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Assis dans la rue, à la porte de sa miteuse habitation, Imoogi compte l’argent que les raviolis lui ont aujourd’hui rapporté. Une lanterne éclaire les mains sales qu’il a hâte de laver, souillées par la terre et la poussière. Quel intérêt d’utiliser de l’eau à l’instant ? L’argent est crasseux, mais il est utile, et le triton l’aime tendrement, le chérit car il lui procure satiété et plaisir. Le plaisir de déguster un bon repas à la fin de la journée. Le plaisir de s’évader quelques semaines loin de la République et de ses villes et rues qu’il commence à connaître, découvrir ce monde qu’il a parcouru des années durant sans jamais prendre parti, lissant la surface d’une main rapide, ne creusant pas, de peur des atrocités qu’il pourrait découvrir. Les conflits, les guerres, les souffrances et le monde qui s’écroule. Il tente déjà de faire tourner le sien correctement, petits cercles par petits cercles.
Il compte et recompte, grimace. Ce n’est pas beaucoup, il avait raison. Premièrement, le quartier choisi était populaire, donc pour offrir sa savoureuse nourriture au plus grand monde, il a dû faire des concessions sur les prix. Ensuite… est-ce la pluie qui a empêché le peuple de se presser à son sympathique stand ? Certainement. Imoogi lui était bien protégé par l’échoppe. Maintenant encore qu’il l’a abandonnée dans ce même coin, il se cache derrière un grand parapluie, accroupi sur le sol trempé. Ce n’est pas grand-chose. Il se refuse pour l’instant de s’égarer dans son foyer. Il déteste cet endroit. Une armoire avec quelques vêtements, un lit de petite taille dans lequel aucune conquête ne se faufilera, le guzheng qu’il sera bien obligé d’emporter, parce que tout est prévu ce soir, et l’homme se défile rarement. Inutile de se désespérer, inutile de s’échiner à tout recompter encore. Les pièces ne tomberont plus du ciel comme le font ces gouttes de pluie fraîches. Il se redresse, ferme son parapluie et entre d’un coup d’épaule dans la piètre maison. Quelques escaliers grinçants l’accueillent, il monte lentement. Ses vêtements chutent sur le sol, il les lavera plus tard. Une bassine rapidement installée près du lit, l’eau chauffée, il plonge quelques instants, frotte les pieds, les aisselles, le corps qui trop longtemps est resté debout. Les cheveux sont humides, les pointes se sont égarées dans les flots calmes. Il se sèche, oublie un instant son bain, se précipite vers sa garde-robe.
C’est dans une tenue au bleu clair que Imoogi se présente près d’une heure après avoir quitté ses pénates ; il salue la gérante d’un signe de tête poli, échange quelques mots. Cela est rapide, les clients affluent et Imoogi est l’un d’eux. Il s’assoit à une table isolée, attend son repas qui tarde un peu. Les doigts aux ongles longs tapotent le bois, enfin la cuillère plonge, vive, dans l’assiette. Il avale un verre de vin, profite encore un peu. Dans la salle, un endroit lui a été emménagé. Le guzheng est posé sur le sol, découvert d’un geste souple. L’instrument se dévoile, les cordes pincées. Imoogi s’assoit, et les doigts viennent tendrement émettre les premières notes. Peu à peu, les voix baissent, jusqu’à parfois se taire. Les regards se tournent vers l’homme qui fixe un instant ses pupilles tentatrices sur ceux qui, peut-être, lui apporteront gloire et pognon. Ils ont intérêt ! Le triton s’est soigné, a attaché ses longs cheveux en une belle queue de cheval. Il a glissé une pointe de maquillage sur ses yeux minces, a limé ses ongles. Imoogi n’est plus le sympathique vendeur de raviolis qui, il est vrai, n’est pas désagréable à regarder – les compliments ne le font plus rougir. Il est le démon perfide qui attend son dû et espère, éventuellement, ce n’est pas impossible, croquer une proie après l’avoir dépouillée du contenu de son portefeuille. La langue passe sur les lèvres, les yeux baissés vers l’instrument. La voix s’élève soudain, les notes s’accélèrent, et Imoogi donne de la voix, dans toute son innocence, dans toute sa fausse bienveillance. Les premières pièces tombent dans l’élégant récipient. Il ne cesse son chant mais hurle intérieurement. Plus, toujours plus, il veut qu’ils soient consentants, il ne veut pas les hypnotiser avec ses sombres pouvoirs de triton. Il ne veut pas qu’ils l’oublient l’instant suivant.
Il compte et recompte, grimace. Ce n’est pas beaucoup, il avait raison. Premièrement, le quartier choisi était populaire, donc pour offrir sa savoureuse nourriture au plus grand monde, il a dû faire des concessions sur les prix. Ensuite… est-ce la pluie qui a empêché le peuple de se presser à son sympathique stand ? Certainement. Imoogi lui était bien protégé par l’échoppe. Maintenant encore qu’il l’a abandonnée dans ce même coin, il se cache derrière un grand parapluie, accroupi sur le sol trempé. Ce n’est pas grand-chose. Il se refuse pour l’instant de s’égarer dans son foyer. Il déteste cet endroit. Une armoire avec quelques vêtements, un lit de petite taille dans lequel aucune conquête ne se faufilera, le guzheng qu’il sera bien obligé d’emporter, parce que tout est prévu ce soir, et l’homme se défile rarement. Inutile de se désespérer, inutile de s’échiner à tout recompter encore. Les pièces ne tomberont plus du ciel comme le font ces gouttes de pluie fraîches. Il se redresse, ferme son parapluie et entre d’un coup d’épaule dans la piètre maison. Quelques escaliers grinçants l’accueillent, il monte lentement. Ses vêtements chutent sur le sol, il les lavera plus tard. Une bassine rapidement installée près du lit, l’eau chauffée, il plonge quelques instants, frotte les pieds, les aisselles, le corps qui trop longtemps est resté debout. Les cheveux sont humides, les pointes se sont égarées dans les flots calmes. Il se sèche, oublie un instant son bain, se précipite vers sa garde-robe.
C’est dans une tenue au bleu clair que Imoogi se présente près d’une heure après avoir quitté ses pénates ; il salue la gérante d’un signe de tête poli, échange quelques mots. Cela est rapide, les clients affluent et Imoogi est l’un d’eux. Il s’assoit à une table isolée, attend son repas qui tarde un peu. Les doigts aux ongles longs tapotent le bois, enfin la cuillère plonge, vive, dans l’assiette. Il avale un verre de vin, profite encore un peu. Dans la salle, un endroit lui a été emménagé. Le guzheng est posé sur le sol, découvert d’un geste souple. L’instrument se dévoile, les cordes pincées. Imoogi s’assoit, et les doigts viennent tendrement émettre les premières notes. Peu à peu, les voix baissent, jusqu’à parfois se taire. Les regards se tournent vers l’homme qui fixe un instant ses pupilles tentatrices sur ceux qui, peut-être, lui apporteront gloire et pognon. Ils ont intérêt ! Le triton s’est soigné, a attaché ses longs cheveux en une belle queue de cheval. Il a glissé une pointe de maquillage sur ses yeux minces, a limé ses ongles. Imoogi n’est plus le sympathique vendeur de raviolis qui, il est vrai, n’est pas désagréable à regarder – les compliments ne le font plus rougir. Il est le démon perfide qui attend son dû et espère, éventuellement, ce n’est pas impossible, croquer une proie après l’avoir dépouillée du contenu de son portefeuille. La langue passe sur les lèvres, les yeux baissés vers l’instrument. La voix s’élève soudain, les notes s’accélèrent, et Imoogi donne de la voix, dans toute son innocence, dans toute sa fausse bienveillance. Les premières pièces tombent dans l’élégant récipient. Il ne cesse son chant mais hurle intérieurement. Plus, toujours plus, il veut qu’ils soient consentants, il ne veut pas les hypnotiser avec ses sombres pouvoirs de triton. Il ne veut pas qu’ils l’oublient l’instant suivant.
Noble de La République
Azura Aiwenor
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À : Sénatrice Azura vir Gaïa Braelohn-Jidmasdottir Aiwenor,
Orlogne-sur-Braie, région de Liberty.
De : Bureau cadastral de la Mairie de Courage,
Le 5 Juin de L'an 4.
Bien le bonjour Madame Aiwenor,
Vous recevez cette lettre de manière informative de la part du Bureau Cadastral,
cela ne vous engageant en rien.
Ce préambule étant fait, nous vous informons que votre ancienne propriété du 11 Rue de la Soie à Courage, que vous avez revendue en l'An -119 à Monsieur de Bedino-Baswon va être liquidée. En effet, la fille de Monsieur de Bedino-Baswon, est décédée ce Jeudi, elle avait héritée de la maison que vous aviez revendue à son père en l'An -119. Après lecture du testament, aucun des deux fils de Madame n'a voulu reprendre le bien et ont optés pour la liquidation de la propriété du 11 Rue de la Soie.
