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    Rendez-vous prévu par le Destin [PV Eliëndir] - Page 2 QIZeEX7
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  • Mer 1 Mar - 19:58
    Rendez-vous prévu par le Destin
    Feat Dahlia
    Il lui a suffi de poser sa main sur celle de la jeune femme pour comprendre à quel point sa peine, sa tristesse et sa douleur sont intenses. Ce flot d'émotion est comme palpable dans l'air, indissociable de l'être fragile et détruit par ce passé tragique qu'elle a provoquée involontairement. Cette peur qui est la sienne, celle d'être à nouveau abandonnée. Celle d'être rejetée pour ce qu'elle représente aux yeux de cette société corrompue et immorale. Pourquoi Dahlia devrait-elle être traitée différemment de lui ? Pourquoi sa vie serait-elle moins importante que la sienne ? C'est un raisonnement qu'il est incapable de comprendre, de quoi le mettre hors de lui même s'il n'en montre pas les signes.

    Il se sent impuissant face au malheur de la jeune femme, incapable de l'aider de façon durable. Il pourrait à nouveau user de ses pouvoirs pour calmer un tant soit peu sa douleur, mais ça ne serait que temporaire et ça ne lui rendrait pas service au final. Il ne sera pas toujours là pour elle et cela lui procure un certain pincement au coeur lorsqu'il se rend compte que ce moment presque coupé du temps, ne sera pas éternel. Il lui sourit, comme à son habitude. Se voulant toujours réconfortant au possible afin de lui faire comprendre qu'elle peut compter sur lui. Dahlia est seule, personne à qui se confier quand cela va mal. En ça, Eliëndir la comprend parfaitement. Bien qu'il ne soit pas aussi seul que Dahlia au quotidien, il n'a jamais vraiment eu quelqu'un à qui se confier. Une personne qui comprendrait l'anxiété qu'il peut ressentir par rapport à ses obligations, le poids qui repose vraiment sur ses épaules en tant qu'héritier. Être constamment entouré et pourtant se sentir quand même étrangement seul et cette solitude, il ne la connait que trop bien.

    Un regard qui vaut bien mille mots. Puis, des sanglots. Eliëndir ne voit pas la réaction de la Fae comme une mauvaise chose mais plutôt comme une libération dont elle avait cruellement besoin. Simplement un moyen de faire sortir toutes ses émotions négatives qu'elle avait sur le coeur sans qu'on puisse la juger. Eliëndir n'a pas connu ses parents alors il peut partager cette partie de son histoire avec un certain détachement et une pointe de nostalgie. Il se questionne énormément sur eux, à défaut d'avoir des réponses de la part de son père adoptif, se demandant souvent ce qu'aurait été sa vie s'ils étaient encore en vie. Incapable de satisfaire sa curiosité au sujet de ses parents biologiques, il a cette tendance à reporter son intérêt sur les autres. Indiscrétion presque maladive. C'est pour cette raison qu'il questionne la jeune femme sur ses parents, bien qu'il se doute que ça ne l'enchante pas vraiment.

    Lorsqu'elle s'excuse, il ne dit rien pour lui laisser le temps nécessaire pour se remettre de ses émotions. Il est patient, attentif à ce qu'elle peut ressentir au moment présent. C'est tout naturellement qu'il enlace délicatement Dahlia entre ses bras lorsqu'elle vient trouver son épaule. Il lui a posé une question c'est vrai mais il ne s'attendait pas vraiment à recevoir une réponse tout de suite. Il ne s'en plaint pas, au contraire. Elle s'ouvre un peu plus à lui et d'une certaine façon, il s'en trouve chanceux. Eliëndir écoute la jeune femme avec beaucoup d'attention sans l'interrompre, appréciant tout particulièrement de l'entendre évoquer des souvenirs joyeux. Il profite de la quiétude de l'instant, déposant calmement sa joue contre la tête de Dahlia dans un geste affectueux plein de signification. Faisant délicatement glisser ses doigts entre les siens.

    Elle mentionne ses dons et il ressent immédiatement la douleur qui l'accable à ce moment précis. Curieusement, il ne fait pas immédiatement le lien avec la mort de ses parents. Les émotions sont bien trop floues, néanmoins il se rappelle du livre qu'ils ont confié à Arthur. Il n'aurait surement jamais imaginé Dahlia s'intéresser à un sujet comme celui-ci et il commence à se demander si cela n'a pas un rapport avec ses capacités magiques justement. Pour le moment, il garde sa réflexion pour lui. Replongeant dans le moment présent, son sourire se fait un peu plus prononcé lorsqu'elle lui parle de sa petite maison dans la forêt mais il s'efface aussitôt à la mention de la mort de ses parents.

    « Je suis désolé pour tes parents. C'était des gens bien, j'en suis sûr. J'aurai aimé les connaître. Ça me plairait beaucoup de voir l'endroit où tu as grandi. Je t'accompagnerais avec plaisir, dès que tu le voudras. »

    Il ne sait pas vraiment quoi répondre face à tous ces compliments, il se contente de sourire d'une manière un peu idiote d'ailleurs. Encore une fois, il n'est clairement pas le plus à plaindre et même s'il le voulait, il n'aurait pas le droit de le faire en présence de Dahlia. la Fae a toutes les raisons du monde de l'envier, il a la chance de recevoir la considération et l'amour d'un proche bien qu'Aradhel a une façon bien à lui de l'exprimer. Dahlia n'a plus personne depuis la mort de ses parents et ce simple constat lui brise sincèrement le coeur. Il entrouvre les lèvres d'abord sans que le moindre son n'en sorte, resserrant légèrement son étreinte à défaut de trouver les mots justes.

    Voilà qu'elle suggère l'idée de venir le voir à Melorn et il trouve ça merveilleux. Ils n'auront pas forcément à attendre le moindre prétexte qui lui permettrait de se rendre à Liberty pour qu'ils puissent se revoir, elle pourrait aussi faire le déplacement dans le nord du Sekai bien que cela sera certainement plus rare. Il ricane même à son dernier commentaire, l'opportunité parfaite pour détendre un peu l'atmosphère.

    « Bien sûr que nous acceptons les Faes. Rien ne me ferait plus plaisir que de te revoir, tu seras toujours la bienvenue chez moi. Et puis, tu connais mon adresse maintenant. Il te suffit de pousser la porte. Melorn est encore plus belle que dans tes rêves les plus fous, tu vas adorer. »

    Il baisse les yeux pour retrouver le regard de Dahlia, se rendant compte que l'on pouvait encore voir les traces de ses larmes sèches sur ses joues roses. Sans un mot, il relâche un moment son étreinte pour ramener un bras vers lui et venir essuyer les larmes de la jeune femme du bout de son pouce. Il aimerait faire plus, lui prêter son épaule dès qu'elle en ressent le besoin. Devenir son phare dans l'obscurité de la capitale. Lui prendre la main et simplement partir sans jamais se retourner. L'emmener avec lui, à Melorn. Elle s'y plairait, c'est certain. Elle accepterait sûrement s'il lui proposait une telle folie. Il le ferait, si c'était possible. Son père ne l'acceptera jamais par contre, rien que de s'imaginer sa réaction cela suffit à lui glacer le sang. Il peut déjà sentir ses yeux ambrés et menaçants se poser sur lui avec indignation. Il secoue la tête pour se faire une raison.

    La jeune femme glisse à son tour ses mains dans le dos de l'Elfe, alors bien loin de la repousser, il fait de même pour la prendre dans ses bras en retour et effacer ses appréhensions comme il le fait si bien depuis le début.

    « Moi aussi je suis heureux d'avoir fait ta rencontre, Dahlia. Avec toi, j'ai l'impression d'oublier le reste comme si rien d'autre n'avait d'importance. Merci de m'avoir accompagné aujourd'hui. Faisons la promesse de se revoir et de ne jamais s'oublier, même lorsque nous serons loin l'un de l'autre. Je t'en fais la promesse. »

    Alors que la Fae se cache de son regard améthyste, c'est à son tour de succomber à une envie passagère et il agit soudainement par instinct. Déposant un délicat baiser sur la joue de celle qui l'accompagne depuis ce matin avant de redéposer sa tête contre la sienne. Un geste affectueux qui pourrait paraitre anodin dans un autre contexte mais qui en réalité, en dit beaucoup sur l'état d'esprit d'Eliëndir et sur la joie qu'il ressent de simplement pouvoir passer du temps avec une personne qu'il apprécie sincèrement. Dahlia est une bouffée d'air frais dans son quotidien étouffant et il compte bien profiter de sa présence jusqu'à la dernière seconde. Arthur doit certainement avoir déjà fini avec le livre de la jeune femme mais rien ne presse. Il ne ressent pas l'envie de s'en aller tout de suite, espérant naïvement de pouvoir retarder encore un peu l'inévitable.

    « Parle-moi de l'orphelinat. Comment est-il ? Tu te plais là-bas ? »

    CENDRES
    Invité
    Invité
    Anonymous
  • Mar 7 Mar - 23:51
    « Il te suffit de pousser la porte. ». Ces mots, aussi ordinaires pouvaient-ils paraître aux yeux du monde, représentaient pourtant une immensité de sentiments différents qui déferlaient dans le cœur de la Fae. Depuis la mort de ses parents, Dahlia avait pris l’habitude de réprimer ses émotions, ne les considérant que comme des freins face à l’ascension qui l’attendait inévitablement. Sa vie ne s’arrêtait qu’aux portes de l’orphelinat dont elle connaissait chaque recoin, chaque rainure, chaque irrégularité tant elle les avait observés en espérant ne plus jamais avoir à les franchir. Mais aujourd’hui, Eliëndir lui offrait une autre possibilité, un autre univers, un rayon de soleil dans l’obscurité de son quotidien morne et terne. La jeune fille ne parvenait pas encore à saisir l’ampleur qu’aurait leur rencontre sur son développement, sur sa façon de voir le monde. Il était trop tôt, ils étaient trop jeunes. Ils venaient à peine de se rencontrer, néanmoins la sensation de le connaître depuis toujours persistait. Pour une fois que le sort s’acharnait pour la rendre heureuse, elle n’allait pas faire l’affront de lutter…

    La simple idée de pouvoir lui rendre visite quand elle le désirait charmait complètement l’adolescente. S’échapper des murs froids de l’orphelinat, grimper dans une charrette et se laisser guider jusqu’à Melorn… Elle s’imaginait déjà se promener avec Eliëndir dans les magnifiques jardins de la cité elfique, s’adosser contre les arbres millénaires et se laisser glisser jusqu’au sol, un livre entre les mains. Hypnotisée par les yeux améthyste de l’Elfe, Dahlia profita longuement du contact qu’il lui offrait, détendant progressivement tous ses muscles, s’enivrant du doux parfum qu’il dégageait comme si elle voulait s’en imprégner pour ne jamais l’oublier. À cet instant, la Fae ne considérait plus la possibilité de l’abandon. La peur viendrait la gagner graduellement une fois retournée dans sa chambre, pour l’heure, elle n’y pensait point. L’Elfe était là, près d’elle, dans son étreinte qu’elle ne parvint que très légèrement à desserrer. Pour la première fois, elle se sentait à sa place.

    Lorsqu’il déposa ses lèvres contre sa joue, un électrochoc parcourut tout son corps. Elle connaissait la sensation d’un baiser pour en avoir déjà reçu de la part de ses parents, ainsi que de la directrice de l’orphelinat qui l’appréciait tout particulièrement. Néanmoins, celui-ci n’était en aucun cas comparable à ce qu’elle avait connu par le passé. Cette tendresse débordant d’innocence galvanisait tout son être et la Fae peinait à exprimer le flot d’émotions qui la traversait. Un doux mélange de bonheur, de joie, une petite touche d’appréhension et une énorme dose… d’amour. Elle ignorait la teneur des sentiments qu’elle éprouvait envers l’Elfe, néanmoins elle ne pouvait nier leur présence, encore moins leur puissance. Dans un soupir de contentement et en serrant un peu plus son emprise, elle lui répondit d’une voix douce et fluette. « C’est promis. ».

    La rapidité avec laquelle les deux adolescents s’étaient rapprochés aurait fait pâlir n’importe qui, à vrai dire, avec du recul, Dahlia elle-même regarderait la situation sous un autre angle avec incompréhension. Pourtant, rien ne semblait pouvoir percer la petite bulle de paradis qui les englobait, pas même le fait qu’Arthur les attendait. Il pouvait attendre. Le monde pouvait attendre, car à ses yeux, il s’était déjà arrêté de tourner. « Je ne sais pas si m’y plaire est le bon terme… ». D’un ton calme, dépourvu de sanglots, la jeune fille poursuivit. « C’est un endroit un peu sordide. Je suis sûre que tu as déjà dû passer devant en te baladant dans Liberty. On dirait une tâche dans le décor. Dans la capitale, tout est si coloré, si chatoyant, si… ». Ses yeux se posèrent sur Eliëndir et s’y attardèrent plus longtemps que nécessaire. « Beau. ».

    « J’ai la chance d’avoir une chambre rien que pour moi là-bas. J’imagine que cela doit te sembler ridicule, mais la plupart des orphelins doivent partager l’endroit où ils passent la nuit. La directrice fait de son mieux, parfois ce n’est pas suffisant. J’aime penser que c’est l’intention qui compte. J’aimerais pouvoir être comme elle. ». Un bref malaise s’empara de la demoiselle qui afficha un sourire embarrassé. « Je ne te proposerais pas de venir m’y rendre visite, ce serait un peu étrange et… pour être honnête avec toi, je n’ai pas grand-chose à te montrer. Et je n’ai personne à te faire rencontrer non plus. ». Dahlia attrapa un bout de beignet de calamar et le garda entre ses mains pendant quelques instants. « Je ne m’entends pas vraiment avec les autres. En général, ils sont beaucoup plus jeunes que moi… Enfin… ». Elle plongea à nouveau son regard dans le sien. « Que nous. ». Les Faes et les Elfes partageaient après tout une longévité exacerbée. Un point que Dahlia n’oublierait pour rien au monde, s’imaginant déjà partager une longue partie de sa vie avec l’Elfe.

    « C’est aussi un peu ma faute. Depuis que j’ai… perdu mes parents, j’ai du mal à me lier aux autres. J’ai… peur qu’ils partent. ». L’adolescente se mordit la lèvre. Ce genre de confession n’aurait pas dû sortir aussi facilement de sa bouche, pourtant tout paraissait plus facile en la présence d’Eliëndir. Il pouvait lire en elle comme dans un livre ouvert, et cela ne la dérangeait pas le moins du monde. « Et toi ? J’imagine que tu as énormément d’amis, et que la vie à Melorn est bien plus incroyable que tout ce que je pourrais te raconter. ». Dahlia mourrait d’en entendre plus à son sujet. Elle profita de leur proximité pour lui tendre un beignet à son tour, l’approchant de son visage. « Je suis désolée d’avoir interrompu notre repas. Tu dois avoir faim. ».
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  • Ven 10 Mar - 19:26
    Rendez-vous prévu par le Destin
    Feat Dahlia
    Le friselis provoqué par cette douce brise qui vient caresser les branches des arbres tout autour d'eux. Les ondulations de la pelouse au rythme du vent. Les rayons du Soleil qui viennent caresser sa peau blafarde en déposant cette faible chaleur. Plaisante mélodie que celle que joue la nature en cet instant précis coupé dans le temps. Ses cheveux immaculés se font bousculer de temps à autres sous l'impulsion d'un courant d'air et bien que le cadre soit absolument idyllique, Eliëndir ne semble pas avoir le moindre intérêt pour le paysage ou les figurants présents dans le parc. Sans trop savoir où tout ceci va le mener, il se laisse simplement emporter par cette vague de fraicheur et de bien-être qu'il ressent en compagnie de Dahlia. Difficile pour lui de mettre des mots sur certaines de ses émotions, c'est peut-être encore un peu tôt. Une chose est sûre, c'est qu'il n'a d'yeux que pour une seule personne. Le reste n'a plus aucune importance.

    Sans relâcher son étreinte ou chercher à effacer sa présence, il reste simplement là à écouter la jeune femme lui parler d'elle, de son quotidien à Liberty et de l'orphelinat. Paisiblement et sans l'interrompre dans un premier temps, il se laisse aller au rythme de sa respiration. Affectueusement, il lui sourit lorsque leurs regards se croisent à nouveau sans pour autant relever la subtilité des sous-entendus que fait la Fae. Un compliment qui tout de même, lui va directement au coeur. Il comprend que son quotidien avec les autres orphelins n'est pas exactement au beau fixe. La différence d'âge est un facteur qui a de l'importance surtout dans un endroit où les individus aux races différentes se mélangent. C'est quelque chose dont Eliëndir n'est pas très accoutumé puisque les étrangers sont assez minoritaires à Melorn. Il ne peut donc pas faire le même constat avec ses congénères.

