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Confession Nocturne
Feat Eloise
Perplexe...
Même tard la nuit tu rayonnais... Ta peau d'un blanc pur reflétait parfaitement les lueurs de la nuit, et il t'était bien impossible pour toi de te perdre dans la pénombre. D'ailleurs, quelques passants vinrent à se tourner vers toi avant de finalement vaquer à leurs occupations. De ton côté, tu perdais ton regard sur l'horizon, le pas lent mais assuré, les mas portaient dans ton dos.
La journée avait été longue, très longue. Heureusement pour toi, même si cela ne paraissait pas directement en te voyant, tu étais une véritable boule d'énergie n'ayant besoin que de peu de repos pour se recharger. Un monstre de travail, capable d'abattre une quantité affolante de travailler sans sourciller. Tel était le minimum exigé pour tout bon élève de Magic. Étant l'une des plus vieilles en terme d'année d'étude, tu étais aussi devenue la Représentante, ne faisant qu'accroire ta réputation d'excellence parmi ce cercle restreint qu'était l'élitisme de Magic.
Mais en cet instant précis, pas de devoir à accomplir, de responsabilité à assumer. Juste une envie, très primaire, très simple. Passant la clé dans la porte, tu ouvrais celle-ci sans même t'annoncer. A cette heure-ci, il devenait complexe de se diriger dans une antre mal éclairée, mais il semblerait que l'occupante des lieux avaient oublié d'éteindre les bougies avant de s'affaler sur son lit.
Souriant légèrement, tu fixais celle-ci. La scène aurait pu paraître effrayante pour un spectateur mal informée, et d'une certaine manière ça l'était. Depuis bien longtemps tu n'avais plus besoin de t'annoncer lorsque tu venais chez Eloise, et tandis que tu débarrassais de ce qui te servait de surcouche de vêtement, tu venais finalement à t'affaler à ton tour sur le lit, prenant soin de laisser tout le poids de ta tête s'écraser contre le ventre de la malheureuse endormie.
- Quelle journée exténuante.
Souriante, tu venais même à t'étirer, toujours à moitié sur Eloise. Toi, qui était connue pour ta pudeur exceptionnelle ne semblait pas être la même personne une fois aux côtés de celle que tu considérais comme ta meilleur amie. A bien des égards, tu chérissais sa présence bien plus que celle d'un quelconque membre de ta famille, qui ne voyait en toi qu'une manière de faire briller encore plus le nom des Fortuna. Pourtant, même si tu l'appréciais sans retenue, cela ne t'empêchait clairement pas de la taquiner par moment.
Après tout, à partir d'un certain stade, il n'y avait plus aucune gène à avoir entre deux amis.
- Tu dors encore ?
Si d'autres élèves te voyaient de la sorte, aussi ouverte et intime avec quelqu'un, ils auraient certainement pensé être prit au piège dans une illusion puissante et pourtant... Tu ne pouvais que te remuer un peu, faisant sentir davantage ton poids sur Eloise afin d'être sur de l'extirper des bras de Morphée.
CENDRES
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“Enfin décidée à agir comme quelqu’un de sensé ?” L’elfe me regarde, un sourire amusé sur les lèvres. Remarque méritée, pas grand chose à répondre à ça “Tu n’as rien demain non ? Généralement c’est une des seules raisons qui peut te pousser à rentrer chez toi.” Il a l’air décidé de me faire payer au centuple les dernières remarques que j’ai pu lui faire. C’est fou ce qu’il peut être tranchant quand il veut… J’espère que ses élèves n’ont pas à subir trop souvent ce genre de remarques. Mais il a raison. Il n’y a pas beaucoup de choses qui peuvent me faire quitter l’académie. Un travail assidu pendant plusieurs jours, un jour de repos qui m’empêche de travailler… L’intervention prévue d’une certaine personne… Ou juste la fatigue qui me rattrape et m’empêche de faire quoi que ce soit. Aujourd’hui on est dans le dernier cas. “Il me faut une pause. Un peu trop de… D’événements sur les derniers jours. C’est rentrer chez moi et dormir pendant vingt-quatre heures d'affilée ou m’écrouler pendant mon prochain cours.” Il ne rajoute rien et se contente de hocher la tête. Une partie de mes derniers problèmes est connue. En même temps, elle n’est pas vraiment passée inaperçue. Et moi non plus… Une fois rentrée je m’enfonce dans mes couvertures et disparaît du monde. J’en ai vraiment besoin.
Le trajet se fait sans encombre (pour une fois que quelque chose se passe bien, en ce moment c’est assez rare pour être mentionné) et j’arrive chez moi avant que le soleil ne se soit totalement couché. Parfait, je vais avoir le luxe de préparer à manger en le voyant doucement glisser le long de la ligne d’horizon. C’est une autre raison qui pourrait me faire rentrer plus souvent chez moi. Ce spectacle. Cet appartement n’est pas le plus grand, pas le mieux agencé, pas le mieux rangé mais ça c’est mon affaire, mais pour ce spectacle je n’en changerais pas. La ville qui s’étends devant moi nimbé dans les rayons du soleil couchant ou cachée dans l’ombre des plus grandes tours lorsqu’il se lève. Mes doigts courent sur le plan de travail. Le repas va être frugal, il ne reste pas beaucoup de choses à préparer et quand bien même ce serait le cas, l'envie n’est pas là. Une salade sera bien suffisante… J’aurais dû penser à prendre quelque chose de sucré en rentrant… Trop tard. Salade et vin. Pas le repas de rêve mais je fantasme plus à propos de mon lit que d’un dîner aux chandelles. Ce n’est pas tout à fait vrai, sous certaines conditions le dîner pourrait être plus intéressant.
C’est un rêve ? Je crois… Sûrement… Ça ne peut être qu’un rêve non ? Liberty ne peut pas réellement être en proie aux flammes… Pas aussi facilement. Pas après ce qu’on a fait. Est-ce qu’on a vraiment bien fait d’ailleurs… Cette voix. Elle est là. C’est elle non ? Attends. Où es-tu ? Revient, laisse moi te parler, essayer de te comprendre. Essayer une nouvelle fois de…
Urg. Ce contact délicat… “C’est toi…” Ma voix est pâteuse, un peu rauque. Il est quelle heure. J’ai les yeux qui piquent… Umrg “Difficile de dormir quand le paysan d’à côté décide que ton ventre est un terrain à labourer…” Je dis ça mais ne peut m’empêcher de sourire. Même si j’aurais bien aimé continuer cette nuit, je suis contente qu’elle soit là. Je connais ce cauchemars, ce n’est pas la première fois que je le fais et le réveil est toujours dur. Pensivement je passe une main dans ses cheveux blond, jouant distraitement avec une mèche. C’est une bonne chose qu’elle soit venue. Je crois que j’aurais passé une très mauvaise nuit sans ça.
