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Pour l’occasion l’exilé aurait bien coopéré avec un démon capable d’améliorer son endurance ou de calmer la sensation des poumons en feu. Lórindol même s’il était en bonne condition physique n’était pas un « sur-elfe » pour autant. Même si grâce à la noblesse de sa race il était plus léger et plus agile qu’un humain classique, comme tout être vivant, il avait besoin de respire et de se reposer. Après plusieurs minutes de course, son endurance avait été sérieusement entamée, réduisant nettement ses capacités offensive et défensive. Malheureusement pour lui l’elfe n’a pas le temps de se souffler un coup et de reprendre des forces. Il avait bien saisi les capacités de Violence et jugeait la téléportation efficace si elle était faite au bon moment, un atout des plus intéressant dans ce genre de combat.
Mais Imrith se tenait là, immobile, une quinzaine de mètres plus avant. Sa silhouette blafarde se dessinait à la lueur des lumières magiques qui éclairait la rue. La haine viscérale, la vengeance qui sommeillait au plus profond de son être se réveilla. Imrith devait mourir, peu importait comment, mais il devait mourir c’était ainsi. L’adrénaline du combat à venir se diffusait lentement dans son corps, donnant l’impression d’un second souffle. Les paroles de Violence se font de plus en plus lointaines, tel un murmure s’éloignant lentement. Quelque chose d’autre était présent, une chose attirée par la vengeance, prête à dévorer un peu plus son hôte.
- Regarde-toi, corrompu… à l’image de Melorn, à l’image de ce que tu tentes vainement de combattre. Tu n’es pas si différent de moi finalement.
- Tu n’as rien à voir avec moi.
- En effet, ce que j’ai, je ne le dois à aucun « pacte » futile. Peut-être que tu m’élimineras, et ensuite ? Qui d’autre sera ta cible ? Quel nom te consommera plus que tu ne l’es déjà ? Que sais-tu des âmes que tu sacrifies dans ta quête ? Ce n’est pas si différent de mes adeptes.
Il savait.
La révélation percuta l’elfe comme un coup de poing en plein ventre, comment pouvait-il savoir cela ? L’elfe se repassa en mémoire les évènements des égouts. Les adeptes, les cultistes… jamais il n’avait été question de parler de pacte. Mais… quelque chose le perturbait encore plus, il avait l’impression qu’il manquait des parties de ses souvenirs. Il manquait quelque chose, des taches d’ombres… peut-être avait-il prit un mauvais coup sur la tête entre temps, mais il ne se rappelait pas d’une telle chose.
Tue-le.
La voix qui raisonnait dans son esprit n’était plus celle de Violence, elle devait être encore là, mais…
Venge-toi. Tue-le. Venge-toi du traître, du menteur, de l’assassin, tous doivent mourir.
Lui était là. L’exilé savait que sa situation était plus que critique. Imrith était une menace qu’il ne fallait surtout pas prendre à la légère, et… il devait l’éliminer et parvenir à prendre le dessus sur son démon tout en croisant les doigts pour que Violence n’en profite pas. Derrière lui, les masses difformes de chair putréfiée s’approchaient, les chances de succès étaient minces.
L’exilé s’élança vers le mage noir, il avait rangé son arme pour ne garder que Violence sous sa forme de dague. Imrith tendit son bras en direction de l’elfe qui le chargeait puis il psalmodia quelques mots. Aussitôt une nuée de mouches boursoufflées se forma pour s’interposer. Chacune d’entre elles était au moins aussi grosse qu’un pouce, leur couleur maladive et leur forme difforme n’inspiraient aucune confiance à l’exilé. Lorsque la nuée fut à portée, l’elfe créer une forme ombreuse évoquant vaguement un bouclier, une parmi des mouches pestilentes s’écrasèrent contre dans un bruit particulièrement ignoble. Dans le même temps, Lórindol roula sur le côté pour éviter le reste de la nuée. Les poumons en feu, il se redressa aussitôt et continua sa progression, Imrith était à moins de cinq mètres. Alors que les premières mouches le rattrapaient, une deuxième nuée fonçait sur lui, cette fois il ne pourra pas les esquiver.
- Violence ! Gauche ou droite ?!