La bâtisse, devenue insalubre dans les dernière années de Madame de Bedino-Baswon, ne retrouve pas acheteur. Ainsi, le bien immobilier sera saisi et probablement détruit par la mairie de Courage. Le fait est que ce processus peut être abandonné à condition qu'un acheteur se présente pour reprendre la maison en question. De facto, le Bureau Cadastral de la Mairie de Courage vous informe que si vous désirez récupérer votre ancien bien immobilier pour éviter sa liquidation, vous pourrez, si vous le désirez, vous rendre à Courage dans les quinze jours à compter du 10 Juin de l'An 4 pour racheter le bien immobilier à ses Messieurs de Bedino-Baswon, petit-fils de celui à qui vous l'aviez vendu.
Respectueusement,
Gerroman Kosgerr, du Bureau cadastral de la Mairie de Courage.
Cinq jours après avoir reçue cette lettre, soit le 15 Juin de l'an 4, la Sénatrice Azura vir Gaïa Braelohn-Jidmasdottir Aiwenor (que nous appellerons Azura Aiwenor à partir de maintenant) était rendue à Courage, sa ville natale. Cela faisait de nombreuses années qu'elle n'avait pas mis les pieds dans la ville portuaire, et pourtant c'était comme si elle ne l'avait jamais quitté. Courage avait toujours gardé une place spéciale dans son coeur meurtris comme ayant été le lieu où elle avait connu la plus longue période de bonheur de sa longue existence.
Lorsqu'elle s'était présentée devant son ancienne maison qu'elle avait été obligée de revendre il y a plus d'un siècle, elle ne la reconnue à peine. La façade avait perdue son jaune éclatant, les vitres avaient été brisées et condamnées de grosses planches tandis que quelques tuiles étaient tombées du toit. Ce qui était anciennement son chez-soi, une magnifique maisonnée pleine de vie, n'était plus qu'un taudis qui demanderai des travaux conséquents pour remettre à neuf.
Dans la même journée elle s'était rendue au Bureau Cadastral de la Mairie et avait demandée à consulter le dossier en question. Son chagrin se mue en peine dès lors que ses yeux se posèrent sur le prix demandé par les petit-fils de Monsieur Bedino-Baswon : 180 pièces d'or ! Une somme mirobolante pour une maison inhabitable en l'état. Un saut mathématique, sous le coup de la surprise, permis à Azura d'évaluer le total de l'achat et de la rénovation de son ancienne maison à près de 230 pièces d'or. C'était beaucoup trop, même pour la Sénatrice qu'elle était. Elle gagnait environs 20 pièces d'or par mois et n'était à ce poste que depuis peu, elle n'avait donc pas encore assez d'argent pour une telle entreprise et ne l'aurait certainement pas dans les temps.
Décontenancée par l'impossibilité d'empêcher la liquidation de cette maison à laquelle elle était attachée, atterrée de voir dans quel état elle avait terminée, elle quitta le Bureau Cadastral sans se prononcer sur l'affaire. Elle erra un instant dans son ancien quartier, espérant y retrouver quelque chose qu'elle avait connue à son époque, mais tout avait changé. L'entrepôt de tannage était devenu une réserve de cordages, le boucherie de Riard avait fermée ses portes, la boutique de l'herboriste avait été abandonnée et la maison du vieux Fograert avait été démolie. Elle ne reconnaissait plus les rues qui l'avait vu vivre dans le bonheur. Et ce temps de chien ne venait rien arranger ! Ses bottes étaient sales et ses cheveux trempés.
Alors qu'elle descendait la rue du port, morose, elle entendit de la musique provenir d'une auberge animée. Après tout, elle n'avait que son gros sac sur le dos et sa jument était à l'étable, ne pouvant repartir vers Liberty par ce temps, elle se dit qu'elle allait prendre une chambre et oublier cette pauvre maison dans son sommeil.
La Lumina pénétra dans l'auberge, un ou deux regards pivotèrent dans sa direction, mais pas plus. Tous les regards étaient rivés sur un homme d'une élégance à couper le souffle qui jouer du guzheng avec une élégance encore plus surprenante. La mélodie était vraiment sublime ! Azura, tout en écoutant le musicien, alla s'installer à une table un peu à l'écart. Elle refusa la bière proposée par l'aubergiste, n'aimant pas l'alcool, et demanda plutôt un verre d'eau avec une gamelle de Gruau au lardons. En attendant son repas, elle posa ses mains sur la table et posa son menton dessus, ne quittant pas des yeux le musicien.
Elle jura un instant que ce dernier avait posé son regard sur elle tout en jouant.
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Thème musical d'Azura
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Imoogi propose plusieurs morceaux. Les doigts souples caressent l’instrument et permettent aux notes divines de s’élever. Elles flottent un moment en l’air avant d’éclater. Imoogi les voit, et il doit être le seul. Les années elles aussi s’envolent et il connaît son instrument, il connaît sa voix, il a appris à la dompter comme un cheval fou ne voulant être approché. Imoogi aime pourtant vivre dans le silence. Lorsqu’il ne travaille pas, la journée ou le soir, il est plongé dans une intense méditation dans l’obscurité de sa petite chambre. Ou il plonge sous les flots et se réfugie là où personne ne le trouvera. Il fait des bulles, observe la surface mais rien ne bouge. Son instrument abandonné sous un drap près de son lit, et Imoogi se terre dans un mutisme qu’on ne lui connaît pas. Puis, le silence le pèse et il remonte à la surface, prend une large inspiration, retrouve le plancher des vaches et redevient humain, au prix d’une douleur qui le paralyse. Ses pas le mènent vers le monde animé, les sons et les bruits qui dansent, il peut presque les attraper, les saisir entre ses doigts et ne plus les laisser repartir. D’un claquement de doigts, parfois, le triton voudrait figer le monde, que tous se taisent, et déambuler entre les corps immobiles, danser sous leurs regards médusés. Puis, d’un mouvement de la main, leur permettre de recouvrer la joie de se mouvoir.
Dans cette taverne, il y a beaucoup de bruit. Bien sûr, les voix parfois se taisent lorsque la sienne s’élève, forte tout en demeurant douce. L’instrument est perceptible, mais d’autres parlent et ne lui permettent de s’exprimer pleinement. Imoogi est déçu. De si belles notes ! Oh, quel dommage. Mais il ne perd pas son sourire, homme agréable qui doit plaire et séduire. Cela n’est pas vain. Les pièces tombent dans le récipient aux tendres motifs, certains se lèvent, viennent de loin pour lui offrir un peu d’argent. Il pourra ainsi se payer à manger les jours suivants, s’asseyant dans une auberge quelconque, réclamant un plat à défaut de pouvoir lire la carte. Un nouveau morceau débute alors qu’une âme fait son apparition. De nombreux yeux se détournent du triton, se posent sur l’inconnue. Imoogi l’observe prendre place un instant, puis laisse son regard embrasser l’instrument infernal. Les doigts continuent leur chemin éternel. Soudain, ses pupilles se redressent et viennent toucher la dame arrivée en dernier. C’est court, succinct, et il ne comprend pas cette étonnante réaction de son corps dont il pensait avoir l’entière maîtrise. Sourire figé, il secoue légèrement la tête. Le morceau s’achève et Imoogi pose les paumes sur le guzheng. C’est tout pour l’instant. Sa voix va finir par se briser. Les doigts vont finir par se plier. Il rabat les larges pans de sa tenue sur les côtés, se redresse, salue ceux qui l’applaudissent. Puis, il se dirige d’un pas égal vers le bar, sans plus regarder qui que ce soit. Il réclame d’une voix douce est compatissante une boisson alcoolisée. Il donne quelques pièces, main repoussée. Il n’a nul besoin de payer. C’est à lui de remercier, et il s’en va avec sa boisson vers une des seules tables encore libres. Il s’installe, pose le verre rempli sur le bois. Ses yeux épousent la salle. Reprendra-t-il ses chants ? Nul ne le sait. Les voix se sont élevées de nouveau, Imoogi trempe les lèvres dans sa boisson. L’alcool lui brûle la gorge mais il réagit peu. Il songe à un dessert, celui qu’il n’a pas réclamé au moment de se sustenter. Plongé dans une intense réflexion, les doigts parcourent la table, touchent les défauts du bois. Cette fois, ce sont les regards curieux qu’il attrape entre ses doigts. Il ne l’avouera pas de vive voix, mais toute cette attention l’émoustille et le rend heureux. Pourtant, le sourire a disparu.
