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La belle lui tourne le dos pour s’installer plus confortablement, l’occasion pour Vindicare d’avoir un angle nouveau sur le corps de Rowena et malgré son expérience, il ne peut s’empêcher de jeter un nouveau coup d’œil. La blanche est de ces tableaux qui se regardent un long moment, à susciter une admiration que seule la contemplation permet d’épancher et il compte bien assouvir cette soif du regard. De sa main libre, il vient enlacer sa comparse qui cherche sa compagnie, il la ramène plus près de lui et tandis qu’elle pose sa tête contre son épaule, Vindicare ne pense plus à rien.
L’eau chaude, la galante compagnie, la soirée loin de tout en fait : pas d’urgence, pas d’ordre, pas de problème. Simplement une parenthèse bienvenue dans la vie des deux : aucune apparence à maintenir, aucune attente à satisfaire ou d’image à projeter, loin de la tension permanente qu’on peut retrouver dans les boulots nocturnes ou les sourires forcés des réceptions mondaines. Ils s’amusent. C’est un moment qui n’appartiendra qu’à eux et qui sera un instant à part, loin de tout et pourtant, au milieu de la vie ? Vindicare se demande l’espace d’une seconde si lui aussi va subir la malédiction et oublier, un jour ou l’autre. Ça lui paraît improbable, il a déjà l’impression de faire partie de cette confrérie très restreinte des hommes qui ont échappé aux dieux, voire au destin. C’est un vampire, de par son existence, il doit susciter l’ire de certains.
C’est la réaction de Rowena qui lui arrache un petit sourire satisfait et l’extirpe de ses pensées : en voilà une réaction attendue. Il embrasse la blanche qui cherche ses lèvres, puis, alors qu’il allait continuer, c’est la surprise de voir l’eau onduler sur lui et recouvrir ses épaules avec une précision surnaturelle. Il prend un instant à comprendre, un instant un peu trop longuet, même s’il impute cette lenteur d’esprit au fait qu’il est occupé ailleurs, à susciter un autre gémissement chez sa partenaire. En l’embrassant une nouvelle fois avec une lubricité qui le surprend lui-même, il descend encore.
« Magie et amour. »
S’il avait déjà eu usage des ombres, il n’était pas le plus friand quant à leur usage au lit : les ténèbres n’évoquent rien de bon.
De toute manière il n’avait pas besoin de ça. C’est ce qu’il dit en glissant un doigt, puis deux, en Rowena, à la recherche de ce point rugueux si sensible qui suscite toujours des réactions. Il était plutôt certain de gagner à ce jeu. Surtout quand il trouve ce qu’il recherche.
Ils ont toute la nuit devant eux après tout.
« Et là ? C’est sensible ? » Demande-t-il en sachant parfaitement quelle réaction il va provoquer.
Il avait bien pour intention de pousser la sirène jusqu'à l'extase, ce n'était pas dans ses manières de laisser une partenaire rester sur sa faim.
Même si les ondulations liées à la magie avaient le don de le déconcentrer et manquaient de lui faire tourner la tête.
L’eau chaude, la galante compagnie, la soirée loin de tout en fait : pas d’urgence, pas d’ordre, pas de problème. Simplement une parenthèse bienvenue dans la vie des deux : aucune apparence à maintenir, aucune attente à satisfaire ou d’image à projeter, loin de la tension permanente qu’on peut retrouver dans les boulots nocturnes ou les sourires forcés des réceptions mondaines. Ils s’amusent. C’est un moment qui n’appartiendra qu’à eux et qui sera un instant à part, loin de tout et pourtant, au milieu de la vie ? Vindicare se demande l’espace d’une seconde si lui aussi va subir la malédiction et oublier, un jour ou l’autre. Ça lui paraît improbable, il a déjà l’impression de faire partie de cette confrérie très restreinte des hommes qui ont échappé aux dieux, voire au destin. C’est un vampire, de par son existence, il doit susciter l’ire de certains.
C’est la réaction de Rowena qui lui arrache un petit sourire satisfait et l’extirpe de ses pensées : en voilà une réaction attendue. Il embrasse la blanche qui cherche ses lèvres, puis, alors qu’il allait continuer, c’est la surprise de voir l’eau onduler sur lui et recouvrir ses épaules avec une précision surnaturelle. Il prend un instant à comprendre, un instant un peu trop longuet, même s’il impute cette lenteur d’esprit au fait qu’il est occupé ailleurs, à susciter un autre gémissement chez sa partenaire. En l’embrassant une nouvelle fois avec une lubricité qui le surprend lui-même, il descend encore.
« Magie et amour. »
S’il avait déjà eu usage des ombres, il n’était pas le plus friand quant à leur usage au lit : les ténèbres n’évoquent rien de bon.
De toute manière il n’avait pas besoin de ça. C’est ce qu’il dit en glissant un doigt, puis deux, en Rowena, à la recherche de ce point rugueux si sensible qui suscite toujours des réactions. Il était plutôt certain de gagner à ce jeu. Surtout quand il trouve ce qu’il recherche.
Ils ont toute la nuit devant eux après tout.
« Et là ? C’est sensible ? » Demande-t-il en sachant parfaitement quelle réaction il va provoquer.
Il avait bien pour intention de pousser la sirène jusqu'à l'extase, ce n'était pas dans ses manières de laisser une partenaire rester sur sa faim.
Même si les ondulations liées à la magie avaient le don de le déconcentrer et manquaient de lui faire tourner la tête.
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Cette façon qu'il a de l'enlacer, son bras fort la ramenant à lui avec fermeté, est la dernière pièce qu'il fallait pour que son esprit cherche de trouver des raisons ou des souvenirs. Vindicar la serrait dans ses bras et elle sentait des tensions auxquelles elle ne prêtait même plus attention fondre contre sa peau sans défaut. Elle ne le connaissait pas bien, ne savait rien de lui compte tenu de sa durée de vie. Mais en cet instant, elle lui faisait une confiance absolue, sans la moindre appréhension qu'il lui fasse du mal d'une quelconque façon. Ce n'était pas un ressenti habituel ni pour une vétéran, ni pour une Limier.
C'était quelque chose qu'elle n'avait pas vécu que de façon fugace, l'impression de poser tout le poids qu'elle se trainait et le masque qu'elle portait. De ne pas avoir à feindre la force sans que ce soit des émotions négatives qui affleures. De recevoir ce que l'autre donne sans suspicion. Elle ne réfléchissait plus à rien. Le contact même de l'aura contre-nature qui caressait la sirène aux sens aiguisés ne provoquait aucune tension parce qu'elle faisait partie de lui. Les recherches pour sauver sa propre vie étaient entre les mains de son amant. Elle n'avait plus rien à contrôler.
Rien mis à part l'eau qui les entourait ici et maintenant.
- Magie et amour.
- Deux puissances qui ne sont pas si éloignées. "souffle-t-elle en retour de cette voix profonde, un sourire rieur sur ses lèvres.
La magie avait toujours été pour elle quelque chose de positif. Bien sûr, on pouvait faire le mal avec mais elle créait, elle modifiait, elle réparait, elle partageait. Quant à l'usage de l'eau et des pouvoirs psychiques dans un cadre plus ludique, cela ouvrait des horizons peu courants pour les bipèdes terrestres sans être une nécessité pour autant.
Elle bascula les hanches en un réflexe voluptueux lorsqu'il franchit le seuil, ondulant contre lui comme l'eau dont le cours fluctue malgré elle durant quelques instants. D'une main, elle saisit sa cuisse, le caressant à pleine paume du genou à la hanche. " Oui... C'est... " soupira-t-elle juste au creux de son oreille. Un écart dans sa respiration vibrante lui coupe la parole. Il a trouvé. "... sensible... " Le bougre est sans conteste expérimenté. S'il souhaite lui donner du plaisir, il a non seulement le courage, mais également le doigté de ses ambitions. La lubricité de plus en plus assumée qu'elle sent dans ses baisers la surprend et lui chauffe l'âme, attisant plus encore les sensations qu'il lui procure. L'ardeur de son désir lui donnait l'impression de sentir la chaleur d'un rayon de soleil illuminer la terre endormie par un hiver tenace.
L'envie primale de l'avoir en elle se fait reconnaitre, mais pour réclamer plus, il aurait fallu qu'elle ai encore ne serait-ce qu'un peu de recule sur la situation. Elle s'étire pour mordiller le lobe de l'oreille ronde mais le jeu ne dure qu'un moment. Des gémissements essoufflés perlent entre ses dents. Les caresse expertes de l'eau se trouvèrent de plus en plus approximatives avant de cesser, ne laissant que les courants doux créé par leurs corps. Le temps et la patience sont visiblement les alliés des êtres immortels et le feu qui monte sans achever la belle la rend réceptive à la moindre volonté, la moindre initiative de son partenaire. Elle soupira le nom de Vindicar bien avant de le gémir. Sa voix de cristal à la magie intrinsèque sonne d'une mélodie alanguie qui évoque inconsciemment mille plaisirs inavouables. Ses mains, fébriles, cherchaient les contours du corps sculptural auquel seule la vue ne saurait rendre justice. Intenses sans jamais devenir agressifs ou douloureux.
