Page 3 sur 3 • 1, 2, 3
Citoyen du monde
Myriem de Boktor
Messages : 982
crédits : 5297
crédits : 5297
Pour tout avouer je n'avais pas pu voir la fin de ce combat, de ces conflits dans ma propre demeure, j'avais sombré, la douleur affluant et troublant mon esprit comme ma vue. Ma tête tournait, je m'étais effondrée à même le sol, chute dure s'il en est et la seconde de la journée au demeurant. J'allais avoir nombre de courbatures pour les jours à venir et de magnifiques bleus à n'en pas douter non plus.
Je sentais sous moi le sol froid, et j'entendais des voix. Je percevais aussi la présence de deux personnes au dessus de moi et surtout je réalisais qu'on tapotait doucement ma joue. Les mots me parvinrent et sans avoir réussi à rouvrir les yeux, a moitié consciente finalement je répondis d'une voix un peu basse.
- Pas princesse... baronne !
Cela me fit sourire et grimacer en même temps, mon esprit était clair, le nouveau choc avait ravivé ma mémoire, en partie peut-être, mais déjà je tentais de réfléchir et de remettre tout en ordre dans ma tête. La journée me revenait en flashs, et mon passé aussi, je savais... Et je savais que d'ici quelques jours cela serait oublié tout ceci, une commotion cérébrale tout simplement, qui affectait ma mémoire temporairement par chance, pas si grave que cela. Il me fallu de longues dizaines de secondes avant de rouvrir les yeux réellement.
- A croire que tu es destiné à me réveiller Lorindol. Dans les contes le prince ne tapote les joues de la princesse par contre... mais je ne suis que Baronne cela doit être la raison...
Je portais ma main à mon front, ça tapait fort mais je ne sentais pour le moment pas de nausée.
- Je veux bien un peu d'aide pour me relever par contre.
Je m'agrippais donc à lui pour ce faire, une fois debout, sur pied, j'observais la scène et Anton, ce brave Anton.
- Je crois qu'il va falloir nettoyer tout ça... Désolée pour ce qu'il vient de se passer.
L'homme ouvrit de grands yeux effarés par mes propos en un sens et répliqua sans l'ombre d'une hésitation.
- Vous n'avez pas à être désolée, ils avaient outrepassés depuis longtemps leurs droits et devoirs, ce n'est que justice qui vient d'être rendue. Merci Sire d'avoir aidé Dame Myriem. Je vais m'occuper de tout ça avec les serviteurs. Nous allons vous servir le repas dans la serre si vous le souhaitez, il y fait bon et vous ne verrez pas tout cela...
Il montrait les corps, le sang et l'homme inconscient. Je chancelais un peu sur mes jambes mais je me sentais mieux que tout à l'heure, comme si le retour de certains souvenirs me fortifiait. Je posais mon bras sur celui de Lorindol incapable cependant de marcher seule et craignant de chuter en avançant.
- Je vous montre le chemin sire Lorindol? *sourire* nous repassons pas le hall central et allons prendre le couloir, au fond cela débouche sur les serres et le jardin d'intérieur du Manoir. C'est un lieu calme et apaisant enfin dans mes souvenirs... C'est encore embrouillé mais je crois qu'en un sens on va pouvoir remercier ce brave Crain pour m'avoir remis les idées en place après les avoir embrouillées totalement. Et merci à toi de n'avoir pas... fui ? Je te dois un service je ne l'oublierai pas je le promets. En attendant allons nous poser et manger au calme et ensuite une nuit de sommeil réparatrice nous fera le plus grand bien. Et... Es-tu blessé? As-tu besoin de soin?
Il avait du sang sur lui mais je n'étais pas certaine que cela fut le sien.
Message 16
Je sentais sous moi le sol froid, et j'entendais des voix. Je percevais aussi la présence de deux personnes au dessus de moi et surtout je réalisais qu'on tapotait doucement ma joue. Les mots me parvinrent et sans avoir réussi à rouvrir les yeux, a moitié consciente finalement je répondis d'une voix un peu basse.
- Pas princesse... baronne !
Cela me fit sourire et grimacer en même temps, mon esprit était clair, le nouveau choc avait ravivé ma mémoire, en partie peut-être, mais déjà je tentais de réfléchir et de remettre tout en ordre dans ma tête. La journée me revenait en flashs, et mon passé aussi, je savais... Et je savais que d'ici quelques jours cela serait oublié tout ceci, une commotion cérébrale tout simplement, qui affectait ma mémoire temporairement par chance, pas si grave que cela. Il me fallu de longues dizaines de secondes avant de rouvrir les yeux réellement.
- A croire que tu es destiné à me réveiller Lorindol. Dans les contes le prince ne tapote les joues de la princesse par contre... mais je ne suis que Baronne cela doit être la raison...
Je portais ma main à mon front, ça tapait fort mais je ne sentais pour le moment pas de nausée.
- Je veux bien un peu d'aide pour me relever par contre.
Je m'agrippais donc à lui pour ce faire, une fois debout, sur pied, j'observais la scène et Anton, ce brave Anton.
- Je crois qu'il va falloir nettoyer tout ça... Désolée pour ce qu'il vient de se passer.
L'homme ouvrit de grands yeux effarés par mes propos en un sens et répliqua sans l'ombre d'une hésitation.
- Vous n'avez pas à être désolée, ils avaient outrepassés depuis longtemps leurs droits et devoirs, ce n'est que justice qui vient d'être rendue. Merci Sire d'avoir aidé Dame Myriem. Je vais m'occuper de tout ça avec les serviteurs. Nous allons vous servir le repas dans la serre si vous le souhaitez, il y fait bon et vous ne verrez pas tout cela...
Il montrait les corps, le sang et l'homme inconscient. Je chancelais un peu sur mes jambes mais je me sentais mieux que tout à l'heure, comme si le retour de certains souvenirs me fortifiait. Je posais mon bras sur celui de Lorindol incapable cependant de marcher seule et craignant de chuter en avançant.
- Je vous montre le chemin sire Lorindol? *sourire* nous repassons pas le hall central et allons prendre le couloir, au fond cela débouche sur les serres et le jardin d'intérieur du Manoir. C'est un lieu calme et apaisant enfin dans mes souvenirs... C'est encore embrouillé mais je crois qu'en un sens on va pouvoir remercier ce brave Crain pour m'avoir remis les idées en place après les avoir embrouillées totalement. Et merci à toi de n'avoir pas... fui ? Je te dois un service je ne l'oublierai pas je le promets. En attendant allons nous poser et manger au calme et ensuite une nuit de sommeil réparatrice nous fera le plus grand bien. Et... Es-tu blessé? As-tu besoin de soin?
Il avait du sang sur lui mais je n'étais pas certaine que cela fut le sien.
Message 16
Invité
Invité
Il ne fallut pas longtemps à la jeune femme pour reprendre ses esprits, heureusement pour tout le monde d’ailleurs. Lórindol ne savait pas encore ce qu’allaient être les conséquences de ce nouveau moment d’absence, allait-elle se souvenir de tout ou tout oublier ?
Quelques tapotements sur la joue suffire pour la faire revenir à elle et l’exilé se recula aussi tôt.
- Lis-moi quelques contes avant d’aller dormir, peut-être que je prendrais exemple sur les princes.
Finit-il par répondre en tendant son bras à la jeune pour l’aider à se relever. La scène était assez chaotique, entre les hommes morts au sol, ceux gémissant encore avant d’expirer et la bouillie étalée sur la table qui quelques instants plus tôt était le gros Crain… Heureusement le vieil Anton ne semblait pas vraiment apeuré ou dégoûté par la situation, peut-être avait-il un passé dans l’armée à une certaine époque ? Ou alors il n’en laissait rien paraître.
