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  • Dim 19 Nov - 22:05
    Un peu plus tôt dans l'après-midi

    Dans un des bureaux affectés aux sénateurs en fonction, une réunion privée précédait celle qui aurait lieu quelques heures plus tard dans ce même bâtiment, sur lequel se tournait aujourd'hui l'attention d'une nation toute entière. Parée comme à son habitude de son élégante sobriété et de sa froide résolution, Perséis remplit trois verres d'un liquide ambré avant d'en tendre un à chacun des deux hommes qu'elle avait conviés. Avec un hochement de tête ils s'en emparèrent, avant de se figer dans leur mouvement et d'échanger un regard empreint d'une hésitation et d'une méfiance palpable.


    Perséis laissa échapper un très léger sourire en coin avant de porter le dernier verre à ses lèvres et d'en boire une longue gorgée. Si ce n'était bien sûr pas la première fois qu'elle rencontrait ses deux homologues sénateurs Genova en dehors du Sénat en lui-même, leurs précédents échanges avaient eu lieu dans la demeure de Falconi, l'antique chef de file de leur parti. Elle s'amusait de la crainte qu'elle pouvait instiller dans le cœur de ces deux hommes, supposés être ses alliés dans cette institution politique. Son ambition et sa détermination ne leur était donc pas inconnues. Bien. Cela leur donnerait une raison de plus de l'écouter.


    Face à elle, sur la gauche, se trouvait Kayel Genova. S'il en portait le nom par choix stratégique, il n'était membre de cette famille que par alliance. Il avait épousé sans amour dans ses jeunes années une nièce de Falconi, aujourd'hui décédée depuis quelques années. La cinquantaine bien tassée, sa carrière politique stagnait, maintenue dans l'ombre et l'ingérence d'un ancien président un peu trop envahissant. Assis sur la chaise à ses côtés, l'autre homme s'appelait Briyan Mirsk. D'une dizaine d'années plus jeune que son confrère, celui-ci n'avait, tout comme Perséis, aucun lien du sang avec la famille Genova. D'après les informations obtenues par la sirène à son sujet, il aurait été repéré, dans sa jeunesse, par un membre de la famille qui le prit sous son aile pour en faire son successeur, en l'absence d'enfant au potentiel adéquat. Toutefois, la perte de pouvoir brutale de la famille Genova le laissa seul sans mentor pour naviguer à travers les affres d'une carrière politique naissante.


    Une vérité émergeait de ces deux profils. Leurs liens avec la famille Genova étaient minces et fondés avant tout sur l'intérêt personnel. Cela pourrait paraître aberrant de la part des Genova d'accorder leur seul impact politique à des hommes dont l'allégeance n'était pas certaine, mais la réalité était à la fois évidente, et inquiétante : il s'agissait des seuls Genova que les Goldheart laisseraient jamais s'approcher un tant soit peu du pouvoir à nouveau.

    - "Messieurs, merci de m'accorder un peu de votre temps avant cette assemblée qui nous attend. Je vais épargner votre patience et la mienne, et être directe. Vous avez reçu, tout comme moi, les directives de Falconi quant aux sujets qui seront discutés ce soir. Ses positions sont sans surprise ... Et néanmoins, je vous invite à les reconsidérer. Je vous ai fait parvenir la liste des arguments, de notre point de vue, en faveur et en défaveur du projet Egide, et le bilan est sans appel. Je suis ouverte à entendre vos remarques sur le sujet, mais je n'ai nul doute sur le fait que vous êtes tous deux à même de réfléchir par vous-même sur la question et à formuler un avis qui sera le vôtre, et non celui qui a été mis dans votre bouche et votre esprit."


    Elle se rassit sur le confortable fauteuil qui trônait derrière l'imposant bureau, avant de poser son verre sur celui-ci et de se redresser de toute sa stature. Perséis pouvait lire une certaine perplexité dans les yeux de ses interlocuteurs. Catapultée quelques mois plus tôt sénatrice d'un parti avec lequel elle n'avait au préalable aucun lien, elle n'avait jamais exprimé la moindre défiance envers Falconi. Elle avait patiemment attendu le moment opportun pour instiller les premières onces de dissidence dans ce qui était le second parti du courant dominant la République depuis des siècles et des siècles.

    - "Le parti Genova représente un des deux pans principaux du courant conservateur moderne. D'un côté, nous avons le Parti Goldheart qui montre une certaine tendance à l'immobilisme, ainsi qu'une volonté de complaire à nos adversaires réformateurs et humanistes. De l'autre, nous avons le nôtre, qui représente une fidélité ferme aux valeurs de notre République, qui ne se hasarde à aucune concession dans le seul but de plaire au premier venu. Et pourtant, aujourd'hui, Falconi préfère s'acoquiner à une alliance de gauche au risque de mettre en péril non seulement la domination conservatrice républicaine, mais surtout, la stabilité de notre pays dans une période où il est assiégé de toutes parts." Elle poussa un profond soupir, avant de prendre un ton légèrement résigné. "Il est de notoriété publique que Falconi, depuis sa chute, utilise ses sénateurs comme une dernière illusion de pouvoir sur la nation qui l'a rejeté. Sa principale préoccupation n'est plus tant le bien-être de notre pays qu'une guerre familiale qui ne concerne que lui. Ni vous, ni moi. Pourquoi mettrions-nous en péril nos carrières et notre nation pour les querelles d'un vieillard ? Il convient aussi de rappeler les circonstances qui ont menées à mon arrivée dans vos rangs... La trahison d'Até est un outil d'une puissance phénoménale, qui sera utilisé contre nous, et le recrutement d'une terroriste dans les rangs Genova une erreur dont, quand bien même nous n'en sommes pas coupables, nous serons vous et moi les seules victimes."


    Elle but une longue gorgée du whisky hors de prix qu'elle leur avait servi, avant de conclure d'une voix plus ferme.

    - "Tout comme moi, vous êtes des personnes mues par l'ambition... Si notre ascension doit se poursuivre, il serait de bon ton de reconsidérer notre allégeance. Peut-être est-il temps pour les derniers représentants politiques du Parti Genova de s'éloigner d'un vieil homme rongé par la rancœur et d'un passé marqué à jamais par les exactions de son membre le plus éminent."


    Si son ton exprimait l'intransigeance de sa démarche et une assurance inébranlable, elle n'en avait pas terminé avec les deux hommes. Il restait encore un point crucial à aborder avec eux...







    Fidèle à son habitude, Perséis était arrivée largement en avance, et en profita pour observer une à une les arrivées des sénateurs qui ne l'avait pas précédée dans cette salle. Ces instants d'attente avant chaque séance au Sénat qui semblent perdus, dissimulaient en réalité une richesse cruciale. Les arrivées simultanées, les discussions à voix basse, les poignées de main et les regards entendus, autant de signes qui trahissaient le ballet incessant des alliances éphémères et des machinations retorses. Bien sûr, l'importance cruciale de cette journée ne faisait que rendre la chose plus vraie.


    La sirène salua d'un signe de tête une poignée de sénateurs, en ignorant la plupart. Elle nota l'arrivée d'un nouveau visage parmi leurs rangs. Il ne présentait guère d'intérêt à ses yeux étant donné qu'elle siégeait parmi ses camarades humanistes, mais ce n'était pas un événement à dédaigner pour autant. Une nouvelle tête, une nouvelle histoire, de nouvelles forces et surtout, de nouvelles faiblesses. Elle ferait enquêter sur ce personnage, mais pour l'heure, elle avait autrement plus important à traiter.


    Elle n'adressa guère plus d'un regard de connivence à ses collègues sénateurs Genova à leur arrivée. Elle s'était aujourd'hui déjà longuement entretenue avec eux avant cette séance exceptionnelle. Il y avait certaines choses au sein du parti Genova qu'il fallait traiter, une faiblesse qu'il fallait éradiquer. Qui d'autre qu'elle pour y parvenir ?


    Enfin, le brouhaha des conversations se tût quand la présidente fut annoncée et fit son entrée. Perséis nota que parmi l'assemblée, certains ne crurent pas judicieux de s'en tenir au protocole. Elle ne put retenir un soufflement du nez dédaigneux à leur égard. La puérilité de cette manifestation de leur désapprobation ne faisait pas qu'entacher leur image, elle mettait en péril leurs influences, car dans un environnement aussi prestigieux et intransigeant que celui-ci, aucun geste ne restait inaperçu.


    Les prises de paroles s'enchainèrent, quoique timidement, jusqu'à ce qu'à l'issue d'un temps mort, l'auteur du projet de loi qui faisait le premier propos de cette séance prit enfin la parole. Le bon sens et la cohérence auraient voulu qu'il la prenne en premier, afin de présenter à cette assemblée l'objet du débat à venir, mais il avait privilégié la stratégie au protocole. Prévisible. Dans un débat comme celui-ci, parler premier signifie prendre un risque certain, offrir des ouvertures à d'éventuelles contre-attaques, et perdre l'impact simple mais diablement efficace d'être le dernier à s'exprimer avant que la présidence du Sénat, aujourd'hui tenue par Madame Exousia elle-même, ne mette fin aux conversations. Après tout, ce n'était pas un hasard si les deux premiers à avoir commis l'erreur de précipiter leur prise de parole publique étaient parmi les plus jeunes et inexpérimentés; un écueil sur lequel la sirène ne comptait pas s'échouer, car si elle faisait également partie des arrivées récentes au sein du Sénat, elle profitait d'une longue expérience qui, bien qu'elle soit d'un tout autre genre, l'avait plus que préparée à une situation de cet acabit.


    Quand d'Elusie se rassit enfin, Perséis se leva à son tour et se dirigea vers le pupitre d'où, par respect, l'étiquette voulait qu'on s'adresse à cette assemblée et son public.

    - "Madame la Présidente, Madame la Porte-Parole, Sénatrices, Sénateurs. Comme nous l'a très bien signifié Madame la Porte-Parole, l'heure est particulièrement grave, peut-être plus grave qu'elle ne l'a jamais été pour notre Nation, et cela appelle à une réponse forte et rapide. Néanmoins, il convient de ne pas confondre diligence et précipitation, d'autant plus dans une telle période d'instabilité, propice à un opportunisme répugnant."


    Elle laissa planer un très bref silence, trop court pour laisser l'opportunité à un confrère de prendre la parole sans enfreindre l'étiquette, mais suffisamment long pour laisser le temps à tous de se souvenir que la prudence était de mise quant aux machinations qui se terraient derrière chaque initiative.

    - "Je ne m'attarderai pas plus que de raison sur l'argument, pertinent, évoqué par Madame de Casteille quant au budget démesuré alloué à cette nouvelle unité dont l'efficacité ne peut être pour l'heure que spéculation. La République dispose d'un bras armé, d'une réponse appropriée. Les événements dramatiques qui ont eu lieu à Kaizoku ne sont pas la conséquence d'une faiblesse militaire, mais d'une insuffisance du renseignement. La République, même en tenant compte de la mutinerie dont elle a été victime, disposait amplement des moyens militaires d'écraser purement et simplement cette menace. Le seul facteur décisif a été la surprise. Qu'une telle attaque ait pu être préparée, autant en marge de la République parmi les pirates, qu'au sein même de celle-ci parmi nos propres hommes, est une chose gravissime qu'il convient de traiter, et d'élever en priorité absolue." Elle se tourna brièvement vers Zelevas avant de s'adresser à lui sans le nommer. "Votre budget pharamineux, ne serait-il pas bien plus judicieusement dépensé au profit d'un SCAR réformé, ou d'une alternative à cet outil ?"


    Elle enchaina sans laisser le temps à une quelconque réponse, en s'adressant cette fois à l'assemblée toute entière.

    - "Il serait de bon ton de ne pas se perdre en cette heure cruciale dans une obsession militariste..." Elle poussa un petit rire empreint d'un subtil soupçon de condescendance.  "...qui est d'ailleurs d'ordinaire l'apanage de mon propre courant, et contre lequel je ne devrais pas avoir à intervenir moi-même. Quel bien serait, alors que la débâcle de Kaizoku est majoritairement imputable à une rébellion d'une partie de notre armée, d'établir une unité d'élite qui outrepasse entièrement l'influence et l'autorité du gouvernement et du Sénat ? Je ne vous insulterais pas en pensant un seul instant être la seule à prendre conscience du risque insensé que cela représenterait, mais quelqu'un doit le pointer du doigt. Les Effraies seraient, d'après le texte du projet de loi qui vous est présenté, sous la seule autorité de son général, et personne d'autre que les autres généraux de la GAR ne seraient à même d'émettre un veto, à la majorité absolue, sur une quelconque opération. Revenons également sur le fait que le texte ne précise pas les modalités de nomination du général des Effraies. Est-il nommé par D'Elusie lui-même ?"

