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    Être sénateur, c'est avoir le cœur sur la main | Hélénaïs QIZeEX7
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  • Dim 7 Avr - 21:42
    Être sénateur, c'est avoir le cœur sur la main
    feat. Hélénaïs

    Être sénateur, c'est avoir le cœur sur la main | Hélénaïs Separa13

    Peu après la catastrophe à Liberty, les rues portaient encore les marques du passage de l'avatar de Kaiyo. Certaines allées étaient toujours inondées et l'on pataugeait plus que l'on ne marchait à plusieurs endroits. Pour certaines races et individus, c'était même de la nage qu'il fallait faire.

    Il fallait également souligner qu'énormément de monde avait péri sous les diverses attaques menées par l'Assemblée, sous le déluge diluvien emportant taule, tuiles et pans de maisons, corps et objets contondants au sein des torrents infernaux. La capitale se relevait d'un attentat à la nation sans précédent. C'était donc le meilleur moment pour se présenter sous les meilleures auspices de tous, une histoire d'image à regarnir, renforcer, une réputation à bâtir sur la misère humaine et toute autre espèce qui pleurait ses morts. Exploiter les situations tragiques, voilà une stratégie marketing diablement efficace et d'une malpropreté éthique dégoûtante.

    Au milieu d'un très vaste abri dressé sur une des plus grandes places de la ville, on recueillait, hébergeait et soignait les survivants, les traumatisés, les orphelins, les veuves et veufs, les abandonnés, les amputés. Bref, tout ce beau monde victime de l'attaque de masse et qui se retrouvait sans logement ou sans le sou, crevant la dalle et de froid en cette période encore frileuse de l'année. Le sénateur Goldheart et nombre de ses employés et représentants de Good Omens, dans toute leur bonté divine, battaient le pavé de ce lieu de misère. Les gros bras agissant sous l'égide de la compagnie pharmaceutique républicaine posaient leur caisson ici et là, les médecins et guérisseurs se penchaient au chevet des blessés ; des distributions massives de potions, médicaments, remèdes antiviraux se faisaient de manière gratuite et pragmatique : on aimerait pas qu'une épidémie touche la ville avec les potentielles maladies qui allaient se développer suite aux conditions catastrophiques de (sur)vie des habitants actuels.

    Au milieu de ce beau monde, l'ange serrait des mains, fléchissait les genoux pour se pencher au chevet des blessés, proférait quelques paroles réconfortantes assurant son soutien, dirigeait ses hommes et femmes soigneurs et soigneuses. Figure de proue de l'action humanitaire qu'il fallait mener auprès des habitants, c'était surtout un enjeu politique que faisait jouer là le sénateur. Certes, c'est toujours sympa de sauver un gamin de quatre ans de son hémorragie interne, de guérir la grippe débutante de mamie Félicia qui allait sur ses quatre-vingts, mais la générosité désintéressée n'était pas une qualité que possédait Soren. Jamais possédée, et ne sera jamais acquise. Tout se paye dans ce bas-monde.

    Au milieu de cette masse d'infortunés, de magiciens de la Magic portant secours, de médecins de tout horizons, de soldats rassurant les habitants, l'ange distingua une chevelure claire et une tenue de noble qui paraissait bien propre par rapport aux guenilles dont les miséreux étaient parés ici. Hélénaïs de Casteille. Oh, elle était sûrement ici de bon cœur : Soren ne doutait pas une seule seconde que les paroles qu'elle glissait à la petite fille pleurnichant à ses pieds étaient tout à fait douces, sincères et rassurantes. Le sénateur attendit qu'elle ait finit pour marcher jusqu'à elle, le temps aussi qu'une suivante annonce son arrivée à la sénatrice privée de sa vision.

    "De Casteille. Je ne m'attendais pas spécialement à croiser d'autre collègues sénateurs ici." Ils n'avaient jamais trop eu le temps d'échanger, il ne la connaissait que trop peu. "J'imagine que la situation que vivent tous ces gens vous touche énormément."

    Des pleurs et des quintes de toux alentours appuyèrent ces propos.

    "Vous cherchez certainement à aider, du mieux que vous le pouvez j'imagine, notre peuple. Je me doute bien que vous n'êtes guère une férue du combat magique, cependant je me demande où vous étiez lors de l'assaut. Est-ce un élan de culpabilité qui guide votre présence ici ?"




    Être sénateur, c'est avoir le cœur sur la main | Hélénaïs C6ROr9z
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    Hélénaïs de Casteille
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  • Mer 10 Avr - 21:51
    De l’eau. De l’eau partout. Dans les rues, dans les maisons, dans les caves, dans les chaussures et sur les vêtements. Il y avait également de la boue. Gluante, puante, elle créait des cloches aux pieds des badauds et des chevaux qui dérapaient sur le sol s’ils n’y prenaient pas garde. Les dames marchaient avec les jupes relevées, les messieurs en retroussant leur pantalon, les moins téméraires faisaient simplement demi-tour. Certaines ruelles, plus exigu étaient encore prisonnières des inondations ; on y avait construit un chemin de planches soutenues par des pilotis pour pouvoir s’y déplacer. Puis il y avait les oubliées, celles pour qui l’on avait rien pu faire. Celles-ci, Hélénaïs les avait copieusement évitées. D’ailleurs, elle se demandait encore si c’était une riche idée que de sortir de chez elle. Se déplacer n’était pas toujours chose aisée mais ce n’était rien comparé à ce qu’était devenue la cité et si pour le commun des mortels l’entreprise n’était guère évidente, elle était presque insurmontable pour elle. C’était en tout cas ce qu’avait dit Emérée, sa suivante, lorsque Hélénaïs lui avait soumis son envie de venir en aide. Ce n’était cependant pas l’avis de la jeune femme qui aurait préféré se rompre le cou en essayant que de ne rien en faire.

    “Vous vous briserez la nuque avant d’arriver, ma dame.” avait-elle lancé, de sa voix nasillarde en repoussant ses lunettes sur le bout de son nez.

    “Je pourrais tout aussi bien me le rompre en descendant les marches pleine de boue.” Avait surenchérit Hélénaïs.

    “Raison de plus.” Elles étaient aussi têtues l’une que l’autre, toutefois, ce fut la De Casteille qui eut le dernier mot.

    Le lendemain matin, alors que le soleil se levait à peine sur la cité, Hélénaïs était fin prête. Au grand dam d’Emérée qui avait espérée la voir changer d’avis. Mais ce n’était guère dans sa nature que de faire la girouette. La jeune humaine était aussi têtue qu’une mule, si ce n’était pire. Elle avait également une soif insatiable d’aventure qui ne pouvait être réprimée que par son handicap et plus que tout, elle était rongée par un sentiment de culpabilité qui l’avait assailli depuis la fin des combats. Elle avait toujours eut parfaitement conscience de sa différence, de ses forces et surtout de ses faiblesses ; elles ne lui avaient jamais causé autant de peine que cette fois-là. Ce jour où elle avait dû se terrer comme un rat en regardant ses pairs se battre pour ce pays qu’ils chérissaient. Elle ? N’avait rien fait. Ne pouvait rien faire. Elle n’était qu’une sénatrice douée de magie, d’autodérision mais défaillante et faible. Cette idée lui était purement et simplement insupportable, elle ne cessait d’y penser encore et encore. Jusqu’à en perdre le sommeil.

    Sans surprise, le trajet jusqu’à l’hospice fut laborieux et lui coûta l’une de ses paires de bottines favorites. Emérée pesta tout le temps du trajet, arrachant quelques rires discrets à sa jeune dame qui se laissait prudemment guider. Heureusement le lieu où elles souhaitaient se rendre n’était qu’à quelques encablures de leur point de départ aussi, elles ne mirent pas une éternité à y parvenir. Une bonne chose pour Hélénaïs qui avait déjà vu ses joues rougir sous l’effort d’équilibriste qui lui était demandé.

    Leur présence fut accueilli chaleureusement quoi que la jeune femme pouvait entendre l’hésitation dans la voix de celui qui les reçues. Sénatrice peut-être, mais pas moins aveugle.En plus d’être débrouillarde, Hélénaïs était doté d’une paire d’yeux qui, bien qu’ils ne soient pas les siens, n’en étaient guère moins efficaces. Emerée était à un maestro ce que sa dame était à un orchestre. Elle l’a guidée avec une telle dextérité que le handicap d’Hélénaïs ne semblait plus exister.

    - Pot de chambre sur votre gauche, à dix heures. Disait la suivante d’une voix monocorde en levant les yeux à intervalles réguliers, ses mains pourtant occupées à éponger le front d’un blessé. - Non pas le flacon avec le rebord rond, celui avec le bouchon de liège. Oui, celui là. C’était un étrange ballet qui n’en était pas moins efficace.