Dans cette taverne, il y a beaucoup de bruit. Bien sûr, les voix parfois se taisent lorsque la sienne s’élève, forte tout en demeurant douce. L’instrument est perceptible, mais d’autres parlent et ne lui permettent de s’exprimer pleinement. Imoogi est déçu. De si belles notes ! Oh, quel dommage. Mais il ne perd pas son sourire, homme agréable qui doit plaire et séduire. Cela n’est pas vain. Les pièces tombent dans le récipient aux tendres motifs, certains se lèvent, viennent de loin pour lui offrir un peu d’argent. Il pourra ainsi se payer à manger les jours suivants, s’asseyant dans une auberge quelconque, réclamant un plat à défaut de pouvoir lire la carte. Un nouveau morceau débute alors qu’une âme fait son apparition. De nombreux yeux se détournent du triton, se posent sur l’inconnue. Imoogi l’observe prendre place un instant, puis laisse son regard embrasser l’instrument infernal. Les doigts continuent leur chemin éternel. Soudain, ses pupilles se redressent et viennent toucher la dame arrivée en dernier. C’est court, succinct, et il ne comprend pas cette étonnante réaction de son corps dont il pensait avoir l’entière maîtrise. Sourire figé, il secoue légèrement la tête. Le morceau s’achève et Imoogi pose les paumes sur le guzheng. C’est tout pour l’instant. Sa voix va finir par se briser. Les doigts vont finir par se plier. Il rabat les larges pans de sa tenue sur les côtés, se redresse, salue ceux qui l’applaudissent. Puis, il se dirige d’un pas égal vers le bar, sans plus regarder qui que ce soit. Il réclame d’une voix douce est compatissante une boisson alcoolisée. Il donne quelques pièces, main repoussée. Il n’a nul besoin de payer. C’est à lui de remercier, et il s’en va avec sa boisson vers une des seules tables encore libres. Il s’installe, pose le verre rempli sur le bois. Ses yeux épousent la salle. Reprendra-t-il ses chants ? Nul ne le sait. Les voix se sont élevées de nouveau, Imoogi trempe les lèvres dans sa boisson. L’alcool lui brûle la gorge mais il réagit peu. Il songe à un dessert, celui qu’il n’a pas réclamé au moment de se sustenter. Plongé dans une intense réflexion, les doigts parcourent la table, touchent les défauts du bois. Cette fois, ce sont les regards curieux qu’il attrape entre ses doigts. Il ne l’avouera pas de vive voix, mais toute cette attention l’émoustille et le rend heureux. Pourtant, le sourire a disparu.
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Azura Aiwenor
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Au départ Benoît Verren était soldat dans l'armée de la République, c'est là qu'il a appris à se battre, notamment durant l'invasion de Kaizoku où il a participé à la répression des gobelins en rébellion sur l'île. C'est après ce massacre qu'il a quitté l'armée, et pris de remords, il a décidé de se racheter en se joignant à la diaspora des gobelins travaillant dans les ateliers du Père Noël, dans les Terres du Nord. Il y a appris le travail minutieux du bois et des engrenages pour y fabriquer les jouets distribués par le Père Noël. Benoît a d'ailleurs rencontré le Père Noël une fois, un vieil homme très sage qui n'a fait que le conforter dans son idée que la violence gratuite ne devrait plus avoir sa place en ce monde.
Cependant Benoît se trompait en pensant que la violence avait disparue de sa vie, c'était quelques années seulement après son embauche chez le Père Noël que le Baron Jeffrey Bezos - dirigeant le territoire industriel reikois bordant les terres du Père Noël - se lança dans la concurrence contre le Père Noël, le poussant jusqu'à la faillite, Bezos délivrant les jouets de tous les enfants bien plus rapidement que le Père Noël lui-même. Le Père Noël termina sa vie dans la misère, étant forcé de renvoyer les milliers de gobelins travaillant pour lui, ainsi que Benoît. Ce dernier n'ayant plus de travail, il s'en était remis à l'unique autre compétence qu'il possédait : le combat à l'épée. Il parti ainsi à travers le monde pour se faire de l'argent en usant de ses capacités de combats qu'il a retrouvé, par contrainte économique. Mais Benoît était toujours persuadé en son fort intérieur que la violence pouvait être évitée, au moins en l'honneur du Père Noël qu'il était le seul à ne pas avoir oublié.
Inévitablement, le mercenaire Benoît Verren revint en République en l'An 4. Arrivé à Courage, sa ville natale, il pénétra dans la première auberge qui était allumée, trempé jusqu'aux os malgré sa cape qui était censé le protéger de la pluie diluvienne. Il passa la porte et s'arrêta au bar pour demander l'alcool le plus puissant que l'aubergiste ai à lui servir et alla s'installer mollement dans un fauteuil près de l'âtre, sentant une pointe dans son dos, il souleva son postérieur pour hotter la dague attachée à son ceinturon et la déposa au sol près de sa longue épée rangée dans son fourreau.
Il était passé devant une Lumina avachie à un table sans s'en rendre compte, absorbé qu'il était par sa vodka. La Lumina, de son côté, n'avait pas prêté attention au nouvel arrivant, ayant préféré suivre du regard le musicien qui s'était installé à une autre table. Alors qu'elle avait du baume au coeur tantôt, elle se sentait mieux et eue le courage de se lever pour aller à la rencontre du triton.- Pardonnez-moi si je vous dérange pendant votre pause, mais je me devais d'exprimer mon admiration pour votre maitrise du guzheng mais surtout pour votre chant. J'ai l'âme un peu morose aujourd'hui et vous êtes parvenus à me remonter un peu le moral. Merci.
Sur ces mots, l'aubergiste revint avec la gamelle de gruau aux lardons qu'Azura avait commandée, la voyant alors près de la table d'Imoogi, il s'approcha, l'assiette à la main.- Pardonnez-moi mademoiselle, je vous sert à votre table ou bien mangez-vous avez Sieur Imoogi ? Questionna-t-il. Azura s'adressa alors au prénommé Imoogi.- Est-ce que cela vous dérange de partager votre table avec moi ? Appelez-moi Azura. Je crois bien que la solitude ne me réussi pas et un repas est toujours meilleurs partagé avec quelqu'un d'autre. Sans offense messire l'aubergiste. Ajouta-t-elle.
Visiblement l'aubergiste n'avait pas l'habitude d'être appelé "Messire", ce devait même être la première fois, vu comme il venait de rougir, secouant la tête pour signifier qu'il n'y avait point d'offense.
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Thème musical d'Azura
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Imoogi imagine une vie à chacune des personnes présentes. Tiens, un couple. Ils doivent être ensemble depuis plusieurs années, leurs regards pétillent, la joie se lit sur leur visage. Ils parlent bas, rient ensemble. La dame pose une main douce sur le bras de son compagnon comme pour lui signifier d’arrêter ses bêtises mais elle ne semble pas fâchée, au contraire. Plus loin, deux enfants courent autour des tables. L’un trébuche et tombe, Imoogi grimace. Les pleurs recouvrent les paroles. Un homme se dépêche dans leur direction, Imoogi regarde ailleurs. Il n’a pas d’enfant. En aura-t-il un jour ? Ce n’est pas dans ses projets. Plus loin, trois vieillards jouent aux cartes. Leurs voix s’élèvent, ils ne sont de toute évidence pas d’accord sur les règles à appliquer. L’un d’eux est soupçonné de tricher. Imoogi n’a rien vu, n’a rien entendu. Une gamine trotte vers lui alors que les lèvres trempent pour la première fois dans la boisson alcoolisée. Elle lui tend une fleur cueillie dans la journée sans un mot et rejoint sa mère en rigolant. Le triton laisse apparaître un sourire. La vie est belle. La vie est riche. Il voudrait pleinement en faire partie, mais la solitude lui pèse. L’on admire sa nourriture, l’on admire sa musique, ses chants, ses capacités d’acteur, mais ça s’arrête là. Imoogi n’est pas grand-chose, une créature éphémère.
