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  • Mer 19 Oct - 19:55
    Pendor fixe la lueur de la bougie devant lui, le visage inexpressif. Figé par sa propre réflexion, il vient de conclure cette dernière et termine d'écrire sa missive. Son écriture est élégante et soignée, le document est propre et solennel ; il existe bien d'autres moyens de faire passer un message du fait de la magie, mais, une invitation papier est intemporelle et fait toujours son petit effet. Il termine assez vite cette dernière et fini par poser sa plume avant d'entamer sa relecture. Perfectible mais suffisant, décide-t-il, et il se lève pour aller sur son balcon au moment où on toque à sa porte.

    « Entrez, annonce-t-il simplement.
    — Messire. Votre invitée est arrivée »

    Il n'a pas besoin de verbaliser sa confusion. Il hausse simplement les sourcils pour que ce vieux serviteur, Aldo, réalise que quelque chose ne va pas. Le serviteur continue donc :

    « Elle est encore en bas, dans l'antichambre, avec Rufus - Pendor comprend mieux d'où vient cette surprise, le jeune garde a tendance à vite se laisser berner - je peux l'ajourner, au besoin
    — Ce ne sera pas nécessaire »

    D'un signe de la main, il fait comprendre à son domestique et vieil ami qu'il le suit. Lorsqu'ils arrivent devant la pièce qui sert de salon d'attente aux invités, il glisse à l'ancien :

    « Préparez le salon, et demandez à Klen de s'y rendre également »

    Sans un mot, il acquiesce et s'en va faire exactement ça, laissant le noble seul. Il fait face à l'une des rares choses qui décore ce couloir de grès, un miroir relativement banal ; réajuste sa tenue. Puis, il entre. Il croise d'abord le regard de son jeune garde, qui ne voit pas le brin de déception dans celui de son employeur, puis il dévisage son invitée surprise et l'accueille d'une façon neutre et courtoise :

    « Bien le bonsoir, ma dame. Je n'ai pas souvenir d'avoir un rendez-vous, comment-puis je vous aider ? »

    La soirée, déjà bien attaquée, est un marqueur inquiétant. Il croise le regard déconfit de son garde qui réalise peut-être qu'il a fait une erreur, et, discrètement, se dernier fait glisser sa main jusqu'à son épée courte, et il fait mine de simplement appuyer son bras dessus.
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  • Jeu 20 Oct - 12:29
    La nuit douce, tempérant la chaleur par une brise fraîche, donnait à Aurilia le désir de rester en extérieur, dans le jardin impeccable et majestueux du jeune noble. Sa condition de vampire la contraignait à une certaine réclusion, plus ou moins frustrante selon les périodes. La lune, intense et nette dans le ciel dégagé, éclairait la nature et la demeure avec une intensité presque semblable à celle du soleil, et la nostalgie du jour vint lui serrer le coeur quelques instants avant qu'on ne lui ouvre la porte du manoir.
    Une poignée de minutes plus tard, la tête déconfite de Rufus suite au regard de son maître l'amusa, et Aurilia se félicita du réseau qu'elle avait mis en place et lui avait assuré que le naïf était de garde à ce moment.
    La classe de Pendor égalait sa réputation et le souvenir qu'Aurilia gardait des quelques fois où elle l'avait entrevu de loin. Appréciant la beauté spartiate du combattant qui se tenait face à elle, elle exécuta une révérence parfaite, étrangement solennelle, empreinte d'un manniérisme qui perturbait par son ancienneté, le geste étant plus complexe que celui d'aujourd'hui.

    — Bien le bonsoir à vous, messire Pendor. Je suis Aurilia Steren, une amie dont vous ignoriez jusque-là l'existence.

    Seule sur le seuil, dépourvue d'escorte, un peu plus grande que Pendor mais bien plus frêle, elle semblait fragile et vulnérable quand le garde se montra prêt à faire usage de la force si nécessaire. Vêtue d'une tenue passée de mode évoquant les personnages de vieux tableaux, tenue usée et rapiécée avec un soin curieux, Aurilia prenait l'allure d'une revenante.

    — Navrée d'avoir embrouillé ce jeune garde, mais je suis certaine que vous voudrez bien excuser mon arrivée tardive et imprévue. Je viens en effet m'entretenir avec vous sous la lueur de la Lune en l'honneur des défunts, et de la protection et l'apaisement qui leur sont dû.


