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Melorn, il y a 30 ans de cela.
Les enfants sont parfois cruel, même lorsqu'ils sont elfes. Perchée dans un arbre et dissimulée dans les feuillages, je regarde une petite bande en train de jouer à chat, un jeu relativement universel. Vêtue d'une tenue de cuir verte et brune de forestiere, par dessus une chemise de soie blanche, je suis quasiment invisible aux les yeux des enfants. Ils sont trois elfes et une petite naine avec des couettes. Bien sur, la plus petite d'entre eux a été désignée pour attraper les autres et elle est en train de s'époumoner à tenter de capturer l'un d'entre eux, Ses joues sont toutes rouges et elle court à en perdre le souffle. Les autres sont plus grands, plus agiles, et ils ont facilement 80 ans. Ils rient et se moquent d'elle parce qu'elle est pataude et qu'ils la trouvent idiote. Je me souviens d'avoir eu le même age moi aussi : Je ne parlais pas et j'étais naturellement exclue des jeux des autres enfants, Ils me traitaient d'idiote parce qu'ils n'avaient simplement pas envie d'essayer d'apprendre ma langue des signes.
Le plus grand des enfants rassemble les autres pendant que la petite naine reprend son souffle. Ils sont sous mon arbre et et je n'ai aucun mal à les entendre.
« - J'en ai marre d'elle : elle n'est plus amusante. »
Lui c'est le chef, un blondinet arrogant qui se croit supérieur à la petite naine parce qu'il a plus de soixante dix ans de plus qu'elle. Forcément les âges sont différents entre nos races et même si leurs ages correspondent à peu près, la longévité de l'un fait que l'autre paraît plus naïve et plus bête. Je l'ai surnommé « Monsieur Prétentieux »
« - Tu as vu comme elle court ? Elle est vraiment gourde et moche comme tout. Et si on allait jouer ailleurs sans elle ? »
Lui c'est son grand copain, Il a les cheveux noir et sera sûrement beau comme un dieu plus tard. Bien sur, pour lui ce qui compte avant tout, ce sont les apparence, Du haut de ses soixante quinze ans, il se prend déjà très au sérieux et je suppose qu'il deviendra un parfait spécimen de mâle pénible. Je l'appelle « Monsieur Balai dans le cul »
« - Ouais mais elle est pot de colle comme tout ! Elle va nous suivre, j'en suis sure. »
Miss « Pimbêche langue de vipère » est la preuve que la bêtise ne s'arrête pas au sexe. Des trois, c'est la plus méchante parce qu'elle fait semblant de prendre en pitié cette pauvre petite naine. Elle lui sourit, elle fait la gentille fille et ensuite... Elle se moque d'elle subtilement et les autres rient tandis que la petite ne comprend rien.
Monsieur Prétentieux, comme tout chef digne de ce nom, trouve la solution :
« - On va lui dire que c'est son tour de se cacher. Elle va nous prendre au mot et ensuite se cacher soigneusement. On en profitera pour partir loin d'elle. »
Miss Pimbêche en rajoute un coup :
« - Oh oui, ce sera trop drôle : Elle va croire qu'elle nous a eu, puis elle se demandera ce qu'on fait et elle finira par pleurnicher quand elle finira par comprendre qu'on l'a abandonnée. Le pire c'est que demain, quand on lui sourira en classe, elle n'aura toujours pas compris qu'on s'est foutue d'elle. »
Les autres rient et les voilà qui mettent immédiatement leur plan à exécution. Perchée dans mon arbre, j'observe tout cela sans me montrer. La journée est belle et je me suis installée dans mon arbre favori (après celui dans lequel nous vivons Aëlwenn et moi). Il est situé dans un petit bosquet en marge de Melorn, non loin de la barrière qui protège la cité du climat rigoureux du grand nord. Il y a un petit pont qui enjambe une rivière aux eaux cristalline dans laquelle j'aimais me baigner quand j'étais plus petite (le pont permet de plonger dans l'eau ce qui rend le coin encore plus intéressant pour une enfant) et que j'utilise encore parfois, souvent dans le plus simple appareil et en bonne compagnie.
Je pourrais intervenir mais je ne me suis pas encore décidée. Je ne suis pas une vengeresse et franchement j'ai dépassé mes chagrins d'enfant quand les autres me fuyaient. J'avais ma sœur à mes côtés et je ne me suis jamais sentie seule. Par contre, je me sens proche de cette petite naine qui est toute seule. Ce ne doit pas être facile pour elle de vivre chez nous. Une fois adulte, elle n'aura pas de mal à trouver sa place si elle est douée comme d'autre de son peuple mais une enfant comme elle est forcément en décalage avec les autres d'une race disposant d'une plus grande longévité. Ces petits arrogants ne sont même pas méchant dans le fond. En grandissant, ils se rendront compte qu'ils agissaient mal, certainement. Notre société n'accepte pas vraiment ce genre de cruauté gratuite. Mais tout cela ne change rien pour cette petite naine aujourd'hui.
Je la regarde tandis qu'elle se réfugie dans mon bosquet et qu'elle de dissimule dans un fourré. Je la regarde, sans qu'elle puisse me voir, et je souris, Je la trouve craquante comme tout cette petite : Elle est souriante, de bonne humeur et ses rouges sont toutes rouge . Amusée, je me penche depuis une branche de hêtre qui surplombe sa cachette et je dépose tout doucement sur sa tête un gland que j'ai chipé sur un chêne un peu plus loin. Puis un second... Et un troisième... Sans qu'elle ne s'en rende compte.
A un moment, la petite naine bouge et les trois glands roulent sur sa tête et tombent entre ses doigts. Elle les regarde, peut-être perplexe, avant de chercher des yeux le chêne le plus proche. Mes jambes fermement accrochée à ma branche, je me laisse tomber la tête en bas, juste derrière elle. Ma longue natte brune effleurant presque le sol, je me tiens à la renverse, mon visage au niveau de sa nuque.