    - Le sénateur Goldheart vient d’arriver. Lança Emérée sans s’émouvoir ni arrêter de faire ce qu’elle était en train de faire.
    - Je sais, je l’ai senti il y a quelques instants.
    - Sa signature magique ?

    Hélénaïs hocha la tête. A défaut d’avoir son cinquième sens, elle avait développé diverses capacités qui n’avaient fait que s’étoffer avec les années, des habitudes également. Elle n’oubliait presque jamais l’aura magique d’une personne qu’elle avait déjà sentit, tout comme elle n’oubliait pas des détails idiots telle que l’odeur où le grain de voix. Concernant le jeune demi-ange, c’était l’attention dont il lui avait fait l’aumône durant l’assemblée qu’elle n’avait pas oubliée et une part d’elle ne pouvait s’empêcher d’éprouver encore de la gratitude pour ces moments de vue volées. Une attention dont Emérée se fichait éperdument ; peu de gens trouvaient grâce à ses yeux et Soren Goldheart n’en faisait définitivement pas partie. Machinalement, elle remonta ses lunettes sur son nez en reniflant de mécontentement. Au même instant, une petite créature véloce mais un peu maladroite heurta les jambes d’Hélénaïs non sans la faire vaciller.

    - Tout va bien ? Demanda simplement la sénatrice en tendant la main pour effleurer son agresseur.

    À en deviner par le timbre aigu de sa voix et ses longs cheveux doux comme de la soie, c’était une petite fille. L’enfant leva la tête et son visage se plissa à une horrible moue, de celle que l’on affiche juste avant de fondre en larme. Elle hoqueta bruyamment et Hélénaïs fléchit le genou presque immédiatement. Doucement, sans cesser de fixer un point invisible au-delà de son minois déjà larmoyant, elle murmura quelques mots qui ne furent connus que d’elles seules. La gamine hocha la tête, fit un semblant de sourire que la sénatrice ne put voir et fila en courant exactement comme elle était venue. Alors qu’elle était en train de se relever, la voix de Soren lui parvint.

    Les manches retroussées, les cheveux éparpillés, s’échappant des épingles qui auraient dû les dompter, Hélénaïs n’avait plus l’air aussi noble qu’Emérée l’aurait voulu. Mais il était maintenant trop tard pour remettre le jabot de sa maîtresse droit et encore moins pour descendre ses manches sur ses poignets. La suivante eut une furieuse envie de se taper la tête contre un mur mais n’en laissa rien paraître. Occupée à nettoyer le front suintant d’un inconnu, elle continua docilement son labeur mais ses yeux ne quittaient ni la jeune sénatrice, ni son homologue et son poil se hérissa à ses paroles. Elle ouvrit la bouche pour rétorquer, cinglante, mais à cet instant la voix de la jeune De Casteille raisonna fermement dans son esprit : “Ne t’en mêle pas.” Elle grogna et récurra avec un peu trop de force le front du malade qui geignit.

    - Goldheart. Répondit Hélénaïs sur un ton égal au sien. - Le moins que l’on puisse dire, c’est que vous savez appuyer là où ça fait mal. N’est-ce pas ? Elle eut un petit rire amer. Pourtant, elle ne pouvait complètement lui en vouloir car il avait fichtrement raison. Hélénaïs n’avait pas que bon cœur, elle était également égoïste ; sa présence ici était une forme de rédemption pour ce combat qu’elle n’avait su mener. Hypocrite jusqu’au bout des ongles, voilà ce qu’elle était. Cette idée la rendait malade. - Cela dit, j’en serais certainement plus féru si seulement je voyais mes cibles, ne croyez-vous pas ? M’est d’avis que vous n’auriez guère apprécié recevoir l’un de mes sorts par inadvertance. Une lueur d’amusement naquit dans son regard opaque avant de s’éteindre. - Alors j’étais là où je devais être et c’est tout ce que vous avez besoin de savoir sénateur, mais croyez bien que j’aurais préféré me trouver ailleurs. Les traits de son visage soulignèrent la franchise de ses paroles et après quelques secondes de silence, elle rejoignit Emérée qui lui tendit sa canne non sans fusiller Soren de son regard de hiboux.

    - Et vous, sénateur ? Comment vous portez-vous ? J’ai entendu dire que votre domaine avait été également inondé et que vous étiez resté un moment alité. Elle avança et la voix de sa suivante s’éleva pour la prévenir d’un pied de lit à quelques centimètres sur sa droite :  elle l’évita docilement. Puis revint face à Soren qu’elle regarda sans le voir. - Toutes mes condoléances pour votre tante, dit-elle d’une voix plus douce.
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  • Dim 14 Avr - 11:42
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    Être sénateur, c'est avoir le cœur sur la main | Hélénaïs Separa13

    La suivante de la sénatrice lançaient des éclairs avec ses yeux. Soren pouvait prendre sentir sa peau lui piquer, autant que ses propres dires étaient toujours piquants. Pouvait-on dire qu'il était un homme un brin épicé ? Un certain mélange de sel et de piment avec une note sucrée sur la fin.

    Sous le rire amer de De Casteille, l'ange se sentit presque mal. Elle n'avait pas demandé grand chose et il débarquait direct les armes brandies. Il s'en sentait quasi coupable. La répartie de la femme à la claire chevelure lunaire fit sourire Soren, qui lâcha une petite exclamation accompagnée, histoire qu'elle entende que sa pique, à elle, avait bien marché aussi. Elle parvenait à le faire sentir couillon, c'est dire.

    "Je l'entends, Hélénaïs. Appelons-nous par nos prénoms je vous prie." Il balaya l'environnement du regard. Quelques pleurs, quelques soupirs de désespoirs, quelques émois de douleur, mais dans l'ensemble, ce vaste campement de fortune était calme. La République ne laissait pas tomber ses citoyens. "La cécité nous évite parfois la laideur de ce monde et de certaines personnes y demeurant. Ici, vous vous épargnez allègrement de sales plaies ouvertes et des êtres amputés. C'est pas plus mal, vous voyez ?" Il rit doucement, puis se rattrapa. "Enfin, voyez... remarquez. Bref, vous m'avez compris."

    Il se gratta l'arrière de la nuque. Mais pourquoi Diable était-il gêné comme ça ? C'était quand même pas la suivante non loin qui l'épiait comme un vautour, prête à lui pincer les doigts du bout du bec ?

    Aux questions suivantes de De Casteille, Soren haussa les épaules en soupirant.

    "Alité des jours, j'aurais presque bien aimé, mais non. Tout juste me suis-je fait posé un cataplasme pour mes bras brûlés par ma propre lumière. J'ai jamais eu un tel déchaînement de magie qui a traversé mon corps, mon immunité à mon propre pouvoir ne m'a pas épargné la mutilation que la puissance a engendré." Il releva un peu du bandage. "Mais ça guérit bien. Faudra donner une seconde jeunesse à mes tatouages, mais le reste des blessures n'est que superficiel. Je suis juste crevé comme jamais je l'ai été."

    Oh oui, deux semaines de sommeil. Au moins. Tranquille. Pépère. Un jour peut-être.

    "Merci, mais ne vous en faites pas. Mirelda et moi n'étions pas tant proches ; plus depuis plusieurs longs mois en tout cas. Je suis indigné de sa mort parce qu'elle a été... orchestrée selon moi, mais je ne saurais en dire plus pour le moment.. Il médita silencieusement quelques instants. Et ça restait de la famille. Elle a fait beaucoup pour moi par le passé. Mais il est improductif de s'étendre en histoire personnelle dans ces lieux. J'ai bien plus été inquiété par mes enfants et je n'ai pas encore pu les retrouver à Courage, mais ils ont échappé en catastrophe de mon manoir inondé et partiellement détruit, sauvé par leur gardienne que je leur ai personnellement attitré. Ce sont eux, ma priorité."

    Il se plaça aux côtés de la sénatrice afin qu'elle l'entende et dans une invitation à l'accompagner.

    "Souhaiteriez-vous que nous nous éloignions pour discuter plus calmement ? Même si je crains que votre dame de compagnie ne me botte le derrière si je vous guide par mes propres soins." Il lui tendit une épaule, effleurant à la peine la sénatrice. "Hélénaïs."




    Être sénateur, c'est avoir le cœur sur la main | Hélénaïs C6ROr9z
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  • Sam 20 Avr - 22:52
    Appeler Hélénaïs par son prénom était, aux yeux de sa suivante et surtout par cet homme, un véritable affront. Les lèvres pincées, Emérée avait déjà réfléchi à au moins deux manières d’étrangler Soren Goldheart. La première consistait tout simplement à lui sauter dessus avec une ceinture ou n’importe quel objet qui pourrait permettre la strangulation, la seconde était bien plus animale et passait d’abord par un bon coup à la tête pour le réduire au silence. Ses sourcils se froncèrent légèrement lorsqu’elle analysa la carrure du sénateur. Elle songea que l’entreprise serait fort complexe ; si elle était assez grande, elle n’était cependant pas très épaisse et puis Hélénaïs lui en voudrait probablement beaucoup. Alors elle se contenta de recommencer à frotter, toujours avec vigueur et le patient pesta en lui lançant un regard noir qu’elle-même adressait au dos du vis-à-vis de sa maitresse.