Lórindol hocha la tête concernant quand l’homme le remercie, il n’avait pas vraiment l’habitude d’être du bon côté, enfin, s’il existait vraiment un bon et un mauvais côté lorsqu’il s’agissait d’ôter la vie à quelqu’un. C’était d’ailleurs assez étrange d’être nommé « sire », mais il ne fit aucune remarque à ce propos. En tout cas Anton avait bien raison sur un point, la bande de reitres avait bien outrepassé leur fonction de « défenseurs de l’empire », l’avantage c’est qu’ils pourraient tous pourrir au fond du même trou. Il allait aussi falloir brûler leur équipement afin de ne laisser aucune trace de leur passage. Difficile de dire s’il s’agissait véritablement de soldats ou simplement de brigands opportunistes qui avaient volé des tenues, dans tous les cas la disparition d’un petit groupe en territoire occupé pouvait potentiellement attirer l’attention.
L’exilé avait la sensation d’avoir une sorte de place privilégiée auprès de la jeune femme, du moins suffisamment pour qu’elle lui fasse confiance lorsqu’il s’agissait d’être un appui pour se déplacer. L’adrénaline se faisait de moins en moins présente, et l’elfe ressentait enfin la douleur du coup qu’il avait reçu, rien de bien méchant, mais la sensation était loin d’être agréable.
- Ça ira, je suis en meilleur état qu’eux, et ça me convient, j’aimerais juste pouvoir faire un tour par la salle d’eau avant de manger quoique ce soit.
Il faisait surtout référence au sang qui recouvrait une partie de ses vêtements, heureusement ce n’était pas le sien, mais il ne pouvait pas aller manger ainsi. La présence de sang ne le dérangeait pas vraiment, mais l’idée de ressemblait à un cadavre tout droit sorti d’un charnier ne lui plaisait pas outre mesure.
- Et toi, comment va ta tête ?
Demanda l’exilé tout en empruntant le couloir menant au jardin d’intérieur du manoir.
Quelques tapotements sur la joue suffire pour la faire revenir à elle et l’exilé se recula aussi tôt.
- Lis-moi quelques contes avant d’aller dormir, peut-être que je prendrais exemple sur les princes.
Finit-il par répondre en tendant son bras à la jeune pour l’aider à se relever. La scène était assez chaotique, entre les hommes morts au sol, ceux gémissant encore avant d’expirer et la bouillie étalée sur la table qui quelques instants plus tôt était le gros Crain… Heureusement le vieil Anton ne semblait pas vraiment apeuré ou dégoûté par la situation, peut-être avait-il un passé dans l’armée à une certaine époque ? Ou alors il n’en laissait rien paraître.
Lórindol hocha la tête concernant quand l’homme le remercie, il n’avait pas vraiment l’habitude d’être du bon côté, enfin, s’il existait vraiment un bon et un mauvais côté lorsqu’il s’agissait d’ôter la vie à quelqu’un. C’était d’ailleurs assez étrange d’être nommé « sire », mais il ne fit aucune remarque à ce propos. En tout cas Anton avait bien raison sur un point, la bande de reitres avait bien outrepassé leur fonction de « défenseurs de l’empire », l’avantage c’est qu’ils pourraient tous pourrir au fond du même trou. Il allait aussi falloir brûler leur équipement afin de ne laisser aucune trace de leur passage. Difficile de dire s’il s’agissait véritablement de soldats ou simplement de brigands opportunistes qui avaient volé des tenues, dans tous les cas la disparition d’un petit groupe en territoire occupé pouvait potentiellement attirer l’attention.
L’exilé avait la sensation d’avoir une sorte de place privilégiée auprès de la jeune femme, du moins suffisamment pour qu’elle lui fasse confiance lorsqu’il s’agissait d’être un appui pour se déplacer. L’adrénaline se faisait de moins en moins présente, et l’elfe ressentait enfin la douleur du coup qu’il avait reçu, rien de bien méchant, mais la sensation était loin d’être agréable.
- Ça ira, je suis en meilleur état qu’eux, et ça me convient, j’aimerais juste pouvoir faire un tour par la salle d’eau avant de manger quoique ce soit.
Il faisait surtout référence au sang qui recouvrait une partie de ses vêtements, heureusement ce n’était pas le sien, mais il ne pouvait pas aller manger ainsi. La présence de sang ne le dérangeait pas vraiment, mais l’idée de ressemblait à un cadavre tout droit sorti d’un charnier ne lui plaisait pas outre mesure.
- Et toi, comment va ta tête ?
Demanda l’exilé tout en empruntant le couloir menant au jardin d’intérieur du manoir.
Citoyen du monde
Myriem de Boktor
Messages : 982
crédits : 5297
crédits : 5297
Je suis encore allongée quand il me répond, mes esprits sont plus clairs mais il reste des zones d'ombres hélas, le temps les effacera sans nul doute.
-C'est bien la moindre des choses que je puisse faire pour te remercier en effet en plus du service que je te dois et que je n'oublierai pas !
Aidée par l'elfe je me relève donc sans encombre même si la terre semble un peu tourner autour de moi, ce n'est rien de dramatique ou d'anormal surtout. Je note cependant les mots de sa réponse et fronce les sourcils.
- Etre en meilleur état qu'eux ne signifie donc pas que tu es en bonne santé, et je ne peux tolérer cela sous mon toit vois-tu. Mais tu as raison, allons d'abord enlever ces tâches et tu me montreras ta ou tes blessures afin que je les soigne, et ce n'est pas une question c'est une affirmation crois-moi bien.
Je souris de manière mutine mais je me souviens qui je suis, et si je suis quelqu'un de doux, gentil, attentionné, je n'en demeure pas moins une noble pédante et orgueilleuse sûre qu'on va obéir à tout ce qu'elle dit quand elle se sent en droit d'exiger quelque chose. Bien sûr si Lorindol refuse d'être soigné je ne pourrais pas le forcer à quoi que ce soit mais parfois, le ton suffit à obtenir ce que l'on souhaite. Sa question à lui montrait qu'il était attentif aux autres contrairement à ce qu'il pensait de lui même.
- J'ai mal, ma tête cogne, je ressens chaque battement de mon coeur pour tout dire mais je sais maintenant que c'est normal. L'hématome sous dur... sous mon crâne est imposant, et il fait une pression sur ma tempe c'est pour cela que j'ai mal. Je m'occuperai de ça plus tard car j'ai besoin d'avoir dormi pour avoir les idées claires et le soigner. Soigner les autres est quelque chose de simple en réalité contrairement à s'occuper de soi même que ce soit par magie ou par les soins traditionnels. Je vais me contenter de poser de la glace sur ma bosse pour apaiser la douleur tout simplement.
Cela étant dit je l'avais raccompagné à sa chambre pour qu'il se change à nouveau et que je soigne ses blessures. Cela ne dura pas des heures, quelques minutes tout au plus avant qu'il ne soit en aussi bonne santé qu'à notre rencontre, rien de grave pour lui, il aurait des courbatures, douleurs résiduelles cependant pendant quelques jours. Cela étant fait nous sommes allés dans la petite serre, le jardin d'hiver. Il y faisait bon, frais et Anton avait ouvert des fenêtres pour que cela soit bien aéré, l'air permettant de mieux apprécier les senteurs du lieu qui je le voyais avait été choyé durant mon absence. Je m'approchais de la table dressée, posée devant le banc de pierre du lieu.
- Bienvenue dans mon havre, dans ma demeure Lorindol. Tu es ici mon invité pour aussi longtemps que tu le souhaites, merci pour ton aide. Sans toi je serai probablement morte et ces pourceaux auraient acquis mon Manoir et mes terres, rien que de le dire ou l'envisager j'en frissonne.
Anton arriva sur ses entrefaites avec le plat réchauffé et il portait une bouteille de vin, nous buvions rarement voir jamais en tant que divinistes mais mon père avait quand même une cave digne de ce nom pour recevoir les gens en de rares occasions. Il servit les plats et remplis deux verres avant de repartir pour revenir plus tard.
Message 17
-C'est bien la moindre des choses que je puisse faire pour te remercier en effet en plus du service que je te dois et que je n'oublierai pas !