Mais Imrith se tenait là, immobile, une quinzaine de mètres plus avant. Sa silhouette blafarde se dessinait à la lueur des lumières magiques qui éclairait la rue. La haine viscérale, la vengeance qui sommeillait au plus profond de son être se réveilla. Imrith devait mourir, peu importait comment, mais il devait mourir c’était ainsi. L’adrénaline du combat à venir se diffusait lentement dans son corps, donnant l’impression d’un second souffle. Les paroles de Violence se font de plus en plus lointaines, tel un murmure s’éloignant lentement. Quelque chose d’autre était présent, une chose attirée par la vengeance, prête à dévorer un peu plus son hôte.
- Regarde-toi, corrompu… à l’image de Melorn, à l’image de ce que tu tentes vainement de combattre. Tu n’es pas si différent de moi finalement.
- Tu n’as rien à voir avec moi.
- En effet, ce que j’ai, je ne le dois à aucun « pacte » futile. Peut-être que tu m’élimineras, et ensuite ? Qui d’autre sera ta cible ? Quel nom te consommera plus que tu ne l’es déjà ? Que sais-tu des âmes que tu sacrifies dans ta quête ? Ce n’est pas si différent de mes adeptes.
Il savait.
La révélation percuta l’elfe comme un coup de poing en plein ventre, comment pouvait-il savoir cela ? L’elfe se repassa en mémoire les évènements des égouts. Les adeptes, les cultistes… jamais il n’avait été question de parler de pacte. Mais… quelque chose le perturbait encore plus, il avait l’impression qu’il manquait des parties de ses souvenirs. Il manquait quelque chose, des taches d’ombres… peut-être avait-il prit un mauvais coup sur la tête entre temps, mais il ne se rappelait pas d’une telle chose.
Tue-le.
La voix qui raisonnait dans son esprit n’était plus celle de Violence, elle devait être encore là, mais…
Venge-toi. Tue-le. Venge-toi du traître, du menteur, de l’assassin, tous doivent mourir.
Lui était là. L’exilé savait que sa situation était plus que critique. Imrith était une menace qu’il ne fallait surtout pas prendre à la légère, et… il devait l’éliminer et parvenir à prendre le dessus sur son démon tout en croisant les doigts pour que Violence n’en profite pas. Derrière lui, les masses difformes de chair putréfiée s’approchaient, les chances de succès étaient minces.
L’exilé s’élança vers le mage noir, il avait rangé son arme pour ne garder que Violence sous sa forme de dague. Imrith tendit son bras en direction de l’elfe qui le chargeait puis il psalmodia quelques mots. Aussitôt une nuée de mouches boursoufflées se forma pour s’interposer. Chacune d’entre elles était au moins aussi grosse qu’un pouce, leur couleur maladive et leur forme difforme n’inspiraient aucune confiance à l’exilé. Lorsque la nuée fut à portée, l’elfe créer une forme ombreuse évoquant vaguement un bouclier, une parmi des mouches pestilentes s’écrasèrent contre dans un bruit particulièrement ignoble. Dans le même temps, Lórindol roula sur le côté pour éviter le reste de la nuée. Les poumons en feu, il se redressa aussitôt et continua sa progression, Imrith était à moins de cinq mètres. Alors que les premières mouches le rattrapaient, une deuxième nuée fonçait sur lui, cette fois il ne pourra pas les esquiver.
- Violence ! Gauche ou droite ?!
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█À██ █D█ ███ ██ █ █████RO██ █ █I████T███E
Le lien télépathique entre la Lame Famélique et son hôte ne fonctionne presque plus, elle peut le sentir, de l’autre côté du flux magique, mais les informations sont brouillées. De même que ses pensées ne lui viennent que par accoup, Violence se fait éjecter de la psychée de l’elfe et remplacée par sa soeur qui vient de s’éveiller. Sa magie est puissante à elle aussi, ses capacités corruptrices ont l’air d’être de la même nature que celle de l’épée maudite mais bien plus centré sur l’âme et l’esprit que sur le corps à proprement parlé. Alors qu’elle n’a plus la main mise sur l’âme de Lorindol, elle a encore accès à son corps, donc elle insuffle sa magie dedans et téléporte le mage noir à droite d’Imrith pour lui permettre de porter un coup à leur cible.