    « Je comprends. J'imagine que tu dois être la seule Fae là-bas. C'est dommage, j'aurai quand même aimé te rendre visite à l'orphelinat un de ces jours. Comment est la directrice ? Tu penses qu'elle accepterait que je vienne te voir ? »

    Ceci dit, il ne l'oblige à rien. Il se doute que ce soit particulier comme lieu de rendez-vous et qu'elle n'a pas forcément envie d'être interrompue par les autres orphelins ou même d'être constamment surveillée par la directrice. Ça, il peut le comprendre facilement. Il est simplement curieux de découvrir son lieu de vie, voir son quotidien de ses propres yeux. En temps normal, il n'aurait pas spécialement été aussi intrigué par une chose aussi anodine. Mais lorsque ça concerne Dahlia, c'est différent. Il resserre un petit peu plus ses doigts entre les siens quand elle se dévoile un peu plus sur ses inquiétudes et sur ses peurs. Il entrouvre la bouche puis se ravise immédiatement. Il aimerait pouvoir la rassurer à nouveau, lui dire que ça ne sera pas son cas au risque de faire très cliché. La vérité, c'est que lui aussi finira bien par partir. Même si ce n'est pas définitif et qu'il retrouvera toujours son chemin jusqu'à elle, le fait est qu'il finira quand même par partir tôt ou tard.

    Naturellement, elle lui retourne ses propres questions. Il prend une grande inspiration en replongeant quelques instants dans son quotidien dans le nord du continent. Ses yeux se posent sur la nourriture qu'elle lui apporte, il en avait presque oublié qu'ils étaient venus ici pour manger. Souriant à nouveau à la petite attention qu'elle a pour lui, il récupère le beignet entre deux doigts qu'il insère entre ses dents. Poliement, il prend le temps de mâcher comme il faut avant de lui répondre.

    « Nous avons le temps, rien ne presse. La vie à Melorn est agréable. Il y fait bon vivre et j'y suis épanoui. Tout n'est pas rose pour autant. Aussi surprenant que ça puisse paraître, la vie là-bas peut rapidement devenir redondante avec le temps. Dans le nord en dehors de Melorn, il n'y a pas grand-chose à faire et le climat y est rude. Lorsqu'on vit aussi longtemps qu'un Elfe, on a vite fait le tour des possibilités. Parfois, je me sens un peu... oppressé.

    Il marque une courte pose, l'air songeur.

    Je ne sais pas si je peux dire que j'ai énormément d'amis. J'en ai quelques-uns que j'apprécie. Peu avec qui je peux me livrer comme je le fais avec toi. L'étude de la magie et l'académie me prennent énormément de temps. Je ne me plains pas, ça me plait en un sens. Mais je crois que j'aimerai voir autre chose. Je veux voyager à travers le Sekai, voir le monde. Finir de découvrir la République, traverser le désert du Reike et voir les cathédrales de Shoumei. Approfondir ma magie sur les routes et faire des rencontres. Je crois que c'est ce que les poètes appellent avoir le "goût de l'aventure". »

    Il ne fait pas vraiment attention mais son visage s'illumine davantage lorsqu'il parle de ses quelques projets d'avenir et de ce qu'il souhaite faire de ses prochaines années. Ce n'est qu'une question de temps pour qu'il ait l'autorisation de l'académie et celle de son père. C'est une façon de poursuivre ses études à l'étranger.

    « Qui sait, peut-être que tu pourrais même venir avec moi. Ça serait amusant. Qu'est-ce que tu en penses ? »

    A son tour, il vient se saisir d'un beignet dans son panier personnel. Dans l'optique de lui rendre son geste, il vient lui tendre le morceau de calamar pour qu'elle puisse l'accompagner en mangeant.

    CENDRES
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  • Mer 15 Mar - 16:59
    Confortablement installée dans les bras d’Eliëndir, Dahlia prit le temps de calmer sa respiration. Depuis le début de leur interaction, une certaine tension s’était installée dans son coeur, une appréhension qu’elle peinait à envoyer paître. Sa peur de l’abandon évidemment faisait surface mais il s’agissait d’une sensation différente qu’elle ne parvenait ni à identifier ni à apprivoiser. Elle prit le temps de profiter de leur contact, du parfum qui se dégageait du cou de l’Elfe, de la douceur de ses doigts contre les siens et de la chaleur réconfortante que dégageait son corps collé contre le sien. Elle était à sa place, enfin.

    « Je ne sais pas vraiment si je suis la seule Fae. De ce que j’ai compris, nous sommes assez discrètes, et dans les faits… Je n’aurais probablement pas du me retrouver à l’orphelinat. ». Elle haussa les épaules avant de poursuivre son explication. « Je n’ai jamais rencontré de congénères. En règle générale, les Faes ne vivent pas près de la civilisation. Elles aiment se cacher au fin fond des bois, vivre dans leurs propres communautés... ». Elle plissa les yeux et sa voix se fit plus basse, comme si le simple fait de s’être elle-même ostracisée la blessait encore.

    Rien ne l’empêchait de quitter l’orphelinat pour s’aventurer dans la nature pour potentiellement retrouver une famille éloignée, néanmoins la crainte d’être à nouveau abandonnée la paralysait. « Mes parents ne voyaient pas la vie de cette manière. Ils aimaient la République, la facilité de vivre dans les forêts proches de la capitale pour s’approvisionner, faire du commerce. Mon père voyageait énormément pour rencontrer ses patients. Je pense aussi qu’ils étaient attachés à Liberty, car c’est l’endroit où ils se sont rencontrés, par hasard. ». Un peu comme eux. Un véritable rendez-vous prévu par le destin.

    « Quant à la directrice… C’est une humaine, mais parfois j’ai l’impression qu’elle a vécu plusieurs vies avant celle-ci. Sa sagesse m’impressionne un peu plus chaque jour. Son travail n’est pas facile alors je tente d’apporter ma pierre à l’édifice. Peut-être qu’un jour elle me laissera sa place. ». Un léger sourire vint orner ses traits. Ce rêve un peu fou lui paraissait complètement irréalisable. Elle n’était qu’une orpheline parmi tant d’autres, les chances de s'occuper de l’établissement à son tour étaient faibles si ce n’est inexistantes. Elle était à ce jour loin d’imaginer qu’un jour elle reprendrait le flambeau.

    « Elle ne serait pas contre les visiteurs j’imagine, d’autant plus que je ne reçois jamais personne. ». La Fae marqua un temps de pause, cherchant ses mots. La gratitude qu’elle éprouvait envers l’orphelinat l’empêchait parfois d’être honnête avec son propre ressenti. L’idée était simple : elle ne pensait pas que ce lieu, dans son état actuel, méritait d’accueillir l’Elfe. L’explication, elle, était bien plus complexe. Après une dizaine de secondes, elle se ravisa. Parfois, il valait mieux ne rien dire plutôt que mal s’exprimer.

    Dahlia prit le temps d’écouter Eliëndir, sa voix sonnant comme une douce mélodie à ses oreilles. Elle l’observe, le coeur en fête alors que son visage s’illumine progressivement à la seule évocation d’une vie faite de voyages et de découvertes. Le voir rêveur lui donna soudainement l’impression que tout était réalisable, que ses ambitions l’emmèneraient encore bien plus loin que ce qu’il imaginait. Tout ce qu’elle espérait, c’était pouvoir rester à ses côtés. Elle l’encouragerait, de l’autre côté du miroir, dans un monde qui après tout, n’était pas le sien. Les cathédrales de Shoumei, le désert du Reike… Tant d’étendues, tant de contrées que Dahlia n’aurait même pas songé à fouler. Elle ne connaissait qu’une minuscule portion de l’univers qui l’entourait et, naturellement casanière, n’avait pas réellement cherché à s’informer autrement. Entendre que l’Elfe la considérait comme une amie la ravissait, un sourire sincère, bien plus prononcé que les autres, venant s’installer sur son visage guilleret.

    « J’aimerais beaucoup venir avec toi. ». Ensorcelée par cette vision de deux voyageurs traversant le Sekai de part en part, Dahlia ne semblait plus prendre le temps de réfléchir à ses réponses. La raison s’était totalement éclipsée de son esprit, ne laissant place qu’à ce fantasme de s’échapper de l’orphelinat pour le suivre à travers le monde. Machinalement elle prit le beignet entre ses doigts et en avala une bouchée, en profitant pour se blottir un peu plus contre l’Elfe. « Je ne connais pas le monde, à vrai dire, je ne connais du Reike que ce que j’en ai vu sur des cartes et dans des livres à la bibliothè... ». La bibliothèque. Les livres. Son ouvrage. Arthur. Tout repassa dans son esprit comme un flash. Dahlia n’avait pas de montre, mais les deux adolescents avaient très clairement dépassé le temps imparti pour aller déjeuner.

