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Vrai Homme du Reike
Alasker Crudelis
Messages : 217
crédits : 2710
crédits : 2710
Info personnage
Race: Loup-Garou
Vocation: Guerrier combattant
Alignement: Loyal Mauvais
Rang: B
Alasker n’avait jamais apprécié la foule. Qu’elle soit civile ou militaire, celle-ci lui déclenchait toujours la même migraine, qui, de son côté, ne manquait jamais d’augmenter son irritabilité et sa tendance à l’hyper-vigilance. Au milieu d’une meute d’inconnus, Alasker se sentait invariablement écrasé et réagissait comme n’importe quel animal se sentant acculé :
En montrant les dents.
Les jours précédents s’étaient pourtant bien passés. Ils avaient rejoint Mael en bâteau la semaine dernière, dans le but de préparer l’arrivée prochaine d’une division conséquente de soldats réguliers affiliés à l’Empire. La traversée, moment que le Lycan -très mauvais nageur- redoutait par-dessus tout, s’était faite dans un calme tout à fait déconcertant. Les Serres avaient passé la journée à disputer des parties de cartes et d’osselets avec les membres de l’équipage prenant leur pause et l’air marin avait suffisamment apaisé les esprits pour qu’aucun mauvais perdant ne tente de déclencher une bagarre.
A leur arrivée sur les docks de Mael, Deydreus, le grand patron, s’était empressé de prendre la tête des Serres pour les amener jusqu’à l’extérieur de la ville. Son grand cheval, manifestement autant irrité qu’Alasker par la populace remuant au sein des murs de la dernière survivante de Shoumeï, avait renâclé tout du long et mordu méchamment Léonard, un homme de la troupe, lorsque ce dernier l’avait contourné pour venir discuter avec le géant d’Airain. Les jurons de la victime de l’Hongre noir n’avait pas manqué de déclencher quelques rires et la première journée du côté de Shoumeï s’était terminée dans le calme tout relatif d’un campement militaire installé sommairement par des soldats de bonne humeur.
La première nuit, cependant, s’était révélée tout à fait sinistre. Les cris des bêtes et des choses dénaturés hantant désormais les vals et les collines des landes dévastées portaient jusqu’aux murs de Mael, contre lesquels les Serres avaient établi leur campement avec l’aval des autorités en place. Alasker et quelques-uns de ses Dévoreurs, stimulés par les cris de défis des horreurs locales, n’avaient pas fermé l'œil de la nuit. Silencieusement, ils avaient braqué leurs yeux cernés sur les silhouettes lointaines des pins argentés et tentés d’imaginer ce qui pouvait bien s’y cacher, en souriant de toutes leurs dents.
Puis le soleil, toujours à l’heure, même en ces lieux maudits, était revenu et avec lui, les obligations de la vie de soldat n’avaient pas manqué de les rappeler à elles.
Les cinq jours suivants s’étaient presque révélés monotones. Les Dévoreurs et leur chef passaient le plus clair de leur temps dans les landes alentours, en vigilance, à la recherche de la moindre créature hostile susceptible de troubler l’installation prochaine de la division en chemin, tandis que le reste des Serres s’étaient occupés de préparer le terrain nécessaire à l’élargissement du camp.
Lorsque, au large, les navires étaient apparus, ç’avait presqu’été un soulagement, car les Serres n’étaient pas connus pour apprécier d’attendre, sans rien avoir d’autre à faire que des duels d'entraînements.
Seulement, maintenant, Alasker regrettait un peu d’avoir considéré ces nouveaux arrivants comme une bonne nouvelle. L’activité au sein du camp militaire était presqu’aussi dense qu’à l’intérieur de la ville. Ca grouillait dans tous les sens, quand bien même les Serres avaient la chance de voir leurs “quartiers” placés bien loin du centre, au Sud. En sa qualité de Lieutenant, il se devait d’accompagner son chef lorsque ce dernier se déplaçait mais aussi superviser les manœuvres. Le maintien de la propreté d’un camp aussi large impliquait une certaine discipline qu’aucun membre des Serres ne s’attendait à voir du côté des troupes régulières, alors les troupes de chocs, faute d’un meilleur passe-temps, erraient dans le camp et réprimandaient celles et ceux qui le méritaient.
Le problème étant que beaucoup méritaient des réprimandes.
“-Les réguliers ne m'avaient pas manqué.” Gronda-t-il en rejoignant Esyleij, l’un des demi-elfe des Serres, occupé à aider au chargement d’une caravane d’approvisionnement. A l’entente de ses mots, l’un des soudards, aux bras chargés d’une lourde caisse de carreaux d’arbalètes, se tourna dans sa direction, les sourcils froncés, puis se ravisa après avoir croisé son regard. Alasker l’observa, un sourire en coin, continuer son travail en se murant dans un silence absolu. Esyleij pouffa.
“-T’as ta tête des mauvais jours, Al’.” Lui souffla-t-il en déposant un tonneau de poix au bord de la charrette. “T’as encore perdu aux cartes?
-Je m’impatiente, c’est tout.”
Son subordonné ricana en frottant ses mains engourdies par le froid matinal.
“-Oh oui, moi aussi, je suis tellement impatient de partir patauger dans les tripes d’une civilisation éteinte. Quelle joie !"
Alors qu'il se préparait à répondre à la provocation, quelque chose d'inattendu l'interrompit :
"-Vous êtes?” Fit une voix manifestement courroucée, dans le dos du géant.
Les sourcils d’Esyleij se haussèrent de surprise. Sans un mot, il abandonna Iratus à son nouvel interlocuteur pour disparaître derrière un amoncellement de vivres à charger.
“-Surpris.” Ironisa le géant en souriant à celui qui l’avait apostrophé.
C’était une grande perche, plus élancée que musclée, aux oreilles pointues et -surtout- le porteur d’un uniforme de capitaine. Ses yeux d’argents, au regard scrutateur, son teint grisâtre et la sévérité de ses traits indiquaient qu’il n’était pas exactement du genre blagueur, ce qui convenait tout à fait au géant. Alasker esquissa un salut militaire rapide à l’attention de ce type, qui ne pouvait qu’être le dirigeant des troupes régulières déjà sur place, puis jaugea du regard le blondinet souriant qui l’accompagnait. Encore un elfe. Une vraie invasion.