Je souffle doucement sur sa peau pour la faire sursauter. Quand elle se retourne vers moi, je lui décoche mon sourire d'écureuil malicieux et je fait quelque signes de doigts :
---- Coucou ---- la Gerbille ----
Les enfants sont parfois cruel, même lorsqu'ils sont elfes. Perchée dans un arbre et dissimulée dans les feuillages, je regarde une petite bande en train de jouer à chat, un jeu relativement universel. Vêtue d'une tenue de cuir verte et brune de forestiere, par dessus une chemise de soie blanche, je suis quasiment invisible aux les yeux des enfants. Ils sont trois elfes et une petite naine avec des couettes. Bien sur, la plus petite d'entre eux a été désignée pour attraper les autres et elle est en train de s'époumoner à tenter de capturer l'un d'entre eux, Ses joues sont toutes rouges et elle court à en perdre le souffle. Les autres sont plus grands, plus agiles, et ils ont facilement 80 ans. Ils rient et se moquent d'elle parce qu'elle est pataude et qu'ils la trouvent idiote. Je me souviens d'avoir eu le même age moi aussi : Je ne parlais pas et j'étais naturellement exclue des jeux des autres enfants, Ils me traitaient d'idiote parce qu'ils n'avaient simplement pas envie d'essayer d'apprendre ma langue des signes.
Le plus grand des enfants rassemble les autres pendant que la petite naine reprend son souffle. Ils sont sous mon arbre et et je n'ai aucun mal à les entendre.
« - J'en ai marre d'elle : elle n'est plus amusante. »
Lui c'est le chef, un blondinet arrogant qui se croit supérieur à la petite naine parce qu'il a plus de soixante dix ans de plus qu'elle. Forcément les âges sont différents entre nos races et même si leurs ages correspondent à peu près, la longévité de l'un fait que l'autre paraît plus naïve et plus bête. Je l'ai surnommé « Monsieur Prétentieux »
« - Tu as vu comme elle court ? Elle est vraiment gourde et moche comme tout. Et si on allait jouer ailleurs sans elle ? »
Lui c'est son grand copain, Il a les cheveux noir et sera sûrement beau comme un dieu plus tard. Bien sur, pour lui ce qui compte avant tout, ce sont les apparence, Du haut de ses soixante quinze ans, il se prend déjà très au sérieux et je suppose qu'il deviendra un parfait spécimen de mâle pénible. Je l'appelle « Monsieur Balai dans le cul »
« - Ouais mais elle est pot de colle comme tout ! Elle va nous suivre, j'en suis sure. »
Miss « Pimbêche langue de vipère » est la preuve que la bêtise ne s'arrête pas au sexe. Des trois, c'est la plus méchante parce qu'elle fait semblant de prendre en pitié cette pauvre petite naine. Elle lui sourit, elle fait la gentille fille et ensuite... Elle se moque d'elle subtilement et les autres rient tandis que la petite ne comprend rien.
Monsieur Prétentieux, comme tout chef digne de ce nom, trouve la solution :
« - On va lui dire que c'est son tour de se cacher. Elle va nous prendre au mot et ensuite se cacher soigneusement. On en profitera pour partir loin d'elle. »
Miss Pimbêche en rajoute un coup :
« - Oh oui, ce sera trop drôle : Elle va croire qu'elle nous a eu, puis elle se demandera ce qu'on fait et elle finira par pleurnicher quand elle finira par comprendre qu'on l'a abandonnée. Le pire c'est que demain, quand on lui sourira en classe, elle n'aura toujours pas compris qu'on s'est foutue d'elle. »
Les autres rient et les voilà qui mettent immédiatement leur plan à exécution. Perchée dans mon arbre, j'observe tout cela sans me montrer. La journée est belle et je me suis installée dans mon arbre favori (après celui dans lequel nous vivons Aëlwenn et moi). Il est situé dans un petit bosquet en marge de Melorn, non loin de la barrière qui protège la cité du climat rigoureux du grand nord. Il y a un petit pont qui enjambe une rivière aux eaux cristalline dans laquelle j'aimais me baigner quand j'étais plus petite (le pont permet de plonger dans l'eau ce qui rend le coin encore plus intéressant pour une enfant) et que j'utilise encore parfois, souvent dans le plus simple appareil et en bonne compagnie.
Je pourrais intervenir mais je ne me suis pas encore décidée. Je ne suis pas une vengeresse et franchement j'ai dépassé mes chagrins d'enfant quand les autres me fuyaient. J'avais ma sœur à mes côtés et je ne me suis jamais sentie seule. Par contre, je me sens proche de cette petite naine qui est toute seule. Ce ne doit pas être facile pour elle de vivre chez nous. Une fois adulte, elle n'aura pas de mal à trouver sa place si elle est douée comme d'autre de son peuple mais une enfant comme elle est forcément en décalage avec les autres d'une race disposant d'une plus grande longévité. Ces petits arrogants ne sont même pas méchant dans le fond. En grandissant, ils se rendront compte qu'ils agissaient mal, certainement. Notre société n'accepte pas vraiment ce genre de cruauté gratuite. Mais tout cela ne change rien pour cette petite naine aujourd'hui.
Je la regarde tandis qu'elle se réfugie dans mon bosquet et qu'elle de dissimule dans un fourré. Je la regarde, sans qu'elle puisse me voir, et je souris, Je la trouve craquante comme tout cette petite : Elle est souriante, de bonne humeur et ses rouges sont toutes rouge . Amusée, je me penche depuis une branche de hêtre qui surplombe sa cachette et je dépose tout doucement sur sa tête un gland que j'ai chipé sur un chêne un peu plus loin. Puis un second... Et un troisième... Sans qu'elle ne s'en rende compte.
A un moment, la petite naine bouge et les trois glands roulent sur sa tête et tombent entre ses doigts. Elle les regarde, peut-être perplexe, avant de chercher des yeux le chêne le plus proche. Mes jambes fermement accrochée à ma branche, je me laisse tomber la tête en bas, juste derrière elle. Ma longue natte brune effleurant presque le sol, je me tiens à la renverse, mon visage au niveau de sa nuque.
Je souffle doucement sur sa peau pour la faire sursauter. Quand elle se retourne vers moi, je lui décoche mon sourire d'écureuil malicieux et je fait quelque signes de doigts :
---- Coucou ---- la Gerbille ----
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J'ai 7 ans. Je suis heureuse. Dans le grand jardin au printemps éternel qui jouxte la boutique familiale, je joue. Papa et maman sont là, chez nous. Pas loin. Ils travaillent, ils font des choses magiques pour ceux qui en ont besoin. Et entre deux personnes venues leur demander des choses, ils passent le nez par la grande ouverture du comptoir pour surveiller ce que je fais. Non pas que je risque grand chose ici à Melorn. Le pire qui pourrait m'arriver est que je tombe et m'écorche les genoux.
Aujourd'hui est un jour spécial. Des amis ont accepté de jouer avec moi dehors. Je suis contente ! Je fais beaucoup d'efforts pour courir, pour les toucher. Mais ils sont minces et agiles. Moi je n'arrive pas à les rattraper. Mes jambes sont trop courtes. Je ne trouve pas très juste de ne pas en avoir des aussi grandes qu'eux. Je ne comprend pas bien pourquoi. On me dit que je suis d'une race différente et des fois ca sonne comme un reproche. Je me demande si j'ai fait quelque chose de mal pour être de race différente mais ma maman me rassure à chaque fois, même si je ne comprend pas tout ce qu'elle m'explique.
Malgré la tiédeur du climat, maman me fait porter une grande robe à chasuble. Elle a depuis longtemps renoncé à me mettre des collants car je les déchire invariablement. Mon père plaisante et dit qu'il me fabriquera un jour des collants en mailles de Mithril. Je ne comprend pas pourquoi c'est si drôle mais je souris toujours quand il me dit ça. Un jour j'aurais des mailles de Mithril.
J'ai couru après les ombres insaisissables des elfes pendant longtemps. Leurs hautes silhouettes se sont échappées. Encore et encore. Jusqu'à que soudain, ils décrètent qu'on allait changer de jeu. Essoufflée, mes cheveux blonds décoiffés par la course, l'idée me convient très bien ! Ils choisissent en plus de faire de moi le centre de leur jeu. J'en suis très fière. Je fais beaucoup d'efforts pour plaire aux autres enfants. J'ai envie d'être leur amie et d'être comme eux. J'accepte de jouer à tous leurs jeux, même ceux que je ne trouve pas toujours très drôles ou ceux auxquels je perds toujours. J'accepte que parfois ils rient de moi. Parce que je suis convaincue que ce n'est pas méchant, c'est sans doutes que je suis très drôle malgré moi.
Voilà pourquoi je me retrouve accroupie dans ce buisson, cachée autant que je le peux au risque de faire des accrocs dans la belle robe que maman m'a pourtant confectionnée. Un sourire enfantin étire mes joues rouges et rondes alors que j'anticipe avec plaisir la surprise que je lirai sur le visage des autres enfants quand ils me trouveront cachée ici. C'est de mon opinion une très bonne cachette. La meilleure que j'ai pu trouver jusque maintenant.
Elle n'a qu'un seul inconvénient : des glands tombent des branches ! Ils roulent sur ma tête sans que j'ai senti le choc sur le haut de mon crâne et tombent tous les trois au milieu de mes doigts maladroits qui se débrouillent pour se refermer dessus. Une petite elfe sensible à la flore et plus vive que moi aurait sans doutes trouvé curieux que des glands tombent d'un arbre qui n'est pas un chêne. Mais moi ca ne m'effleure pas l'esprit. Je me passe plutôt la main sur les cheveux, de peur que les rubans colorés noués dans mes cheveux par ma mère ne se soient défaits. Et c'est alors que je fais ce geste que soudain, fouit ! Une brise dans le cou me fait sursauter et lâcher les glands. Je me retourne et manque de tomber à la renverse en voyant un visage à quelques centimètres du miens, tout à l'envers. J'écarquille mes yeux azur et ouvre grand la bouche sous l'effet de la surprise. La grande elfe pendue me fait un petit signe de la main pour dire bonjour et d'autres signes encore. Elle sourit. Elle a l'air douce et gentille. Bouche bée, je lève la main pour répondre à sa salutation. Puis je fronce lentement les sourcils.
Je regarde autour de nous, saisie d'un soupçon puis je me risque à chuchoter, dissimulant ma bouche de ma main.
- Toi aussi ils te cherchent ? On doit pas faire de bruit.
Je parle elfique bien sûr. Et en dehors du fait que j'ai une élocution et un phrasé de petite fille, la manière dont je parle est naturellement parfaite. Il s'agit de ma langue maternelle.
- Pourquoi tu es à l'envers ... ? Tu joues à la chauve souris ?
Aujourd'hui est un jour spécial. Des amis ont accepté de jouer avec moi dehors. Je suis contente ! Je fais beaucoup d'efforts pour courir, pour les toucher. Mais ils sont minces et agiles. Moi je n'arrive pas à les rattraper. Mes jambes sont trop courtes. Je ne trouve pas très juste de ne pas en avoir des aussi grandes qu'eux. Je ne comprend pas bien pourquoi. On me dit que je suis d'une race différente et des fois ca sonne comme un reproche. Je me demande si j'ai fait quelque chose de mal pour être de race différente mais ma maman me rassure à chaque fois, même si je ne comprend pas tout ce qu'elle m'explique.
Malgré la tiédeur du climat, maman me fait porter une grande robe à chasuble. Elle a depuis longtemps renoncé à me mettre des collants car je les déchire invariablement. Mon père plaisante et dit qu'il me fabriquera un jour des collants en mailles de Mithril. Je ne comprend pas pourquoi c'est si drôle mais je souris toujours quand il me dit ça. Un jour j'aurais des mailles de Mithril.
J'ai couru après les ombres insaisissables des elfes pendant longtemps. Leurs hautes silhouettes se sont échappées. Encore et encore. Jusqu'à que soudain, ils décrètent qu'on allait changer de jeu. Essoufflée, mes cheveux blonds décoiffés par la course, l'idée me convient très bien ! Ils choisissent en plus de faire de moi le centre de leur jeu. J'en suis très fière. Je fais beaucoup d'efforts pour plaire aux autres enfants. J'ai envie d'être leur amie et d'être comme eux. J'accepte de jouer à tous leurs jeux, même ceux que je ne trouve pas toujours très drôles ou ceux auxquels je perds toujours. J'accepte que parfois ils rient de moi. Parce que je suis convaincue que ce n'est pas méchant, c'est sans doutes que je suis très drôle malgré moi.
Voilà pourquoi je me retrouve accroupie dans ce buisson, cachée autant que je le peux au risque de faire des accrocs dans la belle robe que maman m'a pourtant confectionnée. Un sourire enfantin étire mes joues rouges et rondes alors que j'anticipe avec plaisir la surprise que je lirai sur le visage des autres enfants quand ils me trouveront cachée ici. C'est de mon opinion une très bonne cachette. La meilleure que j'ai pu trouver jusque maintenant.
Elle n'a qu'un seul inconvénient : des glands tombent des branches ! Ils roulent sur ma tête sans que j'ai senti le choc sur le haut de mon crâne et tombent tous les trois au milieu de mes doigts maladroits qui se débrouillent pour se refermer dessus. Une petite elfe sensible à la flore et plus vive que moi aurait sans doutes trouvé curieux que des glands tombent d'un arbre qui n'est pas un chêne. Mais moi ca ne m'effleure pas l'esprit. Je me passe plutôt la main sur les cheveux, de peur que les rubans colorés noués dans mes cheveux par ma mère ne se soient défaits. Et c'est alors que je fais ce geste que soudain, fouit ! Une brise dans le cou me fait sursauter et lâcher les glands. Je me retourne et manque de tomber à la renverse en voyant un visage à quelques centimètres du miens, tout à l'envers. J'écarquille mes yeux azur et ouvre grand la bouche sous l'effet de la surprise. La grande elfe pendue me fait un petit signe de la main pour dire bonjour et d'autres signes encore. Elle sourit. Elle a l'air douce et gentille. Bouche bée, je lève la main pour répondre à sa salutation. Puis je fronce lentement les sourcils.
Je regarde autour de nous, saisie d'un soupçon puis je me risque à chuchoter, dissimulant ma bouche de ma main.
- Toi aussi ils te cherchent ? On doit pas faire de bruit.
Je parle elfique bien sûr. Et en dehors du fait que j'ai une élocution et un phrasé de petite fille, la manière dont je parle est naturellement parfaite. Il s'agit de ma langue maternelle.
- Pourquoi tu es à l'envers ... ? Tu joues à la chauve souris ?
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« - Toi aussi ils te cherchent ? On doit pas faire de bruit. »
Je prends un air surpris et amusé. Je ne veux pas lui dire que les autres l'ont abandonnée parce qu'ils se moquent d'elle. Alors, je prends un air complice et je lui dit avec des petits signes que même les enfants comprennent aisément :
---- Tu ---- es ---- trop ---- bien ---- cachée ---- tu ---- sais ---- ?
Sa voix est claire et sans accent, comme si elle avait vécu parmi nous depuis toujours. Elle a même l'accent typique d'une Melornoise. Ses parents et elle doivent vivre depuis longtemps parmi nous. Je me promets de me renseigner prochainement.
« - Pourquoi tu es à l'envers ... ? Tu joues à la chauve souris ? »
Je mets ma main devant ma bouche pour montrer que je pouffe de rire. La petite naine a de jolis yeux azur et ses expressions sont trop drôles. Je l'adore déjà ! Je pose mon index devant mes lèvres et soudain je l'attrape en glissant mon bras sur sa taille et aidée de l'autre, ainsi que d'un vigoureux coup de hanche, je nous hisse sur ma branche. Nous voilà toutes les deux la tête en haut, dissimulées par les branchages. Je la fixe, les yeux rieurs, et j'agite mes doigts lentement devant elle pour qu'elle comprenne bien mes mots :
---- moi ---- écureuil ---- dans l'arbre ---- Toi ---- petite ---- gerbille ----
Je ris de plus belle et je fouille dans ma besace pour sortir une pâte de fruit à la mandarine enveloppée dans une feuille d'arbre. Je la sors, et avec emphase je la lui présente entre mes deux mains.
---- cadeau ----
une fois qu'elle a pris la pâte de fruit, je lui dis à nouveau en langue des signes :
---- Moi ---- pas ---- chauve-souris ---- Moi ---- éclaireuse ---- et ---- archère ----
Je sors à mon tour une pâte de fruit à la mandarine et je croque dedans, avec un entrain enfantin et démonstratif. Les jeunes elfes qui jouaient avec la petite naine sont partis du côté du pont. S'il savaient qu'une archère-mage était là et songeait à jouer avec la petite naine, je suis sure qu'ils seraient restés.
---- Je ---- m'ennuie ----- un peu ---- Tu ---- veux ---- bien ---- jouer ---- avec ---- petite ---- gerbille ---- ?
Je montre le pré depuis mon point d'observation. Il n'y a plus trace des autres enfant bien que l'on puisse entendre des rires enfantins au loin.
---- Tu ---- étais ---- trop ---- forte ---- pour ---- te ---- cacher ---- mais ---- je ---- veux ---- bien ---- essayer ---- de ---- jouer ---- à ---- chat ---- avec ---- toi ---- Tu ---- veux ---- ?
Je sors une nouvelle pâte de fruit, celle là à la mure, je la partage en deux et je lui en donne la moitié.
---- Je ---- suis ---- B ---- R ---- O ---- N ---- W ---- Y ---- N ---- N ----
Pour souligner mon nom, je le dessine dans les airs devant elle en lettre de lumière. Je lui souris de plus belle.
---- et ---- toi ---- ?
Je prends un air surpris et amusé. Je ne veux pas lui dire que les autres l'ont abandonnée parce qu'ils se moquent d'elle. Alors, je prends un air complice et je lui dit avec des petits signes que même les enfants comprennent aisément :
---- Tu ---- es ---- trop ---- bien ---- cachée ---- tu ---- sais ---- ?
Sa voix est claire et sans accent, comme si elle avait vécu parmi nous depuis toujours. Elle a même l'accent typique d'une Melornoise. Ses parents et elle doivent vivre depuis longtemps parmi nous. Je me promets de me renseigner prochainement.
« - Pourquoi tu es à l'envers ... ? Tu joues à la chauve souris ? »
Je mets ma main devant ma bouche pour montrer que je pouffe de rire. La petite naine a de jolis yeux azur et ses expressions sont trop drôles. Je l'adore déjà ! Je pose mon index devant mes lèvres et soudain je l'attrape en glissant mon bras sur sa taille et aidée de l'autre, ainsi que d'un vigoureux coup de hanche, je nous hisse sur ma branche. Nous voilà toutes les deux la tête en haut, dissimulées par les branchages. Je la fixe, les yeux rieurs, et j'agite mes doigts lentement devant elle pour qu'elle comprenne bien mes mots :
---- moi ---- écureuil ---- dans l'arbre ---- Toi ---- petite ---- gerbille ----
Je ris de plus belle et je fouille dans ma besace pour sortir une pâte de fruit à la mandarine enveloppée dans une feuille d'arbre. Je la sors, et avec emphase je la lui présente entre mes deux mains.
---- cadeau ----
une fois qu'elle a pris la pâte de fruit, je lui dis à nouveau en langue des signes :
---- Moi ---- pas ---- chauve-souris ---- Moi ---- éclaireuse ---- et ---- archère ----
Je sors à mon tour une pâte de fruit à la mandarine et je croque dedans, avec un entrain enfantin et démonstratif. Les jeunes elfes qui jouaient avec la petite naine sont partis du côté du pont. S'il savaient qu'une archère-mage était là et songeait à jouer avec la petite naine, je suis sure qu'ils seraient restés.
---- Je ---- m'ennuie ----- un peu ---- Tu ---- veux ---- bien ---- jouer ---- avec ---- petite ---- gerbille ---- ?
Je montre le pré depuis mon point d'observation. Il n'y a plus trace des autres enfant bien que l'on puisse entendre des rires enfantins au loin.
---- Tu ---- étais ---- trop ---- forte ---- pour ---- te ---- cacher ---- mais ---- je ---- veux ---- bien ---- essayer ---- de ---- jouer ---- à ---- chat ---- avec ---- toi ---- Tu ---- veux ---- ?
Je sors une nouvelle pâte de fruit, celle là à la mure, je la partage en deux et je lui en donne la moitié.
---- Je ---- suis ---- B ---- R ---- O ---- N ---- W ---- Y ---- N ---- N ----
Pour souligner mon nom, je le dessine dans les airs devant elle en lettre de lumière. Je lui souris de plus belle.
---- et ---- toi ---- ?
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Un sourire malicieux étire ma bouille quand la chauve-souris confirme que je suis trop bien cachée. Evidemment que je le suis ! D'ailleurs c'est drôle, je vois ses mains s'agiter et des mots se forment dans ma tête. C'est forcément de la magie. Tout est magie ici à Melorn, c'est normal.
Elle rit quand je lui demande pourquoi elle est à l'envers et rectifie : Ce n'est pas une chauve-souris mais bel et bien un écureuil. Un écureuil qui a l'air gentil ! Elle est belle et elle m'inspire confiance, comme les bonnes fées ou les princesses dans les histoires. Melorn n'est pas un endroit où on dit aux enfants "ne parle pas aux étrangers", alors oui je lui parle sans qu'une once de méfiance ne vienne obscurcir mon visage.
D'une pirouette qui me fait un instant paniquer, je suis soulevée à travers les branchages. J'ai un peu peur, je n'aime pas beaucoup quand mes pieds quittent le sol. Alors je m'accroche fort à elle de peur de tomber. Même si je sais que j'ai les fesses bien posées sur une branche solide. Il faut une poignée de secondes et quelques regards inquiets en bas pour que je me tranquillise et que le sourire retrouve mon visage tout rond de jeune naine. L'offrande de pâte de fruit finit à me faire me sentir bien. Une de mes mains ose lâcher l'elfe à laquelle elle était agripper pour saisir avec un peu de timidité la sucrerie. Je répond d'un ton poli, comme mes parents me l'ont appris.
- Merci madame l'écureuil.
Je porte à ma bouche la friandise et commence à en suçoter l'enrobage de sucre pendant que mes grands yeux observent l'elfe. Son beau visage, paisible et doux. Ses mains quand elle veut me parler, avec les mots qui s'impriment dans ma petite caboche à chaque geste qu'elle fait. J'ai dans ma chambre une boite en bois qui contient des petites figurines en plombs offertes par mes parents que je range dans une belle boite en bois. Des guerriers nains barbus et des monstres constituent la majorité de la panoplie. Mais il y a d'autres modèles dans la boite : des elfes élancés avec des arcs. Certains chevauchent même de grands chevaux. Papa m'a raconté que ce sont des elfes comme mes figurines qui protègent Melorn et éloignent les monstres de chez nous. Alors quand elle raconte qu'elle est "éclaireuse" et "archère", je comprend ce qu'elle fait ! Elle éloigne les monstres.
- Tu empêches les dragons de rentrer ... ?
La figurine de dragon que je possède est en bois. Ca ne l'empêche pas d'avoir une gueule grosse et effrayante. J'aimerais lui demander aussi si elle éloigne aussi les croque-mitaines qui emportent les enfants pas sage ... Papa et maman me rappellent souvent le danger qu'ils représentent, surtout au moment d'aller me coucher. Je ne doute évidemment pas de leur existence mais j'ai un doute sur le fait que les éclaireurs les laisseraient impunément emporter les enfants ... Mais je n'en ai pas l'occasion car l'écureuil me propose de jouer.
La bouche encore prise par la dégustation de ma pâte de fruit, je hoche vivement la tête à la proposition de jeu, ce qui fait balancer mes couettes. Puis je fronce un peu les sourcils en la voyant épeler les lettres. C'est dur. Mes parents m'apprennent à lire bien sûr ... mais je commence à peine. Le B comme Bière. Le R comme Rocher. Le O comme Orge. Le N comme Nain. Le Y comme ... ? Oh je crois que j'ai perdu le fil. Ca a été trop vite pour moi. B ... R ... O ... N ... Bronne ? J'ôte un instant la sucrerie de ma bouche, laissant mes lèvres maculées de sucre.
- Bronne.
J'hésite, je ne sais pas si je dois me sentir fière d'avoir réussi à lire ces quatre lettres ou si je dois me sentir honteuse de pas avoir pu comprendre la suite. J'affiche l'air mi figue mi raisin d'une enfant qui ne sait pas encore si elle va être félicitée ou réprimandée.
- Je m'appelle Gerda ! G - E - R - D - A.
Ca je le connais par cœur mon prénom ! J'ai même commencé par ca pour apprendre à écrire. Lire, reconnaitre, recopier, encore et encore mon prénom.
Elle rit quand je lui demande pourquoi elle est à l'envers et rectifie : Ce n'est pas une chauve-souris mais bel et bien un écureuil. Un écureuil qui a l'air gentil ! Elle est belle et elle m'inspire confiance, comme les bonnes fées ou les princesses dans les histoires. Melorn n'est pas un endroit où on dit aux enfants "ne parle pas aux étrangers", alors oui je lui parle sans qu'une once de méfiance ne vienne obscurcir mon visage.
D'une pirouette qui me fait un instant paniquer, je suis soulevée à travers les branchages. J'ai un peu peur, je n'aime pas beaucoup quand mes pieds quittent le sol. Alors je m'accroche fort à elle de peur de tomber. Même si je sais que j'ai les fesses bien posées sur une branche solide. Il faut une poignée de secondes et quelques regards inquiets en bas pour que je me tranquillise et que le sourire retrouve mon visage tout rond de jeune naine. L'offrande de pâte de fruit finit à me faire me sentir bien. Une de mes mains ose lâcher l'elfe à laquelle elle était agripper pour saisir avec un peu de timidité la sucrerie. Je répond d'un ton poli, comme mes parents me l'ont appris.
- Merci madame l'écureuil.
Je porte à ma bouche la friandise et commence à en suçoter l'enrobage de sucre pendant que mes grands yeux observent l'elfe. Son beau visage, paisible et doux. Ses mains quand elle veut me parler, avec les mots qui s'impriment dans ma petite caboche à chaque geste qu'elle fait. J'ai dans ma chambre une boite en bois qui contient des petites figurines en plombs offertes par mes parents que je range dans une belle boite en bois. Des guerriers nains barbus et des monstres constituent la majorité de la panoplie. Mais il y a d'autres modèles dans la boite : des elfes élancés avec des arcs. Certains chevauchent même de grands chevaux. Papa m'a raconté que ce sont des elfes comme mes figurines qui protègent Melorn et éloignent les monstres de chez nous. Alors quand elle raconte qu'elle est "éclaireuse" et "archère", je comprend ce qu'elle fait ! Elle éloigne les monstres.
- Tu empêches les dragons de rentrer ... ?
La figurine de dragon que je possède est en bois. Ca ne l'empêche pas d'avoir une gueule grosse et effrayante. J'aimerais lui demander aussi si elle éloigne aussi les croque-mitaines qui emportent les enfants pas sage ... Papa et maman me rappellent souvent le danger qu'ils représentent, surtout au moment d'aller me coucher. Je ne doute évidemment pas de leur existence mais j'ai un doute sur le fait que les éclaireurs les laisseraient impunément emporter les enfants ... Mais je n'en ai pas l'occasion car l'écureuil me propose de jouer.
La bouche encore prise par la dégustation de ma pâte de fruit, je hoche vivement la tête à la proposition de jeu, ce qui fait balancer mes couettes. Puis je fronce un peu les sourcils en la voyant épeler les lettres. C'est dur. Mes parents m'apprennent à lire bien sûr ... mais je commence à peine. Le B comme Bière. Le R comme Rocher. Le O comme Orge. Le N comme Nain. Le Y comme ... ? Oh je crois que j'ai perdu le fil. Ca a été trop vite pour moi. B ... R ... O ... N ... Bronne ? J'ôte un instant la sucrerie de ma bouche, laissant mes lèvres maculées de sucre.
- Bronne.
J'hésite, je ne sais pas si je dois me sentir fière d'avoir réussi à lire ces quatre lettres ou si je dois me sentir honteuse de pas avoir pu comprendre la suite. J'affiche l'air mi figue mi raisin d'une enfant qui ne sait pas encore si elle va être félicitée ou réprimandée.
- Je m'appelle Gerda ! G - E - R - D - A.
Ca je le connais par cœur mon prénom ! J'ai même commencé par ca pour apprendre à écrire. Lire, reconnaitre, recopier, encore et encore mon prénom.
Invité
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« - Tu empêches les dragons de rentrer ... ? »
Les dragons ? J'aimerai bien en être capable mais j'imagine que pour une enfant, les dragons sont des monstres comme les autres ? Je hoche la tête, riant silencieusement. Quand je lui ai dit dit que j'étais une archère, son adorable petite bouille s'est illuminée plus encore, J'adore cette petite, elle me donne envie de sourire. Je ris de bon cœur en la voyant épeler mon nom. Distraite par la sucrerie que je lui ai donné, elle se trompe un peu mais ce n'est pas bien grave.
« - Je m'appelle Gerda ! G - E - R - D - A. »
Je hoche la tête. Je fais quelques petits signes un pour chaque lettre qu'elle épelle.
---- G ----- E ---- R ---- D ---- A ----
Je prends ses doigts dans les miens et je l'aide à faire chacun des signes un par un. Des lettre de lumière apparaissent entre elle et moi, en alphabet elfique puis en runes des nains,
---- G ----- E ---- R ---- D ---- A ----
Je lui souris à nouveau et je lui décoche une légère pichenette sur le nez. Mes doigts s'agitent à nouveau, lentement pour qu'elle puisse bien suivre mes mots :
---- Tu ---- sais ---- dire ---- ton ---- nom ---- en ---- signe ---- maintenant ---- C'est ---- une ---- langue ---- magique ----
A vrai dire, ce n'est pas faux : Ma sœur et moi avons mis beaucoup de temps à la mettre au point pour compenser mon handicap. Les signes sont tellement évidents que tout le monde les comprend aisément. Atteindre une telle aisance et une telle simplicité est peut être notre plus bel accomplissement à elle et moi. Je l'ai appris à d'autres personnes et mes frères et sœurs d'armes l'utilise aussi. Avec moins d'aisance et de fluidité, néanmoins.
Je tends une main au dessus de moi et je fais glisser sur mes genoux l'arc que j'avais posé sur la branche au dessus de moi. Il est fait de bois vert et enchanté serti de runes d’électrum, La corde brune, tressée avec mes propre cheveux, semble attirer la lumière qui nous entoure et se met soudain à briller intensément tandis que je fais glisser mon index dessus. Je fais à nouveau quelques signes précis et agiles.
---- Voici ---- mon ---- arc ---- de lumière ---- Regarde ---- la ---- corde ---- prendre ---- vie ----
L'arc toujours posé sur mes cuisses entre nous deux, je tire doucement sur la corde devenue rayon de lumière. Un trait lumineux apparaît et je le lâche avant de bander complètement mon arc. Un arc en ciel jaillit et illumine soudain notre cachette. L'arbre et le bosquet devient soudain multicolore, tandis que des silhouettes lumineuses stylisée apparaissent et se mettent à danser sous nos yeux. L'une d'elle représente une archère qui repousse un monstre fait d'ombre menaçante. Puis la lumière s'estompe et l'arbre reprend sa teinte naturelle, Au dehors, des cris retentissent :
« - Woaaa ! Regardez ? C'était quoi ? »
« - Vite, allons voir ! »
Nous voilà découvertes, on dirait. Les petits chenapans qui méprisaient la petite Gerda s'approchent. J'ai comme dans l'idée qu'ils risquent de se sentir tout à coup coupable de l'avoir abandonnée.
---- Oh ---- Pardon ---- je ---- crois ---- que ---- tes ---- amis ---- nous ---- ont ---- trouvées ---- Tu ---- veux ---- qu'on ---- se cache ---- à nouveau ---- ?
Je pourrai les rendre jaloux en me montrant en train de jouer avec Gerda, mais ce n'est pas comme ça qu'elle se fera des amis. Je compte les pousser à devenir gentils avec elle et je me dis que faire un effort pour bien se tenir devant la nouvelle super amie de la petite Gerda pourrait être une bonne façon de leur donner une leçon profitable.
Je fais passer ma main entre elle et moi et je disparais soudain. Puis ma main apparaît à nouveau et se lève entre nous. J'apparais à nouveau.
---- Ou ---- tu ---- veux ---- me ---- présenter ---- ?
Les enfants sont enfin arrivé près de nous, sous la branche sur laquelle nous sommes perchés. Ils cherchent sans avoir l'idée de jeter un coup d’œil au dessus de leur tête.
« - C'était quoi ? Il y avait plein de lumière... »
« - Gerda était là, non ? »
« - GeeeeeerdaaaAAAaaa ? Tu as vu quelque chose ? »
Invité
Invité
Elle me montre des gestes. Je fronce les sourcils et les reproduis avec mes doigts trop courts et maladroits. Je n'ai pas la coordination de la grande elfe mais je m'applique de mon mieux. La concentration me fait presque loucher et le bout de ma langue darde entre mes dents sous l'effort.
G --- E --- [geste avec les doigts en forme de papillon qui dans ma tête veut dire] R --- D --- [Doigts en forme d'enclume pour finir et qui pour le coups ne veut rien dire du coups. ]
Je ne comprend pas bien pourquoi il faut apprendre des signes alors que je connais déjà mes lettres mais je suis une petite naine obéissante.Elle me corrige. Je retente.
G ----- E ------- R ------ D ------- A
C'est mieux ! Sans doutes pas parfait mais mieux. L'elfe écureuil me révèle alors un secret. La langue qu'elle parle avec les mains est une langue magique. Et je la crois volontiers. La magie fait partie de mon quotidien ici à Melorn. Les meubles sont magiques. Les rues son magiques. Les livres également. Mes parents enchantent les objets pour vivre.
J'assiste à la démonstration de l'arc magique avec des yeux émerveillés. Lovée dans les bras de l'elfe perchée, je me sens en sécurité. Ni la lumière, ni les manifestations magiques ne me font paniquer. Pas plus que le moment où le trait est décoché et explose en milliers d'étincelles colorées. J'applaudis de bon coeur, saluant la démonstration par des exclamations enthousiastes.
- C'est trop beau ! C'est ca qui tue les dragons ?
Les effets lumineux ne manquent pas d'attirer mes amis elfes ! Ils arrivent, me cherchent, m'appellent. Et moi qui ne me suis jamais rendu compte de leur malveillance à mon égard, je répond par un ton joyeux.
- Je suis là-haut !
Je n'ose évidement trop me pencher pour ne pas risquer de basculer mais j'agite les mains pour essayer de me faire voir au milieu des branchages. Les trois camarades lèvent le nez et des expressions diverses passent sur leurs visages. Les réactions vont de la surprise à la jalousie pure.
- J'ai trouvé un écureuil magique, vous avez vu ?
J'affiche un sourire fier en montrant la grande éclaireuse dont les acrobaties sylvestres, les exploits contre les dragons et la maîtrise du langage silencieux magique m'impressionnent beaucoup.
L'un des elfes a un reniflement et murmure à ses camarades.
- C'est celle qui ne parle pas. Mes parents m'ont parlé d'elle.
Un soupçon de mépris se cache derrière cette déclaration. Il est clair que le mutisme de l'écureuil est vu comme une tare aux yeux du garçonnet mais qu'il est bien trop intelligent pour ouvertement en faire la réflexion. Le sous-entendu est suffisamment masqué pour que l'adulte ne puisse ouvertement s'en offusquer.
Le deuxième garçon grimace et déclare d'un ton de reproche.
- Tu es nulle en cache-cache Gerda, on t'as trouvée tout de suite ...
Ils ont raison. J'avais oublié qu'on jouait à cache-cache ... J'ai révélé ma position et je me sens soudainement assez bête de l'avoir fait ...
La fillette du groupe, (plus gentille ou plus hypocrite que ses deux compères ?) fait un grand et beau sourire à l'écureuil.
- Bonjour madame l'écureuil. Merci d'avoir retrouvé notre naine. C'est gentil de vous en être occupé.
L'intonation est la même que si elle parlait d'une personne un peu retardée. Ou d'un animal mal dressé et un peu idiot.
- Vous voulez bien nous remontrer de la magie ? Nous saurons en faire aussi bien que vous plus tard ...
G --- E --- [geste avec les doigts en forme de papillon qui dans ma tête veut dire] R --- D --- [Doigts en forme d'enclume pour finir et qui pour le coups ne veut rien dire du coups. ]
Je ne comprend pas bien pourquoi il faut apprendre des signes alors que je connais déjà mes lettres mais je suis une petite naine obéissante.Elle me corrige. Je retente.
G ----- E ------- R ------ D ------- A
C'est mieux ! Sans doutes pas parfait mais mieux. L'elfe écureuil me révèle alors un secret. La langue qu'elle parle avec les mains est une langue magique. Et je la crois volontiers. La magie fait partie de mon quotidien ici à Melorn. Les meubles sont magiques. Les rues son magiques. Les livres également. Mes parents enchantent les objets pour vivre.
J'assiste à la démonstration de l'arc magique avec des yeux émerveillés. Lovée dans les bras de l'elfe perchée, je me sens en sécurité. Ni la lumière, ni les manifestations magiques ne me font paniquer. Pas plus que le moment où le trait est décoché et explose en milliers d'étincelles colorées. J'applaudis de bon coeur, saluant la démonstration par des exclamations enthousiastes.
- C'est trop beau ! C'est ca qui tue les dragons ?
Les effets lumineux ne manquent pas d'attirer mes amis elfes ! Ils arrivent, me cherchent, m'appellent. Et moi qui ne me suis jamais rendu compte de leur malveillance à mon égard, je répond par un ton joyeux.
- Je suis là-haut !
Je n'ose évidement trop me pencher pour ne pas risquer de basculer mais j'agite les mains pour essayer de me faire voir au milieu des branchages. Les trois camarades lèvent le nez et des expressions diverses passent sur leurs visages. Les réactions vont de la surprise à la jalousie pure.
- J'ai trouvé un écureuil magique, vous avez vu ?
J'affiche un sourire fier en montrant la grande éclaireuse dont les acrobaties sylvestres, les exploits contre les dragons et la maîtrise du langage silencieux magique m'impressionnent beaucoup.
L'un des elfes a un reniflement et murmure à ses camarades.
- C'est celle qui ne parle pas. Mes parents m'ont parlé d'elle.
Un soupçon de mépris se cache derrière cette déclaration. Il est clair que le mutisme de l'écureuil est vu comme une tare aux yeux du garçonnet mais qu'il est bien trop intelligent pour ouvertement en faire la réflexion. Le sous-entendu est suffisamment masqué pour que l'adulte ne puisse ouvertement s'en offusquer.
Le deuxième garçon grimace et déclare d'un ton de reproche.
- Tu es nulle en cache-cache Gerda, on t'as trouvée tout de suite ...
Ils ont raison. J'avais oublié qu'on jouait à cache-cache ... J'ai révélé ma position et je me sens soudainement assez bête de l'avoir fait ...
La fillette du groupe, (plus gentille ou plus hypocrite que ses deux compères ?) fait un grand et beau sourire à l'écureuil.
- Bonjour madame l'écureuil. Merci d'avoir retrouvé notre naine. C'est gentil de vous en être occupé.
L'intonation est la même que si elle parlait d'une personne un peu retardée. Ou d'un animal mal dressé et un peu idiot.
- Vous voulez bien nous remontrer de la magie ? Nous saurons en faire aussi bien que vous plus tard ...
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