    Quelques murmures commencent à se faire entendre dans la salle.

    - "Je tiens aussi à aborder le domaine d'action de vos hommes, Monsieur d'Elusie... de ces hommes, pardon. Loin de moi l'idée d'évoquer l'idée que cette unité puisse devenir votre milice personnelle aux frais de l'état, bien sûr. Ces hommes, donc, entrent en conflit direct avec les domaines d'opérations traditionnellement affectés soit à la GAR, soit aux Officiers Républicains. Je prendrai d'ailleurs quelques secondes pour saluer l'effort de ces véritables héros de la Nation qui versent leur sueur et leur sang pour notre bien à tous, et qui bénéficieraient grandement d'une augmentation du budget qui leur est alloué, nos officiers n'étant même pas dotés de matraques dignes de ce nom. Pour revenir sur ce que vous disiez, la Pègre est en effet une ombre grandissante qui s'étend sur notre pays, et je compte sous peu, fournir une proposition de loi à ce sujet. Outre cette gangrène, le seul défaut à la sécurité de notre pays est, je le rappelle encore une fois, la défaillance de nos systèmes d'information, sur laquelle nos efforts doivent plutôt être concentrés."


    Perséis parcourut rapidement les rangs des sénateurs en face d'eux, cherchant en eux l'étincelle du doute qu'elle cherchait à déclencher.

    - "Je ne puis terminer cette allocution sans mentionner les Bastions. Des projets de construction surréalistes qui prendront des années, voire des décennies avant de voir le jour, et qui, s'ils auraient le mérite de représenter la puissance et la fermeté Républicaine, sont à mes yeux une réponse inadaptée. Outre la pertinence douteuse de l'idée de rassembler une quantité considérable de civils et de soldats dans un nombre très restreint de forteresses, face à un ennemi titanesque capable de raser une ville comme si de rien était, nous n'avons pas le luxe d'investir cet argent, et encore moins ce temps, alors que notre territoire est déjà jonché de forteresses de taille plus raisonnables qui permettraient à tous de se mettre en sécurité, sans risquer le drame de voir la population d'une ville entière tomber face à une seule frappe. La priorité devrait être de restaurer et d'entretenir ces nombreuses forteresses, de sorte à ce qu'elles puissent constituer un abri pour tous, en évitant les regroupements civils démesurés, et ce dans un délai bien plus acceptable. Il sera alors bien plus aisé de fournir à chacun des réserves de vivres pas ou peu périssables pour ces effectifs bien moindres. Il s'agira aussi, bien entendu, d'en construire de nouvelles là où elles manquent pour couvrir tout notre territoire."


    La sénatrice fit mine de quitter le pupitre, avant de se raviser et de prendre une dernière fois la parole.

    - "Mes excuses, j'en oublie un dernier point. Je vous salue pour l'initiative de l'alarme nationale, Monsieur d'Elusie, il s'agit là d'une excellente idée. J'espère que vous obtiendrez la reconnaissance que vous méritez et que cet ingénieux système sera nommé en votre honneur."


    Elle retourna à sa place après cette longue prise de parole dans la plus grande sobriété, sans afficher le moindre signe de satisfaction ou de suffisance.
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  • Dim 19 Nov - 22:52
    Assemblée Sénatoriale du 22 Juillet, An 4 - Page 2 _6893110

    Après avoir conclu son discours, Koraki se déplaça gracieusement vers sa place, près de la Présidente, une lueur de satisfaction éclairant son visage. Les deux femmes de pouvoir s'échangent un bref signe de tête, puis reportent leur attention vers les débat qui, aussitôt, débutèrent.

    Là, c'était le moment où elle se devait d'être la plus inquisitrice.

    Son œil attentif se porta sur les visages des sénateurs qui prenaient la parole, cherchant dans ces derniers les signes trahissants leurs sentiments, observant leurs regards et leurs mouvements. Elle glisse d'un visage à l'autre, alors que Soren est le premier à prendre la parole, portant son appui à la proposition d'Elusie. Du moins ... Jusqu'à ce qu'un excès de langage ne la dévie de sa tâche, lui arrachant même un sourire.

    Ha ... Soren. Tu avais toujours eu cette qualité, celle d'être capable d'attendrir un court instant le coeur de la Mairesse. Quelle dommage, encore une fois, que tu ais à ce point fauter en te ralliant au mauvais camp du Sénat et en épousant une autre, bien moins belle et bien moins intelligente. Te voila à présent, assis au Sénat, en opposition à celle grace à qui tu étais devenu l'homme que tu es aujourd'hui, rejoignant en ce sens ce cher Zelevas, dont l'irrespect flagrant n'avait pas échappé à la Présidente. Nul doute que ce manquement au protocole et à la courtoisie aurait des conséquences.

    Cependant, ses pensées sont rapidement interrompues par le marteau du maître de cérémonie, dont le claquement retentit trois fois. Il adresse un regard sévère au Sénateur Goldheart du mauvais camp, avant de le mettre en garde :

    - M. le sénateur, je vous prierais de surveiller votre language en présence de madame la Présidente !

    Après cette interruption, la Reine des Catins reprit son observation attentive, scrutant les moindres gestes, les regards furtifs et les échanges verbaux, à la recherche de signes révélants les alliances politiques en jeu. Elle distingua des connexions politiques, des alliances de circonstance se formant ou se renforçant dans les murmures des bancs.

    Cependant, elle était bien consciente des limites de ses déductions et s'abstint de commenter à voix haute les alliances qu'elle cru percevoir. Elle évita également de partager ses réflexions avec sa voisine, cherchant à éviter toute apparence de spéculations ou de jugement prématuré dans les rangs du gouvernements. Sans compter que ces déductions seraient très rapidement confirmés ou infirmés. Il ne restait qu'à attendre et à apprendre.

    C'est ainsi qu'elle s'installa plus confortablement, joignant ses mains sous son menton, un fin sourire aux lèvres.

    Pourtant, lorsqu'elle entendit la Sénatrice de Casteille prendre la parole, exprimant ses points de vues pacifistes et sa moralité candide, un agacement subtil l' envahit. Retienant un soupir d'exaspération et gardant son expression impassible malgré la tentation de lever les yeux au ciel, elle préfèra garder ses pensées pour elle-même, évitant de laisser transparaitre son désaccord ou son agacement face aux opinions bienveillantes et infantiles de la Sénatrice.

    Elle sait pertinemment que ces échanges sont une partie inévitable et parfois frustrante du débat politique, et elle s'efforce de maintenir son calme et sa patience.

    Zelevas, prenant la parole avec assurance, entama sa réponse en plongeant dans un rappel détaillé de l'histoire récente de la République, ce qui ne manqua pas de susciter l'étonnement de la Grande Putain.

    Elle se demande brièvement si Zelevas sous-estimait l'intelligence et la connaissance des sénateurs, leur prodiguant une leçon d'histoire qu'ils maîtrisaient probablement déjà tous. Si cette tactique pourrait éventuellement mettre mal à l'aise certains nouveaux venus, pour la plupart des sénateurs chevronnés, cela paraîttrait plus comme une redite inutile.

    Ou alors ... Cette démarche pourrait aussi être un simple moyen pour Zelevas de se remémorer lui-même les événements récents. Peut-être que les méandres de l'âge commencent à laisser leur empreinte sur la mémoire du vétéran sénateur. Alzheimer, cette plaie du troisième âge.

    Enfin, la parole est prise par la Sénatrice toute récemment nommée, Perséis, grace à l'appui d'une anonyme Mairesse. C'est pourquoi cette dernière reportait sur la discoureuse une attention toute particulière : avait-elle eu raison d'appuyer son élection ?

    Cinglante, théâtrale, grandiose, tels furent les qualificatifs qui lui vinrent à l'esprit alors que la conservatrice s'en prenait autant au projet de loi qu'à son initiateur lui-même. Des attaques personnelles qui n'avaient pas lieu d'être au sein de l'hémicycle. Pourtant, alors que la Maitre de Ceremonies était sur le point d'interrompre d'Oreithye pour le lui interdire, il en fut empêcher par le raclement de gorge autoritaire de la Présidente. Un simple coup d'oeil adressé en sa direction et il comprit que mieux valait qu'il laisse Perséïs terminer paisiblement son discours.

    Ce dernier achevé, Koraki fut de celle qui rejoignirent les applaudissements.

    C'était à présent l'heure du droit de réponse du Gouvernement.

    Assemblée Sénatoriale du 22 Juillet, An 4 - Page 2 _1db7d10

    Droite, une assurance imposante rayonnant autour d'elle, elle avance d'un pas sûr vers le pupitre, son regard fixe et perçant scrutant la salle du Sénat. Sa posture est ferme, sa prestance indéniable. Ses traits sont marqués par une assurance naturelle, tandis que sa démarche témoigne d'une confiance inébranlable, car tel est et tel sera toujours Koraki Exousia.

    Ses yeux, luisant d'une détermination sans faille, observent attentivement chacun des sénateurs, alors que le silence qui accompagne son avancée renforce l'impact de sa présence. Elle incarne l'autorité et la détermination du Gouvernement et, en même temps, comment pourrait-il en être autrement lorsque, parmis les centaines de paires d'yeux vous observant, se tenait ceux de Mirelda Goldheart ? Une seule erreur, surtout en cette heure, et ce serait la chute.

    C'est ainsi qu'elle prend la parole avec une voix claire et dominante, captivant instantanément l'attention de l'assemblée. Chaque mouvement, chaque mot exprime sa volonté de guider et de diriger.

    - Madame la Présidente, membres du Gouvernement, Sénatrices et Sénateurs. La Présidence à écouté avec attention vos interventions respectives. Toutefois, je vais me permettre une digression, si vous le permettez. Son regard se tourne vers Zelevas et un sourire carnassier fait brièvement son apparition. M. d'Elusie, je vous rappelle que moi, au moins, j' était présente lors de l'attentat de la Place des Héros. Moi aussi j'ai versé mon sang pour la République. Pourtant, vous ne m'entendez pas me pavaner de cet état de fait, tout simplement car la question n'est ici pas de savoir qui, parmi nous, est le plus méritant, mais bien d'apporter une réponse aux récentes attaques. Par ailleurs, je vous prierais de laisser les Reikois au Reike. La réponse de la République se doit d'être républicaine, notre nation affrontant un ennemi bien plus dangereux que ce que les Reikois subissent. Je vous demanderais donc de recentrer votre attention ainsi que vos propos sur les débats en cours.

    Ca t'apprendra à te lever quand Koraki pénètre une pièce.

    - Ceci étant établi, plusieurs idées ont émanées de vos prises de paroles. D'un côté, le soutien à la Loi Egide telle que proposé par le Sénateur d'Elusie, soutenue par une partie des réformateurs et des humanistes et représenté par le Sénateur susmentionné. L'autre partie de l'opposition pencherait pour une modification de la Loi. Quant au parti de la majorité présidentielle, Sénat, représenté par la sénatrice d'Oreithye, propose plutôt d'allouer ses fonds à d'autres priorités, notamment l'OR et le SCAR. J'aimerais donc vous entendre chacun sur ces trois aspects lors de ce tour de parole. Je vous remercie.


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  • Lun 20 Nov - 11:51
    Assemblée sénatoriale du 22 juillet, an 4
    feat. les sénateurs, le gouvernement

    Assemblée Sénatoriale du 22 Juillet, An 4 - Page 2 Separa13


    L'impertinence naturelle de Soren sourit aux coups de marteau du maître de cérémonie lui enjoignant de reprendre un langage correct. Où était-on donc, en maternelle ? Les faits étaient les faits, les attaquants lors de l'attentat qui avait touché la République il y avait de cela quatre ans n'étaient pas tant des guerriers chevronnés, des mages à faire trembler les titans ou des maîtres de la stratégie. Ils étaient une bande organisée de gens qui savaient parfaitement ce qu'ils faisaient et qui étaient parfaitement renseignés: où attaquer, comment, qui, de quelle manière.