Aidée par l'elfe je me relève donc sans encombre même si la terre semble un peu tourner autour de moi, ce n'est rien de dramatique ou d'anormal surtout. Je note cependant les mots de sa réponse et fronce les sourcils.
- Etre en meilleur état qu'eux ne signifie donc pas que tu es en bonne santé, et je ne peux tolérer cela sous mon toit vois-tu. Mais tu as raison, allons d'abord enlever ces tâches et tu me montreras ta ou tes blessures afin que je les soigne, et ce n'est pas une question c'est une affirmation crois-moi bien.
Je souris de manière mutine mais je me souviens qui je suis, et si je suis quelqu'un de doux, gentil, attentionné, je n'en demeure pas moins une noble pédante et orgueilleuse sûre qu'on va obéir à tout ce qu'elle dit quand elle se sent en droit d'exiger quelque chose. Bien sûr si Lorindol refuse d'être soigné je ne pourrais pas le forcer à quoi que ce soit mais parfois, le ton suffit à obtenir ce que l'on souhaite. Sa question à lui montrait qu'il était attentif aux autres contrairement à ce qu'il pensait de lui même.
- J'ai mal, ma tête cogne, je ressens chaque battement de mon coeur pour tout dire mais je sais maintenant que c'est normal. L'hématome sous dur... sous mon crâne est imposant, et il fait une pression sur ma tempe c'est pour cela que j'ai mal. Je m'occuperai de ça plus tard car j'ai besoin d'avoir dormi pour avoir les idées claires et le soigner. Soigner les autres est quelque chose de simple en réalité contrairement à s'occuper de soi même que ce soit par magie ou par les soins traditionnels. Je vais me contenter de poser de la glace sur ma bosse pour apaiser la douleur tout simplement.
Cela étant dit je l'avais raccompagné à sa chambre pour qu'il se change à nouveau et que je soigne ses blessures. Cela ne dura pas des heures, quelques minutes tout au plus avant qu'il ne soit en aussi bonne santé qu'à notre rencontre, rien de grave pour lui, il aurait des courbatures, douleurs résiduelles cependant pendant quelques jours. Cela étant fait nous sommes allés dans la petite serre, le jardin d'hiver. Il y faisait bon, frais et Anton avait ouvert des fenêtres pour que cela soit bien aéré, l'air permettant de mieux apprécier les senteurs du lieu qui je le voyais avait été choyé durant mon absence. Je m'approchais de la table dressée, posée devant le banc de pierre du lieu.
- Bienvenue dans mon havre, dans ma demeure Lorindol. Tu es ici mon invité pour aussi longtemps que tu le souhaites, merci pour ton aide. Sans toi je serai probablement morte et ces pourceaux auraient acquis mon Manoir et mes terres, rien que de le dire ou l'envisager j'en frissonne.
Anton arriva sur ses entrefaites avec le plat réchauffé et il portait une bouteille de vin, nous buvions rarement voir jamais en tant que divinistes mais mon père avait quand même une cave digne de ce nom pour recevoir les gens en de rares occasions. Il servit les plats et remplis deux verres avant de repartir pour revenir plus tard.
Message 17
Invité
Invité
- Ah ? J'ai donc droit à une guérisseuse attitrée ? Je suis pudique alors tu devras fermer les yeux.
L'exilé n'aimait clairement pas l'idée d'être soigné, jusqu'alors, une seule personne s'était occupé de lui, et là encore il avait s'agit d'un cas extrême où il n'était même plus capable de rester conscient. Par réflexe sa main se posa sur son flanc, celui où la dague était venue se frayer un chemin entre ses cotes.
- Je te crois sur parole, comme on peut le constaté, je ne suis pas très doué pour soigner, j'œuvre plutôt pour l'inverse.
Lorindol s'était déjà recousu, mais ça n'avait jamais été un travail de qualité fait dans les règles de l'art. Une aiguille, du fil et un peu d'alcool suffisaient à gérer une bonne partie des blessures qu'il avait pu subir durant sa vie. C'était le genre de chose qu'il pouvait faire au coin d'une ruelle miteuse ou dans une arrière-boutique lugubre après avoir forcé la serrure de l'entrée. Il ne faisait guère attention à sa santé, et c'était un miracle qu'il ne soit pas mort d'une infection vu la manière dont il s'occupait généralement d'une plaie.
Cette fois il n'y avait pas de plaie. Un coup sur la tête et une ou deux frappes au corps, pas de quoi en faire tout un plat, mais si son hôte voulait user d'un peu de magie qui était-il pour refuser ? De toute manière s'il pouvait récupérer plus vite c'était tant mieux, l'elfe ne comptait pas rester ici éternellement et il avait encore une longue route devant lui. Mais le résultat était là, une personne d'une importance certaine lui devait un service, tôt ou tard cela pourrait-être intéressant.
Après quelques soins et une toilette rapide, l'elfe avait troqué son manteau contre des vêtements propres que le vieux Anton avait eu l'idée d'apporter. Cela lui donnait un air légèrement plus noble, l'on avait moins l'impression de voir un reître troquant sa lame contre quelques pièces. Même s'il avait visiblement rendu service, la vieille bique continuait du lui lancer des regards en coin, presque menaçants, cela passait bien au-dessus de l'elfe qui s'en fichait totalement.
- L'avantage c'est qu'ils ne vont plus rien acquérir, enfin, outre un trou dans le sol.
L'odeur des plats était... alléchante. À tel point que cela en devenait frustrant, l'exilé pouvait sentir toutes les saveurs d'un plat, mais savait pertinemment que le goût serait... inexistant. Il jeta un coup d'œil rapide à la bouteille de vin.
- Eh bien, vu la date cette bouteille doit-être au moins aussi vieille que toi, enfin, si je puis me permettre, j'oublie que je m'adresse à une baronne.
Il lui aurait fallu faire quelques efforts pour parler correctement, effort qu'il n'avait pas vraiment envie de faire.
- Heureusement que l'autre porc et ses gars n'ont pas trouvé la cave, sinon tu aurais tout un stock de bouteilles vides sur les bras.
L'exilé n'aimait clairement pas l'idée d'être soigné, jusqu'alors, une seule personne s'était occupé de lui, et là encore il avait s'agit d'un cas extrême où il n'était même plus capable de rester conscient. Par réflexe sa main se posa sur son flanc, celui où la dague était venue se frayer un chemin entre ses cotes.
- Je te crois sur parole, comme on peut le constaté, je ne suis pas très doué pour soigner, j'œuvre plutôt pour l'inverse.
Lorindol s'était déjà recousu, mais ça n'avait jamais été un travail de qualité fait dans les règles de l'art. Une aiguille, du fil et un peu d'alcool suffisaient à gérer une bonne partie des blessures qu'il avait pu subir durant sa vie. C'était le genre de chose qu'il pouvait faire au coin d'une ruelle miteuse ou dans une arrière-boutique lugubre après avoir forcé la serrure de l'entrée. Il ne faisait guère attention à sa santé, et c'était un miracle qu'il ne soit pas mort d'une infection vu la manière dont il s'occupait généralement d'une plaie.
Cette fois il n'y avait pas de plaie. Un coup sur la tête et une ou deux frappes au corps, pas de quoi en faire tout un plat, mais si son hôte voulait user d'un peu de magie qui était-il pour refuser ? De toute manière s'il pouvait récupérer plus vite c'était tant mieux, l'elfe ne comptait pas rester ici éternellement et il avait encore une longue route devant lui. Mais le résultat était là, une personne d'une importance certaine lui devait un service, tôt ou tard cela pourrait-être intéressant.
***
Après quelques soins et une toilette rapide, l'elfe avait troqué son manteau contre des vêtements propres que le vieux Anton avait eu l'idée d'apporter. Cela lui donnait un air légèrement plus noble, l'on avait moins l'impression de voir un reître troquant sa lame contre quelques pièces. Même s'il avait visiblement rendu service, la vieille bique continuait du lui lancer des regards en coin, presque menaçants, cela passait bien au-dessus de l'elfe qui s'en fichait totalement.