Le verre est presque vide lorsqu’une ombre s’approche. Les yeux rivés sur sa boisson qui descend dangereusement, et prévoyant déjà la prochaine, le poisson ne fait guère attention à l’âme qui voudrait attirer son attention. Mais une voix s’élève bientôt et les muscles se tendent. Est-ce à lui que l’on s’adresse ainsi ? La voix est trop proche pour pouvoir se tromper. Les pupilles se redressent, croisent un regard qu’il reconnaît immédiatement. La dame qu’il a un instant observée, il ne sait trop pourquoi. Et cette fois, il laisse son regard s’attarder sur ses traits. Il tente de deviner la race à laquelle elle appartient, mais c’est peine perdue. Imoogi n’a point tout croisé, tout rencontré dans sa courte vie sur terre. Il ne saurait même pas reconnaître une sirène. Il a posé des questions à chaque âme rencontrée mais n’a pas étudié, a un peu oublié. Ce n’est pas grave, cela n’a pas d’importance, sauf si la jeune femme se révélait être un dangereux démon. Un démon tentateur auquel il ne saurait résister. Eh ! C’est peut-être pour cela que son regard a été pareillement attiré, un peu avant ? Il ne saurait le dire. Mais ses compliments réchauffent le cœur refroidi par la boisson fraîche. Ils semblent sincères, doux. Et flattent l’égo d’un homme qui en a bien besoin, caché derrière ses fausses impressions. « Ce n’est pas grand-chose. J’aime chanter, exprimer mes émotions par la musique, et si je peux aider, j’en suis ravi. Non, véritablement, vous entendre ainsi me comble de joie. Merci, Madame. » Il lui sourit tendrement. C’est pour cela qu’il respire chaque matin. Il se lève, travaille durement le jour, se repose la nuit, les doigts sur le guzheng, la voix qui offre des douceurs sucrées. L’aubergiste se presse vers eux, une assiette à la main. Une question toute simple, et Imoogi se permet de ne pas répondre, laissant la décision être prise par la principale intéressée. Elle l’interroge, et il envoie valser ses quelques doutes d’un revers souple de la main. « Allons, quelle question, installez-vous donc. Vous êtes la bienvenue à mes côtés, je ne refuse jamais un peu de compagnie. Monsieur, pourriez-vous me rapporter la même boisson et un dessert ? Et apportez quelque chose à boire à Madame, je sens qu’elle a soif. Que désirez-vous ? Cette boisson est ma foi délicieuse, mais peut-être ne souhaitez-vous pas d’alcool. » L’homme, une fois les commandes réalisées, s’enfuit vers son bar. Imoogi se prit à rêvasser du dessert demandé. Lequel l’aubergiste aura-t-il donc choisi ? La carte illisible oubliée, le triton est dans le flou et désigne à la dénommée Azura une chaise près de lui pour qu’elle prenne place à son aise.
Le verre est presque vide lorsqu’une ombre s’approche. Les yeux rivés sur sa boisson qui descend dangereusement, et prévoyant déjà la prochaine, le poisson ne fait guère attention à l’âme qui voudrait attirer son attention. Mais une voix s’élève bientôt et les muscles se tendent. Est-ce à lui que l’on s’adresse ainsi ? La voix est trop proche pour pouvoir se tromper. Les pupilles se redressent, croisent un regard qu’il reconnaît immédiatement. La dame qu’il a un instant observée, il ne sait trop pourquoi. Et cette fois, il laisse son regard s’attarder sur ses traits. Il tente de deviner la race à laquelle elle appartient, mais c’est peine perdue. Imoogi n’a point tout croisé, tout rencontré dans sa courte vie sur terre. Il ne saurait même pas reconnaître une sirène. Il a posé des questions à chaque âme rencontrée mais n’a pas étudié, a un peu oublié. Ce n’est pas grave, cela n’a pas d’importance, sauf si la jeune femme se révélait être un dangereux démon. Un démon tentateur auquel il ne saurait résister. Eh ! C’est peut-être pour cela que son regard a été pareillement attiré, un peu avant ? Il ne saurait le dire. Mais ses compliments réchauffent le cœur refroidi par la boisson fraîche. Ils semblent sincères, doux. Et flattent l’égo d’un homme qui en a bien besoin, caché derrière ses fausses impressions. « Ce n’est pas grand-chose. J’aime chanter, exprimer mes émotions par la musique, et si je peux aider, j’en suis ravi. Non, véritablement, vous entendre ainsi me comble de joie. Merci, Madame. » Il lui sourit tendrement. C’est pour cela qu’il respire chaque matin. Il se lève, travaille durement le jour, se repose la nuit, les doigts sur le guzheng, la voix qui offre des douceurs sucrées. L’aubergiste se presse vers eux, une assiette à la main. Une question toute simple, et Imoogi se permet de ne pas répondre, laissant la décision être prise par la principale intéressée. Elle l’interroge, et il envoie valser ses quelques doutes d’un revers souple de la main. « Allons, quelle question, installez-vous donc. Vous êtes la bienvenue à mes côtés, je ne refuse jamais un peu de compagnie. Monsieur, pourriez-vous me rapporter la même boisson et un dessert ? Et apportez quelque chose à boire à Madame, je sens qu’elle a soif. Que désirez-vous ? Cette boisson est ma foi délicieuse, mais peut-être ne souhaitez-vous pas d’alcool. » L’homme, une fois les commandes réalisées, s’enfuit vers son bar. Imoogi se prit à rêvasser du dessert demandé. Lequel l’aubergiste aura-t-il donc choisi ? La carte illisible oubliée, le triton est dans le flou et désigne à la dénommée Azura une chaise près de lui pour qu’elle prenne place à son aise.
Noble de La République
Azura Aiwenor
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Tout naturellement, la Lumina était entourée d'une légère aura lumineuse, comme si sa peau émettait une indicible lueur en toute circonstance, c'était d'ailleurs ce qui attirait en premier les lieux les regards en général. Mais lorsque l'on établissait le contact avec elle au travers de la discussion, on se rendait bien vite compte qu'elle était tout aussi lumineuse de l'intérieur, avec une personnalité incroyablement positive et avenante. Rien que le sourire qu'elle adressa au triton permettait de deviner cette joie de vivre qui définissait Azura.
Cette dernière bénéficiait également d'un des traits de son espèce qui était l'attirance naturelle que les gens avaient pour les Lumina, cette aura magique les entourant facilitant les contacts sociaux par la curiosité mais également l'admiration. C'était en partie grâce à cette particularité, qui lui attirait naturellement le support de ceux qui la connaissait, qu'elle était parvenue à accéder au poste de Sénatrice de Liberty. De plus, elle était de nature joviale et empathique, ce qui lui assurait de bien s'entendre avec quasiment tout le monde, bien que cela pouvait se muer en naïveté par moments.
Elle était certe par le passé tombée sur des êtres malicieux et pervers qui avaient bien essayés de profiter de cette "faiblesse d'esprit" - Bien que sa gentillesse hors-norme ne pouvait être décemment perçue comme une faiblesse - mais elle était toujours parvenue à éviter les affres de la manipulation dont elle avait été victime. Azura voulait accorder sa confiance à tout le monde, peu importe les aprioris, et jusqu'à présent elle n'avait dû user de la force qu'une seule fois pour se défendre contre des personnes qui avaient abusés de sa confiance. Depuis, elle était parvenue à se faire que des alliés voir des amis. Peut-être un de plus en cette soirée ?
Le sourie que le triton lui donna en retour était au moins tout aussi sincère que celui qu'elle lui avait adressé. Il lui proposa alors une boisson, prise de cour, Azura répondit sans grande conviction.- Oh c'est trop aimable, je prendrais donc un verre d'hypocras, sine vino s'il vous plait. L'aubergiste s'en retourna à ses cuisines. Je ne suis pas friande de l'alcool, j'ai pourtant longtemps vécu dans une région où le vin est l'une des productions majeures, mais je n'y ai jamais vraiment pris goût. Allez savoir pourquoi, les aléas des gouts et des couleurs je suppose. Heureusement toutes les auberges que j'ai fréquentés avait au moins du jus de raisin ou de pomme, du thé ou a minima de l'eau point croupie à me servir, par chance, quelle que soit la partie du Sekaï que je traversais. Elle commença à attaquer son mélange de gruau et de lardons de sa cuillère de bois. Mais comment avez-vous perçu que j'avais soif, Imoogi ? Si je puis vous appelez ainsi ? Demanda-telle entre deux bouchées.
Elle voyait bien que ce n'était pas un humain, et si elle se doutait que c'était un triton, malgré ses nombreuses pérégrinations, elle n'en avait jamais croisée. La diaspora à laquelle il appartenait ne fréquentait pas trop les terres, préférant rester entre eux sous les flots, le seul endroit où Azura n'était encore jamais allée, bien qu'elle avait longtemps vécue en bord de mer. Elle était donc toute joie de tomber sur un musicien de talent et affable qui en plus était un triton dont elle pourrait surement apprendre de nombreuses choses et satisfaire sa curiosité du même temps.
