Affilié à la République
Koraki Exousia
Messages : 710
crédits : 8503
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Info personnage
Race: Hybride (Femme/Corbeau)
Vocation: Mage Noire
Alignement: Neutre Mauvais
Rang: D
Palais Municipal de Courage, 27 Juillet de l'An 3.
La journée avait été longue et terriblement pénible. La raison en avait été simple, aujourd'hui avait été le jour des Pénitences, cette journée maudite où les indigents pouvaient entrer sans discrimination à l'intérieur du palais de la mairesse pour lui présenter leurs doléances, réclamations et demandes en tout genre. Et par les Titans qui saccageaient ce monde, si elle devait encore entendre parler de problématiques si futiles, elle foutrait le feu à cette ville.
Cependant, entre les litiges entre voisin et les vols de bœufs, elle c'était rendue-compte d'une chose : elle était diaboliquement mal informée sur ce qu'il ce passait dans Courage. Elle espionnait ses ennemis, mais en avait négligée tout autant ses amis et ses administrés. Cependant, elle ne pouvait être sur tout les fronts. Depuis les quelques années qu'elle était Mairesse, elle faisait tout seule. Gestion, administration, espionnage, correspondance ... Bien sûre, elle disposait d'une armée de secrétaires pour l'épauler, mais elle leur confiait que le menu-fretin.
Il était grand temps pour elle de ce constituer ce fameux Conseil Municipal auquel elle avait droit. Trois personnes qu'elle pouvait investir de pouvoirs similaires aux siens afin de l'aider dans sa tâche. Mais qui pouvait prétendre à un tel honneur ?
C'est en déambulant au hasard dans les couloirs du Palais qu'elle fini par croiser Vindicar, cet homme dont elle avait crut comprendre qu'il servait la Mairie depuis ... Et bien, depuis toujours. Elle ne c'était jamais réellement intéressée à lui. Peut-être aurait-elle dut ? Car les quelques échos qu'elle put obtenir de la part de domestiques servants en ce palais depuis aussi lointain attisèrent sa curiosité. Un Maitre-Espion, rien que cela ? Enfin, c'est ce que disait les rumeurs. Si tel était véritablement le cas, alors elle aurait à sa disposition un homme avec des capacités et des connaissances suffisants aiguisées pour être ses yeux à travers toute la cité. Et peut-être même au délà.
Et bien, elle en aurait le cœur net.
Et pas plus tard que ce soir.
Elle l'avait convoqué en ses appartements, afin de ... discuter. Et l'on verrait bien ce qu'il en résulterait. Un peu d'alcool, quelques pâtisseries, des sièges confortables, l'ambiance rêvée pour se prêter à la confidence.
Verre de vin et cigarette à la main bouche, elle attendait patiemment que ce cher invité ne fasse son apparition en frappant à la porte. Ce qui fini par arriver.
- Entrez, autorisa t-elle.
La journée avait été longue et terriblement pénible. La raison en avait été simple, aujourd'hui avait été le jour des Pénitences, cette journée maudite où les indigents pouvaient entrer sans discrimination à l'intérieur du palais de la mairesse pour lui présenter leurs doléances, réclamations et demandes en tout genre. Et par les Titans qui saccageaient ce monde, si elle devait encore entendre parler de problématiques si futiles, elle foutrait le feu à cette ville.
Cependant, entre les litiges entre voisin et les vols de bœufs, elle c'était rendue-compte d'une chose : elle était diaboliquement mal informée sur ce qu'il ce passait dans Courage. Elle espionnait ses ennemis, mais en avait négligée tout autant ses amis et ses administrés. Cependant, elle ne pouvait être sur tout les fronts. Depuis les quelques années qu'elle était Mairesse, elle faisait tout seule. Gestion, administration, espionnage, correspondance ... Bien sûre, elle disposait d'une armée de secrétaires pour l'épauler, mais elle leur confiait que le menu-fretin.
Il était grand temps pour elle de ce constituer ce fameux Conseil Municipal auquel elle avait droit. Trois personnes qu'elle pouvait investir de pouvoirs similaires aux siens afin de l'aider dans sa tâche. Mais qui pouvait prétendre à un tel honneur ?
C'est en déambulant au hasard dans les couloirs du Palais qu'elle fini par croiser Vindicar, cet homme dont elle avait crut comprendre qu'il servait la Mairie depuis ... Et bien, depuis toujours. Elle ne c'était jamais réellement intéressée à lui. Peut-être aurait-elle dut ? Car les quelques échos qu'elle put obtenir de la part de domestiques servants en ce palais depuis aussi lointain attisèrent sa curiosité. Un Maitre-Espion, rien que cela ? Enfin, c'est ce que disait les rumeurs. Si tel était véritablement le cas, alors elle aurait à sa disposition un homme avec des capacités et des connaissances suffisants aiguisées pour être ses yeux à travers toute la cité. Et peut-être même au délà.
Et bien, elle en aurait le cœur net.
Et pas plus tard que ce soir.
Elle l'avait convoqué en ses appartements, afin de ... discuter. Et l'on verrait bien ce qu'il en résulterait. Un peu d'alcool, quelques pâtisseries, des sièges confortables, l'ambiance rêvée pour se prêter à la confidence.
Verre de vin et cigarette à la main bouche, elle attendait patiemment que ce cher invité ne fasse son apparition en frappant à la porte. Ce qui fini par arriver.
- Visuel:
- Entrez, autorisa t-elle.
Invité
Invité
Koraki Exousia : hybride avec un corbeau, maire de la cité, candidature soutenue par la présidence en personne, a pu faire office d’ambassadrice à l’étranger, quelques pouvoirs en magie, n’a jamais fait usage de son droit à un conseil municipal. Nécromancienne ?
Le problème d’être maître-espion, tient parfois à l’information elle-même. Il y a des choses que personne n’a besoin de savoir, alors forcément, quand il faut connaître tout sur tout le monde, on se couche parfois avec du mal à fermer l’œil.
Raison pour laquelle Vindicar renifle bruyamment en parcourant les pages d’un de ses registres : plus on en sait sur quelqu’un, plus on a de motifs pour avoir peur, pour la détester ou même plus dangereux encore, l’admirer sans bornes. En attendant le rendez-vous qui a lieu après le coucher du soleil, il relit les fiches qu’il a accumulé au fil des années : que ça soit les grands tableaux de surveillance qui ont noirci des kilomètres de papier, ou au contraire, les petites lettres encrées sur du vélin, il épluche le moindre détail qui aurait pu lui passer sous le nez. Sur la maire, mais sur la mairie en générale : le personnel, l’approvisionnement, de vieilles archives de la garde, une manière de se remettre en jambe.
Ce n’est pas rare qu’on le sollicite, néanmoins, en l’absence de pratique, on rouille et il ne fait jamais bon d’être incompétent dans un métier lié à la sécurité.
Finalement vient l’heure de se pointer au rendez-vous et mécaniquement, Vindicar toque à la porte des appartements de la première femme de Courage. On lui dit d’entrer, la routine habituelle d’un maître-espion à son maire se met en route.
« Vindicar Gracque, maître-espion de la cité, à votre service madame. » Il a un bref regard vers la scène.
Koraki, ce n’est pas le genre de nom qui laisse présager à une belle femme. Mais en voyant les cheveux blancs, le regard plus détendu que ce qu’il a l’habitude de voir (quand il la voit), il réprime un haussement de sourcil, surpris. Ça ne colle pas vraiment à l’image qu’il s’en faisait et surtout, les retours qu’il recevait : le vin, les pâtisseries, tout cela forme un portrait qui jure avec l’image assez froide que la politique laisse présager.
Il se serait trompé ?
Avant de répondre à cette question, c’est surtout la fraise d’une cigarette qui l’indispose : les vampires et le feu n’ont jamais fait bon ménage. Au lieu de grincer des dents, il se force à les desserrer pour reprendre la parole.
« Qu’est-ce qui motive cette convocation ? Les raids pirates du Reike sur nos navires ? Où autre chose ? »
Le problème d’être maître-espion, tient parfois à l’information elle-même. Il y a des choses que personne n’a besoin de savoir, alors forcément, quand il faut connaître tout sur tout le monde, on se couche parfois avec du mal à fermer l’œil.
Raison pour laquelle Vindicar renifle bruyamment en parcourant les pages d’un de ses registres : plus on en sait sur quelqu’un, plus on a de motifs pour avoir peur, pour la détester ou même plus dangereux encore, l’admirer sans bornes. En attendant le rendez-vous qui a lieu après le coucher du soleil, il relit les fiches qu’il a accumulé au fil des années : que ça soit les grands tableaux de surveillance qui ont noirci des kilomètres de papier, ou au contraire, les petites lettres encrées sur du vélin, il épluche le moindre détail qui aurait pu lui passer sous le nez. Sur la maire, mais sur la mairie en générale : le personnel, l’approvisionnement, de vieilles archives de la garde, une manière de se remettre en jambe.
Ce n’est pas rare qu’on le sollicite, néanmoins, en l’absence de pratique, on rouille et il ne fait jamais bon d’être incompétent dans un métier lié à la sécurité.
Finalement vient l’heure de se pointer au rendez-vous et mécaniquement, Vindicar toque à la porte des appartements de la première femme de Courage. On lui dit d’entrer, la routine habituelle d’un maître-espion à son maire se met en route.
« Vindicar Gracque, maître-espion de la cité, à votre service madame. » Il a un bref regard vers la scène.
Koraki, ce n’est pas le genre de nom qui laisse présager à une belle femme. Mais en voyant les cheveux blancs, le regard plus détendu que ce qu’il a l’habitude de voir (quand il la voit), il réprime un haussement de sourcil, surpris. Ça ne colle pas vraiment à l’image qu’il s’en faisait et surtout, les retours qu’il recevait : le vin, les pâtisseries, tout cela forme un portrait qui jure avec l’image assez froide que la politique laisse présager.
Il se serait trompé ?
Avant de répondre à cette question, c’est surtout la fraise d’une cigarette qui l’indispose : les vampires et le feu n’ont jamais fait bon ménage. Au lieu de grincer des dents, il se force à les desserrer pour reprendre la parole.
« Qu’est-ce qui motive cette convocation ? Les raids pirates du Reike sur nos navires ? Où autre chose ? »
Affilié à la République
Koraki Exousia
Messages : 710
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Race: Hybride (Femme/Corbeau)
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- Des raids pirates ? Ha ha, non ... Non, notre marine sait gérer ce genre de désagrément mineur.
Un bref regard sur le mur lui indique l'heure, 23h55. Il était temps de procéder. D'un geste de la main, elle l'invite à prendre ses aises sur l'un des fauteuils, puis de se servir dans ce que la table avait à offrir. Elle, pour l'heure, se dirigea vers son bureau, duquel elle extirpa une petite malle en bois. Elle marmonna quelques mots dans une langue incompréhensible, provoquant l'ouverture du mécanisme qui scellait la boite.