- L'avantage c'est qu'ils ne vont plus rien acquérir, enfin, outre un trou dans le sol.
L'odeur des plats était... alléchante. À tel point que cela en devenait frustrant, l'exilé pouvait sentir toutes les saveurs d'un plat, mais savait pertinemment que le goût serait... inexistant. Il jeta un coup d'œil rapide à la bouteille de vin.
- Eh bien, vu la date cette bouteille doit-être au moins aussi vieille que toi, enfin, si je puis me permettre, j'oublie que je m'adresse à une baronne.
Il lui aurait fallu faire quelques efforts pour parler correctement, effort qu'il n'avait pas vraiment envie de faire.
- Heureusement que l'autre porc et ses gars n'ont pas trouvé la cave, sinon tu aurais tout un stock de bouteilles vides sur les bras.
Citoyen du monde
Myriem de Boktor
Messages : 982
crédits : 5297
crédits : 5297
Je prends un visage très sérieux à sa répartie.
- Tout à fait, une guérisseuse particulière. Par contre fermer les yeux risque de me poser souci, je risque de devoir beaucoup tatonner et je crains... de te blesser plus de fait et de n'être pas assez efficace tu comprends.
Et dans le fond, maintenant qu'il en avait parlé je sentis le rouge monter à mes yeux alors que d'ordinaire quand il s'agissait de soins mon esprit faisait la part des choses et ne voyait que ce qui devait être guéri. Mais pour le coup mon regard observait le reste et cela restait perturbant pour moi, c'était malin ça ! Je vis les cicatrices passées, marques d'une vie de guerrier et de solitude, il avait du se recoudre lui même parfois, c'était des cicatrices propres mais irrégulières à mon sens. Néanmoins je me repris bien vite et me concentrais sur la blessure, arrêter les saignements, nettoyer et ensuite je n'ai pas recouru à l'aiguille et au fil, il méritait que je soigne cela magiquement, alors c'est ma mana qui servi pour activer et accélérer la reconstitution des cellules et de la peau, ce fut plus long que si j'avais usé d'une aiguille mais moins douloureux forcément et surtout il ne garderait qu'un léger liseret rose en souvenir de cette aventure, ma mana était utilisée de la bonne manière ainsi.
***
C'est donc ainsi que nous nous sommes retrouvés au calme dans le jardin d'hiver en cette soirée d'automne. Ma tête allait un peu mieux, j'avais pris une tisane pour éviter les nausées et diminuer les maux de tête. Il me faudrait demain résorber l'hématome sous dural qui était la source de ma douleur et du traumatisme qui risquait de me faire encore perdre un peu quelques souvenirs ou perdre pied quelques instants, rien de grave mais c'était ennuyeux.
- Et encore ce trou c'est bien des efforts pour des gens qui ne le méritent pas. Mais je respecte les morts et les rites de tous aussi ils ne seront pas jetés dans les rivières ou dans un coin de forêt.
C'était bien le maximum cependant que j'étais prête à leur concéder. Je ne voulais pas voir leur tombe, pas tomber dessus en me promenant non plus, ils seraient donc... éloignés... J'avais souri à sa plaisanterie.
- Le meilleur des vins forcément si il a mon âge.
En ce qui concernait la cave j'avais bien une idée de pourquoi elle était encore intacte.
-Je pense que le Manoir doit sa cave préservée aux bons soins de ce brave Anton qui a toujours à coeur les intérêts de ma famille. Esteban l'ancien maitre d'armes, chevalier familial a quitté le Manoir quand Crain est arrivé m'a-t-il dit, il a envoyé un palefrenier je chercher dans son village d'origine, d'ici demain ou après demain il devrait être de retour, j'aurais ainsi presque l'impression de n'être parti qu'un court moment de chez moi.
Je ne me formalisais pas le moins du monde par la façon dont il me parlait, il avait acquis le droit de me parler en égale en me sauvant la vie tout simplement. Je goutais pour ma part le plat et en savourait la saveur avec un réel plaisir, comme si je retrouvais mes sens pour ma part. Etait-ce meilleur que dans mon souvenir ou était-ce mon retour qui donnait cette saveur à ce que je mangeais? Dur de le savoir mais j'en profitais alégrement. J'en soupirais même d'aise un instant avant de glousser doucement et de m'excuser par réflexe car cela ne se faisait pas vraiment. Je pris une gorgée de vin, il me semblait bon mais je ne m'y connaissais guère hélas.
-Je vais devoir compter sur toi pour juger vraiment le vin, je n'en bois tellement pas que dès qu'il ne pique pas ou ne sent pas trop fort il me semble bon, je suis une piètre esthète je le concède, on nous enseigne depuis notre plus jeune âge que seule une vie d'ascète et chasteté peut nous guider vers l'accomplissement spirituel.
Etrangement cela me fit sourire aujourd'hui de le dire.
- Dis moi, ou allais-tu quand j'ai fait irruption sur ton chemin?
Message 18
- Tout à fait, une guérisseuse particulière. Par contre fermer les yeux risque de me poser souci, je risque de devoir beaucoup tatonner et je crains... de te blesser plus de fait et de n'être pas assez efficace tu comprends.
Et dans le fond, maintenant qu'il en avait parlé je sentis le rouge monter à mes yeux alors que d'ordinaire quand il s'agissait de soins mon esprit faisait la part des choses et ne voyait que ce qui devait être guéri. Mais pour le coup mon regard observait le reste et cela restait perturbant pour moi, c'était malin ça ! Je vis les cicatrices passées, marques d'une vie de guerrier et de solitude, il avait du se recoudre lui même parfois, c'était des cicatrices propres mais irrégulières à mon sens. Néanmoins je me repris bien vite et me concentrais sur la blessure, arrêter les saignements, nettoyer et ensuite je n'ai pas recouru à l'aiguille et au fil, il méritait que je soigne cela magiquement, alors c'est ma mana qui servi pour activer et accélérer la reconstitution des cellules et de la peau, ce fut plus long que si j'avais usé d'une aiguille mais moins douloureux forcément et surtout il ne garderait qu'un léger liseret rose en souvenir de cette aventure, ma mana était utilisée de la bonne manière ainsi.
***
C'est donc ainsi que nous nous sommes retrouvés au calme dans le jardin d'hiver en cette soirée d'automne. Ma tête allait un peu mieux, j'avais pris une tisane pour éviter les nausées et diminuer les maux de tête. Il me faudrait demain résorber l'hématome sous dural qui était la source de ma douleur et du traumatisme qui risquait de me faire encore perdre un peu quelques souvenirs ou perdre pied quelques instants, rien de grave mais c'était ennuyeux.
- Et encore ce trou c'est bien des efforts pour des gens qui ne le méritent pas. Mais je respecte les morts et les rites de tous aussi ils ne seront pas jetés dans les rivières ou dans un coin de forêt.
C'était bien le maximum cependant que j'étais prête à leur concéder. Je ne voulais pas voir leur tombe, pas tomber dessus en me promenant non plus, ils seraient donc... éloignés... J'avais souri à sa plaisanterie.
- Le meilleur des vins forcément si il a mon âge.
En ce qui concernait la cave j'avais bien une idée de pourquoi elle était encore intacte.
-Je pense que le Manoir doit sa cave préservée aux bons soins de ce brave Anton qui a toujours à coeur les intérêts de ma famille. Esteban l'ancien maitre d'armes, chevalier familial a quitté le Manoir quand Crain est arrivé m'a-t-il dit, il a envoyé un palefrenier je chercher dans son village d'origine, d'ici demain ou après demain il devrait être de retour, j'aurais ainsi presque l'impression de n'être parti qu'un court moment de chez moi.
Je ne me formalisais pas le moins du monde par la façon dont il me parlait, il avait acquis le droit de me parler en égale en me sauvant la vie tout simplement. Je goutais pour ma part le plat et en savourait la saveur avec un réel plaisir, comme si je retrouvais mes sens pour ma part. Etait-ce meilleur que dans mon souvenir ou était-ce mon retour qui donnait cette saveur à ce que je mangeais? Dur de le savoir mais j'en profitais alégrement. J'en soupirais même d'aise un instant avant de glousser doucement et de m'excuser par réflexe car cela ne se faisait pas vraiment. Je pris une gorgée de vin, il me semblait bon mais je ne m'y connaissais guère hélas.