“Que me vaut la venue de l’estimée représentante des élèves dans ma demeure ? Une longue journée à évacuer ?” Impossible de me redresser, elle est bien installée et semble bien décidée à ne pas bouger. Peut-être est-ce que je peux au moins remonter un peu la couverture ? Ce n’est pas d’être à moitié nue qui me dérange, ce n’est pas la première ou la dernière fois qu’elle me voit sans vêtements, mais il ne fait pas si chaud en cette saison. “Dites-moi mademoiselle, à défaut de me rendre ma couverture vous ne pouvez pas faire quelque chose pour que votre oreiller ne soit pas transie de froid ?”
Le trajet se fait sans encombre (pour une fois que quelque chose se passe bien, en ce moment c’est assez rare pour être mentionné) et j’arrive chez moi avant que le soleil ne se soit totalement couché. Parfait, je vais avoir le luxe de préparer à manger en le voyant doucement glisser le long de la ligne d’horizon. C’est une autre raison qui pourrait me faire rentrer plus souvent chez moi. Ce spectacle. Cet appartement n’est pas le plus grand, pas le mieux agencé, pas le mieux rangé mais ça c’est mon affaire, mais pour ce spectacle je n’en changerais pas. La ville qui s’étends devant moi nimbé dans les rayons du soleil couchant ou cachée dans l’ombre des plus grandes tours lorsqu’il se lève. Mes doigts courent sur le plan de travail. Le repas va être frugal, il ne reste pas beaucoup de choses à préparer et quand bien même ce serait le cas, l'envie n’est pas là. Une salade sera bien suffisante… J’aurais dû penser à prendre quelque chose de sucré en rentrant… Trop tard. Salade et vin. Pas le repas de rêve mais je fantasme plus à propos de mon lit que d’un dîner aux chandelles. Ce n’est pas tout à fait vrai, sous certaines conditions le dîner pourrait être plus intéressant.
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C’est un rêve ? Je crois… Sûrement… Ça ne peut être qu’un rêve non ? Liberty ne peut pas réellement être en proie aux flammes… Pas aussi facilement. Pas après ce qu’on a fait. Est-ce qu’on a vraiment bien fait d’ailleurs… Cette voix. Elle est là. C’est elle non ? Attends. Où es-tu ? Revient, laisse moi te parler, essayer de te comprendre. Essayer une nouvelle fois de…
Urg. Ce contact délicat… “C’est toi…” Ma voix est pâteuse, un peu rauque. Il est quelle heure. J’ai les yeux qui piquent… Umrg “Difficile de dormir quand le paysan d’à côté décide que ton ventre est un terrain à labourer…” Je dis ça mais ne peut m’empêcher de sourire. Même si j’aurais bien aimé continuer cette nuit, je suis contente qu’elle soit là. Je connais ce cauchemars, ce n’est pas la première fois que je le fais et le réveil est toujours dur. Pensivement je passe une main dans ses cheveux blond, jouant distraitement avec une mèche. C’est une bonne chose qu’elle soit venue. Je crois que j’aurais passé une très mauvaise nuit sans ça.
“Que me vaut la venue de l’estimée représentante des élèves dans ma demeure ? Une longue journée à évacuer ?” Impossible de me redresser, elle est bien installée et semble bien décidée à ne pas bouger. Peut-être est-ce que je peux au moins remonter un peu la couverture ? Ce n’est pas d’être à moitié nue qui me dérange, ce n’est pas la première ou la dernière fois qu’elle me voit sans vêtements, mais il ne fait pas si chaud en cette saison. “Dites-moi mademoiselle, à défaut de me rendre ma couverture vous ne pouvez pas faire quelque chose pour que votre oreiller ne soit pas transie de froid ?”
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Confession Nocturne
Feat Eloise
Amusée...
Tu relevais légèrement la tête, posant ton regard dans le sien alors que la princesse s'était décidée à sortir de son sommeil éternel. Elle tentait d'être un peu bougon, mais cela ne prenait jamais vraiment forme lorsqu'elle était avec toi. Tu ne pouvais que rester-là, sourire aux lèvres, alors qu'effectivement, tu n'avais pas pour projet de la libérer de ton emprise. Elle faisait une installation bien trop douillette pour que tu t'en sépares.
- Tu es bien frileuse Eloise.
Un ton légèrement mesquin, moqueur, qu'il était drôle de te voir aussi détendu auprès d'une personne. Toi, qui d'habitude était si sérieuse, si rigoureuse, n'arrivait véritablement à se détendre qu'en sa présence. Bien que vous n'aviez pas le même sang, vous partagiez un lien assez unique que peu de monde pouvait se targuer d'avoir ressenti un jour avec un autre.
Finalement, sans pour autant déloger ta tête de ton "oreiller", tu faisais crépitais une petite flamme dans la paume de ta main droite. Une petite flammèche inoffensive qui arrivait à peine à propager sa chaleur dans la pièce. Avec celle-ci vint à se rajouter une sphère de vent pour l'entourer avant de la faire s'envoler en suspension juste au dessus de vous. Les deux éléments s'alimentant l'un et l'autre, ce petit tour de passe passe s'assurait qu'une chaleur constante puisse se diffuser dans la pièce pendant au moins une heure ou deux.
- J'espère que cela satisfera les exigences de Madame.
Manquant de pouffer de rire, tu venais à te remuer encore un peu prenant toujours plus tes aises sur ce lit improvisé. D'une certaine manière, c'était aussi une façon pour toi de relâcher toutes les toxines que tu avais pu accumuler ces derniers jours. Ce stresse... Tu avais beau savoir le gérer à merveille, il ne manquait pas de te coûter énormément si tu ne prenais pas le temps de t'en débarrasser par moment. Et à ce niveau là, Eloise était le meilleur anti-stresse de tout le continent à tes yeux.
- Tu avais l'air d'avoir une nuit encore agitée. Enfin... D'habitude, ce n'est pas en solitaire que tu l'as passe.
Encore une fois, tu affichais ce petit sourire mesquin en coin. Tu adorais mettre dans l'embarras Eloise lorsque vous n'étiez que vous deux en privée. Si tu avais la réputation d'être frigide et de n’éprouver aucun plaisir, aucune envie, ce n'était pas vraiment le cas de la professeur en pratiques interdites. Adolescente, elle ne manquait pas d'extravagance, et il semblerait qu'il y avait encore des restes de la personne qu'elle était même aujourd'hui. Après tout, tu la connaissais certainement mieux que quiconque.
- Tu veux en parler ?
Cette fois-ci plus de moquerie. S'il t'arrivait de t'amuser d'elle, tu savais être aussi une confidente à l'écoute. Bien que tes conseils en la matière n'était pas forcément exceptionnels. Tu étais capable de résoudre une équation différentielle d'ordre trois de tête, mais lorsqu'il s'agissait de résoudre des problèmes humains... Disons qu'il t'était difficile pour toi de considérer les émotions de chacun.