A l'intérieur se trouvait une petite poupée de chiffon, que la Mairesse souleva avec délicatesse et révérence. Il s'agissait là, après tout, d'un cadeau que lui avait fait un certain Père Hiver, voila quelques années. Depuis, elle ne s'en était jamais séparé. Si d'aventure le vampire posait son regard sur la marionnette de tissu, il pourrait sentir que cette dernière débordait d'une sombre énergie, ne serait-ce que par le malaise qu'elle provoquait chez les gens qui n'avait pas l'habitude de la magie de corruption.
Bien que son attention soit entièrement tournée vers la figurine, la Mairesse continua de parler.
- Cette convocation concerne une proposition que j'aimerais vous faire, Mr Gracques.
Presque religieusement, elle déposa la poupée sur le plateau de son bureau, puis alluma les trois bougies noires qui l'encerclait. Tout aussi délicatement, elle souleva le couvercle du petit pot en céramique à sa gauche, dévoilant un mélange d'encens de sa propre composition : du bénédictin pour la connaissance, du safran pour la force et du vétiver pour l'attraction. Elle l'alluma, lui aussi, puis baigna la marionnette dans la fumée, la passant trois fois.
- Voyez-vous, je dirige cette cité depuis trois longues années, déjà. Sous ma supervision, Courage s'est enrichie et s'est renforcée. Au prix d'immenses d'efforts, de sueur, de labeur et d'abandon, je l'ai menée vers la gloire qu'elle méritait.
Elle tira ensuite l'un des tiroirs de son bureau, passa quelques secondes à en examiner le contenu, puis finie par se saisir d'une petite bourse, de laquelle elle put extraire un cheveu blond.
- Mais à présent, je prends conscience que c'est une tâche bien lourde à porter seule. J'ai besoin d'aide.
D'un geste assurée, elle se saisit de la mèche de cheveux et commença à l'enrouler autour du coup de la poupée. Une fois fait, elle emprisonna le poil à l'aide d'un fil de couleur noir, témoignant d'une maitrise dans cet art qui ne pouvait que dévoiler l'expérience issue des innombrables fois qu'elle avait procédé à un tel rituel.
Et pourtant, elle continuait de discuter, calmement.
- Vos ... Compétences particulières ont attirées mon attention. Elle me serait fort utile, surtout pour ce qui va suivre en notre bonne ville.
Au mur, l'imposante horloge sonna. Douze coups que la Mairesse écouta avec attention, les yeux rivés sur les aiguilles d'or. Minuit venait de retentir, mais pour ceux qui savaient, pour ceux qui avaient la connaissance des arcanes sacrilèges, cette heure bien spécifique portait un autre nom : c'était l'Heure des Sorcières.
Un sourire vint lentement s'étirer sur le visage de cette femme que le Vampire espion avait à son grand étonnement trouvé si beau, tant et si bien qu'il en fut presque ... Déformé. Non, ce n'était pas le bon adjectif. "Difforme" serait plus exacte, comme si cette bouche n'avait rien à faire sur ce visage. Il était trop grand, trop carnassier, trop cruel.
Mais elle n'en avait cure : il était l'heure.
L'un de ses ongles s'allongea, devenant similaires à un horrible poignard tordu, avec lequel elle s'entailla l'index. Du liquide vermillon qui s'en écoula, elle s'en servit pour dessiner un symbole que Vindicar ne put voir. Et elle chantait, sans même chercher à en dissimuler les paroles :
La porte du bureau s'ouvrit à nouveau, révélant l'arrivée d'une domestique dont le nom importait peu. Koraki elle-même l'avait depuis longtemps oublié. Ce cheveux avec lequel elle avait jeté son sort, elle ne l'avait pris que par hasard.
La victime continua sa route, s'avançant jusqu'au centre de la pièce, mut par une force qui était hautement supérieur à tout les êtres vivants et couchants en cette Mairie. La servante n'en était pas réellement consciente, son regard vide, dépourvu de la moindre étincelle de lucidité, était une preuve suffisante qu'elle n'obéissait plus à sa propre volonté. Une fois en place au centre de la scène sur laquelle elle jouerait son rôle, elle se tourna lentement en direction des deux primes occupants, ses yeux toujours fixes.
Jetant un bref coup d'œil en direction de Vindicar, la Reine des Catins amena la petite poupée au niveau de son buste, attendant une quelconque réaction de son invité.
Puis elle tordit la jambe de la figurine , provoquant une réaction parfaitement similaire à la vraie domestique. Sortant de sa torpeur, elle ressentit la douleur de cet os brisé, se jetant au sol en hurlant.
Un bref regard sur le mur lui indique l'heure, 23h55. Il était temps de procéder. D'un geste de la main, elle l'invite à prendre ses aises sur l'un des fauteuils, puis de se servir dans ce que la table avait à offrir. Elle, pour l'heure, se dirigea vers son bureau, duquel elle extirpa une petite malle en bois. Elle marmonna quelques mots dans une langue incompréhensible, provoquant l'ouverture du mécanisme qui scellait la boite.
A l'intérieur se trouvait une petite poupée de chiffon, que la Mairesse souleva avec délicatesse et révérence. Il s'agissait là, après tout, d'un cadeau que lui avait fait un certain Père Hiver, voila quelques années. Depuis, elle ne s'en était jamais séparé. Si d'aventure le vampire posait son regard sur la marionnette de tissu, il pourrait sentir que cette dernière débordait d'une sombre énergie, ne serait-ce que par le malaise qu'elle provoquait chez les gens qui n'avait pas l'habitude de la magie de corruption.
Bien que son attention soit entièrement tournée vers la figurine, la Mairesse continua de parler.
- Cette convocation concerne une proposition que j'aimerais vous faire, Mr Gracques.
Presque religieusement, elle déposa la poupée sur le plateau de son bureau, puis alluma les trois bougies noires qui l'encerclait. Tout aussi délicatement, elle souleva le couvercle du petit pot en céramique à sa gauche, dévoilant un mélange d'encens de sa propre composition : du bénédictin pour la connaissance, du safran pour la force et du vétiver pour l'attraction. Elle l'alluma, lui aussi, puis baigna la marionnette dans la fumée, la passant trois fois.
- Voyez-vous, je dirige cette cité depuis trois longues années, déjà. Sous ma supervision, Courage s'est enrichie et s'est renforcée. Au prix d'immenses d'efforts, de sueur, de labeur et d'abandon, je l'ai menée vers la gloire qu'elle méritait.
Elle tira ensuite l'un des tiroirs de son bureau, passa quelques secondes à en examiner le contenu, puis finie par se saisir d'une petite bourse, de laquelle elle put extraire un cheveu blond.
- Mais à présent, je prends conscience que c'est une tâche bien lourde à porter seule. J'ai besoin d'aide.
D'un geste assurée, elle se saisit de la mèche de cheveux et commença à l'enrouler autour du coup de la poupée. Une fois fait, elle emprisonna le poil à l'aide d'un fil de couleur noir, témoignant d'une maitrise dans cet art qui ne pouvait que dévoiler l'expérience issue des innombrables fois qu'elle avait procédé à un tel rituel.
Et pourtant, elle continuait de discuter, calmement.
- Vos ... Compétences particulières ont attirées mon attention. Elle me serait fort utile, surtout pour ce qui va suivre en notre bonne ville.
Au mur, l'imposante horloge sonna. Douze coups que la Mairesse écouta avec attention, les yeux rivés sur les aiguilles d'or. Minuit venait de retentir, mais pour ceux qui savaient, pour ceux qui avaient la connaissance des arcanes sacrilèges, cette heure bien spécifique portait un autre nom : c'était l'Heure des Sorcières.
Un sourire vint lentement s'étirer sur le visage de cette femme que le Vampire espion avait à son grand étonnement trouvé si beau, tant et si bien qu'il en fut presque ... Déformé. Non, ce n'était pas le bon adjectif. "Difforme" serait plus exacte, comme si cette bouche n'avait rien à faire sur ce visage. Il était trop grand, trop carnassier, trop cruel.
Mais elle n'en avait cure : il était l'heure.
L'un de ses ongles s'allongea, devenant similaires à un horrible poignard tordu, avec lequel elle s'entailla l'index. Du liquide vermillon qui s'en écoula, elle s'en servit pour dessiner un symbole que Vindicar ne put voir. Et elle chantait, sans même chercher à en dissimuler les paroles :
Le Sang appelle le Sang.
A ma Volonté tu te soumets.
Rejoins-moi prestement.
Ou jamais, tu n'aura la paix.
Le Sang appelle le Sang.
A ma Volonté tu te soumets.
Rejoins-moi prestement.
Ou jamais, tu n'aura la paix.
...
A ma Volonté tu te soumets.
Rejoins-moi prestement.
Ou jamais, tu n'aura la paix.
Le Sang appelle le Sang.
A ma Volonté tu te soumets.
Rejoins-moi prestement.
Ou jamais, tu n'aura la paix.
...
La porte du bureau s'ouvrit à nouveau, révélant l'arrivée d'une domestique dont le nom importait peu. Koraki elle-même l'avait depuis longtemps oublié. Ce cheveux avec lequel elle avait jeté son sort, elle ne l'avait pris que par hasard.
La victime continua sa route, s'avançant jusqu'au centre de la pièce, mut par une force qui était hautement supérieur à tout les êtres vivants et couchants en cette Mairie. La servante n'en était pas réellement consciente, son regard vide, dépourvu de la moindre étincelle de lucidité, était une preuve suffisante qu'elle n'obéissait plus à sa propre volonté. Une fois en place au centre de la scène sur laquelle elle jouerait son rôle, elle se tourna lentement en direction des deux primes occupants, ses yeux toujours fixes.
Jetant un bref coup d'œil en direction de Vindicar, la Reine des Catins amena la petite poupée au niveau de son buste, attendant une quelconque réaction de son invité.
Puis elle tordit la jambe de la figurine , provoquant une réaction parfaitement similaire à la vraie domestique. Sortant de sa torpeur, elle ressentit la douleur de cet os brisé, se jetant au sol en hurlant.
Invité
Invité
C’est toujours le genre d’entrevue un peu gênante pour Gracque, non pas qu’il soit embarrassé par la proposition de la sorcière en face de lui, ou même qu’il soit outré. Simplement, ça lui rappelle sa jeunesse, quand il était au début de sa vie de vampire, au service de la famille Ironsouls. Bien sûr, ils n’étaient pas des mafieux, mais il y avait toujours cette appréhension de la violence car si on choisit parfois quand elle débute, on ne sait jamais quand elle s’achève. Au fil du temps et des rencontres, on l’apprivoise, on apprend à vivre avec, on sait quand elle survient et quand elle se termine d’une manière toute relative. Malgré tout, en marge de ces problèmes cruellement humains par nature, l’interaction avec les autres pose parfois problème : qu’est-ce que pour eux la violence ? Une réponse ? Une question ? Un moyen ? Tout cela donne lieu à des situations toujours désagréables et hélas, des quiproquos gênants. C’est ce qui explique la réaction de Gracque et sa grimace douloureuse devant la servante horriblement mutilée.
Il faut croire que les méthodes impériales se sont exportées jusqu’ici.
Ce qui pose la question suivante : pourquoi ? Était-il vraiment nécessaire de blesser une domestique pour faire passer un message inexistant ?
Ah, oui, « voilà jusqu’où tout cela peut aller », c’est le grand défaut de la République. Sous ce vernis de démocratie et d’ordre, il y a les mêmes méthodes que l’Empire et malheureusement, cette supériorité morale dûment imméritée. Le maître-espion s’interroge sincèrement sur la nécessité de tout ce cérémoniel violent : oui, il sait que la fausse noyade, les viols correctifs, les découpages verticaux à la scie à bras, tout cela peut lui arriver s’il trahit. Mais justement, était-ce vraiment nécessaire ? En un sens, c’est presque insultant pour lui : des siècles qu’il est en poste ici et la petite nouvelle cherche à l’intimider en massacrant une innocente sous ses yeux. Surtout que…
Bah c’est un peu faible. En cinq millénaire il a vu plus spectaculaire, plus horrible, plus moche. Oui, il y a un tibia qui a adopté un angle anormal, mais… Ce n’est pas pire.
Tout cela est si peu original et surtout, pour revenir sur un sujet qui le tracasse : il fait partie des meubles de la mairie, il délivre régulièrement des rapports et surveille la cité, c’est peut-être un peu tard pour essayer de l’intimider ainsi ou de rappeler la hiérarchie. Surtout qu’en parallèle, il y a des pâtisseries, du vin, tout cela était pour le moins unique.
« Oui ? »
Il se tasse dans son siège, un peu circonspect. Ce n’est pas vraiment une négociation, c’est une simple discussion pour déterminer s’il est apte à remplir de nouvelles obligations, avec des hurlements douleur en fond.
« J’écoute. »
Il faut croire que les méthodes impériales se sont exportées jusqu’ici.
Ce qui pose la question suivante : pourquoi ? Était-il vraiment nécessaire de blesser une domestique pour faire passer un message inexistant ?
Ah, oui, « voilà jusqu’où tout cela peut aller », c’est le grand défaut de la République. Sous ce vernis de démocratie et d’ordre, il y a les mêmes méthodes que l’Empire et malheureusement, cette supériorité morale dûment imméritée. Le maître-espion s’interroge sincèrement sur la nécessité de tout ce cérémoniel violent : oui, il sait que la fausse noyade, les viols correctifs, les découpages verticaux à la scie à bras, tout cela peut lui arriver s’il trahit. Mais justement, était-ce vraiment nécessaire ? En un sens, c’est presque insultant pour lui : des siècles qu’il est en poste ici et la petite nouvelle cherche à l’intimider en massacrant une innocente sous ses yeux. Surtout que…
Bah c’est un peu faible. En cinq millénaire il a vu plus spectaculaire, plus horrible, plus moche. Oui, il y a un tibia qui a adopté un angle anormal, mais… Ce n’est pas pire.
Tout cela est si peu original et surtout, pour revenir sur un sujet qui le tracasse : il fait partie des meubles de la mairie, il délivre régulièrement des rapports et surveille la cité, c’est peut-être un peu tard pour essayer de l’intimider ainsi ou de rappeler la hiérarchie. Surtout qu’en parallèle, il y a des pâtisseries, du vin, tout cela était pour le moins unique.
« Oui ? »
Il se tasse dans son siège, un peu circonspect. Ce n’est pas vraiment une négociation, c’est une simple discussion pour déterminer s’il est apte à remplir de nouvelles obligations, avec des hurlements douleur en fond.
« J’écoute. »
Affilié à la République
Koraki Exousia
Messages : 710
crédits : 8503
crédits : 8503
Info personnage
Race: Hybride (Femme/Corbeau)
Vocation: Mage Noire
Alignement: Neutre Mauvais
Rang: D
Voila qui était proprement fascinant. Cet homme n'avait aucune raison d'être fidèle à Koraki, et pourtant, devant la preuve de sa cruauté et de sa perversion, il ne réagissait pas. Au contraire, il se montrait impassible, distant, presque détendue, à vrai dire. C'était là le genre de réaction capable de donner beaucoup d'information sur une personnalité. C'était exactement ce que Koraki entreprit de faire, l'analyser, alors qu'elle quittait son siège de bureau pour occuper l'un des confortables fauteuil qui faisait face à son invité.
Sans lui répondre immédiatement, elle prit le temps de servir deux assiettes généreusement garnie de pâtisserie, puis de servir les deux coupes de vin.
Premièrement, ce ce que pouvait en conclure la Mairesse, le Vampire devant-elle était du genre à ne pas s'émouvoir devant la douleur d'autrui. Il était donc capable de différencier le devoir de l'honneur. Un bon point pour lui. Deuxièmement, le fait qu'il ne réagisse pas, et qu'au contraire il ne dévoile qu'une vague circonspection, démontrait une habitude de la torture. Était-ce du fait de l'avoir trop fréquenté ou trop employer n'était qu'une question secondaire dont la réponse ne contenterait que la curiosité et non le besoin de réponse. Tout ce qui comptait, c'était qu'il n'était pas du genre à s'émouvoir des méthodes brutales, quant bien même il ne les approuvaient pas. S'il supportait une démonstration de violence gratuite, alors il y' avait de plus fortes chances qu'il comprennent celles imposées par la raison d'Etat. Et les Titans seuls savaient à quel point ces temps troublés allait voir leur lot d'horreur être commis au nom de la Liberté, du Courage et de la Justice.
Troisièmement, le seul mot qu'il prononça était exactement celui que la Mairesse espérait entendre. Ce "j'écoute" qui l'établissait comme un serviteur était ce dont elle avait besoin.
Néanmoins, il était vrai que les cris de douleurs de la domestique gâchaient l'ambiance. C'est pourquoi la politicienne se saisit de la poupée, posa ses doigts sur les boutons qui grimaient les yeux et susurra :
- Dors.
Aussitôt, la servante s'assoupit. Koraki en profita pour remettre la jambe du pantin en place et d'y appliquer sa magie de guérison, ce qui eut pour effet de soigner également la victime.
Tout en lui tendant son assiette de mignardise, elle reprit :
- Vous êtes ici depuis longtemps, Mr Gracques. Vous connaissez sûrement la réputation de notre bien-aimée présidente ...
Froide, manipulatrice, calculatrice et tyrannique, tels étaient les épithètes que l'on accolaient à la matriarche des Goldheart.
- Et des risques qu'encourent ceux qui la déçoive.
Les souvenirs d'une tête se séparant de son hôte pour rouler à ses pieds lui revint, la faisant doucement sourire. Quelle nuit merveilleuse ce fut !
- Voila trois années que nous luttons contre la pègre de Courage, Mr Gracques. Malgré nos efforts, nous ne parvenons pas à l'exterminer. La faute à un manque d'informations crédibles et à jour, semble t-il. Si vous obteniez les pouvoirs suffisants, seriez-vous capable de palier à ce déficit ?
Sans lui répondre immédiatement, elle prit le temps de servir deux assiettes généreusement garnie de pâtisserie, puis de servir les deux coupes de vin.
Premièrement, ce ce que pouvait en conclure la Mairesse, le Vampire devant-elle était du genre à ne pas s'émouvoir devant la douleur d'autrui. Il était donc capable de différencier le devoir de l'honneur. Un bon point pour lui. Deuxièmement, le fait qu'il ne réagisse pas, et qu'au contraire il ne dévoile qu'une vague circonspection, démontrait une habitude de la torture. Était-ce du fait de l'avoir trop fréquenté ou trop employer n'était qu'une question secondaire dont la réponse ne contenterait que la curiosité et non le besoin de réponse. Tout ce qui comptait, c'était qu'il n'était pas du genre à s'émouvoir des méthodes brutales, quant bien même il ne les approuvaient pas. S'il supportait une démonstration de violence gratuite, alors il y' avait de plus fortes chances qu'il comprennent celles imposées par la raison d'Etat. Et les Titans seuls savaient à quel point ces temps troublés allait voir leur lot d'horreur être commis au nom de la Liberté, du Courage et de la Justice.
Troisièmement, le seul mot qu'il prononça était exactement celui que la Mairesse espérait entendre. Ce "j'écoute" qui l'établissait comme un serviteur était ce dont elle avait besoin.
Néanmoins, il était vrai que les cris de douleurs de la domestique gâchaient l'ambiance. C'est pourquoi la politicienne se saisit de la poupée, posa ses doigts sur les boutons qui grimaient les yeux et susurra :
- Dors.
Aussitôt, la servante s'assoupit. Koraki en profita pour remettre la jambe du pantin en place et d'y appliquer sa magie de guérison, ce qui eut pour effet de soigner également la victime.
Tout en lui tendant son assiette de mignardise, elle reprit :
- Vous êtes ici depuis longtemps, Mr Gracques. Vous connaissez sûrement la réputation de notre bien-aimée présidente ...
Froide, manipulatrice, calculatrice et tyrannique, tels étaient les épithètes que l'on accolaient à la matriarche des Goldheart.
- Et des risques qu'encourent ceux qui la déçoive.
Les souvenirs d'une tête se séparant de son hôte pour rouler à ses pieds lui revint, la faisant doucement sourire. Quelle nuit merveilleuse ce fut !
- Voila trois années que nous luttons contre la pègre de Courage, Mr Gracques. Malgré nos efforts, nous ne parvenons pas à l'exterminer. La faute à un manque d'informations crédibles et à jour, semble t-il. Si vous obteniez les pouvoirs suffisants, seriez-vous capable de palier à ce déficit ?
Invité
Invité
La mairesse de la cité remet en place la jambe de la domestique et lui intime de dormir. Magie noire sur magie noire, dégénérescence sur dégénérescence, les démonstrations de puissances s’alignent et elle commence à détailler ses attentes, le profil de la présidente (encore une autre variable instable dans une démocratie en échec), les risques encourus pour ceux qui bossent à son service et surtout, un objectif de mission assez vague.
Le travail de Vindicare est de faire de la surveillance, il l’accomplit avec assez de brio pour occuper le poste depuis des siècles, littéralement. Qu’on lui signale qu’il y a un manque d’information le laisse un peu songeur : les conseillers de la maire auraient-ils eu la fainéantise de lire les innombrables rapports à ce sujet ? Au lieu de faire remonter l’information, ont-ils décidé de gratter l’encre des parchemins pour écrire plus pertinent ? C’est une question qui restera sans doute sans réponse, mais pour Vindicare, c’est l’ensemble du discours qui le fait tiquer.
Certains auraient écarquillé des yeux devant la proposition d’emploi qui lui était présentée, mais il n’a pas envie de monter en grade. Toute cette politique politicienne, où l’on serre des mains, où on sourit à son ennemi juré, où on hoche gentiment la tête en espérant avoir une promotion, c’est si peu intéressant.
« Non, je ne serais pas capable de pallier à ce déficit parce que c’est un problème d’institutions plutôt que d’information. » Est-ce qu’il allait décevoir ?
C’est probablement la question que se poserait un autre, qui a soif de pouvoir. Mais Vindicare s’en fout, il en a assez vu pour savoir qu’un boulot, ça se retrouve facilement. De toute manière, avec ses compétences, d’autres gens voudront bien de lui. S’il faut savoir mettre de l’eau dans son vin, il faut aussi être honnête.
« La pauvreté enfle depuis plusieurs années, c’est un problème qui est jugé suffisamment grave par une moitié de la classe politique. Bien sûr, si vous m’en donnez l’autorisation, je communique mes petites listes à mes hommes et dans la nuit, tous les chefs criminels sont décapités. Mais il n’y aurait aucun intérêt à faire cela : dans la semaine il y aurait de nouveaux meneurs. »
Il a un regard vers la servante : pauvre fille qui essaie de joindre les deux bouts et finit ensorcelée par la maire. Il a une étincelle dans les yeux, un mélange de dégout : envers ce qu’elle représente, envers ce qui vient de se passer, envers la République en général ? Même lui ne saurait le dire, ce dont il est sûr, c’est que plus on se connaît, plus on a motif à se haïr. Le jour où il voudra la détester, il aura matière pour quelques millénaires. La nostalgie des heureux jours avec les Ironsouls à ses limites.
« Avec la montée de la pauvreté, il y a une montée du crime et de la corruption. Des petits fonctionnaires qui, faute de moyens, acceptent des pots de vins. Avec la guerre le nombre d’orphelins a explosé et faute de trouver un maître qui a les moyens de les instruire dans un domaine, ils se retrouvent à la rue. »
En règle générale, les gens se tournent vers le crime quand ils ont la sensation d’être bloqués. Bien sûr, il y a ceux qui se tournent vers le crime légal en devenant des clients des riches familles de la République, mais cela soulève alors une autre question.
« Ou alors, les pauvres deviennent des clients des grandes familles. Mais veut-on d’un paysage politique où chaque famille a des milliers de sympathisants qui seraient prêts à tout pour plaire à leurs patrons ? » Non, parce que la violence criminelle deviendrait probablement une violence politique. « Je peux traiter les symptômes, mais pas les causes. »
De toute manière, cela sous-entend qu’il y ait une réelle volonté de corriger le problème. Or, connaissant l’ambiance qui règne dans les hautes sphères, Vindicare se demande légitimement si c’est par volonté d’aider le petit peuple qu’on lui pose la question, ou alors si c’est pour préparer une promotion à venir. Encore une fois, le vampire s’en indiffère : s’il était tant concerné par les problèmes du peuple, il y a longtemps qu’il aurait fomenté un coup d’état ou une bêtise du même acabit.
« Les causes, c’est au Sénat de les traiter. »
Le travail de Vindicare est de faire de la surveillance, il l’accomplit avec assez de brio pour occuper le poste depuis des siècles, littéralement. Qu’on lui signale qu’il y a un manque d’information le laisse un peu songeur : les conseillers de la maire auraient-ils eu la fainéantise de lire les innombrables rapports à ce sujet ? Au lieu de faire remonter l’information, ont-ils décidé de gratter l’encre des parchemins pour écrire plus pertinent ? C’est une question qui restera sans doute sans réponse, mais pour Vindicare, c’est l’ensemble du discours qui le fait tiquer.
Certains auraient écarquillé des yeux devant la proposition d’emploi qui lui était présentée, mais il n’a pas envie de monter en grade. Toute cette politique politicienne, où l’on serre des mains, où on sourit à son ennemi juré, où on hoche gentiment la tête en espérant avoir une promotion, c’est si peu intéressant.
« Non, je ne serais pas capable de pallier à ce déficit parce que c’est un problème d’institutions plutôt que d’information. » Est-ce qu’il allait décevoir ?
C’est probablement la question que se poserait un autre, qui a soif de pouvoir. Mais Vindicare s’en fout, il en a assez vu pour savoir qu’un boulot, ça se retrouve facilement. De toute manière, avec ses compétences, d’autres gens voudront bien de lui. S’il faut savoir mettre de l’eau dans son vin, il faut aussi être honnête.
« La pauvreté enfle depuis plusieurs années, c’est un problème qui est jugé suffisamment grave par une moitié de la classe politique. Bien sûr, si vous m’en donnez l’autorisation, je communique mes petites listes à mes hommes et dans la nuit, tous les chefs criminels sont décapités. Mais il n’y aurait aucun intérêt à faire cela : dans la semaine il y aurait de nouveaux meneurs. »
Il a un regard vers la servante : pauvre fille qui essaie de joindre les deux bouts et finit ensorcelée par la maire. Il a une étincelle dans les yeux, un mélange de dégout : envers ce qu’elle représente, envers ce qui vient de se passer, envers la République en général ? Même lui ne saurait le dire, ce dont il est sûr, c’est que plus on se connaît, plus on a motif à se haïr. Le jour où il voudra la détester, il aura matière pour quelques millénaires. La nostalgie des heureux jours avec les Ironsouls à ses limites.
« Avec la montée de la pauvreté, il y a une montée du crime et de la corruption. Des petits fonctionnaires qui, faute de moyens, acceptent des pots de vins. Avec la guerre le nombre d’orphelins a explosé et faute de trouver un maître qui a les moyens de les instruire dans un domaine, ils se retrouvent à la rue. »
En règle générale, les gens se tournent vers le crime quand ils ont la sensation d’être bloqués. Bien sûr, il y a ceux qui se tournent vers le crime légal en devenant des clients des riches familles de la République, mais cela soulève alors une autre question.
« Ou alors, les pauvres deviennent des clients des grandes familles. Mais veut-on d’un paysage politique où chaque famille a des milliers de sympathisants qui seraient prêts à tout pour plaire à leurs patrons ? » Non, parce que la violence criminelle deviendrait probablement une violence politique. « Je peux traiter les symptômes, mais pas les causes. »
De toute manière, cela sous-entend qu’il y ait une réelle volonté de corriger le problème. Or, connaissant l’ambiance qui règne dans les hautes sphères, Vindicare se demande légitimement si c’est par volonté d’aider le petit peuple qu’on lui pose la question, ou alors si c’est pour préparer une promotion à venir. Encore une fois, le vampire s’en indiffère : s’il était tant concerné par les problèmes du peuple, il y a longtemps qu’il aurait fomenté un coup d’état ou une bêtise du même acabit.
« Les causes, c’est au Sénat de les traiter. »
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Koraki Exousia
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crédits : 8503
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Race: Hybride (Femme/Corbeau)
Vocation: Mage Noire
Alignement: Neutre Mauvais
Rang: D
- Alors pourquoi ne vous mettez-vous pas au service du Sénat ?
Sèche et tranchante, la voix de la Mairesse n'en reste pas moins aussi sucrée que le pâtisserie qu'elle tient dans sa main et qu'elle déguste avec élégance et indifférence. Les critiques, elle en avait l'habitude. Pensait-il que c'était la première fois qu'elle en entendait des similaires ? Bien sûr que non. Elle était coutumière de ce genre de remontrances, que ce soit de ses collègues de la Députation, de clients de l'Ambrosiaque ou de simples badauds dans les rues.
D'ordinaire, cela la laissait profondément indifférente. Après tout, qui étaient ces gens pour oser la juger sur son "manque d'action" ? Des idiots ignorants, tout simplement. Alors voir ces mêmes critiques lui être adressées par l'un des meubles de la Mairie eut le don de l'agacer profondément, même si elle tacha de n'en montrer aucune marque. A la place, elle se pencha en avant, approchant son visage de celui de son interlocuteur, plongeant ses yeux d'or dans ceux de l'Espion.
- Quant à mon action politique, je vous rappelle que c'est à mon initiative que des hôpitaux publiques ont vus le jour, que des écoles de quartiers ont étés crées, que des soupes populaires ont étés installés, que de nouvelles routes commerciales ont étés dessinées. J'ai plus fait pour "ces pauvres", comme vous dites, que tout autre maire avant moi. Que devrais-je faire de plus, selon vous ? Répartir équitablement les richesses et voir tout nos plus grands capitaux s'enfuir et augmenter le chômage ? Ordonner à la Marine Nationale, à la Banques des Chaînes et à la SSG d'augmenter les salaires de leurs employés et m'attirer leurs courroux, plongeant ainsi la cité dans cette violence que vous craignez ? Diminuer les impôts et attirer sur nous la fureur de Liberty qui verrait ses avoirs diminuer ? Augmenter drastiquement nos forces de police, au risque de voir notre Trésor Municipal se vider, de créer un profond sentiment d'insécurité dans nos rues et ne faisant qu'entretenir la paranoïa ? Allez-y, Mr Gracque, je suis tout ouïe. Quelle est donc cette solution miracle ?
Koraki en avait une. Elle s'appuyait d'ailleurs en grande partie sur celle que le Maitre Espion avait communiqué au préalable, à savoir communiquer les noms des meneurs criminels à ses hommes, les faire tous assassiner, puis voir de nouveaux les remplacer dans la semaine. La différence dans le plan de la Mairesse, c'est que ces nouveaux arrivants ne seraient pas des ombres inconnus apparaissant soudainement pour occuper une place à présent vide, mais des hommes et des femmes acquises à sa cause. Il était tout bonnement impossible d'éradiquer la criminalité, aussi le plus sage était de la contrôler. Ainsi, elle aurait tout l'amplitude pour la réduire à sa plus petite existence possible, car contrôlant à la fois les deux côtés de la Loi.
Cependant, elle se garda bien de communiquer cette pensée.
- Oui, nos institutions sont imparfaites. Et comme vous le savez déjà, c'est à nous de palier à cette imperfections, par tout les moyens à notre dispositions. Si pour cela, je dois enlever, assassiner, espionner ou torturer, je le ferais. Car tout ce qui compte, Mr Gracque, c'est Courage et rien d'autre.
A entendre Vindicar, on croirait que Courage eut périclité sous le mandat Exousia, alors que c'était tout le contraire. Elle avait réussie à faire prospérer cette cité, alors même qu'elle voyait l'entièreté des routes commerciales avec le Reike et Shoumeï. Les raisons en étaient forts simples : la première nation le fit en réponse à la non-intervention de la République dans le conflit, non-intervention à laquelle Koraki n'était pas étrangère, tandis que la seconde se voyait tout bonnement rayée de la carte.
Et pourtant, malgré la pertes de richesses incommensurables, Courage était restée le carrefour commercial du continent.
Cette pauvreté, Koraki ne l'avait ni entretenue, ni provoquée.
Au risque de surprendre, oui, la Mairesse était sans-scrupule, sans morale, sans limite, sans-gêne et sans cœur. Les pires adjectifs pouvaient être employés pour la décrire qu'ils seraient assurément exactes. Pourtant, corrompue, pourrie jusqu'à la moëlle, diabolique, cynique, narcissique et machiavélique, tout en étant une parfaite et sincère patriote.
- Si 'avais encore deux vies ou trois vies devant moi, j'aurais le temps pour résoudre tout ces problèmes que vous citez. Seulement, je n'ai pas cette chance, comme vous vous en doutez. Alors si je peux palier au plus urgent, c'est-a-dire à la Pègre qui sévit dans le plus grand Port de Sekaï et qui fleurit sur le dos des démunis, alors j'aurais au moins l'impression que mon passage sur cette terre aura servi à quelque chose.
Sèche et tranchante, la voix de la Mairesse n'en reste pas moins aussi sucrée que le pâtisserie qu'elle tient dans sa main et qu'elle déguste avec élégance et indifférence. Les critiques, elle en avait l'habitude. Pensait-il que c'était la première fois qu'elle en entendait des similaires ? Bien sûr que non. Elle était coutumière de ce genre de remontrances, que ce soit de ses collègues de la Députation, de clients de l'Ambrosiaque ou de simples badauds dans les rues.
D'ordinaire, cela la laissait profondément indifférente. Après tout, qui étaient ces gens pour oser la juger sur son "manque d'action" ? Des idiots ignorants, tout simplement. Alors voir ces mêmes critiques lui être adressées par l'un des meubles de la Mairie eut le don de l'agacer profondément, même si elle tacha de n'en montrer aucune marque. A la place, elle se pencha en avant, approchant son visage de celui de son interlocuteur, plongeant ses yeux d'or dans ceux de l'Espion.
- Quant à mon action politique, je vous rappelle que c'est à mon initiative que des hôpitaux publiques ont vus le jour, que des écoles de quartiers ont étés crées, que des soupes populaires ont étés installés, que de nouvelles routes commerciales ont étés dessinées. J'ai plus fait pour "ces pauvres", comme vous dites, que tout autre maire avant moi. Que devrais-je faire de plus, selon vous ? Répartir équitablement les richesses et voir tout nos plus grands capitaux s'enfuir et augmenter le chômage ? Ordonner à la Marine Nationale, à la Banques des Chaînes et à la SSG d'augmenter les salaires de leurs employés et m'attirer leurs courroux, plongeant ainsi la cité dans cette violence que vous craignez ? Diminuer les impôts et attirer sur nous la fureur de Liberty qui verrait ses avoirs diminuer ? Augmenter drastiquement nos forces de police, au risque de voir notre Trésor Municipal se vider, de créer un profond sentiment d'insécurité dans nos rues et ne faisant qu'entretenir la paranoïa ? Allez-y, Mr Gracque, je suis tout ouïe. Quelle est donc cette solution miracle ?
Koraki en avait une. Elle s'appuyait d'ailleurs en grande partie sur celle que le Maitre Espion avait communiqué au préalable, à savoir communiquer les noms des meneurs criminels à ses hommes, les faire tous assassiner, puis voir de nouveaux les remplacer dans la semaine. La différence dans le plan de la Mairesse, c'est que ces nouveaux arrivants ne seraient pas des ombres inconnus apparaissant soudainement pour occuper une place à présent vide, mais des hommes et des femmes acquises à sa cause. Il était tout bonnement impossible d'éradiquer la criminalité, aussi le plus sage était de la contrôler. Ainsi, elle aurait tout l'amplitude pour la réduire à sa plus petite existence possible, car contrôlant à la fois les deux côtés de la Loi.
Cependant, elle se garda bien de communiquer cette pensée.
- Oui, nos institutions sont imparfaites. Et comme vous le savez déjà, c'est à nous de palier à cette imperfections, par tout les moyens à notre dispositions. Si pour cela, je dois enlever, assassiner, espionner ou torturer, je le ferais. Car tout ce qui compte, Mr Gracque, c'est Courage et rien d'autre.
A entendre Vindicar, on croirait que Courage eut périclité sous le mandat Exousia, alors que c'était tout le contraire. Elle avait réussie à faire prospérer cette cité, alors même qu'elle voyait l'entièreté des routes commerciales avec le Reike et Shoumeï. Les raisons en étaient forts simples : la première nation le fit en réponse à la non-intervention de la République dans le conflit, non-intervention à laquelle Koraki n'était pas étrangère, tandis que la seconde se voyait tout bonnement rayée de la carte.
Et pourtant, malgré la pertes de richesses incommensurables, Courage était restée le carrefour commercial du continent.
Cette pauvreté, Koraki ne l'avait ni entretenue, ni provoquée.
Au risque de surprendre, oui, la Mairesse était sans-scrupule, sans morale, sans limite, sans-gêne et sans cœur. Les pires adjectifs pouvaient être employés pour la décrire qu'ils seraient assurément exactes. Pourtant, corrompue, pourrie jusqu'à la moëlle, diabolique, cynique, narcissique et machiavélique, tout en étant une parfaite et sincère patriote.
- Si 'avais encore deux vies ou trois vies devant moi, j'aurais le temps pour résoudre tout ces problèmes que vous citez. Seulement, je n'ai pas cette chance, comme vous vous en doutez. Alors si je peux palier au plus urgent, c'est-a-dire à la Pègre qui sévit dans le plus grand Port de Sekaï et qui fleurit sur le dos des démunis, alors j'aurais au moins l'impression que mon passage sur cette terre aura servi à quelque chose.
Invité
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« Je ne suis pas au service du Sénat car c’est une réalité dont je me suis désinvesti depuis longtemps. »
Vindicare sent son interlocutrice… acide. C’est le mot, il a l’impression d’avoir touché un point sensible quand elle énumère les actes qu’elle a fait pour la cité, que ça soit l’hôpital pour les pauvres, les écoles de quartier, les soupes populaire. Elle renchérit en abordant les conséquences désastreuses de certaines mesures drastiques qui pourraient être prises pour lutter contre la pauvreté, quitte à provoquer des flambées de violence, des récessions et bien d’autres catastrophes économiques. Il s’était surpris à trouver Koraki belle, jusqu’au moment où la colère de la maire a pris le dessus : ce n’est jamais beau une femme qui crie et même si elle n’a pas monté de volume, elle a l’air trop investie dans la vie de la cité pour son propre bien. En un sens, c’est la raison pour laquelle il ne veut pas aller au Sénat : trop de gens qui s’y croient ou au contraire, n’y croient pas assez.
La solution miracle ?
Probablement que la République accepte de se réformer. En cinq millénaires, les technologies ont changé, la magie est devenue plus pointue. Des travaux de recherches aux titres génériques type « qu’est-ce que la magie », on aboutit aujourd’hui à des études d’une précision infinie « l’impact des émanations magiques noires sur la psyché humaine dans le cadre urbain ». De même, les institutions ont eu le temps de changer de personnes, de mentalités et même de courants politiques.
Mais déjà que brosser un portrait au vitriol de la situation sociale de Courage a suffi à faire sortir celui de la maire, inutile de parler des institutions imparfaites. Surtout quand en face, son interlocutrice est prête à torturer et tuer pour arriver à ses fins. Honnêtement, c’est ce genre d’entrevue avec les mortels qui fait douter le vampire de sa maladie : bénédiction ou malédiction au final ?
Toute cette entrevue pour aller parler de la pègre du port.
« Soit. » Répond simplement le vampire à la fin de la tirade de la maire. Si elle souhaite repousser les limites et briser tout ce qui constitue une république pour au final la préserver, c’est son choix. Il a un jugement là-dessus, mais c’est une politicienne, c’est tout ce qui compte. « Donc au final, c’est la pègre au port qui pose problème. » Commente Vindicare, sans vraiment y accorder d’importance.
C’est déjà un problème plus précis à résoudre, moins général, cela mérite une réponse qui aura les mêmes attributs.
« Ce n’était pas une critique de vos actions, j’énumérais les raisons qui expliquent la criminalité ambiante. » A bon entendeur. « La solution la plus simple pour régler la criminalité au port est d’augmenter les effectifs policiers. Si la trésorerie a les doigts trop crochus pour lâcher quelques pièces d’or, il n’y a qu’à déléguer aux grandes compagnies exportatrices la sécurité des quais et des docks. Elles seront ravies d’avoir leur propre service de sécurité pour veiller à la tranquillité des lieux. »
L’État donne autant qu’il reprend les privilèges, autant en faire la démonstration.
« Quant aux démunis, il faudra bien investir tôt au tard dans la police pour avoir des résultats. Mes espions peuvent assassiner, mais pas occuper le terrain. »
Vindicare sent son interlocutrice… acide. C’est le mot, il a l’impression d’avoir touché un point sensible quand elle énumère les actes qu’elle a fait pour la cité, que ça soit l’hôpital pour les pauvres, les écoles de quartier, les soupes populaire. Elle renchérit en abordant les conséquences désastreuses de certaines mesures drastiques qui pourraient être prises pour lutter contre la pauvreté, quitte à provoquer des flambées de violence, des récessions et bien d’autres catastrophes économiques. Il s’était surpris à trouver Koraki belle, jusqu’au moment où la colère de la maire a pris le dessus : ce n’est jamais beau une femme qui crie et même si elle n’a pas monté de volume, elle a l’air trop investie dans la vie de la cité pour son propre bien. En un sens, c’est la raison pour laquelle il ne veut pas aller au Sénat : trop de gens qui s’y croient ou au contraire, n’y croient pas assez.
La solution miracle ?
Probablement que la République accepte de se réformer. En cinq millénaires, les technologies ont changé, la magie est devenue plus pointue. Des travaux de recherches aux titres génériques type « qu’est-ce que la magie », on aboutit aujourd’hui à des études d’une précision infinie « l’impact des émanations magiques noires sur la psyché humaine dans le cadre urbain ». De même, les institutions ont eu le temps de changer de personnes, de mentalités et même de courants politiques.
Mais déjà que brosser un portrait au vitriol de la situation sociale de Courage a suffi à faire sortir celui de la maire, inutile de parler des institutions imparfaites. Surtout quand en face, son interlocutrice est prête à torturer et tuer pour arriver à ses fins. Honnêtement, c’est ce genre d’entrevue avec les mortels qui fait douter le vampire de sa maladie : bénédiction ou malédiction au final ?
Toute cette entrevue pour aller parler de la pègre du port.
« Soit. » Répond simplement le vampire à la fin de la tirade de la maire. Si elle souhaite repousser les limites et briser tout ce qui constitue une république pour au final la préserver, c’est son choix. Il a un jugement là-dessus, mais c’est une politicienne, c’est tout ce qui compte. « Donc au final, c’est la pègre au port qui pose problème. » Commente Vindicare, sans vraiment y accorder d’importance.
C’est déjà un problème plus précis à résoudre, moins général, cela mérite une réponse qui aura les mêmes attributs.
« Ce n’était pas une critique de vos actions, j’énumérais les raisons qui expliquent la criminalité ambiante. » A bon entendeur. « La solution la plus simple pour régler la criminalité au port est d’augmenter les effectifs policiers. Si la trésorerie a les doigts trop crochus pour lâcher quelques pièces d’or, il n’y a qu’à déléguer aux grandes compagnies exportatrices la sécurité des quais et des docks. Elles seront ravies d’avoir leur propre service de sécurité pour veiller à la tranquillité des lieux. »
L’État donne autant qu’il reprend les privilèges, autant en faire la démonstration.
« Quant aux démunis, il faudra bien investir tôt au tard dans la police pour avoir des résultats. Mes espions peuvent assassiner, mais pas occuper le terrain. »
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Koraki Exousia
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- Je comprends mieux à présent ...
Vindicar était d'une pensée politique différente de celle de Koraki, pour ne pas dire totalement opposée. Ce n'était pas compliqué, en fin de compte : il était un idéaliste. Selon lui, la finalité de la politique étrangère devait tendre vers le respect des valeurs morales, des droits de l'individu, dans le but ultime d'aboutir à un concept simple, voir simpliste : la paix. Une fois qu'elle eut en tête que les idées prévalaient sur la réalité, alors il fut simple à la Mairesse de comprendre la façon de penser du Vampire. C'est fou ce que l'on pouvait apprendre en discutant avec les meubles.
Koraki, pour sa part, était une réaliste et une pragmatique pure et dure. Réaliste dans le sens où elle observait les faits, les analysait, puis en tirait les conclusions les plus logiques. Il y' avait un problème de mafia dans les ports de Courage, il fallait y remédier. Pourquoi ? Car le bût ultime d'un état, ou de n'importe quelle autorité, était la puissance. Cette pègre représentait non-seulement un lieu de contre-pouvoir insupportable dans la cité côtière, mais était surtout un pied de nez disgracieux à la main mise de la catin. Et comment pouvait-on y mettre un terme ? Par l'action, implacable et sans pitié. Car le pragmatisme politique reposait sur une seule vérité : celle-ci n'existait que si les actions entrepris avaient un impact sur le réel.
Le Vampire parlait "d'aide au plus démunis", de "déléguer à la SSG", "d'augmenter le nombre de policiers". Fort bien, c'étaient là des idées qui avaient au moins le mérite d'exister. Mais à quel prix ? L'avilissement de la population par des aides trop généreuses. L'augmentation de la puissance d'une société privée sur une institution publique. La création d'un nouveau contre-pouvoir, dangereux pour l'indépendance de la mairie.
Non, jamais Koraki ne l'autoriserait. Si elle devenait plus faible en son pays que les directeurs d'autres communauté, alors elle aurait échoué dans son rôle, celui de représentante ultime de l'intérêt général de Courage. De ce simple fait, elle ne pouvait être plus faible que vis-à-vis de la Présidence. Nul autre ne pouvait se considérer comme son égal où sa supérieure.
- Si ce n'était pas des critiques, Mr Gracque, alors tachez au moins d'en donner l'impression. Ces raisons à la criminalité, vous croyez que je ne les connais pas ? Si c'était si simple que cela, je l'aurais déjà fait.
Elle se leva, fouilla quelques temps dans ses archives, puis en extirpa un maigre dossier ne contenant que quelques documents, qu'elle confia à son invité. Il s'agissait des résultats d'une tentative qui avait été menée en ce sens, voila quelques années. Et les résultats avaient étés ... Décevants. Et le mot était faible.
- Non. Augmenter les effectifs de police ne réduira pas la criminalité. Elle ne fera que l'enterrer plus profondément dans les tréfonds de la cité, là où elle serait hors de notre portée.
Elle tire à nouveau sur sa cigarette, expirant par-là une longue bouffée qu'elle ai la politesse de diriger à l'opposé de où se trouvait Vindicar.
- Vos espions peuvent assassiner, les miens aussi. Cependant, les uns comme les autres ne pourront atteindre que les petits chef des cellules locales. Des chefs que, vous l'avez parfaitement expliqué, seront immédiatement remplacés par d'autre. Et le cycle continuera, encore et toujours, accentuant la violence par la paranoïa. Moi, ce que je veux, c'est couper la tête de l'Hydre. C'est cette quête que je vous invite à accomplir à mes côtés.
Vindicar était d'une pensée politique différente de celle de Koraki, pour ne pas dire totalement opposée. Ce n'était pas compliqué, en fin de compte : il était un idéaliste. Selon lui, la finalité de la politique étrangère devait tendre vers le respect des valeurs morales, des droits de l'individu, dans le but ultime d'aboutir à un concept simple, voir simpliste : la paix. Une fois qu'elle eut en tête que les idées prévalaient sur la réalité, alors il fut simple à la Mairesse de comprendre la façon de penser du Vampire. C'est fou ce que l'on pouvait apprendre en discutant avec les meubles.
Koraki, pour sa part, était une réaliste et une pragmatique pure et dure. Réaliste dans le sens où elle observait les faits, les analysait, puis en tirait les conclusions les plus logiques. Il y' avait un problème de mafia dans les ports de Courage, il fallait y remédier. Pourquoi ? Car le bût ultime d'un état, ou de n'importe quelle autorité, était la puissance. Cette pègre représentait non-seulement un lieu de contre-pouvoir insupportable dans la cité côtière, mais était surtout un pied de nez disgracieux à la main mise de la catin. Et comment pouvait-on y mettre un terme ? Par l'action, implacable et sans pitié. Car le pragmatisme politique reposait sur une seule vérité : celle-ci n'existait que si les actions entrepris avaient un impact sur le réel.
Le Vampire parlait "d'aide au plus démunis", de "déléguer à la SSG", "d'augmenter le nombre de policiers". Fort bien, c'étaient là des idées qui avaient au moins le mérite d'exister. Mais à quel prix ? L'avilissement de la population par des aides trop généreuses. L'augmentation de la puissance d'une société privée sur une institution publique. La création d'un nouveau contre-pouvoir, dangereux pour l'indépendance de la mairie.
Non, jamais Koraki ne l'autoriserait. Si elle devenait plus faible en son pays que les directeurs d'autres communauté, alors elle aurait échoué dans son rôle, celui de représentante ultime de l'intérêt général de Courage. De ce simple fait, elle ne pouvait être plus faible que vis-à-vis de la Présidence. Nul autre ne pouvait se considérer comme son égal où sa supérieure.
- Si ce n'était pas des critiques, Mr Gracque, alors tachez au moins d'en donner l'impression. Ces raisons à la criminalité, vous croyez que je ne les connais pas ? Si c'était si simple que cela, je l'aurais déjà fait.
Elle se leva, fouilla quelques temps dans ses archives, puis en extirpa un maigre dossier ne contenant que quelques documents, qu'elle confia à son invité. Il s'agissait des résultats d'une tentative qui avait été menée en ce sens, voila quelques années. Et les résultats avaient étés ... Décevants. Et le mot était faible.
- Non. Augmenter les effectifs de police ne réduira pas la criminalité. Elle ne fera que l'enterrer plus profondément dans les tréfonds de la cité, là où elle serait hors de notre portée.
Elle tire à nouveau sur sa cigarette, expirant par-là une longue bouffée qu'elle ai la politesse de diriger à l'opposé de où se trouvait Vindicar.
- Vos espions peuvent assassiner, les miens aussi. Cependant, les uns comme les autres ne pourront atteindre que les petits chef des cellules locales. Des chefs que, vous l'avez parfaitement expliqué, seront immédiatement remplacés par d'autre. Et le cycle continuera, encore et toujours, accentuant la violence par la paranoïa. Moi, ce que je veux, c'est couper la tête de l'Hydre. C'est cette quête que je vous invite à accomplir à mes côtés.
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La maire comprend, Vindicar ne prend pas la peine de lui demander de préciser. Comme toujours, chacun se fait ses opinions, chacun se fait ses idées, puis la réalité se chargera à un moment ou un autre de les confronter. La sorcière reprend, manifestement insatisfaite du bilan du vampire : oui, les critiques et les portraits précis de la situation ont tendance à flirter dangereusement l’un aux côtés de l’autre. Elle balaie l’idée de renforcer la police au motif que cela ne fera que terrer la criminalité encore plus profondément dans les recoins les plus sombres de la cité.
Finalement, tout cela vient à une idée assez crue, qui est de plus ou moins associer le pouvoir en coupant la tête de l’hydre d’une manière ou d’une autre. Créer des bandits dans la loi, qui auraient l’aval de Courage ? Vindicar ignore exactement de quoi il retourne, c’est une supposition, mais le puzzle est cohérent si on l’agence de cette manière : s’il n’est pas question de renforcer la police, ni d’assassiner les chefs de la pègre, alors la dernière alternative est d’intégrer pleinement la criminalité au système, d’une manière ou d’une autre. Incorporer le crime à l’appareil de gouvernance, cela paraît… Contreproductif, une république des copains, où parce qu’on connaît les bonnes personnes, on jouit de passes droits.
Vindicar hésite, pour l’idéologie certes : il est contre ce genre de magouilles, comment avoir confiance en l’État s’il pactise avec des criminels ? Pourquoi refuser un pot de vin quand les grands chefs prennent le vin ensemble ? Il hésite pour une autre raison : la fameuse république des copains, mettre le doigt dans ce genre d’alliances impies, c’est un bon moyen d’être pourchassé par la suite, même si en un sens… Il suffit toujours d’une raison et sa simple existence de vampire est suffisante pour motiver certains à la pourchasser jusqu’au bout du monde, partant de là… Pourquoi renoncer ?
« Allez-y je vous écoute, quel est votre plan ? »
C’est tout à fait respectable de vouloir contrôler la pègre de l’intérieur, mais pour cela, il faut avoir une méthode efficace. Entre vouloir le faire et savoir le faire, il y a un monde et Vindicar lui-même n’est pas certains d’avoir la bonne façon de procéder. Il y a toujours des facteurs difficiles à prendre en compte et des retombées générales sur l’état des mœurs et de la tranquillité dans les foyers.
Finalement, tout cela vient à une idée assez crue, qui est de plus ou moins associer le pouvoir en coupant la tête de l’hydre d’une manière ou d’une autre. Créer des bandits dans la loi, qui auraient l’aval de Courage ? Vindicar ignore exactement de quoi il retourne, c’est une supposition, mais le puzzle est cohérent si on l’agence de cette manière : s’il n’est pas question de renforcer la police, ni d’assassiner les chefs de la pègre, alors la dernière alternative est d’intégrer pleinement la criminalité au système, d’une manière ou d’une autre. Incorporer le crime à l’appareil de gouvernance, cela paraît… Contreproductif, une république des copains, où parce qu’on connaît les bonnes personnes, on jouit de passes droits.
Vindicar hésite, pour l’idéologie certes : il est contre ce genre de magouilles, comment avoir confiance en l’État s’il pactise avec des criminels ? Pourquoi refuser un pot de vin quand les grands chefs prennent le vin ensemble ? Il hésite pour une autre raison : la fameuse république des copains, mettre le doigt dans ce genre d’alliances impies, c’est un bon moyen d’être pourchassé par la suite, même si en un sens… Il suffit toujours d’une raison et sa simple existence de vampire est suffisante pour motiver certains à la pourchasser jusqu’au bout du monde, partant de là… Pourquoi renoncer ?
« Allez-y je vous écoute, quel est votre plan ? »
C’est tout à fait respectable de vouloir contrôler la pègre de l’intérieur, mais pour cela, il faut avoir une méthode efficace. Entre vouloir le faire et savoir le faire, il y a un monde et Vindicar lui-même n’est pas certains d’avoir la bonne façon de procéder. Il y a toujours des facteurs difficiles à prendre en compte et des retombées générales sur l’état des mœurs et de la tranquillité dans les foyers.
Affilié à la République
Koraki Exousia
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crédits : 8503
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Race: Hybride (Femme/Corbeau)
Vocation: Mage Noire
Alignement: Neutre Mauvais
Rang: D
- Nous allons décapiter la tête du serpent et prendre sa place, Mr Gracque. Une fois à la tête de la pègre de Courage, nous aurons toute latitude pour la réduire à sa plus stricte existence. Nous ne pouvons éliminer totalement la criminalité, pour les raisons que je vous ais données, mais nous pouvons la diriger vers là où le mal qu'elle produira sera minime.
Un plan fort simple, mais qui reposait en réalité sur une variable si incertaine que l'entièreté de plan ne dépendrait que la réussite ou de l'echec de cette première action à entreprendre. Et cette inconnue était fort simple :
- Vous allez tuer Zeon Näktis.
"Je ne vois pas, je n'entends pas, je ne parle pas." ... Telle était la devise de ce Syndicat du Crime qui pourrissait l'économie du continent depuis des temps immémoriaux. Et bien, peut-être était-il temps de lui ouvrir les yeux sur sa propre fin ? Après tout, cette Näktis était la cheffe de la pègre républicaine depuis presque deux-siècles à présent, et malgré tout ce temps, on ne savait presque rien d'elle. Le fait qu'elle soit une Vampire était la seule information tangible que l'on disposait sur elle. Elle gérait également les trafics d'esclaves en direction du Reike, c'était spécialisé dans les assassinats et les enlèvements, et était également à la tête d'un réseau illégal de proxénétisme. C'était ce dernier point qui gênait le plus la Reine des Catins, car elle était bien la seule femme de la République qui puisse se targuer de dominer les corps et les cœurs. Cette rivalité devait cesser.
- Nous savons de source sûre que cette soi-disant "Reine de Minuit" a quitté Courage il y'a peu en direction de la Capitale. Il semblerait en effet que mes méthodes musclées, bien qu'efficace, aient manquées de subtilité, au point de provoquer sa fuite. Vous avez beaucoup plus de tact que je n'en aurais jamais, je le sais. C'est pourquoi je vous ais choisi pour cette mission.
Elle avait crut suffisamment bien cerner la psychologie et, quel horrible mot, l'éthique de Vindiquar pour comprendre ce qui lui siérait le plus dans l'accomplissement de cette mission. Il était le genre d'homme à répugner les méthodes détournées, la cruauté facile et la violence illégitime. Aussi la Mairesse comprit-elle qu'elle ne devait pas intervenir dans ses affaires, mais le laissez agir à sa guise. Il était le genre d'individu qui avait besoin de liberté pour être efficace et elle le comprenait parfaitement. Elle-même n'appréciait que trop peu le travail en équipe, estimant que la multiplication des avis ne pouvait que nuire à la productivité.
- Vous serez envoyé à Liberty, Mr Gracque. Là-bas, vous aurez carte blanche pour agir contre Näktys et la trainer devant la justice. Assemblez une troupe ou faites le seul, agissez dans l'ombre ou la lumière, pactisez avec le SCAR, le Razkaal ou des petits potentats locaux, cela m'importe peu. Ce que je veux, Mr Gracque, se sont des résultats. Vous en sentez vous capable ?
Un plan fort simple, mais qui reposait en réalité sur une variable si incertaine que l'entièreté de plan ne dépendrait que la réussite ou de l'echec de cette première action à entreprendre. Et cette inconnue était fort simple :
- Vous allez tuer Zeon Näktis.
"Je ne vois pas, je n'entends pas, je ne parle pas." ... Telle était la devise de ce Syndicat du Crime qui pourrissait l'économie du continent depuis des temps immémoriaux. Et bien, peut-être était-il temps de lui ouvrir les yeux sur sa propre fin ? Après tout, cette Näktis était la cheffe de la pègre républicaine depuis presque deux-siècles à présent, et malgré tout ce temps, on ne savait presque rien d'elle. Le fait qu'elle soit une Vampire était la seule information tangible que l'on disposait sur elle. Elle gérait également les trafics d'esclaves en direction du Reike, c'était spécialisé dans les assassinats et les enlèvements, et était également à la tête d'un réseau illégal de proxénétisme. C'était ce dernier point qui gênait le plus la Reine des Catins, car elle était bien la seule femme de la République qui puisse se targuer de dominer les corps et les cœurs. Cette rivalité devait cesser.
- Nous savons de source sûre que cette soi-disant "Reine de Minuit" a quitté Courage il y'a peu en direction de la Capitale. Il semblerait en effet que mes méthodes musclées, bien qu'efficace, aient manquées de subtilité, au point de provoquer sa fuite. Vous avez beaucoup plus de tact que je n'en aurais jamais, je le sais. C'est pourquoi je vous ais choisi pour cette mission.
Elle avait crut suffisamment bien cerner la psychologie et, quel horrible mot, l'éthique de Vindiquar pour comprendre ce qui lui siérait le plus dans l'accomplissement de cette mission. Il était le genre d'homme à répugner les méthodes détournées, la cruauté facile et la violence illégitime. Aussi la Mairesse comprit-elle qu'elle ne devait pas intervenir dans ses affaires, mais le laissez agir à sa guise. Il était le genre d'individu qui avait besoin de liberté pour être efficace et elle le comprenait parfaitement. Elle-même n'appréciait que trop peu le travail en équipe, estimant que la multiplication des avis ne pouvait que nuire à la productivité.
- Vous serez envoyé à Liberty, Mr Gracque. Là-bas, vous aurez carte blanche pour agir contre Näktys et la trainer devant la justice. Assemblez une troupe ou faites le seul, agissez dans l'ombre ou la lumière, pactisez avec le SCAR, le Razkaal ou des petits potentats locaux, cela m'importe peu. Ce que je veux, Mr Gracque, se sont des résultats. Vous en sentez vous capable ?
Invité
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Il se doutait plus ou moins du mode opératoire, mais la cible…
Zeon ?
C’est toujours une sensation étrange, que de découvrir sur le tas le nom d’une cible qu’on connaît déjà : Zeon Naktis, disparu il y a de cela deux semaines pour fuir à la capitale suite à une opération de police ratée. La maire de Courage lui donne carte blanche pour aller sur place, réunir des moyens et présenter Zeon devant le juge. Vindicare ne cache pas un certain inconfort sur son visage, il montre les dents d’un air un peu gêné, pas vraiment déstabilisé, il cherche à préparer son interlocutrice : il connait Zeon, sans doute un peu trop, sans doute pas assez. Dans tous les cas, c’est une personne qu’il a déjà vu de ses propres, les éléments s’enchaînent trop bien pour que ça soit une coïncidence.
De toute manière, les coïncidences n’existent pas : le hasard n’existe pas. Simplement, comme on l’apprend en histoire, tout est interconnecté, intimement et étroitement lié par des phénomènes dont on prend conscience parfois trois siècles après qu’ils se soient produits. Ce sont des mouvements que l’on n’arrive pas à interpréter dans l’immédiat et qu’on attribue à des notions vagues comme le destin, le hasard, la malchance. En réalité, tout s’emboîte soigneusement pour former un tout cohérent.
« Zeon Naktis est parti il y a deux semaines pour la capitale, il a probablement fait un détour par Justice pour rendre visite à la personne qui l’a transformé en vampire. C’est ce qui se fait fréquemment dans notre communauté : en cas de doute, on retourne voir son créateur pour demander conseil. Deux cent ans, c’est jeune pour une créature de la nuit. »
Ensuite, s’il est à la capitale, il doit se cacher du SCAR et du Razkaal qui n’apprécie pas d’avoir des membres du grand banditisme dans leur précieuse capitale, il en va de leur réputation et du bon plaisir de la présidence qui n’apprécie pas forcément d’avoir de la vermine au sein de la capitale. En particulier, avoir un nouveau vampire au sein de la cité n’est jamais une mince affaire : chacun a son territoire, son troupeau et ses préférences. Un étranger a vite fait d’interféré avec les affaires de chacun et honnêtement, cela ne l’étonnerait pas que les vampires de Liberty traitent d’eux même le problème.
« Je vais avoir des affaires à régler à Justice bientôt, j’en profiterai pour interroger son créateur. J’enverrais des hommes traiter le problème à la capitale en parallèle. D’ici deux semaines vous aurez le corps froid de Naktis dans un tonneau rempli de vinaigre. C’est un vampire qui a fait toute sa vie ici, il ne connaît pas la communauté de Liberty, les quartiers sont déjà pris et les populations farouchement gardées. Les vampires de la capitale seront bien trop heureux de le livrer. S’il n’est pas parti à l’étranger, alors ce sera une formalité que de le retrouver. »
S’il était maître espion de Courage, c’était un ancien de la maison Ironsouls et un vampire. Il avait appris à jouer de ses relations et il connaissait beaucoup de monde, pas assez pour briser une vie d’un clin d’œil, mais assez pour poser toutes les questions qu’il souhaite, sur qui que ce soit.
« Les banquiers de la cité auront des traces des déplacements financiers suspects. Il y a forcément un vampire qui aura eu vent de l’arrivée d’un étranger en ville ou d’un parasite dans son garde-manger. Mes informateurs complèteront le tableau. Il a intérêt à courir vite. » Puis un détail lui revient en mémoire, sur justement la prostitution illégale que Naktis dirigeait en marge de ses opérations d’esclavage. « C’est probablement une de ses maisons de passe illégale qui a provoqué une fuite dans vos opérations : normalement, l’opération de police aurait dû réussir et Naktis aurait dû finir la tête posée sur le billot. » Ils étaient nombreux, trop nombreux pour qu'un membre de la pègre leur glisse entre les doigts, surtout un gros poisson. Une vingtaine de municipaux, une quarantaine de gardes d’élite, plusieurs enquêteurs, de nombreuses arrestations. Ça avait été brutal, rapide et efficace, mais la préparation un brin laborieuse suite aux nombreuses lettres qu’il avait fallu envoyer pour préparer un tel coup de filet. « Sans émettre de critique sur vos éléments, il y a un pingre qui a dû aller voir une fille publique qui travaillait pour Zeon. Pas à hauteur du rang ni du conseil municipal ou des officiers de la garde, probablement un subalterne qui était dans le secret qui a été trop bavard avec la fille qu’il était en train de défraichir. Une telle préparation, ce n'est pas une erreur de tempo ou bien d'organisation, c'est l'élément humain qui a failli. » Le grain de sable dans la machine.
Il allait prendre congés pour bosser, mais il s’interrompt : elle a peut-être encore des choses à lui dire.
« Le soleil vient à peine de se coucher, si nous avons fait le tour, alors je peux me mettre au travail et vous informer de l’avancée des évènements à l’aube. »
Zeon ?
C’est toujours une sensation étrange, que de découvrir sur le tas le nom d’une cible qu’on connaît déjà : Zeon Naktis, disparu il y a de cela deux semaines pour fuir à la capitale suite à une opération de police ratée. La maire de Courage lui donne carte blanche pour aller sur place, réunir des moyens et présenter Zeon devant le juge. Vindicare ne cache pas un certain inconfort sur son visage, il montre les dents d’un air un peu gêné, pas vraiment déstabilisé, il cherche à préparer son interlocutrice : il connait Zeon, sans doute un peu trop, sans doute pas assez. Dans tous les cas, c’est une personne qu’il a déjà vu de ses propres, les éléments s’enchaînent trop bien pour que ça soit une coïncidence.
De toute manière, les coïncidences n’existent pas : le hasard n’existe pas. Simplement, comme on l’apprend en histoire, tout est interconnecté, intimement et étroitement lié par des phénomènes dont on prend conscience parfois trois siècles après qu’ils se soient produits. Ce sont des mouvements que l’on n’arrive pas à interpréter dans l’immédiat et qu’on attribue à des notions vagues comme le destin, le hasard, la malchance. En réalité, tout s’emboîte soigneusement pour former un tout cohérent.
« Zeon Naktis est parti il y a deux semaines pour la capitale, il a probablement fait un détour par Justice pour rendre visite à la personne qui l’a transformé en vampire. C’est ce qui se fait fréquemment dans notre communauté : en cas de doute, on retourne voir son créateur pour demander conseil. Deux cent ans, c’est jeune pour une créature de la nuit. »
Ensuite, s’il est à la capitale, il doit se cacher du SCAR et du Razkaal qui n’apprécie pas d’avoir des membres du grand banditisme dans leur précieuse capitale, il en va de leur réputation et du bon plaisir de la présidence qui n’apprécie pas forcément d’avoir de la vermine au sein de la capitale. En particulier, avoir un nouveau vampire au sein de la cité n’est jamais une mince affaire : chacun a son territoire, son troupeau et ses préférences. Un étranger a vite fait d’interféré avec les affaires de chacun et honnêtement, cela ne l’étonnerait pas que les vampires de Liberty traitent d’eux même le problème.
« Je vais avoir des affaires à régler à Justice bientôt, j’en profiterai pour interroger son créateur. J’enverrais des hommes traiter le problème à la capitale en parallèle. D’ici deux semaines vous aurez le corps froid de Naktis dans un tonneau rempli de vinaigre. C’est un vampire qui a fait toute sa vie ici, il ne connaît pas la communauté de Liberty, les quartiers sont déjà pris et les populations farouchement gardées. Les vampires de la capitale seront bien trop heureux de le livrer. S’il n’est pas parti à l’étranger, alors ce sera une formalité que de le retrouver. »
S’il était maître espion de Courage, c’était un ancien de la maison Ironsouls et un vampire. Il avait appris à jouer de ses relations et il connaissait beaucoup de monde, pas assez pour briser une vie d’un clin d’œil, mais assez pour poser toutes les questions qu’il souhaite, sur qui que ce soit.
« Les banquiers de la cité auront des traces des déplacements financiers suspects. Il y a forcément un vampire qui aura eu vent de l’arrivée d’un étranger en ville ou d’un parasite dans son garde-manger. Mes informateurs complèteront le tableau. Il a intérêt à courir vite. » Puis un détail lui revient en mémoire, sur justement la prostitution illégale que Naktis dirigeait en marge de ses opérations d’esclavage. « C’est probablement une de ses maisons de passe illégale qui a provoqué une fuite dans vos opérations : normalement, l’opération de police aurait dû réussir et Naktis aurait dû finir la tête posée sur le billot. » Ils étaient nombreux, trop nombreux pour qu'un membre de la pègre leur glisse entre les doigts, surtout un gros poisson. Une vingtaine de municipaux, une quarantaine de gardes d’élite, plusieurs enquêteurs, de nombreuses arrestations. Ça avait été brutal, rapide et efficace, mais la préparation un brin laborieuse suite aux nombreuses lettres qu’il avait fallu envoyer pour préparer un tel coup de filet. « Sans émettre de critique sur vos éléments, il y a un pingre qui a dû aller voir une fille publique qui travaillait pour Zeon. Pas à hauteur du rang ni du conseil municipal ou des officiers de la garde, probablement un subalterne qui était dans le secret qui a été trop bavard avec la fille qu’il était en train de défraichir. Une telle préparation, ce n'est pas une erreur de tempo ou bien d'organisation, c'est l'élément humain qui a failli. » Le grain de sable dans la machine.
Il allait prendre congés pour bosser, mais il s’interrompt : elle a peut-être encore des choses à lui dire.
« Le soleil vient à peine de se coucher, si nous avons fait le tour, alors je peux me mettre au travail et vous informer de l’avancée des évènements à l’aube. »
Affilié à la République
Koraki Exousia
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Info personnage
Race: Hybride (Femme/Corbeau)
Vocation: Mage Noire
Alignement: Neutre Mauvais
Rang: D
200 ans que cette vampire se jouait des hommes et des femmes envoyés à ses trousses, accumulant leur sang sur ses mains aussi sûrement qu'elle cumulait pouvoirs et influence, et voici que Vindicar prétendait résoudre le problème en à peine deux semaines ? Voila qui était prétentieux, c'était le moins de le dire ! Quand on pense aux sommes et aux moyens faramineux mis en place par les mandat présidentielle successifs pour arrêter cette femme, alors qu'il aurait tout bonnement suffit d'envoyer un vampire s'ennuyant depuis des décennies à Courage ...
- Agissez comme bon vous semble, je n'en ai cure, Mr Gracque. Seuls les résultats comptent. Toutefois, je ne saurais trop vous mettre en garde contre Naktis. Votre intellect est reconnu par tous, moi la première, mais la perfidie à laquelle vous aller faire face a menée de nombreux hommes à leur perte, fussent-ils mortels ou immortels. Je n'admettrais pas qu'elle se joue de mon Maitre Espion et qu'elle m'humilie à travers votre échec.
Bien entendu qu'elle s'inquiétait pour la vie de son interlocuteur. Le perdre lui serait tout aussi préjudiciable. Cependant, il n'était pas dans le caractère de la Mairesse que d'admettre qu'elle pouvait s'émouvoir de la perte d'un autre. C'est pourquoi elle préférait dissimuler ses émotions derrière le froid et implacable verni de la conséquence politique. Ce qui était, en soi, une vérité tout aussi tangible que celle qu'elle taisait. Après tout, si ses adversaires apprenaient qu'elle avait doublement échouée dans la capture de cette satanée "Reine de Minuit", tout en perdant son maitre espion au passage, serait une faiblesse politique qu'ils n'hésiteraient pas à exploiter. Et une Koraki Exousia affaiblie était une dague dans le flanc de la Présidente Goldheart, à l'heure où sa campagne électorale approchait à grand pas. Un revers ne serait pas seulement désastreux pour la mairesse, mais également pour la présidente. Et cela, Koraki doutait que Vindicar en ait pleinement conscience.
C'est pourquoi elle jette un regard en direction de la servante qui avait fait, peu de temps auparavant, les frais de sa ténébreuse magie, invitant son interlocuteur à en faire de même. Elle passa un instant à la regarder, cherchant à s'assurer que cette image reste gravée dans l'esprit du vampire. S'il osait revenir en ces lieux avec pour seule annonce celle de son fiasco, la mort serait sa seule rétribution. S'il avortait sa mission et préférait fuir plutôt que de l'accomplir, alors il mourrait. Il n'avait, en définitive, pas d'autres alternatives que la victoire pure et simple.
Il avait eu la prétention d'achever la mission en quelques semaines, alors qu'il assume à présent les conséquences de ses paroles.
- N'échouez pas, Mr Gracque. Ce sera là mon dernier conseil.
Puis elle lui tourna le dos, retournant à son bureau, avant de l'autoriser à disposer. La prochaine fois qu'il pénétreras ce bureau, se sera pour y déposer, comme promis, la tête de cette putain qui se prétendait diriger les nuits de la République. Il n'avait aucune autre option, pas même celle de mourir dignement en essayant.
- Agissez comme bon vous semble, je n'en ai cure, Mr Gracque. Seuls les résultats comptent. Toutefois, je ne saurais trop vous mettre en garde contre Naktis. Votre intellect est reconnu par tous, moi la première, mais la perfidie à laquelle vous aller faire face a menée de nombreux hommes à leur perte, fussent-ils mortels ou immortels. Je n'admettrais pas qu'elle se joue de mon Maitre Espion et qu'elle m'humilie à travers votre échec.
Bien entendu qu'elle s'inquiétait pour la vie de son interlocuteur. Le perdre lui serait tout aussi préjudiciable. Cependant, il n'était pas dans le caractère de la Mairesse que d'admettre qu'elle pouvait s'émouvoir de la perte d'un autre. C'est pourquoi elle préférait dissimuler ses émotions derrière le froid et implacable verni de la conséquence politique. Ce qui était, en soi, une vérité tout aussi tangible que celle qu'elle taisait. Après tout, si ses adversaires apprenaient qu'elle avait doublement échouée dans la capture de cette satanée "Reine de Minuit", tout en perdant son maitre espion au passage, serait une faiblesse politique qu'ils n'hésiteraient pas à exploiter. Et une Koraki Exousia affaiblie était une dague dans le flanc de la Présidente Goldheart, à l'heure où sa campagne électorale approchait à grand pas. Un revers ne serait pas seulement désastreux pour la mairesse, mais également pour la présidente. Et cela, Koraki doutait que Vindicar en ait pleinement conscience.
C'est pourquoi elle jette un regard en direction de la servante qui avait fait, peu de temps auparavant, les frais de sa ténébreuse magie, invitant son interlocuteur à en faire de même. Elle passa un instant à la regarder, cherchant à s'assurer que cette image reste gravée dans l'esprit du vampire. S'il osait revenir en ces lieux avec pour seule annonce celle de son fiasco, la mort serait sa seule rétribution. S'il avortait sa mission et préférait fuir plutôt que de l'accomplir, alors il mourrait. Il n'avait, en définitive, pas d'autres alternatives que la victoire pure et simple.
Il avait eu la prétention d'achever la mission en quelques semaines, alors qu'il assume à présent les conséquences de ses paroles.
- N'échouez pas, Mr Gracque. Ce sera là mon dernier conseil.
Puis elle lui tourna le dos, retournant à son bureau, avant de l'autoriser à disposer. La prochaine fois qu'il pénétreras ce bureau, se sera pour y déposer, comme promis, la tête de cette putain qui se prétendait diriger les nuits de la République. Il n'avait aucune autre option, pas même celle de mourir dignement en essayant.
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