    Hélénaïs quant à elle arborait toujours ce sourire discret qui lui était propre tandis qu’elle écoutait ce que le sénateur avait à lui dire. Etonnamment, l’arrogance dans son ton sembla perdre en vigueur après qu’elle lui eut répondu. Du peu qu’elle avait entendu à son sujet ce n’était guère dans sa nature. Toutefois, il venait d’essuyer une guerre, des blessures profondes et la perte d’êtres chers. Ces trois choses à elles seules étaient en mesure de faire changer un homme, alors il n’était pas si surprenant qu’il se montre plus docile qu’à l’accoutumée. De plus ce n’était pas pour déplaire à la jeune femme qui, si elle était adepte de joutes verbales, n’était pas venu pour se battre aujourd’hui.

    - Emérée est  bien moins terrible qu’elle n’en à l’air. Répondit-elle avec un sourire en coin. - Et elle m’est très précieuse. De bien des façons, elle rendait la vie d'Hélénaïs plus aisée. Avec le temps, plus qu’une suivante, elle était devenue une amie. Une chose qu’elle ne pouvait se vanter de posséder en quantité. - Y a-t-il un sujet que vous souhaiteriez aborder ? Demanda-t-elle tout en se débarrassant du torchon qu’elle avait coincé dans la ceinture de sa robe. Elle tâtonna pour la déposer sur un meuble puis tira sur ses manches pour couvrir ses poignets. - Je vous suis. Dit-elle en déposant sa main sur sa canne de vision et l’autre sur l’épaule qui lui était présentée.

    “Je ne devrais pas être très longue, le cas échéant tu pourras rentrer.” Souffla-t-elle à l’attention d’Emérée qui resta de marbre.

    Ainsi, elle se laissa conduire , non sans activer son senseur afin de s’aider un peu. Faire confiance à un presque inconnu était toujours une tâche ardue, encore plus lorsqu’il s’agissait de se laisser guider dans un lieu tout aussi étranger. De droite et de gauche, elle entendait les malades tousser. Elle percevait aussi leurs signatures, parfois faiblement et probablement plus pour très longtemps, songeait-elle avec peine.

    - Peut-être devriez-vous prendre un peu de repos ? Suggéra-t-elle en tournant la tête en fonction des sons qui parvenaient jusqu'à elle. - Vous épuiser à la tâche ne vous rendra pas plus efficace, la République tout entière œuvre pour la réparation de Liberty. Je suis sûre que personne ne vous en voudra de prendre du temps pour vous et pour vos enfants. Elle marqua un petit temps d'arrêt avant de reprendre. - Je ne savais pas que vous aviez des enfants, d’ailleurs. Quels âges ont-ils ? Une curiosité peut-être un peu déplacée mais si on parlait de Soren pour sa langue de vipère, son physique avantageux ou son hybridation, il était rare que l’on évoque ses enfants. C’était un aspect de lui qu’elle peinait à imaginer mais qui attisait sa curiosité.

    Ils bifurquèrent à l’angle d’une allée matérialisée par une table de chevet et un lit d’appoint. Un homme trempé jusqu’aux os était en train de siroter une soupe tandis qu’un soigneur lui bandait un pied qui semblait être en train de nécroser.

    - Je ne suis peut-être plus voyante à proprement parler mais j’ai bien d’autres manières de voir les horreurs de ce monde, soyez-en assuré. Lorsque la nature nous prive d'une chose, elle en offre une autre. Enfin, nous ne sommes pas là pour discuter de ça. Son visage se tourna vers Soren cette fois et se fiant à la provenance de sa voix, elle leva légèrement le menton pour le regarder -l’espérait-elle du moins- bien en face. - Croyez-vous vraiment que la présidente ait pu être assassinée ? Il s’agissait d’une guerre après tout et l’Assemblée était aussi féroce que cruelle… Ce ne serait pas surprenant, n’est-ce pas ? C’était le principe des combats, tuer ou se faire tuer. Mais quelque chose dans le vibrato de la voix du sénateur lui indiquait que c’était plus compliqué que cela. - A moins que vous soupçonniez quelqu’un d’autre, Soren ? Elle avait prononcé ces derniers mots un peu plus bassement mais sans jamais se départir de son sourire, afin de donner le change, comme deux sénateurs ayant une conversation des plus normales.
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    Soren Goldheart
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  • Ven 3 Mai - 21:39
    Être sénateur, c'est avoir le cœur sur la main
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    Être sénateur, c'est avoir le cœur sur la main | Hélénaïs Separa13

    Émérée, de son doux nom, n'avait absolument pas l'air moins terrible que la sénatrice De Casteille l'affirmait. L'ange avait hâte de se débarrasser du chien de garde qui le toisait d'un regard mauvais, prêt à ouvrir une mâchoire pleine de crocs sur le malotru qui se présentait à sa maîtresse. Mais bon, elle était "précieuse" ; c'était bien le moins que l'on puisse dire quand on devait utiliser sa magie et ses autres sens pour se déplacer au milieu d'un camp médical dans une Liberty inondée.

    "Faire votre connaissance, est-ce un sujet assez exaltant pour vous emmener en promenade loin des malades ? Je suis une bien meilleure cane de vue qu'Émérée. Et un meilleur compagnon de route, j'en suis sûr" son petit ton un peu narquois n'était ici que plaisanterie. "Je me souviens avoir vu passer votre dossier médical. Une cataracte juvénile qui a dégénéré, c'est bien cela ? Quel dommage. Pris à temps, c'est un mal que l'on soigne bien facilement. La nature vous a donc privé de ce sens, mais certainement pas d'une bonne répartie pour me clouer le bec."

    Il n'était alors que jeune étudiant insolent à l'époque, ou peut-être encore narcotrafiquant dans les bas-fonds de la capitale ; elle n'avait pas besoin de le savoir. Dans tous les cas, Soren n'avait jamais de problèmes à aborder ce qu'autrui pourrait juger tabou ou inconvenant : Hélénaïs semblait vive d'esprit et pourvue d'une répartie qui était plaisante à entendre, car rare. Se prêtant au jeu des mots, consciente de sa propre condition.

    Ils tournaient dans un coin de rue. Il y avait là une petite auberge calme. La tenante balayait l'eau en-dehors de sa bâtisse : il n'y avait pas grand monde, mais la chaleur du foyer et les douces odeurs de pain frais étaient assez enivrantes pour faire fi des dernières flaques sur le parquet vieilli.

    "Me reposer ? Ah. Non, je suis insomniaque chronique, de toute façon", se tournant vers la patronne de l'auberge qui les regardait et reconnaissait un de ses clients réguliers, "une table s'il vous plait", retournant son attention vers son interlocutrice initiale, "et j'enquête sur la mort de la présidente, ma tante. Sale affaire que cela. Nous n'avions certainement pas besoin de son décès en ces circonstances."

    Ils furent installés sur un banc moelleux, devant une table de métal forgé absolument insensible à toute forme d'eau qui aurait pu caresser sa surface. Soren guida délicatement la sénatrice par le bras, puis par la main - mais du bout des doigts ! - pour qu'elle s'y installe confortablement.

    "C'est mieux ici, non ? Du thé ou du vin chaud - leur spécialité ! - un petit feu de cheminée, des pains aux céréales faits sur place... J'emmène souvent Avenn et Linael ici. Je suis ravi que cette petite auberge-boulangerie soit encore là." Il se laissa complètement aller contre les coussins, à peine humides. "J'ai en effet deux gosses qui ajoutent des surcouches de fatigue quotidienne. Mais je les adore. Seulement, ils vont être gamins encore pendant cinquante ans. Puis après, ce seront des ados jusqu'à leur deuxième siècle de vie. Bref, ça m'apprendra à avoir épousé une elfe qui me lourde ensuite la besogne, j'imagine."

    Le ton de sa voix se tarit légèrement sur la fin ; oh, elle lui manquait diablement. Mais elle était enterrée parmi les autres morts de son passé.

    "Je préfère cet endroit pour discuter mes soupçons aussi, mais restons évasifs, Sénatrice : cela me prend déjà tellement d'énergie de monter un groupe d'enquête. J'ai quelques suspects mais..." il soupira, "si tout ceci est vrai, on est bien dans la merde. La République, moi, mon alliance politique..."