CENDRES
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Bien frileuse. Désolée d’avoir froid quand je me retrouve épaules et haut du torse nus en plein hiver. Il faudrait que je pense à faire quelque chose pour retenir un peu de chaleur dans la chambre à l’occasion. Ou que j’arrête de dormir à moitié nue… Ce serait plus simple à mettre en place. Ouais… Mais c’est hors de question. J’aime un peu trop certaines de mes habitudes pour les changer et ce n’est que comme ça que je dors vraiment bien, que j’arrive à relâcher totalement la pression. “Moui ce n’est pas si mal. La maîtresse de maison devrait pouvoir se contenter de ce petit tour.” En vrai un petit tour qu’elle réalise avec une facilité déconcertante mais hors de la portée de beaucoup d’étudiants. L’équilibre à maintenir entre les deux éléments au moment de la création est précaire, une flamme un peu trop forte a vite fait d’avaler tout l’air sans demander son reste. Et une flamme un peu trop faible se fait souffler le temps de cligner des yeux.
Elle continue de remuer, c’est une de ses marques de fabrique, elle ne tient pas en place, même dans ce genre de situation. Le problème c’est qu’elle continue de faire glisser la couverture. Il doit y en avoir une plus petite qui traîne dans le coin… Oui voilà comme d’habitude elle a glissé à côté du lit. C’est un peu loin… Parfait je l’ai et… “Que… Alors…” Elle ne me lâcheras jamais avec ça. C’est peut-être un peu mérité. “C’était surtout pendant les études, ça fait longtemps que les choses se sont calmées. Bon… Les études et une partie de la formation qui a suivi d'accord. Une bonne partie de la formation…” En réalité si je suis vraiment honnête ce n’est vraiment que depuis que je suis en poste que tout ça s’est arrêté. Enfin… “Tu vas peut-être avoir l’occasion de me reparler de tout ça dans quelques temps. Mais dans quelques temps. Pas maintenant, pas ce soir.” Je lui donne un petit coup sur le nez pour ponctuer mes propos “C’est encore tout récent. Juste… Il y a peut-être quelqu’un.”
La main toujours dans ses cheveux je me perds dans son regard. Elle aussi pourrait avoir quelqu’un si elle le voulait vraiment. Facilement même. Sans prendre en considération les attentes de sa famille et potentiels mariages improvisés elle a tout ce qu’il faut pour attirer le regard et les demandes. Ce n’est pas comme s’il n’y en avait pas d’ailleurs. Dommage pour ses courtisans c’est avec les études qu’elle est mariée. Ma prise sur la couverture se fait plus ferme. En parler. Qu’est-ce qu’il y a à dire ? Qu’est-ce que je peux en dire ? “Tu es au courant de ce qu’il se passe dans l’académie, ça concerne l’élémentaire qu’on a aidé avec Neera” Comme à chaque fois les mots sortent naturellement. Elle a ce talent… Ou c’est parce que nous sommes aussi proches, je ne sais pas. “Je me demande si notre décision était la bonne. À aucun moment je ne regrette de l’avoir aidée. On peut dire que c’est notre travail, ce n’est pas totalement faux mais surtout c’est mon choix.”
Elle le sait, je n’ai pas besoin de lui dire, mon principal objectif est d’aider les gens à apprendre, à appréhender la magie. Même ceux qui ne peuvent normalement pas bénéficier de nos apprentissages. Surtout eux. “Son potentiel est… Impressionnant. Captivant. Dangereux. Si demain elle décidait d’appliquer nos conseils pour faire le mal il n’y a pas beaucoup de monde qui serait capable de l’arrêter.” Mais ce n’est pas ça le vrai problème. S’en est un, très clairement, mais ce n’est pas mon problème. Ça pourrait le devenir mais j’ai ma conscience pour moi, c’est en suivant mes convictions que j’ai décidé de faire ça. “Le souci est ailleurs. J’ai dû la toucher et… Il y a quelque chose en elle. Quand je ferme les yeux je revois juste ses flammes qui dévorent la ville… J’ai l’impression que ce n’est pas que ma main qui a été marqué mais mon esprit aussi.”
Le silence se pose dans la pièce, pendant quelques secondes je ne dis rien avant de reprendre avec un air malicieux. Je ne vais pas lui laisser cette opportunité “Et non je ne parle pas de marquée dans le sens que tu pourrais sous-entendre. Il va falloir arrêter avec ça madame la représentante, mes aventures ne sont plus d’actualités.” J’attrape une de ses mèches de cheveux, lui chatouillant le nez avec. “Tu vas peut-être devoir prendre la relève. Ça va être à toi de ramener des histoires maintenant. D’ailleurs la moindre des choses pour m’avoir réveillée est bien de m’en raconter une pour m’aider à me rendormir non ?”
Elle continue de remuer, c’est une de ses marques de fabrique, elle ne tient pas en place, même dans ce genre de situation. Le problème c’est qu’elle continue de faire glisser la couverture. Il doit y en avoir une plus petite qui traîne dans le coin… Oui voilà comme d’habitude elle a glissé à côté du lit. C’est un peu loin… Parfait je l’ai et… “Que… Alors…” Elle ne me lâcheras jamais avec ça. C’est peut-être un peu mérité. “C’était surtout pendant les études, ça fait longtemps que les choses se sont calmées. Bon… Les études et une partie de la formation qui a suivi d'accord. Une bonne partie de la formation…” En réalité si je suis vraiment honnête ce n’est vraiment que depuis que je suis en poste que tout ça s’est arrêté. Enfin… “Tu vas peut-être avoir l’occasion de me reparler de tout ça dans quelques temps. Mais dans quelques temps. Pas maintenant, pas ce soir.” Je lui donne un petit coup sur le nez pour ponctuer mes propos “C’est encore tout récent. Juste… Il y a peut-être quelqu’un.”
La main toujours dans ses cheveux je me perds dans son regard. Elle aussi pourrait avoir quelqu’un si elle le voulait vraiment. Facilement même. Sans prendre en considération les attentes de sa famille et potentiels mariages improvisés elle a tout ce qu’il faut pour attirer le regard et les demandes. Ce n’est pas comme s’il n’y en avait pas d’ailleurs. Dommage pour ses courtisans c’est avec les études qu’elle est mariée. Ma prise sur la couverture se fait plus ferme. En parler. Qu’est-ce qu’il y a à dire ? Qu’est-ce que je peux en dire ? “Tu es au courant de ce qu’il se passe dans l’académie, ça concerne l’élémentaire qu’on a aidé avec Neera” Comme à chaque fois les mots sortent naturellement. Elle a ce talent… Ou c’est parce que nous sommes aussi proches, je ne sais pas. “Je me demande si notre décision était la bonne. À aucun moment je ne regrette de l’avoir aidée. On peut dire que c’est notre travail, ce n’est pas totalement faux mais surtout c’est mon choix.”