Elle se tend, le cœur battant, à un effleurement de l’apothéose. A un sourire en coin de sentir cette lame de fond déferlée le long de ses nerfs. Sa voix se coince, présageant un gémissement plus puissant que les autres. Déjà, son corps s'apprête à renoncer face à la brulure qui flamboie au creux de son ventre... Mais ça ne dépend pas d'elle. La main de Rowena vient compulsivement saisir Vindicar, ses doigts dérapant juste à la base de sa nuque. Son regard asymétrique embué de plaisir cherche les iris bleu pâle.
C'était quelque chose qu'elle n'avait pas vécu que de façon fugace, l'impression de poser tout le poids qu'elle se trainait et le masque qu'elle portait. De ne pas avoir à feindre la force sans que ce soit des émotions négatives qui affleures. De recevoir ce que l'autre donne sans suspicion. Elle ne réfléchissait plus à rien. Le contact même de l'aura contre-nature qui caressait la sirène aux sens aiguisés ne provoquait aucune tension parce qu'elle faisait partie de lui. Les recherches pour sauver sa propre vie étaient entre les mains de son amant. Elle n'avait plus rien à contrôler.
Rien mis à part l'eau qui les entourait ici et maintenant.
- Magie et amour.
- Deux puissances qui ne sont pas si éloignées. "souffle-t-elle en retour de cette voix profonde, un sourire rieur sur ses lèvres.
La magie avait toujours été pour elle quelque chose de positif. Bien sûr, on pouvait faire le mal avec mais elle créait, elle modifiait, elle réparait, elle partageait. Quant à l'usage de l'eau et des pouvoirs psychiques dans un cadre plus ludique, cela ouvrait des horizons peu courants pour les bipèdes terrestres sans être une nécessité pour autant.
Elle bascula les hanches en un réflexe voluptueux lorsqu'il franchit le seuil, ondulant contre lui comme l'eau dont le cours fluctue malgré elle durant quelques instants. D'une main, elle saisit sa cuisse, le caressant à pleine paume du genou à la hanche. " Oui... C'est... " soupira-t-elle juste au creux de son oreille. Un écart dans sa respiration vibrante lui coupe la parole. Il a trouvé. "... sensible... " Le bougre est sans conteste expérimenté. S'il souhaite lui donner du plaisir, il a non seulement le courage, mais également le doigté de ses ambitions. La lubricité de plus en plus assumée qu'elle sent dans ses baisers la surprend et lui chauffe l'âme, attisant plus encore les sensations qu'il lui procure. L'ardeur de son désir lui donnait l'impression de sentir la chaleur d'un rayon de soleil illuminer la terre endormie par un hiver tenace.
L'envie primale de l'avoir en elle se fait reconnaitre, mais pour réclamer plus, il aurait fallu qu'elle ai encore ne serait-ce qu'un peu de recule sur la situation. Elle s'étire pour mordiller le lobe de l'oreille ronde mais le jeu ne dure qu'un moment. Des gémissements essoufflés perlent entre ses dents. Les caresse expertes de l'eau se trouvèrent de plus en plus approximatives avant de cesser, ne laissant que les courants doux créé par leurs corps. Le temps et la patience sont visiblement les alliés des êtres immortels et le feu qui monte sans achever la belle la rend réceptive à la moindre volonté, la moindre initiative de son partenaire. Elle soupira le nom de Vindicar bien avant de le gémir. Sa voix de cristal à la magie intrinsèque sonne d'une mélodie alanguie qui évoque inconsciemment mille plaisirs inavouables. Ses mains, fébriles, cherchaient les contours du corps sculptural auquel seule la vue ne saurait rendre justice. Intenses sans jamais devenir agressifs ou douloureux.
Elle se tend, le cœur battant, à un effleurement de l’apothéose. A un sourire en coin de sentir cette lame de fond déferlée le long de ses nerfs. Sa voix se coince, présageant un gémissement plus puissant que les autres. Déjà, son corps s'apprête à renoncer face à la brulure qui flamboie au creux de son ventre... Mais ça ne dépend pas d'elle. La main de Rowena vient compulsivement saisir Vindicar, ses doigts dérapant juste à la base de sa nuque. Son regard asymétrique embué de plaisir cherche les iris bleu pâle.
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Les ondes dans l’eau cessent, l’activité se concentre ailleurs, la blanche renonce au courant de l’eau pour se concentrer tout entièrement sur lui, caressant ses cuisses, cherchant ses lèvres du bout des siennes. Ils s’échangent un regard. Le vampire sent la main de la limière se poser sur sa nuque dans une étreinte passionnée, en train de gémir son nom alors que le plaisir l’emporte.
Sensible, c’était le mot, tandis qu’elle se perd dans les sensations et alors qu’il intensifie encore ses caresses, Vindicare se perd dans le moment : c’était différent, de ses nuits où il a pu débourser quelques pièces pour une soirée charnelle sans amour ni passion. Différent de la luxure qui a pu remplacer le vin quand il a cessé d’être humain. Différent de ces soirées à rechercher le plaisir pour le plaisir et à regretter quelques instants plus tard tout ce qui s’est passé sous les draps. Ce soir, il a l’impression de partager quelque chose, de se sentir vivant, peut-être que la guerre a fait vieillir les autres, peut-être qu’il s’est réajusté au monde dans lequel il vit, peut-être que c’est l’inverse : qu’il est resté figé et qu’au contraire, l’aspect cyclique du monde l’a ramené à son point actuel. C’est une sensation grisante.
En particulier quand il entend un long gémissement qui lui apporte satisfaction : réflexe masculin oblige, il n’a pas trop perdu depuis le temps. Il chasse cet orgueil mal placé dans un coin de son esprit et ralentit progressivement le rythme, laissant le temps à sa partenaire de récupérer en la gardant près de lui, il ne voulait pas qu’elle se sente rejetée.
« Magique. » Se contente de dire Vindicare, pas besoin de plus pour résumer ce qui vient de se passer : une petite mise en jambe pour la suite.
L’amour ne s’oublie jamais vraiment, c’est plutôt une question de tomber sur la bonne personne et aujourd’hui, il a eu la chance de trouver Rowena. Une fille formidable, même si un titan pense le contraire (mais ça, ce n’est pas nouveau, les titans n’ont jamais été doués pour prendre des décisions éclairées ou lucides, deux guerres l’ont démontrées.) En caressant les cuisses de la sirène, il décide finalement de lui laisser l’initiative.
« On continue où alors je t’ai épuisée ? » Poursuit le vampire, un brin taquin.
La nuit venait à peine de débuter.
Sensible, c’était le mot, tandis qu’elle se perd dans les sensations et alors qu’il intensifie encore ses caresses, Vindicare se perd dans le moment : c’était différent, de ses nuits où il a pu débourser quelques pièces pour une soirée charnelle sans amour ni passion. Différent de la luxure qui a pu remplacer le vin quand il a cessé d’être humain. Différent de ces soirées à rechercher le plaisir pour le plaisir et à regretter quelques instants plus tard tout ce qui s’est passé sous les draps. Ce soir, il a l’impression de partager quelque chose, de se sentir vivant, peut-être que la guerre a fait vieillir les autres, peut-être qu’il s’est réajusté au monde dans lequel il vit, peut-être que c’est l’inverse : qu’il est resté figé et qu’au contraire, l’aspect cyclique du monde l’a ramené à son point actuel. C’est une sensation grisante.
En particulier quand il entend un long gémissement qui lui apporte satisfaction : réflexe masculin oblige, il n’a pas trop perdu depuis le temps. Il chasse cet orgueil mal placé dans un coin de son esprit et ralentit progressivement le rythme, laissant le temps à sa partenaire de récupérer en la gardant près de lui, il ne voulait pas qu’elle se sente rejetée.
« Magique. » Se contente de dire Vindicare, pas besoin de plus pour résumer ce qui vient de se passer : une petite mise en jambe pour la suite.
L’amour ne s’oublie jamais vraiment, c’est plutôt une question de tomber sur la bonne personne et aujourd’hui, il a eu la chance de trouver Rowena. Une fille formidable, même si un titan pense le contraire (mais ça, ce n’est pas nouveau, les titans n’ont jamais été doués pour prendre des décisions éclairées ou lucides, deux guerres l’ont démontrées.) En caressant les cuisses de la sirène, il décide finalement de lui laisser l’initiative.
« On continue où alors je t’ai épuisée ? » Poursuit le vampire, un brin taquin.
La nuit venait à peine de débuter.
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Durant quelques instants, Rowena dérive sans crainte, prise dans cette étreinte qui lui rappelle qu'elle n'est pas seule. L'esprit vide et le corps ravi, elle respire. Toute entière au moment présent, elle profite. Magique ? Elle rit tout bas... Oui plutôt.
Pendant un temps, elle avait cru qu'elle n'arriverait à se laisser aller dans les bras d'un homme. Force était de constater qu'il lui avait seulement fallut du temps et avoir la chance de trouver la bonne personne. C'était différent, bien sûr. Lorsqu'on a espérance de vie d'une éphémère, on oublie pas si facilement un homme pour lequel on a eu des sentiments aussi fort pendant près de dix ans. Mais ça n'avait pas à être semblable et contre toute attente, malgré un fond de culpabilité qu'elle faisait très bien semblant de ne pas voir, elle se sentait bien. Vraiment bien. Et ce n'était pas seulement un bien être du corps. Elle avait essayé de payer pour ça à Justice, sans résultat. Le complexe et la mémoire s'alliaient. Ce n'était pas le cas ce soir.
- Doué, et magnanime avec ça... " souffla-t-elle à l'homme qui semble s'amuser. " Donne moi quelques instants et je suis toute à toi...