    L'ange écouta avec une attitude innocente et angélique chaque argument défiler, chaque parole que les sénateurs et sénatrices déversaient. En vérité, les partis d'opposition avaient également raison sur plusieurs points. Perséis d'Oreithye souligna bien des idées intéressantes qui paraissaient également pertinentes dans le contexte actuel, et Soren savait que le budget avancé par d'Élusie était quelque peu démesuré. Déjà lors de leur rencontre et de leur alliance politique avec la sénatrice Aiwenor, il avait trouvé l'homme d'âge avancé bien militariste, mais il avait décidé de mettre ces différences de côté: les alliances survivent si l'on est capable de quelques compromis.

    Le bio-alchimiste ne manqua pas le regard froid de Koraki glisser sur lui comme le souffle de la mort. Que cela devait être décevant pour elle de le voir de ce côté de l'hémicycle et non du sien. Cependant, leur différence d'idée se faisait déjà sentir à leur toute première rencontre: on ne change jamais vraiment profondément qui nous sommes. Un esprit ambitieux et novateur comme Soren ne pouvait s'épanouir dans une nation qui se battait pour conserver des lois et un gouvernement qui de toute évidence, ne fonctionnaient plus aussi efficacement qu'ils le devaient.

    "Sénatrices de Casteille, vos paroles sont louables et apportent un vent de fraicheur idyllique, hors du temps et du contexte dans lequel nous nous trouvons: on obtient pas la paix par la violence. Mais comment croyez-vous qu'on l'obtient, cette tant désirée paix ? En étant confortablement assise dans cette Assemblée en désignant ce qui ne va pas sans avancer de propositions concrètes ?" Il envoya une image mentale de sa personne souriante à Hélénaïs, au courant de sa cécité. "Je suis cependant d'accord avec vous, De Casteille. Le budget alloué à la flotte républicaine était quelque peu démesuré, à l'époque où l'on sortait tout juste d'un attentat bouleversant. C'est à ce moment qu'il aurait fallu réorganiser l'intériorité de notre système de sécurité, plutôt que de voguer sur les mers."

    Il se tourna vers Perséis.

    "Car en effet, la GAR et le SCAR auraient dû être réorganisés dès lors cet attentat. Nous avions affaire à des individus trop bien renseignés qui ont su percer les défenses républicaines. Que peuvent bien faire des agents avec des matraques contre des mages destructeurs de masse, de plus en plus de rebelles et de terroristes se ressemblant sous différents nom pour faire flancher la République ? Cela fait longtemps que les soldats auraient dû être mieux équipés, les services de renseignement mieux renseignés. C'est tout de même leur rôle primaire, qui ne cesse d'être bousculé."

    Il balaya une dernière fois ses yeux d'or sur l'Assemblée.

    "Certes, mon collègue Réformateur propose bien des choses qui coûtent chères, demandent de l'organisation et des efforts conjoins. Mais je suis certain que la plupart de ses propositions ne sont pas incompatibles avec ce que nous avons déjà actuellement, d'autant plus si nous travaillons main dans la main avec le gouvernement pour adapter cette loi avec les valeurs républicaine et le terreau déjà planté."

    Il sous-entendait sûrement là que son collègue pourrait ré-adapter sa proposition de loi pour réunir plus de républicains sous celle-ci. Était-il prêt à faire quelques concessions ? Il ne le savait cependant guère. Aiwenor viendrait-elle les appuyer, elle qui n'était pas d'accord non plus avec les idées trop militaristes ?




    Assemblée Sénatoriale du 22 Juillet, An 4 - Page 2 C6ROr9z
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  • Mer 22 Nov - 14:10
    En se rabattant sur son siège, Zelevas sourit de la verve de la Porte-Parole Exousia, son intervention est sans-surprise cinglante à son égard, mais il ne s’attendait à rien d’autre du caniche de Mirelda et Mairesse d’un bastion conservateur comme Courage. Sa remarque sur le Reike accroit un peu plus la taille de son rictus à demi camouflé sous sa moustache, c’est justement parce que le Reike a fait mieux qu’eux et que c’est une insulte pour la plupart des Républicains que de même reconnaître ce fait qu’il l’a mentionné ici, ils sont tous si prompt, si avide d’adopter la fameuse “réponse républicaine”, mais ils ne proposent rien. Du vent. La GAR et le SCAR, le réformateur a envie de rire s’il ne faisait pas preuve d’un peu de tenue à l’occasion de cette assemblée sénatoriale. Sénatrice d’Oreithye a beau viser juste dans certains de ses propos, notamment en soulevant par exemple le domaine d’action des Effraies ou une fois de plus la taille de leur budget. Une fois que dame Exousia se tut, c’est encore une fois Soren, le dirigeant et fondateur de l’entreprise Good Omens, qui réagit immédiatement sans laisser une seconde de blanc. Ses propos sont encore plus bruts de décoffrage qu’à sa première intervention tantôt et cette fois, après un premier rappel à l’ordre de la part du Maître de Cérémonie, Zelevas craint que la séance ne soit ou bien reconduite, ou bien que le droit de parole ne soit plus encadré pour son collègue, une fois qu’il a finit de s’exprimer le vieillard se relève donc une fois de plus en remettant sa bague au doigt pour tenter de calmer le jeu.

    La situation est tendue, les négociations avec l’hémicycle rencontre naturellement beaucoup de frictions et Zelevas sait qu’il va falloir malheureusement faire preuve de demie-mesure à cause des stigmates du schisme sénatorial qui ne peuvent s’effacer en une seule séance. Le Sénat a toujours été clivé entre ses différents courants de pensée, aujourd’hui, à l’aube d’une crise sécuritaire grave qui pourrait avoir des conséquences dramatiques pour l’avenir de leur pays, ils doivent s’unir, présenter un front consolidé face à l’adversité qui les menace, mais ils ne peuvent le faire qu’en faisant des concessions pour accommoder leurs différents. Ça vaut aussi pour le dirigeant du FRN. Posant une main sur le dos de l’épaule du Sénateur Goldheart, Zelevas reprend:

    ”La création même des Effraies, fait suite à un constat qui à défaut de paraître évident, je me vois forcé d’établir à voix haute ici même. La République doit malheureusement accorder une confiance mesurée à ses propres institutions exécutives. La tragédie de Kaizoku nous l’a montré, une rébellion dont nous ignorons toujours un potentiel lien avec l’Assemblée a frappé notre GAR en pleine bataille, nous ignorons jusqu’où s’étendent les tentacules insidieuses de cette organisation terroriste, mais l’enlèvement de la Dame nous en a déjà donné un aperçu. De plus, je souhaiterai également soulever une autre hypothèse, plus sombre encore que celle honteuse que le SCAR est incompétent ou mal géré, il me paraît impensable, que nos services de renseignements n’aient pas pu voir l’arrivée d’une attaque d’aussi grande envergure. Théorie: ils l’ont vu. Implications: le SCAR est également touché par cette corruption. La création d’une nouvelle unité, permettra à la fois de partir à neuf, mais le budget qui lui sera alloué ne sera pas qu’utilisé pour leur donner des moyens effectif au combat. Je pensais plutôt à quelque chose de similaire à une autre de nos institutions, un ordre qui historiquement a toujours été draconiquement encadré et qui ne nous a par conséquent jamais fait défaut. Si les Limiers du Razkaal sont aussi constants dans leurs résultats, c’est également grâce à la rigueur et à la précision de leur encadrement psychologique onéreux. De nombreux tests magiques sont effectués sur ces hommes régulièrement pour garantir leur intégrité et leur allégeance, il en sera de même pour les Effraies, avec un contrôle tout particulier sur leur Général. Les Effraies seront une unité qui ne serviront que la République, et pas les individus qui la représente sur le moment, leur équilibre sera étroitement surveillée tout comme c’est le cas au Razkaal, et c'est pourquoi leur autorité sera capable de faire fi de celle du Gouvernement. Bien sûr, la quantité totale du budget qui leur sera alloué sera encore une fois, réévaluée par le Grand Argentier en accord avec notre budget de la défense, budget qui pourrait bien profiter, Sénatrice d’Oreithye, d’un coup de pouce j’en suis d’accord.” Se tournant ensuite plus généralement vers le reste de l’hémicycle il continue. ”Quant à la viabilité des Bastions Civils, vous avez raisons, ceci ne seront opérationnels que dans une questions d’années, malgré la menace bien immédiate qui plane sur nous. C’est pourquoi cette proposition de Loi compte surtout dans un premier temps sur la fortification de notre réseau de fortins et l’installation d’un réseau d’information d’urgence à travers le pays. Les Bastions ne sont qu’une solution long terme, une sécurité au cas où la menace viendrait à s’éterniser, bien que nous soyons sous pression aujourd’hui, nous ne devons pas oublier de protéger les générations de demain mes chers confrères et consoeurs. Si nous voulons garder une République pérenne, nous ne devons pas nous arrêter au présent, mais avoir une vision d’avenir. Valider un projet pour commencer à bouger est la première étape de la réaction nécessaire de notre part. Ces projets pourront et seront, altérés plus tard pour mieux correspondre aux besoins de notre nation, que ce soit en retouchant la taille de ces bastions, leur nombre, leur situation d'utilisation ou leur niveau de défense.” Quittant l’épaule de Soren, il alpague maintenant les quartiers Humanistes et Conservateurs de ses deux bras tendus. ”Adoptons une réponse républicaine? Mais je vous en prie, l’heure est cependant trop grave pour que nous puissons nous complaire dans notre modus operandi habituel, nous n’avons ni le luxe de ne pas proposer de solutions concrètes…” Un coup d’oeil du côté Humaniste observe les réactions. ”... ni celui de donner plus d’armes à ceux qui nous ont déjà poignardé une fois.” Un dernier du côté Conservateur balaye le quartier majoritaire.
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    Dorylis de Rockraven
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  • Sam 25 Nov - 15:18
    La ministre confortablement installée attendait peut-être trop de cette journée. Le nom de l’Assemblée était dans les murmures de tout un chacun depuis Kaizoku et ces derniers jours elle n’avait pas chômé et malgré les soins quotidiens dont elle avait encore besoin pour se remettre pleinement elle avait rencontré de nombreuses personnes impliquées de près ou de loin avec cette bataille, ce fiasco qui resterait dans l’histoire de la République comme l’échec de leurs renseignements et les manipulations d’un groupe voué à semer le chaos.

    Elle écoutait avec attention tout un chacun et ne voyant pas ses consoeurs humanistes prendre la parole elle se leva. Ses geste étaient souples et ses dons de métamorphes lui permettait de cacher en partie l’étendue des brûlures sur son corps, elle avait un rôle public et ne concevait pas qu’on l’envisage comme une femme faible et blessée.

    Elle se décida donc à rejoindre le pupitre de prise de parole. Son regard coula sur l’assemblée présente et elle parla, efficace, sobre, elle n’était pas présente ce jour pour disserter des heures durant.

    - Madame la présidente, Madame la Porte Parole, mes confrères et consoeurs du Sénat nous avons fort à faire aujourd’hui mais pas seulement en ce lieu. Nous avons observé nos voisins de Shoumeï sombrer sans réellement réagir, heureusement que nous leur avons tendu une main secourable pour les aider à se reconstruire. Nous n’envisagions pas à ce moment là que nous connaitrions nous aussi un cruel revers du destin. Nous avons craint de voir les titans débarquer dans nos frontières pour détruire les hérétiques que nous sommes à leurs yeux mais nous nous trompions lourdement. Ce ne sont pas les titans nos ennemis actuels mais une gangrène insidieuse qui a pourri notre nation. Nous sommes au bord de la septicémie. Alors recentrons nous sur ce point.

    Elle se tut un bref instant avant de reprendre la parole, avoir le visage brûlé, qui cicatrisant était source de douleur et elle ne supportait pas l’idée qu’on puisse la voir grimacer aussi devait-elle se ménager.

