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  • Jeu 25 Aoû - 17:57
    J’ai l’impression que l’on me colle des braises sur les joues. Pourquoi m’étreint-elle ainsi ? Est-ce normal dans ce genre de situation ? Je tente d’y répondre avec une maladresse digne de finir consignée dans des écrits. Elle m’annonce quelques secondes plus tard un stratagème pour pouvoir entrer dans Célestia sans encombre, comme si elle avait préparé ses mots bien à l’avance. Je me sens assommé par tant d’informations avant de sentir son ton soudainement changé. Elle semble courroucée et presque menaçante lorsqu’elle réagit enfin à mes derniers mots. Elle se remet même à me vouvoyer, comme si elle voulait instantanément créer de la distance et de la froideur. Sa dernière phrase résonne comme une menace. Qu’est-ce que c’est que cette histoire ?

    « Si je pars là-bas quoi ? » lui répondais-je sur un ton identique.

    Je me suis peut-être mal exprimé depuis tout à l’heure. J’avoue avoir du mal à comprendre comment elle en a conclu que je pourrai aller au Reike pour les rallier ou que sais-je. Ma vie n’est qu’un éternel voyage, et aussi agréable que soit cette rencontre, rien ne me détournera de ma voie. Je ne parcourrai jamais le monde un boulet fermement attaché à ma cheville.

    « Ecoutez-moi très attentivement. Je pensais avoir été clair. En presque cinq cents ans, je n’ai jamais ployé le genou devant un monarque. Je n’ai jamais prêté serment de servitude. Cependant, si cela sert les intérêts du moment et que c’est la seule solution, je le ferai mais sans conviction aucune. Je pars pour le Reike pour la même raison que je suis ici. Voyager, découvrir ce qu’il me reste à comprendre de ce monde, apporter mon aide aux nécessitants, et danser. »

    Je retire les vêtements couvrant le haut de mon corps et me lève avant de tourner sur moi-même lentement.

    « Voyez-vous une seule marque au fer ? Un seul tatouage me liant à une de ces civilisations ? Non. Je suis parfaitement libre d’aller où bon me semble, quand je le souhaite. Vos rivalités ne me concernent pas. »

    Renfilant mes quelques étoffes rapiécées, je reprends place à ses côtés. Je ne souhaite pas créer d’animosité entre nous, je comprends pourquoi elle agit ainsi. Tel est son éducation. Tout comme la liberté est la mienne.

    « J’accepte de jouer la comédie pour pouvoir apprendre parmi les vôtres. Je souhaite sincèrement, et j’insiste, comprendre et voir la vision du monde de votre peuple. Je n’excuserai jamais ce qu’il s’est passé il y a deux ans, mais ma voie m’a inculqué que le Bon existe au-delà des croyances et des règles de naissance. »

    Je marque une brève pause avant de conclure.

    « Cependant, j’ai aussi quelques demandes de mon côté. » lui confiais-je, mes mains posées sur ses épaules.

    « Lorsque j’aurai décidé de partir, je ne veux pas de barrière, pas de compte à rendre à vos dirigeants. Je vous implore de comprendre la façon dont je vis depuis cinq siècles. Et si je me sens menacé… » Je marque un moment d’hésitation, mais continue avec bienveillance. « Si je crains pour ma vie, je m’éclipserai. Je pense que personne n’est capable de me rattraper de toutes façons. Et si je ne peux fuir, et bien… »

    Je ne termine pas ma phrase.  Cependant, l’éclat émeraude se dessinant au creux de mes yeux devrait être un message suffisant.
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    Invité
    Anonymous
  • Jeu 25 Aoû - 19:13
    Il me renvoie la balle avec cette même intonation. Cet électron libre suit le cours de son existence en vagabondant ici et là, sans jamais s’arrêter. Je n’ose lui dire que c’est pour le protéger, que le Reike est un endroit rempli d’êtres impurs mais, comme il le dit lui-même, il est parfaitement libre. Lorsqu’il retire les quelques bouts de tissu et de cuir sur son torse, qu’il se tourne pour me montrer son dos, je ne vois qu’une peau vierge jusqu’à ce qu’une petite boule de lumière tourne autour de nous. Je discerne alors de légères cicatrices, presque imperceptibles à cause du manque de luminosité. Il a son caractère le bougre et ne démord pas. Partir à Célestia n’est pas sans danger, mais s’il fait son entrée dans la cité du Nouvel Ordre, c’est déjà un grand pas. Il comprendra très certainement pourquoi je me sens autant dévouée à cette cause lorsque nous y serons.

    Admirable est un piètre mot, son audace et sa volonté sont fortes et il est prêt à délibérément se fondre dans la masse. Lorsqu’il pose ses mains sur mes épaules, j’ai un petit sursaut car je n’y étais pas préparée. Dans le blanc des yeux, je comprends parfaitement qu’il n’est pas là pour rigoler et qu’il n’a qu’une parole. Personne n’a de chaînes, personne n’a à subir le dictat de quelqu’un car la liberté de soi est la plus importante. Je commence peut-être à comprendre ses mots. Lorsque j’étais au Conclave, j’ai prononcé des messages forts sans penser aux conséquences, délaissant le libre arbitre de toutes ces personnes au profit du Nouvel Ordre afin de revaloriser la Foi. Je me sens tellement stupide, ayant encore tellement de mal à comprendre ce concept de liberté totale. Tout ce que j’essaie de faire, c’est de permettre aux Hommes de pouvoir être en paix, leur faire comprendre que les Divins nous bénissent chaque jour et nous surveillent.

    Je suis désolée, Erzett. Je ne voulais pas vous… importuner. Je me suis tout simplement laissée emporter et j’ai cru vouloir bien faire. De ce que j’ai entendu, ils ont capturé le haut-prêtre alors qu’il a tenté de sauver la reine et son bébé, ils l’ont enfermé et torturé. Des mercenaires reikois veulent notre peau et souillent les cadavres des fidèles ! Comment voulez-vous que je réagisse face à ça ? Je suis sincèrement navrée de m’être emportée. Il faut juste comprendre que, si j’agis ainsi, c’est pour vous protéger. Ce monde est infesté de rats qui ont détruit Sekaï. C’est de leur faute si l’histoire se répète et qu’aujourd’hui, d’innombrables êtres partent en fumée ! Je veux éviter ça à tout prix. Je souhaite simplement amener les gens à la raison. Et quoi que je dise, quoi que je fasse, j’échoue toujours ! Les titans m’ont donné une mission. Une unique mission. Rallié les mortels à leur cause. Que pensent-ils de moi ? J’ai l’impression de ne pas être à la hauteur. Vous parlez de libre arbitre, je croyais comprendre ce que c’était mais je crois avoir confondu avec la solitude.

    Je commence à bredouiller quelques mots, perdant peu à peu le fil de ma pensée. Je n’aurai jamais ma rédemption. Si je suis à Célestia, c’est grâce au groupe et à Seagan. Je lui dois tellement, il voue une confiance alors que je n’ai pas eu le temps de lui montrer toute l’étendue de qui je suis réellement. Je baisse la tête et plonge dans mon esprit, me refermant sur moi-même l’espace d’un instant. Est-ce la mauvaise manière ? D’une voix timide, je lui déclare :

    Je ne pensais pas à mal. Je n’ai jamais voulu dire du mal. Je suis simplement une ecclésiaste qui prêche la Sainte Parole. Lux umbra Deis. (La lumière est l'ombre des Dieux.) Ubi libertas, ibi patria. (Où est la liberté, là est la patrie.) Vous ne périrez pas là-bas. Le Nouvel Ordre n’est pas aussi sauvage, nous laissons la parole avant tout. Enfin. Nous partirons quand vous l’aurez décidé.

    De toute manière, nous ne pouvons partir maintenant tant que le blizzard n’aura pas cessé. Je ne devrais pas me sentir si petite devant cet homme, cet étranger que je viens de rencontrer ce jour. Cependant, il y a comme une réelle connexion et je devrai lui dire au revoir à un moment donné. Les mortels ne sont pas des animaux de compagnie. Peut-être est-ce aussi pour cela que je me suis exilée, car je m’attache trop vite aux mortels tout comme je m’attache aux bêtes. Tous sont si intéressants, avec leur personnalité, leur passé, leur croyance. Ils me fascinent et ont très certainement bien plus à m’offrir.
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    Invité
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  • Jeu 25 Aoû - 20:55
    Je la sens tendue et perdue dans ces mots, le tout mêlé d’une pointe de stress. Ses convictions semblent inébranlables, mais si j’ai bien saisi son histoire, son retour vers le monde et ses habitants sont encore très récents. Son devoir et sa mission sont absolues, et je la comprends. Bien que radicalement opposé dans nos croyances, leur sens profond est identique. Comme les deux côtés d’une même pièce. Je m’installe devant elle, de sortes que mes fesses soient reposées sur mes pieds, et joint mes mains aux siennes.

    « Luviel, calmez-vous. Respirez. » lui intimais-je en dirigeant un peu d’air chargée en oxygène à proximité de ses narines.

    « Vous et moi avons la même volonté, le même désir. Sauver ceux qui en ont besoin. Nos méthodes diffèrent, mais nous devons cela à nos vies respectives. Que ce soit un fermier ou un pêcheur, ils vont procureront de la nourriture. Que ce soient les rires d’un enfant ou un spectacle de quelques saltimbanques, vous ressentirez la joie. Les exemples ne manquent pas, mais il existe de nombreux chemins pour atteindre une même destination. Je suis convaincu que votre bonté et votre pureté finiront par être reconnues, et que vous parviendrez à accomplir les tâches que vos maîtres vous ont confié. Je vais m’ouvrir à votre monde quelques jours, et qui sait, peut être que vous me rendrez la pareille dans le futur », exprimais-je avec un sourire d’une honnêteté pure et étincelante.

    Tout en me rassurant sur la façon dont sont traités les habitants de Célestia, elle me laisse choisir le moment du départ d’un ton mélancolique. Il est temps qu’elle retourne auprès des siens, retrouver la chaleur de ses proches.

    Je regarde en vitesse l’état de la tempête à travers la fine ouverture que les peaux de bêtes laissent paraître. Le blizzard ne semble pas vouloir se calmer, et connaissant la région, ça n’arrivera pas avant des heures.

    « Et bien préparez-vous Luvïel, nous partons dans quelques minutes. » Sa seule réponse résidait dans son regard dubitatif.

    M’absentant quelques jours, je réunis quelques affaires et des morceaux de viandes partiellement séchés dans un sac à dos que je porte en bandoulière. On ne sait jamais. Scrutant le peu d’éléments se trouvant dans ma cabane, mon regard se pose sur la Nordique et son pot en terre séchée rempli de neige. Je m’en saisis et crée attentivement un hiatus adapté à sa taille. Je déchire une de mes paillasses tressées pour l’entourer. Elle gardera un air favorable autour d’elle, tout en la protégeant des éléments extérieurs.

    « Cela vous sera plus utile qu’à moi désormais. Vous pourrez ainsi l’étudier ou l’utiliser comme décoration dans votre chambre. A moins que vous n’ayez une salle avec un trône ? Ou un vaste manoir ? » commençais-je à débiter avec un brin de confusion. Je n’y connais rien en agencement de ville, moi.

    Je vérifie le contenu de ma petite besace, mes précieux trésors. Je l’invite à se lever et procède rapidement à une séance d’étirements et de contrôle de mon flux de mana. L’Ange me fixe toujours, ne comprenant visiblement pas ce que je m’apprête à faire. En même temps, qui serait assez fou pour le deviner ?

    Je lui confie ma besace et la plante, qu’elle accueille d’un geste hésitant. Je lui intime de les serrer bien fort contre elle d’ici quelques minutes. L’incompréhension sur son visage me procure un certain plaisir, bien qu’un peu honteux. À présent devant la « porte », je lui pose une ultime question, en élevant le ton pour être sûr de me faire entendre au milieu de cette cacophonie gelée.

    « Me faîtes-vous confiance Luvïel ? »

    Après quelques secondes sans réponse, probablement à se demander ce qui allait lui arriver, un timide hochement de tête de haut en bas me donne son approbation. Je crée une bulle d’isolation, à peine quelques centimètres autour de nous, la force de la tempête m'empêchant d'en maintenir une plus grande, et la porte dans mes bras. Son visage vire instantanément au rouge écarlate.

    « Pas pour longtemps. » ricanais-je intérieurement.

    Je diffuse lentement une couche d’air compact sous la plante de mes pieds. Si j’estime correctement la distance à vingt kilomètres, nous devrions y être d’ici dix ou quinze minutes. Je remercie silencieusement Luvïel, je n’aurai même pas essayé sans son sort de soin. Je fais quelques pas dans le blizzard pour ne pas pulvériser le pauvre abri, qui n’en avait vraiment pas besoin, visualise vaguement l'itinéraire puis me penche en avant.

    Vêtu d’un sourire annonçant le pire, je lui crie : « Dansons ! »

    Tel un boulet de canon, l’onde de choc provoquée par mon départ soulève la rivière. Je reste attentif et concentré, la nature déchaînée ne me pardonnera pas la moindre erreur. Mes pas se font légers mais aussi extrêmement impactant, la magie que je laisse courir le long de mes jambes m’aidant à me propulser encore plus à chaque pas. Je n’ose pas imaginer ce qu’il se passe sur le visage de l’ange actuellement, mais je ris à gorge déployée en pleine nature, devant l’interrogation des nombreux animaux qui ne comprennent pas ce qui vient de passer devant eux.

    Quelques minutes s’écoulent, et je commence à fatiguer. Je perds lentement mais sûrement en vitesse, mais la silhouette imposante de Célestia commence à timidement apparaître à travers la tempête. Dans un dernier effort, je combats de toutes mes forces les brûlures qui commencent à se faire ressentir dans mes cuisses et mes mollets. Je décide de nous arrêter à environ deux cents mètres des majestueuses portes d’argent de la ville. Je dépose l’Ange contre un arbre imposant, à l’opposé du souffle du vent.

    « J’espère que ça vous a plu, personnellement, je me suis régalé. » riais-je de bon cœur devant son visage décontenancé, et miraculeusement toujours accrochée à ses deux paquetages.
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