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Thème musical d'Azura
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Les interrogations se bousculent dans l’esprit du triton, mais il garde tout commentaire et question pour lui, bien cachés au fond de sa gorge qui ne laissera entrevoir que les politesses et les réponses éventuelles. Et qui laissera, bien entendu, passer toute sympathique boisson qui voudrait le désaltérer. Imoogi a soif. C’est atroce. Pourtant, les efforts ne furent conséquents. Et il touche du bout des doigts le verre qu’il vient de vider d’un geste souple et assuré. Cela ne l’a guère soulagé. Sourcils froncés, l’esprit un instant ailleurs, et bientôt, il reporte toute son attention sur la jeune femme qui l’a rejoint. Rencontre surprenante à laquelle il ne s’attendait pas. Bien des gens admirent ses talents de musicien, mais peu osent venir à lui, le complimenter. Peur de déranger ? Manque d’intérêt, tout au fond ? Inutile de se pencher sur le sujet. Il a reçu une fleur d’une gamine, et ce simple geste égaie sa soirée. Les paroles échangées pareillement. C’est doux, c’est calme, agréable. Ça change. L’homme demeure seul lors de ses pauses, yeux dans les yeux avec la boisson. Il fredonne en silence, penche la tête sur un côté, puis de l’autre, elle se dandine sur ses épaules et il songe à ses futures chansons. Improvisation totale, ce soir, lorsqu’ils auront fini de reconstruire le monde détruit ensemble. Les sourires sont d’argent, les yeux brillent sincèrement. Les ongles grattent doucement le bois de la table, ils bougent, s’activent comme sur les cordes du guzheng abandonné un peu plus loin, qui a le temps de se reposer. Il ne cesse jamais de jouer, de créer la prochaine mélodie. L’aubergiste vient s’enquérir de leur état et Imoogi ne se fait pas prier. Normalement, il n’aurait pas commandé ce dessert. Juste un grand verre d’eau. Fraîche, désaltérante. Puissante. Soulager cette gorge qui voudrait pouvoir ensorceler. La dame à ses côtés le rassure quasiment. Il a le droit de se reposer quelques minutes de plus, les regards pourtant son insistants. Il ne les voit plus. Parce qu’il y a quelque chose de solaire dans l’aura de sa partenaire. Il n’est pas intimidé, Imoogi ne laisse même pas le plus puissant des démons le secouer ; mais il y a quelque chose. Il ne peut poser le doigt sur ce sentiment, sur cette sensation. Bientôt, on lui apportera ce dessert, cette boisson, ainsi que celle offerte à cette jeune femme qui, décemment, ne peut manger à ses côtés sans être accompagnée par un verre d’un petit quelque chose.
« Jadis, je ne buvais pas d’alcool. Mais j’ai pris de mauvaises habitudes, avec le temps. Ce n’est pourtant pas devenu une addiction. Disons que j’ai mes petites traditions, et mon palais aime la découverte de saveurs inédites – à défaut de pouvoir me nourrir parfaitement. Je suis content que vous ayez trouvé votre bonheur via la carte de l’auberge. Je me contente souvent d’eau lors de mes représentations – durant celles-ci. C’est bien triste » Carte dont le triton ne sait rien. Il a des livres à la maison. Mais il ne peut même pas en déchiffrer le titre. Ses efforts sont vains. Mais a-t-il seulement le temps de s’intéresser à autre chose qu’aux raviolis ? Les journées sont bien remplies, il ne voit point le temps défiler et se moquer de lui. Le soir vient, et le guzheng réclame ses paumes. La rue chante. Les auberges sont pleines de vie. Imoogi est heureux, presque. Il en oublie d’où il vient, où il vit, et cette solitude étrange alors qu’il est entouré. Entouré sans jamais rencontrer, aimer. Pourquoi cette nuit précise s’approche-t-on de lui pour plus d’une phrase lâchée timidement ? Tous deux sont assis côte à côte. Le triton sent un sourire un peu stupide trotter sur ses lèvres. Question dont il n’a pas la réponse. Il repousse son verre, croise élégamment les jambes sous la table, geste désinvolte, main qui épouse le menton. « Je ne sais pas si je puis parler d’intuition, le terme n’est sûrement pas le bon. Conclusion fortuite, éventuellement. Nous sommes tous ici pour manger, et surtout pour boire. Si vous n’avez pas soif maintenant, vous aurez soif plus tard. Le verre ne s’envolera pas. Vous êtes également venue avec votre assiette seule, abandonnée. Une boisson est parfaite pour accompagner le mouvement des couverts » souffle-t-il en secouant tendrement la tête. Bientôt, l’aubergiste se dépêche en leur direction. Le dessert d’Imoogi sur un bras, un verre dans chaque main. Il se trompe un instant, et le triton remet les boissons au bon endroit sur la table, sans même les toucher. Il a appris la magie en mettant les pieds sur la terre ferme. Il rate rarement une occasion de l’utiliser, aussi minime et ridicule soit-elle. « J’aimerais ajouter qu’il est nettement plus convivial d’échanger une conversation autour d’un verre, même si nos bouches sont pleines de ces délicieux mets » sourit-il en désignant son dessert ainsi que le plat d’Azura. Il ne connaît point son nom. Il semble contenir de la viande, et cette simple idée lui fait froncer le nez. Il se débrouille pour quérir du poisson ou des légumes, fuyant la viande comme une maladie infectieuse qui voudrait la peau de ses jolies fesses. La cuiller plonge dans le récipient arrondi. Elle termine un instant après contre sa langue, et il savoure ces saveurs inédites qu’il ignorait jusqu’à présent. Surprises, jolies surprises. « Savoureux. Je ne peux que vous conseiller ce dessert une fois votre repas terminé. Si besoin est, je vous laisserai une bouchée. Ce n’est pas grand-chose. Il faut absolument que vous goûtiez… » Imoogi petit poisson se vautre dans les familiarités qui n’ont pas lieu d’être. Vite, une gorgée de sa boisson. Hm. Fraîche.
« Jadis, je ne buvais pas d’alcool. Mais j’ai pris de mauvaises habitudes, avec le temps. Ce n’est pourtant pas devenu une addiction. Disons que j’ai mes petites traditions, et mon palais aime la découverte de saveurs inédites – à défaut de pouvoir me nourrir parfaitement. Je suis content que vous ayez trouvé votre bonheur via la carte de l’auberge. Je me contente souvent d’eau lors de mes représentations – durant celles-ci. C’est bien triste » Carte dont le triton ne sait rien. Il a des livres à la maison. Mais il ne peut même pas en déchiffrer le titre. Ses efforts sont vains. Mais a-t-il seulement le temps de s’intéresser à autre chose qu’aux raviolis ? Les journées sont bien remplies, il ne voit point le temps défiler et se moquer de lui. Le soir vient, et le guzheng réclame ses paumes. La rue chante. Les auberges sont pleines de vie. Imoogi est heureux, presque. Il en oublie d’où il vient, où il vit, et cette solitude étrange alors qu’il est entouré. Entouré sans jamais rencontrer, aimer. Pourquoi cette nuit précise s’approche-t-on de lui pour plus d’une phrase lâchée timidement ? Tous deux sont assis côte à côte. Le triton sent un sourire un peu stupide trotter sur ses lèvres. Question dont il n’a pas la réponse. Il repousse son verre, croise élégamment les jambes sous la table, geste désinvolte, main qui épouse le menton. « Je ne sais pas si je puis parler d’intuition, le terme n’est sûrement pas le bon. Conclusion fortuite, éventuellement. Nous sommes tous ici pour manger, et surtout pour boire. Si vous n’avez pas soif maintenant, vous aurez soif plus tard. Le verre ne s’envolera pas. Vous êtes également venue avec votre assiette seule, abandonnée. Une boisson est parfaite pour accompagner le mouvement des couverts » souffle-t-il en secouant tendrement la tête. Bientôt, l’aubergiste se dépêche en leur direction. Le dessert d’Imoogi sur un bras, un verre dans chaque main. Il se trompe un instant, et le triton remet les boissons au bon endroit sur la table, sans même les toucher. Il a appris la magie en mettant les pieds sur la terre ferme. Il rate rarement une occasion de l’utiliser, aussi minime et ridicule soit-elle. « J’aimerais ajouter qu’il est nettement plus convivial d’échanger une conversation autour d’un verre, même si nos bouches sont pleines de ces délicieux mets » sourit-il en désignant son dessert ainsi que le plat d’Azura. Il ne connaît point son nom. Il semble contenir de la viande, et cette simple idée lui fait froncer le nez. Il se débrouille pour quérir du poisson ou des légumes, fuyant la viande comme une maladie infectieuse qui voudrait la peau de ses jolies fesses. La cuiller plonge dans le récipient arrondi. Elle termine un instant après contre sa langue, et il savoure ces saveurs inédites qu’il ignorait jusqu’à présent. Surprises, jolies surprises. « Savoureux. Je ne peux que vous conseiller ce dessert une fois votre repas terminé. Si besoin est, je vous laisserai une bouchée. Ce n’est pas grand-chose. Il faut absolument que vous goûtiez… » Imoogi petit poisson se vautre dans les familiarités qui n’ont pas lieu d’être. Vite, une gorgée de sa boisson. Hm. Fraîche.
Noble de La République
Azura Aiwenor
Messages : 175
crédits : 849
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Azura avait bien rencontrée des personnages des plus captivants, tous plus atypiques les uns que les autres, ayant beaucoup voyagé par le passé, son chemin avait croisé celui de curieuses personnes à maintes reprises. Et si la Lumina avait connu d'éminents personnages à Melorn, Kyouji ou Liberty, des érudits à Magic, Sancta ou Courage, d'étranges personnalités sur les routes et les mers, il restait sans conteste que les tavernes restaient les lieux où les rencontres les plus atypiques restaient récurrentes. La dernière en date, portant le doux nom d'Imoogi, n'était pas en reste.