    En invoquant l'importance du Shierak dans le coeur du jeune noble, elle espérait qu'il se montre moins sur la réserve et lui accorde une entrevue privée.

    — Ce dont j'ai à vous parler ne concerne que vous et les plus intimes de vos gens—s'ils sont dignes de confiance au plus haut degré—et je vous saurais gré de m'accorder un entretien confidentiel.

    Consciente de l'extravagance de sa requête, elle adressa un sourire compatissant au garde qui dissimulait vaguement sa prise sur son arme. Elle veilla à rétracter ses canines le plus possible, mais même ainsi sa bouche évoquait la prédation. Ses yeux roulèrent vers Pendor, le jaugeant et espérant que malgré l'étrangeté de sa venue, il accepte à terme de la voir seule.
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  • Jeu 20 Oct - 13:32
    Pendor ne perd pas trop de temps à percuter ; une amie dont il ignorait l'existence, hein ? Les options, si elles sont multiples, ne sont pas nombreuses. Cette dame est soit une noble ambitieuse, soit une membre de la pègre, soit une des petites mains de l'ombre au service du pouvoir. En vue de sa tenue, les préjugés le poussent à l'une des deux dernières options. Il acquiesce en prenant un instant, avant de répondre d'un ton un peu perplexe :

    « Enchanté, je suppose »

    Il ne développe pas, et, attend sagement qu'elle révèle ses cartes avant d'aller plus loin dans cet éventuel entretien. Il n'est pas déçu et ne tarde pas à avoir plus d'informations sur la raison de sa présence. Il ne répond pas directement, semble pensif, et, réfléchit à sa réponse. Il se stoppe net en voyant les dents de son interlocutrice ; mais, se rassure très vite. Il a entendu des choses, au détour de discussion avec d'autres nobles au palais, qui le rassurent visiblement. C'est ce qui lui fait finalement admettre :

    « Soit, soit. J'accepte de m'entretenir avec vous, comprenez juste que cela ne se fera pas en privé tant que je ne serais pas certain de vos origines ou de vos intentions »

    Le noble ne pensait pas avoir d'ennemis en particulier jusqu'à ce que sa famille se fasse assassiner ; et, plus le temps passait, plus il avançait ses pièces dans l'échiquier politique du Reike. L'héroïque luteni est devenu un adversaire gênant pour certains, et il en est maintenant bien conscient. Ayant accepté sa requête, il l'invite finalement :

    « Entrez, je vous prie. Suivez-moi »

    D'un coup d'oeil, il fait comprendre à Rufus de les suivre. Le jeune homme, embarrassé, acquiesce d'un signe de tête et s'engouffre à leur poursuite. Ils se rendent au niveau du salon principal de la modeste demeure des Sarleon à la capitale ; une grande pièce munie d'un puit-de-jour dans lequel s'engouffre les rayons de la lune. Les quelques commodes et dessertes présentes sont sans frivolités, alors que la seule véritable décoration est une tapisserie représentant un lion d'argent sur un fond noir. Au centre, une table basse entourée de quelques coussins pour s'y reposer.

    Klen et Aldo s'y trouvent déjà, et, en les voyant arriver,  le second s'active. Il prend la bouteille en main, qui semble scellée, et l'ouvre à la vue de l'invitée par courtoisie et témoignage de bonne foi. Il sert les deux verres, et attend que les nobles s'installent. Pendor l'invite donc :

    « Installez vous, je vous prie. Expliquez moi les raisons de votre venue, même si je pense comprendre pourquoi elle est aussi tardive »

    Il n'a pas grand idée des spécificités qui entourent l'espèce qu'il assume être celle d'Aurilia ; les vampires étant rares, il n'en a eu que de vagues échos lors de discussions mondaines, et, il doutait même de leur existence jusqu'à sa rencontre de ce soir.
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  • Jeu 20 Oct - 22:00
    L'intelligence du noble la rassure : accepter d'emblée de s'entretenir seule avec elle aurait été preuve d'une certaine arrogance, naïveté ou idiotie. Elle réprime pourtant son impatience, sachant ô combien les heures s'écoulent vite avant le retour du soleil.

    Voyant le jeune homme marquer un instant de pause en apercevant à peine ses canines, elle sourit les lèvres closes, se reprochant son imprudence. Qu'est-ce que le jeune Pendor pouvait bien avoir entendu dire au sujet des vampires ? Probablement encore un ramassis de superstitions, pourtant cela ne semblait pas l'inquiéter outre-mesure. Après tout, il existe en ce monde nombre de créatures bien plus étranges, se dit-elle en pensant entre autres à l'ange télépathe qui avait attiré son attention ces derniers temps.
    Peut-être satisferait-elle sa curiosité s'il semble à même de garder le secret, lorsqu'ils seront seuls.