-Je vais devoir compter sur toi pour juger vraiment le vin, je n'en bois tellement pas que dès qu'il ne pique pas ou ne sent pas trop fort il me semble bon, je suis une piètre esthète je le concède, on nous enseigne depuis notre plus jeune âge que seule une vie d'ascète et chasteté peut nous guider vers l'accomplissement spirituel.
Etrangement cela me fit sourire aujourd'hui de le dire.
- Dis moi, ou allais-tu quand j'ai fait irruption sur ton chemin?
Message 18
Invité
Invité
C'était la deuxième fois que l'on utilisait la magie de soin sur sa personne et malgré cela la sensation était toujours étrange. Sentir son corps se « réparer » n'avait rien d'une sensation naturelle, l'on ressentait une douce chaleur au niveau de la plaie, presque comme une caresse que l'on ne pourrait pas interrompre. Malgré la drôle d'impression qu'il ressentait, il devait malgré lui avouer que cela était bien plus agréable que de sentir la pointe d'une aiguille glisser sous son épiderme. L'exilé resta silencieux durant toute la durée de l'opération, simplement parce qu'il ne savait pas trop quoi dire et il n'avait pas non l'esprit à faire de l'humour mal placé.
L'elfe ne mentionna aucunement sa notion de respect envers ce genre de minables. L'exilé aurait plutôt été du genre à laisser les cadavres pourrir au soleil, simplement en guise d'avertissement, il comprenait cependant que l'odeur aurait pu nuire au charme naturel de l'endroit et de sa propriétaire. Dans un coin de son esprit, une question restait en suspens, était-ce vraiment des soldats du Reike ? L'empire du soleil et de la lune était-il vraiment représenté par des culs de bouc avec un casque ? Puis quel était l'intérêt pour une bande de troupiers de séjourner dans un tel endroit en rançonnant les habitants des environs… Pour Lorindol il devait s'agir d'un groupe de pillards zélés qui avaient eu la chance de voler ou trouver des uniformes de soldat et de les utiliser comme passe-partout. En tant de conflits il était normal que l'armée taxe la population, une sorte d'effort de guerre, et même s'il n'y avait plus de guerre actuellement l'exilé imaginait mal un paysan tenir tête à ce qu'il aurait plus prendre pour un représentant de l'autorité Reikoise.
- C'est exactement ce que je pensais.
Fit-il à propos de l'âge de la bouteille, difficile pour lui de deviner avec exactitude l'âge de son interlocutrice, mais à vue de nez il ne lui aurait pas donné plus de trente ans.
- Vu les personnages en question, j'imagine que les gens du coin seront ravis de savoir que l'ancienne propriétaire des lieux est de retour et que les éléments perturbateurs ont été « remerciés », cela va remettre de l'ordre dans les parages, de quoi redonner confiance aux gens des environs.
Bien sûr il faudrait un peu de temps pour que les habitants des petits villages environnants soient en mesure de retrouver un peu de confiance, mais rien n'était impossible et avec la bonne personne l'endroit deviendrait vite très calme, du moins tant que les pillards se tenaient loin des uniformes Reikois.
- Où je vais ?
La question l'avait un peu surpris, en vérité il ne s'était pas attendu à devoir discuter de cela autour d'une bonne bouteille de vin, vin qu'il avait d'ailleurs goûté quelques instants plus tôt.
- Sancta. J'ai des choses à régler là-bas.
L'avantage de Sancta, c'est qu'on ne risquait pas d'y croiser grand monde, du moins pas des vivants. L'endroit était loin d'être une destination touristique, Lorindol en avait parfaitement confiance et la bonne majorité de la population encore vivante aussi.
- Je ne te propose pas de m'accompagner, c'est la mauvaise saison.
***
L'elfe ne mentionna aucunement sa notion de respect envers ce genre de minables. L'exilé aurait plutôt été du genre à laisser les cadavres pourrir au soleil, simplement en guise d'avertissement, il comprenait cependant que l'odeur aurait pu nuire au charme naturel de l'endroit et de sa propriétaire. Dans un coin de son esprit, une question restait en suspens, était-ce vraiment des soldats du Reike ? L'empire du soleil et de la lune était-il vraiment représenté par des culs de bouc avec un casque ? Puis quel était l'intérêt pour une bande de troupiers de séjourner dans un tel endroit en rançonnant les habitants des environs… Pour Lorindol il devait s'agir d'un groupe de pillards zélés qui avaient eu la chance de voler ou trouver des uniformes de soldat et de les utiliser comme passe-partout. En tant de conflits il était normal que l'armée taxe la population, une sorte d'effort de guerre, et même s'il n'y avait plus de guerre actuellement l'exilé imaginait mal un paysan tenir tête à ce qu'il aurait plus prendre pour un représentant de l'autorité Reikoise.
- C'est exactement ce que je pensais.
Fit-il à propos de l'âge de la bouteille, difficile pour lui de deviner avec exactitude l'âge de son interlocutrice, mais à vue de nez il ne lui aurait pas donné plus de trente ans.
- Vu les personnages en question, j'imagine que les gens du coin seront ravis de savoir que l'ancienne propriétaire des lieux est de retour et que les éléments perturbateurs ont été « remerciés », cela va remettre de l'ordre dans les parages, de quoi redonner confiance aux gens des environs.
Bien sûr il faudrait un peu de temps pour que les habitants des petits villages environnants soient en mesure de retrouver un peu de confiance, mais rien n'était impossible et avec la bonne personne l'endroit deviendrait vite très calme, du moins tant que les pillards se tenaient loin des uniformes Reikois.
- Où je vais ?
La question l'avait un peu surpris, en vérité il ne s'était pas attendu à devoir discuter de cela autour d'une bonne bouteille de vin, vin qu'il avait d'ailleurs goûté quelques instants plus tôt.
- Sancta. J'ai des choses à régler là-bas.
L'avantage de Sancta, c'est qu'on ne risquait pas d'y croiser grand monde, du moins pas des vivants. L'endroit était loin d'être une destination touristique, Lorindol en avait parfaitement confiance et la bonne majorité de la population encore vivante aussi.
- Je ne te propose pas de m'accompagner, c'est la mauvaise saison.
Citoyen du monde
Myriem de Boktor
Messages : 982
crédits : 5297
crédits : 5297
Je notais que Lorindol était un maitre dans l'art de l'évitement au final, une technique probablement acquise au cours de sa déjà longue vie comparée à celle de l'humaine que j'étais. Il savait répondre sans prendre vraiment position. Je souris amusée, cette histoire de bouteille avait du bon en un sens et me permettait aussi de relativiser. J'avais failli mourir en venant sur mes propres terres ce matin et ce soir j'avais récupéré mon rang, ma place et ma maison et cerise sur ce magnifique gâteau des pourris avaient péri, qu'ils fussent reikois était un plus pas une finalité.
- Je verrai bien dans les jours à venir ce qu'en pensent mes gens, sont-ils contents de mon retour, appréciaient ils le changement de vie, de gérance en un sens. Peut-être que ce Crain était moins dirigiste que je ne pouvais l'être, moins à cheval sur bien des choses. Parfois le mieux est l'ennemi du bien et les divins savent combien j'essaie à tout prix de faire de mon mieux en permanence.
Je devais être un modèle de "chiantise" en fin de compte mais cela ne m'effrayait pas ce soir, j'avais trop le coeur léger, le coeur empli d'une joie simple, celle d'avoir retrouvé finalement mon foyer même si cela ne s'était pas fait aussi facilement que je ne l'avais imaginé en revenant à Mael quelques jours auparavant. J'avais passé un peu de temps là-bas pour apprendre à maitriser un nouveau don auprès d'un elfe qui m'avait servi de professeur, un mentor inattendu devenu aussi un investisseur dans mes projets à venir.