“-Alasker, Lieutenant des Serres Pourpres de Deydreus Fictilem.” Se présenta-t-il, sommairement. “On était chargés de préparer le terrain pour vos gars et on les accompagnera, une fois les préparatifs terminés.”Avant qu’un instant gênant de flottement n’ait le temps de s’installer, le géant fit volte-face et commença à marcher en direction du Sud du camp.”Venez, je vais vous mener à mon patron.”
Puis, sans se retourner, il se mit à prier intérieurement pour que ces deux zouaves ne l’assomment pas de questions durant le court trajet. L’officier au regard d’argent n’avait pas l’air d’être du genre à aimer tailler le bout de gras, mais son accompagnateur blondinet au sourire perpétuel renvoyait une toute autre impression. Alasker avait suffisamment passé de temps dans l’armée pour savoir reconnaître une tête-brûlée et ce gars-là puait les problèmes et les paroles inutiles à plein nez. La tente de commandement de Deydreus ne se trouvait, fort heureusement, qu’à une cinquantaine de pas de là. Ils zigzaguèrent quelque temps au milieu des hommes et des montures rendues nerveuses par l’agitation, observèrent, dépités, un duo de soldats tentant de chasser des mouettes rieuses attirées par leurs rations de combats, avant de faire irruption dans les “quartiers” des Serres.
Sur place, la plupart des tentes avaient déjà été démontées et repliées. Les hommes s’impatientaient et cela se voyait. L’endroit était globalement désert, puisque les Serres, soucieux de partir le plus vite possible, s’étaient dispersés aux quatre coins du camp pour aider aux préparatifs. Ses Dévoreurs , trop instables pour participer à des manœuvres au milieu de troupes régulières inconnues, s’étaient rassemblées près de la “demeure” du chef de la Troupe, autour d’une meule à aiguiser. Ils saluèrent l’arrivée d’Alasker et de ceux qu’il escortait en se murant dans le silence, les yeux rivés sur les deux inconnus. Gorog, le demi-orc de la bande, alla même jusqu’à leur octroyer un hochement de tête qu’on aurait presque pu qualifier de respectueux. Le peau-verte était de loin l’un des Dévoreurs les plus calme, et Alasker savait qu’en son absence, c’était vers lui que ses gars se tournaient. Gorog devait cette position particulière au courage dont il avait fait preuve, quelques semaines auparavant, en défiant en Holmgang ce taré d’Aafan, après que celui-ci ait tenté de s’en prendre à une mère de famille, lors d’une halte dans un hameau du désert. Le crâne lavé à l’acide de son adversaire pendait désormais à sa ceinture de cuir, rappelant à chacun sa place dans les rangs des Serres.
“-Ce sont mes hommes.” Confia le géant -comme si cela expliquait tout- tandis qu’ils passaient devant les Dévoreurs, toujours silencieux.
Une fine pluie se mit à tomber des cieux alors que quelques fourbes nuages venaient encercler le ciel pour le recouvrir de leurs capes cotonneuses. Mauvaise nouvelle, si la pluie continuait, elle risquait de ralentir le départ tant attendu. Arrivé devant la tente, Alasker ne prit pas la peine de frapper avant d'entrer, sachant pertinemment que Deydreus ne pouvait qu’être prêt à recevoir des nouvelles.
“-Hé Dey’, j’ai trouvé le patron des réguliers.” Expliqua-t-il, à la volée, avant de s’écarter pour laisser entrer ses deux accompagnateurs.
En montrant les dents.
Les jours précédents s’étaient pourtant bien passés. Ils avaient rejoint Mael en bâteau la semaine dernière, dans le but de préparer l’arrivée prochaine d’une division conséquente de soldats réguliers affiliés à l’Empire. La traversée, moment que le Lycan -très mauvais nageur- redoutait par-dessus tout, s’était faite dans un calme tout à fait déconcertant. Les Serres avaient passé la journée à disputer des parties de cartes et d’osselets avec les membres de l’équipage prenant leur pause et l’air marin avait suffisamment apaisé les esprits pour qu’aucun mauvais perdant ne tente de déclencher une bagarre.
A leur arrivée sur les docks de Mael, Deydreus, le grand patron, s’était empressé de prendre la tête des Serres pour les amener jusqu’à l’extérieur de la ville. Son grand cheval, manifestement autant irrité qu’Alasker par la populace remuant au sein des murs de la dernière survivante de Shoumeï, avait renâclé tout du long et mordu méchamment Léonard, un homme de la troupe, lorsque ce dernier l’avait contourné pour venir discuter avec le géant d’Airain. Les jurons de la victime de l’Hongre noir n’avait pas manqué de déclencher quelques rires et la première journée du côté de Shoumeï s’était terminée dans le calme tout relatif d’un campement militaire installé sommairement par des soldats de bonne humeur.
La première nuit, cependant, s’était révélée tout à fait sinistre. Les cris des bêtes et des choses dénaturés hantant désormais les vals et les collines des landes dévastées portaient jusqu’aux murs de Mael, contre lesquels les Serres avaient établi leur campement avec l’aval des autorités en place. Alasker et quelques-uns de ses Dévoreurs, stimulés par les cris de défis des horreurs locales, n’avaient pas fermé l'œil de la nuit. Silencieusement, ils avaient braqué leurs yeux cernés sur les silhouettes lointaines des pins argentés et tentés d’imaginer ce qui pouvait bien s’y cacher, en souriant de toutes leurs dents.
Puis le soleil, toujours à l’heure, même en ces lieux maudits, était revenu et avec lui, les obligations de la vie de soldat n’avaient pas manqué de les rappeler à elles.
Les cinq jours suivants s’étaient presque révélés monotones. Les Dévoreurs et leur chef passaient le plus clair de leur temps dans les landes alentours, en vigilance, à la recherche de la moindre créature hostile susceptible de troubler l’installation prochaine de la division en chemin, tandis que le reste des Serres s’étaient occupés de préparer le terrain nécessaire à l’élargissement du camp.
Lorsque, au large, les navires étaient apparus, ç’avait presqu’été un soulagement, car les Serres n’étaient pas connus pour apprécier d’attendre, sans rien avoir d’autre à faire que des duels d'entraînements.
Seulement, maintenant, Alasker regrettait un peu d’avoir considéré ces nouveaux arrivants comme une bonne nouvelle. L’activité au sein du camp militaire était presqu’aussi dense qu’à l’intérieur de la ville. Ca grouillait dans tous les sens, quand bien même les Serres avaient la chance de voir leurs “quartiers” placés bien loin du centre, au Sud. En sa qualité de Lieutenant, il se devait d’accompagner son chef lorsque ce dernier se déplaçait mais aussi superviser les manœuvres. Le maintien de la propreté d’un camp aussi large impliquait une certaine discipline qu’aucun membre des Serres ne s’attendait à voir du côté des troupes régulières, alors les troupes de chocs, faute d’un meilleur passe-temps, erraient dans le camp et réprimandaient celles et ceux qui le méritaient.
Le problème étant que beaucoup méritaient des réprimandes.
“-Les réguliers ne m'avaient pas manqué.” Gronda-t-il en rejoignant Esyleij, l’un des demi-elfe des Serres, occupé à aider au chargement d’une caravane d’approvisionnement. A l’entente de ses mots, l’un des soudards, aux bras chargés d’une lourde caisse de carreaux d’arbalètes, se tourna dans sa direction, les sourcils froncés, puis se ravisa après avoir croisé son regard. Alasker l’observa, un sourire en coin, continuer son travail en se murant dans un silence absolu. Esyleij pouffa.
“-T’as ta tête des mauvais jours, Al’.” Lui souffla-t-il en déposant un tonneau de poix au bord de la charrette. “T’as encore perdu aux cartes?
-Je m’impatiente, c’est tout.”
Son subordonné ricana en frottant ses mains engourdies par le froid matinal.
“-Oh oui, moi aussi, je suis tellement impatient de partir patauger dans les tripes d’une civilisation éteinte. Quelle joie !"
Alors qu'il se préparait à répondre à la provocation, quelque chose d'inattendu l'interrompit :
"-Vous êtes?” Fit une voix manifestement courroucée, dans le dos du géant.
Les sourcils d’Esyleij se haussèrent de surprise. Sans un mot, il abandonna Iratus à son nouvel interlocuteur pour disparaître derrière un amoncellement de vivres à charger.
“-Surpris.” Ironisa le géant en souriant à celui qui l’avait apostrophé.
C’était une grande perche, plus élancée que musclée, aux oreilles pointues et -surtout- le porteur d’un uniforme de capitaine. Ses yeux d’argents, au regard scrutateur, son teint grisâtre et la sévérité de ses traits indiquaient qu’il n’était pas exactement du genre blagueur, ce qui convenait tout à fait au géant. Alasker esquissa un salut militaire rapide à l’attention de ce type, qui ne pouvait qu’être le dirigeant des troupes régulières déjà sur place, puis jaugea du regard le blondinet souriant qui l’accompagnait. Encore un elfe. Une vraie invasion.
“-Alasker, Lieutenant des Serres Pourpres de Deydreus Fictilem.” Se présenta-t-il, sommairement. “On était chargés de préparer le terrain pour vos gars et on les accompagnera, une fois les préparatifs terminés.”Avant qu’un instant gênant de flottement n’ait le temps de s’installer, le géant fit volte-face et commença à marcher en direction du Sud du camp.”Venez, je vais vous mener à mon patron.”
Puis, sans se retourner, il se mit à prier intérieurement pour que ces deux zouaves ne l’assomment pas de questions durant le court trajet. L’officier au regard d’argent n’avait pas l’air d’être du genre à aimer tailler le bout de gras, mais son accompagnateur blondinet au sourire perpétuel renvoyait une toute autre impression. Alasker avait suffisamment passé de temps dans l’armée pour savoir reconnaître une tête-brûlée et ce gars-là puait les problèmes et les paroles inutiles à plein nez. La tente de commandement de Deydreus ne se trouvait, fort heureusement, qu’à une cinquantaine de pas de là. Ils zigzaguèrent quelque temps au milieu des hommes et des montures rendues nerveuses par l’agitation, observèrent, dépités, un duo de soldats tentant de chasser des mouettes rieuses attirées par leurs rations de combats, avant de faire irruption dans les “quartiers” des Serres.
Sur place, la plupart des tentes avaient déjà été démontées et repliées. Les hommes s’impatientaient et cela se voyait. L’endroit était globalement désert, puisque les Serres, soucieux de partir le plus vite possible, s’étaient dispersés aux quatre coins du camp pour aider aux préparatifs. Ses Dévoreurs , trop instables pour participer à des manœuvres au milieu de troupes régulières inconnues, s’étaient rassemblées près de la “demeure” du chef de la Troupe, autour d’une meule à aiguiser. Ils saluèrent l’arrivée d’Alasker et de ceux qu’il escortait en se murant dans le silence, les yeux rivés sur les deux inconnus. Gorog, le demi-orc de la bande, alla même jusqu’à leur octroyer un hochement de tête qu’on aurait presque pu qualifier de respectueux. Le peau-verte était de loin l’un des Dévoreurs les plus calme, et Alasker savait qu’en son absence, c’était vers lui que ses gars se tournaient. Gorog devait cette position particulière au courage dont il avait fait preuve, quelques semaines auparavant, en défiant en Holmgang ce taré d’Aafan, après que celui-ci ait tenté de s’en prendre à une mère de famille, lors d’une halte dans un hameau du désert. Le crâne lavé à l’acide de son adversaire pendait désormais à sa ceinture de cuir, rappelant à chacun sa place dans les rangs des Serres.
“-Ce sont mes hommes.” Confia le géant -comme si cela expliquait tout- tandis qu’ils passaient devant les Dévoreurs, toujours silencieux.
Une fine pluie se mit à tomber des cieux alors que quelques fourbes nuages venaient encercler le ciel pour le recouvrir de leurs capes cotonneuses. Mauvaise nouvelle, si la pluie continuait, elle risquait de ralentir le départ tant attendu. Arrivé devant la tente, Alasker ne prit pas la peine de frapper avant d'entrer, sachant pertinemment que Deydreus ne pouvait qu’être prêt à recevoir des nouvelles.
“-Hé Dey’, j’ai trouvé le patron des réguliers.” Expliqua-t-il, à la volée, avant de s’écarter pour laisser entrer ses deux accompagnateurs.
Le Chevalier Noir
Deydreus Fictilem
Messages : 598
crédits : 1553
crédits : 1553
Info personnage
Race: Vampire
Vocation: Guerrier combattant
Alignement: Loyal mauvais
Rang: B - Griffe
Préparer un campement militaire n'était pas une chose aisée. Il fallait creuser les contours du camp, s'assurer du bien fondé du positionnement du dit camp, et commencer à dresser le tout. Le placement des tentes avait son importance, tout comme le positionnement des différentes entrées. Pour peu, il fallait également dresser des pieux et autres barricades lorsque l'on décidait de maintenir un camp pour plus d'une journée, afin de limiter un tant soit peu les potentielles menaces extérieures. En temps normal, il fallait compter une bonne après midi, au mieux quelques heures, pour dresser un camp efficace avec des patrouilles ordonnées ignorant aucune faiblesses structurelles potentielles. Et cela était pour un groupe d'une trentaine de personnes. Alors, imaginez pour 2000.
Soupirant alors qu'il aidait l'un de ses hommes à creuser une énième tranchée, Deydreus fixait de ses yeux vairons l'horizon déjà désolé de Shoumei. Les huiles avaient demandé aux Serres de préparer le terrain pour une mission prochaine. Et si, quelques jours plus tôt, les observations n'avaient rien donné de fascinant, le soldat sombre regrettait à présent qu'aucun ennemi ne se soit manifesté. Déplacer des poids et dresser des pieux était un bon entrainement physique, mais particulièrement ennuyeux. Attrapant l'outre d'eau que lui tendait Gorrek, l'officier but quelques gorgées avant de remercier son frère d'armes. Le but n'était pas non plus de dresser complètement le camp pour les futurs nouveaux arrivants ( ils n'avaient de toutes façon pas les moyens logistiques pour) mais bien de s'assurer de la faisabilité de la tâche. Et, lorsqu'enfin les nouveaux arrivant, arrivèrent, tout était déjà prêt pour faciliter leur installation.
Lorsque le camp fut dressé, Deydreus demanda à ses hommes de servir de "contremaitre", insistant sur l'importance de la propreté du camp et de sa bonne discipline. Ils devaient donc errer, recadrant les abus et aidant leurs camarades des forces régulières à décharger ou charger divers caisses de matériel. Pour l'officier cependant, tout se changea rapidement en un enfer de paperasse et autres papiers à étudier. S'il le Khashis en charge de ces troupes ne s'étaient pas présenté encore à lui, et attendait peut être que Deydreus le fasse pour lui, plusieurs luteni étaient venus le voir pour tenter d'imposer tel ou tel protocole. Chaque fois, le chevalier sombre les avait renvoyé en prétextant que le choix ne leur appartenait pas. Chaque fois, ils avaient râlé mais s'étaient pliés à son explication. A vrai dire, l'officier n'aimait pas vraiment fricoter avec les forces régulières sous son statut actuel. Avant la guerre civile et la victoire de Tensai, son grade était celui d'un régulier. Il commandait ses troupes comme n'importe qui. A présent, et en raison de la nature, particulière, de son travail, Deydreus devait parfois composer avec des officiers qui le prenaient pour un sous fifre quand bien même ses ordres étaient généralement envoyés depuis bien plus haut qu'eux.
Ce fut alors qu'il traitait de nouveaux documents de reconnaissance et de confirmation de livraison de matériel qu'Alasker déboula dans la tente. Levant ses yeux vairons sur son frère d'armes, le vétéran soupira presque de soulagement à l'idée, qu'enfin, le grand manitou de cette légion, allait pouvoir discuter avec lui. Se levant par respect, Deydreus observa les deux nouveaux arrivants. L'un semblait calme et posé, l'autre un peu plus fou et arrogant. Par habitude, ou par déduction, l'homme aux yeux vairons fit un salut reikois classique à l'homme le plus calme, ignorant totalement le blond qui se trouvait à ses côtés. Invitant tout de même les nouveaux venus à s'asseoir, le chevalier sombre s'installa à son tour à son bureau.
- Deydreus Fictilem, Dirigeant des Serres Pourpres. Je suppose qu'Alasker vous a déjà dit qui nous étions, mais je suis certain que vous ignorez probablement qui nous sommes. Il marqua une pause, proposant au duo des rafraichissements. Ce qui ne serait pas étonnant, étant donné notre affiliation aux missions sans bannière. Je suppose que vous êtes Dyr Erlamshir? Ravi de vous rencontrer. Mes troupes ont été chargés par les huiles de préparer votre venue, et de vous assister pour les prochaines manœuvres si nécessaire.
Il s'arrêta quelques instants pour déployer une grande carte sur la table en bois qui lui servait de bureau. Cette dernière était une carte régionale, sur laquelle plusieurs points d'intérêts avaient été griffonnés et l'emplacement du campement marqué.
- Nos éclaireurs sont allés fouiller dans ces différentes zones, non loin du camp. A priori, aucune menace directe n'est en route pour venir à notre rencontre. Mais, lorsque vous vous mettrez en marche, il est possible que l'on tente de vous couper la route d'ici jusqu'aux montagnes. Je vous propose d'ouvrir la voie avec mes hommes. Nous sommes bien moins nombreux, plus rapides, et parcourons la région depuis quelques jours déjà. Si un groupe nous tombe dessus, nous pourrons plus facilement rediriger le mouvement et vous avertir.
Dévisageant l'elfe qui lui faisait face, Deydreus enchaina, sans véritablement laisser le temps à son homologue le temps de répondre.
- Si vous n'êtes pas pour cette option, sachez juste que je ne laisserais aucun de mes hommes sous votre commandement. Nous sommes là pour vous épauler au besoin, mais en aucun cas pour vous servir comme des troupes régulières. Je voulais juste mettre ce dernier point au clair, n'ayant jamais eu l'honneur de participer à une quelconque manœuvre avec vous.
Il se redressa alors, allant chercher son casque. Deydreus était froid, il pouvait presque paraitre d'irrespectueux si se cantonnait aux carcans habituels de l'armée. Mais, vu sa position et son rôle dans l'armée, il n'en était rien. Tout n'était que factuel. Enfonçant son heaume sur son crâne, le chevalier sombre fixa les deux réguliers.
- Bien, tout est prêt de notre côté, nous pourrons prévoir nos manœuvres une fois votre camp entièrement préparé.
Soupirant alors qu'il aidait l'un de ses hommes à creuser une énième tranchée, Deydreus fixait de ses yeux vairons l'horizon déjà désolé de Shoumei. Les huiles avaient demandé aux Serres de préparer le terrain pour une mission prochaine. Et si, quelques jours plus tôt, les observations n'avaient rien donné de fascinant, le soldat sombre regrettait à présent qu'aucun ennemi ne se soit manifesté. Déplacer des poids et dresser des pieux était un bon entrainement physique, mais particulièrement ennuyeux. Attrapant l'outre d'eau que lui tendait Gorrek, l'officier but quelques gorgées avant de remercier son frère d'armes. Le but n'était pas non plus de dresser complètement le camp pour les futurs nouveaux arrivants ( ils n'avaient de toutes façon pas les moyens logistiques pour) mais bien de s'assurer de la faisabilité de la tâche. Et, lorsqu'enfin les nouveaux arrivant, arrivèrent, tout était déjà prêt pour faciliter leur installation.
Lorsque le camp fut dressé, Deydreus demanda à ses hommes de servir de "contremaitre", insistant sur l'importance de la propreté du camp et de sa bonne discipline. Ils devaient donc errer, recadrant les abus et aidant leurs camarades des forces régulières à décharger ou charger divers caisses de matériel. Pour l'officier cependant, tout se changea rapidement en un enfer de paperasse et autres papiers à étudier. S'il le Khashis en charge de ces troupes ne s'étaient pas présenté encore à lui, et attendait peut être que Deydreus le fasse pour lui, plusieurs luteni étaient venus le voir pour tenter d'imposer tel ou tel protocole. Chaque fois, le chevalier sombre les avait renvoyé en prétextant que le choix ne leur appartenait pas. Chaque fois, ils avaient râlé mais s'étaient pliés à son explication. A vrai dire, l'officier n'aimait pas vraiment fricoter avec les forces régulières sous son statut actuel. Avant la guerre civile et la victoire de Tensai, son grade était celui d'un régulier. Il commandait ses troupes comme n'importe qui. A présent, et en raison de la nature, particulière, de son travail, Deydreus devait parfois composer avec des officiers qui le prenaient pour un sous fifre quand bien même ses ordres étaient généralement envoyés depuis bien plus haut qu'eux.
Ce fut alors qu'il traitait de nouveaux documents de reconnaissance et de confirmation de livraison de matériel qu'Alasker déboula dans la tente. Levant ses yeux vairons sur son frère d'armes, le vétéran soupira presque de soulagement à l'idée, qu'enfin, le grand manitou de cette légion, allait pouvoir discuter avec lui. Se levant par respect, Deydreus observa les deux nouveaux arrivants. L'un semblait calme et posé, l'autre un peu plus fou et arrogant. Par habitude, ou par déduction, l'homme aux yeux vairons fit un salut reikois classique à l'homme le plus calme, ignorant totalement le blond qui se trouvait à ses côtés. Invitant tout de même les nouveaux venus à s'asseoir, le chevalier sombre s'installa à son tour à son bureau.
- Deydreus Fictilem, Dirigeant des Serres Pourpres. Je suppose qu'Alasker vous a déjà dit qui nous étions, mais je suis certain que vous ignorez probablement qui nous sommes. Il marqua une pause, proposant au duo des rafraichissements. Ce qui ne serait pas étonnant, étant donné notre affiliation aux missions sans bannière. Je suppose que vous êtes Dyr Erlamshir? Ravi de vous rencontrer. Mes troupes ont été chargés par les huiles de préparer votre venue, et de vous assister pour les prochaines manœuvres si nécessaire.
Il s'arrêta quelques instants pour déployer une grande carte sur la table en bois qui lui servait de bureau. Cette dernière était une carte régionale, sur laquelle plusieurs points d'intérêts avaient été griffonnés et l'emplacement du campement marqué.
- Nos éclaireurs sont allés fouiller dans ces différentes zones, non loin du camp. A priori, aucune menace directe n'est en route pour venir à notre rencontre. Mais, lorsque vous vous mettrez en marche, il est possible que l'on tente de vous couper la route d'ici jusqu'aux montagnes. Je vous propose d'ouvrir la voie avec mes hommes. Nous sommes bien moins nombreux, plus rapides, et parcourons la région depuis quelques jours déjà. Si un groupe nous tombe dessus, nous pourrons plus facilement rediriger le mouvement et vous avertir.
Dévisageant l'elfe qui lui faisait face, Deydreus enchaina, sans véritablement laisser le temps à son homologue le temps de répondre.
- Si vous n'êtes pas pour cette option, sachez juste que je ne laisserais aucun de mes hommes sous votre commandement. Nous sommes là pour vous épauler au besoin, mais en aucun cas pour vous servir comme des troupes régulières. Je voulais juste mettre ce dernier point au clair, n'ayant jamais eu l'honneur de participer à une quelconque manœuvre avec vous.