    — Je comprends votre réserve, et ferai de mon mieux pour éclaircir tout cela.

    Aurilia le suit jusqu'au salon principal et s'assied, auréolée de lumière lunaire. Elle a ainsi pleinement l'air d'une apparition, d'un revenant ou d'un être surgit d'un rêve. Elle accepte le verre par courtoisie plus que par envie, elle n'est pas levée depuis longtemps et sa gorge s'assèche déjà d'une soif toute autre. Constatant les traits tirés de ses hôtes, elle espère que la fatigue et le vin ne viendront pas à bout de la concentration de Pendor trop tôt.

    — Comme je vous le disais, je viens cette nuit au nom des défunts. Ma maison est sans importance et mes origines ne sont pas le sujet de ma visite. Sachez seulement que j'oeuvre pour le Reike et que vous me semblez être l'un des nobles qui l'habitent ayant le plus de potentiel pour un avenir meilleur. Vous n'oeuvrez pas uniquement par soif du pouvoir, quelque chose en vous aspire à une ambition plus élevée, si je ne me trompe pas ? Hélas, vous voilà à peine plus présent sur la scène politique que l'on porte un grave coup à votre maison. C'est l'objet de ma visite. Je pense pouvoir vous aider à obtenir justice... Toutefois, et je suis navrée d'entamer la conversation sur une note aussi sombre,  pouvez-vous me rappeler les circonstances exactes des assassinats qui ont affligé votre famille ?

    Aurilia parle d'une voix douce, bien qu'un peu éraillée. Ses gestes sont lents et précis, dégagent la tranquillité d'un chat.
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  • Ven 21 Oct - 0:06
    Pendor acquiesce sagement ; il est plus qu'évident qu'il a également envie d'éclaircir tout ça. Il va s'installer face à elle, alors que son serviteur les sert. Le vin n'a rien d'exceptionnel, si ce n'est quelques touches épicées. Il en prend une première gorgée, avant de se concentrer sur son interlocutrice. La curiosité le tiraille, et, quand son interlocutrice comme son monologue il est plus qu'intrigué. Mais, quand il évoque le drame qui a déchiré sa famille, il s'immobilise un instant. Verre à la main, il se lève sans un mot, va se mettre face au mur sur lequel est suspendu la tapisserie de son clan.

    Il baisse les yeux, les ferme. La blessure commence à être ancienne, mais, malgré lui, malgré sa ferveur amplifiée, elle est loin d'être cicatrisée. Il agite nerveusement sa main libre, faisant craquer ses articulations à répétition, avant de se tourner, le visage fermé. D'un geste de la main, il fait signe à ses gardes de sortir. Le jeune exécute directement, l'ancien lance un regard perplexe à son employeur, et fini par acquiescer et sortir.

    « Je pense que vous les connaissez, plus que moi selon le choix de votre terme. Il m'a été rapporté l'attaque de brigands »

    Il reprend une longue gorgée, et prend quelques instants avant de rajouter :

    « Mais il n'en est rien, n'est-ce pas ? Qu'est-ce que vous avez à m'apporter, ou comment puis-je vous aider ? C'est pour ça que vous êtes là, n'est-ce pas ? »
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  • Sam 22 Oct - 21:24
    Elle se lève, s'approche de son interlocuteur sans précipitation alors qu'il lui tourne le dos pour masquer la douleur qui l'assaille. Lorsqu'il congédie les gardes, satisfaite d'être enfin seule avec lui, Aurilia hoche la tête.

    — Effectivement... On a commandité leur assassinat, maquillé en pillage.

    Elle s'approche de quelques pas encore, jusqu'à être assez proche de lui pour sentir la chaleur de son souffle de vivant. Que voulait-elle de lui ? Qu'est-ce qui serait un échange équitable contre une telle information ? Elle avait pris le temps d'y réfléchir, mais rien ne lui était venu à l'esprit jusqu'à présent. Chose rare dans sa carrière d'espionne, c'était une démarche désintéressée, si ce n'est dans le désir de voir le noble surmonter ses ennemis.

    — Aussi étrange que cela puisse paraître... Je n'attendais rien de vous en venant ici. J’espérais simplement pouvoir vous considérer comme un allié fiable dans le tumulte qui se prépare au sein du Reike...