Détendue et en confiance, partageant une petite bulle imprévue, elle n'aurait pas voulu être ailleurs. Et il n'y avait pas à dire, les myriadénaires étaient décidément les êtres les plus intéressant qu'elle côtoyait, que ce soit d'un moins de vue physique, émotionnel ou mental. Leur expérience du monde, leur vision des choses qui changent et évoluent, leur paix de surface et les fissures discrètes qui laissaient apercevoir toute la richesse imparfaite de leur être véritable. Elle avait eu la chance de partager des moments de vie avec plusieurs de ces êtres dans sa courte existence et à chaque fois, elle l'avait pris comme une chance... Parfois même un honneur.
- Tu es parfait. " Il ne l'avait sans doute pas toujours été et ne le serait pas plus à l'avenir, mais au présent, lovée contre lui, c'était la vérité pure soufflée dans un murmure.
Elle se décolla de lui, se tournant en travers, le flanc contre son torse, pour pouvoir le regarder, arborant un air mutin où se disputaient l'amusement et une réelle tendresse. Finalement c'était assez vrai de dire que ça ne s'oubliait pas. Une main soulignait avec application les lignes formées par la musculature de son torse dont elle s'était montré particulièrement curieuse dès qu'elle l'avait vu, tandis que l'autre descendait sur son ventre avec une lenteur assumée, jusqu'à effleurer sa virilité avec une fausse ingénuité. " Ca remonte à loin mais je crois me souvenir que mon épuisement n'est pas le seul à prendre en compte. Et nous avons le temps... a moins que tu ne sois attendu ailleurs ?
La question n'était qu'à moitié joueuse. Elle réalisait d'un coup que la nuit n'avait pas la même signification pour le vampire et pour elle. C'était le début de sa journée en quelque sorte. Il avait peut-être d'autres personnes à voir. D'autres rendez-vous ?
Pendant un temps, elle avait cru qu'elle n'arriverait à se laisser aller dans les bras d'un homme. Force était de constater qu'il lui avait seulement fallut du temps et avoir la chance de trouver la bonne personne. C'était différent, bien sûr. Lorsqu'on a espérance de vie d'une éphémère, on oublie pas si facilement un homme pour lequel on a eu des sentiments aussi fort pendant près de dix ans. Mais ça n'avait pas à être semblable et contre toute attente, malgré un fond de culpabilité qu'elle faisait très bien semblant de ne pas voir, elle se sentait bien. Vraiment bien. Et ce n'était pas seulement un bien être du corps. Elle avait essayé de payer pour ça à Justice, sans résultat. Le complexe et la mémoire s'alliaient. Ce n'était pas le cas ce soir.
- Doué, et magnanime avec ça... " souffla-t-elle à l'homme qui semble s'amuser. " Donne moi quelques instants et je suis toute à toi...
Détendue et en confiance, partageant une petite bulle imprévue, elle n'aurait pas voulu être ailleurs. Et il n'y avait pas à dire, les myriadénaires étaient décidément les êtres les plus intéressant qu'elle côtoyait, que ce soit d'un moins de vue physique, émotionnel ou mental. Leur expérience du monde, leur vision des choses qui changent et évoluent, leur paix de surface et les fissures discrètes qui laissaient apercevoir toute la richesse imparfaite de leur être véritable. Elle avait eu la chance de partager des moments de vie avec plusieurs de ces êtres dans sa courte existence et à chaque fois, elle l'avait pris comme une chance... Parfois même un honneur.
- Tu es parfait. " Il ne l'avait sans doute pas toujours été et ne le serait pas plus à l'avenir, mais au présent, lovée contre lui, c'était la vérité pure soufflée dans un murmure.
Elle se décolla de lui, se tournant en travers, le flanc contre son torse, pour pouvoir le regarder, arborant un air mutin où se disputaient l'amusement et une réelle tendresse. Finalement c'était assez vrai de dire que ça ne s'oubliait pas. Une main soulignait avec application les lignes formées par la musculature de son torse dont elle s'était montré particulièrement curieuse dès qu'elle l'avait vu, tandis que l'autre descendait sur son ventre avec une lenteur assumée, jusqu'à effleurer sa virilité avec une fausse ingénuité. " Ca remonte à loin mais je crois me souvenir que mon épuisement n'est pas le seul à prendre en compte. Et nous avons le temps... a moins que tu ne sois attendu ailleurs ?
La question n'était qu'à moitié joueuse. Elle réalisait d'un coup que la nuit n'avait pas la même signification pour le vampire et pour elle. C'était le début de sa journée en quelque sorte. Il avait peut-être d'autres personnes à voir. D'autres rendez-vous ?
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Vindicare se pose contre le rebord du bassin tandis que sa comparse reste dans ses bras, petite pause bienvenue tandis que chacun récupère de ses émotions. L’esprit du vampire divague ailleurs, Rowena est une chic fille et il se demande s’il pourrait l’aider autrement qu’en lui présentant une poignée d’ombres qui ont eu la tête dans les livres et les chaudrons plus souvent qu’en face d’un humain. La plupart sont de bonne moralité et l’aideront sans peine, d’autres en revanche seront plus difficiles à convaincre.
En fait, c’est surtout l’étrangeté de la situation, la rancune des titans et l’indifférence que nourrit le vampire à l’égard des dieux qui lui fait songer que toute cette situation doit avoir une solution. Si les titans ont été défaits, il en sera de même pour leurs créations, n’est-ce pas ?
Mais il met tout cela de côté lorsque Rowena se fend d’une remarque sur sa personne, comme quoi il serait doué et magnanime, avant qu’elle ne rajoute un peu plus tard qu’il est parfait. Si le maître espion s’enorgueillit de récolter autant de compliments, il a conscience que les années jouent en sa faveur : plus le temps passe, plus on connaît les gens, plus on arrive à projeter cette illusion d’invincibilité. Couplé à la confiance qu’on acquiert à force de répéter les mêmes évènements, cela donne cette fameuse aura des immortels.
Savoir ce que les filles aiment joue pour beaucoup évidemment. Il a eu l’occasion d’en rencontrer beaucoup durant ses pérégrinations, certaines ont eu une place importante dans sa vie, d’autre non. Toutefois, ces deux catégories n’ont jamais été équivalentes à « inoubliables » et « ennuyeuses », certaines ont eu tout loisir de changer sa vie dans un silence à assoupir un éléphant, d’autres n’ont rien fait mais ont marqué les esprits par leur tempérament.
« C’est le ton de la soirée qui veut ça. » Brosse Vindicare, s’il était parfait, il aurait trouvé solution à ce problème titan depuis un long moment.
En revanche, quelque chose qu’il n’a pas prévu, c’est la sirène qui se repositionne avec une grâce féline, parcourant son corps d’une main curieuse jusqu’à s’arrêter à deux doigt de sa virilité. Le vampire feint un calme stoïque, ne laissant échapper qu’un bref tremblement au coin de son sourire, qui tonnerre tout ce qu’il ne peut pas dire au risque de briser cet air de glace qu’il aime tant cultiver.
« Non, je ne suis pas attendu ce soir. » Il a des correspondances à rédiger, mais rien qui ne peut attendre le lever du jour. Surtout quand il a le sang chaud, « n’hésite pas, je n’attends que ça. » Il est… curieux. Il a envie de voir ce que lui réserve Rowena, découvrir toute la lubricité dont elle peut faire preuve.
En fait, c’est surtout l’étrangeté de la situation, la rancune des titans et l’indifférence que nourrit le vampire à l’égard des dieux qui lui fait songer que toute cette situation doit avoir une solution. Si les titans ont été défaits, il en sera de même pour leurs créations, n’est-ce pas ?
Mais il met tout cela de côté lorsque Rowena se fend d’une remarque sur sa personne, comme quoi il serait doué et magnanime, avant qu’elle ne rajoute un peu plus tard qu’il est parfait. Si le maître espion s’enorgueillit de récolter autant de compliments, il a conscience que les années jouent en sa faveur : plus le temps passe, plus on connaît les gens, plus on arrive à projeter cette illusion d’invincibilité. Couplé à la confiance qu’on acquiert à force de répéter les mêmes évènements, cela donne cette fameuse aura des immortels.
Savoir ce que les filles aiment joue pour beaucoup évidemment. Il a eu l’occasion d’en rencontrer beaucoup durant ses pérégrinations, certaines ont eu une place importante dans sa vie, d’autre non. Toutefois, ces deux catégories n’ont jamais été équivalentes à « inoubliables » et « ennuyeuses », certaines ont eu tout loisir de changer sa vie dans un silence à assoupir un éléphant, d’autres n’ont rien fait mais ont marqué les esprits par leur tempérament.
« C’est le ton de la soirée qui veut ça. » Brosse Vindicare, s’il était parfait, il aurait trouvé solution à ce problème titan depuis un long moment.
En revanche, quelque chose qu’il n’a pas prévu, c’est la sirène qui se repositionne avec une grâce féline, parcourant son corps d’une main curieuse jusqu’à s’arrêter à deux doigt de sa virilité. Le vampire feint un calme stoïque, ne laissant échapper qu’un bref tremblement au coin de son sourire, qui tonnerre tout ce qu’il ne peut pas dire au risque de briser cet air de glace qu’il aime tant cultiver.