    - Je suis Humaniste, élue pour représenter les intérêts de nos concitoyens, je parle en mon nom ce jour, je ne suis nullement porte-parole de mon courant, je laisse cela à Sir Fraternitas. Mais mon coeur saigne en ce jour à cause de ce que j’ai vu à Kaizoku. J’ai vu des frères d’armes se retourner les uns contre les autres, j’ai vu des soit disants pirates, nos ennemis de toujours pour le contrôle des mers connaître le même écueil et à cause de qui, de quoi? Cette maudite Assemblée ! Nous n’avons pas besoin de bastions pour nous cacher, nous n’avons pas besoin de renforcer nos armées, nous aurions pu écraser sans l’ombre d’un doute le soulèvement de Kaizoku mais nous n’avons même pas envoyé assez de navires pour ce faire, pas envoyé assez de troupes. Moi ce qui me choque c’est ce regard extérieur, qu’à donc fait le Vice Président ce jour là? Qu’à fait le porte parole du gouvernement? Nous n’avons reçu aucune requête, rien ! Le général Fieracier en poste à Kaizoku a été notre bras armé, notre salut dans cette débâcle, heureusement qu’il est des hommes d’honneur et fiables sur lesquels la République peut compter. Votre projet de Loi cher confrère est louable et de nombreux points sont intéressants mais je trouve cela parfaitement inadapté de vouloir le voter maintenant. Des bastions pour dans quelques années? Pour qui? Qui aura le droit de s’y réfugier? Les élites de la nation? Choisies par qui et comment? Les Effraies? Des soldats d’elite comme les 100dorés mais qui ne seront sous l’égide de personne? Leurs ordres discutés par des généraux et uniquement cela? Un coût de création exorbitant? Non je ne voterai pas pour ce genre de loi… maintenant du moins.

    Elle arrête, ses phallanges blanchies alors qu’elle s’emporte et s’accroche à son pupitre, elle parle avec ses tripes et cela lui déplait ce manque de calme et de contrôle mais il faut arrêter de croire que le Sénat à la réponse au problème actuel.

    - Le SCAR doit revoir ses copies, son système d’observation et d’analyse assurément pour trouver nos ennemis, les compromettre et les réduire à néant comme les ennemis de la paix Républicaine qu’ils sont. Aujourd’hui je ne voterai donc pas pour cette loi qui a des arguments intéressants mais pas adaptés à la situation que nous connaissons, pas plus que je ne voterai ma confiance au gouvernement dont je fais partie. Il faut un nouveau visage pour représenter les idéaux qui guideront nos actes des semaines à venir, primordiales pour donner un nouveau souffle. Et pour ma part je ne vois nulle autre personne pour  cela que ma consoeur humaniste la Sénatrice Aiwenor. Elle a participé à la création de la loi Egide, su écouter les siens et aussi une partie des réformateurs, a participé avec vaillance à la bataille de Kaizoku, c’est une personne fiable et qui saura écouter tout un chacun.

    Elle n’en savait rien de cette idée de la pousser sur le devant de la scène mais il fallait agir et aux grands maux les grands remèdes, et la ministre aimait son rôle de mécène, elle n’était pas faite pour le poste de Consul ou un autre, mais Azura avait l’étoffe pour cela. Et quand bien même elle devançait l’ordre des débats, elle avait glissé l’idée, semé la graine. Cela étant dit elle ne voulait pas rajouter quoi que ce soit, elle voulait oeuvrer pour que chacun mange à sa faim, soit éduqué correctement, pas pour qu’on apprenne à se cacher quand sonnait une alarme. Elle rejoignit son fauteuil en silence.
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  • Dim 26 Nov - 20:26
    Si Perséis ne put malheureusement voir le manège qui se tint derrière elle, alors que Koraki s'apprêtait à l'interrompre avant d'en être dissuadée par Mirelda, elle se délecta de deux détails cruciaux pour elle. Tout d'abord, elle n'avait pas été interrompue quand ses mots dépassaient le cadre strict du débat sur la loi Egide, en instillant plutôt une décrédibilisation de son auteur principal en vue du prochain sujet de l'ordre du jour. Plus important encore, elle avait même été présentée par Koraki comme la représentante du courant majoritaire dans ce débat , quand bien même elle n'était pas membre du parti de la présidente – du moins, pas officiellement. Pour une sénatrice fraichement nommée, pas même élue, c'était une mise en avant assez conséquente qui aurait un impact sur ses confrères sénateurs Genova, contribuant probablement à les convaincre que leur futur serait plus prometteur à ses côtés qu'à ceux de Falconi.

    Bien sûr, la sirène ne se faisait pas d'illusion. La Présidente et la Porte-Parole n'ont permis son accession au Sénat que pour servir leurs intérêts, et c'est pour cette même raison qu'elle recevait en cet instant un certain soutien, subtil mais présent, pour sa première prise de parole publique devant la Présidente elle-même.


    Dans les prises de paroles qui suivirent, la vigueur du soutien envers la loi Egide semblait s'affaiblir quelque peu. Même si les deux sénateurs réformateurs au cœur de cette chimère d'alliance d'opposition prirent la parole, la concession semblait devenir un sujet central dans les discours. Autre détail significatif, la co-autrice de cette loi, la Sénatrice Aiwenor, ne prit pas la peine de se manifester en faveur de son propre projet, se voyant même plutôt placée par la Sénatrice de Rockraven en voie vers le poste de Consul, face au candidat évident de sa propre alliance. Un petit retournement de situation qui, quoique délicieux, ne devait pas occulter le sujet principal actuel de la discussion, dont d'ailleurs les protagonistes du débat semblaient manquer un aspect central : la faille du projet Egide ne se tenait pas dans sa forme, mais dans son fond.


    De nouveau, Perséis se leva et se rendit au pupitre avant de prendre la parole.

    - "Comme résumé par Madame la Porte-Parole, la position que j'incite mes confrères conservateurs à suivre, à mes côtés, est celle d'un refus de la loi Egide au profit d'un budget et d'une attention accrue aux institutions existantes de notre nation."

    Elle se tourna vers Soren, en tendant brièvement la main dans sa direction.

    - "Comme l'a si bien dit le Sénateur Goldheart, une réorganisation de la GAR et du SCAR aurait du être effectuée au lendemain des tragiques événements passés qui ont été mentionnés. En lieu et place, un budget colossal a été alloué à un autre projet qui, s'il a pu renforcer la République sur certains aspects, n'a rien fait pour endiguer le fléau qui est venu nous rattraper aujourd'hui. Avec ce précédent en mémoire, voulons-nous vraiment reproduire sensiblement la même erreur avec la loi Egide qui, pour paraphraser la Sénatrice de Rockraven que je rejoins sur ce point, contient de bonnes idées mais est majoritairement inadaptée à la situation dans laquelle nous nous trouvons ?"


    Elle marqua une courte pause avant de reposer ses deux mains croisées sur le pupitre devant elle, et de reprendre d'un ton moins harangueur et plus posé.

    - "Il ne s'agit pas de faire des concessions quant à des détails qui ont été évoqués au cours du débat, de ci ou de là, à propos de la loi Egide. Il s'agit de traiter le postulat de base sur laquelle le projet entier se fonde. L'intégrité de notre nation est menacée par une gangrène qui s'est insinuée dans des institutions sur lesquels le regard de son gouvernement est insuffisant. Comment pouvons-nous répondre de l'enlèvement de la plus éminente figure de Magic quand elle préside en réalité ce qui est désigné par beaucoup comme un « état neutre au sein de l'état » ? Comment pouvons-nous nous tenir garants de l'intégrité du SCAR et de son efficacité, quand il s'agit d'un organisme dont le fonctionnement et les intentions sont inconnus de presque tous, sous la seule supervision de Mikhael Goldheart, qui est d'ailleurs, et je le déplore, absent aujourd'hui ? Comment pouvons-nous assurer à la République la fidélité de notre propre armée si nous commençons aujourd'hui à la fragmenter et à éloigner son commandement de nos institutions politiques ?"

    Sa voix était ferme, inquisitrice. Il ne s'agissait pas que de questions rhétoriques pour asseoir sa position, elle voulait réellement induire un questionnement dans l'esprit de ceux qui lui faisaient face, membres du Sénat comme du gouvernement, et la Présidente elle-même.

    - "Ce qui affaiblit aujourd'hui notre nation est le manque de contrôle politique que nous possédons sur nos propres institutions, celles qui font notre force. Je vous demande non seulement de ne pas poursuivre sur cette voie, mais de faire machine arrière, et de permettre au Gouvernement et au Sénat un plus grand contrôle de la santé, de l'efficacité et du fonctionnement des outils de notre République. Je n'ai malheureusement pas de proposition de loi à vous soumettre aujourd'hui, mais je ne manquerai pas de le faire. Il est néanmoins indispensable qu'aujourd'hui, nous nous unissions tous, non pas pour affaiblir davantage la République en confiant sa pérennité à des mains inconnues, mais en la renforçant en exerçant tous, et j'insiste bien sur le mot « tous », humanistes, réformateurs, optimates et conservateurs, un contrôle sur son fonctionnement. C'est notre responsabilité en tant qu'élus du peuple de garantir sa sécurité et le fonctionnement des institutions qui le servent, main dans la main avec le gouvernement. Il est temps que nous nous donnions les moyens d'être à la hauteur de la confiance que le peuple place en chacun de nous. Nous devons chasser et éliminer cette corruption qui nous empoisonne, où qu'elle soit..." Elle tourna la tête vers Zelevas avant de planter son regard fermement dans le sien. "... impitoyablement, comme nous l'avons fait quand elle nous a directement atteinte, et comme nous le ferons pour toute influence néfaste qui devrait rester dans le passé auquel elle appartient." Voilà qui serait une réponse suffisamment claire pour ceux qui savaient à quoi le sénateur d'Elusie faisait référence à demi-mot : la trahison de Pthonia Até. Cette intervention faisait le jeu de Perséis ; il exposait le parti Genova devant toute la classe politique, alors qu'elle œuvrait à convaincre ses pairs qu'un renouveau y serait le bienvenu. L'oeil inquisiteur de toute l'assemblée ne faisait que peser en sa faveur sur la loyauté de ses deux confrères Genova, envers un homme qui n'était plus qu'un pantin désarticulé, un ancien président déchu sans le moindre pouvoir.

    Elle s'adressa une dernière fois à l'assemblée en face d'elle avant de retourner à sa place.

    - "Par les mêmes moyens que mentionnait le sénateur d'Elusie, la GAR doit être intégralement contrôlée et purifiée. Il en va de même pour le SCAR, dont la structure doit être remaniée afin d'en garantir une certaine transparence, dans les limites, bien sûr, de la sécurité de notre Nation. Nous devons châtier les traitres, et récompenser les dévoués. Nous devons pouvoir faire confiance à ces institutions, aussi rapidement que possible. Et, plus important encore, il faut accorder un droit de regard au Sénat et au Gouvernement sur chacune des institutions établies sur son sol. De la loi Egide, considérons la maintenance et le renforcement des forts existants, et la mise en place d'une alarme nationale. Rejetons les Effraies et les Bastions pour consacrer un budget supérieur à l'Office Républicaine, à la GAR, et si besoin au SCAR. Mais surtout : concentrons-nous sur la purification et le contrôle de nos Institutions Républicaines. Ne laissons pas ce qui devrait être nos plus grands atouts devenir les artisans de notre ruine."
    Mercure
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  • Dim 26 Nov - 21:57
    Dorylis de Rockraven.