- Dans tous les cas ils ne resteront pas dans nos mémoires, je pourrais toujours arguer de mon amnésie passagère pour ne pas les évoquer tout simplement.
Nous avions débuté le repas, simple mais bon, agréable et raffiné sans être pour autant pompeux, tout ce que j'aimais: de la bonne nourriture bien préparée avec soin et avec les épices de mon pays natal. J'écoutais la réponse de Lorindol et posait sur lui un regard amusé autant qu'interrogateur.
- Sancta? Eh bien vous êtes soit sacrément courageux soit carrément fou non? Ne dit-on pas que la non vie règne la bas et que Xo'rath y a étendu son domaine. Les vivants n'y sont pas forcément les bienvenus hormis ceux qui y survivent encore dit-on pris entre deux feux... on dirait que chaque ville du Shoumei a son propre fardeau.: Benedictus détruite par le forgeron... Sancta reprise par le seigneur des morts, Celestia aux mains d'un ordre fanatique dit-on et Mael dans l'égide d'un Empire conquérant. Comment trouver sa place ici maintenant, rude question.
Je me tus un instant avant de l'observer en baissant la tête sur le côté repartant sur une plaisanterie pour faire oublier mes mots trop sombres associés à mes pensées réelles.
- Aurais-tu peur que j'ai succombé à ton irrésistible charme en moins d'une journée et que l'envie me prenne de vouloir te suivre? Est-ce pour me dissuader de ce genre de folies que tu racontes une telle chose?
Mentait-il? Je n'en avais pas la moindre idée mais je trouvais amusant de jouer encore un peu, personne n'écoutait et j'avais été une inconnue ne se souvenant pas d'elle même durant cette journée après tout.
- Tu sais que notre couple n'a jamais existé tu me l'as clairement dit n'est-ce pas? Même si je manque probablement quelque chose hélas rien n'est possible vois-tu...
Je pris une bouchée du plat, la savourant avec plaisir. Je sentais la douleur toujours présente dans un coin de mon esprit, il me faudrait plusieurs jours pour l'enrayer, se soigner soi-même était toujours plus difficile que de soigner les autres c'était un fait que je connaissais depuis longtemps. Je soupirais malgré moi, fatigue et stress qui tombaient sur mes épaules sans que je ne puisse vraiment les faire fuir. Puis d'une voix moins ferme et sereine j'ajoutais.
- Si seulement la vie pouvait être aussi simple et sans... codes...
Message 19
- Je verrai bien dans les jours à venir ce qu'en pensent mes gens, sont-ils contents de mon retour, appréciaient ils le changement de vie, de gérance en un sens. Peut-être que ce Crain était moins dirigiste que je ne pouvais l'être, moins à cheval sur bien des choses. Parfois le mieux est l'ennemi du bien et les divins savent combien j'essaie à tout prix de faire de mon mieux en permanence.
Je devais être un modèle de "chiantise" en fin de compte mais cela ne m'effrayait pas ce soir, j'avais trop le coeur léger, le coeur empli d'une joie simple, celle d'avoir retrouvé finalement mon foyer même si cela ne s'était pas fait aussi facilement que je ne l'avais imaginé en revenant à Mael quelques jours auparavant. J'avais passé un peu de temps là-bas pour apprendre à maitriser un nouveau don auprès d'un elfe qui m'avait servi de professeur, un mentor inattendu devenu aussi un investisseur dans mes projets à venir.
- Dans tous les cas ils ne resteront pas dans nos mémoires, je pourrais toujours arguer de mon amnésie passagère pour ne pas les évoquer tout simplement.
Nous avions débuté le repas, simple mais bon, agréable et raffiné sans être pour autant pompeux, tout ce que j'aimais: de la bonne nourriture bien préparée avec soin et avec les épices de mon pays natal. J'écoutais la réponse de Lorindol et posait sur lui un regard amusé autant qu'interrogateur.
- Sancta? Eh bien vous êtes soit sacrément courageux soit carrément fou non? Ne dit-on pas que la non vie règne la bas et que Xo'rath y a étendu son domaine. Les vivants n'y sont pas forcément les bienvenus hormis ceux qui y survivent encore dit-on pris entre deux feux... on dirait que chaque ville du Shoumei a son propre fardeau.: Benedictus détruite par le forgeron... Sancta reprise par le seigneur des morts, Celestia aux mains d'un ordre fanatique dit-on et Mael dans l'égide d'un Empire conquérant. Comment trouver sa place ici maintenant, rude question.
Je me tus un instant avant de l'observer en baissant la tête sur le côté repartant sur une plaisanterie pour faire oublier mes mots trop sombres associés à mes pensées réelles.
- Aurais-tu peur que j'ai succombé à ton irrésistible charme en moins d'une journée et que l'envie me prenne de vouloir te suivre? Est-ce pour me dissuader de ce genre de folies que tu racontes une telle chose?
Mentait-il? Je n'en avais pas la moindre idée mais je trouvais amusant de jouer encore un peu, personne n'écoutait et j'avais été une inconnue ne se souvenant pas d'elle même durant cette journée après tout.
- Tu sais que notre couple n'a jamais existé tu me l'as clairement dit n'est-ce pas? Même si je manque probablement quelque chose hélas rien n'est possible vois-tu...
Je pris une bouchée du plat, la savourant avec plaisir. Je sentais la douleur toujours présente dans un coin de mon esprit, il me faudrait plusieurs jours pour l'enrayer, se soigner soi-même était toujours plus difficile que de soigner les autres c'était un fait que je connaissais depuis longtemps. Je soupirais malgré moi, fatigue et stress qui tombaient sur mes épaules sans que je ne puisse vraiment les faire fuir. Puis d'une voix moins ferme et sereine j'ajoutais.
- Si seulement la vie pouvait être aussi simple et sans... codes...
Message 19
Invité
Invité
Même s'il ne pouvait aucunement apprécier totalement la saveur du plat, l'exilé mangeait, car son organisme en avait bien besoin. Le vin n'était pas mauvais non plus, mais là encore il fallait faire confiance à son sens du goût qui n'était plus aussi efficace que par le passé.
- Peut-être bien que deux ou trois débiles profonds se poseront des questions, mais en ce qui me concerne, entre toi et Crain, le choix est vite fait.
L'elfe ne connaissait pas la Baronne depuis très longtemps, « connaître » était même un bien grand mot, mais il avait la conviction que c'était une personne droite dans ses bottes. Le genre de personne qu'il valait mieux ne pas contrarier à moins de vouloir finir en tartare au coin d'une table. Lorindol repensa à la scène en se disant qu'être du « bon côté » n'était pas si mal tout compte fait, au moins lui avait la chance de pouvoir encore respirer.
- Quand on parle de Sancta, difficile de parler de « vie ». Mais comme tu l'as dit, il n'y a que les fous pour s'y aventurer, donc c'est que je dois être un peu frappé.
Avec tout ce qu'il avait vu ou fait durant sa longue existence, il était légitime de croire que Lorindol était un peu fou, sa morale tout comme ses valeurs étaient très différentes de la majorité, ce qui lui pouvait considérer comme « juste », quelqu'un d'autre l'aurait trouvé ignoble. À la réponse de la jeune femme, il hésita, était-ce une plaisanterie ou bien une véritable pensée que son esprit laissa fuiter suite au contrecoup de tous les évènements récents.
- Peur ? Oh non, je suis bien conscient de l'effet de celui-ci sur la gent féminine.
Il bluffait, misant sur la plaisanterie plutôt que sur une idée dissimulée dans un coin de l'esprit de la jeune femme.
- Je pense surtout que les gens ici ont besoin de toi, ils ont besoin d'une personne juste, un modèle à suivre et à soutenir. Je ne suis pas certain qu'ils comprendraient que leur baronne disparue reparte à l'aventure en suivant un elfe rencontré par hasard.
