Noble de La République
Azura Aiwenor
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PROPOSITION DE LOI
portant diverses mesures pour lutter contre la fraude fiscale,
Présentée par la Sénatrice Azura vir Gaïa Braelohn-Jidmasdottir Aiwenor,
Avec Wendell Fraternitas et Dorylis de Rockraven,
Sénateur et Sénatrice.
(Envoyée à la commission des finances, sous réserve de la constitution éventuelle d'une commission spéciale dans les conditions prévues par le Règlement.)
Article 1er
Une branche est ajoutée au ministère des finances sous le nom de Direction Générale des Contrôles Fiscaux. Ce bureau a vocation à appréhender l’ensemble des manquements à la législation fiscale, qu’ils soient commis de bonne foi ou de manière délibérée :
1° Pour les professionnels, l’assiette des principaux impôts commerciaux porte sur les résultats de l’entreprise (Impôt sur les sociétés (IS) ou impôt sur les revenus (IR) dans les catégories des bénéfices agricoles (BA), bénéfices industriels et commerciaux (BIC) et des bénéfices non-commerciaux), le chiffre d’affaire (TVA et taxes sur le chiffre d’affaires) et les actifs (taxe professionnelle et taxes foncières) ;
2° pour les particuliers, les impôts portent sur les revenus (IR), les actifs patrimoniaux (ISF et droits de succession) ainsi que sur les valeurs locatives sur lesquelles sont assis les impôts locaux (taxe d’habitation et taxes foncières).
Article 2
La Direction générale des contrôles fiscaux est l’échelon républicain d’action et de coordination du dispositif de recherche du renseignement fiscal. Une partie des services de la DGCF a pour mission la détection des mécanismes frauduleux et la conduite d’opérations de recherches et d’enquêtes en vue de propositions de contrôles et de production documentaire. Les services de la DGCF procèdent à la mise en œuvre de la procédure de visite et de saisie prévue à l’article 5. Enfin, cette direction générale réalise des contrôles fiscaux externes dans les secteurs économiques à risques, plus spécifiquement dans le domaine de la TVA intra-communautaire et des carrousels TVA.
1° Les autorités publiques, collectivités régionales, organisations privées à but lucratif ou non-lucratif quelles que soient leur taille et leurs revenus déclarés doivent emménager des enquêtes à la demande d'un agent ou d'une cellule de la DGCF sous demande publique d'enquête.
2° En cas de suspicion d'occlusion d'informations de l'entité sous examen, la DGCF se réserve le droit de procéder à des investigations non-déclarées publiquement pour veiller à la bonne procédure d'enquête fiscale.- Ahhh j'en peux plus, je m'arrête là pour aujourd'hui ! Souffla Azura, lâchant sa plume.
La Lumina se laissa glisser dans son fauteuil jusqu'à coincer ses épaules sur les accoudoirs de son fauteuil bien trop confortable à son gout. Cela faisait un moment déjà qu'elle travaillait sur la mise au point de cette proposition de loi qui lui tenait à coeur, installée à son bureau, chez elle, à la campagne. Plusieurs mois de travail et de très nombreuses recherches ont été nécessaires à l'élaboration de cette loi luttant contre la fraude fiscale. Et voilà qu'elle en voyait le bout, la totalité du texte avait été rédigée, avec l'aide de ses collègues Humanistes, et voilà qu'elle flanchait sur la correction du texte. Si Azura avait adorée élaborer ce texte, le corriger était d'un fastidieux !
Elle venait de corriger et compléter par des annotations les deux premiers articles de ce long texte composé de neuf articles. Or, les deux premiers étaient les plus brefs, ce qui n'était guère encourageant dans la mesure où elle avait pris trois heures d'affilée pour seulement les deux premiers... Enfin il fallait être précis, rigoureux et se documenter en parallèle pour s'assurer de ne laisser aucune coquille dans ce texte pour éviter qu'il ne se fasse démonter par les conservateurs lors de sa présentation au sénat.
Azura, avachie dans son fauteuil, eu le malheur de jeter un coup d'oeil par la fenêtre de son bureau. Elle vit alors le ciel bleu, les quelques feuilles vertes du chêne près de la maison et une mésange passer devant la lucarne en gazouillant. Comment pouvait-elle se permettre de s'enfermer et travailler alors qu'il faisait magnifique dehors ?! Là, c'était certains, elle ne se remettrait pas à sa tâche. La Sénatrice se leva promptement et constata que Pochy - son chien, un magnifique malinois - était couché sur le tapis de la pièce. Lorsque sa maitresse se leva, il se mit sur ses pâtes.- Ooooh toi tu as envie d'aller promener ! Pas la peine de le cacher, je le vois à ta petite bouille... Mais je ne peux pas sortir, pas encore. J'ai trop de travail... Elle planta son regard dans celui de Pochy. Oh et puis zut ! Viens Pochy, on va profiter du beau temps ! Fit-elle gaiement en se dirigeant vers la porte.
Quelques secondes plus tard, Pochy et Azura étaient dehors, embrassant les quelques rayons de soleils perçant au travers des cumulus épars du ciel de la campagne républicaine. La Lumina avait pour coutume de promener Pochy en liberté, sans laisse, car il était bien dressé et n'attaquait jamais sans l'ordre explicite de sa maitresse. De plus, il ne s'éloignait jamais beaucoup d'elle, alors elle pouvait marcher tranquillement et lui laisser sa pleine liberté, sachant qu'un malinois de cette taille avait besoin de se dégourdir pleinement les jambes sous peine de dépérir. Comme beaucoup d'animaux en définitive.
Azura avait besoin de se changer les idées, une promenade était parfaite pour cela. Elle se dirigea donc vers le village en contrebas, près du lac, dans l'espoir de croiser du monde et de discuter un peu de tout et de rien avec les villageois. La Lumina arriva donc, les mains croisées dans le dos, à pas tranquille près du grand cellier du village. Ce dernier appartenait à Alan Bresancion, un jeune homme ayant hérité de son oncle. Azura avait suffisamment échangée avec lui depuis son arrivée pour savoir qu'il chérissait l'idéal de devenir le plus grand cellier de la région de Liberty, voulant devenir le premier fournisseur en grain et en denrées de la capitale.
Elle savait aussi qu'Alan, malgré son rêve, était loin d'y parvenir encore, ayant un cellier plutôt modeste en définitive. Mais il se donnait les moyens et à coups de prêts avait déjà presque doublé la capacité du cellier de son oncle. Et si ses prétentions étaient élevées, il était encore jeune et vigoureux et ne manquerai pas d'y parvenir s'il ne lâchait pas l'affaire, Azura en était convaincue.
Mais lorsqu'elle arriva au niveau du cellier d'Alan, à l'orée du village, elle ne pu s'empêcher de s'arrêter, faisant signe à Pochy de ne pas s'éloigner. Les portes étaient grandes ouvertes et deux ouvriers agricoles se tenaient dans l'encadrement, les mains sur les hanches. La Sénatrice s'approcha.- Que se passe-t-il ? Questionna-t-elle.- Oh tiens, Madame Azura, vous tombez bien, Alan viens de recevoir l'aide d'une mage élémentaire maitrisant la glace, il me semble que vous maitrisez aussi un peu de magie non ? Répliqua l'un des paysans.- Oui, mais rien de tel. Pourquoi Alan a besoin d'une mage ? S'étonna-t-elle.- C'est que la cave réfrigérée a fondue dans la matinée... Quelqu'un a laissé la porte ouverte hier soir et une bonne partie des blocs de glace a fondu avec cette chaleur qu'y fait ! On aurait très bien pu perdre toute la viande qui y était entreposée, mais comme... comme par magie une magicienne est venue proposer son aide. Alan est dans la cave avec elle en ce moment même, elle reforme toute la glace grâce à sa magie, c'est un sacré spectacle ! Vous voulez voir ? Le paysan moustachu afficha un large sourire.- Non, non, merci de la proposition, mais j'aimerai bien rencontrer cette mage élémentaire, vous pensez cela possible ?- Pour sûr, M'dame Azura ! Tenez, les voilà qui remontent.
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Elle ne pensait pas qu'elle pourrait un jour aider simplement en se tenant là, bras croisés dans une cave, laissant sa seule présence refroidir les éléments alors qu'un humain à côté d'elle, derrière la porte en bois, se confondait en remerciements, en exclamations de congratulation ou simplement en lamentations concernant sa supposée imprudence quant à la conservation de ses ingrédients. Et elle lui dirait d'arrêter de "pleurer" et de simplement attendre qu'elle ait finie, mais elle préférait concentrer son attention sur la pression exercée par sa magie de glace. Il fallait qu'elle reforme la glace sans exagérer, en congelant la viande sans la frapper de milles morsures froides. Ou, du moins, sans la coincer dans un bloc de glace un peu trop épais pour les outils du jeune homme. Et c'était dur de ménager ça : il fallait comprendre que, même avec une très bonne connaissance de la magie des glaces, la chair est fragile, surtout quand elle est faite pour être consommée.
Ergo, si elle n'était pas attentive, toute experte qu'elle était, la viande serait perdue. Ou, au lieu de souffrir de la chaleur, ce serait le froid qui emporterait toute sa cargaison. Une ironie appréciable pour un spectateur non concerné ou alors quelqu'un avec un sens de l'humour morbide sans doute, mais Qaguia n'avait pas vraiment le sens comique -encore moins dans ce sens là- et s'était très concernée dans l'affaire. Donc, elle devait faire attention. Et ne se permit pas de baisser sa concentration à aucun moment, même alors que la glace semblait de nouveau conserver la viande en quantité agréable. Suffisamment froide pour être préservée mais pas assez pour que la viande ne puisse pas finir comestible, une fois des mesures prises pour la réchauffer et la préparer, bien sûr.
Assise sur son grand tabouret, les jambes balançant dans le vide et les mains jointes devant son estomac, Qaguia attendait dans le pur silence, restant concentrée sur sa mission jusqu'au bout, yeux fixés sur la porte pour éviter que l'humain n'essaye d'entrer avant qu'elle ne se soit occupée de la température. Il paraissait moins nerveux qu'avant, quand elle l'avait aperçu devant les portes du bâtiment, étreint par le désespoir. Et si elle avait au début cru qu'il regrettait un crime ou alors une sorte d'effraction dans son bâtiment, la vérité en avait été toute autre. Non ! La viande s'est dégelée ! Avec cette chaleur ça va être impossible de la préserver ! Et il en était inconsolable, comme si un tueur vicieux s'était glissée dans sa maisonnée pour apporter le coup fatal à lui et quelques membres de sa famille proche.
L'aide de Qaguia, au départ, n'avait pas de fondations très philanthrope. Elle voulait simplement de la nourriture et de l'eau pour la journée, motivée par des besoins de survie basique, et s'était présentée plus par opportunisme que par désir sincère d'aider quelqu'un qu'elle ne connaissait pas. Si cet homme régnait sur un petit royaume d'épices, de vins, d'eau et de nourriture, sans doute qu'il serait prêt à lui léguer de quoi manger sans se soucier de son budget. Après tout, un repas gratuit ou deux ne se refuse jamais, même pour une immortelle et surtout en République. Mais, et peut-être que sa conscience cherchait rétroactivement motif plus bénin, elle avait aussi été intriguée par son désespoir bruyant. Celui d'un homme qui ne voyait pas la destruction de ses stocks comme une perte de revenus mais bien comme la quasi fin d'un rêve.
Un rêve qu'il avait partagé sans qu'elle le demande vraiment, en route vers la cave. Le plus grand cellier de Liberty. Plaisant. Ambitieux. Droit au but. Et entretenu vigoureusement. Peut-être qu'il était basique mais elle appréciait l'ambition simple de son but dans la vie. Cette honnêteté de viser vers le sommet sans pour autant prétendre qu'il voulait en sauver le monde ou le rendre meilleur. Non, quelque part, il pensait à lui. Il oeuvrait pour son propre but, de façon indépendante, avec discipline. Et rien que pour ça, elle le respectait. Un mortel qui n'était pas soumis aux voeux des autres et se consacrait à ses ambitions, sans pour autant écraser inutilement celles des autres, ne méritait pas de voir un coup de malchance l'arrêter net.
Pas que Qaguia ne croyait vraiment en la malchance et autres. Si la porte avait été laissée ouverte, c'était simplement le destin qui prétextait une réunion entre les deux. Un moyen de garder la flamme d'Alan vigoureuse et de ranimer, un tout petit peu, celle de Qaguia. Un petit coup de main.
Le jeune homme, à la moustache brune déjà très fournie, fut surpris de voir la porte s'ouvrir sans son intervention, l'Ombra s'extrayant de la cave mais laissant la porte ouverte, pour qu'il voit son travail. je ne réclame aucun
payement sinon la promesse que tu
réalise ton rêve et atteigne le sommet de ta profession
Diantre, elle avait encore du mal à parler, un peu ? Qaguia se massa la gorge, laissant Alan exprimer sa joie dans la pièce... puis dans le couloir menant à la pièce, ayant rapidement réalisé qu'il faisait de nouveau bien froid dans cette dernière. Il se confondit encore en remerciements et promesses mais l'Ombra ne l'écouta pas vraiment. Les actions seules sont garantes d'une promesse tenue : les mots, eux, disparaissent. Autant dans le vent que dans sa mémoire. Ergo, elle verrait s'il tiendrait parole d'ici un petit siècle et n'avait cure de ce qu'il disait maintenant. Mais si elle avait raison, alors le destin saurait lui sourire.
Ou il mourra jeune dans une attaque Reikoise.
Mais ce serait triste.
Par contre, si les mots n'ont pas de valeur dans la mémoire éternelle des millénaires de l'horizon, ils en ont là maintenant. Comment puis-je te remercier? Je ne sais pas bien ce que je peux offrir à une mage de votre...
me lèche pas pieds et tutoie-moi
De ton talent, erm, oui ! Mais sache que ton prix sera le mien ! Mais heu... n'achète pas le cellier s'il te plaît ? Il ricana nerveusement, l'air appréhensif, et Qaguia haussa les épaules en retour, montant les escaliers vers l'entrée. Il lui faudrait...hm... peut-être pourrait t-il lui trouver quelque chose à faire ? Un ami ou cousin à aider, aussi, si son rêve était satisfaisant ? L'eau serait utile sinon. Oui, une gourde au minimum. Et elle la remplirait dans le lac Liberty en repartant. Comme ça, ça serait gratuit
Diantre ! Elle pensait déjà comme une Républicaine.
c'est qui là ? Qaguia se décida, pointant du doigt une femme avec son chien qui se tenait devant l'entrée. Elle n'avait pas l'air particulièrement unique comparée aux gueux à côté d'elle, remarquez, mais quelque chose dans sa présence... irritait un peu l'Ombra. Elle ne savait pas si c'était simplement le retour vers l'extérieur qui faisait ça ou alors la simple présence de la (plus ? moins ?) mortelle, mais Qaguia leva sa main bleutée devant son seul oeil restant, une grimace irritée au visage. Puis elle pencha la tête en avant, pour laisser son chapeau lui protéger l'oeil. Pour pas que celui-là crame aussi.
O-oh ! Dame Azura ! En effet, je peux vous assurer que ce qui vient de m'arriver est fort miraculeux ! Dame Azura ? Et sa façon de se pencher un peu en avant... Oh, non. J'aurais en effet dû vous accueillir dans des circonstances beaucoup moins réjouissantes sans cette magicienne de glace ! Voici... ah, erm, je pense que vous-que tu préférerais t'introduire toi-même ?
oui moi qaguia ombra Qaguia fit, croisant les bras, la tête toujours baissée.
sans "dame" avant le nom c'est pompeux
toi être qui
Ergo, si elle n'était pas attentive, toute experte qu'elle était, la viande serait perdue. Ou, au lieu de souffrir de la chaleur, ce serait le froid qui emporterait toute sa cargaison. Une ironie appréciable pour un spectateur non concerné ou alors quelqu'un avec un sens de l'humour morbide sans doute, mais Qaguia n'avait pas vraiment le sens comique -encore moins dans ce sens là- et s'était très concernée dans l'affaire. Donc, elle devait faire attention. Et ne se permit pas de baisser sa concentration à aucun moment, même alors que la glace semblait de nouveau conserver la viande en quantité agréable. Suffisamment froide pour être préservée mais pas assez pour que la viande ne puisse pas finir comestible, une fois des mesures prises pour la réchauffer et la préparer, bien sûr.
Assise sur son grand tabouret, les jambes balançant dans le vide et les mains jointes devant son estomac, Qaguia attendait dans le pur silence, restant concentrée sur sa mission jusqu'au bout, yeux fixés sur la porte pour éviter que l'humain n'essaye d'entrer avant qu'elle ne se soit occupée de la température. Il paraissait moins nerveux qu'avant, quand elle l'avait aperçu devant les portes du bâtiment, étreint par le désespoir. Et si elle avait au début cru qu'il regrettait un crime ou alors une sorte d'effraction dans son bâtiment, la vérité en avait été toute autre. Non ! La viande s'est dégelée ! Avec cette chaleur ça va être impossible de la préserver ! Et il en était inconsolable, comme si un tueur vicieux s'était glissée dans sa maisonnée pour apporter le coup fatal à lui et quelques membres de sa famille proche.
L'aide de Qaguia, au départ, n'avait pas de fondations très philanthrope. Elle voulait simplement de la nourriture et de l'eau pour la journée, motivée par des besoins de survie basique, et s'était présentée plus par opportunisme que par désir sincère d'aider quelqu'un qu'elle ne connaissait pas. Si cet homme régnait sur un petit royaume d'épices, de vins, d'eau et de nourriture, sans doute qu'il serait prêt à lui léguer de quoi manger sans se soucier de son budget. Après tout, un repas gratuit ou deux ne se refuse jamais, même pour une immortelle et surtout en République. Mais, et peut-être que sa conscience cherchait rétroactivement motif plus bénin, elle avait aussi été intriguée par son désespoir bruyant. Celui d'un homme qui ne voyait pas la destruction de ses stocks comme une perte de revenus mais bien comme la quasi fin d'un rêve.
Un rêve qu'il avait partagé sans qu'elle le demande vraiment, en route vers la cave. Le plus grand cellier de Liberty. Plaisant. Ambitieux. Droit au but. Et entretenu vigoureusement. Peut-être qu'il était basique mais elle appréciait l'ambition simple de son but dans la vie. Cette honnêteté de viser vers le sommet sans pour autant prétendre qu'il voulait en sauver le monde ou le rendre meilleur. Non, quelque part, il pensait à lui. Il oeuvrait pour son propre but, de façon indépendante, avec discipline. Et rien que pour ça, elle le respectait. Un mortel qui n'était pas soumis aux voeux des autres et se consacrait à ses ambitions, sans pour autant écraser inutilement celles des autres, ne méritait pas de voir un coup de malchance l'arrêter net.
Pas que Qaguia ne croyait vraiment en la malchance et autres. Si la porte avait été laissée ouverte, c'était simplement le destin qui prétextait une réunion entre les deux. Un moyen de garder la flamme d'Alan vigoureuse et de ranimer, un tout petit peu, celle de Qaguia. Un petit coup de main.
Le jeune homme, à la moustache brune déjà très fournie, fut surpris de voir la porte s'ouvrir sans son intervention, l'Ombra s'extrayant de la cave mais laissant la porte ouverte, pour qu'il voit son travail. je ne réclame aucun
payement sinon la promesse que tu
réalise ton rêve et atteigne le sommet de ta profession
Diantre, elle avait encore du mal à parler, un peu ? Qaguia se massa la gorge, laissant Alan exprimer sa joie dans la pièce... puis dans le couloir menant à la pièce, ayant rapidement réalisé qu'il faisait de nouveau bien froid dans cette dernière. Il se confondit encore en remerciements et promesses mais l'Ombra ne l'écouta pas vraiment. Les actions seules sont garantes d'une promesse tenue : les mots, eux, disparaissent. Autant dans le vent que dans sa mémoire. Ergo, elle verrait s'il tiendrait parole d'ici un petit siècle et n'avait cure de ce qu'il disait maintenant. Mais si elle avait raison, alors le destin saurait lui sourire.
Ou il mourra jeune dans une attaque Reikoise.
Mais ce serait triste.
Par contre, si les mots n'ont pas de valeur dans la mémoire éternelle des millénaires de l'horizon, ils en ont là maintenant. Comment puis-je te remercier? Je ne sais pas bien ce que je peux offrir à une mage de votre...
me lèche pas pieds et tutoie-moi
De ton talent, erm, oui ! Mais sache que ton prix sera le mien ! Mais heu... n'achète pas le cellier s'il te plaît ? Il ricana nerveusement, l'air appréhensif, et Qaguia haussa les épaules en retour, montant les escaliers vers l'entrée. Il lui faudrait...hm... peut-être pourrait t-il lui trouver quelque chose à faire ? Un ami ou cousin à aider, aussi, si son rêve était satisfaisant ? L'eau serait utile sinon. Oui, une gourde au minimum. Et elle la remplirait dans le lac Liberty en repartant. Comme ça, ça serait gratuit
Diantre ! Elle pensait déjà comme une Républicaine.
c'est qui là ? Qaguia se décida, pointant du doigt une femme avec son chien qui se tenait devant l'entrée. Elle n'avait pas l'air particulièrement unique comparée aux gueux à côté d'elle, remarquez, mais quelque chose dans sa présence... irritait un peu l'Ombra. Elle ne savait pas si c'était simplement le retour vers l'extérieur qui faisait ça ou alors la simple présence de la (plus ? moins ?) mortelle, mais Qaguia leva sa main bleutée devant son seul oeil restant, une grimace irritée au visage. Puis elle pencha la tête en avant, pour laisser son chapeau lui protéger l'oeil. Pour pas que celui-là crame aussi.
O-oh ! Dame Azura ! En effet, je peux vous assurer que ce qui vient de m'arriver est fort miraculeux ! Dame Azura ? Et sa façon de se pencher un peu en avant... Oh, non. J'aurais en effet dû vous accueillir dans des circonstances beaucoup moins réjouissantes sans cette magicienne de glace ! Voici... ah, erm, je pense que vous-que tu préférerais t'introduire toi-même ?
oui moi qaguia ombra Qaguia fit, croisant les bras, la tête toujours baissée.
sans "dame" avant le nom c'est pompeux
toi être qui
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Azura Aiwenor
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Le village de Orlogne-sur-Braie, celui là même où les deux magiciennes se rencontraient, était un village tout ce qu'il y avait de plus typique en République. Des maisons à toit pentus enclavés sur le flanc d'une haute colline bordant le petit lac qui servait d'affluant à la Braie, la rivière irriguant tous les champs d'orge alentours. Orlogne correspondait parfaitement à l'image qu'on se faisait d'un petit bourg tranquille où tous les habitants se connaissaient. La plus grosse des bâtisses en pierre était celle du bourgmestre mais restait tout de même fort modeste. Les autres habitations était petites mais purement folkloriques, avec leurs poutres solides et les petites éoliennes montées sur certaines, servant de moulin pour moudre l'orge des champs de la région. Orlogne comportait quasiment que des paysans, cultivant la terre. Mais il y avait bien quelques chasseurs, des tanneurs, des éleveurs de mouton ainsi qu'une Sénatrice qui y vivaient. La Sénatrice Azura était bien connue dans le bourg de moins de mille habitants, avoisinant plutôt les quatre-cent. La Lumina vivait en dehors du village, sur le chemin longeant la braie en direction de Liberty, mais elle se rendait à Orlogne presque chaque jour pour y faire ses emplettes mais surtout donner des coups de main aux villageois et discutailler gaiement avec eux.
Azura était en effet très appréciée au sein du village et tout le monde la saluait en souriant, son léger halo propre à son espèce était vu comme un petit rayon de soleil supplémentaire par les paysans, sans parler de son sourire immuable. Le ciel était bien bleu, parsemé de quelques cumulus épars, une journée plutôt chaude mais ventilée par les vents ascendants remontant du petit lac où quelques barques de pêches voguaient sur les eaux tranquilles. Tout était bien vert et resplendissant. Lorsque les gens de la ville demandaient pourquoi elle ne venait pas s'installer à la capitale pour être plus proche de son lieu de travail, Azura répondait sobrement : "Observez ce paysage idyllique et dites moi pourquoi je devrais le troquer pour un paysage urbain des plus banal ?"
Apparemment ce lieu, situé un peu au sud de Liberty, avait tapé dans l'œil d'une autre magicienne, qui plus est une Ombra. Ce qu'ignorait Azura c'était que Qaguia, venant du sud, rejoignait Liberty et sa route devait passer inéluctablement par Orlogne-sur-Braie, d'où sa présence dans le cellier d'Alan Bresancion. En revanche, ce que devina d'emblée la Sénatrice fut qu'elle avait en face d'elle une bonne samaritaine tout comme elle, heureusement que Qaguia passait par là car même la magie de la Lumina n'aurait rien pu faire pour sauver les provisions du villageois. Cependant elle ne compris qu'elle avait affaire à une Ombra que lorsque cette dernière se présenta en tant que tel.
Immédiatement, Azura avait inclinée la tête pour saluer son homologue, quelque peu surprise de tomber sur une ombra après tant d'années. En deux-cent ans d'existence, elle n'avait jamais rencontrée un seul Ombra ni aucun Lumina en dehors de l'île éponyme. Et il avait fallu que, tout près de chez elle, passe l'une de ses pairs. Elle en fut tout de suite ravie, affichant un large sourire à l'attention de la sorcière. Azura constata le physique atypique de Qaguia, une petite taille compensée par un immense chapeau de sorcière, et lorsqu'elle inclina la tête pour la saluer, elle remarqua l'œil fermée de l'Ombra. Ce qui était le plus remarquable, ceci-dit, était bel et bien son teint de peau bleuté, mais après tout la Lumina en avait vu de toutes les couleurs dans sa vie, notamment un teint de peau verte pas plus tard que la semaine dernière. De facto, elle ne s'en étonna guère bien qu'elle trouva cela fort beau.- Mon nom complet est bien trop long pour être décemment prononcé, mais je m'appelle Azura Aiwenor, Lumina de mon état... Les émotions de rencontrer une pair la submergeait. Je tenais à te complimenter pour ce que tu as fais pour Alan, c'est important de s'entraider, de pouvoir compter sur les autres.
Les deux paysans étaient repartis à leurs labeurs, laissant les deux magiciennes ensemble, sous le regard d'Alan, tout curieux de voir comment ces femmes qu'il devait admirer échangeaient entre elles, s'étant appuyé contre l'une de ses portes, les bras croisés. Et il devait aussi rester là pour donner son dû à Qaguia. Mais la conversation se déroulait pleinement entre la Lumina et l'Ombra. C'était pas tout les jours que deux de ces êtres se croisaient par hasard.- Les mages élémentaires de glace ne sont pas courants, c'est bien la veine d'Alan et de son affaire que tu sois passé par Orlogne. Azura afficha de nouveau un large sourire.
À côté d'elle, Pochy s'était posé sur ses pattes arrières, dévisageant par le bas Qaguia de ses yeux en amande, curieux de tomber sur une humanoïde au teint bleuté, le malinois devait se poser des questions mais semblait apprécier l'Ombra, tout comme sa maitresse.
Personnages similaires à Azura
Giselle (Enchanted) - Amélie Poulain (Le Fabuleux Destin) - Margaery Tyrell (Game of Thrones) - Mantis (Guardians of the Galaxy) - Sam Gamgee (Lord of the Rings) - Jaskier (The Witcher)
Thème musical d'Azura
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Qaguia n'avait pour ainsi dire pas croisé d'autres Ombras ou Luminas au cours de ses "aventures" auparavant. Ou au moins, leur mémoire lui était maintenant perdue à jamais. Cette rencontre avec quelqu'un qui semblait être une Lumina, et qui s'introduisit très vite comme tel, aurait donc dû être... lourde de sens. La réunion surprise entre deux races jumelles, l'une opérant dans les ténèbres et l'autre dans la lumière, êtres forgés de magie, dont on pourrait dire qu'ils étaient conçus pour ne pas se rencontrer vu comment ils marchaient sur des chemins différents.
Et si jamais l'on pourrait penser que ce n'était là qu'un stéréotype de race, il restait cocasse de voir comment la Lumina était celle qui marchait sous le feu des torches, gagnant l'admiration des plus-mortels et oeuvrant pour un monde meilleur alors que l'Ombra suivait un chemin relativement plus discret, contente d'être oubliée, aidant les autres en venant au bon moment plutôt qu'en étant recommandée par des masses adoratrices.
Mais Qaguia ne savait rien de ça d'Azura. Tout ce qu'elle pouvait identifier, c'était qu'elle rayonnait. Littéralement. Et l'Ombra n'aimait pas vraiment ça. Et alors que cette dernière vint la remercier, elle se contenta de pencher son chapeau vers l'avant, pour essayer d'être un peu moins éblouie de son seul oeil survivant. Façon de ne pas devenir aveugle alors qu'elle avait encore un sacré bout de chemin devant elle.
Elle trouvait surtout Azura... absurde. Exagérée. C'était comme si elle voulait désespérément être aussi lumineuse que son "élément". Quel était son âge ? Depuis quand est-ce qu'elle se mélangeait parmi les humains ? L'Ombra posa son oeil sur le chien de compagnie qu'elle avait. Et si elle avait même une seule particule comique en son corps, alors sans doute qu'elle poufferait de rire en voyant pareil petit animal. Un plus-mortel bien préservé peut durer un siècle. Un chien ? Les livres disaient un dixième de ça. Et même là, ces paysans autour d'elle, et ce Alain, seraient tous morts d'ici un petit siècle ou deux. Que cherchait t-elle ? La bleutée voyait là quelqu'un qui devait surtout vivre sur l'instant, presque en déni du temps qui s'écoulait sans aucune pitié ou alors qui était du genre à masquer sa peine sous le sourire.
Elle le saurait vite. Elle se pensait... perceptive.
c'est le destin Elle fit, après un grognement vaguement approbateur. C'était un peu un paradoxe que de croire au destin mais aussi aux rêves des autres, quelque part non ? Mais elle ne s'en concernait pas.
je vais marcher autour du village et revenir pour dû
je rester immobile trop longtemps je veux me dégourdir
Qaguia se mit en route, mais lentement. Aussi ennuyeuse qu'elle trouvait cette Lumina, elle était une moins-mortelle intégrée à la société : c'était un fait qui méritait considération en soit. Lui parler pourrait sans doute extraire en valoir la peine. Et puis, en général, c'était une rencontre unique. Ce qui la gênait, c'était plus le comportement exagéré d'Azura. Et sa lumière suintant de sa peau aussi. Quoi que, l'Ombra ne comptait pas la critiquer pour ça. C'était un talent... involontaire, disons. Elle aussi remarquait souvent une aura "sombre" autour d'elle, quelques fois. Pas très remarquable de jour. Plus puissante de nuit, sans doute, mais là bah... c'était la nuit.
Enfin, passons. Qaguia attendit un petit moment avant de parler, marchant sans vraiment penser à son chemin final. Le patelin était... charmant en soi, et suffisamment proche de Liberty pour qu'elle puisse rapidement y revenir d'ici la soirée, mais il ne l'intéressait pas tant que ça. C'était trop lumineux. Trop éclatant. Trop blaaah. Elle en était vraiment contente d'avoir son chapeau. Et aussi d'avoir révisé sa grammaire et son orthographe depuis le temps. Si conversation il devait y avoir, alors Qaguia avait moins de chances de la saborder par ineptie verbale. Et dire qu'il lui avait fallu une rencontre avec quelqu'un d'autre qui parlait comme ça pour qu'elle s'en rende compte ! Une honte, vraiment.
Mais bon. Le passé est le passé. Inchangeable. Mais elle pourrait peut-être faire des discours dans son futur qui sait ?
toi vivre beaucoup plus longtemps qu eux
et petit chien
Mais pas maintenant.
Autant couper court et aller à la source du "problème". Qaguia pencha la tête en arrière, son oeil bleu posé sur Azura.
sinon toi pas avoir trop chaud ?
je trouver... trouve ça ennuyant
Et si jamais l'on pourrait penser que ce n'était là qu'un stéréotype de race, il restait cocasse de voir comment la Lumina était celle qui marchait sous le feu des torches, gagnant l'admiration des plus-mortels et oeuvrant pour un monde meilleur alors que l'Ombra suivait un chemin relativement plus discret, contente d'être oubliée, aidant les autres en venant au bon moment plutôt qu'en étant recommandée par des masses adoratrices.
Mais Qaguia ne savait rien de ça d'Azura. Tout ce qu'elle pouvait identifier, c'était qu'elle rayonnait. Littéralement. Et l'Ombra n'aimait pas vraiment ça. Et alors que cette dernière vint la remercier, elle se contenta de pencher son chapeau vers l'avant, pour essayer d'être un peu moins éblouie de son seul oeil survivant. Façon de ne pas devenir aveugle alors qu'elle avait encore un sacré bout de chemin devant elle.
Elle trouvait surtout Azura... absurde. Exagérée. C'était comme si elle voulait désespérément être aussi lumineuse que son "élément". Quel était son âge ? Depuis quand est-ce qu'elle se mélangeait parmi les humains ? L'Ombra posa son oeil sur le chien de compagnie qu'elle avait. Et si elle avait même une seule particule comique en son corps, alors sans doute qu'elle poufferait de rire en voyant pareil petit animal. Un plus-mortel bien préservé peut durer un siècle. Un chien ? Les livres disaient un dixième de ça. Et même là, ces paysans autour d'elle, et ce Alain, seraient tous morts d'ici un petit siècle ou deux. Que cherchait t-elle ? La bleutée voyait là quelqu'un qui devait surtout vivre sur l'instant, presque en déni du temps qui s'écoulait sans aucune pitié ou alors qui était du genre à masquer sa peine sous le sourire.
Elle le saurait vite. Elle se pensait... perceptive.
c'est le destin Elle fit, après un grognement vaguement approbateur. C'était un peu un paradoxe que de croire au destin mais aussi aux rêves des autres, quelque part non ? Mais elle ne s'en concernait pas.
je vais marcher autour du village et revenir pour dû
je rester immobile trop longtemps je veux me dégourdir
Qaguia se mit en route, mais lentement. Aussi ennuyeuse qu'elle trouvait cette Lumina, elle était une moins-mortelle intégrée à la société : c'était un fait qui méritait considération en soit. Lui parler pourrait sans doute extraire en valoir la peine. Et puis, en général, c'était une rencontre unique. Ce qui la gênait, c'était plus le comportement exagéré d'Azura. Et sa lumière suintant de sa peau aussi. Quoi que, l'Ombra ne comptait pas la critiquer pour ça. C'était un talent... involontaire, disons. Elle aussi remarquait souvent une aura "sombre" autour d'elle, quelques fois. Pas très remarquable de jour. Plus puissante de nuit, sans doute, mais là bah... c'était la nuit.
Enfin, passons. Qaguia attendit un petit moment avant de parler, marchant sans vraiment penser à son chemin final. Le patelin était... charmant en soi, et suffisamment proche de Liberty pour qu'elle puisse rapidement y revenir d'ici la soirée, mais il ne l'intéressait pas tant que ça. C'était trop lumineux. Trop éclatant. Trop blaaah. Elle en était vraiment contente d'avoir son chapeau. Et aussi d'avoir révisé sa grammaire et son orthographe depuis le temps. Si conversation il devait y avoir, alors Qaguia avait moins de chances de la saborder par ineptie verbale. Et dire qu'il lui avait fallu une rencontre avec quelqu'un d'autre qui parlait comme ça pour qu'elle s'en rende compte ! Une honte, vraiment.
Mais bon. Le passé est le passé. Inchangeable. Mais elle pourrait peut-être faire des discours dans son futur qui sait ?
toi vivre beaucoup plus longtemps qu eux
et petit chien
Mais pas maintenant.
Autant couper court et aller à la source du "problème". Qaguia pencha la tête en arrière, son oeil bleu posé sur Azura.
sinon toi pas avoir trop chaud ?
je trouver... trouve ça ennuyant
Noble de La République
Azura Aiwenor
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Pour Azura, c'était une véritable chance de tomber sur une pair par pur hasard, elle qui avait tenté pendant un temps de retourner sur l'île d'où elles venaient, surement à la recherche de membres de son espèce. Elle n'était jamais parvenue à croiser le chemin d'un membre de sa diaspora - Était-ce seulement une diaspora ? - ayant recherché des Lumina et Ombra pendant de nombreuses années, et voilà que lorsqu'elle ne cherchait plus, elle tombait nez-à-nez avec une Ombra. Le léger halo qui l'entourait - marque distinctive de leur espèce - indiqua d'emblée à Azura qu'elle n'avait plus à chercher, quoiqu'elle eue un doute pendant un instant, n'ayant pas vu depuis longtemps d'autre personnes affublée d'un halo de la sorte.
Elle fut plutôt étonnée de la façon de parler de Qaguia, ne maitrisant ni les conjugaisons ni les mots de liaisons, c'était quelque peu déroutant mais Azura parvenait sans mal à comprendre ce qu'elle voulait exprimer. Elle se demanda alors si la mage élémentaire n'avait pas vécue isolée une partie de son existence, tiens d'ailleurs, combien d'années comptabilisait son homologue ? Où avait-elle donc appris la magie ? Cela signifiait donc qu'elle était au moins âgée de plusieurs siècles... Qaguia était-elle plus âgée qu'Azura ? Mais elle rabroua toutes ces questions, les jetant au fond de son esprit pour mieux se concentrer sur l'Ombra. Le temps des questions viendrait plus tard.
Qaguia exprima l'envie de marcher, et même si elle ne fit pas de proposition dans ce sens, Azura compris qu'elle voulait marcher à ses côtés, espérant avoir suffisamment piquée la curiosité de l'Ombra pour avoir la chance d'échanger d'avantage avec elle. Azura ne savait pas tellement sur quel pieds danser, d'un côté elle était toute joie de rencontrer une pair, mais de l'autre elle ne savait si elle devait lui adresser la plus grande des déférences ou bien rester authentique ? D'un côté Qaguia lui avait intimé de s'adresser à elle par son prénom, ce qui était une bonne chose, mais de l'autre, selle semblait éviter son regard et parler d'un ton monocorde, cela signifiait-il qu'Azura l'ennuyait ? Non, elle décida de lui emboiter le pas pour en apprendre d'avantage, Pochy les suivant d'un pas docile.- À plus tard. Salua-t-elle Alan qui répondit d'un sourire.
Azura saluait silencieusement les passants d'un signe de tête et d'un sourire, évidemment elle connaissait tout le monde à Orlogne, mais ne voulait surtout pas couper la parole à Qaguia pour saluer les villageois qu'elles croisaient. Elle gardait toute son attention sur l'Ombra, ne se doutant pas une seule seconde que cette dernière la trouvait absurde. Elle était comme ça au naturel, souriante, pleine de joie, joviale et extravertie, elle n'allait pas changer du tout au tout d'un claquement de doigts. De plus, elle avait tout de suite adressée une pleine confiance à Qaguia, si l'Ombra avait été une sorcière maléfique, jamais elle n'aurait donné un coup de main à Alan.
Soudain, tout s'éclaira - pas littéralement bien sûr - lorsque Qaguia en vint à faire remarquer qu'Azura vivait des millénaires alors qu'elle était entourée de mortels. Elle compris alors par cette simple remarque que l'Ombra était bien plus âgée qu'elle, c'était obligé, et qu'elle avait arrêtée de vivre parmi les mortels, c'était surement pourquoi elle ne maitrisait pas parfaitement la langue commune, de par son isolement. Qaguia s'était étonnée de la situation d'Azura et cette dernière, tout de même perspicace et intelligente derrière cette façade naïve qui lui était affublée, avait devinée que l'Ombra ne voulait plus se lier aux mortels pour ne pas ressentir le deuil. Azura esquissa un petit sourire en pensant avoir cerné Qaguia, ce qu'elle ne savait pas c'était que ce n'était que des déductions de surfaces et qu'elle avait affaire à un personnage bien plus complexe que ça. Elle l'apprendrait en temps voulu.
C'était alors que la mage de glace lui adressa un second regard, un regard froid mais tout de même un regard. Azura en profita pour lui adresser un petit sourire, constatant la beauté de l'iris de son homologue, qu'est-ce qu'elle aimerai avoir des yeux comme ça ! Elle lui posa alors une question qui dérouta un bref instant la Lumina, s'étonnant de l'intérêt que portait l'Ombra à la chaleur. C'était vrai que pour le printemps il faisait assez chaud, mais une petite brise venant du lac rafraichissait le village, Azura trouvait même que c'était la température idéale, ni trop froide ni trop chaude, et les paysans semblaient bien s'en accommoder, en profitant pour travailler aux champs. Azura fit la moue.- Non ça va, je trouve même cette température fort agréable... Mais nous y sommes pas tous sensibles de la même manière. Hasarda-t-elle. Mais ces cumulus apportent un peu d'ombre, tiens d'ailleurs il y en a un qui ne pas tarder à cacher le soleil... Excuse-moi Qaguia, mais même si je ne t'ai pas vu à l'œuvre, je voulais savoir où tu avais appris à maitriser la magie ? As-tu étudiée à Magic ? Une question qui lui trottait dans la tête et qui lui avait échappée.
Sur ces mots, comme pour répondre à la prédiction d'Azura, un cumulus passa devant le soleil, portant son ombre sur le village. Le duo descendait un chemin qui serpentait entre les maisons et elles avaient croisées un berger avec son troupeau qui montait vers les hauteurs. Elle descendaient doucement vers le lac et les quelques maisons attenantes à la zone d'eau. Pochy profita de la pente pour prendre un peu de vitesse. Même si Qaguia l'avait désignée en tant que "petit chien", c'était tout de même un chien de taille respectable, arrivant à la taille des magiciennes, et qui avait besoin de se dégourdir les jambes.
Personnages similaires à Azura
Giselle (Enchanted) - Amélie Poulain (Le Fabuleux Destin) - Margaery Tyrell (Game of Thrones) - Mantis (Guardians of the Galaxy) - Sam Gamgee (Lord of the Rings) - Jaskier (The Witcher)
Thème musical d'Azura
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Elle offrit une réponse attendue à une question qui n'en avait pas été vraiment une. Touchante, cette Lumina. Ou alors simplement désespérée d'attention de la part d'une "paire". En tout cas, même Qaguia ne la pensait pas factice dans son affection. Du moins, elle l'était avec les plus-mortels autant qu'avec les moins-mortels, au lieu de clairement favoriser l'une ou l'autre : elle avait ce village entier sous sa coupelle. Et pas d'une façon que Qaguia trouvait "négative", même en employant cette expression, mais l'Ombra ne pensait pas son homologue être un tyran qui risquait de se retourner pour baffer un enfant qui s'approcherait trop près ou irait jeter un vieil humain simplement car il marchait moins vite. Et pour son crédit, l'exploration du village révélait que le lieu semblait calme, sans secrets sombres, groupes de bandits, monstres ou autres dangers commun au Sekai.
Ils étaient libres de pourchasser leurs rêves, c'était déjà ça. Dans un lieu comme Liberty ou une autre grande ville, Alan n'aurait été qu'un rêveur frustré, son rêve saboté ou simplement impossible, et dans le pire des cas, il aurait été supprimé par quelqu'un d'influent, voire absorbé pour travailler pour lui. Et si Qaguia était au courant sur les dangers d'avoir des objectifs et des rêves, et les conflits inévitables qui suivaient -même, elle accueillait ce genre de conflits., c'était une façon de renforcer sa conviction-, elle préférait voir ce genre de batailles menées sur un champ de bataille égal, au lieu d'être bataillé à coup d'assassins ou de corruptions. Et peut-être qu'il risquait de se mêler à ce genre de jeux plus tard. Ou pourrait devenir un antagoniste qu'un brave cellier de campagne devrait vaincre...
... Mais au moins, il pourrait ménager son ascension en paix. "Grâce" à Azura. En guillemets parce que Qaguia ne savait pas si elle dirigeait un village depuis de probables siècles sans jamais changer de mandat ou si elle allait de ville en ville, adoptant des mandats humains habituels avant de simplement se retirer pendant de longs moments, Orlogne n'étant là que son dernier arrêt. Dommage : elle vivrait assez longtemps pour voir son héritage bafoué ou exploité par des successeurs incompétents ou des escrocs habiles, comme il semblait si commun dans les livres. Et peut-être qu'elle l'avait vu sur Kaizoku avant, qui sait ? De grandes conquérants ou pirates qui voient leurs territoire lapidés et divisés par des successeurs incompétents, ineptes ou condamnés. La fin d'une ambition conquérante, écartelée et brisée avec la dignité attendue.
Mais c'était un avantage de la courte vie de quelques espèces. Ils pouvaient passer des années à penser qu'a leurs rêves, l'accomplir et puis mourir en paix. Tout ce qui vient après la mort est superflu : la seule chose qui compte est-ce que l'on fait de sa vie. Ce que l'on laisse au monde et comment les générations futures vont le gérer est sans importance tant que son ambition personnelle est accomplie... et que l'on est heureux de sa vie, en atteignant le crépuscule de cette dernière.
Satisfaisant, ce nuage. Elle avait le cerveau assez refroidi pour se la faire philosophe.
Ah, une question. Où avait t-elle apprise sa magie ? Magic ? Qaguia écarquilla un oeil sans plus de commentaire, satisfaite de la comparaison. Ou vexée : elle devait demander si elle comparait Qaguia à un mage simplement bien entraîné ou un maître.
je fus... c'était bien grammarisé ça ? Non ? Diantre. ma seule maîtresse
je n'ai jamais consulté de professeurs ou maîtres
que mon triomphe soit le mien
Un avantage de sa longue espérance de vie, c'était qu'elle pouvait utiliser ses talents au moins. Imaginer passer 90 ans à s'entraîner pour avoir un corps trop faible, en fin de compte... Bah !
je me suis entraînée sur Kaizoku
j'ai commencé au reike mais reike vraiment nul et pourriElle saurait trouver phrase plus éloquente plus tard mais bon, ça viendrait... bah, plus tard, justement.
donc aller kaizoku
me suis amusée
je crois
mais république écraser rêve de kaizoku donc je suis partir. Partie. pour
autre reve
Ils étaient libres de pourchasser leurs rêves, c'était déjà ça. Dans un lieu comme Liberty ou une autre grande ville, Alan n'aurait été qu'un rêveur frustré, son rêve saboté ou simplement impossible, et dans le pire des cas, il aurait été supprimé par quelqu'un d'influent, voire absorbé pour travailler pour lui. Et si Qaguia était au courant sur les dangers d'avoir des objectifs et des rêves, et les conflits inévitables qui suivaient -même, elle accueillait ce genre de conflits., c'était une façon de renforcer sa conviction-, elle préférait voir ce genre de batailles menées sur un champ de bataille égal, au lieu d'être bataillé à coup d'assassins ou de corruptions. Et peut-être qu'il risquait de se mêler à ce genre de jeux plus tard. Ou pourrait devenir un antagoniste qu'un brave cellier de campagne devrait vaincre...
... Mais au moins, il pourrait ménager son ascension en paix. "Grâce" à Azura. En guillemets parce que Qaguia ne savait pas si elle dirigeait un village depuis de probables siècles sans jamais changer de mandat ou si elle allait de ville en ville, adoptant des mandats humains habituels avant de simplement se retirer pendant de longs moments, Orlogne n'étant là que son dernier arrêt. Dommage : elle vivrait assez longtemps pour voir son héritage bafoué ou exploité par des successeurs incompétents ou des escrocs habiles, comme il semblait si commun dans les livres. Et peut-être qu'elle l'avait vu sur Kaizoku avant, qui sait ? De grandes conquérants ou pirates qui voient leurs territoire lapidés et divisés par des successeurs incompétents, ineptes ou condamnés. La fin d'une ambition conquérante, écartelée et brisée avec la dignité attendue.
Mais c'était un avantage de la courte vie de quelques espèces. Ils pouvaient passer des années à penser qu'a leurs rêves, l'accomplir et puis mourir en paix. Tout ce qui vient après la mort est superflu : la seule chose qui compte est-ce que l'on fait de sa vie. Ce que l'on laisse au monde et comment les générations futures vont le gérer est sans importance tant que son ambition personnelle est accomplie... et que l'on est heureux de sa vie, en atteignant le crépuscule de cette dernière.
Satisfaisant, ce nuage. Elle avait le cerveau assez refroidi pour se la faire philosophe.
Ah, une question. Où avait t-elle apprise sa magie ? Magic ? Qaguia écarquilla un oeil sans plus de commentaire, satisfaite de la comparaison. Ou vexée : elle devait demander si elle comparait Qaguia à un mage simplement bien entraîné ou un maître.
je fus... c'était bien grammarisé ça ? Non ? Diantre. ma seule maîtresse
je n'ai jamais consulté de professeurs ou maîtres
que mon triomphe soit le mien
Un avantage de sa longue espérance de vie, c'était qu'elle pouvait utiliser ses talents au moins. Imaginer passer 90 ans à s'entraîner pour avoir un corps trop faible, en fin de compte... Bah !
je me suis entraînée sur Kaizoku
j'ai commencé au reike mais reike vraiment nul et pourriElle saurait trouver phrase plus éloquente plus tard mais bon, ça viendrait... bah, plus tard, justement.
donc aller kaizoku
me suis amusée
je crois
mais république écraser rêve de kaizoku donc je suis partir. Partie. pour
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Noble de La République
Azura Aiwenor
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En l'An 4 du calendrier universel du Sekaï, les temps étaient durs, il avaient toujours été ainsi et le resteraient probablement à jamais, même en République. Si le niveau de vie avait été grandement amélioré au fil des âges grâce à de nombreuses découvertes scientifiques en parallèle d'une démocratisation de la maitrise de la magie, le soleil ne tapait pas moins fort, le vent ne soufflait pas moins violemment et les bêtes ne se montraient pas moins agressives, sans parler des Hommes qui demeuraient violents de nature. La pauvreté continuait de gangrener inlassablement la société, ceux qui ne naissaient pas une cuillère en argent dans la bouche étaient destinés à taper le métal, traire les vaches, couper les arbres, pêcher, chasser ou retourner la terre à longueur de journée pour une maigre pitance une fois venu le soir. Quant à la guerre, elle restait omniprésente, et ce, depuis la nuit des temps. Les Hommes avaient dans leur instinct de se battre entre eux, tout ce qui les excitait le plus revenait à tuer, éventrer, torturer et abattre un ennemi. Les animaux et autres espèces ne suffisant pas, il fallait qu'ils s'entre-déchirent.
Même la République qui se targuait d'avoir la société la plus avancée du Sekaï tombait dans la guerre. Même la République se devait d'avoir son heure de carnage, d'anéantissement et de conflagration. Kaizoku en avait été la cible, malheureusement, et Qaguia en semblait particulièrement affectée lorsqu'elle narra de manière brièvement concise sa vie. Ainsi l'Ombra avait connu les horreurs de la guerre, tout du moins c'est ce qu'elle laissa entendre à la fin de son galimatias. Mais Azura compris dans les grandes lignes la vie de son homologue et en fut touchée, consciente que Qaguia avait suffisamment vécue pour connaitre de belles choses mais aussi des horreurs que nul n'aimerait observer.
Si Azura se pensait expérimentée du haut de ses deux-cent ans, elle se trompait platement, tant l'Ombra qu'elle venait de rencontrer paraissait une érudit empirique. Il était de fait, une fois la première frontière du langage passée, très agréable d'échanger avec elle, tant il était possible d'en tirer du savoir et des leçons de vie dont raffolait tant la Lumina. De part son empathie exacerbée et sa curiosité latente, Azura parvenait à comprendre ce que lui disait Qaguia malgré sa locution des plus atypiques. C'en devenait presque agréable.- L'invasion de Kaizoku n'aurait jamais dû avoir lieu, la Présidence n'a fait qu'écraser des rêves, comme tu le dis si bien Qaguia. La violence est le dernier refuge de l'incompétence, vitupéra-t'elle, Le Reike avait pourtant tout à apprendre de la République, de ses principes fondamentaux, jusqu'à ce qu'elle se rende coupable d'une invasion criminelle et ne bafoue tout ses principes de liberté et de paix. Tout ce qu'il reste à faire c'est que la République rende son autonomie à l'île et apporte réparation. Crois-moi, Qaguia, je ne suis pas la seule à penser ainsi au Sénat, Kaizoku finira par obtenir justice, et ce de manière imminente. Iustitia Veniet Son regard s'était fait plus intense.
Qaguia l'avait lancé sur un sujet qui lui tenait particulièrement à coeur, en effet, Azura est réputée au sein du paysage politique républicain pour son pacifisme invétéré. Elle connaissait bien le sujet et les méandres d'une telle anomalie, elle pouvait donc en parler durant des heures sans tarir de paroles vindicatives envers Mirelda et ses suppôts. Mais elle préféra s'arrêter là, constatant bien que son homologue était avare en parole, ne voulant donc pas non plus monopoliser la discussion. Azura avait bien captée le regard de l'Ombra, signifiant assurément qu'elle avait éveillée son intérêt, en parlant ainsi de l'île et de son honteuse invasion, elle comptait bien se montrer à la hauteur.
Tout en discutant de la sorte, elles avaient descendu le chemin sillonnant entre les maisons pour arriver au niveau du lac dont les joncs recouvraient les berges où l'on pouvait entendre rainettes et autres anoures. Une légère brise les faisait onduler alors que les cimes de la chênaie bordant le village voyait ses cimes se balancer doucement. Si Qaguia avait trop chaud, cette bise matinale était salvatrice pendant qu'Azura continuait de sourire inlassablement.
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