    Ses yeux plongent vers le sol, puis remontent, très lentement.

    — Mais j'ai été attaquée par des malandrins à quelques rues d'ici, par imprudence. J'ai perdu beaucoup de sang, dit-elle en ouvrant son manteau pour révéler une blessure à l'abdomen qui s'épanouit en fleur de sang sur son ample chemise blanche.

    S'attendant à ce qu'il appelle de l'aide, elle le retient.

    — Je peux vous révéler qui a tué votre famille. En retour, j'ai besoin de boire un peu de votre sang... et de pouvoir compter sur votre discrétion quant à ma nature. Je peux répondre à vos questions sur cette dernière, si vous en avez.
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  • Dim 23 Oct - 13:15
    S'il se doutait qu'il ne s'agissait pas d'une simple attaque, en avoir la confirmation ravivait une blessure qui ne s'est jamais réellement fermée. Son poing se serre au moins autant que son cœur à la mention de ce sujet. Mais plus elle développe ses points, plus il reste pensif et silencieux, plongé dans une intense réflexion. Les hypothèses se bousculent dans sa tête, alors qu'il doit lutter en même temps contre une tempête de sentiments mélangés qui viennent s'écraser sur les hautes murailles de son sang-froid. Le résultat visible en est une expression figée et neutre, alors que son regard vif continue de s'agiter entre son interlocutrice, et ses blessures qui ne lui ont causé aucune réaction.

    Il s'exprime finalement, après quelques instants de silence :

    " Pourquoi moi, et pourquoi maintenant ? - il la dévisage sans ciller, un peu plus froid que d'habitude, avant de continuer - Les alliés fiables sont une ressource rare et précieuse, et je ne peux être qu'intéresser. Mais encore faut il le prouver. Comme il faut prouver éventuellement l'assassinat de ma famille "

    Il marque un temps d'arrêt, se détourne de la vampire et fait quelques pas dans un va et viens avant de continuer :

    " Un nom importe peu, s'il n'y a point de preuve pour l'accuser. Quelles garanties ai-je à ce niveau ? Et qu'est-ce qui me garantie que le fait que vous n'allez pas me sucer... "

    Un bruit de grande inspiration de stupeur le coupe, et il tourne la tête vers l'origine de la vampire ; c'est son page qui vient d'émerger d'un long couloir où l'épais tapis a étouffé ses pas, venant probablement de la bibliothèque privée, une pile de bouquins dans les mains. La vampire est de dos au jeune garçon, et il n'a même pas vu son visage ; il a juste entendu les mots et la drôle de phrase de Pendor.

    Son visage se ferme un peu plus, il fronce les sourcils et lui fait signe de déguerpir ; ce qu'il fait sans demander son reste, quasiment en courant. Ils en discuteront après. Il termine sa phrase après quelques instants :

    " ... jusqu'à la moindre goute de mon sang " termine-t-il comme si rien ne s'était passé.
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  • Lun 24 Oct - 22:33
    Elle reste tout aussi stoïque que lui lorsque le page vient les interrompre au moment le plus cocasse. Ce Pendor a-t--il peur d'être touché par une autre femme que celle perdue lors des circonstances qu'ils viennent d'évoquer ? Vient-elle en remuant ses souvenirs d'ouvrir la ... Boîte de Pendor ? Elle ricane de sa bêtise intérieurement d'abord puis se mord les lèvres pour masquer son sourire.
    L'allusion involontaire au sexe lui fait se demander un instant à quand remontait sa dernière aventure. Elle n'arrive pas à s'en souvenir, tant il y a longtemps que les étreintes de vampire, un simple baiser mortel, avaient remplacé pour elle toute autre forme d'intimité.

    — Je ne compte pas enfreindre votre vœu de célibat, si cela vous inquiète. Ni vous tuer au passage... Vous insultez mon intelligence.

    Son absence de réaction face à sa blessure est-elle dû à son vécu militaire ou au choc qu'il traverse à l'instant ? La considère-t-il comme une ennemie ?
    Elle place une main sur la plaie qui suinte à travers sa chemise.

    — Pourquoi vous ? Pourquoi maintenant ?

    Elle fait un geste brusque de la main, presque accusateur, et du sang goutte sur le tapis.