Redirigeant son attention sur sa soeur qui dévore maintenant l’âme de son porteur, Violence n’est ni en colère, ni haineuse, ni sanguinaire. Tout ces adjectifs conviendraient parfaitement à une entité capable d’émotions et d’empathie, capable de délimiter le bon du mauvais pour pouvoir chérir le premier et rejeter le deuxième, or ce n’est pas le cas de Violence, ce qui conçoit sa conscience est un concentré pur de cruauté. Elle n’a pas de considération pour ses pairs, pas plus qu’elle n’en a pour elle même. C’est pour cette raison qu’en remarquant l’éviction dont elle est victime, l’Incarnation de la Guerre se dresse contre celle de la Vengeance et cherche un moyen de l’attaquer de plein fouet. Les deux Démons se batteront pour leur bout de jambon sur patte qu’est leur hôte. Activant sa senseur magique pour repérer d’éventuelles faiblesses, la Dague Maudite remarque l’affaiblissement général des défenses de son hôte, apparemment l’action de sa soeur sur l’âme de son manieur laisse son enveloppe physique plus vulnérable. Ça allait faire ses affaires, Violence devait se battre sur deux fronts, elle voulait remettre à sa place la soeur qui lui volait son hôte, et pour ça elle avait donc besoin que l’hôte survive à son altercation en cours, la Corruption allait profiter de cette affaiblissement des cellules pour les pirater.
█ █UN██ █C █A█ █DE█A█U██ ██ ████DE█ ██LA██ V█IO█L ██ENCE
C’est la première fois qu’elle ressent une telle facilité à envahir quelqu’un, les cellules du corps de l’elfe ne résistent presque pas, comme si elles étaient soit inerte, soit fataliste devant le sort qui attendait leur propriétaire. Entre ce consentement de mauvaise augure et la présence d’essence démoniaque à l’intérieur du corps de l’elfe, Violence se laisse aspirer dans le corps de Lorindol presque par capillarité, les tatouages runiques sur sa peau facilitent un peu plus son emprise et bientôt son essence se mêle à celle de sa soeur. Elles ne font qu’un, un maelström assoiffé de colère, de désir insatiable de vengeance, de douleur, de mort, de rétribution. Ce tourbillon se bat à l’intérieur de leur hôte qui en paye le contrecoups pendant son propre combat. La Lame Famélique, forte de toute la puissance du concept qu’elle incarne, parvient à prendre le dessus sur l’engeance qui sommeillait jusque là dans le mage noir. Le Démon Famélique s'adresse directement à sa soeur:
Vengeance et Violence ne sont que deux facettes de la même choses, à ceci près que la Violence est bien plus encore. TU FAIS PARTIE DE MOI ET NON L’INVERSE.
Les veines de Lorindol se colorent de noir au fur et à mesure qu’elles tombent sous le joug de Violence et lui servent de vaisseau pour se propager plus loin. La Corruption s’enroule autour de son coeur, les tissus musculaires se renforcent, la pompe carmine bat son plein à un rythme effréné mais ne lâche pas, le sang et l’oxygène tournent à flot en emportant sa dose d’adrénaline. Et de l’adrénaline, il va lui en falloir plus pour préparer l’elfe à ce qui va suivre. Pendant toute cette opération Violence continue son ascension vers le cerveau, le siège de sa soeur. Une fois parvenue jusqu’à la tête, elle commence son travail d’augmentation dans un élan de douleur brutal. L’oeil faible de Lorindol crève spontanément, le globe oculaire s'affaisse et toute la cornée se rétracte pour ne laisser qu’un orbite vide, à sa place, de l’essence de Violence se concentre pour former une orbe noir, ronde et régulière, déformant légèrement les paupières atrophiées qui l’encadrent. Une version miniature de la Sphère qui gouverne d’ordinaire Praelia. L’arrière de la Sphère s’enroule autour du nerf optique sectionné et transmet les informations du Démon au cerveau, en profitant par le même coup pour rétablir le contact psychique par voie directe. Elle offre la capacité à son porteur de voir la magie même, les flux de mana dans l’air, un avantage tactique certain contre un aussi gros utilisateur de sorts qu’Imrith, laissant voir à son porteur les prochains coups de son adversaire sur l’échiquier.
Tu m’entends?
Elle lit la confirmation dans ses pensées et en profite pour lui offrir un coup de plus, tandis qu’elle propage une nouvelle fois sa mana dans son corps.