    Une élémentaire dont le nom est synonyme pour beaucoup dans les institutions politiques de la République, de phare dans la tempête. Rares sont les figures dont le simple respect qu’elles inspirent naturellement à ceux qui les côtoient font office d’autorité, et l’actuelle Grande Mécène en fait justement partie. C’est peut-être ce que certains caractériseraient comme un manque d’ambition, mais que d’autres appelleraient plutôt un sens du devoir qui l’a toujours poussée à éviter les chasses aux mandats, qu’ils soient municipaux ou présidentiels, qui l’ont cimentée comme une femme franche et droite. Ce que Zelevas peut admirer comme qualités, il argumentera que les préoccupations de l’élémentaire de sable auraient pu mieux servir la République si elle avait touché des sujets plus prioritaires d’après le vieillard. La tendance des êtres pluri-centenaires à oublier la précarité et le caractère éphémère de la vie des hommes est peut-être ce qui lui fait autant se concentrer sur des sujets comme l’éducation et l’humanisme alors que leur existence même se retrouve menacée depuis plusieurs années. Peut-être est-ce aussi un peu le cas de sa collègue Aiwenor pensa le Fraternitas, mais il ne doutait pas que le théâtre sanglant et les horreurs innommables de Kaizoku avaient certainement dû chambouler leurs visions des choses. Quand la ministre prit donc la parole pour s’exprimer, le vieil homme leva la tête et écouta attentivement, non sans une certaine déception lorsqu’à nouveau il fut proposé de réorienter les efforts de la Défense vers les institutions déjà en place, Dorylis venait certes de dire qu’elle n’était pas accordée au même diapason que le reste du Gouvernement, mais elle croyait encore visiblement en l’intégrité de leur service de renseignement. Une déception qu’il n’eut pas longtemps l’occasion de ressentir, puisque c’est la surprise qui vint balayer l’amer en entendant le nom de sa collègue et alliée et l’usage qu’il en fut fait. Azura? Consul?

    Les yeux bleus aciers de Zelevas se reportent sur la Lumina assise silencieusement à côté de l’élémentaire de sable, jusque là elle ne s’était pas prononcée, au grand agacement du Réformateur manquant cruellement de soutien de la part de son alliée tant dans le plaidoyer pour la Loi, leur Loi, que pour inciter les autres Humanistes à faire front unis avec les Réformateurs. La femme qu’il avait vu en pleurs sur son lit d’hôpital il y a encore quelques jours affichait une mine contenue, calme et comme à son habitude, radieuse. Les pignons tournent à toute vitesse dans le cerveau du sénateur, au vu du déroulement de l’Assemblée jusqu’à présent, il valait mieux considérer un passage partiel de l’Égide, sachant que l’échec du levier de Zelevas à la fois sur la Famille Fraternitas et sur la Famille Génova lui faisait perdre des atouts cruciaux également dans son plan de candidature au Consulat, Lucia Aldobrandini n’avait également pas pris la parole non plus… Que faire? Il parcourt l’assemblée du regard, observant scrupuleusement ses confrères et consoeurs, leur visages, la forme de leurs yeux, les changements de positions sur les chaises, les indices qui pouvaient, pendant que le Sénat commençait à être parcouru par une rumeur de concertation, indiquer à Zelevas quelle température prenait la salle.

    Deux doigts vinrent tapoter l’avant-bras gauche de Soren Goldheart, et quand celui-ci tourna sa tête, il pu voir les cheveux blancs de Zelevas retomber légèrement sur le côté alors que le vieux se penchait pour arriver à quelques dizaines de centimètres de lui. Vérifiant d’un rapide touché de la main qu’il n’avait pas sa bague au doigt, le Sénateur d’Élusie lui dit:

    ”Attendons de voir si Azura se présente réellement au Consulat, je pense que la soutenir est sans doute notre meilleure option actuellement, mais nous ne devons pas reculer tant que cette réunion n’aura pas donné de solution concrète pour la Nation. Les Conservateurs vont sans doute tout donner pour préserver leurs institutions intactes, nous ne devons pas concéder jusqu’à la complaisance de l’inaction.”

    C’est également ce qui participe à l’équilibre du pays de manière aussi harmonieuse, si Zelevas avait affirmé plus tôt que c’est grâce au courant dominant que la République a su garder son identité à travers les millénaires, il en pensait sincèrement chaque mot, pourtant ce n’est pas pour dire que les autres courants politiques sont inutiles, le but des Réformateurs à ce propos, est d’obliger le pouvoir en place qu’il soit Fallensword, Génova ou autre, à toujours remettre en question les fondements acquis de leur organisation. Le vieillard s’apprête à reprendre la parole à messe basse avec le neveu de la Présidente quand la Sénatrice Génova d’Oreithye se lève à nouveau. Zelevas écoute attentivement la nouvelle intervention de l’unique Sénatrice Génova à s’être manifesté pour le moment, appréciant le discours plus nuancé qui est maintenant présenté à l’assemblée sénatoriale, la reconnaissance que fait la Sénatrice de la gangrène qui ruine le pays ainsi que ses forces armées est également surprenante de sa part, et provoque un plissement des yeux sur le visage d’Élusie. Quel genre de jeu joue-t’elle? Voir la jeune sénatrice fraîchement nommée porter atteinte à la compétence directe de la Présidente devant elle est plutôt surprenant quand c’est fait de la bouche d’une Conservatrice. Un début de sourire est très vite réprimé par le Réformateur quand il pense à la fracture conservatrice qui enfle depuis les révoltes Génova, et à son potentiel éclatement aujourd’hui même. Il serait tout de même préférable que la République garde la face en un jour si important.

    Lorsque d’Oreithye le prend personnellement à partie du regard, le vieillard soutien les yeux dardant de son adversaire politique, jusqu’à ce qu’elle déclare vouloir contrôler l’intégrité de toute la GAR, du SCAR et des OR via les même moyens qu’il avait précédemment cité. C’est là qu’une subite quinte de toux, d’une déglutition avalée de travers, viens le saisir. Il est plus que probable que la plupart des Sénateurs présents ne relèvent pas l’absurdité de la proposition par manque de connaissance niche, mais pour celui qui fut non seulement Limier lui même, mais aussi Garde des Sceaux et Directeur de Comptabilité, il réalise très bien le nombre de zéro qui figureraient sur l’estimation d’une telle opération, on ne parle plus de projets de bâtiments réalisés sur des années, ni de contrôler une ou deux centaines d’hommes. La surveillance de la fidélité des Limiers constitue une grande partie du budget de l’ordre du Razkaal, et la quantité de budget ‘aberrante’ que tout ses confrères ont reproché au brouillon des Effraies, vient justement de la surveillance et de l’encadrement psycho-magique de ces derniers. Sachant que les Effraies auraient été fraichement assemblée, effectuer une telle purge sur une institution déjà existante, de la taille de la GAR, plus les OR… sans parler de la taille du SCAR dont l’information est tenue secrète, on parle facilement de plus de cinquante mille personnes. Inutile de se lever pour apporter des précisions là dessus, Zelevas est sûr que le Grand Argentier pondérera proprement l’étendue de ladite purge pour qu’elle soit réaliste mais un tant soit peu efficace. Tout sera une question d’organisation et de compromis.

    À la fin de la prise de parole de Perséis, le Sénateur FRN reste assis, mais se permet tout de même d’applaudir l’intervention, un contrôle voir même une refonte totale du SCAR, incluant transparence, chaperonnage par le Sénat et une augmentation du budget de la Défense sont effectivement des mesures concrètes, réalisables et dont la République aurait grandement besoin. Par contre pour ce qui est de la GAR et des ORs, tant pis, mais le Sénat ne peut pas tout faire en une journée, tant que des mesures sont déjà adoptées aujourd’hui c’est tout ce qui importe pour le Sénateur Réformateur. Un léger pincement aux lèvres, Zelevas se relève sans cesser d’applaudir, et après avoir enfilé sa bague, il demande simplement au Maître de Cérémonie:

    ”Je demande un amendement de la proposition de loi ‘Loi Égide’, Maître de Cérémonie veuillez raturer je vous prie, les Articles L-171 à L-176 du brouillon.”

    Il se rassied, à moitié satisfait comme c’est presque toujours le cas au Sénat, l’heure avance et les discussions ont bien avancé mais ne vont pas tarder à tourner en rond, le Maître de Cérémonie ne devrait pas tarder à les inviter au vote..
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  • Dim 26 Nov - 23:37
    Assemblée Sénatoriale du 22 Juillet, An 4 - Page 2 03ss

    Son regard, d'ordinaire étincelant de détermination, était assombri par la déception. Cela faisait longtemps que le Sénat n'avait pas été complet et il y'avait là l'opportunité rêvée de voir s'affronter toutes les franges de la politique républicaine. Elle avait espéré une discussion à minima intéressante, emplie de mots d'esprit et de retournement sémantique. Cependant, la réalité lui lançait un reflet discordant, c'était le moins de le dire ...

    Ce n'était rien de plus qu'une succession de délibérations à peine raisonnée et productive. Ce à quoi assistait la Mairesse n'était qu'une cacophonie de voix discordantes desquels emergeaient de temps à autres des doigts accusateurs qu'on se pointaient les uns les autres, chaque sénateur cherchant à dévier la responsabilité sur ses pairs.

    Elle se laissa tomber lourdement sur son fauteuil, sa tête soutenue par sa main, le regard perdu dans le tumulte de cette joute verbale stérile. L'ennui se mêlait à sa déception, peignant une expression mélancolique sur son visage pourtant habituellement résolu.

    Les mots se perdaient dans un flot incessant de récriminations. Les discussions constructives semblaient s'être enfuies, laissant place à un échange de reproches stériles et à des querelles de pouvoir dénuées de toute substance.

    Koraki ferma les yeux un instant, tentant de calmer la tempête qui grondait en elle. Elle avait espéré trouver des alliés dans ces murs sacrés, des voix unies pour bâtir une République plus forte, à même d'enfin s'opposer à ses ennemis. Car ce qu'ils perdaient tous de vu, c'était bien cela.

    Les ennemis de la République ne manquaient pas. Pour l'heure, il s'agissait essentiellement de l'Assemblée, mais le Reike restait le seul à craindre véritablement. Au lieu de cela, elle se retrouvait confrontée à un tableau désolant de rivalités mesquines et d'égoïsmes politiques. Un soupir las franchit ses lèvres. Elle savait que le chemin vers le changement était semé d'embûches, mais cette scène lui rappelait à quel point cette route serait ardue.

    Déterminée malgré tout, elle redressa lentement la tête, ses yeux retrouvant leur éclat déterminé, alors que Mirelda se penchait à sa direction pour lui parler. C'est à peu près à ce moment là qu'elle vit Zelevas se pencher vers Soren. D'ordinaire, elle aurait usé de ses dons pour écouter la conversation, mais l'intervention de la Présidente la détourna de cette conversation. Une fois que la Maitriarche Goldheart se tue, la Reine des Catins acquiesa, avant de finalement se lever pour prendre une nouvelle fois la parole.

    D'un geste de la main, elle interrompie le Maitre de Cérémonies, qui s'apprétait à rayer, comme demandé par le vieux sénateur, avant de se rendre au pupitre et de commencer :

    - Si le Sénat incarne le mouvement, le rôle de la Maison-Bleue à toujours été d'être un pole de stabilité au sein de notre nation. Au Sénat revient les idées, à la Maison-Bleue la sagesse. Le Gouvernement à entendu vos propositions, écoutez vos avis, jugez vos propositions. Lorsque la Maison-Bleue estime qu'une occasion risque d'être manquée, alors c'est son rôle que de recentrer les débats éparses de la multitude d'avis que le Sénat incarne.

    Elle prit une inspiration profonde, son regard déterminé parcourant chaque visage dans la salle. Puis, d'une voix calme mais percutante, elle commença à parler. Chacun de ses mots était choisi avec soin, son discours glissant dans l'assemblée tel un serpent, empreint de vérité, mais aussi de fermeté.

    - Les Effraies, proposés selon les tenants de l'article L-171, ne sauraient être acceptés en l'état. Cependant, aux vues non seulement des différentes interventions au sein de cette assemblée, de la nécessité de réformer le SCAR et de la nécessité de doter notre nation d'une groupe d'intervention spécial, la Maison-Bleue propose une voie alternative qui, nous en sommes persuadés, contenterait l'ensemble des courants politiques.

    Elle se tait un cours instant, son regard se portant autant sur Perséis, qui représente l'opposition, que sur Zelevas. Un fin sourire s'affiche alors qu'elle déclare :

    - La Présidence propose une modification de l'article L-171, définissant le statut des Effraies. Ils ne seront pas une unité crée au sein de la GAR, mais une institution indépendante.

    Et avant que la cacophonie se réclame une nouvelle fois son dût au sein du Sénat, elle poursuit :

    - En somme, le SCAR sera réorganisé pour ne se consacrer qu'au Renseignement Extérieur, tandis que les Effraies auront tout pouvoir pour assurer la Protection Intérieure. Deux missions, deux institutions. Le SCAR restera sous la supervision du Gouvernement, tandis que les Effraies seront sous celle du Sénat, en la personne de son Consul. Ainsi, le Sénat devient le garant de la paix interne de la République.