    — Je viens d'obtenir l'information, et je me suis dit qu'elle pouvait vous intéresser.  Une courtoisie rare de ma part. Je n'attendais rien en retour qu'une potentielle collaboration... Vous savez, un principe de base des échanges humains, une faveur pour ouvrir le dialogue ?

    Le sang goutte de plus en plus sur le tapis et elle a envie de détruire quelque chose alors que la situation dérape et que sa soif se fait plus intense. Sa gorge, sèche, ne fait que rendre sa voix de plus en plus rauque.

    — Je ne me serais pas donnée la peine de venir si je n'avais pas toutes les preuves nécessaires à l'appui de mes dires.

    L'odeur du page un peu plus loin dans le couloir, de ses veines chaudes, légèrement fatiguées, la tiraille. Celle de Pendor, agité par les réminiscences de son trauma, encore plus.
    Va-t-il lui faire confiance ?
    Des nobles actifs dans le Reike, il est l'un de ceux qu'elle avait jaugé comme les plus prometteurs, mais en cet instant où son visage figé tente de dissimuler ce que ses yeux ne cessent de crier par leur agitation, il semble pour d'Aurilia n'être plus qu'une coquille vide habitée par la souffrance du deuil, mû seulement par ses automatismes de soldat. Saura-t-il surmonter cela un jour et prendre la main maladroite qu'elle essaie de lui tendre ?
    Elle comprend pourtant la méfiance du noble. Elle ne donne presque jamais rien sans attendre quelque chose en retour, pourquoi avoir fait une exception cette-fois ci ? En se montrant "gentille", vient-elle de commettre une erreur ?
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    Anonymous
  • Mar 25 Oct - 0:59
    Les réponses de la vampire font sens aux yeux de Pendor, qui se contente de hocher les épaules. Il arque fortement un sourcil à la mention de son... vœu de célibat ? Soit. Pourquoi pas. Il n'a pas le cœur à contester ce genre d'affirmation, et puis de toute façon, peu importe.

    Il recentre la conversation sur l'essentiel. Alors qu'il l'écoute, il l'observe saigner sur son tapis. Il la corrige simplement :

    « C'est plutôt une faveur pour une faveur, et j'admets que votre requête me semble étrange. Ce n'est pas tous les jours qu'on demande mon sang - il la regarde d'un œil méfiant et la jauge un peu comme si elle est un animal famélique - je ne risque pas une quelconque affliction si j'accepte, rassurez-moi »

    Il prend un instant, lève sa main en signe d'apaisement, et justifie sa méfiance :

    « Je vous prie de m'excuser de tant de méfiance, je n'ai jamais trop eu affaire à votre... genre. Je suis prêt à discuter avec vous, comprenez simplement mes questions - il la jauge une nouvelle fois, regarde sa blessure, et lui annonce - appliquez plus de pression, ou acceptez qu'Aldo vous fasse quelques points. Ce n'est pas un médecin, mais au moins, il est un homme qui a mon entière confiance »

    Elle doit bien réaliser qu'avoir ce genre de visite est loin d'être rassurant, et que le commun des mortels aurait probablement déjà écourté la rencontre ou même, appelé la garde face à une situation aussi inhabituelle. Lui est carrément intéressé par les informations qu'elle lui fait miroiter. Il n'a pas besoin de le verbaliser, tant son attitude le crie.
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  • Mer 26 Oct - 3:45
    Plus tôt dans la soirée.
    Elle allait vers la demeure de Pendor en se demandant ce qu'elle pourrait bien tirer de lui, puis décida de lui faire une simple faveur en avisant plus tard de ce qu'il pourrait éventuellement lui donner en retour. L'embuscade, soigneusement soignée, la prirent elle et son escorte par surprise. Le massacre fut rapide et brutal et ce n'est que grâce à ses pouvoirs qu'elle s'en tira, de justesse mais blessée. Les tueurs et son escorte étaient morts. Elle reconnut l'un des assassins, un agent des rebelles pro-Draknys, ce qui ramenait la liste des commanditaires possibles à quelques noms. Elle savait à qui envoyer des représailles.
    Orgueil, fatigue, perte de sang alors qu'elle frustrait sa soif depuis quelques semaines déjà ? Elle se résolut à continuer jusque chez Pendor plutôt que de faire demi-tour. Ce fut sa seconde erreur de la soirée, et pas la dernière.

    Maintenant.
    Elle vit qu'il la regardait comme si elle était un animal famélique.

    — Vous savez quoi, oubliez pour le sang. Évitez juste de crier sur tous les toits que vous avez vu une vampire... Je saurais à qui m'en prendre. Je devrais pouvoir tenir jusque chez moi.