Il se redressa alors, allant chercher son casque. Deydreus était froid, il pouvait presque paraitre d'irrespectueux si se cantonnait aux carcans habituels de l'armée. Mais, vu sa position et son rôle dans l'armée, il n'en était rien. Tout n'était que factuel. Enfonçant son heaume sur son crâne, le chevalier sombre fixa les deux réguliers.
- Bien, tout est prêt de notre côté, nous pourrons prévoir nos manœuvres une fois votre camp entièrement préparé.
- Apparence des épées de Deydreus:
Invité
Invité
La patience n’avait jamais été la plus grande qualité du Capitaine, tandis qu’il dévisageait le géant sans pourtant être irrespectueux. Remarquant rapidement le silence qu’il avait imposé malgré lui et la soudaine disparition du deuxième homme qui accompagnait celui devant lui. Surpris, fut le seul mot qui daigna finalement passer les lèvres du plus grand. Il ne faisait aucun doute que là, n’était pas la réponse qu’attendait Nikaerth. Il arqua un sourcil, visiblement irrité par l’homme et sa réponse très peu satisfaisante. Tout de même, il le salua à la façon Reikoise en retour, bien qu’il comptait déjà mentalement le temps qu’il lui faisait perdre. Le visage de Thalyn semblait aussi ‘’surpris’’ que la réponse, alors que son regard passait rapidement entre les deux, sachant pertinemment que le gris n’était pas de bonne humeur.
Pourtant, son sourire ne voulait que s'agrandir, appréhendant déjà la scène qui se déroulerait sous peu sous ses yeux. Attente, qui fut au final, réduite à néant lorsque le géant fit enfin les présentations. La déception du jeune était évidente, en roulant les yeux au ciel comme s’il cherchait à ce que tout le monde comprenne ses émotions. Tant qu’à Nikaerth, lui, appréciait finalement l’éclaircissement de la situation. Ainsi donc, l’armée Reikoise ne semblait plus suffire à ce genre de mission… Étrange. L’Elfe-gris avait bien ressenti la pression nouvelle de son Tovyr lorsqu’il lui avait remis l’assignement, mais il n’avait pas envisagé que la situation de Shoumeï soit aussi critique. Son expression faciale s’assombrit soudainement, devant la nouvelle révélation qu’il semblait être le seul à comprendre.
Hochant simplement la tête d’un coup sec, il suivit le Lieutenant à travers le camp sans un mot de plus. Observant à gauche et à droite, les soldats qui n’appartenaient pas à sa légion. À vrai dire, Nikaerth n’avait pas remarqué que le blond le suivait toujours, trop occupé à analyser le pourquoi du comment dans son esprit. Les hypothèses lui fracassant déjà le crâne sur toutes les parties sensibles. Le rapport du dernier Capitaine n’indiquait rien de spécial, ni même la présence des Serres Pourpres, qu’il avait dû croiser d’une façon ou d’une autre… Décidément, quelque chose se tramait et les secrets semblaient être au rendez-vous. Ces pensées se firent interrompre soudainement alors que la voix du géant retentissait dans les oreilles de l’elfe. Il présentait ses hommes vaguement, d’un regard rapide. La tension était évidente, mais tous se firent des plus muets.
Finalement, la tente plus grosse que les autres… Tout le monde savait ce que cela signifiait : Le chef. Décidément, ce principe est universel, même chez les mercenaires un peu particuliers de l’Empire. Une introduction très peu courtoise s'ensuivit, un mot en particulier, qui irrita les oreilles de l’elfe au plus au point. ‘’ Les Réguliers…’’ Était-ce ainsi qu’ils se faisaient tous désigner ? D’un regard froid, dépourvu de moindre émotion, il observa le géant de la tête au pied. Ce connard n’était même pas encore dans les bourses de son paternel que Nikaerth combattait déjà pour l’Empire Reikoise. Il avait vécu les guerres de successions chez les Draknys… Sœurs et frères se coupant la gorge derrière les portes fermées afin de posséder la grosse chaise dorée… Entraînant indéniablement une guerre civile avec eux dans leur cupidité.
Décidément, l’elfe avait vécu trop longtemps pour se faire désigner de régulier par un jeunot de bas étage. Ô l'orgueil elfique… Un vrai chef d'œuvre, dira-t-on. Bien que le déplaisir était une évidence dans son regard, le sujet n’était certes pas une priorité à adresser pour le gris. Il était sur le point d'enchaîner sur la situation Shoumeïenne, alors que Thalyn le coupa brusquement dans son élan.
Thalyn_«Il a dit quoi le proscrit ?»
La voix du Dunark bourdonnait derrière lui, constatant finalement sa présence qui n’avait pas été sollicitée d’aucune manière. Un simple regard d’avertissement et quelques mots prononcés dans leur langue natale suffirent à le faire taire immédiatement, baissant les yeux au sol et ravalant visiblement sa colère. Thalyn était encore jeune pour un membre de leur race, il manquait cruellement de tact dans ses commentaires, mais il finira par apprendre les subtilités avec le temps. Le Capitaine prit place devant son interlocuteur, balayant rapidement sous le tapis la semi-prise de tête entre Alasker et Thalyn. La présentation de leur groupe par le dirigeant lui offrit une belle distraction par la même occasion. Il sortit rapidement une carte, le mettant finalement au parfum de leur dernière patrouille sur le continent.
Le rapport fut rapide, prenant même l’initiative de donner des idées pour les prochains aller-retour. Mettre les élites en avant de leur troupe n’était pas une mauvaise idée en soit, mais l’elfe préférait nettement pouvoir garder un œil sur eux. La confiance était une denrée rare de nos jours et il ne lui inspirait rien de bon. Pourtant, il enviait la simplicité de leur position. Les combattants dont il disposait étaient tous présents par choix, par envie. Lui, se devait de gérer des incapables obligés au service militaire puisque l’Empire l’exigeait, se pissant littéralement dessus à la première occasion. Cette pensée n’eut pas le temps de faire son chemin, qu’une fois de plus Deydreus enchaînait avec le reste.