Elle le sait, je n’ai pas besoin de lui dire, mon principal objectif est d’aider les gens à apprendre, à appréhender la magie. Même ceux qui ne peuvent normalement pas bénéficier de nos apprentissages. Surtout eux. “Son potentiel est… Impressionnant. Captivant. Dangereux. Si demain elle décidait d’appliquer nos conseils pour faire le mal il n’y a pas beaucoup de monde qui serait capable de l’arrêter.” Mais ce n’est pas ça le vrai problème. S’en est un, très clairement, mais ce n’est pas mon problème. Ça pourrait le devenir mais j’ai ma conscience pour moi, c’est en suivant mes convictions que j’ai décidé de faire ça. “Le souci est ailleurs. J’ai dû la toucher et… Il y a quelque chose en elle. Quand je ferme les yeux je revois juste ses flammes qui dévorent la ville… J’ai l’impression que ce n’est pas que ma main qui a été marqué mais mon esprit aussi.”
Le silence se pose dans la pièce, pendant quelques secondes je ne dis rien avant de reprendre avec un air malicieux. Je ne vais pas lui laisser cette opportunité “Et non je ne parle pas de marquée dans le sens que tu pourrais sous-entendre. Il va falloir arrêter avec ça madame la représentante, mes aventures ne sont plus d’actualités.” J’attrape une de ses mèches de cheveux, lui chatouillant le nez avec. “Tu vas peut-être devoir prendre la relève. Ça va être à toi de ramener des histoires maintenant. D’ailleurs la moindre des choses pour m’avoir réveillée est bien de m’en raconter une pour m’aider à me rendormir non ?”
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Confession Nocturne
Feat Eloise
Ennuyée...
Tu avais déjà entendu ces mots dans sa bouche. Cette fois-ci il y a peut-être quelque chose, c'est peut-être la bonne, elle me laisse pas indifférente... Tant de parole qu'elle t'avait répété encore et encore. D'une certaine manière, tu louais cette qualité qu'avait Eloise a pouvoir être rêveuse de la sorte, à s'essayer en permanence aux relations humaines. Quand bien même pouvait-elle affirmer le contraire, Eloise était une personne qui arrivait à s'attacher très vite aux gens. Parfois beaucoup trop vite lorsque celles-ci avaient des atouts aux bons endroits.
Arquant alors un sourcil alors que tu l'écoutais parler, tu tournais ta tête vers elle. Ses craintes... Difficile de l'aider là-dessus. C'était elle qui avait choisi la voie de l'enseignement. Tu savais autant qu'elle que cela impliquait beaucoup de responsabilités. Pourtant, elle avait choisi d'aider une personne qui en apparence ne semblait pas forcément être de confiance.
- Ta bonté te perdra Eloise.
Tu étais bien plus pragmatique qu'elle, bien plus rationnelle. Si tu devais faire face à un problème, tu préférais l'éliminer à la racine que le laisser se répandre, évoluer. Ton temps et tes efforts étaient tellement précieux... Tu n'étais pas en droit de les gâcher sur des hésitations. Mais tu n'étais pas Eloise et Eloise n'était pas toi. Tu pouvais la charrier encore et encore, fondamentalement, tu respectais son libre arbitre.
- Ce discours je l'ai déjà entendu. Tu disais la même chose d'Anastasia, cette belle blonde qui t'en avait fait voir de toutes les couleurs pendant ton premier cursus. Tu parles beaucoup la nuit tu sais.
Tu souriais, répondant à sa malice par la tienne. Mais finalement, ce fut Eloise qui eut le dernier mot alors que tu arquais ton second sourcil. Elle voulait que tu lui racontes une histoire ? Elle ne savait trop bien que ce n'était clairement pas ton domaine ce genre de chose. D'ailleurs, elle était bien la seule avec laquelle tu étais aussi charnelle. D'habitude, tu étais du genre à rebuter tout contact physique. Maniaque à bien des égards, tu étais incapable de supporter que quelqu'un te touche, sale ou pas.
- Compte pas sur moi pour t'aider à te rendormir, je suis certaine que tu n'as encore rien mangé. Tu ne peux pas uniquement vivre d'amour et d'eau fraîche...
Te relevant presque plus rapidement que tu ne t'étais avachie, tu venais à te diriger un peu vers sa cuisine avant de voir le chaos dans celle-ci. Quelques bouts de salade et beaucoup de pinard... Encore une fois, d'aussi loin que tu la connaissais, tu ne l'avais jamais vraiment vu se nourrir de manière saine.
- Ou de vin dans ton cas... Beaucoup de vin. Comment tu fais pour en boire autant ?!
Soupirant lourdement, tu venais à saisir une des nombreuses bouteilles dont il ne restait que le fond. Ce n'était même pas du vin de bonne qualité. Bon sang Eloise... Qu'il était dur de ne pas la charrier constamment face à ce genre de chose. Ne prenant même pas la peine de lui demander son autorisation, tu venais à jeter toutes ses bouteilles ainsi que ses restes. Heureusement pour elle, tu avais prévu le coup, et voilà que ton ombre se faufilait derrière toi à travers la pièce avant de saisir par la anse le sac de vivre que tu avais amené.
La cuisine étant pas bien loin de son lit, Eloise pouvait te voir t'activer, bien impuissante. Venant à sortir un Vin d'un très grand cru, tu venais à faire surgir de ton doigt de l'eau que tu versais dans un petit seau avant d'en faire apparaître des glaçons. Puis, tu y posais la bouteille afin de la tenir au frais. Puis, tu allumais une flammèche sous une poêle et voilà que tu commençais à cuisiner à peine les manches retroussées.
- Les cours se passent plutôt bien, il m'arrive de m'ennuyer bien souvent. Quant à mes fonctions... Ce n'est pas vraiment compliqué que d'être Représentante. Juste un peu plus d'administratif à gérer.
Tu disais cela avec un grand flemme alors que tu découpais la viande et que tu faisais mijoter quelques légumes que tu avais coupé soigneusement. Pour toi, la cuisine n'était pas bien différente de tout autre art. Il y avait des consignes à respecter, des dosages millimétrés et fondamentalement rien de plus. Si ta cuisine manquait de créativité, elle se sublimait pas la précision et la rigueur de tes mouvements. Tu étais sans doute capable de reproduire d'instinct des plats qui se servaient dans des restaurants très réputés à partir du moment où tu en avais les ingrédients.
Il ne fallut qu'une vingtaine de minute avant que tu apportes son assiette à la belle endormit, avec un verre de vin qu'elle ne manquerait pas de vider avant que tu ai eu le temps de lui souhaiter un bon appétit.