Azura avait bien échangée avec un gaillard aux cheveux blancs qui assurait maitriser toutes les disciplines au monde dans une auberge à Sancta, ce qui lui paraissait peu probable, même pour quelqu'un âgé de plusieurs millénaires. Elle avait également croisée le chemin d'un fou qui se prétendait sain d'esprit alors qu'il avançait que les femmes étaient des objets, le sort lui avait prouvé le contraire lorsque la serveuse qui lui apporta sa bière la lui carra dans le crâne, cela aussi dans une taverne. Enfin, dans un autre relais entre la Réserve et Ikusa, Azura avait partagée sa table avec un drôle d'elfe qui ne parlait qu'en alexandrins, une expérience des plus étranges mais assurément plus agréable que la précédente.
Tout cela pour appuyer le fait que la plupart des rencontres les plus édifiantes survenaient au sein des auberges du Sekaï. C'était justement pourquoi Azura profitait de ses arrêts au sein de tels lieux pour discuter avec des personnes qu'elle ne croiserait nul part ailleurs. Imoogi était l'une de ces rencontres d'auberges, et loin d'être la plus désagréable, la présence du Triton avait une vertu calmante, que ce soit dans sa gestuelle ou sa diction. La Lumina sentait qu'elle pouvait lui faire confiance, ainsi elle honora l'invitation de sa nouvelle connaissance à gouter le dessert qu'il avait pris, non sans remarquer le tour de passe-passe qu'il fit avec les boissons. Et bien qu'elle n'en montra rien, elle avait bien remarqué l'usage de la télékinésie pour procéder à l'échange des verres.
Elle gouta donc d'une petite bouchée le dessert qui s'avéra moins sucré qu'il n'y paraissait, juste ce qu'il fallait. Il semblait que son interlocuteur était une habitué de l'établissement, bien qu'il ne connaissait pas la carte, il semblait à son aise en ces lieux. De plus, le dessert qu'il avait commandé se révéla des plus agréables et Azura ne se rappela pas avoir déjà gouté à une telle mignardise. Une fois la bouche vide, elle se carra dans son fauteuil pour mieux embrasser du regard son homologue.- Je constate que vous êtes un mage, maitrisant l'art de la télékinésie. Une magie rudimentaire, simple d'apprentissage, la maitrisant moi-même, je sais la facilité qu'il y a à perfectionner ce pouvoir. La modeste démonstration que vous venez de faire avec les verres peux cacher une puissance bien plus grande, cela, je le sais aussi. Regard éloquent. De fait, nombreux sont ceux dotés d'un tel pouvoir, cependant, il est rare que les télékinésistes se cantonnent à ce seul pouvoir. Il est courant pour ces mages de cumuler quelques pouvoir plus ou moins mineurs en parallèle de la télékinésie qui reste, au demeurant, un farniente, relégué au rang de pouvoir mineur, Scio Etiam. Ce qui me laisse penser que le mage que vous êtes a plus d'un tour dans son sac, quelque magie élémentaire peut-être ? C'est bien courant. Mais peut-être ai-je affaire à un ancien étudiant de l'Université de Liberty ? N'ayez crainte, je l'ai été moi aussi, ma seule motivation est ma curiosité. Elle feint de focaliser son attention sur un lardon au fond de sa gamelle.
Ce n'était pas de son habitude de se montrer si inquisitrice, mais elle le faisait toujours avec un petit sourire qui mettait en confiance es interlocuteurs, les invitant à répondre sans pression. Tant qu'à sa curiosité, elle était authentique et jamais elle ne serait en mesure de faire preuve de la moindre hypocrisie, ce n'était pas dans son ADN. Lorsqu'elle rencontrait un autre mage, elle cherchait toujours à connaitre son chemin d'apprentissage, ayant elle-même la volonté de se perfectionner et d'apprendre des autres.
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Thème musical d'Azura
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Les doigts jouent du guzheng sur le bois de la table, les yeux sont doux et suivent les mouvements. Il y a quelque chose de serein dans la relation que le triton tisse avec sa compagne du jour. Il n’en est que davantage satisfait. Ainsi, il ne se sent guère peiné, presque en sécurité. Bien sûr, les mots sont tranchants et justes, le parler touche la perfection qu’il tente d’atteindre année après année, se surpasser pour oublier qu’il n’est qu’un élève raté. Ce n’est pas grave. C’est son petit secret, trop vite dévoilé, il n’a souvent pas le choix. Il aimerait frétiller dans les eaux calmes où le jugement serait esclave d’un puissant seigneur juste ; il voudrait que les regards ne changent point lorsque sa langue crache la vérité sotte d’une existence sans passion. Comme une âme sans intérêt.
Pourtant, ils naviguent tranquillement. Les questions ne sont point dures. Les discussions n’effraient pas. Il ne se lève pas brusquement pour fuir vers son instrument, prétextant le repos terminé. Au contraire, la pause devrait être terminée, mais Imoogi se prélasse sur sa chaise, droit, le regard vif et alerte même s’il se fait rêveur par moments. Ce n’est pas sa faute, l’esprit est ainsi. Il s’égare, tourne en rond, se rappelle qu’il a des obligations. Le dessert presque fini, il pousse doucement l’assiette vers la jeune femme à ses côtés. Elle ne se fait pas prier pour se servir, une petite bouchée. Il récupère son mets et sans un mot, termine ce délice qui remplit l’estomac et rend presque heureux. Connaîtra-t-il son avis sur le sujet passionnant qu’est la nourriture ? Pas maintenant. Mais il n’en a cure. Timidement, l’œil s’est égaré sur son visage et y a décelé une forme de satisfaction. Bien. Cela lui suffit amplement. Nul besoin de mots lorsque les traits sont éloquents.
Les gestes sont machinaux. Et la magie, il l’a utilisée sans même s’en rendre compte. Heureusement, malheureusement, nul ne le sait, son charmant petit tour n’a pas échappé à l’œil alerte de sa voisine. Elle l’interroge, elle prédit. Sous la table, les doigts s’entremêlent. La sécurité dans laquelle il s’était plongé manque de voler en éclats. Un mage, vraiment ? Ce n’est pas tout à fait faux. Sous les mers déjà, il faisait ses premiers pas. C’est surtout la vie sur terre qui lui a permis de développer ses pouvoirs, mais le triton se dévalorise. Il n’est point puissant, il est pathétique. Le sujet de l’université du coin est abordé, la déglutition est douloureuse. Les aveux sont prêts à être prononcés. Cela fait mal. Cela serre le cœur bien entamé. Les réactions sont diverses et variées, et Imoogi n’aime décevoir. Il n’est pas fantastique, il n’est pas un grand sorcier. Une âme égarée qui a commis une erreur tant les habitudes se font sentir. Sera-t-il jugé ? La verra-t-il partir au loin, retourner à sa place ? Oh, elle ne le pourrait, un couple s’y est savamment attablé. Le public est présent. Il entend presque leurs encouragements.
« Je risque grandement de vous décevoir, charmante Azura, mais je ne suis qu’un mage sans pouvoirs. Il est vrai que je maîtrise de façon tout à fait basique la télékinésie et que je possède des compétences dans d’autres domaines, notamment dans la maîtrise de l’eau, de la glace… »
Des glaçons apparaissent dans sa boisson. Ils ne sont pas nombreux, mais suffisant pour donner un coup de fouet de fraîcheur au breuvage du triton. Ils sont instantanément changés en liquide et le verre redevient tout à fait banal.
« Toutefois, je ne suis pas puissant. Des tours de magie pour amuser la galerie, embêter ceux qui le méritent, mes jugements sont parfois grossiers. Rien de plus. Je ne connais point l’université dont vous parlez, je n’y ai jamais mis les pieds. J’ai appris au cours de mes voyages et, je l’avoue à demi-mots, sous les mers, lorsque je n’étais qu’un tout petit triton. Je serais le pire élève possible si des cours venaient m’être donnés. Mes professeurs me détestaient, ils avaient totalement raison. Oh, je ne suis point un chahuteur, je suis simplement mauvais. Ma méconnaissance de la carte de cette auberge n’est pas volontaire, si vous voyez par quel chemin je vous emmène… »
D’une certaine manière, avouer son incompétence crasse libère. Imoogi a la langue pompeuse. Il ne sait point où il a ainsi appris à parler, les années l’ont forgé. Mais il ne sait pas lire, sait à peine calculer. Il a besoin d’aide partout où il met les pieds. D’ailleurs, retrouvera-t-il son chemin vers le petit appartement miteux qu’il loue quelques pièces par mois ? Cela n’est pas sûr. Pourtant, ce ne sont pas ses premiers égarements dans la région. L’aubergiste le connaît. Une politesse parfaite entre eux, et il penche doucement la tête. S’enfuir ou rester. Il n’est qu’un médiocre artiste vendeur de doux raviolis. Pas un érudit aux savoirs géniaux.