Un avertissement, pur et simple, qu’il ne souhaitait pas voir Nikaerth commander ses hommes. Fair enough… Il comprenait le sentiment, lui-même ne souhaitait pas que quelqu’un lui vole sa place sans une raison valable. Il acquiesça d’un signe de tête, attendant quelques instants afin de s’assurer qu’il avait enfin terminé son monologue. Il possédait tout de même tous les honneurs d’être clair, sans détour inutile, chose que l’elfe-gris respectait assurément. Mais, ce mot encore une fois… Régulier… Bien que son expression était de glace, il fumait de l’intérieur. Le Khashis reporta son regard argent sur la carte. Selon les dires, rien de spécial n’était à signaler, pourtant, la présence de leur groupe prouvait le contraire… Pour la première fois depuis leur arrivée, l’elfe ouvrit finalement la bouche, regardant le chef droit dans les yeux.
«Je compte diviser les hommes en quatre groupes parmi mes Lutenis, chacun son itinéraire et sa patrouille. Le plus gros de la masse se dirigera vers Celestia, puis Sancta, se divisant près des pins d’argents. Je veux un groupe vers les Rocheuses et l’autre à Benedictus. Il est primordial d’établir davantage de Fort et de tour de garde, Mael ne suffit clairement pas si nous souhaitons garder le contrôle de Shoumeï.»
À vrai dire, conquérir n’était jamais la difficulté, mais plutôt garder les lieux… La maladie jouait très souvent un rôle important, là où les natifs étaient naturellement immunisés, les conquérants souffraient de perte considérable de par leur système immunitaire peu accoutumé au nouvel environnement. Ensuite, la rébellion des habitants… Quoique cette option ne fût pas un problème vu la dévastation des Titans. Il y avait certes, quelque fanatique, mais leur nombre n’était pas encore suffisamment considérable pour représenter une menace réelle à leur mouvement. Les mots-vivants et les créatures issus du désastre de la guerre étaient sans doute en second rang et qui sait quoi d’autre ces foutus Titans ont réveillé sur leur passage.
«Il serait préférable que votre groupe suive le nôtre vers Sancta… Là où les rapports ne semblent pas s’accorder sur la situation… Évidemment, je souhaite également prospecter afin qu’on puisse être en mesure d’ériger des camps supplémentaires, surtout les quartiers médicaux dont la présence manque cruellement.»
Tant qu'à la préparation de leur camp présent, cela relevait définitivement que du superflu. Nikaerth n’avait pas l’intention d’y passer plus de temps que nécessaire et il préférait que les troupes se mettent en mouvement le plus rapidement possible.
«Nous partons dans les heures qui suivent. Inutile de perdre davantage de temps ici.»
Nikaerth se leva doucement, faisant signe à Thalyn de quitter les lieux de la tête. Le Dunark s'exécuta sur-le-champ, sachant ce qu’il avait à faire. L’elfe-gris étira les muscles de son dos et se craqua le cou avant de reporter son attention sur les deux géants dans la tente en déposant ses points sur le bureau devant lui.
«Maintenant, que les présentations sont terminées, pourquoi ne pas cesser ses fausses politesses et prétendre que nous sommes heureux de travailler conjointement huh? Soyons honnête, je suis définitivement une épine dans votre derrière et vous êtes la mienne. Je n’ai rien à foutre de qui dirige vos hommes, tant que vous vous montrez utiles à la mission. Sancta est la zone la plus affectée par toute cette merde d’après-guerre et les mots-vivants qui envahissent le terrain et la ville. Nous avons reçu des rapports contradictoires. Je vous propose de travailler ensemble et non chacun de notre côté. Évidemment, vous ne me chiez pas sur les bottes et j’en fais de même, deal?»
Pourtant, son sourire ne voulait que s'agrandir, appréhendant déjà la scène qui se déroulerait sous peu sous ses yeux. Attente, qui fut au final, réduite à néant lorsque le géant fit enfin les présentations. La déception du jeune était évidente, en roulant les yeux au ciel comme s’il cherchait à ce que tout le monde comprenne ses émotions. Tant qu’à Nikaerth, lui, appréciait finalement l’éclaircissement de la situation. Ainsi donc, l’armée Reikoise ne semblait plus suffire à ce genre de mission… Étrange. L’Elfe-gris avait bien ressenti la pression nouvelle de son Tovyr lorsqu’il lui avait remis l’assignement, mais il n’avait pas envisagé que la situation de Shoumeï soit aussi critique. Son expression faciale s’assombrit soudainement, devant la nouvelle révélation qu’il semblait être le seul à comprendre.
Hochant simplement la tête d’un coup sec, il suivit le Lieutenant à travers le camp sans un mot de plus. Observant à gauche et à droite, les soldats qui n’appartenaient pas à sa légion. À vrai dire, Nikaerth n’avait pas remarqué que le blond le suivait toujours, trop occupé à analyser le pourquoi du comment dans son esprit. Les hypothèses lui fracassant déjà le crâne sur toutes les parties sensibles. Le rapport du dernier Capitaine n’indiquait rien de spécial, ni même la présence des Serres Pourpres, qu’il avait dû croiser d’une façon ou d’une autre… Décidément, quelque chose se tramait et les secrets semblaient être au rendez-vous. Ces pensées se firent interrompre soudainement alors que la voix du géant retentissait dans les oreilles de l’elfe. Il présentait ses hommes vaguement, d’un regard rapide. La tension était évidente, mais tous se firent des plus muets.
Finalement, la tente plus grosse que les autres… Tout le monde savait ce que cela signifiait : Le chef. Décidément, ce principe est universel, même chez les mercenaires un peu particuliers de l’Empire. Une introduction très peu courtoise s'ensuivit, un mot en particulier, qui irrita les oreilles de l’elfe au plus au point. ‘’ Les Réguliers…’’ Était-ce ainsi qu’ils se faisaient tous désigner ? D’un regard froid, dépourvu de moindre émotion, il observa le géant de la tête au pied. Ce connard n’était même pas encore dans les bourses de son paternel que Nikaerth combattait déjà pour l’Empire Reikoise. Il avait vécu les guerres de successions chez les Draknys… Sœurs et frères se coupant la gorge derrière les portes fermées afin de posséder la grosse chaise dorée… Entraînant indéniablement une guerre civile avec eux dans leur cupidité.