- Et il ne doit plus rien rester. Sinon tu es punie.
Parfois, tu avais l'impression d'être sa mère. La faute à un mode de vie qui était totalement opposé au sien. Toi, tu ne laissais rien au hasard, tu savais en permanence ce que tu étais entrain de faire et ce que tu ferais dans quelques heures. Tu étais du genre à planifier le moindre acte, bien que tu te laissais aller en la présence d'Eloise.
- Et à part ton élémentaire qui te fait tourner la tête. Tes cours se passent bien ? J'ai hâte du jour où tu auras l'occasion de m'apprendre tes arts interdits.
Tu souriais, un peu moqueuse, néanmoins, tu reconnaissais ouvertement les talents d'Eloise dans son domaine. Tu ne t'étais jamais intéressée à ces arts, mais si un jour l'envie t'en prenait, c'était vers elle que tu te dirigerais en premier. Tu ne connaissais pas grand monde qui rivalisait avec ses compétence en la matière.
CENDRES
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Anastasia… Longtemps que je n’avais pas entendu ce nom. Une relation intéressante. Disons plutôt que ce qui a découlé de cette relation était intéressant. La concernant… Oui, la situation est bien présentée, une belle blonde qui a fait un peu trop d’expérience, qui m’a entraîné dans un bon paquet d’entre elles et qui avait un talent inné pour s’attirer des ennuis. On s’est bien amusé le temps que ça a duré. “Elle avait son charme. Je parle de son caractère, pas du reste je te vois venir. Je parle vraiment la nuit ?” Même si c’est bien le cas ce n’est pas bien grave, ça longtemps qu’il n’y a plus personne pour m’écouter et dans son cas elle connaît déjà la majorité des histoires… À bien y penser probablement toutes.
“C’est… On peut définir ‘rien manger’ ? J’aimerais bien ne vivre que d’amour et d’eau fraîche. Les démons en sont capables. Enfin, ils n’ont juste pas besoin de s’alimenter en fait.” Et ce n’est pas forcément pour le meilleur. Tellement de merveilles culinaires qu’ils ne pourront jamais appréhender. Je me glisse sous la couverture pour ressortir la tête de l’autre côté, la regardant s’affairer dans la cuisine. Et s’étonner, encore, du chaos ambiant. C’est ce qu’il se passe quand les visites à son domicile sont ponctuelles et sans autre objectif que se reposer avant de retourner au travail “Autant…Vos mots sont durs madame la juge.” Durs mais justes ? Un peu. Il y aurait probablement d’autres moyens de découvrir les capacités viticoles du Sekai que en essayant les breuvages un par un mais ça ne serait pas aussi drôle. Certains étaient vraiment affreux la ou de petites surprises se cachaient au milieu de l’ivraie. “Il faut bien se faire ses propres expériences… Et celle de ce soir était infecte, un des pires que j’ai pu goûter depuis longtemps. Comme quoi tout ce qui vient de Melorn n’est pas forcément bon. Dommage…”
Mains jointes sous le menton, les jambes battant doucement l’air dans un lent mouvement de vas et vient je la regarde virevolter dans l’espace exiguë de la cuisine. Qu’ils seraient surpris de la voir agir de la sorte. Qu’ils seraient surpris de nous voir dans cette situation. Mais personne n’est là pour voir la situation, juste elle et moi, rien d’autre. “De l’administratif… Mon année de déléguée en avait déjà beaucoup trop à mon goût, je te laisse t’amuser avec ça.” Ce n’est pas comme si elle n’avait pas l’habitude. Même en mettant de côté son caractère, qui est un avantage certain pour gérer l’ennuie qu’est la bureaucratie, elle a été habituée bien tôt à gérer tout ça. En ça, elle est faite pour le rôle de représentante. Et les autres élèves le savent très bien, elle n’aurait pas été élue sans ça. L’entendre parler de la sorte ferait s’enrager certains. Ce n’est rien à ses yeux, une étape sur son parcours, un bonus qu’elle réalise parce que c’est ainsi. Comme elle me l’a déjà dit : ‘c’était la alors je l’ai fait.’ Pour certains elle est énervante, pour d'autres décourageante. Pour moi une source de fierté. Et si elle ne peut être fière de ce qu’elle réalise alors je le serais pour nous deux.
Quand elle revient dans la pièce principale, j'ai retrouvé ma position initiale et enfilé un haut. Je commence même à sombrer de nouveau dans le sommeil. L’odeur de la cuisine est la seule chose qui m’empêche de me rendormir. Ça et le tintamarre de ses instruments. Plus rien rester. Comme s’il y avait une chance qu’il reste quoi que ce soit dans cette assiette. “Quatorze ans d’études, deux cursus réalisés… Je ne suis pas certaine que les arts et l’artisanat magique soient fait pour être mis ensemble de cette manière.” C’est quand même impressionnant, elle a fait ce plat à main levé et pourtant la réalisation est impeccable. Si la cuisine ne demandait pas autant de temps de préparation, ça fait longtemps que je lui aurais demandé de m’apprendre… Dommage, je n’ai vraiment pas envie de perdre vingt minutes, parfois bien plus, pour un plat que je vais manger en cinq. “Un vin du Reike… Il est bon mais un peu fort. Un vin fruité aurait mieux accompagné le plat. De Melorn peut-être. Quoi que je dise ils restent surement les meilleurs la dessus.” Ma remarque ne m’empêche cependant pas de descendre le contenu du verre en quelques gorgées avant de m’attaquer au plat principal.
“Les cours… C’est un peu ennuyant, personne ne semble se faire remarquer cette année. Ils sont bons. Juste bons, sans plus. Certains même pas. J’ai déjà eu quelques perles dans des copies ou des exercices pratiques.” Le seul point noir d’avoir commencé à enseigner. J’ai bien conscience de ne pas avoir fait le tour de mon domaine d’expertise, il reste des dizaines, peut-être des centaines, de choses que je ne connais pas. Et pourtant c’est maintenant tellement rare que quelque chose, ou quelqu’un, vienne éveiller ma curiosité, me lancer sur un nouveau sujet, une nouvelle piste que je n’avais pas encore envisagée. Je veux enseigner, c’était mon rêve et c’est un plaisir que de pouvoir le réaliser. Mais je veux aussi qu’on me défie mentalement, rencontrer des gens capable de me dire en me regardant dans les yeux que je me trompe et être capable de me le prouver. Probablement une attente un peu trop grande pour de simples étudiants. “Moi aussi j’ai hâte… Mais je serais intransigeante alors prépare toi. Mais c’est ce que tu veux après tout.”
Une ombre est passée sur mon visage pendant ma réflexion, je le sais, je n’ai pas vraiment tenté de m’en cacher, pourtant maintenant je rayonne. Le jour où elle se décidera à me rejoindre dans mon cursus sera synonyme de grandes choses, nous le savons toutes les deux. J’attends ce jour avec impatience et en même temps je ne veux pas la brusquer. Elle a encore tellement à faire et à découvrir. Taquine je pique un morceau de viande que je lui tends. “Madame la cuisinière ne profite même pas de sa propre cuisine. Prenez donc une bouchée pour faire plaisir à la princesse.”
“C’est… On peut définir ‘rien manger’ ? J’aimerais bien ne vivre que d’amour et d’eau fraîche. Les démons en sont capables. Enfin, ils n’ont juste pas besoin de s’alimenter en fait.” Et ce n’est pas forcément pour le meilleur. Tellement de merveilles culinaires qu’ils ne pourront jamais appréhender. Je me glisse sous la couverture pour ressortir la tête de l’autre côté, la regardant s’affairer dans la cuisine. Et s’étonner, encore, du chaos ambiant. C’est ce qu’il se passe quand les visites à son domicile sont ponctuelles et sans autre objectif que se reposer avant de retourner au travail “Autant…Vos mots sont durs madame la juge.” Durs mais justes ? Un peu. Il y aurait probablement d’autres moyens de découvrir les capacités viticoles du Sekai que en essayant les breuvages un par un mais ça ne serait pas aussi drôle. Certains étaient vraiment affreux la ou de petites surprises se cachaient au milieu de l’ivraie. “Il faut bien se faire ses propres expériences… Et celle de ce soir était infecte, un des pires que j’ai pu goûter depuis longtemps. Comme quoi tout ce qui vient de Melorn n’est pas forcément bon. Dommage…”
Mains jointes sous le menton, les jambes battant doucement l’air dans un lent mouvement de vas et vient je la regarde virevolter dans l’espace exiguë de la cuisine. Qu’ils seraient surpris de la voir agir de la sorte. Qu’ils seraient surpris de nous voir dans cette situation. Mais personne n’est là pour voir la situation, juste elle et moi, rien d’autre. “De l’administratif… Mon année de déléguée en avait déjà beaucoup trop à mon goût, je te laisse t’amuser avec ça.” Ce n’est pas comme si elle n’avait pas l’habitude. Même en mettant de côté son caractère, qui est un avantage certain pour gérer l’ennuie qu’est la bureaucratie, elle a été habituée bien tôt à gérer tout ça. En ça, elle est faite pour le rôle de représentante. Et les autres élèves le savent très bien, elle n’aurait pas été élue sans ça. L’entendre parler de la sorte ferait s’enrager certains. Ce n’est rien à ses yeux, une étape sur son parcours, un bonus qu’elle réalise parce que c’est ainsi. Comme elle me l’a déjà dit : ‘c’était la alors je l’ai fait.’ Pour certains elle est énervante, pour d'autres décourageante. Pour moi une source de fierté. Et si elle ne peut être fière de ce qu’elle réalise alors je le serais pour nous deux.
Quand elle revient dans la pièce principale, j'ai retrouvé ma position initiale et enfilé un haut. Je commence même à sombrer de nouveau dans le sommeil. L’odeur de la cuisine est la seule chose qui m’empêche de me rendormir. Ça et le tintamarre de ses instruments. Plus rien rester. Comme s’il y avait une chance qu’il reste quoi que ce soit dans cette assiette. “Quatorze ans d’études, deux cursus réalisés… Je ne suis pas certaine que les arts et l’artisanat magique soient fait pour être mis ensemble de cette manière.” C’est quand même impressionnant, elle a fait ce plat à main levé et pourtant la réalisation est impeccable. Si la cuisine ne demandait pas autant de temps de préparation, ça fait longtemps que je lui aurais demandé de m’apprendre… Dommage, je n’ai vraiment pas envie de perdre vingt minutes, parfois bien plus, pour un plat que je vais manger en cinq. “Un vin du Reike… Il est bon mais un peu fort. Un vin fruité aurait mieux accompagné le plat. De Melorn peut-être. Quoi que je dise ils restent surement les meilleurs la dessus.” Ma remarque ne m’empêche cependant pas de descendre le contenu du verre en quelques gorgées avant de m’attaquer au plat principal.
“Les cours… C’est un peu ennuyant, personne ne semble se faire remarquer cette année. Ils sont bons. Juste bons, sans plus. Certains même pas. J’ai déjà eu quelques perles dans des copies ou des exercices pratiques.” Le seul point noir d’avoir commencé à enseigner. J’ai bien conscience de ne pas avoir fait le tour de mon domaine d’expertise, il reste des dizaines, peut-être des centaines, de choses que je ne connais pas. Et pourtant c’est maintenant tellement rare que quelque chose, ou quelqu’un, vienne éveiller ma curiosité, me lancer sur un nouveau sujet, une nouvelle piste que je n’avais pas encore envisagée. Je veux enseigner, c’était mon rêve et c’est un plaisir que de pouvoir le réaliser. Mais je veux aussi qu’on me défie mentalement, rencontrer des gens capable de me dire en me regardant dans les yeux que je me trompe et être capable de me le prouver. Probablement une attente un peu trop grande pour de simples étudiants. “Moi aussi j’ai hâte… Mais je serais intransigeante alors prépare toi. Mais c’est ce que tu veux après tout.”
Une ombre est passée sur mon visage pendant ma réflexion, je le sais, je n’ai pas vraiment tenté de m’en cacher, pourtant maintenant je rayonne. Le jour où elle se décidera à me rejoindre dans mon cursus sera synonyme de grandes choses, nous le savons toutes les deux. J’attends ce jour avec impatience et en même temps je ne veux pas la brusquer. Elle a encore tellement à faire et à découvrir. Taquine je pique un morceau de viande que je lui tends. “Madame la cuisinière ne profite même pas de sa propre cuisine. Prenez donc une bouchée pour faire plaisir à la princesse.”
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Confession Nocturne
Feat Eloise
Charmée...
Tu la regardais déguster ton plat, se plaindre de son quotidien, de ton vin... Tu ne pouvais pas t'empêcher de te dire que tu avais eu de la chance de la rencontrer. D'un point de vue extérieur, tu l'avais sans douté sauvé, tu lui avais offert une maison lorsqu'elle en avait le plus besoin, l'opportunité de réaliser ses rêves et de développer son potentiel. Bien qu'elle avait fait le plus gros des efforts par elle-même, sans ton soutien, sans doute que personne ne lui aurait tendu la main... Magic avait beau être une école d'opportunité, c'était aussi une jungle incroyablement périlleuse pour les plus malchanceux ou démunis.