À mon signal retourne toi vers la gauche et poignarde en face de toi.
Les mouches boursoufflées reviennent à l’attaque de manière synchronisé avec une des engeance réanimées de tout à l’heure. MAINTENANTLa dague les téléporte ailleurs pour les laisser s’écraser les unes dans les autres, et avec Lorindol qui s’exécute, c’est un coup de surin qui vient trouver Imrith au flanc. Ce que Violence n’avait pas prévu, c’était par contre le regain de pouvoir que sa soeur récupère alors que son propre métal alien s’enfonce dans la chair de leur cible.
Elle profite du bref contact physique avec Imrith pour remplir sa part du contrat et envahir l’esprit de leur proie, elle lit dans ses souvenirs, fouillant ses pensées sans ménagement, le mage noir dresse de multiples barrières mentales, protégeant son esprit, mais il est non seulement trop lent, mais aussi trop faible pour pouvoir résister totalement à l’invasion. Tu es un elfe, et tu as choisi le chemin du sang, tu succomberas comme les autres. Ce qu’elle récupère notamment, c’est déjà le moyen de l’enrager, mais surtout ses méthodes de combat et les réflexions de surface à ses prochains mouvements pour pouvoir les transmettre à Lorindol.
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Dans un premier temps communiquer avec Violence se révéla impossible, c’était.. Comme essayer d’écouter quelqu’un chuchoter de l’autre côté d’un mur. Alors qu’il progressait, l’elfe sentait… quelque n’allait pas. Alors qu’il progressait vers Imrith son corps réagissait à quelque chose qu’il avait encore du mal à saisir. Son corps battait si fort qu’il s’attendait à le voir jaillir de sa poitrine c’était étrange… les effets de la fatigue ne se ressentaient presque plus, noyés dans les vagues d’adrénaline toujours plus importantes. Puis une vive douleur lui vrilla le crâne, manquant de chuter il posa un genou au sol et se rattrapa de justesse avec que les énormes mouches lui fonçaient toujours dessus. La souffrance était ignoble, c’était pire que de recevoir un coup de poignard, cela était aussi douloureux que lorsque les runes parcourant son corps s’étaient gravées dans sa peau. Nul doute que sans l’adrénaline qui se répandait dans tout son corps il serait certainement tombé inconscient.
Violence communiqua de nouveau, elle était toujours là et même si Lórindol ne savait pas s’il s’agissait d’une bonne chose ou non, c’était sans doute mieux que d’être seul.
Au signal de l’entité, le sol disparu sous ses pieds, l’instant de flottement qu’il ressentit dura moins d’une seconde. Le sol apparu de nouveau devant lui et l’exilé frappa de toutes ses forces sur la gauche. Violence sous sa forme de dague s’enfonça profondément dans le flanc du mage noir, celui-ci grogna de douleur et vacilla lorsque l’arme glissa contre ses cotes. Aussitôt Lorindol se sentit vaciller à son tour, c’était comme si la fatigue l’avait subitement rattrapé et que son corps le rappelait à l’ordre.
Même s’il n’en avait pas pleinement conscience, l’exilé était aussi le réceptacle d’un combat sur lequel il n’avait aucun pouvoir, chaque coup porté durant cet affrontement avait des conséquences sur le monde physique et sur lui-même d’une certaine manière.
L’exilé sentait bien que quelque chose n’allait pas, et que ça n’irait pas en s’arrangeant, il devait agir. Refusant de mourir comme un chien aux pieds du mage noir, il frappa une nouvelle fois son flanc et l’entraina au sol avec lui. Malgré les blessures Imrith continuait de vociférer, il tentait vainement de lancer un nouveau sortilège, mais la magie ne semblait plus lui répondre, c’était le moment. À son tour l’exilé commença à réciter ce qu’il connaissait.
— Ghurarmu shirkush’agh azgushu.
Lorindol laissa Violence tomber au sol et envoya son poing dans la mâchoire du mage noir qui roula sur le dos. Conscient d’avoir un léger avantage, il se positionna au-dessus d’Imrith et le frappa une nouvelle fois au visage.
— Zant ya apakurizak.