Décidément, l’elfe avait vécu trop longtemps pour se faire désigner de régulier par un jeunot de bas étage. Ô l'orgueil elfique… Un vrai chef d'œuvre, dira-t-on. Bien que le déplaisir était une évidence dans son regard, le sujet n’était certes pas une priorité à adresser pour le gris. Il était sur le point d'enchaîner sur la situation Shoumeïenne, alors que Thalyn le coupa brusquement dans son élan.
Thalyn_«Il a dit quoi le proscrit ?»
La voix du Dunark bourdonnait derrière lui, constatant finalement sa présence qui n’avait pas été sollicitée d’aucune manière. Un simple regard d’avertissement et quelques mots prononcés dans leur langue natale suffirent à le faire taire immédiatement, baissant les yeux au sol et ravalant visiblement sa colère. Thalyn était encore jeune pour un membre de leur race, il manquait cruellement de tact dans ses commentaires, mais il finira par apprendre les subtilités avec le temps. Le Capitaine prit place devant son interlocuteur, balayant rapidement sous le tapis la semi-prise de tête entre Alasker et Thalyn. La présentation de leur groupe par le dirigeant lui offrit une belle distraction par la même occasion. Il sortit rapidement une carte, le mettant finalement au parfum de leur dernière patrouille sur le continent.
Le rapport fut rapide, prenant même l’initiative de donner des idées pour les prochains aller-retour. Mettre les élites en avant de leur troupe n’était pas une mauvaise idée en soit, mais l’elfe préférait nettement pouvoir garder un œil sur eux. La confiance était une denrée rare de nos jours et il ne lui inspirait rien de bon. Pourtant, il enviait la simplicité de leur position. Les combattants dont il disposait étaient tous présents par choix, par envie. Lui, se devait de gérer des incapables obligés au service militaire puisque l’Empire l’exigeait, se pissant littéralement dessus à la première occasion. Cette pensée n’eut pas le temps de faire son chemin, qu’une fois de plus Deydreus enchaînait avec le reste.
Un avertissement, pur et simple, qu’il ne souhaitait pas voir Nikaerth commander ses hommes. Fair enough… Il comprenait le sentiment, lui-même ne souhaitait pas que quelqu’un lui vole sa place sans une raison valable. Il acquiesça d’un signe de tête, attendant quelques instants afin de s’assurer qu’il avait enfin terminé son monologue. Il possédait tout de même tous les honneurs d’être clair, sans détour inutile, chose que l’elfe-gris respectait assurément. Mais, ce mot encore une fois… Régulier… Bien que son expression était de glace, il fumait de l’intérieur. Le Khashis reporta son regard argent sur la carte. Selon les dires, rien de spécial n’était à signaler, pourtant, la présence de leur groupe prouvait le contraire… Pour la première fois depuis leur arrivée, l’elfe ouvrit finalement la bouche, regardant le chef droit dans les yeux.
«Je compte diviser les hommes en quatre groupes parmi mes Lutenis, chacun son itinéraire et sa patrouille. Le plus gros de la masse se dirigera vers Celestia, puis Sancta, se divisant près des pins d’argents. Je veux un groupe vers les Rocheuses et l’autre à Benedictus. Il est primordial d’établir davantage de Fort et de tour de garde, Mael ne suffit clairement pas si nous souhaitons garder le contrôle de Shoumeï.»
À vrai dire, conquérir n’était jamais la difficulté, mais plutôt garder les lieux… La maladie jouait très souvent un rôle important, là où les natifs étaient naturellement immunisés, les conquérants souffraient de perte considérable de par leur système immunitaire peu accoutumé au nouvel environnement. Ensuite, la rébellion des habitants… Quoique cette option ne fût pas un problème vu la dévastation des Titans. Il y avait certes, quelque fanatique, mais leur nombre n’était pas encore suffisamment considérable pour représenter une menace réelle à leur mouvement. Les mots-vivants et les créatures issus du désastre de la guerre étaient sans doute en second rang et qui sait quoi d’autre ces foutus Titans ont réveillé sur leur passage.
«Il serait préférable que votre groupe suive le nôtre vers Sancta… Là où les rapports ne semblent pas s’accorder sur la situation… Évidemment, je souhaite également prospecter afin qu’on puisse être en mesure d’ériger des camps supplémentaires, surtout les quartiers médicaux dont la présence manque cruellement.»
Tant qu'à la préparation de leur camp présent, cela relevait définitivement que du superflu. Nikaerth n’avait pas l’intention d’y passer plus de temps que nécessaire et il préférait que les troupes se mettent en mouvement le plus rapidement possible.
«Nous partons dans les heures qui suivent. Inutile de perdre davantage de temps ici.»
Nikaerth se leva doucement, faisant signe à Thalyn de quitter les lieux de la tête. Le Dunark s'exécuta sur-le-champ, sachant ce qu’il avait à faire. L’elfe-gris étira les muscles de son dos et se craqua le cou avant de reporter son attention sur les deux géants dans la tente en déposant ses points sur le bureau devant lui.
«Maintenant, que les présentations sont terminées, pourquoi ne pas cesser ses fausses politesses et prétendre que nous sommes heureux de travailler conjointement huh? Soyons honnête, je suis définitivement une épine dans votre derrière et vous êtes la mienne. Je n’ai rien à foutre de qui dirige vos hommes, tant que vous vous montrez utiles à la mission. Sancta est la zone la plus affectée par toute cette merde d’après-guerre et les mots-vivants qui envahissent le terrain et la ville. Nous avons reçu des rapports contradictoires. Je vous propose de travailler ensemble et non chacun de notre côté. Évidemment, vous ne me chiez pas sur les bottes et j’en fais de même, deal?»
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