Mais de ton côté, tu ne voyais pas cela comme ça. Pour toi, elle était ta béquille, cette part de toi qui n'était pas uniquement régit par la rationalité et le pragmatisme à toutes épreuves. Sans elle, tu aurais sans doute fini par te perdre dans ce chemin qu'on avait tracé pour toi, tu aurais perdu le peu d'égo qu'il te restait et tu n'aurais été qu'un outil aux mains cupide de ta famille. Si Eloise n'avait pas été ce petit élément de chaos qui s'était offerte à toi sans demie-mesure, alors tu aurais sans doute eu une vie bien malheureuse sans même t'en rendre compte.
Alors comment ne pas la chérir ? Comment ne pas vouloir prendre soin d'elle ?
C'était ton amie la plus proche, ta sœur d'une autre mère. Sourire aux lèvres, bien que toujours mesurée dans tes actes, tu venais à saisir le morceau de viande du bout des lèvres, dégustant ton labeur qui ne t'était pourtant, à la base, pas destinée. Cependant, pour pouvoir progresser, encore fallait-il savoir ce dont tu étais capable véritablement. Et si cela pouvait faire plaisir à la princesse alors... Pourquoi s'en priver ?
- Je m'étonne toujours d'à quel point je sais bien cuisiner.
Tu disais cela d'une voix si neutre, si plate, que cela ne faisait que refléter un semblant d'égo surdimensionné. Pourtant, tu ne mentais pas. Tu cuisinais véritablement bien ! Cela avait beau manquer de créativité dans les faits, la réalisation était proche de la perfection, et cela ne te prenait que si peu d'effort pour arriver à un tel résultat. A peu de choses près, il n'aurait pas été absurde que l'on te prenne pour un ange descendu du ciel pour partager sa bénédiction sur le monde mortel. Venant alors t’asseoir à nouveau à côté d'elle, tu attendais qu'elle ai terminé sa dégustation improvisée.
- Je suis cependant contrainte d'admettre que je ne battrai jamais ton palais lorsqu'il s'agit de vin. Tel est l'intransigeance de la professeur Natsk.
Finalement, sans même t'annoncer, tu vins à commencer à laisser traîner tes mains dans son dos. Même les Titans savaient à quel point tu répugnais le contact physique avec autrui. Cela te réussissait simplement pas... Tu détestais cela comme une chose viscérale. Mais avec Eloise, cette règle ne s'appliquait nullement. Elle qui était devenue une extension de ta vie avait ce privilège que beaucoup n'avait pas, cette chance de pouvoir connaître Gabriel dans son entièreté.
- Tu es toute tendue. Travailler, boire, et dormir, c'est pas un quotidien très sain. Surtout lorsqu'on connaît ce que tu fais pendant tes heures de travailles... Je suppose que le nom de pratiques interdites prend tout son sens.
Taquine, tu venais à appuyer par endroit là où tu pensais que son dos était noué. C'était un peu jeu que vous faisiez depuis bien des années maintenant. Dès que l'une d'entre vous paraissez épuisée ou stressée par son quotidien, alors l'autre se retrouvait dans le devoir de régler cela par tout les moyens. Évidemment, sur le papier, ton train de vie paraissait bien plus dense et absurde que le sien, étudier, être Représentante, gérer les supplications de ta famille... Mais pour toi ce n'était qu'une habitude, une routine dont tu faisais avec sans te plaindre. Et s'il t'arrivait de flancher, alors tu savais qu'Eloise était là pour toi pour t'aider à tenir. C'était déjà arrivé tellement de fois que tu ne complais plus. Ainsi, tu avais à cœur d'être toujours là pour elle.
- Je t'aurais bien invité à un petit spectacle qui se produit au théâtre du centre de la ville, mais je crains que tu ne t'endormes dans mes bras avant même d'y arriver. Alors à défaut, laisse moi t'aider à te rendormir dans des bonnes conditions.
Après tout, tu étais satisfaite. Elle avait bien mangé, avait pu un peu vider son bagage émotionnel cumulé sur toute la semaine. Maintenant, elle avait bien le droit à un peu de repos sans quoi son visage finirait cerné de toute part. Elle était bien trop jeune pour laissait pareil défaut souiller son joli minois. Alors tu la massais par endroit, venant à utiliser ton magie de l'eau afin d'éteindre les quelques bougies encore allumées pour n'en laisser que quelques unes.
Tu habitais non loin d'ici. Une fois que tu te serais assurée qu'elle soit au mieux de sa condition, tu t'en irais sans doute. Évidemment, tu aurais bien abusée d'elle encore quelques heures, parler de ses péripéties à d'avoir d'en vivre toi même. Mais bon... Il fallait savoir savourer les moments présents.
CENDRES
Invité
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Elle se prête au jeu. Comme souvent. Presque tout le temps en réalité. C’est ainsi que les choses sont entre nous après tout. Peut importe ce qu’on dit, peu importe ce qu’on peut faire l’une comme l’autre nous avons conscience de l’évidence. Nous serons toujours là pour aider l’autre en cas de besoin. Les plus importants comme les plus petits. Et après autant d’années c’est presque comme si nous sentions quand notre présence est nécessaire. Les habitudes ont la vie dure, particulièrement les mauvaises. Elle le sait sinon pourquoi serait-elle venue ce soir ? Avec tout ce qu’il faut pour préparer un repas complet ? “L'intransigeance de la professeure Natsk va bien plus loin que quelques connaissances viticoles. Mais ça tu le découvriras une fois que tu auras rejoint mon cursus.” Ce n’est pas totalement vrai, je peux me montrer intransigeante mais il est très rare que je le sois avec mes élèves. Comment les motiver à se dépasser et continuer si on les reprend à la moindre erreur sans leur laisser de possibilité d’évoluer ?
“Tu peux enlever boire et dormir de la liste. En dehors du travail il n’y a pas beaucoup de place pour le reste… Il faudrait peut-être que j’arrange un peu mieux mon bureau pour passer de meilleures nuits dedans” Nuits bien trop fréquentes aux goûts des gens mais c’est ainsi, c’est mon choix et je ne reviendrais pas dessus. Aussi parce que je ne veux pas leur avouer qu’ils ont raison. Même si les faits sont là. Ils ont raison. “Aïe… Doigts de fée certes mais avec la main un peu lourde…” De simples mots, ce n’est pas une réelle douleur, elle sait très clairement ce qu’elle fait, ou appuyer et comment le faire. Comme d’habitude. Comme pour tout. Un jour on m’a demandé si ce n’est pas épuisant de rester à ses côtés en permanence. Comment je fais pour rester droite alors que je côtoie une personne proche de la perfection. Je lui ai ri au nez. La perfection… C’est peut-être vrai, à pleins d'égards c’est même le cas. Mais ce serait ignorer tout ce qui fait le reste de sa personnalité. Oui, elle est peut-être proche de la perfection aux yeux des gens, certains l’approche même pour ça, tentant d’être ce qu’ils ne sont pas avant de s’écraser devant sa présence. Pour moi elle est la sœur qui m’a sauvée, qui m’a aidée quand j’avais besoin d’aide. C’est suffisant pour que je ne baisse pas la tête en sa présence.