Sans rajouter à cela qu'il était totalement inconscient de se rendre à Sancta, même des personnes rompu au combat à habitué à la mort ne s'y aventuraient pas par plaisir. Bien entendu l'exilé ne doutait pas des compétences de la jeune Baronne, vu comme elle avait géré des combattants, il se doutait qu'elle aurait facilement transformé quelques cadavres ambulants en bouillie immonde.
- La vie de certaines personnes est parfois « simple » et sans codes, ni valeurs, comme pour moi par exemple. Je pourrais très bien te dire que nous sommes seuls ici, que personne ne pourrait savoir que l'on pourrait très bien verrouiller la porte, oublier ses histoires de codes et de rang et se contenter de profiter de l'instant. Profiter des restes d'amnésie pour tout justifier serait d'une facilité déconcertante. Mais heureusement pour nous, je suis un exilé Melornien honnête, et mieux vaudrait ne pas se livrer à ce genre de folies.
Honnête, mais pas trop, pour le moment l'elfe jouait toujours la carte du mercenaire et ne faisait aucunement mention de sa véritable profession que l'on pouvait difficilement considérer comme honnête. Mieux valait ne pas penser à ces choses-là.
- Peut-être bien que deux ou trois débiles profonds se poseront des questions, mais en ce qui me concerne, entre toi et Crain, le choix est vite fait.
L'elfe ne connaissait pas la Baronne depuis très longtemps, « connaître » était même un bien grand mot, mais il avait la conviction que c'était une personne droite dans ses bottes. Le genre de personne qu'il valait mieux ne pas contrarier à moins de vouloir finir en tartare au coin d'une table. Lorindol repensa à la scène en se disant qu'être du « bon côté » n'était pas si mal tout compte fait, au moins lui avait la chance de pouvoir encore respirer.
- Quand on parle de Sancta, difficile de parler de « vie ». Mais comme tu l'as dit, il n'y a que les fous pour s'y aventurer, donc c'est que je dois être un peu frappé.
Avec tout ce qu'il avait vu ou fait durant sa longue existence, il était légitime de croire que Lorindol était un peu fou, sa morale tout comme ses valeurs étaient très différentes de la majorité, ce qui lui pouvait considérer comme « juste », quelqu'un d'autre l'aurait trouvé ignoble. À la réponse de la jeune femme, il hésita, était-ce une plaisanterie ou bien une véritable pensée que son esprit laissa fuiter suite au contrecoup de tous les évènements récents.
- Peur ? Oh non, je suis bien conscient de l'effet de celui-ci sur la gent féminine.
Il bluffait, misant sur la plaisanterie plutôt que sur une idée dissimulée dans un coin de l'esprit de la jeune femme.
- Je pense surtout que les gens ici ont besoin de toi, ils ont besoin d'une personne juste, un modèle à suivre et à soutenir. Je ne suis pas certain qu'ils comprendraient que leur baronne disparue reparte à l'aventure en suivant un elfe rencontré par hasard.
Sans rajouter à cela qu'il était totalement inconscient de se rendre à Sancta, même des personnes rompu au combat à habitué à la mort ne s'y aventuraient pas par plaisir. Bien entendu l'exilé ne doutait pas des compétences de la jeune Baronne, vu comme elle avait géré des combattants, il se doutait qu'elle aurait facilement transformé quelques cadavres ambulants en bouillie immonde.
- La vie de certaines personnes est parfois « simple » et sans codes, ni valeurs, comme pour moi par exemple. Je pourrais très bien te dire que nous sommes seuls ici, que personne ne pourrait savoir que l'on pourrait très bien verrouiller la porte, oublier ses histoires de codes et de rang et se contenter de profiter de l'instant. Profiter des restes d'amnésie pour tout justifier serait d'une facilité déconcertante. Mais heureusement pour nous, je suis un exilé Melornien honnête, et mieux vaudrait ne pas se livrer à ce genre de folies.
Honnête, mais pas trop, pour le moment l'elfe jouait toujours la carte du mercenaire et ne faisait aucunement mention de sa véritable profession que l'on pouvait difficilement considérer comme honnête. Mieux valait ne pas penser à ces choses-là.
Citoyen du monde
Myriem de Boktor
Messages : 982
crédits : 5297
crédits : 5297
Bien malgré moi je laissais s'échapper un rire franc aux propos directs de Lorindol mais dans le fond il avait totalement raison, enfin c'était ce que mon ego me soufflait, bonne ou mauvaise chose, dur de le dire mais il en était ainsi.
- Voilà donc déjà une personne de convaincue c'est un bon début dans tous les cas. Après j'ai eu comme l'impression qu'Anton aussi était satisfait de la nouvelle situation.
Je mangeais le plat sans même y réfléchir, j'avais faim, contrecoup habituel lors de chaque utilisation de magie poussée et ma journée avait été riche en dépenses pour tout avouer. Mes maux de tête bien présents ne partiraient qu'après des heures de sommeil sans rêve, que je m'octroierais avec une potion que je savais déjà préparer.
- Néanmoins revenant à la véritable conversation, je songeais à Sancta et Bénédictus, les villes de mon pays détruites.
Tu ne sembles pas spécialement fou pour tout avouer, alors j'imagine que tu as un but, mais que tu ne souhaites pas forcément en parler ce que je comprends aussi tout à fait, j'ai peut-être l'esprit encore un peu embrumé mais je ne crois pas avoir jamais été totalement sotte non plus.
Le verre de vin en main, je le portais de nouveau à mes lèvres. Je n'avais que très peu l'habitude d'en boire, et toujours avec une extrême modération de part la vie d'ascète des divinistes mais je savais savourer le moment présent et ce vin. Sa saveur, son parfum, la chaleur qu'il produisait dans ma gorge, je me sentais bien, et surtout chez moi.
J'avais plaisanté ensuite, encore que, je crois que j'avais laissé passer mon désir d'aller de l'avant, d'avoir une chance ou une opportunité d'oublier ce que j'aurais aimé vraiment oublier... Pas qui j'étais, ou ce que j'étais, mais certains moments, certaines choses de mon passé, hélas la mémoire comme le monde n'allait pas comme on le voulait mais comme bon lui semblait. Je me sentis flattée malgré par les mots utilisés par Lorindol pour dresser mon portrait.
La suite aussi me força à sourire même si en un sens sens je ne goûtais pas à la teneur de ses mots, j'avais probablement espéré qu'il puisse m'offrir l'échappatoire que je ne pouvais pas demander réellement à cause de mon éducation. J'hésitais quand aux mots justes pour formuler une répartie pleine d'à propos ou d'intelligence mais au final je ne sortis qu'un vulgaire.
- Blablabla que voilà !
Amusée par ma propre gaminerie je bus une nouvelle gorgée puis je soupirais, un de ces soupirs à fendre l'âme, un de ceux qui montrent combien le désespoir est proche ou alors un totalement exagéré tout simplement.
- Eh bien tu es donc et seras la voix de la raison pour moi et pas celle du changement. J'imagine donc que nous avons tous un rôle ou un autre à jouer. Merci en tout cas d'avoir été présent Lorindol.
Avais-je un sentiment de déception? Assurément. Je me sentais vexée en réalité d'être repoussée quand bien même je savais que jamais je n'aurais fait un pas vers qui que ce soit sur un coup de tête. Mais il m'avait plu et je m'étais sentie libre un instant de croire que je pouvais agir sur un simple coup de tête, un caprice ni plus ni moins mais il n'était pas encore arrivé ce jour ou je pourrais connaître la joie simple d'être désirée même une simple nuit sans contrainte. Je cachais ma déception en prenant une cuillérée de plus de mon plat.
- Demain est un autre jour et je retrouverai mon rôle et mes esprits et je me mettrai au travail comme j'avais toujours eu coutume de le faire je crois bien. Tu pourras voir avec Anton ce dont tu as besoin, cheval, vivres, armes, tout ce que tu veux pour ton périple vers le Nord de Shoumeï. Par contre promets moi quelque chose, si jamais tu survis à ton séjour à Snacta, n'hésites pas repasser par ici.