« Non, je ne suis pas attendu ce soir. » Il a des correspondances à rédiger, mais rien qui ne peut attendre le lever du jour. Surtout quand il a le sang chaud, « n’hésite pas, je n’attends que ça. » Il est… curieux. Il a envie de voir ce que lui réserve Rowena, découvrir toute la lubricité dont elle peut faire preuve.
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Les yeux du vampire ne la lâchent pas. Le frémissement dans son sourire. L'intensité dans ses prunelles. Il n'attendait réellement que ça, mais restait parfaitement en contrôle... Et Rowena lui en était grée. Elle se pencha à son oreille pour tenter de lui murmurer quelques mots indécents de sa voix mélodieuse, mais elle n'en fut pas capable, le ton et le sens plus difficile à retrouver que les gestes instinctifs semblait-il. A la place, elle fut seulement capable de lui murmurer : " Si tu veux qu'on remonte, il faudra me le dire, je suis capable de passer des heures dans un bain. "
Puis, ses lèvres se perdent sur son cou, son épaule, son torse, alors qu'elle glissait de ses genoux. Ce n'est que lorsqu'elle relève les yeux vers lui avec un amusement contenu, sa bouche découvrant la physionomie qui affleure à la surface de l'eau, que sa main - bien plus indécente que ses mots - se referma avec douceur sur ses joyaux. Si sa vie était bien moins longue que celle du vampire, il était loin d'être son premier amant. Aussi immoral que son style de vie pouvait sembler à certains, il avait également quelques avantages.
- Et là, c'est sensible ? " souffla-t-elle de la façon la plus douce qui soit... Avant que la tête opaline qui était seule a encore dépasser de l'eau ne disparaisse sous la surface en un clapotement aqueux. Sur les côtés de son cou, les fines lignes rosées qu'il avait vu un peu plus tôt se rouvrirent, cette fois rouges. Des ouïes. Mais des lèvres tout à fait humaines s'emparèrent de son vis.
Profitant de sa maîtrise d'elle même, Rowena s'amusa de nouveau avec l'eau qui les entourait, caressant sous des angles improbables, intrigant dans les recoins les plus intimes et les plus sensibles de son amant. Lentement. Langoureusement. Moins décidée à l’amener aux portes de la jouissance qu'à lui échauffer chaque sens à lui en faire espérer la délivrance... Ce qui n'était pas si simple pour un corps inconnu.
S'en souviendrait-il, seulement ?
L'idée était venue verser du sel sur les plaies de la sirène qui la chassa sans peine, entièrement dévolue à ses sensations. Elle ne pouvait rien espérer de plus que le moment présent et c'était exactement ce qu'elle voulait. S'en était même rassurant en un sens.
Lorsqu'elle sortit enfin la tête de l'eau, ses courts cheveux blancs plaqués en arrière, la posture qui lui était venue naturellement était semblable à celle qu'elle aurait eu sous sa véritable forme. Elle se tenait sur ses deux bras, une main campée sur le banc, l'autre sur l'épaule de Vindicar, sans prendre appui sur ses jambes, laissées à la dérives. Un petit sourire aux lèvres, elle vint retrouver les siennes, soufflant entre deux baisers qui en disaient long sur ce qu'elle espérait " Tu as envie de moi ? "
Puis, ses lèvres se perdent sur son cou, son épaule, son torse, alors qu'elle glissait de ses genoux. Ce n'est que lorsqu'elle relève les yeux vers lui avec un amusement contenu, sa bouche découvrant la physionomie qui affleure à la surface de l'eau, que sa main - bien plus indécente que ses mots - se referma avec douceur sur ses joyaux. Si sa vie était bien moins longue que celle du vampire, il était loin d'être son premier amant. Aussi immoral que son style de vie pouvait sembler à certains, il avait également quelques avantages.
- Et là, c'est sensible ? " souffla-t-elle de la façon la plus douce qui soit... Avant que la tête opaline qui était seule a encore dépasser de l'eau ne disparaisse sous la surface en un clapotement aqueux. Sur les côtés de son cou, les fines lignes rosées qu'il avait vu un peu plus tôt se rouvrirent, cette fois rouges. Des ouïes. Mais des lèvres tout à fait humaines s'emparèrent de son vis.
Profitant de sa maîtrise d'elle même, Rowena s'amusa de nouveau avec l'eau qui les entourait, caressant sous des angles improbables, intrigant dans les recoins les plus intimes et les plus sensibles de son amant. Lentement. Langoureusement. Moins décidée à l’amener aux portes de la jouissance qu'à lui échauffer chaque sens à lui en faire espérer la délivrance... Ce qui n'était pas si simple pour un corps inconnu.
S'en souviendrait-il, seulement ?
L'idée était venue verser du sel sur les plaies de la sirène qui la chassa sans peine, entièrement dévolue à ses sensations. Elle ne pouvait rien espérer de plus que le moment présent et c'était exactement ce qu'elle voulait. S'en était même rassurant en un sens.
Lorsqu'elle sortit enfin la tête de l'eau, ses courts cheveux blancs plaqués en arrière, la posture qui lui était venue naturellement était semblable à celle qu'elle aurait eu sous sa véritable forme. Elle se tenait sur ses deux bras, une main campée sur le banc, l'autre sur l'épaule de Vindicar, sans prendre appui sur ses jambes, laissées à la dérives. Un petit sourire aux lèvres, elle vint retrouver les siennes, soufflant entre deux baisers qui en disaient long sur ce qu'elle espérait " Tu as envie de moi ? "
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« Je te préviendrai quand il sera temps de remonter, mais nous avons tout le temps. »
Du temps, il en avait, il était éternel et au pire, si le jour se levait, il partirait par les égouts pour rallier la mairie ou sa maison. Etait-ce agréable ? Non, mais cela valait mieux que de rester bloquer toute une journée au Lagon Noir, là où il allait dépenser son argent en beuverie et en femmes. La luxure connaît des passions que la passion ignore, pour le vampire, ce n’est pas la meilleure idée que de claquer sa fortune dans des plaisirs éphémères, même si l’idée est tentante. Le vampire allait répondre sur la question de sa sensibilité mais Rowena plonge déjà sous l’eau et Vindicare doit contenir un rire nerveux.
Est-ce qu’il s’attendait à cela ? Non. Est-ce absolument tendancieux et libidineux ? Oui.
Est-ce qu’il aime ça ? Oui.
Qu’une sirène s’occupe de lui ainsi est une nouveauté totale qui le laisse sous le charme. Si ce n’est pas un de ses fantasmes, c’est le genre d’attention non conventionnelle qui restera gravé dans sa mémoire. Elle est douée et connaît son domaine, surtout quand elle embouche une partie de son anatomie qui se dresse sans même qu’il n’ait eu le temps d’émettre le moindre mot à ce sujet. Le plaisir monte petit à petit, une petite mise en jambe pour le reste de la nuit qui lui donne des idées sur la suite du programme et qui lui ouvre un appétit déjà bien présent.
Lorsque la sirène remonte sur le banc pour lui poser la plus simple des questions, Vindicare a un sourire.
« J’ai envie de toi. »
***
Vindicare pose sa tête sur le rebord du bassin, un brin fatigué mais satisfait. Un bref coup d’œil sur l’horloge à eau de la salle confirme ses doutes : en marge des préliminaires, ils ont pris leur temps. Le plaisir est une activité chronophage en elle-même et ils ont pris soin de le faire durer, forcément, la collision d’une âme vive et d’un esprit expérimenté donne lieu à de longs ébats. L’amour charnel prend une dimension autre que celle de l’hédonisme et on recherche un peu plus que le plaisir égoïste.
Le maître espion prend une inspiration, plus par soucis d’imité l’humanité qui lui reste que vraiment par besoin d’air et réfléchit un peu. Finalement, il trouve une utilité au souffle dans ses poumons et prend la parole.
« Cela faisait… depuis la guerre. » En réalité, depuis plus longtemps que ça : il n’avait pas connu ce genre d’intimité depuis plusieurs années. En termes hédonistes, quelques semaines. « C’est un changement bienvenu de rythme que de se prélasser dans l’eau, c’est l’occasion de se détendre et d’oublier la politique. » Il se tourne vers sa comparse, « et toi ? Comment te sens-tu ? »
Du temps, il en avait, il était éternel et au pire, si le jour se levait, il partirait par les égouts pour rallier la mairie ou sa maison. Etait-ce agréable ? Non, mais cela valait mieux que de rester bloquer toute une journée au Lagon Noir, là où il allait dépenser son argent en beuverie et en femmes. La luxure connaît des passions que la passion ignore, pour le vampire, ce n’est pas la meilleure idée que de claquer sa fortune dans des plaisirs éphémères, même si l’idée est tentante. Le vampire allait répondre sur la question de sa sensibilité mais Rowena plonge déjà sous l’eau et Vindicare doit contenir un rire nerveux.
Est-ce qu’il s’attendait à cela ? Non. Est-ce absolument tendancieux et libidineux ? Oui.
Est-ce qu’il aime ça ? Oui.
Qu’une sirène s’occupe de lui ainsi est une nouveauté totale qui le laisse sous le charme. Si ce n’est pas un de ses fantasmes, c’est le genre d’attention non conventionnelle qui restera gravé dans sa mémoire. Elle est douée et connaît son domaine, surtout quand elle embouche une partie de son anatomie qui se dresse sans même qu’il n’ait eu le temps d’émettre le moindre mot à ce sujet. Le plaisir monte petit à petit, une petite mise en jambe pour le reste de la nuit qui lui donne des idées sur la suite du programme et qui lui ouvre un appétit déjà bien présent.
