ses activités criminelles, son contrôle sur certaines maisons de jeu… Tout ce qu’elle pouvait faire maintenant, c’était faire poindre dans son esprit les perspectives très lucratives d’un accord entre elles.


    Résolue, elle quitta le jardin et se dirigea vers la salle où l’assemblée reprendrait son cours dans les secondes à venir. Avant de retourner à la place qui lui était attitrée, elle fit un détour près du pupitre où siégeait Lucia Aldobrandini. Elle la salua d’un geste de la tête.

    Madame Aldobrandini…


    Posant une main sur son pupitre, elle se pencha vers cette dernière pour ajouter à voix basse :

    Pour le bien de notre Nation, certaines choses imprévues sont sur le point de survenir. La cause conservatrice n’est pas encore perdue. Je vous invite à prendre la bonne décision dans les prochaines minutes. Je sais que nous ne nous sommes pas encore rencontrées personnellement, mais je pense que nous pouvons faire de grandes choses ensemble, dans ce Sénat… mais surtout en dehors. Que l’empire de votre famille n’ait toujours pas croisé le mien est une sottise que j’aimerais beaucoup redresser… Nous devrions nous rencontrer de nouveau, si vous l’acceptez. Je pense qu’une telle entrevue aurait des répercussions des plus profitables, pour vous comme pour moi.


    D’une seconde à l’autre, le maître de cérémonie marquerait de son marteau la reprise de la séance. Sans s’attarder davantage, elle se releva en adressant à Lucia un sourire entendu, puis reprit sa place.

    Elle prit une profonde inspiration. Les prochaines minutes seraient peut-être décisives, et elle était prête.



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  • Dim 17 Déc - 23:36
    À l’annonce de l’entracte par le Maître de Cérémonie, Zelevas se relève rapidement de son siège et interjecte sur le champs le jeune Soren, le vieillard possède un air presque paniqué sur le visage, ce qui n’est pas très loin de la réalité en voyant les Sénateurs Réformateurs déjà commencer à se lever et à se disperser:

    ”Soren, nous devons nous concerter.” Puis, remarquant le manque de clarté dont il fait preuve dans l’urgence, il rajoute. ”Je veux dire, avec tout le monde! Réuni les Humanistes dans le Boudoir des Plumes si tu peux, je vais tenter de récupérer nos collègues. On se retrouve là bas.”

    L'ange jeta un oeil mauvais à son collègue, mais se mit à exécution.

    Se précipitant enfin à la suite des autres Réformateurs pendant que le reste du Sénat continue de s’éparpiller, Zelevas accoure en direction de Siegfried Fallensword et lance un geste à l’égard des Sénateurs du Parti Ironsouls. La concertation mise en pause fut l'occasion de voir certains Sénateurs et Sénatrices bondir hors de leurs fauteuils pour aller s'entretenir avec d'autres. La Grande Mécène pour sa part loin de se formaliser des propos de la Porte Parole savourait l'agitation du moment, l'heure de la cohabitation sonnait bientôt sa fin, le glas allait résonner aux prochaines élections mais il fallait asseoir les positions des représentants de la gauche. Elle avait donc suivi du regard son confrère Réformateur.

    ”BOUDOIR 2! LES PLUMES!” en désignant d’un doigt les autres Sénateurs qui s’y dirigeaient déjà.

    Alors que son lourd manteau vole ridiculement derrière sa faible course de vieillard, il rattrape enfin le Patriarche de la Famille Fallensword.

    ”Siegfried! Siegfried, huff haa… Bonjour pour commencer.” Il pose une main sur l’épaule de son confrère pour l’inviter à se retourner avant de tendre une main en direction du Réformateur. ”Je vous en conjure, rejoignez-nous dans le Boudoir des Plumes, vous souhaitez voir Azura au Consulat n’est-ce pas? Je pense que vous avez raison, laissez moi faire amende honorable.”

    Suivi par ceux qui l’auront bien voulu, Zelevas rentre à l’intérieur du Boudoir des Plumes, la deuxième salle privée qui borde la périphérie de l’hémicycle et où l’attendent quelques uns de ses autres collègues. Elle avait suivi sans rechigner la ministre, suivie par ses consoeurs humanistes, direction le boudoir pour parler et trouver un terrain d'entente. Arrivé en dernier, le vieux d’Élusie prend la parole en premier pour exposer son jugement de la situation:

    ”Mes confrères, je crois que nous faisons fausse route. Il est certain que les réactions ont été chaudes suites à l’annonce de la Présidente Goldheart, mais il est temps pour nous de discuter un petit peu et de nous unir.” Son souffle un peu cours et ses cheveux en pagailles soulignent le temps qui joue en leur défaveur. Dorylis avait acquiescé aux mots du Sénateur, elle ne pouvait qu'être d'accord sur la nécessité d'un accord pour ne pas laisser le champ libre aux conservateurs ou pire... les optimates de la porte parole, elle portait la malignité en elle cette satané mairesse.

    Un geste de la paume ouverte vers l’élémentaire de sable annonce la suite de ses propos. ”Sénatrice de Rockraven avait raison sur toute la ligne à propos de la priorité pour le Consulat. Le poste ne sera occupé par le candidat que nous choisissons aujourd’hui que pour six mois, avec la lenteur des processus administratifs, de l’écriture d’un projet de loi, de notre institution et des délais de traitement, ça ne laissera à peine qu’une fenêtre d’un mois à deux pour réellement impacter le pays sur des futures lois. La seule mission réellement impactée par notre choix se retrouve donc être le lancement des Effraies, leur création et leur supervision dans ses premiers pas, et je pense que nous sommes ici tous d’accord pour dire qu’il est hors de question de céder cette tâche aux Conservateurs. À ce titre, le plus important…” Zelevas échange un hochement de tête envers la Grande Mécène. ”...est effectivement la garantie de l’intégrité des Effraies à travers la probité irréprochable d’un Consul élu. J’appelle donc à rediriger nos votes et nos candidatures envers ma collègue Aiwenor. Il reste cependant une question clé à laquelle nous devons répondre, il nous faut une voix de plus venant des Conservateurs, je ne compte pas le Sénateur Wessex comme inclinable à notre cause. Que pensez-vous de tout cela?”

    Son vocabulaire était brouillon, mais ce sont les graines du temps qui s’écoulent qui dictent la précipitation dans sa voix.

    - Nous sommes sur la même longueur d'ondes, à l'heure actuelle ne nous voilons pas la face la République a un ennemi insidieux à affronter qui s'est glissé dans nos rangs et veut détruire notre nation, la saper dans ses fondements même, je veux parler de l'Assemblée. Je ne dis pas que notre confrère Goldheart n'est pas quelqu'un d'intègre, je n'ai pas d'avis sur sa probité pour tout avouer mais il y a forcément des gens qui tirent les ficelles en haut et c'est trop ... énorme pour ne pas venir du plus haut sommet. Et nous ne pouvons pas nous permettre de laisser toutes les armes de défense de la nation aux mains d'un seul camp, nous devons récupérer le poste de Consul pour assurer un équilibre jusqu'à ce qu'on parvienne à détruire ces maudites reines et princesses et leurs désir de semer le Chaos. Elles ont failli réussir à détruire Kaizoku, la rayer de la carte dans quel but hormis nous montrer leur puissance?

    Elle se tut un instant et reprit la parole.

    - Si Soren Golheart refuse de représenter la Présidence, peut-être qu'un de ses confrères le suivra si on reste sur le jeu d'intégrité, de la partialité aussi. Je crains que la balle ne soit dans le camp de notre confrère pour qu'on puisse proposer une alternative autre, que pour la première fois depuis le début de ses mandats, Madame la Présidente n'ait pas l'Assemblée entière la soutenant, qu'une véritable opposition se dresse face à elle. Ce ne sera que la première marche pour un lendemain autre afin qu'un autre visage puisse émerger pour les prochaines élections. Nous devons voir ce vote pour le Consul comme le tremplin de demain. Joignons nos voix derrière la Sénatrice Aiwenor pour que demain un autre prenne la direction de la Nation et la sorte de son marasme et de sa politique actuelle.


    Soren soupira, ayant suivi le mouvement.

    "Vous vous fichez un peu de moi, Zelevas d'Élusie Fraternitas", dit-il alors, toisant celui-ci avec sévérité. "Vous me voyez choisi par la Présidence et vous vous doutez bien que, ayant du bon sens, je vous aurais accordé une place de choix auprès de moi, au lieu de quoi vous vous présentez en grandes pompes au poste de Consul pour ensuite retourner votre veste vers notre amie Aiwenor - je n'ai rien contre vous, Azura", ajouta-t-il à son adresse. "Vous avez un culot sans nom et plutôt que de porter les idéologies réformatrices avec moi, puisque je possède en ce moment la majorité des voix, vous vous 'rabattez' si je puis dire de l'autre côté de notre alliance. Vous croyez que je suis un enfant que vous pouvez manipuler à souhait, ou un genre de pion qu'on balaye d'un revers de main ? Grand âge ne semble pas rimer avec logique et sagacité ici présent."

    La colère rendait son ton inflexible, dur. Ses ailes vibraient de mécontentement, bien que quasi inapparentes. Il tourna ensuite son regard félin vers la Grande Mécène, le ton radouci.

    "Ça peut vous paraître 'gros', sénatrice de Rockraven, mais croyez en ma sincérité que ça l'est pour moi aussi. Je n'ai aucune idée de pourquoi la présidente et Exousia m'ont choisi comme poulain, mais je ne vais certainement pas me ranger dans leur camp et c'est bien pour cela que je ne suis pas des conservateurs. Je comprends que vous jetiez tout votre vertu et dévolu sur sénatrice Aiwenor, qui je suis sûr est une âme pure et expérimentée tout à fait apte au poste de Consul. Mais vous me sous-estimez, moi ainsi que mes intentions et les actions que je suis capable de prendre pour faire avancer tout le parti gauche de notre nation." Il haussa les épaules. "Enfin, à quoi bon argumenter, puisqu'aucun de mes alliés ne croit en moi ? Je ne vais pas me défendre seul. J'aurais aimé ne pas retirer ma candidature. Mais ne comptez certainement pas sur moi pour maintenir ou refaire une alliance avec vous si c'est pour que vous me tourniez le dos alors-même que nous étions supposés nous soutenir, l'un ou l'autre, quiconque passe au pouvoir pourvu que ça ne soit pas un pion de Mirelda. Je suis franchement déçu que même les plus honnêtes d'entre vous me déconsidèrent de la sorte."

    - J'entends parfaitement ce que vous dites, je n'ai rien contre vous j'ai voulu souligner quelque chose qui dépasse ma compréhension dans l'hémicycle et ici même. Je ne parviens pas à comprendre le but de la manœuvre de la porte parole et de la Maison Bleue. Je pense même que vous êtes quelqu'un de fiable Senateur, vos propos, vous honore et nous devons donc garder en tête le point central de tout cela à savoir : couper l'herbe sous le pied de la Présidence.

    Les paroles de Soren firent mouche chez Zelevas, il lui peinait d'avoir mis de côté son confrère et allié avec autant de véhémence tantôt, mais ce milieu était impitoyable avec les coeurs. Le vieillard debout, les mains posées sur le dossier d'une chaise, dévisage Soren avec un regard teinté de culpabilité mais aussi plus calme
    qu'il n'y a quelques instants, la colère de son collègue le poussant lui-même à faire preuve de plus de prudence:

    ”C'est ça? C'est là ce que tu crois? Soren-” il se reteint de l'appeler fiston, une dénomination qu'il employait souvent mais qui ne pouvait pas être moins de circonstance. ”Il y a un autre facteur qui joue dans la balance. Je te fais entièrement confiance, et tu devrai le savoir maintenant, mais il y a des arguments que je ne peux pas dire à voix haute devant un publique et l'opposition.” Comme les activités un peu plus illicites de Good Omens entre autre. ”Si moi et Azura savons que tu n'es pas dans le même panier que Mirelda et Mikhael, l'opinion publique ne voit pour le moment encore que le nom de Goldheart. Et ce qui me préoccupe le plus c'est... la position de Consul est désormais dangereuse non seulement pour les hautes pointures de la Pègre, mais aussi pour l'Assemblée et certains représentants de la politique, quiconque est installé à cette position va subir des pressions inimaginables de toutes part. Je n'ai plus de famille proche, pas d'ami qui ne siège pas au Sénat, rien sur lequel on puisse faire pression. Pareil pour Azura. Par contre Soren, Linael et Avenn... Je connais Mirelda depuis une quarantaine d'années, je l'ai vu faire son ascension. J'ai vu de très près ce qu'elle a fait aux Génova, à Falconi. Tant que cette garce est au pouvoir, il est de mon avis que plus tu te tiens loin de son influence, le mieux toi et tes proches s'en porteront.”

    En l'écoutant, l'ange se crispa, essayant tant bien que mal de n'en rien faire paraître.

    "J'ose espérer que ma tante n'ait pas le cœur à s'en prendre à ses petits-neveux et nièces. Elle a toujours été portée très famille." Il soupira une nouvelle fois, se massant le font. "Qu'on attente à ma vie, ça ne me surprendrait pas et cela ne serait pas la première fois. Il est en revanche vrai que ça m'ennuierait de laisser des orphelins derrière moi, ayant subi ce sort." Que c'est d'un chiant de faire de la sentimentalité dans une telle situation ! "Et bien sûr, quiconque fouillera mon passé découvrira celui d'un académicien bien curieux. Aiwenor n'a certainement pas les mêmes origines."

    La grande Mécène avait blêmi aux propos des deux hommes, le chantage, les otages c'étaient le genre de pratique qu'elle ne pouvait concevoir, une vision trop idéaliste en un sens du devoir.

    - Gageons que personne n'osera agir avec des moeurs aussi peu honorables et déplorables. La famille sans même faire preuve de sentimentalité est quelque chose d'important on devrait pouvoir compter sur elle. Mais je sans que tout est dans le temps et le mode employé.

    Il se laissa s'abattre sur le dossier de son siège.

    "Peut-être qu'il vaut mieux, en effet, que vous soyez notre candidate à tous, Azura. Si je suis derrière vous, sûrement que ceux qui sont actuellement derrière moi suivront. Je l'espère."
    - Nous l'espérons vraiment.

    Une vague de soulagement semble parcourir la salle alors que la tension descend d'un cran. La résignation du demi-ange évite l'éclatement de l'alliance et surtout permet de sécuriser un peu plus le Consulat dans la gauche.

    ”C'est à toi de rediriger tes voix.” Zelevas lève la tête vers le Réformateur. ”Fiston.”

    Soren sourit d'un rictus déplaisant.

    "Voilà un surnom qui me déplaît outre-mesure, vieillard. Appelons-nous par nos prénoms et à défaut, nos noms, voulez-vous ?"

    Infantilisant et donc un peu humiliant. L'ego de l'ange n'appréciait guère ce genre de 'marques d'affection' si l'on puisse dire de quelqu'un qui juste avant lui avait tourné le dos en le proclamant inexpérimenté et inapte à la tâche.

    "Très bien. Que pensez-vous de tout cela, Aiwenor ?" Il se tourna vers la lumina. "J'imagine que ça prend parfaitement la tournure que vous espériez."

    Jusqu'à présent, la Lumina, habituellement si expressive et loquace, s'était montrée d'un silence accablant, ne se manifestant que par l'aura lumineuse qui la suivait invariablement. Elle n'avait pipé mot, restant coi face à la pernicieuse stratégie déployée par le pouvoir en place afin de déstabiliser l'opposition. Le stratagème de la Présidence avait tant porté ses fruits que l'apparente immuabilité de l'alliance entre Soren, Azura et Zelevas s'étiolait à vu d'œil. Sauf que le moment était venu pour elle de parler, et avec sagesse, l'avenir politique des Humanistes et Réformateurs en dépendait. Or, Azura était réputé pour être l'allégorie même de la conciliation.

    - "Chers collègues, chers amis. Soren ne pourrai se tromper plus platement qu'en soupçonnant que tout se déroule comme escompté à mes yeux... Au contraire.

    La Ministre avait souri malgré elle, fautive d'avoir elle aussi joué un tel tour à son amie afin de l'obliger à aller encore plus sur le devant de la scène, la chef de file des Humanistes avait plus à jouer selon elle.

    -"Je ne vois pas en cette situation une victoire de ma part, j'y vois la victoire totale et incontestable de Koraki Exousia et de Mirelda Goldheart. Si vous pensez qu'en se rangeant derrière moi vous parviendrez à éviter le triomphe de la Présidence au législatif, vous ne pouvez avoir d'avantage tort. Même si je suis l'une des figures de proue de l'opposition, même si je monte sur l'estrade réservée au Consul, la Présidence a tout gagnée : la zizanie dans nos rangs, les suspicions qui s'élèvent, la fragilisation d'amitiés et l'atteinte à une alliance qui s'avérait dangereuse pour le pouvoir en place. Tout ceci est des plus épeurant pour moi, et devrait l'être pour vous. Ne prenez donc pas, Zelevas et Soren, cette situation comme votre défaite, et ne l'interprétez certainement pas comme ma victoire. En ce jour nous avons tous perdu quelque chose... Mais l'abattement ne doit pas envahir nos cœurs ! Reprenons ce que Mirelda et Koraki nous ont volé en ce jour : notre unité."

    Zelevas écoute d'une oreille attentive les propos de sa comparse, il est pareillement convaincu que l'unité de la gauche a peut-être encaissé un tir aujourd'hui, mais la cohérence de la Présidente a cependant également été sacrifiée dans cette journée fatidique par sa tentative de pseudo-dictature en choisissant un Goldheart pour le Consulat qu'elle avait elle-même renfloué en pouvoirs. Sans perdre plus de temps, le Sénateur Réformateur sort silencieusement du Boudoir pendant le discours de son alliée qui, d'après lui, n'a jamais été aussi resplendissante que maintenant, en accordant à tous un signe de main d'excuse. Il y avait une dernière chose, un dernier facteur à traiter avant de procéder aux votes.
    Lucia.
    La matriarche de la famille la moins unie de la République, Zelevas savait qu'il ne serait pas aisé de la convaincre, mais tenter le coup était de toute façon une obligation, profitant donc des derniers instants de la coupure pour venir saluer la Sénatrice Aldobrandini à son siège, le vieillard arrive à sa rencontre.

    ”Lucia, navré de ne pas vous avoir salué plus tôt.” Un baise-main plus tard il continue à voix basse, les Sénateurs conservateurs ont tendance à ne pas être très éloignés d'une des charnières de cette élection. ”Vous avez le pouvoir aujourd'hui de faire une différence contre Goldheart. Vous savez ce qu'ils ont fait aux Génova, qu'est-ce qui peut vous garantir que vous ne serez pas les prochains de sa liste? Hana est morte par la faute de leur inaction, montrez-leur que ça ne restera pas impunit...” Cet appel à l'honneur et au sens de la famille est bien faible pour la matriarche, mais c'est ce qui suit qui est plus important pour le Réformateur et qui il l'espère aura plus d'impact. ”Lucia, j'ai travaillé avec Falconi n'est-ce pas? Le Gouvernement que je projette contient deux positions conservatrices, une pour les Génova, l'autre est encore en suspens. Grand Argentier. Une position qui pourrait bien accroître la fréquentation de vos établissement, tel que la Rose Bleue n'est-ce pas?”

    Et il alla se rassoir. Lucia avait sans doute saisit l'allusion à l'altercation qu'Hana Aldobrandini avait eu avec la SSG au début de l'année et qui avait miraculeusement été couverte par la Societas, un scandal de détournement de marchandises, trafic de drogue, commerce illégal et fraude fiscale qui serait navrant de voir entâcher non seulement la mémoire de la défunte Hana post-mortem, mais aussi la réputation globale de la Famille Aldobrandini et leurs commerces de Courage.

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  • Mer 20 Déc - 20:04
    Un à un, les différents sénateurs commencèrent à regagner l'hémicycle, leurs pas résonnant dans la pièce et captivant l'attention de la foule qui les observait avec un mélange d'attente et d'anxiété grandissante. Chaque retour était scruté de près, chaque geste, chaque expression du visage analysée minutieusement par les spectateurs, qui ressentaient la tension monter à mesure que le moment décisif du vote approchait. Si certains revenaient d'une démarche assurée, le visage impassible, ne laissant rien transparaître quant à leur position, d'autres semblaient plus préoccupés, leurs traits trahissant une certaine hésitation ou une profonde réflexion. C'était notamment le cas de Lucia Aldobrandini.

    Les regards se croisaient, des échanges muets se produisaient entre les politiciens, comme s'ils cherchaient à se rassurer ou à partager leur inquiétude. L'anticipation était à son paroxysme alors que le moment fatidique approchait, chacun réalisant l'importance capitale de ce vote qui allait déterminer le cours des événements à venir.

    Sauf Koraki. Elle, sereine, avait réinvesti son siège au côté de la Présidente, cette dernière ne l'ayant jamais quitté et étant restée de marbre face à l'agitation tantôt des politiques, tantôt du peuple. Elle restait fière et digne, ne laissant absolument rien transparaitre des émois qui pouvaient la parcourir. Qu'importe l'issue de l'élection, elle saura s'en faire un avantage. Sitôt la séance à nouveau ouverte par l'annonce du Maitre de Cérémonie, sa Porte-Parole c'était levée et avait repris place au pupitre.

    - L'heure des délibérations est à présent achevée. Il ne reste que deux candidats en lice : Mme d'Oreithye, représentante des Conservateurs, et Mme Aiwenor, représentante des Réformateurs. Il est temps pour la République d'élire une nouvelle Consule. Que les chefs des partis se lèvent et annoncent haut et fort leur verdict.

    Une certaine d'anticipation se mêla bien vite à l'appréhension. Les sénateurs, jusqu'alors engagés dans des discussions et des débats passionnés, s'étaient tus, absorbés par cette ultime déclaration. Un à un, les différents mouvements composant l'assemblée sénatoriale annoncèrent pour quel candidat ils donnaient leurs voix.

    - Le Parti Wessex soutien la Sénatrice d'Oreithye.
    - Le Parti Goldheart soutien la Sénatrice d'Oreithye.
    - Les sénateurs non-alignés du Courant Conservateur soutiennent la Sénatrice d'Oreithye.


    De la droite, il ne restait plus une seule voix.

    - Le Parti Ironsoul soutien la Sénatrice Aiwenor.
    - Le Parti Fallensword soutien à la sénatrice Aïwenor.


    12 voix.

    Chacune des candidates avaient obtenue 12 voix, dans une parfaite et insupportable égalité. Il ne restait plus que celle de Lucia Aldobrandrini, qui c'était bien retenue jusque là de se lever pour annoncer son choix. Cependant, chacun dans cet hémicycle avait exprimé ses convictions et plaidé sa cause, faisant d'elle la dernière. L'issue du vote reposait maintenant entre les mains de ce dernier sénateur.

    Ses battements de cœur semblaient résonner dans la pièce, l'attente devenant presque insoutenable. Chaque seconde écoulée dans le silence renforçait la tension qui semblait palpiter, vibrant à travers les bancs du Sénat. Des regards échangés entre les différents membres trahissaient l'anxiété grandissante. Certains sénateurs avaient les sourcils froncés, d'autres mordaient leurs lèvres nerveusement, exprimant ainsi le poids de l'enjeu qui pesait sur cette ultime voix.

    Elle se leva et porta succésivement son regard vers Perséis et Azura puis, surtout, sur Koraki et Zelevas. Ses lèvres tremblèrent nerveusement.

    Le suspense était à son paroxysme. Chaque instant semblait durer une éternité, faisant monter l'anticipation jusqu'à un point de rupture. La décision de la dernière sénatrice allait façonner le destin de ce vote, la transformant soit en une victoire triomphante, soit en une défaite amère de l'opposition.

    - Le Parti Aldobrandini donne sa voix à la sénatrice ...

    L'attente était insoutenable, la salle semblait retenir son souffle, suspendue à ce moment crucial où le dernier sénateur allait révéler son choix. La tension était si dense qu'elle pouvait presque être touchée, alors que le destin de la prochaine Consule était suspendu à cette voix finale, prête à sceller le sort de cette séance mémorable du Sénat.

    - Aïwenor.

    Dans un déferlement de joie soudain et puissant, les membres de l'opposition se levèrent d'un seul mouvement, emplis d'enthousiasme et d'excitation face à ce résultat inattendu. Un tonnerre d'acclamations retentit dans l'hémicycle, des cris de victoire et des applaudissements éclatèrent alors que les partisans de la gauche célébraient bruyamment ce moment historique.

    Le nom d'Azura Aiwenor, la nouvelle Consule de la République, résonnait à travers la salle, scandé avec ferveur par l'opposition. Ses partisans étaient euphoriques, exprimant leur soutien et leur confiance envers leur nouvelle représentante avec une énergie débordante.

    Pendant ce temps, dans l'autre camp, la branche gouvernementale était frappée par la déception et la colère. Des cris de frustration résonnaient, mêlés à des murmures indignés et des exclamations de désapprobation. Certains membres restaient assis, visiblement abattus par cet échec, tandis que d'autres se levaient, vociférant leur désaccord avec véhémence.

    Et dans la tribune gouvernementale, nul mouvement ne fut à noter. Mirelda se contentant de fermer brièvement les yeux afin de contenir sa colère tandis que Koraki, de son côté, serraient les dents.

    Assemblée Sénatoriale du 22 Juillet, An 4 - Page 3 _1fa4710

    A qui ce regard était il adressé, à Perséis qui avait échoué ou bien à Azura qui avait triomphé ? Impossible à déterminer. Seulement, une chose était certaine : les deux étaient dans une mauvaise posture.

    Dernier tour:


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  • Lun 25 Déc - 16:23
    Assemblée sénatoriale du 22 juillet, an 4
    feat. les sénateurs, le gouvernement

    Assemblée Sénatoriale du 22 Juillet, An 4 - Page 3 Separa13


    Les dés étaient jetés et voilà longtemps qu'il ne faisait plus partie du jeu, vulgaire pion décoratif juste mis en place pour déstabiliser toute la branche Gauche du gouvernement. La Grande Mécène avait raison: la sentimentalité n'entrait pas en jeu dans la politique républicaine et Mirelda serait bien capable d'attenter à son propre sang si celui-ci décidait de ne pas aller dans son sens. Aiwenor fut de nouveau mise sur le devant de la scène, celle-ci désavouant pourtant que la tournure allait en sa faveur et qu'il était certainement plaisant qu'il en retourne ainsi. Elle s'était présentée et ses alliés s'étaient tournés vers elle. Soren abandonna sans peine le jeu des projecteurs.

    S'ensuivit le fait de rediriger les voix qui étaient sur lui vers la sénatrice humaniste. Cela semblait assez absurde de diriger un mouvement Conservateur majoritaire vers une Consule Humaniste, plus absurde que vers un Réformateur pour qui les idées différaient déjà pas mal du courant initial. Mais c'était ce qui était le plus sage pour obtenir une victoire assurée.

    Une fois tous revenus dans l'hémicycle, les voix se levèrent et désignèrent leur poulain. Pendant un instant, l'ange crut que d'Oreithye allait passer. Mais enfin, les Fallen, Ironsoul et Aldobrandini se tournèrent vers Aiwenor, la nommant ainsi nouvelle Consule d'une République qui souffre depuis trop de temps d'un manque de changements pertinents à son bon fonctionnement.

    Soren nota les attitudes de la présidente et de sa porte-parole: terriblement déçues de cette issue. Il aurait presque aimé que les petites fomentations de Koraki fonctionnent pour effleurer du doigt plus de pouvoir et de notoriété, mais la vue de ses jumeaux dans son esprit le rendait plus sage que jamais le petit délinquant du passé ne l'avait jamais été. Pourvu que l'avenir soit clément à cette alliance qu'ils avaient constitué entre humanistes et réformateurs, et pourvu qu'Azura mettent à profit les différents partisans se dressant à ses côtés.

    Soren quitta l'Assemblée en s'assurant d'avoir deux mots avec le vieux Zelevas quand les temps s'y prêteront.




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  • Lun 25 Déc - 20:16
    Le poids qui semble se lever des épaules de Zelevas en entendant le nom de famille d’Azura être prononcé par la Matriarche Aldobrandini semble emporter avec lui une bonne dizaine d’années de vieillesse. Un soulagement sans équivoque accompagne sa tête qui se repose en arrière sur le dossier du siège, le soupir de la pression qui retombe qui passe ses lèvres et ses yeux qui se ferment avec la délivrance. Situés véritablement au centre de l’hémicycle, seul Soren siègeant à la droite de Zelevas, ils sont bien placés pour entendre les réactions mitigées de l’assemblée sénatoriale suite au vote de Lucia. D’un côté les Conservateurs qui hurlent au scandal, de l’autre l’explosion joviale chez les autres Réformateurs et le courant Humaniste. Il se détend un peu, les Effraies d’Acier ne seront pas aux mains des Conservateurs, Goldheart ne possèdera ni son hégémonie au sein du Gouvernement, ni sa toute-puissance militaire maintenant qu’une force supplémentaire existera pour appliquer un peu de cadre.

    Il adresse un regard aux acteurs de cette journée qui se sont vaillamment battus. Azura est resplendissante, son aura bien plus intense que d’accoutumée trahis la modestie dont elle fait preuve à l’annonce de sa victoire. Le fondateur du FRN doit reconnaître que la Lumina a réussi en très peu de temps à tirer son épingle du jeu et à bien s’entourer, entre sa proposition d’alliance au Z et à Soren, sa campagne présidentielle en tant que représentante du PFR et maintenant sa consécration comme Consule, il se demande s’il ne risque pas de se faire doubler par sa propre alliée. Le peuple l’apprécie après tout.
    Assise juste à sa gauche, la Grande Mécène jubile également, Zelevas laisse son regard trainer sur celle qui, à l’avènement d’une nouvelle air de sécurité pour la République, sera potentiellement un problème de taille pour ses propres plans. La Première Ingénieure humaniste a toujours poussé vers la défense des libertés individuelles et si déjà le passage des Effraies en tant qu’unité d’investigation était un premier pas, il ne doutait pas qu’une présentation éventuelle du Projet Palladium au grand public ne serait pas dans les goûts de de Rockraven.
    La troisième sénatrice humaniste, Hélénaïs, s’était faite discrète dans la deuxième moitié de l’assemblée, mais Zelevas était curieux après avoir vu ses débuts, de voir la suite de son évolution. La jeune génération fraîchement arrivée au Sénat cette dernière année avait déjà commencé à porter ses fruits, de la même manière que Sénatrice d’Oreithye était parvenue à se hisser à la tête du Courant Conservateur en l’espace de quelques heures. La démocratie que le Z chérit tant bénéficie aujourd’hui de représentants variés, une aubaine pour une nation en grand besoin de changement, une chance pour les opposants aux Conservateurs. Une tragédie pour les Génova. Pour Falconi.

    Quand le Réformateur tourne la tête en direction de son collègue à sa droite, le sourire qu’il affiche dû à la victoire d’Aiwenor devient un peu moins radieux. Le visage de Soren Goldheart est terne, il ne sourit pas, sa figure n’exprime ni mécontentement ni joie, juste un détachement froid de l’ambiance générale. Il avait été sec tout à l’heure dans le Boudoir des Plumes, et à juste titre, ni Zelevas ni Azura n’avaient exprimé un instant du soutien envers leur allié, et celui-ci se sentait certainement comme la troisième roue d’un carrosse où il n’avait pas sa place. Un pincement amer prend le Sénateur Fraternitas aux lèvres, bien qu’il valorise énormément l’aide de Soren ces derniers mois pour leur efforts joints de campagne Réformatrice, et qu’il reconnaisse son talent pour la gestion de Good Omens et de son réseau médical en République, il craint qu’il ait aliéné le jeune Goldheart aujourd’hui. Un doute qui trouve encore plus de fondement quand à la fin de l’assemblée, l’ange quitte sans cérémonie la salle du Sénat pour partir.

    Lorsqu’à son tour Zelevas sort du bâtiment historique après une séance qui le deviendra sûrement tout autant, le ciel nocturne éclipse à peine les lumières de Liberty visibles depuis le parvis. La voûte céleste étoilée relève l’absence des nuages qui les avaient accueillit tantôt à l’hémicycle.

    ”Il faut croire que l’averse n’est pas pour tout de suite.”

    Il y aurait certainement une célébration dans la soirée, Zelevas ne manquerait bien évidemment pas de s'y rendre même s'il ne savait pas encore qui comptait s'y rendre. En attendant que les représentants du peuple ne s'organisent, il profiterait bien de la vue pour fumer un peu.
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  • Mer 27 Déc - 11:21
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    C'était probablement la première fois, en deux-cent ans d'existence, que la lumina avait l'impression de pouvoir changer le monde, accédant à une position qui lui permettrait peut-être enfin de limiter les déboires de la société qu'elle avait vu évoluer dans le temps jusqu'à s'approcher de sa périclitation. En tant que Consul de la République, elle pourrait faire front à l'avarice, aux bellicisme et au chauvinisme qui gangrenait la noblesse républicaine. Surtout que Messire d'Elusie lui fait cadeau d'un appareil politique plus que performant en la matière. Il voulait en faire une force offensive à même d'envenimer les relations diplomatiques avec l'Empire et assouvir un contrôle sur ses adversaires, elle en ferait un outil de lutte contre la bassesse et la pingrerie. Merci le Z.

    Forte de sa victoire inopinée, Azura pivota immédiatement vers celle sans qui cela n'aurait jamais été possible, ni même envisagé, à savoir Dorylis de Rockraven, cette amie sur qui elle pouvait compter à présent, et ce, aveuglement. Mais pas totalement non plus, il fallait rester maitresse de son libre-arbitre. Elle ne put s'empêcher de lui prendre les épaules dans une accolade des plus authentiques. Inutile de prononcer le moindre remercîment, le regard de la brune parlait de lui-même. Elle pivota alors vers son autre alliée humaniste, allant chercher sa main, la pressant doucement, en signe d'estime et de reconnaissance. Hélénaïs pourrait compter en permanence sur Azura, et inversement.

    Son regard alla alors attraper celui de son premier allié au sein de l'hémicycle, à savoir Zelevas E. Fraternitas, ce vieux roublard. Étrangement, il affichait une mine réjouie, alors qu'il venait de se faire esbigner le poste qu'il convoitait lui-même. Azura se rasséréna, constatant qu'aucune rancœur d'habitait le birbe. Une bonne chose, surtout au vu de ce qu'ils venaient de traverser, ayant frôlé le sabordage d'une alliance cruciale au sauvetage politique de la République. Le pouvoir se devait de revenir au peuple, et en en confiant une partie à Azura Aiwenor, un pas était fait dans ce sens, tant la lumina pouvait se montrer plus humaine que la plupart des humains de cette assemblée.

    Toutefois, son regard glissa sur la droite de Zelevas et aussitôt perdu de son éclat. Jamais elle ne pourrait se pardonner l'avanie qu'avait subit Soren en ce jour, et si la présidence en était la principale responsable, ses alliés n'avaient fait qu'enfoncer le clou jusqu'à la tête. Il était capital qu'Azura s'entretienne en privé avec l'ange dans les jours qui venaient, même en faisant fi de l'alliance, elle attachait une grande importance à l'amitié naissante qui les liait. Ce serait même la première chose à l'ordre du jour, dès lors que l'assemblée se serait séparée.

    Pour l'instant, si Azura aurait bien aimé faire un discours pour apaiser les esprits, afin de se montrer conciliante et chargée d'humilité, Soren fut le premier à quitter l'assemblée qui venait d'être levée. La séance extraordinaire était terminée et Zelevas ne manqua pas de quitter son fauteuil à la suite de nombre de ses collègues, parmi eux, certains vociféraient tandis que d'autres souriaient âprement. Il était du devoir d'Azura, dès la prochaine séance, de réunir tout ce beau monde derrière un projet commun. Et c'était justement sur quoi elle allait travailler d'arrache-pied dans les temps à venir, et ce, jusqu'aux fameuses élections.

    Alors qu'elle passa dans le hall, serrant une multitude de mains et rendant une kyrielle de sourire, son assistant, Ansalis, se présenta à elle, habité par un joyeux optimisme.

    - Mes félicitations, Madame la Consul, vous avez tout gagné. Fit-il.

    - Ansalis... On ne gagne rien sans perdre quelque chose en échange. Aujourd'hui, j'ai perdu plus que ce que je n'ai gagné. Répliqua-t-elle, son sourire s'envolant dans l'air frais du soir.







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  • Mer 27 Déc - 13:02
    La salle du Sénat résonnait d'une cacophonie de réactions variées à l'annonce de l'élection d'Azura en tant que seule et unique Consule de la République. Certains sénateurs manifestaient leur approbation par des acclamations vibrantes, d'autres exprimaient leur désapprobation par des murmures réprobateurs. Une scène d'un chaos sans nom au sein de l'hémicycle qui ne pouvait qu'être annonciateur de mauvais présages pour le consulat Aiwenor, alors même qu'elle n'avait pas encore prêter son serment d'allégeance à la nation.

    Certains des politiques avait déjà quitté leur banc et grand mal leur en fasse, car ils manquait de ce fait la dernière et ultime intervention de cette soirée.

    Car au milieu de cette agitation, Mirelda, Présidente incontestée de la République, avec une élégance résolue et se dirigea vers le pupitre, créant par sa simple marche un silence attentif. De tous, seule Koraki affichait un sourire sincère, les mains jointes sous son menton, attendant patiemment les prochaines paroles.

    Le regard de la Matriarche, d'une intensité tranquille, balaya l'assemblée avant qu'elle ne prenne la parole. Sa voix, calme mais porteuse d'une autorité naturelle, emplit la pièce.

    - Chers collègues, ce moment marque un tournant capital dans l'histoire de notre République. L'élection d'Azura Aiwenor en tant que Consule, que cela suscite votre adhésion ou votre opposition, demeure un fait irréfutable et sera acté par la Maison-Bleue dès demain.

    Un silence respectueux enveloppa l'auditoire alors que chaque mot prononcé par la Présidente semblait porter un poids particulier. Elle jouait son rôle à la perfection, car personne ne serait en mesure de prétendre qu'elle manoeuvrait contre cette election ou sa légitimité. Elle l'acceptait, avec la tranquillité et la dignité qui séait à toute dirigeante.

    - Nous sommes témoins d'une décision dont les répercussions toucheront profondément notre nation. Mais l'essence de notre responsabilité, en tant que gardiens des intérêts de notre peuple, ne se limite pas à nos opinions personnelles. L'election d'un membre de l'opposition marque un changement radical dans la politique républicaine. Et tout changement appelle de nouveaux changements.

    Les sénateurs écoutaient attentivement, certains hochant la tête en signe d'approbation, d'autres paraissant perplexes. Qu'entendait elle par là, exactement ? Sur son siège, les yeux de Koraki s'agrandissaient à chaque mot prononcés, dans une attente extatique visible à travers le léger tremblement de ses mains qui, peu à peu, s'intensifiait.

    - Maintenant plus que jamais, en cette période où la division menace de nous ébranler, nous devons aspirer à l'unité et à la stabilité, en nous dotant d'un gouvernement fort. Au vues des remontrances portée tant par le parti gouvernemental que par l'opposition, il apparait clair que Mikael Goldheart ne rempli plus cette condition à l'heure actuelle.

    Mirelda marqua une pause, laissant ses paroles résonner dans l'assemblée.

    - C'est pourquoi Mikael Goldheat ne sera plus Vice-Président. A partir d'aujourd'hui, ce poste sera occupé par Koraki Exousia.

    Puis, avec grâce, elle inclina légèrement la tête avant de quitter définitivement le Sénat. Le murmure s'éleva alors que les sénateurs tentaient de saisir l'ampleur de cette révélation. Certains semblaient étonnés, d'autres incrédules, mais la personne la plus ravie de cette annonce était Koraki elle-même.

    Une lueur de satisfaction et d'ambition éclaira ses yeux, masquant à peine sa jubilation à l'idée de ce rapprochement du pouvoir absolu qu'elle convoitait tant. Tandis que certains murmuraient entre eux, exprimant leur surprise ou leur désapprobation, Koraki, debout à sa place, arborait un sourire subtil et assuré. Pour elle, cette ascension signifiait bien plus que la simple acquisition d'un titre honorifique. C'était une avancée stratégique, une marche de plus vers son objectif ultime.

    La Vice-Présidence représentait un échelon de pouvoir crucial, lui ouvrant de nouvelles portes vers l'influence et la prise de décision. Pour la Mairesse, c'était un pas de plus vers la réalisation de ses desseins, une opportunité de consolider sa position et d'exercer un pouvoir encore plus important au sein de la République. Bien entendu, sa nomination n'était motivé que par le désir d'accorder à un membre du parti gouvernemental un poste clé de l'administration, à présent que le Consulat échappa à la Maison-Bleue, mais cela, elle s'en fichait bien.

    A présent, le SCAR était à elle.

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