Message 20
- Voilà donc déjà une personne de convaincue c'est un bon début dans tous les cas. Après j'ai eu comme l'impression qu'Anton aussi était satisfait de la nouvelle situation.
Je mangeais le plat sans même y réfléchir, j'avais faim, contrecoup habituel lors de chaque utilisation de magie poussée et ma journée avait été riche en dépenses pour tout avouer. Mes maux de tête bien présents ne partiraient qu'après des heures de sommeil sans rêve, que je m'octroierais avec une potion que je savais déjà préparer.
- Néanmoins revenant à la véritable conversation, je songeais à Sancta et Bénédictus, les villes de mon pays détruites.
Tu ne sembles pas spécialement fou pour tout avouer, alors j'imagine que tu as un but, mais que tu ne souhaites pas forcément en parler ce que je comprends aussi tout à fait, j'ai peut-être l'esprit encore un peu embrumé mais je ne crois pas avoir jamais été totalement sotte non plus.
Le verre de vin en main, je le portais de nouveau à mes lèvres. Je n'avais que très peu l'habitude d'en boire, et toujours avec une extrême modération de part la vie d'ascète des divinistes mais je savais savourer le moment présent et ce vin. Sa saveur, son parfum, la chaleur qu'il produisait dans ma gorge, je me sentais bien, et surtout chez moi.
J'avais plaisanté ensuite, encore que, je crois que j'avais laissé passer mon désir d'aller de l'avant, d'avoir une chance ou une opportunité d'oublier ce que j'aurais aimé vraiment oublier... Pas qui j'étais, ou ce que j'étais, mais certains moments, certaines choses de mon passé, hélas la mémoire comme le monde n'allait pas comme on le voulait mais comme bon lui semblait. Je me sentis flattée malgré par les mots utilisés par Lorindol pour dresser mon portrait.
La suite aussi me força à sourire même si en un sens sens je ne goûtais pas à la teneur de ses mots, j'avais probablement espéré qu'il puisse m'offrir l'échappatoire que je ne pouvais pas demander réellement à cause de mon éducation. J'hésitais quand aux mots justes pour formuler une répartie pleine d'à propos ou d'intelligence mais au final je ne sortis qu'un vulgaire.
- Blablabla que voilà !
Amusée par ma propre gaminerie je bus une nouvelle gorgée puis je soupirais, un de ces soupirs à fendre l'âme, un de ceux qui montrent combien le désespoir est proche ou alors un totalement exagéré tout simplement.
- Eh bien tu es donc et seras la voix de la raison pour moi et pas celle du changement. J'imagine donc que nous avons tous un rôle ou un autre à jouer. Merci en tout cas d'avoir été présent Lorindol.
Avais-je un sentiment de déception? Assurément. Je me sentais vexée en réalité d'être repoussée quand bien même je savais que jamais je n'aurais fait un pas vers qui que ce soit sur un coup de tête. Mais il m'avait plu et je m'étais sentie libre un instant de croire que je pouvais agir sur un simple coup de tête, un caprice ni plus ni moins mais il n'était pas encore arrivé ce jour ou je pourrais connaître la joie simple d'être désirée même une simple nuit sans contrainte. Je cachais ma déception en prenant une cuillérée de plus de mon plat.
- Demain est un autre jour et je retrouverai mon rôle et mes esprits et je me mettrai au travail comme j'avais toujours eu coutume de le faire je crois bien. Tu pourras voir avec Anton ce dont tu as besoin, cheval, vivres, armes, tout ce que tu veux pour ton périple vers le Nord de Shoumeï. Par contre promets moi quelque chose, si jamais tu survis à ton séjour à Snacta, n'hésites pas repasser par ici.
Message 20
Invité
Invité
Lorindol pouvait semblait être bien des choses, certaines personnes pouvaient être amenées à le considérer comme une sorte d'échappatoire à leur destin, une liberté que l'on pouvait saisir en espérant qu'elle se laisse faire. Comment pouvait-il réellement se définir ? Il n'était rien de plus qu'une âme brisée, un condamné, animé par des pulsions vengeresses qui finiraient tôt ou tard par le rattraper et alors il n'aurait pas d'autre choix que de payer son dû. Lorindol savait qu'il n'aurait pas la chance de vivre vieux, et peut-être était-ce mieux ainsi, personne ne pouvait le guérir et même aller vivre au fin fond du monde ne changerait rien, certaine chose ne pouvait tout simplement par être défaite, ainsi va la vie…
- Raison ? On m'a déjà donné un tas de surnoms, mais « voix de la raison », ça serait bien la première et dernière fois.
La voix de la raison… il lui arrivait souvent de l'entendre celle-là, un murmure qui du plus profond de son être le mettait parfois en garde contre ses propres souhaits, malheureusement au fil des années il avait pris la fâcheuse habitude de ne pas écouter. Il avait ignoré cette petite voix pendant bien trop longtemps, et maintenant les conséquences se faisaient petit à petit ressentir.
Aurait-il vraiment l'occasion de revenir en ses lieux ? L'elfe soupira quelques instants. Il vivait malheureusement au jour le jour, difficile pour lui de savoir quel serait son avenir, difficile de savoir ce qu'il adviendrait de lui après Sancta… Il pouvait très bien parvenir à s'en tirer comme il l'avait toujours fait jusqu'alors, mais il y avait aussi de forte chance qu'il rejoigne la masse de cadavres déambulant sur tout le territoire.
- Si je survis, et que tu ne m'oublies pas suite à un nouveau coup sur la tête, je viendrai volontiers sélectionner une bonne bouteille pour accompagner un repas.
L'exilé n'avait pas prolongé son séjour plus que nécessaire, en vérité il n'avait pas profité de l'invitation, ni des vivres proposés par son hôte. Dès l'aube il avait récupéré ses affaires et il avait quitté à pied l'enceinte de la demeure, la route étant encore longue jusqu'à Sancta. Un cheval aurait été fort pratique, mais à quoi bon condamner un noble animal à une possible errance sur une terre souillée ? Il irait seul, car c'était ainsi qu'il avait toujours procédé, l'exilé pouvait au moins se dire que pour une fois dans sa vie, il avait rendu service à quelqu'un.
- Raison ? On m'a déjà donné un tas de surnoms, mais « voix de la raison », ça serait bien la première et dernière fois.
La voix de la raison… il lui arrivait souvent de l'entendre celle-là, un murmure qui du plus profond de son être le mettait parfois en garde contre ses propres souhaits, malheureusement au fil des années il avait pris la fâcheuse habitude de ne pas écouter. Il avait ignoré cette petite voix pendant bien trop longtemps, et maintenant les conséquences se faisaient petit à petit ressentir.
Aurait-il vraiment l'occasion de revenir en ses lieux ? L'elfe soupira quelques instants. Il vivait malheureusement au jour le jour, difficile pour lui de savoir quel serait son avenir, difficile de savoir ce qu'il adviendrait de lui après Sancta… Il pouvait très bien parvenir à s'en tirer comme il l'avait toujours fait jusqu'alors, mais il y avait aussi de forte chance qu'il rejoigne la masse de cadavres déambulant sur tout le territoire.
- Si je survis, et que tu ne m'oublies pas suite à un nouveau coup sur la tête, je viendrai volontiers sélectionner une bonne bouteille pour accompagner un repas.
***
L'exilé n'avait pas prolongé son séjour plus que nécessaire, en vérité il n'avait pas profité de l'invitation, ni des vivres proposés par son hôte. Dès l'aube il avait récupéré ses affaires et il avait quitté à pied l'enceinte de la demeure, la route étant encore longue jusqu'à Sancta. Un cheval aurait été fort pratique, mais à quoi bon condamner un noble animal à une possible errance sur une terre souillée ? Il irait seul, car c'était ainsi qu'il avait toujours procédé, l'exilé pouvait au moins se dire que pour une fois dans sa vie, il avait rendu service à quelqu'un.
Page 3 sur 3 • 1, 2, 3
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum