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Citoyen de La République
Abraham de Sforza
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crédits : 593
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Info personnage
Race: Humain
Vocation: Guerrier combattant
Alignement: Loyal Mauvais
Rang: C
A l'instant précis où l'infinité de serpents électriques touchèrent l'enveloppe de la sorcière, elle poussa un hurlement strident qui se perdit bien vite dans la cacophonie monstrueusement puissante des arcs foudroyants qui démolissaient tout sur leur passage. Abandonnant tout contrôle sur ses sordides créations, la vipère ne parvint pas à maintenir en place son champ d'épines et de brume obscure et son œuvre s'effaça dans un épais nuage de poussière ténébreuse, balayé aisément par la lumière de l'orbe qui progressait encore, avalant au contact tout ce qui entrait dans son champ d'action. La malédiction fit son œuvre et Mortifère fut à son tour frappé par la douleur de son propre assaut. Le militaire se cambra en avant, incapable de résister à telle souffrance malgré la longueur et la rigueur de son intense entraînement.
Y avait-il seulement un véritable vainqueur, dans cet affrontement au sommet entre pure malice et prouesse scientifique ? Un observateur extérieur aurait sans doute estimé que non, à en juger par la façon qu'avaient les deux silhouettes opposées de convulser l'une comme l'autre, se tordant chacune dans ses positions plus invraisemblables et douloureuse que celle qui lui faisait face. Tandis que l'une était mordue par la foudre, l'autre était anéanti par la corruption née de la magie du sang. Ils n'étaient en fin de compte rien de plus que deux bêtes torturées s'étant mises sur la route de l'autre.
L'ensorceleuse s'écroula, balayée par la foudre qui propulsa au sol son corps entièrement paralysé. La voir ainsi chuter fut la dernière vision qu'eut Mortifère avant de sombrer totalement dans l'inconscience. Un bras arraché, son manteau maculé de sang mêlé à un curieux liquide fluorescent, le géant d'acier tituba et tomba net sur ses genoux dans un fracas métallique pour ensuite basculer lentement sur le côté à la façon d'une immense structure branlante. Ses yeux luminescents se fermèrent à moitié et il tomba à son tour, face contre terre. Alors que tout brûlait autour d'eux, une dernière explosion vint secouer sa carcasse mêlant acier et chair et du socle implanté dans son dos, un fin nuage de fumée bleutée vint s'extraire en une multitude de filaments dansants.
Le duel improbable, enfin, avait trouvé sa conclusion.
Les fameux renforts, constitués principalement d'officiers républicains eux-mêmes accompagnés par un trio de soigneurs, ne tardèrent pas à se manifester. Beuglant des ordres et tâchant de limiter les conséquences de l'incendie, les hommes d'armes ainsi que leurs accompagnateurs furent brièvement mis au courant de la situation par le cocher de Mortifère qui se garda certes d'entrer dans les détails mais nul doute qu'en vue de la gravité de la situation, ils risquaient fort d'entendre parler de cette histoire, et pas nécessairement pour remettre une médaille au "fleuron de l'armée républicaine".
On fit disparaître au mieux les traces de l'affrontement en prenant soin bien sûr de récolter la moindre pièce des prothèses du prototype militaire mais l'intervention de services divers perturba grandement les échanges, déclenchant inutilement des conflits en interne et informant par la même occasion des représentants de l'ordre qui n'auraient jamais dû être informés si tôt -et surtout pas dans ces conditions- de l'état actuel du projet. L'insaisissable voyante que l'on recherchait si activement avait cependant été interpelée, ce qui minimisait grandement l'étendue du fiasco dont Mortifère s'était rendu responsable lors de cette arrestation menée dans la barbarie la plus totale.
"Une réussite partielle" fut donc le qualificatif que l'on employa pour décrire cette opération mais, fort heureusement pour le Sénateur à l'origine du projet Mortifère, on ne stoppa pas pour autant l'avancement du prototype et de ses potentielles copies. La sorcière ayant été reconnue comme un ennemi particulièrement redoutable, il fut admis que les dégâts collatéraux demeuraient acceptables, malgré quelques inquiétudes concernant l'efficacité du prototype, en vue de l'état désastreux dans lequel il avait été rapatrié au bercail. Les sceptiques et détracteurs, au grand bonheur des responsables du projet, n'eurent pas gain de cause cette fois-ci.
La criminelle, temporairement incapable de retrouver le contrôle de son corps du fait de la magie amplifiée du militaire, fut transportée dans un convoi à la sécurité maximisée. Lorsque l'homme de métal put enfin s'exprimer pour contacter ses supérieurs directs, certaines sphères du pouvoir s'activèrent alors pour réorienter la vipère, la faisant ainsi passer d'un service à l'autre via de mystérieux jeux d'influence. Une chose était sûre, le soldat animé par son esprit de vengeance était parvenu à tenir parole en offrant à son ennemi ce sort si peu favorable qu'elle avait elle-même choisie.
Ce serait donc entre les griffes du Docteur qu'elle achèverait sa course carcérale.
Pour Mortifère lui-même, l'épilogue de cette affaire ne fut pas bien meilleur. Si la malédiction fut levée au bout de quelques heures, la maladie d'origine magique causa en revanche dans les jours qui suivirent de nombreuses angoisses. Du fait du cumul de traumatismes causé par sa plaie au flanc, la torture qu'il avait subi lors de l'affrontement ainsi que les attaques bien réelles portées par la maitrise des ombres de la sorcière, l'infection magique se répandit à une vitesse folle et manqua de peu d'achever le colosse.
Ce ne fut que grâce à l'intervention rapide du Docteur et aux talents extraordinaires de ce dernier que le soldat survécut à ses blessures. De toute évidence, le jeune cobaye avait encore de grands progrès à faire.
Y avait-il seulement un véritable vainqueur, dans cet affrontement au sommet entre pure malice et prouesse scientifique ? Un observateur extérieur aurait sans doute estimé que non, à en juger par la façon qu'avaient les deux silhouettes opposées de convulser l'une comme l'autre, se tordant chacune dans ses positions plus invraisemblables et douloureuse que celle qui lui faisait face. Tandis que l'une était mordue par la foudre, l'autre était anéanti par la corruption née de la magie du sang. Ils n'étaient en fin de compte rien de plus que deux bêtes torturées s'étant mises sur la route de l'autre.
L'ensorceleuse s'écroula, balayée par la foudre qui propulsa au sol son corps entièrement paralysé. La voir ainsi chuter fut la dernière vision qu'eut Mortifère avant de sombrer totalement dans l'inconscience. Un bras arraché, son manteau maculé de sang mêlé à un curieux liquide fluorescent, le géant d'acier tituba et tomba net sur ses genoux dans un fracas métallique pour ensuite basculer lentement sur le côté à la façon d'une immense structure branlante. Ses yeux luminescents se fermèrent à moitié et il tomba à son tour, face contre terre. Alors que tout brûlait autour d'eux, une dernière explosion vint secouer sa carcasse mêlant acier et chair et du socle implanté dans son dos, un fin nuage de fumée bleutée vint s'extraire en une multitude de filaments dansants.
Le duel improbable, enfin, avait trouvé sa conclusion.
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Les fameux renforts, constitués principalement d'officiers républicains eux-mêmes accompagnés par un trio de soigneurs, ne tardèrent pas à se manifester. Beuglant des ordres et tâchant de limiter les conséquences de l'incendie, les hommes d'armes ainsi que leurs accompagnateurs furent brièvement mis au courant de la situation par le cocher de Mortifère qui se garda certes d'entrer dans les détails mais nul doute qu'en vue de la gravité de la situation, ils risquaient fort d'entendre parler de cette histoire, et pas nécessairement pour remettre une médaille au "fleuron de l'armée républicaine".
On fit disparaître au mieux les traces de l'affrontement en prenant soin bien sûr de récolter la moindre pièce des prothèses du prototype militaire mais l'intervention de services divers perturba grandement les échanges, déclenchant inutilement des conflits en interne et informant par la même occasion des représentants de l'ordre qui n'auraient jamais dû être informés si tôt -et surtout pas dans ces conditions- de l'état actuel du projet. L'insaisissable voyante que l'on recherchait si activement avait cependant été interpelée, ce qui minimisait grandement l'étendue du fiasco dont Mortifère s'était rendu responsable lors de cette arrestation menée dans la barbarie la plus totale.
"Une réussite partielle" fut donc le qualificatif que l'on employa pour décrire cette opération mais, fort heureusement pour le Sénateur à l'origine du projet Mortifère, on ne stoppa pas pour autant l'avancement du prototype et de ses potentielles copies. La sorcière ayant été reconnue comme un ennemi particulièrement redoutable, il fut admis que les dégâts collatéraux demeuraient acceptables, malgré quelques inquiétudes concernant l'efficacité du prototype, en vue de l'état désastreux dans lequel il avait été rapatrié au bercail. Les sceptiques et détracteurs, au grand bonheur des responsables du projet, n'eurent pas gain de cause cette fois-ci.
La criminelle, temporairement incapable de retrouver le contrôle de son corps du fait de la magie amplifiée du militaire, fut transportée dans un convoi à la sécurité maximisée. Lorsque l'homme de métal put enfin s'exprimer pour contacter ses supérieurs directs, certaines sphères du pouvoir s'activèrent alors pour réorienter la vipère, la faisant ainsi passer d'un service à l'autre via de mystérieux jeux d'influence. Une chose était sûre, le soldat animé par son esprit de vengeance était parvenu à tenir parole en offrant à son ennemi ce sort si peu favorable qu'elle avait elle-même choisie.
Ce serait donc entre les griffes du Docteur qu'elle achèverait sa course carcérale.
Pour Mortifère lui-même, l'épilogue de cette affaire ne fut pas bien meilleur. Si la malédiction fut levée au bout de quelques heures, la maladie d'origine magique causa en revanche dans les jours qui suivirent de nombreuses angoisses. Du fait du cumul de traumatismes causé par sa plaie au flanc, la torture qu'il avait subi lors de l'affrontement ainsi que les attaques bien réelles portées par la maitrise des ombres de la sorcière, l'infection magique se répandit à une vitesse folle et manqua de peu d'achever le colosse.
Ce ne fut que grâce à l'intervention rapide du Docteur et aux talents extraordinaires de ce dernier que le soldat survécut à ses blessures. De toute évidence, le jeune cobaye avait encore de grands progrès à faire.
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