    Du pain aux céréales garni de pépites de chocolat leur furent servi, tout comme du lait chaud avec une touche de miel et un doux parfum de fleurs. Soren eut le droit en plus à un petit verre de vin fumant.

    "Parlez-moi plutôt de vous, De Casteille."




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  • Mar 7 Mai - 21:00
    Hélénaïs se laissait sagement guider sans perdre une miette de ce que pouvait lui raconter Soren. Elle avait appris depuis bien longtemps maintenant qu’il valait parfois mieux se taire et écouter que d’essayer d’argumenter. Les hommes comme Soren, pensait-elle, étaient de parfait exemple de cette théorie. Son arrogance était aussi grande que son humilité absente et elle était convaincue que même les lèvres closent il finirait par lui livrer des informations qui seraient fort intéressantes. Cependant, elle ne s’attendait pas à ce que qui que ce soit ait été mettre le nez dans ses dossiers médicaux. D’une certaine façon cette idée la révulsait. Plus qu’elle ne s’y attendait. En réponse ses lèvres se pincèrent légèrement, faisant vaciller son sourire nonchalant et il lui fallut une certaine dose de contrôle pour empêcher ses doigts de resserrer leurs prises sur le bras de Soren. Si c’était une manœuvre pour la déstabiliser, c’était finement joué. La jeune femme ne s’était jamais caché de sa maladie, pas même lorsqu’elle portrait encore une épaisse paire de lunettes sur le bout du nez mais personne n’avait jamais osé aller fouiner directement à la source. Elle se contenta néanmoins de lui sourire alors qu’ils quittaient l’hospice.

    Le pas un peu hésitant, la sénatrice se laissa guider sur les rues tachées de boue par son homologue. S’il était bien moins prévenant que ne l’aurait été Emérée, il l’emmena à bon port sans difficulté. Le vent ne tarda pas à charrier les délicieuses effluves de pain chaud et de sucreries qui apaisèrent un peu son esprit.  Au moins pourrait-elle retirer cette satisfaction de leurs échanges, si cela ne se déroulait pas aussi bien qu’elle l’espérait.

    Hélénaïs ne tarda pas, toujours guidée par le demi-ange, à s’installer à une table dont la banquette légèrement humide lui fit remercier le ciel d’avoir revêtue l’une de ses robes les moins coûteuses et les plus épaisses. Ainsi espérait-elle au moins garder son séant au sec pour le reste de la journée. Enfin, elle ne pouvait guère se plaindre, ils étaient au lendemain d’une guerre qu’ils avaient gagné et une bonne majorité de la ville tenait encore debout, tout le Sekaï ne pouvait en dire autant et cela, elle ne l’oubliait pas. Tout comme l’incapacité notoire dont elle avait fait preuve et qui continuait de la scier de l’intérieur. Les paroles d’Emérée lui revinrent : “Allez voir le Sénateur d’Elusie”. Mais elle les chassa férocement. Elle n’irait pas ! Et reporta son attention sur ce que Soren était en train de lui dire.

    Hélénaïs laissa un rire contrôlé lui échapper lorsqu’il parla de ses enfants. Elle en venait parfois à oublier ô combien elle était éphémère dans ce monde et songer que la progéniture de Soren serait encore des enfants lorsqu’elle serait déjà une vieille peau toute fripée lui fit un drôle d’effet. Bien qu’elle y pensa, elle fut incapable de savoir si elle leurs jalousait cette presque immortalité. Finalement, elle haussa un sourcil à la mention de la mère de ses petits, muselant sa curiosité pour la bienséance.

    Enfin, on leur déposa de quoi se sustenter sur la table. Exactement au moment où le jeune homme l’invitait à parler. Mais, hélas, elle n’avait rien d’intéressant à raconter.

    - Je crains qu’il n’y ait pas grand chose à dire. Vous en connaissez l’essentiel, après tout. Une petite pique bien sentie concernant son dossier médical. - Toutefois, je me dois de vous détromper sur un point. Bien que mes souvenirs de cette époque soient… Flous. C’était le moins que l’on pouvait dire puisqu’elle ne s’en souvenait tout simplement pas. - Mes parents m’ont fait visiter les plus grands guérisseurs et mages de leur temps pour espérer soigner la cécité dont je suis atteinte. Depuis l’âge de deux ans, j’ai été étudiée sous presque toutes les coutures. Je ne suis pas sûre que qui que ce soit, puisse quoi que ce soit à ce sujet… Elle eut un sourire teinté de tristesse qui s’évanouit pour laisser à nouveau place au masque d'insouciance. - Je m’en accommode, rassurez-vous. Cela fait longtemps que j’ai pu me faire à l’idée. Et si c’était vrai, lorsqu’elle avait véritablement plongé dans le néant, les sentiments qui l’avaient envahis avaient été dévastateurs. Mais c'était du passé et Hélénaïs n’était guère d’une nature à s'apitoyer sur son sort.

    Du bout des doigts, elle vint chercher un petit pain.

    - Voyons si vos goûts sont aussi excellents en matière de nourriture, le taquina-t-elle avant d’en manger un morceau. Et par les dieux qu’ils l’étaient ! La sénatrice reposa cependant sa pâtisserie devant elle pour continuer la conversation et cela même si elle ne rêvait que de l’avaler tout rond et de dévorer la suivante.

    - J’espère, en tout cas, reprit-elle d’une voix plus cérémonieuse, - Que vous trouverez les coupables. Je n’étais pas une grande partisane de votre tante, cela va de soi. elle était une humaniste après tout, - Mais s’il s’agit véritablement d’un meurtre comme vous le soupçonnez alors il doit être punit dans les règles, plus encore s’il le coupable est Républicain. Nous ne sommes pas le Reike, nous avons des lois et elles se doivent d’être respecter. Puis elle soupira. Les jours heureux de République lui semblèrent soudainement bien lointains.

    - Puis-je vous demander l’âge de vos enfants ? Osa-t-elle enfin demander. - Je dois avouer que la longévité de vos races m’a toujours fasciné. Enfin, je sais que vous êtes jeunes et que vous le serez longtemps. N’est-ce pas… Terrifiant ? Un sourire mutin fendit son visage. - Surtout si déjà vous peinez à dormir. Puis en attendant sa réponse, elle termina son petit pain.

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  • Dim 19 Mai - 22:41
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    Être sénateur, c'est avoir le cœur sur la main | Hélénaïs Separa13

    Il semblerait que même en essayant de ne pas glisser, l'ange glissait quand même. En espérant créer un terrain d'entendre, Hélénaïs y vit une intrusion perfide et malvenue - elle l'était très certainement, de toute façon - et ce n'était pas les délicieuses pâtisseries de l'enseigne qui allaient rattraper l'espèce de maigre lien amical que Soren essayait de nouer avec la sénatrice aux cheveux d'albâtre. Pourquoi, d'ailleurs ? Pour se faire des sympathisants dans d'autres partis ? Pour la manipuler ?

    Pour une fois, force était de constater que c'était par pure curiosité. Hélénaïs dégageait quelque chose de sage, une certaine mesure, une aura de caractère. Le sénateur avait besoin de côtoyer des personnalités plus douces et authentiques au milieu des politiques acerbes, piquants, trop ambitieux, trop vieux, trop obnubilés par leurs propres problèmes, leur propre pouvoir...

    "Je suis navré si je vous ai offusquée, sénatrice", répondit Soren en faisant croustiller un petit pain bardé de fruits rouges et de chocolats entre ses doigts pour en apprécier la texture moelleuse. "Loin de moi l'idée de m’immiscer dans votre vie privée, mais votre cas a été étudié lors d'une intervention d'un de ces individus qui vous ont vu plus jeune, j'imagine. C'était en cours de soin magique ou pharmacologie, je ne sais plus."

    Il attendit un peu avant de croquer sa vienoiserie.

    "Bon ok, je suis un goujat fouineur et j'ai été étudié rapidement votre histoire personnelle connue quand nous nous sommes croisés à l'Assemblée. J'ai ensuite fait le lien avec ce cours de la Magic. Mais pour ma défense, je me suis renseigné sur tous les sénateurs et toutes les sénatrices pour savoir avec qui j'allais travailler, contre qui j'allais faire face." L'ange laissa tomber sa main qui tenait le petit pain aux fruits rouges, résigné à ne pas le manger. "Je m'enfonce, c'est ça ?"

    Heureusement, Hélénaïs sembla effectivement apprécier le choix de lieu de discussion. Elle ne perdait pas de temps à rebondir, voilà un trait qui s'opposait bien à la rancune facile de Soren dès qu'on le froissait. Trop d'ego tue l'ego.

    "Je n'étais pas partisan de ma tante non plus, qu'on se l'assure. J'aurais été chez les conservateurs et dans son giron sinon, comme Mikael qui a minablement porté les échecs cuisants de la nation sur les épaules. La faute à Mirelda, j'imagine. Elle n'est pas aussi famille que je l'imaginais..." Il trempa les lèvres dans son vin fumants au goût exquis de groseille, savoureuses épousailles avec le raisin. "Néanmoins comme vous le dites, les lois sont présentes ici et le coupable sera traduit en justice. Attendez-vous à un procès... corsé, et sûrement médiatisé, sous peu."

    Nul besoin d'en dire plus, elle en entendra bien parler par elle-même.

    "Mes enfants ont quatre ans." On entendait son sourire dans sa voix. "Moi aussi, la longévité et le temps qui passent me font peur. Je suis demi-humain, après tout. Si j'atteins l'unique millénaire prédit par mon croisement, je crois que je deviendrais dingue. Les existences courtes sont les meilleures, comme les blagues. Surtout quand on ferme pas l’œil et qu'on est un putain d'angoissé."

    Avouer ses faiblesses, c'était pas facile. Surtout que savoir son tempérament anxieux et nerveux, c'était un peu une tare quand on œuvrait dans les grandes sphères.

    "Mais je serai mort avant, et c'est tant mieux. Tant que Linael et Avenn sont des adultes libres et émancipés dans un monde à peu près en paix, un peu moins en bordel, je fermerais les yeux tranquille."

    Le sénateur posa son verre de vin puis laissa un léger silence planer.

    "Vous n'avez personne dans votre vie, Hélénaïs ?"




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  • Dim 26 Mai - 15:44
    Hélénaïs passait un bon moment, bien que le programme soit loin, très loin de ce qu’elle avait prévu. Une part d’elle n’avait qu’une envie : se lever et retourner au chevet des blessés pour prêter main forte. Mais l’autre aimait ce moment calme et un peu hors du temps dont elle profitait. Depuis que la guerre avait été déclarée, elle avait l’impression de n’avoir eu aucun instant de répit. Sa maison avait été saccagée, sa ville presque détruite et son peuple était aux abois. Il lui semblait que plus rien ne fonctionnait comme il le devait, à la manière d’une horloge qui aurait perdu le rythme. Elle détestait cette sensation. Mais ici, elle avait l’impression que les aiguilles se remettaient à fonctionner un peu plus normalement. Alors elle écouta simplement ce que Soren avait à lui dire, sans se cacher des émotions qu’il faisait naître sur son visage de poupée ; tantôt un brin d’agacement lorsqu’il avoua une fois de plus avoir étudié son cas, tantôt un rire lorsqu’il lui demanda s’il s’enfonçait. La réponse était oui, indubitablement, mais il avait au moins le mérite de lui arracher un sourire ce qui n’était arrivé que trop peu souvent dernièrement.

    Soren avait toujours eu la réputation d’être doté d’un égo qui n’avait d’égal que la notoriété de son nom de famille et la sénatrice avait eu l’occasion d’en entrevoir toute l'étendue. Pourtant, remarqua-t-elle, lorsqu’il parlait de ses enfants quelque chose semblait changer dans l'intonation de sa voix. Un petit sourire fit trembler le coin de ses lèvres ; aucun Homme qu’il soit demi ou non n’était infaillible et d’une certaine façon c’était agréable de le savoir.

    - Peut-être apprendrez-vous à apprécier cette existence. Dit-elle simplement, sans être certaine d’être dans le vrai. Après tout, une existence aussi longue pouvait s’avérer être un véritable calvaire. Au moins autant que cela pouvait être une bénédiction. Mais cela Hélénaïs ne le saurait jamais car d’ici une petite soixantaine d’années, elle aurait probablement rendu l’âme et passé l’arme à gauche. - Au moins vos enfants auront-ils le plaisir de vous côtoyer de nombreuses années. Ce n’est pas donné à tous les parents. Voir le positif en chaque chose était sans nul doute l’une des plus grandes qualités de la jeune femme, quoi que son auto-dérision était peut-être plus grande encore. - Tâchons d’offrir à vos enfants un monde aussi paisible que nous le pourrons. Conclu-t-elle dans un sourire après avoir refermé les doigts sur un verre de vin chaud qu’elle leva à hauteur de nez avant de le porter à ses lèvres.

    C’était un vin fruité dont les relents de groseilles éveillèrent les papilles de la jeune De Casteille. Elle laissa le goût infuser sur son palais sans avaler sa gorgée puis essaya de deviner de quel cépage il pouvait bien s’agir ainsi que de la cuvée. C’était un jeu qui avait le mérite de lui occuper l’esprit quelques minutes. Elle passa en revue les domaines qui jalonnaient la République puis les différentes maisons de vignerons, certaine qu’il ne s’agissait pas de l’un des siens. Elle songea ensuite à la rondeur du goût qu’il avait en bouche et lorsqu’elle fut sur le point de trouver la réponse, la question de Soren vint faucher son esprit comme une faucille du blé et elle s’étrangla avec son vin.

    Hélénaïs étouffa sa quinte de toux dans un mouchoir qu’elle gardait dans les poches de sa jupe et qui ne tarda pas à se teinter de petites auréoles bordeaux. De sa main libre, elle se tapota la poitrine tout en clignant des paupières pour en chasser les larmes qui naissaient au ras de ses cils. Il lui fallut plusieurs secondes pour cesser de tousser comme une dératée.

    - Pardon ? Coassa-t-elle comme si elle n’avait pas bien entendu. - Je… Non ? Enfin… Oui. Quoi ? Répéta-t-elle l’air confus. Il lui fallut un instant de plus pour remettre ses idées en place et quand ce fut enfin le cas, elle se racla doucement la gorge avant de reprendre : - Non, je n’ai personne. Et oui, je vous concède que ce n’est pas commun à mon âge et à notre époque. On le lui avait fait remarquer suffisamment souvent. - Mais je ne m’en porte pas plus mal. Etait-ce mieux que d’être affublé d’un époux ennuyeux et envahissant ? Sans aucun doute. - Ma mère s’inquiète juste de l’absence d’héritier pour reprendre ma suite mais je n’ai que vingt huit ans. Il me reste encore quelques belles années et j’ai suffisamment soupé des mariages arrangés pour ne pas souhaiter réitérer l’expérience ! Elle se fendit d’un rire franc tout en rangeant le carré de soie qui lui avait servi de mouchoir.

    Son vin avait maintenant refroidi et elle en prit une nouvelle lampée qu’elle ne se fit pas prier pour avaler directement.

    - Il est d’ailleurs étonnant qu’avec un nom comme le votre on vous ait laissé autant de répit. Je sais que les grandes familles aiment utiliser les mariages pour forger des alliances. Un soupir franchit la barrière de ses lèvres et elle se laissa aller légèrement contre le dossier humide de sa banquette. - Mais je crois que les De Casteille ne sont pas faits pour ce genre de manigances. Ses fiançailles lui avaient laissé un goût amer et sa mère lui avait promis de ne plus jamais lui faire un tel affront. - Et je vous souhaite exactement la même chose. Un mariage d’amour vaut plus que tout l’or du monde, Soren.
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  • Lun 3 Juin - 21:39
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    La sénatrice riait de la maladresse de Soren. C'est ça, paye-toi ma fiole, pensa-t-il en buvant sa boisson en brûlantes gorgées. Pourquoi Diable était-il gêné envers cette femme, qu'il connaissait à peine ? Chacun de ses mots faisait traverser diverses émotions sur le visage d'Hélénaïs, qu'il pouvait lire sans grande peine. C'est qu'à défaut d'y voir quelque chose, elle était foutrement expressive. L'ange se sentit d'autant plus con qu'il se perdait dans ses explications.

    Mais les paroles de la belle femme apportèrent un peu de douceur dans le cœur serré, fermé, brisé mille et une fois du père de famille. Offrir un monde paisible à ses enfants. Voilà bien une utopie à laquelle il se complaisait de croire. Était-ce seulement possible ? Certes, il aura la "chance" de les côtoyer longtemps - peut-on appeler ça chance que de se taper des gamins puis des ados pendant quelques siècles de vies ?! - mais dans quelles conditions ? L'avenir était bien sombre pour tout le monde ici bas.

    Puis enfin, sa question innocente manqua de faire s'étouffer son interlocutrice.

    "Je disais ça sans arrière-pensées, vous savez", ajouta-t-il simplement en l'entendant se défendre, tout en se laissant s'adosser sur les moelleux coussins de leur banquette. "Votre situation est bien plus commune que vous ne le pensez. Surtout chez les femmes intelligentes, de celles qui ne glissent pas n'importe quelle bague à leur doigt."

    Hélénaïs parla alors de mariages arrangés... quelle plaie de la noblesse, vraiment ! Et quelle plaie d'être une femme à cette époque.