    Lorsque Koraki eut fini de parler, elle retourna à sa place, se rassit avec une dignité calme, laissant ses paroles résonner dans l'esprit de chacun. Un léger frémissement parcourut l'assemblée, les sénateurs absorbant le poids et la portée de ses propos. C'est alors que le Maître de Cérémonie prit à son tour la parole.

    - Chers collègues, l'heure est à présent venu de voter. Si le "oui" l'emporte, alors la République se verra doté d'un nouvel outil de surveillance et de protection, selon les primes modalités de la Loi Egide proposée par le Sénateur d'Elusie et modifiés, sur avis de Madame la Présidente Goldheart, par la Porte-Parole du Gouvernement, madame Exousia. Si le "non" l'emporte, alors la Loi Egide sera adoptée selon les modalités fixées par le sénateur d'Elusie, sur avis des recommandations du Sénat, c'est à dire l'abandon du projet Effraie, la création d'un système d'alarme à échelle nationale et la création d'un réseau de fortification à la frontière ex-Shouméïenne et Reikoise.

    La scène se figea un instant, l'air chargé de pensées et de considérations nouvelles. Il était à présent l'heure de passer au vote.

    En gros ...:


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  • Mer 29 Nov - 22:15
    Assemblée Sénatoriale du 22 Juillet, An 4 - Page 2 Adfcea10




    Azura s'était rendu compte d'un détail que très peu ici avaient dû remarquer, tant ils étaient tous convaincus que le monde continuait de tourner uniquement grâce à eux. Et là où tous devaient admirer la fresque du haut plafond du sénat ou devaient s'ébaubir face aux colonnades du vaste hall, Azura était suffisamment observatrice pour remarquer la fissure qui serpentait sur l'une des colonnes derrière l'estrade où se tenait la présidence. Si la craquelure était fine et restreinte, elle apparaissait aux yeux de la Lumina comme l'allégorie de la fragilité de leurs institutions. Azura étant bien placée pour savoir que la Démocratie ne tenait pas à grand chose. Comme toute fissure étant amenée à s'élargir si elle n'était pas colmatée à temps, la Démocratie pouvait s'étioler particulièrement vite à l'instant où elle était bafouée.

    Quant à Zelevas E. Fraternitas, elle savait qu'il avait une conception de la Démocratie qui différait légèrement de la sienne, mais au moins elle avait la certitude que le vieux sénateur y était très attaché pour l'avoir défendu toute sa vie. Même si en vérité Zelevas avait surtout servis la Justice - et la Justice lui avait bien servis en retour - la Démocratie figurait aussi dans ce qu'il était voué à défendre. Toutefois, la Lumina avait quelques doutes quant à l'amour démocratique de certains de ses pairs, notamment face à elle, a l'autre bout de l'hémicycle, mais aussi au niveau de l'estrade présidentielle. C'était pourquoi elle s'était alliée au courant de Zelevas, pensant qu'ensemble ils pourraient défendre l'idéal républicain selon Dangshuan. Quant à leur alliance politique en cet instant crucial, Azura - même sans regarder son collègue - avait perçu le regard inquisiteur de Zelevas.

    Ceux qui ne connaissaient pas personnellement Azura Aiwenor devaient déduire hâtivement de son silence qu'elle se rendait progressivement compte que la proposition de loi dite Égide rencontrait quelques difficultés, et se heurtait déjà à des amendements afin d'éviter son rejet purement et simplement. Ceux qui ne la connaissaient pas devaient également déduire de son silence qu'elle s'écartait discrètement de son allié pour le laisser couler doucement avec son navire pendant qu'elle mettait les voiles vers ses propres objectifs, à savoir prendre la tête de l'opposition à sa place. Quelques spectateurs devaient sûrement penser cela face à son silence. Ils ne pouvaient être d'avantage dans l'erreur.

    Toutefois, ceux qui la connaissaient, en revanche, savaient qu'elle était tout bonnement incapable d'échafauder de tels plans. Azura était tout l'opposé de la sénatrice pernicieuse capable d'un tel coup dans le dos à ses alliés pour sa seule avancée. Là où une telle sénatrice se délecterait en silence du mur auquel se heurtait son allié, profitant de sa chute pour mieux se hisser en figure de proue de l'opposition, Azura n'en était tout bonnement pas capable. Elle avait simplement gardée le silence pour une raison toute autre, bien moins basse et avilissante. De fait, en tant que figure de proue du mouvement Humaniste au sein de la rotonde, elle avait donnée qu'une simple consigne à ses deux collègues au travers d'un mémo d'une grande brièveté :

    Quoiqu'il advienne lors de cette séance,
    suivez la voie de ce qui vous semble juste.


    Elle aurait peut être dut donner la consigne de soutenir la proposition de Zelevas corps et âmes, mais elle se refusait de dire à qui que ce soit de renier ce qu'il - ou elle, le cas échéant - pensait être juste. C'était là toute l'essence du libre arbitre. De surcroît, Azura n'aimerait pas non plus qu'on lui dicte quoi faire, or, on ne faisait pas aux autres ce que l'on aimerait pas que l'on nous fasse.

    Enfin, elle aurait soutenue Zelevas sans hésiter si sa proposition de loi avait rencontré un franc succès. En l'état, un sénateur dont la loi était rejetée ferait irrémédiablement face à une difficulté certaine quant à obtenir les suffrages de ses pairs, lors du vote concernant la nomination du nouveau Consul. Ceci-dit, il observait toujours un fervent support de son propre courant, prouvant que malgré ce contrecoup, le vieux sénateur restait à la tête des réformateurs. Soren Goldheart défendait si bien le projet de son allié qu'il apparaissait, aux yeux de ceux qui ne le connaissaient pas, comme un béjaune si ce n'était comme un paltoquet. Ceux qui le connaissaient, comme Azura, savaient qu'il était lui-même et qu'il employait présentement une méthode plutôt efficace pour prouver son investissement auprès d'une cause, à savoir la véhémence.

    Il était à présent évident que sa proposition de loi ne passerait plus en tant que telle, et que si les amendements ne suffisaient pas, elle serait rejetée. C'était ainsi qu'Azura ne put que reconnaître la clairvoyance de Madame Exousia quant à son amendement final, ce qui permettrait à la proposition de Loi de Zelevas de passer sans perdre toute son essence. Azura, de son côté, si elle ne montrait que peu d'émotions, elle fut plus que satisfaite de voir les Effraies se faire dépouiller de toute capacité offensive. Sans parler que la loi Égide allait à présent donner une plus grande importance au législatif, une mesure qui tenait de la providence au vu du climat actuel. Ceci-dit, si le Oui l'emportait, l'importance de la nomination d'un nouveau Consul serait revue à la hausse. C'était pourquoi Azura était définitivement convaincue qu'il faudrait quelqu'un de logicien et de fondamentalement intègre au poste de Première Consule.

    Soudain, elle se rendit compte qu'il était capital qu'elle intervienne avant le passage au vote, comme si une révélation venait de la frapper. Dès l'instant où Koraki eue terminée son intervention quant à l'amendement final, Azura jeta un regard en coin à Zelevas et se leva, demandant alors la parole. Il fallait croire que le maitre de cérémonie était de bonne humeur - ou tout du moins que ses supérieurs ne bronchèrent pas - car il annonça la sénatrice alors qu'elle descendait les quelques marches menant au pupitre occupé quelques secondes auparavant par la Porte-parole. Cette intervention finale relevait de la loyauté, l'un des mantras de la Lumina. Lorsqu'elle était sur cette estrade, c'était comme si elle brillait plus que d'habitude. Était-ce sa nature de Lumina ou bien tout simplement l'éclairage ? Nul n'aurait pu faire d'assertion à ce sujet.

    - Bonjour madame la présidente, madame la porte-parole, monsieur le greffier, chers collègues, sénateurs et sénatrices, très estimés spectateurs, merci de m'accorder la parole. Elle embrassa l'assemblée du regard. Je voulais en premier lieu remercier Madame la Porte-parole pour la clairvoyance dont elle vient de faire preuve avec cet amendement d'ampleur qui permet de pourvoir la Loi Egide d'un impact dont le sénateur Zelevas E. Fraternitas et moi-même ne pouvions que rêver d'atteindre. C'est là que nous pouvons acclamer l'intelligence collective, mais aussi et surtout la réussite et le bien fondé de cette institution. Le fait est que le texte de la Loi Egide vient de prendre une envergure réformatrice des plus providentielle, permettant de balayer des tares au sein de notre administration. Des défauts soulevés par mes collègues s'étant exprimés sur la question du Service Caché des Agents de la République mais également de la Grande Armée Républicaine. La loi Egide, fait. Madame Exousia vient donc de nous montrer la force que peut représenter la personnalité articulant les débats au sein de cet hémicycle. Observez comme ce fauteuil central est fait pour rassembler toutes les meilleurs idées, comme les pires afin d'en peser le pour et le contre pour finalement trouver un compromis fédérant une nation toute entière. C'est précisément la tempérance, la droiture, la logique, l'amour de la nation et de son peuple qui fait le panache de la personnalité centrale en ces lieux. Tâchons de nous rappeler ces valeurs lors du vote à venir pour élire le Premier Consul... ou la Première Consule. Le consulat, fait. Là où la Loi Egide, dans sa forme finale élevée par ces débats, devient cruciale dans le climat actuel de notre nation, c'est précisément dans le projet mélioratif d'en assurer la sécurité, la stabilité et la pérennité. J'ai pu déplorer, tout comme ma très estimée collègue de Rockraven, les horreurs perpétrée sur l'île de Kaizoku la semaine dernière. Nous avons dépassés les débats sur le bien fondé de l'intégration de ce nouveau territoire à la République, nous avons dépassés le débat de l'infaillibilité ou non de nos armées, nous en sommes à présent à celui de comment soigner la nation après ce désastre, comment s'assurer que cela ne se reproduise jamais, et non pas dans cent ans ni dans mille ans, jamais. Si la Loi Egide va dans le sens de prévenir de telles catastrophes, le débat - qui assurément n'en sera pas réellement un, tant nous avons tous le même avis sur la question - que nous nous apprêtons à mener est capital quant à l'avenir de la République et la lutte contre ceux cherchant à atteindre à la Liberté, à la Prospérité, à la Vie et au Bonheur eux-mêmes. Kaizoku, fait. Je vous invite donc à voter avec justesse, en suivant votre coeur, en respectant ce qui est le plus juste pour le peuple. Je vous remercie une dernière fois de m'avoir accordé la parole malgré l'annonce du vote, et je vous laisse à vos scrutins. Dans le plus grand respect de la démocratie. Elle afficha un immense sourire à l'assemblée.



    La sénatrice Azura vir Gaïa Braelohn-Jidmasdottir Aiwenor vote OUI







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  • Sam 2 Déc - 15:12
    Assemblée sénatoriale du 22 juillet, an 4
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    Assemblée Sénatoriale du 22 Juillet, An 4 - Page 2 Separa13


    Un à un, Soren les écoutait, attentif sous les conseils avisés de Zelevas. L'heure n'était plus au soulignement sarcastique des dysfonctionnements de la République, mais de voter pour véritablement opérer un changement au sein de la République. Ainsi, il les écouta tous avancer leurs arguments: Dorylis, Perséis, Koraki, Azura...

    L'ange ne fut pas surpris qu'une partie de son projet de loi fut désavouée par son créateur-même: il était en l'état impossible d'obtenir la cohésion et les voix nécessaires pour faire aboutir le projet dans sa globalité. Soren hochait la tête tandis que la sénatrice d'Aiwenor prit enfin la parole pour prendre parti et débuter les votes avec un "oui" déterminé.

    Il n'y avait pas grand chose à ajouter. Ainsi, Soren se leva, flegmatique, balayant l'assemblée d'un regard aux yeux dorés.

    "Je suis d'accord avec mes consœurs Humanistes sur certains points. La SCAR et le GAR peuvent continuer d'exister, mais c'est une absolue nécessité de les réorganiser et de revoir leur fonctionnement, leurs pouvoirs ainsi que leurs membres dans les plus brefs délais face aux nouveaux dangers qu'affrontent notre nation. Nous soulignerons en effet l'inaction de mon cousin Mikael Goldheart face à tout ceci, alors même qu'il est censé se tenir garant de l'un de ces services. Quel dommage."