Lorsque la sirène remonte sur le banc pour lui poser la plus simple des questions, Vindicare a un sourire.
« J’ai envie de toi. »
***
Vindicare pose sa tête sur le rebord du bassin, un brin fatigué mais satisfait. Un bref coup d’œil sur l’horloge à eau de la salle confirme ses doutes : en marge des préliminaires, ils ont pris leur temps. Le plaisir est une activité chronophage en elle-même et ils ont pris soin de le faire durer, forcément, la collision d’une âme vive et d’un esprit expérimenté donne lieu à de longs ébats. L’amour charnel prend une dimension autre que celle de l’hédonisme et on recherche un peu plus que le plaisir égoïste.
Le maître espion prend une inspiration, plus par soucis d’imité l’humanité qui lui reste que vraiment par besoin d’air et réfléchit un peu. Finalement, il trouve une utilité au souffle dans ses poumons et prend la parole.
« Cela faisait… depuis la guerre. » En réalité, depuis plus longtemps que ça : il n’avait pas connu ce genre d’intimité depuis plusieurs années. En termes hédonistes, quelques semaines. « C’est un changement bienvenu de rythme que de se prélasser dans l’eau, c’est l’occasion de se détendre et d’oublier la politique. » Il se tourne vers sa comparse, « et toi ? Comment te sens-tu ? »
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Si la peau d'un mortel fripait généralement assez vite une fois dans l'eau chaude, ce n'était pas le cas des vampires... Ou en tout cas, pas de celui-ci. Son corps, bien plus inerte que celui de n'importe quel vivant, était déstabilisant, tout comme sa respiration parfois inattendue. Autant de petites choses qui éloignait la jeune femme de ce qu'elle connaissait, ce qui était une bonne chose. Lorsqu'il la prit, elle avait chacune de ces étrangetés en plus de ses yeux bleus pour rester spécifiquement concentré sur lui. Sur eux, la complicité de l'instant, et sur rien d'autre.
Bien plus tard, lorsqu'après une déferlante de plus, elle avait avoué être totalement épuisée... Et rendu là c'était sans aucune honte. Le vampire ne semblait pas capable d'éprouver la fatigue de la même façon que les mortels et lorsqu'il se retira d'elle, il respira comme s'il sortait à peine d'un petit footing alors qu'elle vint se pelotonner contre son flanc la tête sur sa poitrine où elle entendit... le silence. C'était un peu perturbant. Pas grave, mais perturbant. ça manquait. Au moins l'odeur de sa peau était agréable, même si son aura soufflait sur sa peau nue en un rappel de sa véritable nature. Son cœur à elle battait des records de vitesse, elle respirait comme un soufflet de forge et ses membres étaient lourds comme du plomb.
- Je me sens très bien... " sourit-elle encore sous l'effet de leur longue activité de la nuit, la voix passablement plus rauque... Ce qui équivalait à presque rien sur le son harmonieux de son timbre. Sa main vint chercher celle du vampire, entremêlant leurs doigts. "Je me sens toujours plus à mon aise dans l'eau... Plus détendue. C'est comme si ce qui se passe sur terre et dans l'eau formaient deux monde un peu différents... Même si je n'aurais probablement pas utiliser le terme 'se prélasser' " souffla-t-elle avec un demi rire au milieu de sa respiration irrégulière. Il lui fallut un moment de plus avant que son corps s’apaise, la laissant à bout de force entre ses bras, totalement immobile. Les mots de Vindicar avaient réussit à se remettre dans le bon ordre et avaient peu à peu invité des fantômes à s'approcher du bassin. Des formes trop familières qu'elle n'avait pas besoin de voir pour reconnaitre.
- Je n'avais pas connu d'homme depuis la chute de la Chuchoteuse... " souffla-t-elle toujours soigneusement immobile. " Mon compagnon était présent dans la bataille où j'ai été blessée peu après. Seule survivante. On était ensemble depuis... Plus d'un quart de ma vie. "
Sa voix était restée paisible. Elle n'avait pas hésité à évoquer cet autre que celui contre lequel elle était lovée. La connivence qui s'était établie entre eux était sincère de son côté et elle n'espérait rien de plus. Cette nuit n'était pas due à un coup de foudre passionnel, mais à une attirance mutuelle et, du côté de la sirène, une affection confiante. La culpabilité revenait planée, mais elle était tenue en respect, restant supportable.
Elle redressa la tête, chaque mouvement un peu raide, et vint lui dérober un baiser.
- Merci Vindi'. " sourit-elle avec une sincérité débordante tout en cherchant le regard de son amant. " Renouer avec les plaisirs simples... Me sentir à nouveau vivante. Tu me fais du bien... Beaucoup de bien. Même si j'avoue qu'oublier la politique est aussi une bonne raison. Quelque chose te travaille, n'est-ce pas ? "
Bien plus tard, lorsqu'après une déferlante de plus, elle avait avoué être totalement épuisée... Et rendu là c'était sans aucune honte. Le vampire ne semblait pas capable d'éprouver la fatigue de la même façon que les mortels et lorsqu'il se retira d'elle, il respira comme s'il sortait à peine d'un petit footing alors qu'elle vint se pelotonner contre son flanc la tête sur sa poitrine où elle entendit... le silence. C'était un peu perturbant. Pas grave, mais perturbant. ça manquait. Au moins l'odeur de sa peau était agréable, même si son aura soufflait sur sa peau nue en un rappel de sa véritable nature. Son cœur à elle battait des records de vitesse, elle respirait comme un soufflet de forge et ses membres étaient lourds comme du plomb.
- Je me sens très bien... " sourit-elle encore sous l'effet de leur longue activité de la nuit, la voix passablement plus rauque... Ce qui équivalait à presque rien sur le son harmonieux de son timbre. Sa main vint chercher celle du vampire, entremêlant leurs doigts. "Je me sens toujours plus à mon aise dans l'eau... Plus détendue. C'est comme si ce qui se passe sur terre et dans l'eau formaient deux monde un peu différents... Même si je n'aurais probablement pas utiliser le terme 'se prélasser' " souffla-t-elle avec un demi rire au milieu de sa respiration irrégulière. Il lui fallut un moment de plus avant que son corps s’apaise, la laissant à bout de force entre ses bras, totalement immobile. Les mots de Vindicar avaient réussit à se remettre dans le bon ordre et avaient peu à peu invité des fantômes à s'approcher du bassin. Des formes trop familières qu'elle n'avait pas besoin de voir pour reconnaitre.
- Je n'avais pas connu d'homme depuis la chute de la Chuchoteuse... " souffla-t-elle toujours soigneusement immobile. " Mon compagnon était présent dans la bataille où j'ai été blessée peu après. Seule survivante. On était ensemble depuis... Plus d'un quart de ma vie. "
Sa voix était restée paisible. Elle n'avait pas hésité à évoquer cet autre que celui contre lequel elle était lovée. La connivence qui s'était établie entre eux était sincère de son côté et elle n'espérait rien de plus. Cette nuit n'était pas due à un coup de foudre passionnel, mais à une attirance mutuelle et, du côté de la sirène, une affection confiante. La culpabilité revenait planée, mais elle était tenue en respect, restant supportable.
Elle redressa la tête, chaque mouvement un peu raide, et vint lui dérober un baiser.
- Merci Vindi'. " sourit-elle avec une sincérité débordante tout en cherchant le regard de son amant. " Renouer avec les plaisirs simples... Me sentir à nouveau vivante. Tu me fais du bien... Beaucoup de bien. Même si j'avoue qu'oublier la politique est aussi une bonne raison. Quelque chose te travaille, n'est-ce pas ? "
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Rowena pose sa tête contre la poitrine du vampire, un peu pensif. Il a un petit sourire quand Rowena vient prendre sa main, elle lui rappelle ses premiers amours, quand il était innocent et naïf, un étudiant trop occupé à profiter pour comprendre la gravité de la vie. Enfin, comme beaucoup de choses, tout est question de perception et Vindicar a appris à ne plus penser : à une époque, il songeait trop à ce qui pouvait se produire. Aujourd’hui, il a un esprit en paix avec lui-même et ironiquement, la tranquillité passe parfois par le vide de pensées. Les émotions, le stoïcisme, toutes ces choses finissaient par être dépassées à un moment. Volontairement ou non, il avait fini par abdiquer une partie de son humanité quand il avait cessé de s’inquiéter à tout va.
C’est bien pour ça que le vampire est heureux quand la sirène lui décrit ses sensations, il reste encore un peu humain dans le fond. Quand bien même c’est une notion étrangement variable au fil des jours et des saisons. Néanmoins, les réjouissances sont de courtes durées et très vite, la vétéran se livre sur le conflit : son homme, son veuvage.
« Toutes mes condoléances. » Les mots sonnent creux, alors qu’ils sont pleins de respect.
Simplement, et Vindicar s’en rend compte, il y a une certaine lassitude, une assurance même. Ce n’est pas la première fois qu’il présente ses condoléances, ni la dernière. Les gens meurent et en ce sens-là, le vampire a l’impression d’avoir perdu : sans être froid ni irrespectueux, son expérience à la sensation de jouer contre lui. Difficile de paraître sincère quand on a l’habitude irréductible d’un évènement.