    Elle ne voulait pas partir. Elle ne voulait pas le quitter, pas maintenant, pas tout de suite. « Nous.. Nous devrions rejoindre Arthur bientôt. Tu lui as demandé un service et je ne voudrais pas paraître ingrate... ». Son étreinte se resserra doucement autour du torse d’Eliëndir et un long soupir s’échappa de l’entre ouverture de ses lèvres. « Tu me reverras, n’est-ce pas ? ». Elle enfouit sa tête dans son cou, cachant son visage par la même occasion pour masquer la grimace de douleur qu’elle ne pouvait contenir. « J’attendrais tes lettres avec impatience. Je sais que tu es quelqu’un d’occupé, avec l’université, avec la magie, avec ton père… Mais j’attendrais, le temps qu’il faudra. Je t’attendrais. ».
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  • Ven 17 Mar - 19:54
    Rendez-vous prévu par le Destin
    Feat Dahlia
    Dire que les Faes sont discrètes est un euphémisme. Le fait que Dahlia n'ait, à part ses parents, jamais rencontré ses congénères lui semble presque absurde à imaginer. Pour lui qui vit toute l'année entouré des siens, c'est difficilement imaginable. À la manière des Elfes de Melorn, les Faes se regroupent aussi dans des communautés plus restreintes au sein des forêts qui jalonnent le Sekai. L'isolationnisme a du bon parfois mais cela a aussi son lot d'inconvénients. Eliëndir se met à sourire plus nettement quand il apprend que les parents de la jeune femme se sont aussi rencontrés à Liberty, par un heureux hasard. Décidément, le destin sait être joueur.

    Il est tout aussi heureux d'apprendre que la directrice de l'orphelinat n'est pas une personne désagréable. Si Dahlia s'entend bien avec elle, alors il n'y a pas de raison de s'inquiéter. Soit dit en passant, la jeune femme semble particulièrement ravie de la perspective qui ferait d'elle la prochaine directrice de l'orphelinat. C'est vrai qu'il ne lui a encore jamais posé de questions sur ses ambitions et sur ce qu'elle souhaite faire plus tard. Si c'est ce qu'elle veut vraiment alors il n'est personne pour la juger.

    « Alors peut-être que j'aurais l'occasion de la rencontrer un jour. Je suis sûr que toi aussi, tu feras une excellente directrice. »

    Parce que oui, il compte bien revenir et malgré les réserves de la Fae à lui montrer son lieu de vie, Eliëndir est tout aussi déterminé à mettre un pied dans le monde de Dahlia. Cela passe évidemment par l'orphelinat et les quelques personnes de son entourage. Mais cela peut attendre encore un peu. Il a déjà hâte de pouvoir quitter Melorn et de prendre la route avec Dahlia. Peut-être qu'elle ne le suivra pas partout mais qu'importe, il profitera de chaque moment que la vie lui offre en sa compagnie comme s'il s'agissait du dernier.

    Ce qui ne peut plus attendre, par contre, c'est Arthur. Le pauvre, ils ne l'ont fait que trop attendre. La jeune femme a parfaitement raison, ni l'un ni l'autre n'a vraiment envie de s'en aller et pourtant toutes les bonnes choses ont une fin. La réalité finit toujours par rattraper les rêves. Il espère tout de même qu'il a réussi à faire quelque chose pour le livre abimé de Dahlia. Il acquiesce à contrecoeur de la tête, il lui faut se faire une raison. Pourtant, il sent l'étreinte de la jeune femme se resserrer légèrement contre lui et sa peur de l'abandon toujours bien présente.

    « Je t'écrirais aussi souvent que possible. Peu importe où je suis, je retrouverais toujours mon chemin jusqu'à toi. Toujours. »

    Qu'il est difficile de retrouver un semblant de lucidité dans ce moment coupé du temps. Profitant des dernières secondes d'une proximité certaine, du contact de sa peau contre la sienne. Dans un baiser délicat, il dépose ses lèvres sur le dos de la main de Dahlia dans un geste plein d'affection. Une grande inspiration et un long soupire plus tard, il prend l'initiative de se redresser le premier en invitant la Fae à le suivre sans lui lâcher la main, ils n'ont déjà que trop traîné dans ce parc et ils finiront de manger sur le chemin.

    « Tu as raison. Retournons voir Arthur, il doit avoir terminé avec le livre. Ensuite... nous verrons. La directrice de l'orphelinat doit être morte d'inquiétude, je vais devoir m'excuser de t'avoir embarqué avec moi aujourd'hui. On y va ? »

    Ils récupèrent donc leurs affaires et se remettent en route pour Magic d'un pas relativement lent, comme s'ils n'avaient pas vraiment envie d'arriver à destination finalement. Ils ne sont pas très loin il faut dire et ils n'auront même pas à prendre le risque une nouvelle fois de traverser le campus de l'université. Ils retrouvent facilement Arthur qui attend déjà juste devant le portail de l'école. Tapant nerveusement du pied sur le sol, faut croire qu'il attend là depuis un petit moment déjà. Oups ?

    « Ah ! Bah c'est pas trop tôt. Vous vous êtes perdu en chemin ? Enfin, peu importe. Tenez votre livre. Il est comme neuf, ou presque. J'ai fait au mieux en tout cas mais le gros des dégâts a disparu. J'espère que ça ira ! »

    Arthur ouvre sa petite sacoche en cuir et récupère le livre de Dahlia qu'il vient lui tendre immédiatement pour qu'elle juge elle-même de son travail.

    « Merci beaucoup, Arthur. Je savais que je pouvais compter sur toi. »

    Eliëndir hoche la tête pour remercier l'aquamancien puis il tourne le regard vers Dahlia et le livre qu'elle a maintenant entre les mains pour constater à son tour de l'état de celui-ci.

    CENDRES
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    Invité
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  • Sam 18 Mar - 1:06
    Une excellente directrice… Dahlia aurait aimé avoir autant d’espoir, autant d’optimisme que l’Elfe contre lequel elle se blottissait. Chaque fois que ses yeux améthyste croisaient les siens, son cœur loupait un battement, la terre s’arrêtant de tourner pour lui laisser le temps de les admirer un peu plus longtemps. Il croyait en elle d’une force incommensurable et la simple idée qu’il puisse la penser capable d’accomplir l’objectif de toute une vie resterait gravé en elle durant des années.

    S’il voulait qu’elle réussisse, alors elle réussirait, ne serait-ce que pour apercevoir une once de fierté dans ce regard dans lequel elle se perdait complètement. Jusqu’ici, Dahlia n’avait connu qu’une froide solitude, qu’une ignoble rancune et qu’une culpabilité omniprésente qui gâchait son existence. Eliëndir était le seul qui la considérait autrement qu’une orpheline, qui voyait au-delà des apparences, de la façade qu’elle s’acharnait à arborer chaque jour. Il avait vu clair dans son jeu, où peut-être avait-elle simplement décidé de faire tomber les murs qu’elle érigeait autour de son cœur, de son âme ?

    Elle colla sa tête contre son épaule, caressant sa main dans la sienne. La Fae aurait souhaité que cet instant dure pour toujours. Elle savait qu’il finirait par s’en aller, qu’il ne pourrait éternellement tenir sa promesse. Il n’était qu’un homme, après tout, et elle lui en demandait bien trop. Elle se contenterait de faire vivre ce souvenir dans sa tête chaque fois que l’Elfe s’éloignerait et quitterait son champ de vision. Elle garderait leur mémoire vivante, même si elle devait être la seule à l’entretenir. Eliëndir faisait parti de ceux qu’on ne peut oublier, quand bien même on le voudrait.

    Elle attendrait ses lettres, assise sur le pas de la porte de l’orphelinat en attendant le passage du facteur. S’il n’écrivait pas, elle le ferait. S’il cessait de répondre, elle se rendrait à Melorn. Elle ferait tout pour ne pas laisser ce moment intime qu’ils venaient de partager être le seul dans leur vie. Ils étaient si jeunes, la vie était si longue, autant pour lui que pour elle, et elle espérait pouvoir la remplir de parenthèses heureuses, de bulles de chaleur, de minutes d’utopie qui n’appartenaient qu’à eux.