L’exilé dégaina son arme runique, celle avec laquelle il pourrait sans doute mettre fin à tout, au fond de lui l’elfe espérait que Violence est pu... légèrement affaiblir son adversaire, de toute manière il n’avait pas d’autre choix de tenter le tout pour le tout. L’elfe ne termina pas le rituel comme il l’aurait dû, il devait normalement achever sa cible après avoir fini l’incantation... mais pas cette fois. Imrith eut beau se débattre de toutes ses forces, cela n’empêcha pas la lame de la dague de lui trancher la gorge d’une oreille à l’autre.
Lorindol essuya la lame de son arme sur sa manche et continua.
— Gûl-n’ anakhizak.
Puis il se planta la dague dans le ventre.
Violence communiqua de nouveau, elle était toujours là et même si Lórindol ne savait pas s’il s’agissait d’une bonne chose ou non, c’était sans doute mieux que d’être seul.
Au signal de l’entité, le sol disparu sous ses pieds, l’instant de flottement qu’il ressentit dura moins d’une seconde. Le sol apparu de nouveau devant lui et l’exilé frappa de toutes ses forces sur la gauche. Violence sous sa forme de dague s’enfonça profondément dans le flanc du mage noir, celui-ci grogna de douleur et vacilla lorsque l’arme glissa contre ses cotes. Aussitôt Lorindol se sentit vaciller à son tour, c’était comme si la fatigue l’avait subitement rattrapé et que son corps le rappelait à l’ordre.
Même s’il n’en avait pas pleinement conscience, l’exilé était aussi le réceptacle d’un combat sur lequel il n’avait aucun pouvoir, chaque coup porté durant cet affrontement avait des conséquences sur le monde physique et sur lui-même d’une certaine manière.
L’exilé sentait bien que quelque chose n’allait pas, et que ça n’irait pas en s’arrangeant, il devait agir. Refusant de mourir comme un chien aux pieds du mage noir, il frappa une nouvelle fois son flanc et l’entraina au sol avec lui. Malgré les blessures Imrith continuait de vociférer, il tentait vainement de lancer un nouveau sortilège, mais la magie ne semblait plus lui répondre, c’était le moment. À son tour l’exilé commença à réciter ce qu’il connaissait.
— Ghurarmu shirkush’agh azgushu.
Lorindol laissa Violence tomber au sol et envoya son poing dans la mâchoire du mage noir qui roula sur le dos. Conscient d’avoir un léger avantage, il se positionna au-dessus d’Imrith et le frappa une nouvelle fois au visage.
— Zant ya apakurizak.
L’exilé dégaina son arme runique, celle avec laquelle il pourrait sans doute mettre fin à tout, au fond de lui l’elfe espérait que Violence est pu... légèrement affaiblir son adversaire, de toute manière il n’avait pas d’autre choix de tenter le tout pour le tout. L’elfe ne termina pas le rituel comme il l’aurait dû, il devait normalement achever sa cible après avoir fini l’incantation... mais pas cette fois. Imrith eut beau se débattre de toutes ses forces, cela n’empêcha pas la lame de la dague de lui trancher la gorge d’une oreille à l’autre.
Lorindol essuya la lame de son arme sur sa manche et continua.
— Gûl-n’ anakhizak.
Puis il se planta la dague dans le ventre.
Arme des Veilleurs
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Deux ballets mortels se dansent en parallèle, leurs artistes font virevolter la mana et les dagues dans les corps, répandant le carmin ou altérant les esprits sans réserve. Les duels de race, l’un elfe, l’autre Démon, sont d’une violence inouïe. Les deux mortels se battent au sol, se rouant de coups, se débattant et tentant de mettre mutuellement fin à leur vie. Les engeances démoniaques s’affrontent dans le crâne de Lorindol, luttant chacune pour le contrôle de leur hôte respectif. Un combat forcené échangeant volute d’essences de Démon contre rasade de mana corruptrice, possession de l’âme contre modification corporelle, et c’était un combat que Violence ne gagnerait pas. Chassée soudainement du corps de Lorindol par la volonté même de l’elfe qui reprenait brusquement le contrôle sur ses cellules, son influence démoniaque se rétracte rapidement au rythme des mitochondries qui la repoussent… Elle ne se laissera pas faire comme ça, avant de partir, le Démon enlace ses tentacules filandreuses autour d’une autre signature d’énergie, celle de sa soeur. Et alors qu’elle est expulsée de Lorindol et qu’elle retombe au sol sous la simple forme d’une dague, c’est en ayant arraché de force une partie de l’essence de sa soeur qu’elle l’a fait. Elle observe avec attention le mage noir parachever sa traque en assassinant sa cible, puis elle regarde avec surprise sa propre lame s’inverser et se planter dans son abdomen, la douleur doit être insurmontable, il se tortille au sol comme un misérable.
C’est drôle, quelques jours plus tôt un des hôtes précédant de Violence avait tenté exactement la même chose en se rendant compte de la fatalité qui l’enchaînait. Comme quoi les mortels préfèrent payer le prix fort pour rester maître de leur destinée, qu’importe si cette once de contrôle qui leur reste implique de couper court à leur précieux fil de vie. Tandis que le cadavre inanimé d’Imrith se vide de son sang et que Lorindol se tient le ventre, recroquevillé comme une larve contre le sol et en plein combat intérieur, la Lame Famélique s’actionne. La dague se transforme à nouveau en une Tizona blanche parce qu’elle sait qu’elle en a finit avec ce jouet là, et Praelia revient de nul part, se matérialisant en un poing autour du manche de l’arme pour ensuite continuer de se manifester progressivement à partir de là. Le contraste entre l’armure colossale lugubre qui domine la menue silhouette roulée en boule par terre est ridicule, pathétique, pitoyable. La senseur magique de la Sphère s’active et la Multitude s’agite de soubresauts courts et intenses en voyant le combat intérieur dans l’elfe se poursuivre, mais cette fois il est seul pour le mener. Elle voit les effluves de mana vibrionner à l’intérieur de Lorindol, alternant dans leur prépondérance entre celles de l’assassin et de sa soeur. Qu’importe pour elle qui gagne. Elle n’a pas de camp, quand bien même il s’agit d’une de ses soeurs. La cuirasse démoniaque s’agenouille pour observer d’un peu plus près le corps tatoué en pleine ébulition, elle pourrait intervenir, mais pourquoi le ferait-elle? Ce n’est pas son affrontement, quel qu’en soit le vainqueur, il y aura violence dans tout les cas, du vainqueur envers le perdant, c’était simple, que le plus méritant l’emporte.
Quant à elle, elle comptait bien emporter sa part du marché, le plat de la pointe blanche comme la lune se posa contre la nuque de l’elfe en souffrance prélevant pour la dernière fois une information dans le théâtre de guerre qu’est sa psychée actuellement. Rompant le contact, la Sphère relève son attention vers les lumières de la ville qui ne dort jamais, murmurant simplement le nom de celui qui promettait le plus de chance de la mener à son but:
”Eliëndir, le Maître des Ombres…”
L’instant d’après, elle avait disparue.
C’est drôle, quelques jours plus tôt un des hôtes précédant de Violence avait tenté exactement la même chose en se rendant compte de la fatalité qui l’enchaînait. Comme quoi les mortels préfèrent payer le prix fort pour rester maître de leur destinée, qu’importe si cette once de contrôle qui leur reste implique de couper court à leur précieux fil de vie. Tandis que le cadavre inanimé d’Imrith se vide de son sang et que Lorindol se tient le ventre, recroquevillé comme une larve contre le sol et en plein combat intérieur, la Lame Famélique s’actionne. La dague se transforme à nouveau en une Tizona blanche parce qu’elle sait qu’elle en a finit avec ce jouet là, et Praelia revient de nul part, se matérialisant en un poing autour du manche de l’arme pour ensuite continuer de se manifester progressivement à partir de là. Le contraste entre l’armure colossale lugubre qui domine la menue silhouette roulée en boule par terre est ridicule, pathétique, pitoyable. La senseur magique de la Sphère s’active et la Multitude s’agite de soubresauts courts et intenses en voyant le combat intérieur dans l’elfe se poursuivre, mais cette fois il est seul pour le mener. Elle voit les effluves de mana vibrionner à l’intérieur de Lorindol, alternant dans leur prépondérance entre celles de l’assassin et de sa soeur. Qu’importe pour elle qui gagne. Elle n’a pas de camp, quand bien même il s’agit d’une de ses soeurs. La cuirasse démoniaque s’agenouille pour observer d’un peu plus près le corps tatoué en pleine ébulition, elle pourrait intervenir, mais pourquoi le ferait-elle? Ce n’est pas son affrontement, quel qu’en soit le vainqueur, il y aura violence dans tout les cas, du vainqueur envers le perdant, c’était simple, que le plus méritant l’emporte.
Quant à elle, elle comptait bien emporter sa part du marché, le plat de la pointe blanche comme la lune se posa contre la nuque de l’elfe en souffrance prélevant pour la dernière fois une information dans le théâtre de guerre qu’est sa psychée actuellement. Rompant le contact, la Sphère relève son attention vers les lumières de la ville qui ne dort jamais, murmurant simplement le nom de celui qui promettait le plus de chance de la mener à son but:
”Eliëndir, le Maître des Ombres…”
L’instant d’après, elle avait disparue.
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Un coup net, précis, qu’il avait porté dans une zone qui ne contenait pas d’organe vital, un pari dangereux dans l’espoir d’augmenter ses chances de survie. Violence ne l’aiderait pas, et de toute manière il ne voulait pas profiter d’une survie obtenue grâce à une autre entité, il devait faire la deuxième seul. Mortelle ou non la blessure n’en restait pas moins douloureuse, couplé à l’effet de la lame runique c’était… horrible. Recroquevillé comme un nouveau-né, l’exilé se laisse tomber sur le côté. Il faisait soudainement froid, très froid, puis sa vision se troubla lentement jusqu’à n’être qu’un voile d’obscurité.
Il progressait dans la neige, le froid lui mordait la peau. Même si tout était recouvert par un épais manteau blanc, il connaissait ce lieu, c’était comme rendre visite à un vieux cauchemar. Une silhouette se dressait face à lui, d’une taille plus modeste et arborant les traits d’une jeune elfe.
- Tu sais que tu ne peux pas mourir Lorin’ ? Tu as juré.
L’exilé continuait d’avancer, l’entité tentait encore de l’amadouer en prenant la forme de sa jeune sœur, celle qu’il n’avait jamais pu sauver… La honte et la colère l’envahissait, mais il allait en finir, cette fois il n’y aurait plus de pacte plus de dépendance à une entité obscure, lui seul serait maître de son destin, de ses actions et de ses pensées. Sa sœur pivota sur une jeune et avança à son tour dans sa direction.
- La mort c’est… froid, triste… et il n’y a rien, pas de lumière au bout du tunnel, pas de seconde chance ou de réincarnation, rien, juste le vide, le néant. Moi je suis morte, mais toi, toi tu vis, cette vilaine plaie à ton ventre est une bêtise.
Aussitôt une douleur lui vrilla l’estomac, la plaie était apparue, saignant abondamment. Cela le força à poser un genou au sol et il lui fallut puiser dans ses réserves pour ne pas chuter totalement. Malgré la douleur, la haine le maintenant vivant, il se redressa, se tenant le vendre d’une main.
- Je pourrais t’aider tu sais, mère m’a montré comment soigner, mais ça… c’est drôlement moche comme plaie Lorin’
- Cesse tes illusions, cela fait longtemps que je n’y crois plus. Ma sœur est morte, comme le reste de ma famille, prendre sa forme et sa voix ne changera rien.
C’était elle la clé de tout, sa sœur, la vengeance, la peur… tout ce qu’il avait ressenti, tout ce qu’il avait juré de haïr jusqu’à son dernier jour, tout venait de sa mort à elle. La silhouette acquiesça, prenant une voix plus grave, caverneuse, sans pour autant changer de forme, gardant cette allure enfantine.
- Je ne suis qu’une création de ton esprit, ce que tu souhaites le plus, ce que tu regrettes le plus… Ma mort hante tes pas, tes pensées, jamais tu ne seras libéré de cela. À moins bien sûr de te venger. Dans le cas contraire, toi et moi serions condamnés.
L’exilé s’avançait toujours, il laissa la dague runique glisser dans son autre main. La silhouette l’aperçu et fit un pas de recule.
- Qu’est-ce que cela ?! Elle ne peut être ici.
- Je... change les règles.
- Oh. Je vois. Tu crois pouvoir te libérer comme ça ? Je suis peut-être affaibli, mais… tu ne serais pas capable de faire cela, rompre un pacte te condamnerait jusqu’à la fin de tes jours, et tu finiras par mourir, terriblement seule, terriblement triste, vidée de toute vie.
- Peut-être, mais toi, tu ne seras plus là.
Dans un dernier élan, Lórindol se jeta sur la silhouette de sa sœur. Il frappa une seule et unique fois, enfonçant la lame runique dans le buste de l’entité. Aussitôt la lame s’illuminer comme une flamme, se fracturant comme un miroir. Les runes parcourant son corps brillèrent à leur tour, devenant aussi brûlante que des braises ardentes, il s’écroula au sol en hurlant alors que sa main droite, celle avec laquelle il avait frappé se consumer sous ses yeux, les runes s’étendant jusqu’à la recouvrir dans sa totalement. L’entité se fractura à son tour dans un rire psychotique, puis elle s’évapora.
***
Il progressait dans la neige, le froid lui mordait la peau. Même si tout était recouvert par un épais manteau blanc, il connaissait ce lieu, c’était comme rendre visite à un vieux cauchemar. Une silhouette se dressait face à lui, d’une taille plus modeste et arborant les traits d’une jeune elfe.
- Tu sais que tu ne peux pas mourir Lorin’ ? Tu as juré.
L’exilé continuait d’avancer, l’entité tentait encore de l’amadouer en prenant la forme de sa jeune sœur, celle qu’il n’avait jamais pu sauver… La honte et la colère l’envahissait, mais il allait en finir, cette fois il n’y aurait plus de pacte plus de dépendance à une entité obscure, lui seul serait maître de son destin, de ses actions et de ses pensées. Sa sœur pivota sur une jeune et avança à son tour dans sa direction.
- La mort c’est… froid, triste… et il n’y a rien, pas de lumière au bout du tunnel, pas de seconde chance ou de réincarnation, rien, juste le vide, le néant. Moi je suis morte, mais toi, toi tu vis, cette vilaine plaie à ton ventre est une bêtise.
Aussitôt une douleur lui vrilla l’estomac, la plaie était apparue, saignant abondamment. Cela le força à poser un genou au sol et il lui fallut puiser dans ses réserves pour ne pas chuter totalement. Malgré la douleur, la haine le maintenant vivant, il se redressa, se tenant le vendre d’une main.
- Je pourrais t’aider tu sais, mère m’a montré comment soigner, mais ça… c’est drôlement moche comme plaie Lorin’
- Cesse tes illusions, cela fait longtemps que je n’y crois plus. Ma sœur est morte, comme le reste de ma famille, prendre sa forme et sa voix ne changera rien.
C’était elle la clé de tout, sa sœur, la vengeance, la peur… tout ce qu’il avait ressenti, tout ce qu’il avait juré de haïr jusqu’à son dernier jour, tout venait de sa mort à elle. La silhouette acquiesça, prenant une voix plus grave, caverneuse, sans pour autant changer de forme, gardant cette allure enfantine.
- Je ne suis qu’une création de ton esprit, ce que tu souhaites le plus, ce que tu regrettes le plus… Ma mort hante tes pas, tes pensées, jamais tu ne seras libéré de cela. À moins bien sûr de te venger. Dans le cas contraire, toi et moi serions condamnés.
L’exilé s’avançait toujours, il laissa la dague runique glisser dans son autre main. La silhouette l’aperçu et fit un pas de recule.
- Qu’est-ce que cela ?! Elle ne peut être ici.
- Je... change les règles.
- Oh. Je vois. Tu crois pouvoir te libérer comme ça ? Je suis peut-être affaibli, mais… tu ne serais pas capable de faire cela, rompre un pacte te condamnerait jusqu’à la fin de tes jours, et tu finiras par mourir, terriblement seule, terriblement triste, vidée de toute vie.
- Peut-être, mais toi, tu ne seras plus là.
Dans un dernier élan, Lórindol se jeta sur la silhouette de sa sœur. Il frappa une seule et unique fois, enfonçant la lame runique dans le buste de l’entité. Aussitôt la lame s’illuminer comme une flamme, se fracturant comme un miroir. Les runes parcourant son corps brillèrent à leur tour, devenant aussi brûlante que des braises ardentes, il s’écroula au sol en hurlant alors que sa main droite, celle avec laquelle il avait frappé se consumer sous ses yeux, les runes s’étendant jusqu’à la recouvrir dans sa totalement. L’entité se fractura à son tour dans un rire psychotique, puis elle s’évapora.
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