    J'espère. Elle compresse la blessure.

    — Quant à l'objet de ma visite...


    Elle ouvre le bras, trace une ligne écarlate entre elle et le jeune noble.

    — Il faut toujours se méfier des liens du sang.


    Elle tire de sa poche intérieure, avec sa main propre, une lettre usée. L'écriture et le sceau confidentiel du frère de Pendor sont de toute évidence authentiques. Le texte, bien que subtil, incrimine entièrement le frangin de Sarleon quant à l'assassinat d'une bonne part de sa propre famille.
    Constatant qu'elle a ruiné le tapis de son sang, Aurilia lâche son verre de vin qui vient se briser là où il dissimulera de sa tâche l'hémoglobine.

    — Si vous souhaitez me revoir, demandez Aurilia au Dôme des Murmures. Bonne nuit, Pendor de Sarleon.
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    Invité
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  • Mer 26 Oct - 13:04
    Pendor ne peut être que rassuré quand elle lui annonce qu'il peut oublier pour le sang. C'est plus que parfait. Il n'aime pas vraiment perdre le contrôle en s'adonnant à des pratiques obscures. Il l'observe appliquer ses conseils, l'écoute plus attentivement alors qu'elle s'apprête à développer sur les informations qu'elle lui propose. Son poing se serre à la première phrase. Il sait qu'il ne sera pas question d'Alyssa. Rayne, son aîné, deuxième fils de sa fratrie, a toujours été... particulier vis-à-vis des deux derniers de la famille.

    Mais de là à assassiner les siens ?! Il ne veut pas y croire, mais pourtant. Il saisit la lettre, ne la lit pas encore. Il l'observe habilement dissimuler ses traces, et, lui annonce simplement :

    « Je vous raccompagne. Patientez un instant »

    Il remonte à son étude, où il dépose la lettre dans l'un de ses tiroirs qu'il ne manque pas de fermer à clef. Il saisit son épée, posée au coin de la pièce dans son fourreau, et l'enfile avant de redescendre. Il ne prend pas la peine de revêtir une tenue appropriée, et, sort dans une tenue qui le fait passer pour un bourgeois plus que pour un noble.

    Il retrouve la vampire, et lui annonce simplement :

    « Allons-y, je vous prie. Nous suivrons les grands axes jusqu'à votre demeure »

    Avant de partir, il tape dans ses mains pour signaler que l'entrevue est terminée ; et il attend de voir Aldo rentrer dans la pièce pour lui faire comprendre qu'il sort. Il croise le regard de son maître, regarde par terre, se gratte la tête perplexe et s'empresse de commencer à nettoyer. Alors qu'ils sortent, il lui glisse doucement :

    « Que cherchez vous à faire ? Le faire tomber ? Dans quoi est-il impliqué ? »

    Il pense craindre la réponse ; les deux frères ayant fini de diverger au moment du changement de pouvoir du Reike. L'impression que son frère n'a jamais changé d'allégeance semble se confirmer...
    Invité
    Invité
    Anonymous
  • Ven 28 Oct - 17:14
    Elle accepte qu’il la raccompagne, après tout elle n’est plus à ça près. En rentrant, elle devrait peut-être sacrifier un esclave pour combler la blessure au plus vite. Cela fait de nombreuses décennies qu’elle sait contrôler ses beuveries et ne tue que rarement afin de garantir sa discrétion, mais la situation est exceptionnelle.
    Tout en marchant, elle contient sa faim.
    — Votre frère est, disons, probablement un maillon dans la chaîne de manigances des rebelles pro-Draknys. Le faire tomber permettrait d’accéder à la tête de ces organisations, et de la couper. C’est partiellement grâce à Dame Ayshara que mon établissement se porte aussi bien et j’aimerais que cela reste ainsi.
    Lorsqu’ils arrivent devant le Dôme des Murmures, avant que des gardes ne viennent la rejoindre :
    — Prenez le temps d’y réfléchir. D’ici la fin du mois se tiendra une importante réception où votre frère, et vous-mêmes je l’espère, serez présents. C’est une opportunité à ne pas manquer pour prendre l’avantage contre lui, voire le plonger en disgrâce.
    Elle s’arrête un instant, tourne la tête :
    — Quant aux autres détails de cette nuit, je tiens à ce que cela reste notre… petit secret.
    Elle le salut d’un geste et s’en va.
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