    "Oh... vous avez déjà vécus quelques amours ratés ? Divorces ?" Décès ? "Navré de l'apprendre. Enfin, ravi pour vous, puisque vous m'avez l'air d'être libérée d'un poids sociétal d'un chiant."

    Une expression rieuse le gagna. Si elle ne pouvait le voir, sûrement l'entendait-elle dans le brin de sa voix.

    "On m'a laissé du répits parce que je suis un homme d'une part, Hélénaïs, mais aussi parce que je suis un bâtard." Ça jeta un petit froid dans la conversation. "Goldheart, donc mi-humain. Demi-ange. Né hors mariage dans l'indifférence générale et la honte de mon lâche père que je n'ai jamais connu, élevé par une mère angélique tarée et à fond sur les titans, qui a disparu quand j'ai passé les dix ans. Pensez-vous, l'amour a été un concept très abstrait pour moi, disons... une majeure partie de ma vie. C'est quelque chose que j'ai appris à l'adolescence avec un prem... une première partenaire."

    Une pointe de nostalgie se fit sentir dans sa voix tandis qu'il baissa les yeux, repensant à Jun.

    "Mais elle est morte. Comme ma femme, la deuxième personne que j'ai profondément aimé. Ironique, n'est-ce pas ? Comme une malédiction. Ceux qui m'aiment crèvent."

    Heureusement pour eux, un pianiste se mit à jouer sur son instrument au bois pourri, emplissant l'air un peu lourd de quelque chose d'un plus entraînant et gai.

    "Alors oui, l'amour vaut tout l'or du monde, mais la solitude n'est pas si mal. On finit par s'y complaire et à prioriser d'autres relations qui peuvent s'avérer tout aussi épanouissantes. Mais ce n'est que mon humble avis sur la chose, Hélénaïs. Je souhaite que votre cœur ait plus de chances que le mien. Et sinon, que votre solitude soit prolifique et comblée par un entourage stimulant. C'est parfois pas plus mal que de penser à sa gueule en premier..."




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  • Ven 14 Juin - 13:59
    Soren avait cette facilité à enchaîner les émotions qui déstabilisait Hélénaïs. Elle n’avait pas la chance de voir les traits de son visage, d’associer à ses mots des émotions et devait se contenter d’analyser prudemment les intonations ainsi que les inflexions de sa voix.  Le jeune homme lui apparaissait par moment comme une énigme alors que la seconde suivante il n’était plus qu’un livre ouvert, loin de l’être sarcastique qu’il daignait montrer la plupart du temps. De temps à autres, sous ses remarques caustiques, il lui semblait percevoir  la douleur dans ses paroles puis cela s’évanouissait comme si tout n’avait été qu’un songe. Soren Goldheart était intrigant, et Hélénaïs aimait être divertie. Aussi, elle l’écouta poliment en laissant ses paroles se diluer dans son esprit.

    Ironiquement et malgré leurs passés diamétralement différents, elle le comprenait. Évidemment son enfance n’avait pas été malheureuse ; elle n’était ni batarde, ni mal aimée et encore moins diviniste, mais d’une autre manière, elle avait aussi souffert d’un manque. Heureusement ses parents avaient toujours été là pour le combler de leur amour débordant mais maintenant qu’ils n’étaient plus, que sa mère n’était même plus capable de la reconnaître, la jeune De Casteille s’était aperçu que l’affection qu’elle avait reçu n’était qu’un baume sur une plaie trop profonde. Alors même s’ils étaient différents, elle comprenait.  

    - Notre monde est injuste. Admit-elle sans savoir quels mots pourraient apaiser l’homme qui lui faisait face. Quelque chose lui souffla qu’il n’y en avait pas et que c’était une plaie qu’il s’était employé à panser lui-même. - Mais j’aime me dire que les choses arrivent pour une bonne raison. Je vous concède que c’est idéaliste, sans aucun doute immature également. Un léger rire lui échappa alors qu’elle repliait plus par habitude qu’autre chose le mouchoir qu’elle tenait dans la main. - Tout comme j’aime tirer le positif des situations les plus…Enfin, imaginez vous tomber dans un escalier. Si vous n’êtes pas mort, le positif est que votre arrivée en bas fut plus rapide que prévu. C’était purement insolite, complètement idiot mais cela l’avait toujours amusé plus que de raison. - Lorsque je regarde derrière moi, je préfère attacher de l’importance aux belles choses. La naissance de vos enfants en fait partie, par exemple.

    Hélénaïs était bien souvent décriée pour cette façon de penser, souvent moquée pour son caractère rêveur et considéré trop doux pour un monde aussi féroce que celui dans lequel elle vivait. D’aucun considérait même qu’elle n’y avait pas sa place. C’était peut-être vrai, pour autant elle entendait bien l’y faire.

    - Des amours ratés, pas vraiment. Admit-elle et puisqu’ils étaient à l’heure des confidences, elle continua : - J’étais assez jeune lorsque mes parents ont convenu de mon mariage à venir avec un jeune garçon de la petite noblesse de Justice. Un mariage modeste mais qui lierait nos deux familles pour que les prochaines générations s’épanouissent dans une puissance grandissante. Une alliance intelligente, je ne peux le nier et malgré mon jeune âge j’y ai consenti. Nous devions nous marier lors de notre majorité, la même année ou mon père tendait à me donner les plein pouvoirs du domaine de Casteille. Une grande année. Son air était rêveur mais ne tarda pas à s’assombrir. - J’étais déjà en passe de devenir aveugle à cette époque et même si je ne l’étais pas, je savais que la sentence était irrévocable. Mon fiancé, lui, n'en avait pas été informé. Ou n’en avait-il pas prit la mesure et je dois bien admettre que mon goût pour la mode laissait un peu à désirer. Je ne saurais dire s’il a pris peur de la maladie ou des horribles lunettes que je devais porter  à cette époque. Toujours est-il qu’il m’a répudiée. Purement et simplement. Notre première rencontre fut également la dernière. Un sourire vint chasser l’air ombrageux qui avait voilé son visage quelques secondes.

    - Depuis je n’ai pas cherché à réitérer l’expérience. Évidemment, elle avait prit amant parce que quoi qu’Hélénaïs pouvait en dire elle n’était pas d’une nature solitaire et la chaleur des bras d’une autre personne avait toujours eut le don de l’alléger, elle en avait besoin comme une plante à besoin d’eau. Mais elle n’aimait pas, jamais.

    - Je ne compte donc aucun divorce à mon actif ! S’exclama-t-elle finalement d’un air faussement hautain.
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  • Dim 7 Juil - 18:57
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    Elle était si sage. Distinguée. Passé assez simple, avenir tracé, vie sans trop être malmenée. Soren reconnaissait bien là son trait toxique : les individus les plus malchanceux, les plus malades - au sens second, entendons-nous - les plus audacieux, les plus... toxiques étaient ceux qui frappaient le plus le sénateur. Ceux qui le marquaient.

    Ici, il avait l'impression de marcher sur des œufs. Il retenait sa répartie, veillait à être à peu près délicat, à peu près en maîtrise de son franc parler, de ses avis tranchés, de sa tendance séductrice qui, il savait, ne fonctionnerait de toute façon pas sur cette femme. Mais pourquoi pas essayer quand même ? Elle avait bien l'air d'être l'une des dernières à finir au lit après une jolie conversation, quand même. Et puis de toute façon, ils avaient tous les deux largement autre chose à foutre. Pourtant... ce n'était pas tant ce qui aurait manqué pour relâcher un peu la pression.

    Attentivement, il l'écouta. Insolite, c'était bien le mot à employer lorsqu'elle donnait son exemple, certes, tout à fait idéaliste.

    "Entre idéalisme et naïveté, il n'y a qu'un pas. Je ne crois pas que tout arrive pour une raison", il prit le temps de réfléchir quelques instants, "tout du moins, que tout n'est pas prédéterminé. Le destin est écrit, mais on reste maîtres de nos actions et de nos choix, et nous en assumons les conséquences. Je vois ça comme un perpétuel croisement : la destinée nous présente différents chemins et nous en sélectionnons un. Tout le temps, tous les jours, à chaque fois. Les chemins sont tracés, mais nous sommes ceux s'aventurant sur l'un ou l'autre."

    Les échanges d'idées un peu abstraites et philosophiques n'étaient pas le terrain de force du scientifique, aussi ne s'attarda-t-il pas d'avantage sur le sujet.

    "Répudiée ?" Soren se retint de toute moquerie. C'était pas l'envie qui manquait puisque la Casteille avait glissé une plaisanterie qui était sincèrement drôle, mais en rire ne semblait pas forcément approprié. Elle entendrait sûrement dans la voix de Soren un sourire, cependant. "Vous êtes une belle femme. Même vêtue avec peu de goût, vos traits de visage sont harmonieux. Et puis, vous venez d'une famille noble, j'imagine que si mauvais goût vestimentaire il y avait, c'était plutôt aux servants de votre famille qu'il fallait s'en prendre." Il soupira. "Vous vous êtes épargnée un con. L'apparence, certes importante, est éphémère et changeante, mais pas le fond de la personnalité. Ce mariage raté était en fait un coup de chance."

    Il sourit à la suite de la réponse de son interlocutrice concernant le divorce.

    "Eh bien, moi non plus !" Petite pointe d'ironie qui pourtant, lui pinçait le cœur. "Qu'il est difficile d'aimer pour moi, je vous avoue. Avoir des femmes et des hommes au lit, c'est une chose, mais ouvrir son cœur après la peine vécue ? Ah... Déjà que de base, je trouve difficilement des personnalités véritablement intéressantes..."

    Hélénaïs ne verra pas ses yeux dorés se plisser.

    "Mais aujourd'hui, j'ai eu un peu plus de chance."




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  • Mer 17 Juil - 23:19
    Il n’était pas si difficile de percevoir la retenue dans les intonations de Soren, dans le vibrato de sa voix de ténor qui révélait bien plus son hilarité qu’il ne voulait bien le laisser voir. Sans nul doute par politesse, devina Hélénaïs. Les gens n'osaient que rarement  rire de son handicap, même lorsque les boutades venaient d’elle. Ils se contentaient souvent d’un rire nerveux, probablement de quelques regards incertains qu’elle ne savait voir. Soren, lui, choisit une autre approche, plus personnelle et qui eut le mérite de la surprendre. L’on qualifiait souvent la jeune De Casteille de beaucoup de chose ; intelligente voire même brillante, naïve voire utopiste ou peut-être idiote dans les mauvais jours mais le nombre de fois où on l’avait désigné comme étant belle -et non pas mignonne- se comptait sur les doigts des deux mains -d’une seule si l’on omettait les compliments de sa chère mère-. Sa respiration se suspendit l’espace d’un instant, à l’instar de ses gestes et de son regard qui, naturellement lointain, parut cette fois projeté mille ans en arrière. Les dieux lui en soit loués, elle n’était pas en train de boire. Cracher de surprise une fois sur la table était acceptable, deux fois il s’agissait ni plus ni moins d’inconvenance.

    Une fois n’est pas coutume, ce fut elle qui émit un petit rire nerveux tandis que Soren mettait en lumière une évidence : elle s’était épargné un con. Hélénaïs avait bien conscience de cela et c’était sans nul doute la plus grande source de réconfort qu’il lui était donné d’avoir. Qu’aurait été sa vie avec un époux pareil ? Probable malheureuse, probablement solitaire car si elle était une incorrigible rêveuse, elle n’était pas sans savoir ce qui incombait aux femmes dont les époux se détournaient à peine la nuit de noce passée. Elle n’aurait servi qu’à engendrer un héritier et cela, si son époux l’avait considéré comme digne de mettre au monde un enfant qui n’aurait pas porté dans ses gènes sa cécité. Mais même les plus grands érudits de République n’étaient pas en mesure de prédire une chose pareille. Alors oui, il valait encore mieux qu’elle fut seule ; libre de gérer son domaine comme bon lui semblait, de s’enfuir à l’autre bout du Sekaï si le cœur lui en disait et de taper du poing sur la table durant un assemblée sans que cela ne puisse entacher la réputation d’aucun homme qui aurait pu le lui reprocher. Hélénaïs aimait sa liberté mais ce qu’elle aimait par-dessus tout c’était celle d’avoir le choix.

    - Sous entendez-vous que je suis vêtue avec peu de goût, Soren ? Un sourire taquin ourla ses lèvres avant qu’elle ne reprenne. - J’ai beau prendre cela avec humour, vous avez raison. L’apparence est secondaire, je suis bien placée pour le savoir. Ma maladie à ça de bon, elle me permet de voir les gens tels qu’ils sont. Je ne sais ni s’ils sont nobles, ni s’ils sont pauvres, s’il sont soldats ou politiciens. L’expérience peut parfois s’avérer surprenante et vous n’imaginez pas ce que les gens sont capables de dire ou de faire lorsqu’ils sont persuadés qu’on ne peut ni les voir, ni les reconnaître. Comme si ses yeux aveugles leur offraient l’anonymat. Hélénaïs avait été témoin de choses magnifiques mais aussi profondément affreuses et dont elle n’était généralement pas la cible.

    - Que considérez-vous comme une personnalité intéressante ? Demanda-t-elle après avoir terminé la pâtisserie qu’elle avait prit un peu plus tôt. - Je dois dire que vous êtes vous même un curieux personnage, alors je me demande ce qu’une personne comme vous peut bien considérer comme intéressant.

    “Tu peux rentrer. Je ne sais pas pour combien de temps j’en aurai. Je demanderais au Sénateur de me raccompagner et s’il ne veut pas… Eh bien… Je t'appellerai ?” Transmit-elle à Emérée  et même si la jeune femme ne pouvait lui répondre, Hélénaïs était certaine qu’elle était actuellement en train de la traiter d’un tas de nom d’oiseau dont elle n’avait même pas la connaissance. “Je suis désolée.” Ajouta-t-elle dans l’espoir de calmer le caractère de cochon de sa suivante.  

    - De toute façon, rien ne vous oblige à vous ouvrir à qui que ce soit. Si vous trouvez votre bonheur ainsi, soit. Je pense, malgré ma mince expérience, qu’il vaut encore mieux cela que de vous ouvrir sans être prêt et de détruire votre partenaire. Dit-elle dans un haussement d’épaule. Ses mains vinrent machinalement lisser les plis de sa robe. - Je sais que la ville n’est guère prompt aux promenades dernièrement, mais je ne serai pas contre me dégourdir un peu les jambes. Qu’en dites vous ?
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  • Dim 11 Aoû - 22:47
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    Être sénateur, c'est avoir le cœur sur la main | Hélénaïs Separa13

    Qu'il était difficile d'imaginer une vie sans la capacité de voir. Sûrement Soren aurait-il déjà trouver un moyen de parer la cécité, comme il avait paré des ailes difformes et quasi décharnées de leurs plumes de leur incapacité à voler ; mais au final, en avait-elle envie, cette De Casteille ? Il y avait une certaine sagacité dans ses propos, une manière de voir les choses, de dédramatiser, d'accepter son sort. Quelque chose que le demi-ange n'avait réussi à se résoudre que récemment... et encore. Acceptait-il vraiment le "sort" ? Son esprit combattif et un peu déluré sur les bords sur ses propres limites allait à l'encontre-même de la sagesse de se contenter de ce que l'on a, de peu, et du moment présent. Les clés du bonheur lui échappaient toujours.

    "Je... ne crois pas avoir dit cela", dit-il en haussant haut les sourcils tellement le sens de sa phrase avait été évidente pour lui sans trop se poser de questions, "c'était une hypothèse. Vous êtes belle, portant vos plus beaux apparats ou étant sobrement présentée comme aujourd'hui, âme charitable parmi les nécessiteux. Pourtant au vu de votre surprise, on ne vous le dit pas souvent je crains."

    Il s'adossa un peu plus contre son siège, oubliant l'humidité de ceux-ci.

    "Je veux bien vous croire, mais je veux bien croire aussi que vous avez certainement appris à déceler les signatures magiques de chacun pour savoir à qui vous avez affaire, tant pour vous savoir à quoi vous attendre selon l'interlocuteur que pour appréhender la manière de se comporter et réagir face à lui. La République pullule de manipulateurs et de personnes mal-intentionnées."

    Et j'en faisais partie aurait pu finir humblement la phrase. Fait ? Oh, non. On change. On s'assagit. Légèrement.

    "Un curieux personnages... ni vraiment un compliment, ni vraiment une insulte. Je vois que vous voguez dans les mêmes eaux que moi." Il émit un souffle de rire, se foutant de sa propre tronche au passage. Ce n'était pas faute que de vouloir pourtant être gracieux, avait-il perdu sa capacité à manier les mots pour séduire ? Enfin... Séduire. Franchement, était-ce le bon mot, là ? "Une personnalité intéressante ? Oh. De l'esprit, de la culture, de la répartie. Je ne suis pas contre de la confrontation plus soutenue, mais tout le monde n'a pas la langue acerbe et l'arrogance qu'on m'attribue souvent. A tord ou à raison."

    Il acquiesça ensuite à la proposition de la Sénatrice, pour se rendre compte que son geste fut inutile et lui saisir délicatement le poignet pour l'aider à contourner la table en se levant.