Pourtant, ils naviguent tranquillement. Les questions ne sont point dures. Les discussions n’effraient pas. Il ne se lève pas brusquement pour fuir vers son instrument, prétextant le repos terminé. Au contraire, la pause devrait être terminée, mais Imoogi se prélasse sur sa chaise, droit, le regard vif et alerte même s’il se fait rêveur par moments. Ce n’est pas sa faute, l’esprit est ainsi. Il s’égare, tourne en rond, se rappelle qu’il a des obligations. Le dessert presque fini, il pousse doucement l’assiette vers la jeune femme à ses côtés. Elle ne se fait pas prier pour se servir, une petite bouchée. Il récupère son mets et sans un mot, termine ce délice qui remplit l’estomac et rend presque heureux. Connaîtra-t-il son avis sur le sujet passionnant qu’est la nourriture ? Pas maintenant. Mais il n’en a cure. Timidement, l’œil s’est égaré sur son visage et y a décelé une forme de satisfaction. Bien. Cela lui suffit amplement. Nul besoin de mots lorsque les traits sont éloquents.
Les gestes sont machinaux. Et la magie, il l’a utilisée sans même s’en rendre compte. Heureusement, malheureusement, nul ne le sait, son charmant petit tour n’a pas échappé à l’œil alerte de sa voisine. Elle l’interroge, elle prédit. Sous la table, les doigts s’entremêlent. La sécurité dans laquelle il s’était plongé manque de voler en éclats. Un mage, vraiment ? Ce n’est pas tout à fait faux. Sous les mers déjà, il faisait ses premiers pas. C’est surtout la vie sur terre qui lui a permis de développer ses pouvoirs, mais le triton se dévalorise. Il n’est point puissant, il est pathétique. Le sujet de l’université du coin est abordé, la déglutition est douloureuse. Les aveux sont prêts à être prononcés. Cela fait mal. Cela serre le cœur bien entamé. Les réactions sont diverses et variées, et Imoogi n’aime décevoir. Il n’est pas fantastique, il n’est pas un grand sorcier. Une âme égarée qui a commis une erreur tant les habitudes se font sentir. Sera-t-il jugé ? La verra-t-il partir au loin, retourner à sa place ? Oh, elle ne le pourrait, un couple s’y est savamment attablé. Le public est présent. Il entend presque leurs encouragements.
« Je risque grandement de vous décevoir, charmante Azura, mais je ne suis qu’un mage sans pouvoirs. Il est vrai que je maîtrise de façon tout à fait basique la télékinésie et que je possède des compétences dans d’autres domaines, notamment dans la maîtrise de l’eau, de la glace… »
Des glaçons apparaissent dans sa boisson. Ils ne sont pas nombreux, mais suffisant pour donner un coup de fouet de fraîcheur au breuvage du triton. Ils sont instantanément changés en liquide et le verre redevient tout à fait banal.
« Toutefois, je ne suis pas puissant. Des tours de magie pour amuser la galerie, embêter ceux qui le méritent, mes jugements sont parfois grossiers. Rien de plus. Je ne connais point l’université dont vous parlez, je n’y ai jamais mis les pieds. J’ai appris au cours de mes voyages et, je l’avoue à demi-mots, sous les mers, lorsque je n’étais qu’un tout petit triton. Je serais le pire élève possible si des cours venaient m’être donnés. Mes professeurs me détestaient, ils avaient totalement raison. Oh, je ne suis point un chahuteur, je suis simplement mauvais. Ma méconnaissance de la carte de cette auberge n’est pas volontaire, si vous voyez par quel chemin je vous emmène… »
D’une certaine manière, avouer son incompétence crasse libère. Imoogi a la langue pompeuse. Il ne sait point où il a ainsi appris à parler, les années l’ont forgé. Mais il ne sait pas lire, sait à peine calculer. Il a besoin d’aide partout où il met les pieds. D’ailleurs, retrouvera-t-il son chemin vers le petit appartement miteux qu’il loue quelques pièces par mois ? Cela n’est pas sûr. Pourtant, ce ne sont pas ses premiers égarements dans la région. L’aubergiste le connaît. Une politesse parfaite entre eux, et il penche doucement la tête. S’enfuir ou rester. Il n’est qu’un médiocre artiste vendeur de doux raviolis. Pas un érudit aux savoirs géniaux.
Noble de La République
Azura Aiwenor
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Soit le triton jouait le modeste, préférant dissimuler un pouvoir plus vaste, soit il avait réellement des bases fragiles en magie. Ceci-dit il révéla également sa maitrise des éléments, ce qui n'était pas rien et confirmait les soupçons d'Azura qui se doutait bien qu'il avait un potentiel magique allant au delà du tour de passe-passe qu'il exerça. Et si son niveau de mage était faible, ce qui était sûr c'était qu'il avait un véritable talent musical, venant facilement compenser ces lacunes. Azura ne put s'empêcher de le lui signifier, y glissant un compliment des plus sincères.- Peu importe votre maitrise de la magie, ce qui est sûr c'est que votre talent au Guzheng demeure indéniable. Vous me rappelez l'histoire de Gerro Iatti, l'un des successeurs de l'Archimagus Dangshuan, il a suivis le cursus de théories fondamentales de la magie... Dans les grandes lignes, il s'est spécialisé dans l'astronomie, la botanique, l'alchimie et la magie élémentaire. Mais il a échoué, car s'il excellait dans les trois premiers, il était terriblement mauvais dans la maitrise des éléments, tout juste capable de cracher quelques flammes, à peine apte à manipuler une flaque d'eau ou à façonner une pierre. Enfin, son histoire aurait pu tomber dans l'oubli si le sort ne s'était pas acharné sur lui, le menant à la grandeur. Elle marqua une pause durant laquelle elle se remémora le récit qu'elle allait conter.Gerro Iatti, dont je te parle, vivait il y a bien longtemps, avant même que la Réserve ne fusse instaurée. De fait, diverses créatures arpentaient les terres de la République. Alors qu'il était rentré au sein de sa famille, bien au sud de Liberty, dans la région de l'estuaire de jade, un Behemoth s'en est pris à eux. Dans le but de protéger les êtres qui lui étaient chers, il déploya sa magie élémentaire de terre. Sous l'impulsion de l'émotion, il a libéré un immense pouvoir au point d'ébranler la terre, pulvérisant le Behemoth d'un énorme pic rocheux. La roche fuselée d'une dizaine de toises est toujours dressée là où Gerro Iatti, dit l'Inébranlable, s'est fait un nom. Il est alors retourné à l'Université Magic et a rempli son cursus haut la main, devenant un mage éminent de la République à l'époque, alors qu'il était incapable de faire mieux que des tours de passe-passe auparavant. Son regard se fit un peu plus intense.Imoogi, bien que je ne vous souhaite pas une telle expérience, je maintiens qu'il est possible, pour n'importe quel mage de se découvrir un grand pouvoir, incluant de grandes responsabilités, et ce n'importe quand. Elle afficha un large sourire qui découvrit une belle rangée de dents blanches.
La Lumina s'arrêta là pour prendre un nouvelle gorgée. Elle avait toujours été passionnée d'histoires et celle de la République regorgeait de récits dans le genre, elle en avait pas mal qui lui revenait en tête, des cas de mages puissants qui avaient jalonnés l'histoire de la magie du Sekaï. L'université de Magic avait le don de révéler les plus grands mages, peut-être même que si Imoogi intégrait les rangs de l'université, deviendrait-il un magicien des plus performants, qui sait ?
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Thème musical d'Azura
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Les compliments sonnent doucement dans l’esprit d’Imoogi. Ils sont voluptueux. Il ne peut empêcher un sourire d’apparaître sur son visage, et il voudrait balayer toutes ces gentillesses d’un geste de la main, mais il se retient. Ces familiarités n’ont pas lieu d’être, ici et maintenant. La jeune femme toutefois sait apprécier l’art, et la magie, de toute évidence. Mais Imoogi connaît l’étendue de ses pouvoirs, et ils sont piètres. Voilà qui est désolant, mais ce n’est point important. Ses métiers sont autres, libérés de toute forme de maléfice. Il travaille simplement, et ses mains, se déploient sobrement quelques délices salés, bientôt sucrés, il s’en fait la promesse. Car Imoogi a de l’ambition, il a des rêves, quoique peu éloquents. La magie, il ne l’utilise que rarement. A-t-il seulement des occasions de briller ? Oh, il lui est arrivé, de tomber sur des méchants, il s’est alors envolé, retombé plus loin, à l’abri de leurs sombres desseins. Cette dame, qui l’a rencontré, est certainement meilleure que lui, ce n’est point compliqué. Il sent aisément que tous deux n’évoluent pas dans le même univers, et bientôt, lorsqu’elle lui conte l’histoire de cet homme illustre dont il n’avait encore jamais entendu parler, ses doutes se révèlent exacts, et il se sent bien bête. Bien entendu, il comprend l’intérêt de l’histoire : l’encourager à devenir quelqu’un, et c’est tout à fait charmant d’ainsi le considérer, mais… non, il n’avait pas tant de valeur. Il n’était qu’un petit vendeur de raviolis sans grande ambition autre qu’ouvrir son premier restaurant, et peut-être rencontrer quelqu’un. La solitude le pèse, parfois, et il rêve de bras dans lesquels se réfugier le soir après une dure journée de travail. La magie, ce n’est certainement pas lui qui la contrôlera. L’Université Magic… Il est parfois passé devant, parfois a contemplé l’architecture, croisé des étudiants qu’il a tout simplement ignorés. Ce n’est pas son monde, son univers à lui est bien différent. Il ne sait pas lire, mince alors ! Il voudrait terriblement apprendre, mais ça semble une nouvelle fois hors de sa portée. La vie parfois est bien compliquée. Retournons jouer, toucher les cordes, il sait dans quoi il excelle.
Quelle mentalité de perdant, se dit-il alors qu’il avale une gorgée de boisson. Il a soif, et cette discussion l’affame davantage. Il n’est pas sûr de savoir où il met les pieds, vers quoi ils vont se diriger. Pour une fois, la langue ne se dépêche pas d’apporter une réponse, parce que les portes claquent soudain. Dehors, le temps s’est transformé : la lune claire a laissé place à un orage de tous les diables, et la pluie tombe avec violence. Violence ? Violence. Comme ces trois hommes au sourire tordu qui entrent avec bruit, comme si la météo venait d’eux. Les yeux se tournent dans leur direction, le silence se fait. Ils sont armés, ils sont baraqués, gigantesques. Des brigands, des bandits. On leur veut du mal. Ils ne disent rien, dans un premier temps, l’un d’eux se dirige vers le bar, il veut boire, réclamer de l’argent. Un autre garde la porte, le dernier fait le tour des âmes présentes. Imoogi ne sait que faire de ses dix doigts. Soudain, le regard est attiré par le guzheng, laissé seul le temps de la pause – qui s’éternise. « Cela doit valoir de l’argent, beaucoup d’argent… » ricane l’individu. Et ses mains se posent sur les cordes qui grincent d’effroi. Imoogi est prêt à bondir, prêt à hurler.
Quelle mentalité de perdant, se dit-il alors qu’il avale une gorgée de boisson. Il a soif, et cette discussion l’affame davantage. Il n’est pas sûr de savoir où il met les pieds, vers quoi ils vont se diriger. Pour une fois, la langue ne se dépêche pas d’apporter une réponse, parce que les portes claquent soudain. Dehors, le temps s’est transformé : la lune claire a laissé place à un orage de tous les diables, et la pluie tombe avec violence. Violence ? Violence. Comme ces trois hommes au sourire tordu qui entrent avec bruit, comme si la météo venait d’eux. Les yeux se tournent dans leur direction, le silence se fait. Ils sont armés, ils sont baraqués, gigantesques. Des brigands, des bandits. On leur veut du mal. Ils ne disent rien, dans un premier temps, l’un d’eux se dirige vers le bar, il veut boire, réclamer de l’argent. Un autre garde la porte, le dernier fait le tour des âmes présentes. Imoogi ne sait que faire de ses dix doigts. Soudain, le regard est attiré par le guzheng, laissé seul le temps de la pause – qui s’éternise. « Cela doit valoir de l’argent, beaucoup d’argent… » ricane l’individu. Et ses mains se posent sur les cordes qui grincent d’effroi. Imoogi est prêt à bondir, prêt à hurler.
Noble de La République
Azura Aiwenor
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Le gaillard à la porte avait une grosse masse de forgeron entre ses gros doigts boudinés, celui du bar avait posé son coutelât contre un buffet pour mieux descendre les verres de bières servis sous la contrainte, enfin, le dernier qui sillonnait la salle tambourinait de son gourdin sur les tables. Ils recherchaient vraisemblablement à satisfaire un complexe d'infériorité en s'en prenant à plus faibles qu'eux. Ils recherchaient des objets de valeur, mais ce n'était guère cohérent, pourquoi venir dans ce quartier miteux pour dévaliser ceux qui y étaient ? Non, il y avait anguille sous roche, ils cherchaient quelque chose en particulier et/ou étaient envoyés par quelqu'un. Azura comptait bien tirer cela au clair, faisant signe à son nouvel ami de ne pas se laisser emporter trop vite.- Messieurs, est-ce que je peux vous aider par hasard ? Lança-t-elle sans se lever.
Les regards des trois bonhommes se braquèrent sur elle. Celui au gourdin s'avança en la toisant du regard.- Oh mais ne zerait-ce pas m'dame la zénatrice que voilà ? Il passa sa langue sur ses lèvres.- On nous a donc bien informé pour une fois. Commenta celui au bar.- Vous me cherchiez messieurs ? Vous m'avez trouvé. Elle ne silla pas, affichant même un sourire.- Tout juste. Qu'est-ze qu'une petite créature comme toi fait là toute zeule ?- Primo : Je ne suis pas seule. Deuzio : Je ne suis pas une petite créature. Tercio : Je vous retourne la question.- Oh mais z'est qu'elle baragouine bien la donzelle ! Pour sûr que z'est une zénatrice ! On aime pas beaucoup les Zumanistes par ici.- C'est ce que je crois comprendre. Bon écoutez, on va faire simple : rentrez chez-vous, dormez-bien et demain matin vous vous lèverez de bonne heure pour trouver un travail respectable. De la sorte vous pourrez vous payer autant de bières que vous le voudrez. Ton copain à la porte a déjà le marteau de forgeron en plus d'en avoir la carrure, ton camarade au bar semble taillé pour l'armée, c'est parfait. Tant qu'à toi, qu'est-ce que tu voudrai faire dans la vie ? L'avenir est devant toi. Nouveau sourire.
Les trois bonhommes se regardèrent et éclatèrent d'un rire gras.- Ecoute, on va faire zimple. Tu vas venir avec nous, on va bien z'amuser tous les trois, tu vas voir on est des bons gars, et demain matin... si on le décide... tu repartiras à la capitale zans jamais remettre les pieds à Courage, marché conclu ? Nouveau rire gras de ses collègues.
Azura fit la moue. Mais se leva tout de même. Elle se pencha vers Imoogi.- Fermez les yeux une seconde. Clin d'œil.
Et sur ces mots, elle aveugla d'un rayon lumineux le butor devant elle. Il fit un pas en arrière, hurlant de surprise.
Le gaillard au bar fut également aveuglé, mais se repris assez vite. Il envoya le verre qu'il avait dans la main en direction de la Lumina. Azura tendit une main. Le verre s'immobilisa dans les airs, faisant gouter un peu de bière au sol avant de revenir dans le sens inverse, à toute vitesse dans la figure de son lanceur, le verre se brisa, sonnant le gaillard au coutelât. D'une autre main elle fit voler une table contre celui qu'elle avait aveuglée, le bloquant contre le mur.
C'était assurément un coup des Wessex, ces maudits optimates fonctionnaient selon la doctrine de la peur et de l'intimidation !
Le dernier gaillard resté près de la porte leva sa masse et s'avança dangereusement vers la sénatrice, mais le lustre de bougies éclairant la pièce lui tomba sur la tête, l'enserrant dans ses cercles de fer forgé. Sa masse tomba au sol, sonnant la fin du combat, le moins amoché des trois, s'étant pris un verre en pleine figure, se rua vers la sortie, vite suivit par celui qui zozote aidant son collègue bloqué par le lustre, non sans se prendre le battant de la porte dans le nez, sonné qu'ils étaient. Azura pivota vers Imoogi.- Je suis vraiment peinée que cette soirée se termine ainsi. Cette agression ne saurait rester impunie, ce n'est pas normal que des rixes puissent continuer à terroriser la population... Voici de quoi rattraper les dégâts causés par ces butors. Elle déposa quelques pièces sur le comptoir à l'attention de l'aubergiste.- Merci pour ce moment de tranquillité, Imoogi. Votre calme olympien m'a requinqué, continuez à pratiquer votre art. Elle lui adressa un sourire majestueux.
Elle aida un convive à se relever avant de quitter les lieux en emportant son gros sac sur le dos. A cette époque elle n'avait pas encore les gardes sénatoriaux imposés par Zelevas, mais qu'elle différence cela aurait fait ? Elle peut très bien se défendre seule !
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