    Lorsque l’Elfe se redressa, elle mit quelques secondes avant de se relever. Elle l’admira de haut en bas, en contre-jour alors que le soleil déposait sa douce lumière sur sa chevelure blonde. La chance n’avait peut-être jamais pris le temps de frapper à la porte de Dahlia, mais aujourd’hui, elle se trouvait devant elle, en chair et en os. Saisissant la main tendue par Eliëndir, elle ne put réprimer le sourire qui vint orner son visage. Un sourire sincère, une expression candide et chaleureuse, une émotion si forte qu’elle ne pouvait l’enfouir comme elle le faisait avec toutes les autres. Dahlia était profondément heureuse, à un point tel que son cœur semblait vouloir s’échapper de sa cage thoracique tant la force avec laquelle il battait était colossale. Dans cet océan de noirceur, dans cette étendue de cauchemar, il était devenu sa lumière, son rêve.

    La Fae marcha lentement jusqu’à l’Université Magic, prenant le temps de calmer les inquiétudes de l’adolescent. « Ne t’en fais pas, je m’occuperai d’expliquer à la directrice que je me suis perdue, et que tu es venu à mon secours. ». Un véritable prince charmant. « Ce n’est pas dans mes habitudes de rêvasser et de m’éloigner du groupe. Je devrais m’en sortir sans problème. ». Elle le gratifia d’un énième sourire. Ils étaient si nombreux qu’elle avait oublié que d’ordinaire, ils n’existaient guère. Dahlia ne laisserait pas l’occasion à sa directrice de se permettre de gronder l’Elfe. Après tout, elle était bien assez grande pour retrouver son chemin seule. Elle n’était plus une enfant qu’on ne pouvait quitter des yeux par peur qu’elle se blesse.

    Une fois arrivée dans le portail, Dahlia se cacha légèrement dans le dos d’Eliëndir, embarrassée par le retard conséquent qu’ils avaient pris. Elle lâcha temporairement la main de l’Elfe pour saisir son ouvrage et l’observer sous toutes les coutures, tout en se confondant en excuses. « Je.. Je suis vraiment désolée Arthur, je n’ai pas vu le temps passer… Je suis confuse, tu m’as rendu service et je me suis permise d’être ingrate au point de ne pas respecter les délais. Je… ». Arthur se mit à rire et donna une petite tape sur l’épaule de l’Elfe. « Oh je plaisantais, c’est pas grave. On est pas à quelques minutes près, faut pas qu’elle s’en fasse comme ça ta copine. Du coup, ton livre, ça te va ? ». La Fae s’arrêta net, tournant les pages nerveusement. « Je… Oui, il est parfait. Merci beaucoup Arthur. Tu es un très bon aquamancien. ».

    L’élève se gratta la tête, peu convaincu du compliment qu’il venait de recevoir et salua le duo avant de s’éclipser dans les couloirs de l’Université. Dahlia replaça le livre dans sa sacoche et poussa un long soupir de soulagement. Une bonne partie de son stress venait de s’envoler. Elle se retourna vers Eliëndir, entrelaçant à nouveau ses doigts dans les interstices des siens, comme si leurs mains avaient été créées pour être ensemble. « Merci. Je ne sais pas comment j’aurais fait sans toi. Tu es si… merveilleux. ». Des étoiles dans les yeux, la Fae contemplait ses derniers instants de la journée avec l’adolescent. Pourtant, son cœur n’était plus aussi lourd qu’auparavant. Elle le croyait. Il tiendrait sa promesse. Il lui écrirait, il viendrait la voir. Ensemble, ils découvriraient le monde, et bien plus encore.

    Elle s’avança vers un banc libre non loin et s’y installa avant de sortir les pâtisseries. Le rouge lui monta aux joues et elle tenta de fuir le regard de l’Elfe un bref instant. « Je... je devrais rentrer à l'orphelinat mais… Ce serait un crime de ne pas profiter de ces fraisiers et… Et comme disait Arthur, nous ne sommes pas à quelques minutes près... Je veux voir s’ils sont à la hauteur de ceux de ma mère. ». S’emparant de sa cuillère de sa main libre, elle en découpa un bout et prit une grande inspiration, approchant la nourriture de la bouche d’Eliëndir. « À toi l’honneur. Si c’est bon, j’essaierai d’apprendre à en faire. ». Une raison de plus pour le revoir, une compétence de plus à approfondir. À ses côtés, elle avait envie de tout apprendre, de tout comprendre. En passant par les sentiments qui l’habitaient quand il se trouvait non loin, mais pour cela, elle espérait disposer de tout le temps qu’il lui fallait, même si le destin venait à les séparer. Ses ailes se mirent lentement à changer de couleur, battant dans son dos d’excitation. « Je te retrouverais, moi aussi. Je te le promets. Il faudra bien que je puisse te montrer mes progrès à un moment où à un autre. ».
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  • Lun 20 Mar - 19:31
    Rendez-vous prévu par le Destin
    Feat Dahlia
    C'est un grand soulagement de voir que l'apprenti aquamancien a réussi à sauver ce qui pouvait encore l'être au sujet du livre. Néanmoins, l'elfe n'a pas l'air très gêné d'avoir fait attendre le jeune homme aux lunettes rondes aussi longtemps. Si ça n'avait tenu qu'à lui, il aurait prolongé ce moment dans le parc au moins jusqu'au crépuscule si ça lui avait permis de profiter plus longtemps de la présence de Dahlia. Il aurait appuyé sur un bouton pour empêcher définitivement le temps de s'écouler si ça lui avait permis de se perdre plus longtemps dans son regard envoûtant. Il ne réagit presque pas en recevant cette petite tape sur son épaule, ses yeux sont fixés sur la Fae et le livre qu'elle tient dans les mains. Attendant le verdict de la jeune femme, il finit par esquisser un air satisfait sur son visage. Si cela convient à Dahlia, alors ça lui convient aussi et il n'a pas grand-chose à rajouter de son côté.

    Après le départ d'Arthur, il prend à nouveau la main de la Fae pour continuer leur marche à travers les rues pavées de la capitale. Voilà une très bonne chose de faite et au moins ils n'auront pas à retourner à l'intérieur de l'université sans y être véritablement autorisé. Les rôles s'inversèrent soudainement lorsqu'il réalise que ce moment qu'il pensait presque éternel, arrive finalement à son terme. Le livre récupéré et ayant retrouvé son état d'origine, ils ont en quelque sorte perdu le prétexte parfait qui faisait durer un tant soit peu cette journée magique. Si jusqu'à maintenant il se contentait simplement de vivre le moment présent sans se soucier de la suite, le retour à la réalité est assez difficile pour le natif de Melorn. L'angoisse a changé de camps et comme à son habitude, il sourit pour ne rien laisser paraître.

    « Je t'en prie, c'est normal. Je ne sais pas si je mérite tous ces compliments, je n'ai pas fais grand-chose. Le véritable héros de cette histoire, c'est bien Arthur. »

    Sous-entendu involontaire, un écho pour le futur. Il laisse bien volontiers le premier rôle, celui du sauveur à qui veut bien en prendre la responsabilité. Car la vérité, c'est qu'Eliëndir n'a rien d'un protagoniste bien au contraire. Il ne le sait pas encore, mais il arpentera bientôt un chemin aussi tortueux que tragique. Pour le meilleur et surtout pour le pire. Ceci dit, c'est une histoire pour une autre fois. Celle-ci est nettement plus joyeuse. L'Elfe s'installe sur le banc, aux côtés de la jeune femme et pose ses yeux sur les pâtisseries. Il avait presque oublié qu'ils étaient passés à la boulangerie pour prendre quelque chose de sucré. Après tout, elle a raison. Ils ne sont pas à quelques minutes près et il ne va pas se plaindre de pouvoir profiter un peu plus longtemps des derniers instants qu'il a avec la jeune femme. Lorsqu'elle approche sa cuillère près de lui, il hésite une seconde, le temps d'un battement de cils. Finalement, il se décide à prendre cette bouchée, laissant l'arôme de la fraise et la texture de la crème caresser son palais. Il mâchouille et savoure, les yeux légèrement plissés et prenant un air faussement expert pour donner son avis avec une touche d'humour dans un domaine qui lui est complètement inconnu.

    « Hmmm... Ces fraises sont importées, c'est évident. Et la crème est bien trop épaisse, elle manque d'onctuosité en bouche. Aucun doute que ceux de ta mère étaient bien meilleurs ! Et je suis sûr que les tiens le seront encore plus. »

    Évidemment, il n'y connait pas grand-chose et se contente de lancer les premiers mots qui lui arrivent en tête. La vérité c'est qu'il trouve le dessert vraiment excellent bien qu'il soit assez bon public. Mais ce n'est pas important en soit, ce qui l'est vraiment c'est de pouvoir profiter du moment présent. Profiter de l'être aimé tant que c'est encore possible, jusqu'à ce que le destin les sépare.

    « Je n'en doute pas un instant. Alors revoyons-nous le plus vite possible pour montrer les progrès qu'on aura faits respectivement d'ici là. J'ai déjà hâte. »

    Sans la prévenir, il vient gentiment lui piquer la cuillère des mains, c'est à son tour de lui rendre son geste. Il prend un petit morceau de fraisier avec l'ustensile qu'il approche de la bouche de la Fae pour qu'elle puisse aussi savourer cette douceur, cherchant maladroitement à retarder l'inévitable issue de ce rendez-vous prévu par le destin. Un dernier moment coupé du reste du monde. Candides et innocents comme seuls deux adolescents amoureux peuvent l'être. Tout est allé si vite et il ne s'attendait pas à sentir un jour son coeur battre avec autant d'intensité pour quelqu'un d'autre. Il ne sait pas exactement comment c'est arrivé mais il ne peut nier l'évidence. Il entrouvre la bouche mais ne dit rien, il n'est vraiment pas très doué pour exprimer ce qu'il ressent. Ironique pour un mage qui a appris à écouter et comprendre les émotions des autres. Pour deux âmes éprises l'une de l'autre, finalement les mots sont bien superflus quand on sait qu'un regard en vaut plus d'un millier. Aucun ne saurait vraiment exprimer ses sentiments avec exactitude alors pourquoi s'embêter avec des détails futiles. S'imaginer de ne plus jamais la revoir déchire quelque chose dans sa poitrine. Eliëndir plonge son regard dans ses beaux yeux orangés qui lui rappellent le plus beau des coucher de Soleil, comme si c'était la dernière fois qu'il en avait l'occasion.

    Elle comprendra, il en est intimement convaincu.

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  • Mar 21 Mar - 20:42
    Dahlia souriait toujours, les yeux rivés sur le jeune homme assis à ses côtés. Plus jeune, ses parents lui avaient parlé de leur rencontre et elle ne pouvait s’empêcher de faire un parallèle. Deux inconnus au beau milieu de Liberty, lui un médecin en vadrouille, elle une fleuriste de passage lors d’un grand événement. Elle se souvenait de sa mère au bord de son lit, lui racontant leur fantastique épopée, du premier jour jusqu’à sa naissance, l’enthousiasme grandissant dans sa voix.

    « Parfois, il suffit juste d’un peu de chance. ». Avec les traumatismes qui avaient bouleversé sa vie, la Fae avait simplement arrêté de se remémorer cette histoire. L’amour ne tombait pas entre les mains de n’importe qui, sûrement pas entre les siennes, maculées de sang. Elle avait donc mis de côté l’hypothèse de trouver quelqu’un avec qui partager sa vie, ses trouvailles, ses malheurs. Pour être tout à fait honnête, Dahlia ne pensait tout juste pas mériter le bonheur qui illuminait autrefois les yeux de sa mère. Pour elle, les miracles n’arrivaient qu’aux gens bien, et elle n’en faisait pas partie.

    Pourtant, devant le regard doux et charmeur d’Eliendir, tous ses doutes semblaient s’évaporer. Elle ignorait encore ce qu’elle allait devenir, ce que l’avenir lui réservait. Tout ce qu’elle savait se résumait en une simple pensée. Elle ne voulait pas poursuivre son existence dans ce monde vide de sens sans la présence de l’Elfe pour la combler. Pouvoir partager son temps avec Eliëndir, entendre sa voix passer dans ses oreilles et venir résonner jusqu’à son cœur, s’enivrer de son parfum et le contempler aurait dû amplement lui suffire. Néanmoins, ce n’était pas le cas. Plus le temps passait, plus Dahlia en désirait plus. Elle voulait le connaître sur le bout des doigts, savoir ce qui se tramait dans cet esprit qui la fascinait.

    Lorsqu’il vint enfin saisir la cuillère tendue par la Fae, elle attendit son verdict avec impatience. Elle l’écouta juger la qualité des fraises ainsi que de la crème et pendant un bref instant, Dahlia fut légèrement déçue qu’il ait dépensé son argent dans une pâtisserie qui ne lui plaisait guère. Son sourire se changea en une moue dépitée et elle abaissa doucement la cuillère. Quelques secondes passèrent avant que le lien ne se fasse, et un petit rire discret vint s’échapper de ses lèvres. « Tu es dur en affaires, Eliëndir. J’ai intérêt à faire mieux si je ne veux pas m’attirer tes foudres ! J’ai la pression maintenant. ».

    Elle le laissa saisir la cuillère sans émettre de résistance et s’approcha à son tour pour pouvoir la déguster et donner son avis. Elle n’avait aucun doute sur le fait qu’elle préférerait celui de sa mère, consciente de la nostalgie qui l’envahissait chaque fois que son visage lui revenait en tête. Elle l’aimait tant que l’hypothèse de pouvoir aimer quelqu’un plus qu’elle lui semblait jusqu’à aujourd’hui tout à fait saugrenue. Cependant, au moment d’ouvrir la bouche pour se délecter du fraisier, son regard s’arrêta et se plongea dans celui d’Eliëndir. Comme elle aimerait pouvoir tout lui dire, admettre ses plus grands secrets, se noyer dans ses yeux qui lui inspirent tant confiance. Comme elle aimerait ne jamais devoir se séparer de lui, le suivre jusqu’à Melorn, grandir à ses côtés. Pour l’heure, elle devrait se contenter de ce qu’il pouvait lui offrir, une sensation qui dépassait l’entendement. « Tu vas sans doute me trouver étrange mais… Être avec toi… C’est comme si je voyais les couleurs pour la première fois. ».

    D’instinct, Dahlia rapprocha son corps du sien, réduisant la distance qui les séparait depuis bien trop longtemps à son goût, gardant leurs mains liées. Bientôt son visage ne fut plus qu’à quelques centimètres du sien et son cœur se mit à tambouriner contre sa poitrine. Elle-même ignorait ce qu’elle cherchait, ce qui la poussait à s’approcher autant. Venant poser son front contre le sien, la Fae prit un temps pour apaiser son esprit. Elle lisait dans son regard une tendresse qui la charmait, qui l’hypnotisait complètement. Il lui faisait perdre pied.

    L’Elfe avait cette façon de la regarder, de la tenir, de lui faire ressentir ce qu’elle n’avait auparavant jamais ressenti… Il l’enchantait. Et dans un geste purement guidé par ses émotions, elle vint déposer sa main libre sur sa joue avant de venir joindre ses lèvres aux siennes pendant une demi-seconde qui semblèrent durer une éternité. Ses ailes se mirent à battre dans le vent, se teintant du rose à l’oranger dans une myriade de dégradés, frappant contre les rebords du banc sur lequel ils étaient installés.

    Le goût du baiser était doux, légèrement sucré, empli de sentiments aussi innocents que puissants. Elle n’osa le prolonger plus que nécessaire, reculant la tête doucement alors que son teint virait au rouge pivoine. Son regard n’osa plus croiser le sien et se dirigea vers les pavés qu’elle apercevait vaguement entre les planches, tandis qu’elle peinait à bredouiller quelques mots. « Je.. Je ne sais pas ce qui m’a pris, je suis désolée... ». La vérité était tout autre, Dahlia ne regrettant en rien ses actions, mais craignant énormément ses conséquences.

    Et si elle avait mal interprété tous les signaux ? Et si cette romance n’existait que dans son esprit ? Nombreux étaient les inconvénients à faire un premier pas aussi risqué, mais la simple idée de ce que leur relation pourrait devenir s’il l’acceptait telle quelle la ravissait bien trop pour ne pas tenter le coup. La Fae resta parfaitement immobile à l’exception d’un de ses doigts qui caressait nerveusement la main de l’Elfe.  D’une façon où d’une autre, elle venait de modifier la dynamique de leur relation. Elle espérait simplement qu’il ne s’enfuit pas en courant, la laissant honteuse et seule sur ce banc qu’ils partageaient.
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  • Jeu 23 Mar - 19:03
    Rendez-vous prévu par le Destin
    Feat Dahlia
    Il éprouve énormément de difficultés à se retenir de rire face à la petite grimace pleine de déception qu'affiche Dahlia. Rester parfaitement stoïque jusqu'à ce qu'elle comprenne d'elle-même, c'est tout un art en réalité. Et ça l'amuse beaucoup de voir le changement d'expression sur son visage, il est bien plus agréable de voir un sourire étirer ses traits. Cela l'embelli d'une façon qu'elle ne soupçonne même pas et Eliëndir s'en retrouve charmé un peu plus à chaque fois. Ce qui aurait dû n'être qu'une simple rencontre à mettre sur le dos du hasard, est rapidement devenue un amoncellement de sentiments bien plus complexes que prévu. Ça lui est simplement tombé dessus sans crier gare, comme un éclair lors d'une tempête. Oui, comme un coup de foudre.

    « Tu t'en sortiras très bien. Tout ce que tu feras sera parfaitement à mon goût, je n'ai aucun doute là-dessus. »

    Il a abandonné l'idée de mettre des mots sur ce qu'il ressent, il en est bien incapable de toute façon. C'est encore un peu tôt pour savoir où tout ceci va le mener, ce dont il est sûr c'est qu'il n'a jamais ressenti ça avec quelqu'un d'autre. Quand il est avec elle, il a l'impression de pouvoir s'élever dans les airs comme Dahlia pourrait le faire avec ses ailes. Quand elle plonge à son tour ses yeux dans les siens, il est comme transporté sur un petit nuage blanc planant au milieu d'un ciel azur. Personne ne l'avait jamais regardé comme elle le fait à cet instant et c'est d'autant plus troublant que jusqu'à aujourd'hui, il ne s'était jamais livré aussi facilement à quiconque. Son regard ensorcelant, cette façon qu'elle a de le toucher avec la délicatesse qui est la sienne, sa chevelure blonde qui danse avec le vent quand il se lève, son parfum naturel provenant des pores de sa peau. Il aime tout ce que la Fae dégage par sa simple et indispensable présence.

    Cette douce odeur qui vient à nouveau caresser ses narines lorsque la Fae se rapproche encore un peu plus de lui. Les traits de son visage s'étirent en un énième sourire, à défaut de savoir comment réagir autrement à ses paroles. Elle lui fait complètement perdre ses moyens en cet instant précis où Dahlia se met à braver les usages de bienséances qui font partie intégrante de l'éducation d'un Eliëndir encore assez pudique. Les mœurs sont différentes parmi les siens. Des excuses et rien d'autre, la réalité étant que Dahlia est bien plus courageuse que lui. Il n'aurait sûrement jamais eu l'audace de braver cet interdit implicite, pas si vite du moins. Pas par timidité, plutôt par peur de gâcher ce moment merveilleux qu'ils partagent tous les deux sans se rendre compte que c'est un sentiment parfaitement réciproque. Ce n'est pourtant ni l'envie ni les occasions qui ont manqué. Et si elle n'était pas réceptive ? Ou tout simplement pas prête ? À moins que ce soit lui qui n'était pas prêt à sauter le pas. Trop réfléchir rend mêmes les choses les plus simples très confuses dans son esprit. Mais tout ça part d'une bonne intention, celle de vouloir bien faire.

    Malgré le chaos qui règne là-haut, il ne la repousse pas le moins du monde quand Dahlia dépose son front contre le sien. Au contraire, il l'invite silencieusement à aller au fond de sa pensée. « Tout ce que tu feras sera parfaitement à mon goût, je n'ai aucun doute là-dessus. ». Ses propres mots résonnent dans son subconscient et bien qu'ils avaient un tout autre sens tout à l'heure, ils se prêtent parfaitement à cette situation. Son cœur bat la chamade et menace de lui faire une frayeur à tout moment. Calme et imperturbable en apparence, c'est encore très nouveau pour lui aussi.

    Il est bien forcé de déposer les armes en sentant soudainement sa main venir caresser sa joue. Tout s'enchaîne très rapidement, comme depuis le début de leur rencontre. Il devrait commencer à être habitué. Eliëndir n'a pas le temps de réagir ni même de réfléchir car Dahlia n'hésite pas là où il est encore en proie au doute, quel idiot il fait. Ses lèvres touchent enfin les siennes et en cet instant magique bien que bref, le paysage s'efface subitement autour d'eux. Une petite demi-seconde qui lui semble interminable. La douceur de ses lippes, le goût légèrement sucré d'un baiser passionné qui le laisse sans voix. Il est violemment frappé par une vague d'émotions si intenses qu'il s'en retrouve presque apathique. Il peine à reprendre ses esprits, chamboulé intérieurement.

    Il reprend sa respiration sans se rendre compte qu'il commençait à manquer d'air. Il en a littéralement eu le souffle coupé. La Fae s'excuse à nouveau comme si elle venait de faire une erreur. Pourquoi s'excuse-t-elle au juste ? Grâce à elle, il est maintenant capable de mettre un mot sur cet étrange sentiment qu'il n'avait encore jamais ressenti avec autant d'intensité. Dahlia ne semble pas encore s'en rendre compte, mais elle vient d'allumer une flamme incandescente dans le cœur de l'Elfe. Cette flamme continuera de brûler d'une passion démesuré jusqu'à ce que le cœur d'Eliëndir s'arrête de battre.

    La Fae a l'air d'être tout aussi déboussolée que lui par son geste. Approchant calmement sa main droite du visage de la jeune femme pour déposer son index sous son menton en l'invitant à relever la tête vers lui. La tête baissée de cette manière, il ne pouvait plus voir ses yeux. Son regard plein de tendresse lui manquait déjà terriblement et l'Elfe ressentait comme un vide en son absence. Quand la Fae releva enfin la tête, il prit quelques longues secondes pour la regarder comme s'il s'agissait de la première fois. Comme s'il la redécouvrait entièrement, de l'épaisseur de ses lèvres à la forme de ses yeux. En passant par les contours de son nez et de ses joues virant au rouge.

    « Arrête de t'excuser. »

    Il se laisse à son tour guider par les émotions qui le consument intérieurement. L'Elfe dépose ses lèvres contre celles de la jeune femme, un baiser fougueux et bouillonnant d'envie. Un geste qu'il fera durer le plus longtemps possible et dont il savoure inlassablement chaque instant. Tout devient évident maintenant, comment il n'a pas su s'en rendre compte plus tôt ? L'origine de ses sentiments nouveaux et grandissants qu’il refrénait inconsciemment car jugé comme une faiblesse par son mentor sur le chemin de la grandeur qu’il a tracé pour lui. Cet amour naissant n’est pas une tare, c’est une force incommensurable et inépuisable. Il préservera cette flamme peu importe les sacrifices nécessaires car à présent, rien n’est plus important pour lui que le bonheur de Dahlia.

    CENDRES
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  • Jeu 23 Mar - 21:08

    Dahlia se tenait immobile sur le banc, le regard perdu dans le vide. La bienséance aurait voulu qu’elle s’enfuit en courant après s’être confondu en excuses. Toute cette journée ressemblait à un rêve dont elle ne désirait jamais se réveiller. D’ordinaire si timide, si apeurée par la moindre interaction sociale, elle venait de franchir une barrière, de sauter le pas qui déterminerait si elle subirait encore un abandon. Elle ferma les yeux, tentant de réprimer la douleur qui voulait prendre le pas sur la joie et l’excitation qui la parcourait. S’il partait maintenant, arriverait-elle à y survivre ? Elle devait lui faire confiance, croire en ses mots, en ses belles promesses. Elle voulait y croire, contre toute attente.

    La Fae se trouvait bien sotte de s’emballer autant pour une rencontre d’un jour, pour quelqu’un qui pouvait partir à l’autre bout du continent et ne plus jamais la revoir s’il décidait qu’une autre l’intéressait plus. Elle aurait pu prendre son temps pour en savoir plus sur l’Elfe, s’intéresser à sa vie, ses coutumes, ses loisirs. Elle aurait dû être capable de bloquer l’impulsion qui avait fait bouger son corps instinctivement vers le sien. Pourtant, l’adolescente s’était laissée décimer par cette envie dévorante, ce désir brûlant de le posséder, et de n’être qu’à lui.

    Dahlia pouvait se voiler la face autant qu’elle le voulait, cela ne changerait rien aux faits, à cette réalité qui l’effrayait autant qu’elle l’excitait. Elle l’aimait éperdument. Dès le premier jour, le premier contact, le premier regard échangé. Ses yeux d’un violet pur, sa peau de nacre, ses doigts qui se faufilaient parfaitement dans les interstices des siens, et ce regard… Elle aurait tué pour être regardée ainsi, encore, et encore. « Quand tu le verras, tu sauras que c’est lui. Lui, et personne d’autre. ». Les paroles de sa mère résonnèrent dans sa tête, ne faisant qu’accentuer les battements de son cœur. Même si elle refusait de l’admettre, elle savait. C’était lui.

    Elle s’excusait, cependant la vérité était ailleurs. Elle était profondément nerveuse, anxieuse à l’idée qu’il puisse ne pas ressentir la même chose. Qu’il se lève et s’en aille sans se retourner, alors qu’elle venait de lui offrir son cœur. Un cœur si grand, si meurtri. Elle n’attendait pas qu’il le répare, Dahlia était un être brisé, et pourtant, quand il se trouvait à ses côtés, la Fae avait l’impression de n’avoir rien vécu. Que sa vie commençait ici, et maintenant. Et s’il l’aimait, alors le monde entier pouvait s’effondrer sans qu’elle n’y prête attention.

    Dahlia l’ignorait encore, par sa jeunesse, par son inexpérience flagrante, par son attachement presque obsessionnel et par l’amour qui lui brûlait les lèvres et lui chatouillait le bout des doigts. Le destin l’amènerait à commettre l’irréparable pour lui, à ignorer tous ses principes et toutes ses valeurs pour voir un sourire naître sur son magnifique visage. Leur alliance était pure. Purement dangereuse, scandaleuse, une véritable catastrophe qui pendait au nez de l’univers. Lui deviendrait un maître du Mal, elle une menace silencieuse. Ils danseraient ensemble dans le chaos, oubliant chaque méfait, chaque incartade, pour ne profiter que de la présence de l’être aimé, sagement installés l’un contre l’autre, dans une douce étreinte.

    Pour l’heure, ils n’étaient que des adolescents passionnés, impétueux, perdus dans ce torrent de sentiments qui les dépassait. La main de l’Elfe vint délicatement saisir son menton et y émettre une légère pression, poussant la demoiselle à relever la tête pour lui faire face à nouveau. Ses lèvres tremblaient encore, autant de nervosité que d’impatience.

    Timidement, elle plongea à nouveau son regard dans le sien, se laissant envoûter par ses améthystes qu’elle commençait à connaître par cœur. Elle le sentit s’arrêter sur son visage, ne la faisant que rougir de plus belle. Elle ne pouvait lutter face à ses yeux insolents qui parcouraient ses traits. Quand il la regardait ainsi, tout son corps s’apaisait. Elle ne voyait plus que lui, que sa chevelure blonde qui retombait élégamment sur ses épaules, son joli minois auquel elle ne pouvait et elle ne voulait résister.

    Lorsque ses lèvres se déposèrent à nouveau contre les siennes, son cœur loupa un battement. Comme une consécration des sentiments qu’ils enfouissaient au fond d’eux, Dahlia s’enivrait du baiser, se délectait de ce contact si précieux et si intime qu’ils partageaient. La Fae se laissa guider par la fougue et l’impatience de l’Elfe qui lui plaisait tant, n’osant pas écourter ce qui lui semblait être un vague aperçu du paradis. Était-ce seulement possible de ressentir autant, en si peu de temps, de ne vouloir se consacrer qu’à une personne pour le restant de ses jours ?

    Si une partie d’elle criait qu’il ne s’agissait que d’une romance adolescente, une autre murmurait tout ce qu’elle voulait entendre. Il resterait pour elle, contre vents et marées, affrontant la tempête pour la garder auprès de lui. Et s’il lui demandait, alors elle s’abandonnerait complètement, laissant de côté l’orphelinat, ses projets, le monde qu’elle connaissait. Tout, pour un seul être. Tout pour qu’il ne se consacre qu’à elle, qu’elle occupe chacune de ses pensées, qu’il oublie même l’existence des autres qui pouvaient le courtiser. Eliëndir, par son statut et par sa beauté, ne ferait qu’attirer l’œil d’intéressées, alors elle garderait sa place avec fierté, tendresse, amour… et parfois peut-être avec cruauté.

    Quand le baiser prit fin, ce ne fut que par nécessité de reprendre leurs souffles. Quelques minutes s’étaient écoulées et si la jeune femme en voulait davantage, elle savait que ce n’était qu’une question de temps. D’instinct, Dahlia voulut à nouveau s’excuser, mais s’arrêta dans son mouvement, la bouche entre ouverte. Une larme discrète vint rouler le long de sa joue avant qu’un sourire ne s’empare à nouveau de son visage, tandis qu’elle passait ses bras autour du coup d’Eliëndir, se blottissant dans ses bras. De sa petite force, elle le serra tant contre lui que ses bras se mirent peu à peu à trembler sous la pression qu’elle exerçait.

    Toute appréhension avait disparu en un seul contact, anodin pour beaucoup, unique et extraordinaire pour eux, deux adolescents aux destinées liées. Elle posa à nouveau son front contre le sien, passant une de ses mains libres dans ses cheveux blonds, profitant de cette proximité si précieuse. « J’essayerais de ne plus m’excuser. Je te le promets. C’est juste… ». Elle se mit à rire à nouveau, plus doucement cette fois. « C’est complètement irréel… ». Dahlia se laissa tomber contre le corps de l’Elfe et l’embrassa à nouveau entre deux sourires.

    La Fae ne voulait plus jamais s’éloigner de lui, néanmoins elle le devrait. Cette journée commençait à toucher à sa fin. Elle tentait de se rassurer, se disant qu’elle se terminait par une belle note. Et un souvenir lui revint en tête, apaisant la douleur qui l’envahissait. Une réalisation si simple, si évidente, qui s’était éclipsée de son cœur jusqu’ici paralysé par la flèche de Cupidon l’ayant traversé plusieurs heures auparavant. « J’avais... déjà oublié qu’on se revoyait demain. Pas toi ? ». Un rire cristallin s’échappa de sa gorge, d’une innocence et d’une sincérité dont on ne pouvait douter. Cette journée se terminerait, mais leur histoire venait à peine de commencer.
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    Anonymous
  • Sam 25 Mar - 21:24
    Rendez-vous prévu par le Destin
    Feat Dahlia
    Il aurait tant aimé que cet instant béni ne prenne jamais fin. L'attraction d'un baiser exaltant, un échange intime et légèrement maladroit mais pas moins sincère par les sentiments qu'il dégage. Profitant de chaque seconde comme il se voyait déjà chérir chaque moment qu'il partagerait avec elle dans les années à venir. Peut-être qu'il va un peu vite en besogne, après tout ils ne se connaissent encore que depuis une journée à peine. Pourtant quand il est avec elle, il a l'impression qu'ils se connaissent depuis toujours. À croire qu'ils partageaient déjà une vie antérieure à celle-ci.

    Deux destins entremêlés et scellés par un amour inconditionnel, un lien pur. Il veut croire que tout ceci n'est pas qu'une histoire sans lendemain, il s'y refuse catégoriquement. Ils ne se sont pas encore quittés et pourtant il souhaite déjà la revoir. Il fera tout ce qui est nécessaire pour que cet amour perdure dans le temps quand bien même les années qui passent seront nombreuses. Il est prêt à tous les sacrifices même les plus odieux ne serait-ce que pour revoir un sourire sur ce visage féérique. Il mettrait le monde à feu et à sang si elle en faisait la demande. Le Sekai peut bien brûler et disparaître demain, tant qu'ils sont ensemble alors rien d'autre n'a d'importance.

    Ce baiser, bien qu'il doit prendre fin, n'est que le second d'une très longue liste. Il ne sera pas le dernier, il s'en fait la promesse. Par ailleurs, il n'a pas vu le temps passé tant il était focalisé sur le moment présent. Plongé dans une douce béatitude, une euphorie qui finirait inévitablement par retomber en ne laissant plus qu'un vide. Un trou béant dans sa poitrine qui ne se refermera jamais car c'est en ce jour sacré que la jeune femme s'est emparée de son coeur.

    Douce étreinte que celle de Dahlia quand elle passe ses bras autour du cou du jeune Elfe. Volonté réciproque de continuer de profiter du contact et de la chaleur de l'être aimé. Enlaçant tendrement ses mains autour de la taille de la Fae, le front délicatement posé contre le sien, il ne lui en faut pas plus pour être un homme comblé.

    « Pour moi, c'est bien réel. »

    Un nouveau baiser, un énième sourire et le bonheur ambiant qui refuse de s'évaporer. Pourtant, toutes les bonnes choses ont une fin. Dahlia doit rentrer, il le sait même s'il a toutes les peines du monde à se faire à cette idée. Il voudrait rester sur ce banc, avec elle, pendant des heures. Si seulement c'était possible.

    « C'est vrai, tu as raison. Demain, après-demain et le jour suivant si nous en avons l'occasion. Tant que je suis avec toi, le temps n'a plus d'importance. »

    Elle riait aux éclats, lui arborait un visage radieux traduisant son intense bonheur. Il pourrait l'écouter rire jusqu'au soir sans se lasser. Tant qu'elle est heureuse, alors lui aussi. Cette journée touche à sa fin mais ce n'est que partie remise, leur histoire est bien loin d'être terminée.

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