Suivant le fil de mes pensées je me sens glisser dans le lit, ses appuis se font plus léger et mon dos, pour la première fois depuis plusieurs jours, semaines peut-être, se détend. Moi aussi. “Hm… La prochaine fois alors… Ils font souvent… Ils font souvent de bons spectacles dans ce théâtre…” Le sommeil commence à m’emporter je le sens. J’aimerais rester éveillée plus longtemps, parler avec elle, profiter encore un peu de sa présence, de ce moment rien qu’à nous. Oui, sans faute nous irons faire un tour au théâtre c’est une bonne idée. Pour l’instant je vais juste me reposer un peu. La semaine va être chargée. Surtout avec les examens qui arrivent. Ils ne sont tellement pas prêts. Ou peut-être que si et j’ai trop d’attentes sur eux. “Merci… D’être la… D’ignorer ce qu’ils disent et de passer du temps… Avec moi…” Mes pensées se font plus confuses, mes paroles aussi. Je sais juste que je veux qu’elle reste encore un peu. “La prochaine fois… On ferra plein de choses ensemble…” Aux portes du sommeil je me sens attraper sa chemise comme un enfant attraperait une peluche. Et apparemment je suis bien décidée à ne pas la lâcher.
“Tu peux enlever boire et dormir de la liste. En dehors du travail il n’y a pas beaucoup de place pour le reste… Il faudrait peut-être que j’arrange un peu mieux mon bureau pour passer de meilleures nuits dedans” Nuits bien trop fréquentes aux goûts des gens mais c’est ainsi, c’est mon choix et je ne reviendrais pas dessus. Aussi parce que je ne veux pas leur avouer qu’ils ont raison. Même si les faits sont là. Ils ont raison. “Aïe… Doigts de fée certes mais avec la main un peu lourde…” De simples mots, ce n’est pas une réelle douleur, elle sait très clairement ce qu’elle fait, ou appuyer et comment le faire. Comme d’habitude. Comme pour tout. Un jour on m’a demandé si ce n’est pas épuisant de rester à ses côtés en permanence. Comment je fais pour rester droite alors que je côtoie une personne proche de la perfection. Je lui ai ri au nez. La perfection… C’est peut-être vrai, à pleins d'égards c’est même le cas. Mais ce serait ignorer tout ce qui fait le reste de sa personnalité. Oui, elle est peut-être proche de la perfection aux yeux des gens, certains l’approche même pour ça, tentant d’être ce qu’ils ne sont pas avant de s’écraser devant sa présence. Pour moi elle est la sœur qui m’a sauvée, qui m’a aidée quand j’avais besoin d’aide. C’est suffisant pour que je ne baisse pas la tête en sa présence.
Suivant le fil de mes pensées je me sens glisser dans le lit, ses appuis se font plus léger et mon dos, pour la première fois depuis plusieurs jours, semaines peut-être, se détend. Moi aussi. “Hm… La prochaine fois alors… Ils font souvent… Ils font souvent de bons spectacles dans ce théâtre…” Le sommeil commence à m’emporter je le sens. J’aimerais rester éveillée plus longtemps, parler avec elle, profiter encore un peu de sa présence, de ce moment rien qu’à nous. Oui, sans faute nous irons faire un tour au théâtre c’est une bonne idée. Pour l’instant je vais juste me reposer un peu. La semaine va être chargée. Surtout avec les examens qui arrivent. Ils ne sont tellement pas prêts. Ou peut-être que si et j’ai trop d’attentes sur eux. “Merci… D’être la… D’ignorer ce qu’ils disent et de passer du temps… Avec moi…” Mes pensées se font plus confuses, mes paroles aussi. Je sais juste que je veux qu’elle reste encore un peu. “La prochaine fois… On ferra plein de choses ensemble…” Aux portes du sommeil je me sens attraper sa chemise comme un enfant attraperait une peluche. Et apparemment je suis bien décidée à ne pas la lâcher.
Invité
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Confession Nocturne
Feat Eloise
Irrécupérable...
Tu fixais ta meilleur amie s'endormir petit à petit et s'échapper de tes massages si agréables... Son mode de vie n'était clairement pas sain à tes yeux, mais tu ne pouvais pas le lui faire changer pour qu'elle s'aligne à ton idéal. Alors à défaut, tu te contentais de l'épauler, de la soutenir... Tu en avais la carrure, du moins pour elle. Naturellement, tu venais à râler lorsqu'elle vint à s'agripper à toi comme une enfant ne voulant pas lâcher sa peluche. A contrario d'elle, la fatigue ne t'avait clairement pas atteinte, et tu en avais encore tellement de chose à faire.
- Eloise... Lâche moi s'il te plait.
Mais il était déjà trop tard. Ta tortionnaire n'était déjà plus de ce monde et tu aurais sans doute eu plus de répondant en t'adressant à un mort. Lâchant un profond soupire, tu ne pouvais qu'être là, impuissante, à fixer le plafond tacheté de cet appartement minuscule.Tu devais te faire à cette idée pour cette nuit : tu n'irais sans doute nul part...
Grimaçant légèrement, tu venais à laisser traîner ton ombre afin d'étouffer les quelques flammes de bougies que tu avais allumé en débarquant chez elle. Cela allait faire plusieurs années maintenant que tu n'avais pas dormi à ses côtés. A l'époque, vous viviez ensemble, ayant décidé de ton côté de l'héberge dans ton immense demeure familiale. Ils vous arrivaient bien souvent de vous endormir dans le même lit bien que cela ne dépassait jamais davantage. Eloise avait toujours respecté ton incapacité à apprécier l'aspect charnelle des choses, quand bien même tu étais plus ouverte avec elle qu'avec quiconque.
T'étreindre de la sorte... Un exploit inconcevable pour quiconque n'étant pas cette tête de mule. Soupirant une nouvelle fois, tu te remémorais ses ronflements et ses paroles nocturnes. Pour dire vrai, Eloise était une vraie plaie dans son sommeil, comme si le démon qu'elle gardait en elle le jour se relâchait une fois que la geôlière était endormie. Combien de fois t'avait-elle fracassé les côtes dans un mouvement bien trop brusque, t'empêchant de te rendormir pour le restant de la nuit... Pas étonnant que toutes ses conquêtes finissaient par fuir !
Lâchant alors un petit rire que seule toi était à même d'entendre, tu prenais finalement position afin d'être confortable. Quitte à être coincée, autant tirer un maximum de cette situation malheureuse. Après tout, peut-être que toi aussi, tu avais besoin d'un peu de repos. D'un moment de paix où tu pourrais te ressourcer.
Bien que tu n'en ressentais pas l'envie plus que ça... Tu ne devais certainement pas être une humaine comme les autres.
CENDRES
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