Puis alors qu’il allait se justifier, Rowena lui vole un baiser et le remercie. Comme quoi il faut savoir renouer avec des plaisirs simples et vivre pour autre chose que le boulot, justifier toutes ces longues heures à travailler lorsqu’on se met en quête d’une distraction. Ce sont des thèmes familiers du vampire, plus qu’il ne voudrait l’admettre, mais qu’est-ce qui est un divertissement quand on est un immortel ? Qu’est-ce qui est un travail ?
« A ton service. » Répond Vindicar d’un air nonchalant, plantant son regard dans celui de la sirène, un petit sourire au coin des lèvres. « Le travail : l’espionnage, les rapports à éplucher. C’est un peu l’effet d’un puzzle dont on n’arrive pas à s’extraire. Rien de grave, c’est mon esprit qui se cherche toujours un problème à résoudre. » Il passe une main trempée sur son visage, l’eau chaude lui fait du bien. « Ne t’en fais pas, tout va se résoudre. » Est-ce qu’il sait comment ? Non.
Comment en avoir la certitude ? De la constatation froide et cruelle qu’ils avaient déjà tout franchi d’une manière ou d’une autre. Le diplôme de Magic, le vampirisme et les secrets d’espion de son côté, le Razkaal, la guerre et la colère d’un titan du sien. Le talent est un mensonge dont se drape ceux qui sont trop humbles pour avouer qu’ils ont travaillé d’arrache-pied. Avec une préparation minutieuse, tout vient à qui sait attendre.
« Je travaille surtout sur les affaires magiques et religieuses, plus que l’espionnage politique. C’est du ressort du SCAR la plupart du temps, j’enquête sur les rituels les plus occultes. » C’est bien pour cela qu’il a une liste longue comme le bras de gens capables de perturber les plans d’un Dieu.
Ou du moins, il les en croit capables. Qu’ils le veuillent bien, c’est une autre question.
« Pas trop dur depuis le temps ? Je crois comprendre que c’est la première pause que tu t’accordes depuis un long moment. »
C’est bien pour ça que le vampire est heureux quand la sirène lui décrit ses sensations, il reste encore un peu humain dans le fond. Quand bien même c’est une notion étrangement variable au fil des jours et des saisons. Néanmoins, les réjouissances sont de courtes durées et très vite, la vétéran se livre sur le conflit : son homme, son veuvage.
« Toutes mes condoléances. » Les mots sonnent creux, alors qu’ils sont pleins de respect.
Simplement, et Vindicar s’en rend compte, il y a une certaine lassitude, une assurance même. Ce n’est pas la première fois qu’il présente ses condoléances, ni la dernière. Les gens meurent et en ce sens-là, le vampire a l’impression d’avoir perdu : sans être froid ni irrespectueux, son expérience à la sensation de jouer contre lui. Difficile de paraître sincère quand on a l’habitude irréductible d’un évènement.
Puis alors qu’il allait se justifier, Rowena lui vole un baiser et le remercie. Comme quoi il faut savoir renouer avec des plaisirs simples et vivre pour autre chose que le boulot, justifier toutes ces longues heures à travailler lorsqu’on se met en quête d’une distraction. Ce sont des thèmes familiers du vampire, plus qu’il ne voudrait l’admettre, mais qu’est-ce qui est un divertissement quand on est un immortel ? Qu’est-ce qui est un travail ?
« A ton service. » Répond Vindicar d’un air nonchalant, plantant son regard dans celui de la sirène, un petit sourire au coin des lèvres. « Le travail : l’espionnage, les rapports à éplucher. C’est un peu l’effet d’un puzzle dont on n’arrive pas à s’extraire. Rien de grave, c’est mon esprit qui se cherche toujours un problème à résoudre. » Il passe une main trempée sur son visage, l’eau chaude lui fait du bien. « Ne t’en fais pas, tout va se résoudre. » Est-ce qu’il sait comment ? Non.
Comment en avoir la certitude ? De la constatation froide et cruelle qu’ils avaient déjà tout franchi d’une manière ou d’une autre. Le diplôme de Magic, le vampirisme et les secrets d’espion de son côté, le Razkaal, la guerre et la colère d’un titan du sien. Le talent est un mensonge dont se drape ceux qui sont trop humbles pour avouer qu’ils ont travaillé d’arrache-pied. Avec une préparation minutieuse, tout vient à qui sait attendre.
« Je travaille surtout sur les affaires magiques et religieuses, plus que l’espionnage politique. C’est du ressort du SCAR la plupart du temps, j’enquête sur les rituels les plus occultes. » C’est bien pour cela qu’il a une liste longue comme le bras de gens capables de perturber les plans d’un Dieu.
Ou du moins, il les en croit capables. Qu’ils le veuillent bien, c’est une autre question.
« Pas trop dur depuis le temps ? Je crois comprendre que c’est la première pause que tu t’accordes depuis un long moment. »
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- Oh je t'en prie. Tu dois être aussi lassé de prononcer ces mots que moi de les entendre. " sourit-elle lorsqu'il lui présenta machinalement ses condoléances.
Elzéar se tenait là, à porté de bras, et sans doute se sentirait-elle coupable plus tard. ... Peut-être. Elle n'en était même pas certaine. Pour une fois, elle n'avait pas envie de penser plus longtemps à lui, ou à qui que ce soit d'autre qu'elle avait perdu ces dernières années.
La façon qu'il avait de parler de son travail était familière. Le Razkaal comptait bien trop de bourreau de travail et cette façon de ne pas pouvoir se sortir des casses-têtes de l'esprit la fit sourire tout en repoussant mentalement les échos que cela amenait invariablement à sa mémoire. Et soudain, il lui fait une promesse rassurante. Une conviction simple qui donne envie de le croire : ils trouveraient une solution. Et hop, en un instant, ils parlaient de nouveau de son état à elle, une énigme de plus sur le bureau du maître espion. C'était attendrissant.
- Je n'imaginais pas qu'il y avait une vie occulte aussi riche à Courage... Remarque c'est un peu pour ça que c'est une vie occulte je suppose. " sourit-elle en fermant les paupières, l'écoute pleinement attentive au ton de la voix grave. " J'avoue ne jamais m'être particulièrement penché sur les liens entre magie et religions, encore moins les rituels alliant les deux... Et mes sens n'étaient pas aussi aiguisé quand j'étais moi-même croyante alors même les auras dégagées par les rassemblements de croyants sont très flous à mon sens. L'éther des sorts anciens ne m'est pas totalement inconnu par contre et les codes des arts sombres non plus. Au moins je ne serais peut-être pas entièrement perdue. "
Vu les personnes avec lesquelles ils avaient évoqué la possibilité d'une rencontre, elle devrait sans doute réviser son sujet et prendre quelques cours accélérer pour suivre, mais elle ne désespérait pas. Après dix ans à étudier le Razkaal, les magies des criminels et à faire des recoupement avec toutes sortes de vieux grimoires flippants, découvrir des rituels abscons était bien moins terrifiant.
- Hein ? " Pas trop dur ? Depuis quand ? De quoi ? Elle rouvrit les yeux sans bouger de son coin confortable, attendant qu'il l'éclair sur sa question. " Oh... " Une pause ? ... Elle ne l'avait pas vraiment vu comme ça mais maintenant qu'il le disait. " Oui... ça fait un bout de temps. J'ai passé près d'un an enfermée entre quatre murs à ne voir que des médecins, je peux t'assurer que je n'avais pas envie de m'arrêter pour regarder le temps passé en sortant... Et puis visiblement tu sais quel effet ça fait quand on a un problème qui tourne dans la tête sans vouloir en sortir. Même si j'avoue... J'ai l'impression d'être un peu en tension en permanence.
D'un doigt rendu brulant par l'eau, elle traçait pensivement des dessins abscons sur le pectoral de Vindicar.
- Quand j'ai commencé à voir l'incompréhension et l'absence de reconnaissance dans les yeux de ceux qui m'entouraient, j'ai compris que j'étais la seule à pouvoir me tirer de là. Apprendre à ne vivre qu'au présent, sans rien espérer ni désiré d'autre n'est pas quelque chose qui s'apprend facilement. Le plus dur pour le moment, c'est surtout de ne pas avoir constamment peur de perdre ceux qui m'entourent... Avoir l'esprit en paix, en quelque sorte, tout en faisant ce qu'il faut pour avancer. ... Alors oui, ne plus avoir à maîtriser chaque émotion, chaque idée et chaque mot c'est... " Elle soupira d'une détente profonde. " C'est agréable. ... Et du coup je me demande bien comment tu fais pour te changer les idées quand le travail devient trop laçant ou envahissant. ça doit être quelque chose, un immortel en vacances... Tu as déjà posé pour un sculpteur ?
L'idée lui était ressortie d'un coup.
Elzéar se tenait là, à porté de bras, et sans doute se sentirait-elle coupable plus tard. ... Peut-être. Elle n'en était même pas certaine. Pour une fois, elle n'avait pas envie de penser plus longtemps à lui, ou à qui que ce soit d'autre qu'elle avait perdu ces dernières années.
La façon qu'il avait de parler de son travail était familière. Le Razkaal comptait bien trop de bourreau de travail et cette façon de ne pas pouvoir se sortir des casses-têtes de l'esprit la fit sourire tout en repoussant mentalement les échos que cela amenait invariablement à sa mémoire. Et soudain, il lui fait une promesse rassurante. Une conviction simple qui donne envie de le croire : ils trouveraient une solution. Et hop, en un instant, ils parlaient de nouveau de son état à elle, une énigme de plus sur le bureau du maître espion. C'était attendrissant.
- Je n'imaginais pas qu'il y avait une vie occulte aussi riche à Courage... Remarque c'est un peu pour ça que c'est une vie occulte je suppose. " sourit-elle en fermant les paupières, l'écoute pleinement attentive au ton de la voix grave. " J'avoue ne jamais m'être particulièrement penché sur les liens entre magie et religions, encore moins les rituels alliant les deux... Et mes sens n'étaient pas aussi aiguisé quand j'étais moi-même croyante alors même les auras dégagées par les rassemblements de croyants sont très flous à mon sens. L'éther des sorts anciens ne m'est pas totalement inconnu par contre et les codes des arts sombres non plus. Au moins je ne serais peut-être pas entièrement perdue. "
Vu les personnes avec lesquelles ils avaient évoqué la possibilité d'une rencontre, elle devrait sans doute réviser son sujet et prendre quelques cours accélérer pour suivre, mais elle ne désespérait pas. Après dix ans à étudier le Razkaal, les magies des criminels et à faire des recoupement avec toutes sortes de vieux grimoires flippants, découvrir des rituels abscons était bien moins terrifiant.
- Hein ? " Pas trop dur ? Depuis quand ? De quoi ? Elle rouvrit les yeux sans bouger de son coin confortable, attendant qu'il l'éclair sur sa question. " Oh... " Une pause ? ... Elle ne l'avait pas vraiment vu comme ça mais maintenant qu'il le disait. " Oui... ça fait un bout de temps. J'ai passé près d'un an enfermée entre quatre murs à ne voir que des médecins, je peux t'assurer que je n'avais pas envie de m'arrêter pour regarder le temps passé en sortant... Et puis visiblement tu sais quel effet ça fait quand on a un problème qui tourne dans la tête sans vouloir en sortir. Même si j'avoue... J'ai l'impression d'être un peu en tension en permanence.
D'un doigt rendu brulant par l'eau, elle traçait pensivement des dessins abscons sur le pectoral de Vindicar.
- Quand j'ai commencé à voir l'incompréhension et l'absence de reconnaissance dans les yeux de ceux qui m'entouraient, j'ai compris que j'étais la seule à pouvoir me tirer de là. Apprendre à ne vivre qu'au présent, sans rien espérer ni désiré d'autre n'est pas quelque chose qui s'apprend facilement. Le plus dur pour le moment, c'est surtout de ne pas avoir constamment peur de perdre ceux qui m'entourent... Avoir l'esprit en paix, en quelque sorte, tout en faisant ce qu'il faut pour avancer. ... Alors oui, ne plus avoir à maîtriser chaque émotion, chaque idée et chaque mot c'est... " Elle soupira d'une détente profonde. " C'est agréable. ... Et du coup je me demande bien comment tu fais pour te changer les idées quand le travail devient trop laçant ou envahissant. ça doit être quelque chose, un immortel en vacances... Tu as déjà posé pour un sculpteur ?
L'idée lui était ressortie d'un coup.
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« Le magie et la religion sont souvent connectés, au moins par des rituels et des croyances communes. Plus généralement, les immortels ont tendance à croire ou à avoir un rapport drastiquement différent à l’occulte et au religieux. » Pour le meilleur comme pour le pire.
Pour les médecins, Vindicar a l’ombre d’une grimace : il n’a jamais eu trop confiance enversles docteurs. Moitié car ce sont des mines d’information auquel il découvre l’accès au détour d’une conversation un peu trop froide, moitié parce que l’expérience lui a appris par la force des choses que non, les médecins ne maîtrisent pas tout face à la maladie. La tension permanente de sa malédiction n’aide pas à décompresser, ils ont chacun un problème avec le temps, mais radicalement opposés sur le spectre. Il est hors de l’horloge alors qu’au contraire, elle tourne beaucoup trop vite pour Rowena.
Le travail trop lassant ou envahissant, ça le connaît aussi. En fait, c’est à la fois un jeu et un travail pour lui : sa vie ne dépend plus vraiment de sa capacité à trouver un travail, il a toutes les compétences pour satisfaire ses employeurs. Simplement, il y a cet aspect peu ragoutant de faire des choses immorales pour des causes qui n’en valent pas la peine, c’est ce genre de moment qui transforme ce passe-temps en travail.
Quant à être modèle pour un sculpteur…
Non, il n’y avait pas songé. Ce n’est pas le genre d’occupation qui lui semble compatible avec son mode de vie. Il s’imagine déjà voir sa statue dans un musée quelque part dans un coin, « Et voilà un nu du maître espion de Courage, qui a dû poser dans le noir à la lueur des chandeliers pour éviter qu’il ne prenne feu au soleil. »
Il s’éclaircit la gorge.
« Je lis, je fais mes reliures et mes lettrines à la lueur des flambeaux. C’est un loisir comme un autre, » extrêmement rentable aussi, les livres coutent cher et sont des objets de luxe, voire même des trésors selon certains. « Le sport force à se vider la tête aussi. » De quand date la dernière fois qu’il est parti en vacance ? « Je crois que c’était avant la guerre pour les vacances, j’étais parti à la cité des elfes. Pour une réunion de vampires pour discuter des lois et des codes propres aux gens de la nuit. C’était intéressant. Sauf ce moment où quelqu’un a assaisonné le repas avec de l’ail. Toute la convention est tombée malade pendant deux jours. Mais non, je n’ai jamais posé pour un sculpteur, pas de ma mort du moins. » De son vivant, sans doute qu’une vieille estampe doit traîner dans le recoin sombre d’un secrétaire oublié de tous, au fond d’un grenier qu’on a jamais vidé en 4000 ans d’existence. « Je ne pense pas que des artistes soient tentés par un modèle qui doit être éclairé à la lueur des chandeliers au risque de le voir brûler vif si on l’expose à la lumière du jour. »
Toutefois, cette question le surprend un petit peu.
« Pourquoi ? Tu comptes te mettre à la sculpture ? »
Pour les médecins, Vindicar a l’ombre d’une grimace : il n’a jamais eu trop confiance enversles docteurs. Moitié car ce sont des mines d’information auquel il découvre l’accès au détour d’une conversation un peu trop froide, moitié parce que l’expérience lui a appris par la force des choses que non, les médecins ne maîtrisent pas tout face à la maladie. La tension permanente de sa malédiction n’aide pas à décompresser, ils ont chacun un problème avec le temps, mais radicalement opposés sur le spectre. Il est hors de l’horloge alors qu’au contraire, elle tourne beaucoup trop vite pour Rowena.
Le travail trop lassant ou envahissant, ça le connaît aussi. En fait, c’est à la fois un jeu et un travail pour lui : sa vie ne dépend plus vraiment de sa capacité à trouver un travail, il a toutes les compétences pour satisfaire ses employeurs. Simplement, il y a cet aspect peu ragoutant de faire des choses immorales pour des causes qui n’en valent pas la peine, c’est ce genre de moment qui transforme ce passe-temps en travail.
Quant à être modèle pour un sculpteur…
Non, il n’y avait pas songé. Ce n’est pas le genre d’occupation qui lui semble compatible avec son mode de vie. Il s’imagine déjà voir sa statue dans un musée quelque part dans un coin, « Et voilà un nu du maître espion de Courage, qui a dû poser dans le noir à la lueur des chandeliers pour éviter qu’il ne prenne feu au soleil. »
Il s’éclaircit la gorge.
« Je lis, je fais mes reliures et mes lettrines à la lueur des flambeaux. C’est un loisir comme un autre, » extrêmement rentable aussi, les livres coutent cher et sont des objets de luxe, voire même des trésors selon certains. « Le sport force à se vider la tête aussi. » De quand date la dernière fois qu’il est parti en vacance ? « Je crois que c’était avant la guerre pour les vacances, j’étais parti à la cité des elfes. Pour une réunion de vampires pour discuter des lois et des codes propres aux gens de la nuit. C’était intéressant. Sauf ce moment où quelqu’un a assaisonné le repas avec de l’ail. Toute la convention est tombée malade pendant deux jours. Mais non, je n’ai jamais posé pour un sculpteur, pas de ma mort du moins. » De son vivant, sans doute qu’une vieille estampe doit traîner dans le recoin sombre d’un secrétaire oublié de tous, au fond d’un grenier qu’on a jamais vidé en 4000 ans d’existence. « Je ne pense pas que des artistes soient tentés par un modèle qui doit être éclairé à la lueur des chandeliers au risque de le voir brûler vif si on l’expose à la lumière du jour. »
Toutefois, cette question le surprend un petit peu.
« Pourquoi ? Tu comptes te mettre à la sculpture ? »
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Mouais... Niveau vacances il n'était visiblement pas très doué. Il lui décrivait un voyage d'affaire, pas un voyage d'agrément. Cela la fit sourire...
- Tu me montreras tes livres, un jour ? J'aimerais voir les enluminures que tu dessines.