    Il poussa un soupir, puis reporta son regard sur Azura qui avait fière allure, lumineuse comme le voulait bien sa race. Elle, Consul ? Mmh. Après tout, pourquoi pas ? Les deux alliés, Zelevas et elle-même, sembleraient cependant prétendre au même poste. Comment cela allait-il se solder ? Qui emporterait le plus de voix ? Soren sentait que cela allait être relativement serré.

    "Suivons donc les paroles de sagesse que nous offre-là la sénatrice Aiwenor: votons avec justesse et avec ce qui nous paraît être le plus efficient pour la République. Maintenant que la Loi Egide se voit délestée des plans coûteux qu'elle proposait, je la trouve d'autant plus adaptée comme réponse aux situations auxquelles nous faisons face."

    Se rasseyant calmement, Soren observa une dernière fois l'Assemblée, dans l'attente des réactions futures.


    Le sénateur Soren Raziel Goldheart vote OUI




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  • Sam 2 Déc - 21:58
    Hélénaïs suivait les échanges avec une neutralité toute calculée. Même aveugle, elle ne perdait pas une miette de tout ce qui se passait, le petit oiseau penché sur son épaule y veillait consciencieusement. Il y avait également les échos des voix qui lui parvenaient et dans lesquels elle pouvait maintenant lire avec aisance. Elle percevait sans peine la colère, l’agacement ou même l’espoir. Mais à mesure que le débat avançait, les voix se mêlaient pour devenir presque incompréhensibles, certaines plus fortes arrivaient tout de même à lui parvenir mais l’exercice n’en était pas rendu plus simple. Une ride de concentration avait vu le jour entre ses sourcils.

    Visiblement, l’avis qu’elle avait donné ne faisait pas l'unanimité. Dans les faits, c’était exactement ce que voulait son nouveau travail. Opposés ses idéaux à ceux des autres, créer du débat afin de permettre d’entrer en cohésion. Dans la réalité, Hélanaïs aurait vendu père et mère pour se tasser sur sa chaise jusqu’à disparaître. La mâchoire crispée, son sourire légèrement entamé, elle était restée bien droite, essuyant sans ciller les commentaires parfois désobligeants et acerbes. Heureusement Dorylis et Azura la soutinrent comme elles le purent, ce qui insuffla un brin de fierté dans les épaules de la jeune de Casteille qui retrouva peu à peu son assurance.

    Vint enfin le moment du vote. Hélénaïs n’était pas certaine d’être entièrement d’accord avec l’entièreté de ce qui lui avait été présenté, mais elle ne pouvait nier que la république se trouvait dans une passe compliquée et que la passivité ne pouvait durer éternellement sans la mener à sa perte. Même si cette pensée lui déplaisait, elle devait se plier à tout cela pour “le moindre mal”. Alors après que Soren eut parlé, elle se leva à son tour.

    - Je mentirais en disant que je suis entièrement et pleinement convaincu par ce projet de loi. Annonça-t-elle. - Mais je mentirais également en vous disant que nous n’en avons pas besoin et que notre république se porte bien. Les sénateurs Aiwenor et Goldheart ont bien parlé. Elle poussa un soupir et balaya l’assemblée de son regard brumeux. - Et j’espère faire mon choix avec autant de sagesse ; je vote pour. Un instant s’écoula avant qu’elle ne tourne les talons pour retourner à sa place, balayant toujours le sol à l’aide de sa canne.


    La sénatrice Hélénaïs De Casteille vote oui
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  • Dim 3 Déc - 1:31


    Le doigt du Sénateur d’Élusie Fraternitas martèle rapidement le plan du bureau devant son siège. S’il avait envisagé la non coopération des sénateurs Génova bien qu’improbable, s’il avait pu se douter que l’alliance Réformateur-Humaniste faiblirait à un moment inopportun, il ne se serait cependant jamais attendu à ça. Mirelda Goldheart, la Présidente de la République sur laquelle Zelevas cassait allègrement son sucre depuis des dizaines d’années que ce fusse dans le domaine économique puis politique, venait d’offrir une proposition d’amendement à la Loi Égide qui, à défaut de conserver la nature première des Effraies de “servants de la République”, transformaient ces derniers en bras droit du Consul et par extension du Sénat. Une décision controversée pour celui-même qui avait pourtant proposé la Loi et qui sans l’amendement, n’aurait jamais vu les Effraies d’Acier naître.

    Les problèmes sont multiples, déjà en asservissant les Effraies au Sénat, ceux ci ne pourront justement plus exercer la moindre pression sur les membres de la chambre parlementaire, raison principale pour laquelle le corps d’armée devait initialement outrepasser les institutions politiques, mais il n’est pas étonnant que ce passage ait rencontré des difficultés à la validation. Après tout, certains des Sénateurs ici présents défendaient probablement leurs intérêts personnels en refusant qu’on vienne jeter un oeil à la poussière sous leur tapis. Ensuite ce qui navre le plus le renégat de la famille Fraternitas, c’est avant tout la perte drastique d’efficacité à soumettre une unité d’intervention d’urgence à la régence de l’institution républicaine la plus lente en terme de décisionnel. La capacité de réaction des Effraies sera terriblement diminuée par l'imbroglio diplomatique permanent qui réside dans cette salle historique à moins de conférer son commandement au Consul ce qui…

    ce qui soulève le dernier problème de Zelevas. Le Consulat.

    Le vieillard n’avait pas pipé un mot depuis l’intervention de la Porte-Parole et du Maître de Cérémonie amenant la proposition de la Présidente, le problème aux multiples facettes converge fatalement dans la même direction: à la fin du compte, ce sera le Consul qui détiendra les clés de l’action des Effraies. Or, la position de Consul n’est absolument pas hors d’atteinte de l’influence de l’Assemblée comme l’a par le passé démontré la trahison de Phtonia Até, et pour une unité d’élite dont la mission première sera justement le démantèlement de cette Assemblée…
    Le Réformateur grisonnant jette un coup d’oeil en direction de sa collègue Aiwenor. Était-elle réellement digne de confiance? Oui. Sur le papier oui. La Sénatrice Aiwenor avait mené campagne avec Zelevas ces derniers mois et il n’avait vu en elle qu’une femme honnête, presque simplement franche, dont l’empathie naturelle qui l’habitait irradiait suffisamment de sa personne pour que n’importe qui puisse lire en elle la bonté qui l’animait. Pourtant. Pourtant Zelevas avait vécu de nombreuses années derrière les bureaux de juges, les masques de Limiers et les tables de négociations, il était l’un des mieux placé dans cette salle pour savoir que les apparences pouvaient être incroyablement trompeuses. Et ça allait dans les deux sens. Ses deux alliés le savent militariste, et l’avènement potentiel du Projet Palladium serait par exemple une surprise pour eux, mais resterait sans doute quelque chose de concevable, mais ne seraient-ils pas estomaqués par la réalité derrière les résultats de cette entreprise? Soren peut-être pas, et encore. Aiwenor, indubitablement. C’est bien parce qu’il est lui-même capable de dissimuler qu’il doit également avoir la conscience de se méfier des autres, et pour peu qu’il en sache, l’Assemblée des sorcières avait déjà manifesté ses premières exactions aux alentours de l’été de l’An 3, le moment même où Aiwenor fut instituée au Sénat. Si le vieillard voulait que les Effraies échappent à coup sûr à la corruption ou à l’emprise de l’Assemblée, il n’y avait que deux choix possibles: voter contre, ou voter pour et obtenir le Consulat.

    Son doigt s’arrête sur le bois du bureau, le gant blanc légèrement grisé par la poussière, il oscille un sourcil quand Soren se lève pour signifier son acquiescement de l’amendement. Zelevas est désormais dos au mur, et il doit rapidement réfléchir à une solution. Il est impensable de laisser un parti mineur récupérer ce qui s’apprête à devenir une des positions les plus importantes du Gouvernement au lendemain d’une crise sécuritaire, encore moins s’il s’agit du courant le plus pacifiste et laxiste de tout l’hémicycle. L’autre poing d’Élusie se referme de frustration sous la table alors qu’il repense aux derniers instants de Vigent et au discours qu’il avait tenu à ce moment là. Les Humanistes, potentiellement le courant de pensée le moins pertinent et utile en ce climat précis, et pourtant leur inertie dans le débat est monumentale. Zelevas n’écoute que d’une oreille distraite la prise de parole de la fille de Bastian, ses pensées fusant à toute vitesse à la recherche d’une issue inexistante l’obnubile.

    Voter non. Ce serait le plus simple, mais également le plus pernicieux pour sa propre stature politique, il se dresserait à l’encontre de ses propres alliés, s’isolerait à la veille des votes des Primaires et s’afficherait comme incohérent aux yeux du peuple. Il devait voter oui.

    Voter oui. Cela impliquait une candidature obligatoire au Consulat derrière, mais… un simple coup d’oeil vers Soren qui écoute la suite de la phase de vote et leurs regards se croisent, le gamin sait très bien ce qui va suivre, Fraternitas le voit dans son air légèrement préoccupé. Si je fais sécession avec les Humanistes. Quel camp choisira-tu? Et d’un autre côté, l’oeil de Zelevas attrape aussi l’impassible dame en noir d’Oreithye avec sa toilette sobre mais impeccable et son assurance trop solide pour être infondée. Elle avait des cartes en mains, les Conservateurs qui semblent se ranger avec contentement derrière elle n’attendent qu’une seule chose, l’implosion du front de gauche pour pouvoir faire passer leur candidat au vote de confiance. Que faire? Que faire?

    Pour l’instant il a encore le temps de surveiller l’évolution de la chambre, il décide de ne pas faire part de ses inquiétudes à Soren et se penche plutôt sur son bureau pour saisir le panneau de vote positif afin de le brandir en silence. Alea jacta est. Il est plus sage de ne pas se manifester, et d'éviter ainsi de faire pencher un peu plus la balance en faveur du oui. Le meilleur cas de figure hormis qu'il soit élu Consul, serait que le "Non" l'emporte alors qu'il aie lui même voté "Oui".

    Le Sénateur Zelevas E. Fraternitas vote Oui
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  • Dim 3 Déc - 15:38
    La Ministre était ravie de la tournure que prenait cette réunion du Sénat. Elle avait craint après la débandade monumentale qu'avait été la bataille de Kaizoku que la peur n'anime les uniquement les débats et que des décisions ne soient prises que de ce point de vue. Le principe de cette entité étrange qu'étaient les effraies lui déplaisaient jusqu'à lors, par le manque de contrôle possible que le projet original proposait. Et elle fut pour le coup surprise de voir que les modifications intéressantes fussent proposés à brûle pourpoint.

    Elle resta quelques longues minutes à réfléchir, que devait-elle faire ou choisir? Azura la première prit la parole et elle rassurer de voir qu'elle ne refusait pas l'idée qu'elle venait de proposer sans lui en avoir parlé. Elle savait que la jeune Lumina aurait dit non en privé mais devant l'Assemblée réunie elle ne pouvait refuser d'être plus que la figure de proue des humanistes, elle devait incarner l'avenir du Sénat, assurer son intégrité et sa visibilité. La méthode était plus que douteuse voire manipulatrice mais parfois aux grands maux les grands remèdes non? Et le monde républicain ne s'en porterait que mieux elle en était persuadée.

    La refonte des entités, la séparation des pouvoirs des Effraies, du Scar, la réaffectation de leurs attributions, cela lui plaisait comme idée. Elle se leva donc une nouvelle fois pour s'adresser à ses confrères et consoeurs. De sa voix claire elle parla sans même prendre la peine de rejoindre le pupitre, à quoi bon, elle serait brève et concise.

    - Je remercie Madame la Porte Parole pour la proposition d'amendement quand au rôle même des Effraies. Changer leur rôle ainsi que celui du SCAR, les superviseurs, me semble être une alternative fort intéressante et qui je l'espère sera placée sous le signe de la transparence. En ce sens, je donne ma voix au "Oui" pour cette refonte et je soutiens la supervision par le Sénat. Et en parlant de transparence et probité....

    Un sourire étrange éclaire son visage.