L'anecdote lui fit même souffler un rire léger. Puis vint un détail grammaticale qui la laissa songeuse. " Avant sa mort ". Alors il se considérait véritablement comme mort. C'était étrange comme un même mot pouvait évoquer des choses particulièrement différentes à deux êtres au parcours tout à fait opposé. Il fut un temps ou elle envisageait la mort tout à fait sereinement... Elle envisageait la mort tout à fait sereinement aujourd'hui encore d'une certaine façon. Mais la disparition pure et simple, la destruction contre-nature de son être, ça c'était hors de question. Elle souhaitait en effet pouvoir mourir un jour, et peu importe ce qui se trouvait derrière, elle aurait vraiment vécu. Ce qu'elle découvrait depuis quelques mois était sans doute familier à bien des gens, ceux qui avaient justement peur de vivre en disant avoir peur de mourir. ... Tous ces gens qui auraient été bien attrapés si on les avait changé en vampire.
- Oh non ! J'ai essayé il y a des années mais chaque art prend tellement de temps à maîtriser. Le mien, c'est ma magie... Mais je passe... ou passait ? beaucoup de temps avec des artistes. L'art permet de toucher à des facettes de la réalité qui peuvent changer la perception du monde de nations entières... La première chose que j'ai faite après un an de vie en recluse, ça a été de retourner à l'Opéra, dans une loge discrète et de visiter l'un des ateliers d'artistes que je connaissais d'avant guerre... Et tu n'a visiblement aucune idée de ce qui fait galoper l'imagination des peintres et les sculpteurs essentialistes. " rit-elle à sa remarque, taquine. " Comme quoi, même des milliers d'années laissent des lacunes...
Les intérêt changeaient mais ne sautaient pas drastiquement d'un extrême à l'autre. S'il n'avait jamais été intéressé par l'art autre que celui des mots et du papier, il y avait peu de chance qu'il se soit intéressé aux nouveaux cercles et aux nouveaux styles. Parfois, lorsqu'elle se laissait aller à imaginer ce que ce serait de ne pas être limité par le temps, Rowena se disait qu'elle pourrait vivre jusqu'à la fin du monde rien que pour voir comment il allait changé, évolué, grandir et se réinventé. Comment chaque détail devenait avalanche et comment le temps séparait l'oubliable du grandiose.
- Imagine... Un atelier plongé dans la pénombre, un cercle de chandelles ou de lumicithe disposées autour et au-dessus de toi, traçant d'intrigantes ombres contraires sur les volumes dénudés de ton corps. Une odeur de fumée, d'huile, d'encre, de crayon gras et de poussière de plâtre flotte dans l'air. Assis, alangui par une chaude nuit d'été, les yeux plongés dans un livre que tu tiens à une seule main. Un drapé, peut-être faussement pudique, qui souligne ton flanc, ta jambe, te dévoile tout en incitant l'imagination à réclamer la moindre parcelle de ta peau. Un sujet rare, à la fois intemporel et vulnérable, qui ne peut être saisit qu'à la lueur plurielle des étoiles, qu'elles soient célestes ou faites de cire.
Tout en parlant, elle avait tracé sur son flanc du même doigt pensif, la courbe qu'elle imaginait pour le drapé, sans s'attarder. Sa voix mélodieuse laissait couler les idées et les sensations sans retenue. Sa respiration ample souffla un nouvel éclat de rire.
- En un seul jour, je pourrais te trouver une dizaine de volontaires pour peindre ou sculpter une telle scène. Tous avec une sensibilité et un rendu différent... En fait... En te voyant tout à l'heure, je me suis fait la réflexion que ton corps rendrait particulièrement bien en sculpture. Tu as... une sorte de ligne racée... Une façon d'occuper l'espace sans t'imposer qui intrigue.
Peu à peu, l'heure et l'épuisement rattrapaient la mortelle au regard acéré. Si elle n'était pas encore prête à s'assoupir, habituée à lutter contre l'étrange mort qui s'emparait d'elle à la place du sommeil, son état était de plus en plus perceptible.
Il s'en apperçu sans mal et après encore quelques minutes de discussion à la fois simple et particulièrement intime, il lui proposa de dormir dans la chambre qu'il avait loué. Après tout, il l'avait jusqu'au matin... Mais elle préférait ne pas pousser le vice. En sommeil, elle était vulnérable mais également terrifiante de torpeur et l'assumait encore moins que les cicatrices qu'elle avait sur le visage jusqu'à il y a peu. Plutôt que de trainer en longueur, elle préférait garder un souvenir parfait de cette soirée qui lui avait donné tant de raisons d'espérer et d'avancer.
Sur un dernier baiser à la langueur complice, la sirène quitta les lieux à petits pas. Demain, lorsqu'ils se retrouveraient pour faire le tour des experts inscrits sur la liste que Vindicare lui avait confié, la réalité brutale reprendrait ses droits. Mais pour l'heure, le charme oppérait toujours.
- Tu me montreras tes livres, un jour ? J'aimerais voir les enluminures que tu dessines.
L'anecdote lui fit même souffler un rire léger. Puis vint un détail grammaticale qui la laissa songeuse. " Avant sa mort ". Alors il se considérait véritablement comme mort. C'était étrange comme un même mot pouvait évoquer des choses particulièrement différentes à deux êtres au parcours tout à fait opposé. Il fut un temps ou elle envisageait la mort tout à fait sereinement... Elle envisageait la mort tout à fait sereinement aujourd'hui encore d'une certaine façon. Mais la disparition pure et simple, la destruction contre-nature de son être, ça c'était hors de question. Elle souhaitait en effet pouvoir mourir un jour, et peu importe ce qui se trouvait derrière, elle aurait vraiment vécu. Ce qu'elle découvrait depuis quelques mois était sans doute familier à bien des gens, ceux qui avaient justement peur de vivre en disant avoir peur de mourir. ... Tous ces gens qui auraient été bien attrapés si on les avait changé en vampire.
- Oh non ! J'ai essayé il y a des années mais chaque art prend tellement de temps à maîtriser. Le mien, c'est ma magie... Mais je passe... ou passait ? beaucoup de temps avec des artistes. L'art permet de toucher à des facettes de la réalité qui peuvent changer la perception du monde de nations entières... La première chose que j'ai faite après un an de vie en recluse, ça a été de retourner à l'Opéra, dans une loge discrète et de visiter l'un des ateliers d'artistes que je connaissais d'avant guerre... Et tu n'a visiblement aucune idée de ce qui fait galoper l'imagination des peintres et les sculpteurs essentialistes. " rit-elle à sa remarque, taquine. " Comme quoi, même des milliers d'années laissent des lacunes...
Les intérêt changeaient mais ne sautaient pas drastiquement d'un extrême à l'autre. S'il n'avait jamais été intéressé par l'art autre que celui des mots et du papier, il y avait peu de chance qu'il se soit intéressé aux nouveaux cercles et aux nouveaux styles. Parfois, lorsqu'elle se laissait aller à imaginer ce que ce serait de ne pas être limité par le temps, Rowena se disait qu'elle pourrait vivre jusqu'à la fin du monde rien que pour voir comment il allait changé, évolué, grandir et se réinventé. Comment chaque détail devenait avalanche et comment le temps séparait l'oubliable du grandiose.
- Imagine... Un atelier plongé dans la pénombre, un cercle de chandelles ou de lumicithe disposées autour et au-dessus de toi, traçant d'intrigantes ombres contraires sur les volumes dénudés de ton corps. Une odeur de fumée, d'huile, d'encre, de crayon gras et de poussière de plâtre flotte dans l'air. Assis, alangui par une chaude nuit d'été, les yeux plongés dans un livre que tu tiens à une seule main. Un drapé, peut-être faussement pudique, qui souligne ton flanc, ta jambe, te dévoile tout en incitant l'imagination à réclamer la moindre parcelle de ta peau. Un sujet rare, à la fois intemporel et vulnérable, qui ne peut être saisit qu'à la lueur plurielle des étoiles, qu'elles soient célestes ou faites de cire.
Tout en parlant, elle avait tracé sur son flanc du même doigt pensif, la courbe qu'elle imaginait pour le drapé, sans s'attarder. Sa voix mélodieuse laissait couler les idées et les sensations sans retenue. Sa respiration ample souffla un nouvel éclat de rire.
- En un seul jour, je pourrais te trouver une dizaine de volontaires pour peindre ou sculpter une telle scène. Tous avec une sensibilité et un rendu différent... En fait... En te voyant tout à l'heure, je me suis fait la réflexion que ton corps rendrait particulièrement bien en sculpture. Tu as... une sorte de ligne racée... Une façon d'occuper l'espace sans t'imposer qui intrigue.
Peu à peu, l'heure et l'épuisement rattrapaient la mortelle au regard acéré. Si elle n'était pas encore prête à s'assoupir, habituée à lutter contre l'étrange mort qui s'emparait d'elle à la place du sommeil, son état était de plus en plus perceptible.
Il s'en apperçu sans mal et après encore quelques minutes de discussion à la fois simple et particulièrement intime, il lui proposa de dormir dans la chambre qu'il avait loué. Après tout, il l'avait jusqu'au matin... Mais elle préférait ne pas pousser le vice. En sommeil, elle était vulnérable mais également terrifiante de torpeur et l'assumait encore moins que les cicatrices qu'elle avait sur le visage jusqu'à il y a peu. Plutôt que de trainer en longueur, elle préférait garder un souvenir parfait de cette soirée qui lui avait donné tant de raisons d'espérer et d'avancer.
Sur un dernier baiser à la langueur complice, la sirène quitta les lieux à petits pas. Demain, lorsqu'ils se retrouveraient pour faire le tour des experts inscrits sur la liste que Vindicare lui avait confié, la réalité brutale reprendrait ses droits. Mais pour l'heure, le charme oppérait toujours.
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