    - Il est tellement rare de voir le Senat aussi plein, tous ou presque ont fait le voyage pour cette séance exceptionnelle. Peut-être serait-il bon de montrer à ceux qui nous ont élu que nous sommes des fidèles de la République et pas des suppôts de cette Assemblée qui nous ronge insidieusement... Si le prochain Consul voulait imposer un test de vérité à tous nous confrères et consoeurs avec un senseur capable de s'assurer que nul bouclier psychique n'est utilisé...

    Elle se tut, et reprit sa place dans son fauteuil alors qu'elle entendait certains sénateurs s'offusquer d'une telle proposition remettant en cause leur loyauté... Mais le ver était dans le fruit non?


    La Sénatrice Dorylis de Rockraven vote OUI
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  • Dim 3 Déc - 18:41
    Perséis était décontenancée. Même si elle avait l'habitude d'envoyer quérir toute information utile avant de se jeter dans une situation, et qu'elle prenait le temps d'envisager chaque éventualité, il lui arrivait parfois d'être surprise. Un secret trop bien gardé, un enjeu qu'elle n'avait pas considéré, une intervention inopinée, et elle se retrouvait face à l'inconnu. Mais quand une telle situation se présentait, elle était d'ordinaire capable de retracer ce qui avait mené à cet instant, à déceler, ou au moins à soupçonner, les motivations réelles des diverses parties.


    Cette fois-ci, ce n'était pas le cas. La proposition d'Exousia, probablement soufflée par Goldheart pendant le bref échange que la sirène remarqua sans s'attendre le moins du monde à ce qui se profilait, la laissait pantoise. Le renseignement intérieur reposait aujourd'hui presque intégralement dans les mains de Mikhael Goldheart, qui, s'il décevait sa génitrice en plus d'une occasion, restait un atout dans sa manche, et surtout, un outil sur lequel personne d'autre n'avait le moindre droit de regard. Bien sûr, les résultats n'étaient guère probants, et une réforme du SCAR semblait inévitable.

    Mais pourquoi voudrait-elle en faire l'arme du Sénat ?!


    Un organisme tel que celui-ci pourrait faire la lumière sur beaucoup de dossiers ... problématiques. La corruption est une pratique pour ainsi dire ancrée dans la République, personne de sensé ne l'ignore ; tout comme personne n'ignore que Goldheart et Exousia font partie de celles qui en ont le plus profité. Alors, pourquoi le placer dans les mains du Sénat, la seule entité dans ce pays à prédominance conservatrice où les ennemis de la majorité présidentielle pouvaient avoir une représentation et un impact ? Qu'adviendrait-il si le consulat revenait à un humaniste ou un réformateur ? Qu'est-ce-qui les garderait d'initier une vaste chasse aux sorcières contre les conservateurs, comme un outil supplémentaire pour affaiblir leur position à l'approche des présidentielles ?


    Perséis refusait de penser que les deux femmes avaient agi de la sorte par pure innocence. Elles avaient nécessairement un plan. Mais deux questions hantaient son esprit à l'heure actuelle : est-ce-que leur stratégie serait suffisante pour les protéger du danger qu'elles créaient ? Et surtout, est-ce-que cette stratégie l'incluait, elle aussi ?


    Non seulement cette nouvelle institution la plaçait dans une position délicate pour un certain nombre de raisons, d'autant plus si le consulat tombait entre de mauvaises mains, mais elle empiétait totalement sur ses propres projets, que ce soit vis à vis de son ascension politique, ou du renforcement de son emprise sur la Pègre. Et pour autant, à quoi bon voter non ? Les sénateurs Goldheart suivront naturellement la proposition de leur présidente. Les humanistes semblent adhérer à cette idée, ne réalisant probablement pas que la mise en place d'une organisation nouvelle, centrée sur le renseignement intérieur en une période aussi troublée, signifierait à coup sûr une surveillance accrue des citoyens qui mènerait à des entraves, voire des abus, de leurs libertés. Les réformateurs semblaient se contenter de cette version charcutée des Effraies, face à la perspective d'un refus pur et simple de la loi, même si le désarroi de Zelevas n'était pas un secret pour quiconque l'observait attentivement. Voter en faveur de cet amendement devait être un crève-cœur pour le réformateur, se dit la sirène. Il était cocasse que ceux qui semblaient être les deux principaux adversaires dans le débat de ce jour se retrouvent tout deux contrariés par la même éventualité.


    Le vote négatif était une cause perdue, et la sirène y laisserait des plumes si elle s'y hasardait. Quel intérêt de s'attirer la désapprobation de la présidente et de sa porte-parole pour un vote qui n'aurait vraisemblablement aucune incidence ? L'alchimiste se mura dans un silence de plomb et une impassibilité totale pendant que son esprit tournait à toute allure. Il fallait qu'elle trouve un moyen de tirer le maximum de cette situation délicate, et le temps lui manquait. Il lui faudrait ajuster ses plans, et prendre certaines décisions inattendues.


    Elle fut tirée de ses pensées par la prise de parole de la sénatrice de Rockraven. Elle ne l'écoutait jusque là que d'une oreille, la position des humanistes sur la question ne l'intéressant pas particulièrement, mais elle ne put s'empêcher de lever un sourcil perplexe alors qu'elle formulait sa dernière proposition. En voilà une riche idée, qui ferait tomber plus de la moitié du Sénat, alors que le pays traversait une crise sans précédent, alors que l'instabilité de la nation n'avait jamais été telle. Elle leva les yeux au ciel en poussant un profond soupir. Nul besoin pour elle de prendre la parole, l'idée serait certainement qualifiée d'inconcevable par la présidente, sans compter qu'une réaction défensive de la part de Perséis attirerait naturellement des regards, qui de plus se détourneraient alors d'autres sénateurs tout aussi menacés qu'elle par cette initiative.


    - "J'espère que vous savez ce que vous faites." pensa-t-elle, quelque peu amère, en levant le petit panneau "Oui" sans desserrer les lèvres ni exprimer la moindre émotion, son regard glacial rivé en direction de celui d'Exousia. Perséis servirait leurs intérêts cette fois, à contrecœur car pour la première fois ils divergeaient des siens, mais la suite de ces événements déterminerait si les deux femmes étaient dignes de sa loyauté. Et elle détestait cette position.



    La sénatrice Perséis d'Oreithye, du parti Genova, vote OUI.
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  • Dim 3 Déc - 22:05
    Assemblée Sénatoriale du 22 Juillet, An 4 - Page 2 74k2

    La salle du Sénat était baignée dans une atmosphère solennelle, alors que, un à un, les sénateurs des différentes formations politiques se succédaient pour apporter leur soutien, ou non, à la loi Egide. Lorsqu'enfin, le dernier d'entre-eux, le seul des Optimates, se soit rassit, le silence qui s'invita s'inpregnat d'une tension palpable. Le Maître de Cérémonie se tenait debout à son pupitre, une lueur sérieuse dans les yeux alors qu'il s'apprêtait à annoncer le résultat du vote.

    D'une voix grave et empreinte d'autorité, il leva son marteau, frappant trois fois contre le bois lourd du bureau. Le son résonna à travers la salle, marquant le moment d'une importance capitale. Un silence respectueux s'ensuivit, alors que chaque sénateur attendait fébrilement le verdict.

    - Mesdames et messieurs les Sénateurs, commença-t-il, sa voix portant à travers la pièce, avec un total de 23 voix pour et 1 voix contre, la Loi Egide, modifiée selon les modalités de la Présidence, est définitivement adoptée.

    À l'annonce de ces mots, un murmure d'approbation parcourut la salle, des hochements de tête approbateurs venant des sénateurs qui avaient voté en faveur de la loi, c'est à dire quasiment tous. L'optimates avait été le seul à s'y opposer. L'air semblait se détendre légèrement, soulageant la tension accumulée pendant le processus de vote. Certains sénateurs acquiesçaient en signe de satisfaction, d'autres échangeaient des regards entendus, tandis que quelques-uns se levaient pour applaudir discrètement. Un léger sourire de soulagement ou de triomphe se dessinait sur certains visages, tandis que d'autres restaient stoïques, exprimant leur respect pour le processus démocratique en cours.

    Sise sur son fauteil, Koraki observait la scène avec un air détaché. Ses yeux acérés suivaient attentivement chaque mouvement, chaque réaction parmi les sénateurs. Alors que les applaudissements se faisaient entendre, son regard perçant semblait glisser d'un visage à l'autre, capturant les expressions de soulagement, de triomphe ou de simple respect. Un sourire énigmatique se dessina lentement sur ses lèvres. Elle ne participa pas de manière ostentatoire aux acclamations, mais son sourire, à la fois subtil et malfaisant, exprimait une satisfaction dissimulée, alors qu'elle tapotait doucement le dos de sa main de son autre paume. Ce n'était pas seulement le succès de la loi qui l'emplissait de cette lueur particulière, mais plutôt la connaissance intime de l'impact que cette législation allait avoir sur l'échiquier politique.

    Les applaudissements s'estompaient progressivement, mais le sourire de la Grande Putain demeurait, comme une promesse de plans plus profonds, enfouis dans les méandres de sa pensée. Il y avait quelque chose de calculé dans cette expression, quelque chose qui trahissait une compréhension plus profonde de ce que ce vote représentait pour l'avenir.

    Pendant un bref instant, ses yeux croisèrent ceux du Maître de Cérémonie. Un échange fugace de regards, empreint d'une reconnaissance tacite, sembla se produire entre les deux figures de pouvoir. Un accord silencieux se matérialisa brièvement, avant que chacun ne retourne à ses activités respectives.

    Puis, après un bref moment pour permettre aux sénateurs de digérer la nouvelle, le Maître de Cérémonie reprit d'une voix forte et claire :

    - Nous allons maintenant passer à l'élection du nouveau Consul de la République. Comme le veut la Loi comme le règlement du Sénat, la Présidence à le droit de proposer n'importe quel candidat. Je laisse donc la parole à madame Exousia, Porte-Parole du Gouvernement.

    A nouveau, la Reine des Catins se leva avec élégance, ajustant le pli de sa robe d'un geste fluide, s'installa à ce parloir devenu à présent si familier puis, d'une voix claire et autoritaire, elle captiva l'attention de l'assemblée.

    Assemblée Sénatoriale du 22 Juillet, An 4 - Page 2 L31j

    - Mesdames et messieurs les Sénateurs, je tiens à vous exprimer ma gratitude pour votre présence et votre engagement en cette journée décisive pour notre nation.

    Son ton était ferme mais empreint d'une nuance de chaleur calculée. Elle parcourut du regard l'assemblée, rencontrant les regards des politiciens autant que des simples civils avec une assurance inébranlable. Puis, elle commença à décrire le candidat choisi par la Présidence pour le Consulat, énumérant avec éloquence et passion ses qualités.

    - Cet homme, mes chers collègues, incarne l'excellence sous toutes ses formes. Il possède une bravoure indéniable, une intelligence aiguisée, une intégrité inébranlable et tant d'autres attributs louables. Sa dévotion envers notre nation et son dévouement pour le bien-être de notre peuple sont indiscutables.

    Le candidat en question, assis non-loin de Mirelda, arborait un sourire qui, s'il se voulait humble, était surtout particulièrement fier face à cette reconnaissance publique de ses mérites. Son regard exprimait la gratitude pour les éloges rendus à sa personne.

    - Je suis convaincue que notre nation prospérera sous la direction de cet homme exemplaire. Son engagement envers le service public et son dévouement envers le peuple sont sans équivoque. Je vous demande donc humblement de considérer ce candidat avec la plus grande attention lors des délibérations à venir.

    Le candidat commenca à se lever, inclinant légèrement la tête envers l'assemblée, dans un mélange de fierté contenue et de détermination.

    - Le candidat choisi par la Maison-Bleue n'est nul autre que ...

    L'homme avait fini de se lever et entamait déjà sa course en direction du pupitre.

    - Le sénateur Soren Goldheart.

    Et aussi calmement qu'elle c'était levée, elle retourna s'asseoir, adressant en chemin un petit regard envers celui qui avait crut être le véritable candidat, le genre de regard qui n'appartenait qu'à Koraki et qui ne pouvait dire qu'une seule chose : "Vous pouvez dégager.".

    Maintenant, on allait voir si l'opposition était aussi unie qu'elle le prétendait.


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