    "Oui, allons-nous-en. On va finir par sentir le moisi plutôt que la pâtisserie", et ça commençait déjà quand le fumet de chien mouillé vint caresser le nez du sénateur qui le fronça et les extirpa de la boutique.

    Il autorisa le silence à planer quelques instants.

    "J'imagine que vous ne refuserez pas mon bras ?" Question quelque peu rhétorique. "Quand à s'ouvrir sans être prêt et détruire quelqu'un... ah. L'inverse peut certainement arriver. J'ai véritablement été brisé deux fois : à la mort de Jun, mon premier amour. Jeune adolescent d'une intelligence fulgurante mais aux fréquentations discutables. Puis à la mort de ma femme, Surin. Étrange relation que c'était, une base fort peu saine qui a fini par faire jaillir un amour... atypique." Il se racla la gorge. "Mes jumeaux n'étaient pas issus d'une grossesse désirée et elle avait la santé trop fragile pour risquer quelconque... interruption, dirons-nous. Je crains bien ne plus avoir une once d'amour en moi."

    Il réfléchit quelques instants.

    "A part peut-être pour mes enfants ? Franchement, le Soren d'il y a tout juste 5 ou 6 ans aurait complètement délirer à l'idée d'être père. De tous, j'étais bien l'un des plus inadaptés. Mais enfin, je m'en sors bien, je crois, c'est assez inexplicable...Comment définiriez-vous l'amour ? Comment imagineriez-vous qu'il soit, dans une situation idéale ?"




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  • Sam 17 Aoû - 19:28

    La main qui s’enroula autour du poignet d’Hélénaïs était chaude quoique moins calleuse qu’elle ne s’y attendait. Sans doute car Soren était un homme de science et non un homme d’action, ce qu’elle tendait parfois à oublier tant son caractère revêche lui donnait l’impression de converser avec l’un de ces soldats au sang chaud. Contournant la table, repoussant sa chaise et époussetant comme elle le pouvait sa robe là où ses doigts percevaient un peu d’humidité, elle se tint aux côtés du jeune homme tout en l’écoutant. Puis quand il le lui proposa, elle laissa sa main s’enrouler autour de son bras. Il les guida en dehors de la boutique, délaissant l’odeur des pâtisseries pour faire place à celle de l’humidité et de l’eau qui commence à croupir. Hélas, il n’y en avait guère d'autres qui arrivaient à se frayer un chemin parmi les rues inondées et lorsque c’était le cas, il s’agissait bien souvent de la pourriture d’un corps ou d’une flaque de sang moisie au soleil. Hélénaïs préférait encore l’humidité.

    Ensemble, ils commencèrent à arpenter les rues de Liberty. Par endroit le silence était si présent que l’on entendait plus que le bruit visqueux de leur pas dans la boue et la voix calme mais profonde de Soren. Parfois ils croisaient quelques personnes mais les promeneurs étaient assez rares et à raison.

    - Vous n’avez pas eu une vie évidente. Répondit doucement Hélénaïs lorsque Soren en eut terminé. C’était un euphémisme. A côté de lui, sa vie était un véritable fleuve tranquille. Évidemment il avait été jonché de quelques frasques, de nombreux chagrins, de rebondissements et de quelques surprises mais ce n’était pas comparable. A ce jour le décès de Bastian De Casteille, son père, était le plus grand drame qu’elle ait jamais vécu et c’était une douleur qui, déjà, pesait assez lourdement sur ses épaules. Sans parler du siège qu’il occupait autrefois au sénat et qui était désormais le sien. - Je me désole de voir ce que le destin peut réserver à certains d’entre nous et la cruauté avec laquelle il peut s’abattre plusieurs fois au même endroit. Mais d’une certaine façon, ce sont ces épreuves qui font de vous ce que vous êtes aujourd’hui. Je ne vous ferai pas l’affront de faire comme si nous nous connaissions bien, mais je pense que vous pouvez être fier d’en être là où vous en êtes aujourd’hui. Vous avez déjoué tous les pronostics, surtout de ceux qui ne croyaient pas en vous mais surtout de ceux qui voulaient votre bonheur et je pense que c’est cela qui a le plus de valeur. Tournant la tête dans sa direction, elle lui offrit l’un de ces sourires dont elle avait le secret. - Et je pense que si vous n’aviez plus une once d’amour en vous, vos enfants le sauraient. Pas seulement “peut-être”. Vous ne croyez pas ?

    Le laissant un instant débattre de cette question avec lui-même, elle entreprit de réfléchir à celle qu’il lui avait posée.

    - Je ne sais pas. Peut-on véritablement définir l’amour ? Une partie d’elle l’aurait voulu. Elle aurait aimé qu’il existe un guide ou même un mode d’emploi. Que le sentiment d’aimer soit pareil à de la pâte à modeler et qu’il soit possible de la manier à sa guise pour lui donner la forme voulue. Et si ç’avait été le cas, qu’en aurait-elle fait ? - Dans une situation idéale… J’aimerai… Un soupir agacé lui échappa. - Je n’ai jamais été amoureuse de qui que ce soit. Avoua-t-elle non sans regret. - La question que vous me posez est une véritable colle. Un rire lui échappa, à mi chemin entre l’hilarité et la gêne. - J’aimerais que l’on m’aime sincèrement, sans détours et sans mensonges. Mais il s’agit des caprices d’une femme qui n’a rien connu d’autre que des amants versatiles et des relations éphémères. Non pas que je m’en plaigne, je n’ai jamais fait en sorte que cela change. Pour autant je ne crois pas être capable de donner un avis objectif. Levant la tête, elle fixa le ciel comme si elle pouvait le voir avant d’inspirer longuement l’air aux effluves chargés d’iode. - Il n’y a pas de bonnes façons d’aimer mais il y en a plein de mal le faire. Je crois que ce qui me plairait, c’est que l’on voit de moi autre chose qu’une politicienne aveugle. Ce qui me parait compliqué parce que c’est exactement ce que je suis et ce que je serais toujours.

    Cependant, Hélénaïs savait au plus profond d’elle-même qu’elle voulait être aimée autant qu’elle espérait le faire un jour. Elle avait, durant de longues années, fantasmée à quoi ressemblerait l’amour qu’elle rencontrerait ; Parfois il avait été sain, doux et délicat, d’autrefois passionné, passionnant et passionnel mais ô combien déchirant. Finalement, elle ne savait pas où se situait la réalité et elle avait fini par se résoudre à laisser les choses aller d’elles même. Pour l’heure, ses amants suffisaient à combler la solitude qu’elle avait parfois du mal à supporter et cela était suffisant.

    Elle haussa les épaules avant de raffermir sa prise sur le bras de Soren lorsqu’elle manqua de glisser dans une flaque. Ralentissant ensuite l’allure afin d’éviter toute bévue.

    - Quand j’aurai trouvé cette personne, je vous donnerai une réponse sans doute plus construite. Dit-elle en riant. - Pour l’heure, j’espère qu’elle saura vous satisfaire. Et elle lui tapota le bras en guise d’excuse avant d’ajouter : - Dites moi, comment un homme qui se croit dépourvu d’amour le définirait-il  ?
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  • Sam 21 Sep - 13:56
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    La poigne de la sénatrice était douce, presque rassurante. Soren avait l'impression de porter une belle âme au bras, une âme qu'il ne méritait définitivement pas.

    Un sourire coincé, factice, invisible de toute façon aux yeux de sa collègue se glissa sur son visage, étirant tristement ses lèvres. Elle décrivait son parcours, son ascension d'une manière fort enjolivée, pleine d'esprit, philosophique. Elle ne savait rien des multiples corps d'accrocs suppliant pour avoir leur came laissés dans les caveaux suite à des expérience de synthétisation de drogue ratée, de tous pauvres damnés drogués à leurs insu, de toute la contrebande qu'il avait fait passé en République et ailleurs, que Good Omens continuait de passer, de toutes les manipulations, machineries jouées par le passé, poignées de mains pleines de sang au parfum de mort serrées, d'étranges business auxquels il avait participé simplement par curiosité intellectuelle, scientifique ou appâté par le gain. Ce vampire qui faisait commerce de vin de sang tiré des races les plus rares , dont du sang angélique, du blanchiment de diverses sommes qui n'auraient jamais dues tomber entre certaines mains, de tous ces dossiers falsifiés, oubliés du SCAR, de la garde républicaine, de tous.

    Bref. Recevoir de si jolis compliments n'avaient absolument pas la saveur qu'ils devaient avoir pour le demi-ange, lui qui pourtant se délectait de toute flatterie nourrissant un peu plus son ego. Se bonifiait-il avec le temps ? Deviendrait-il un de ces vieux ignares qui regrettaient leurs erreurs et cherchaient à se repentir au fur et à mesure que les années passent ?

    Non, jamais. Absolument jamais.

    « L’amour… Un mot qui brille d’un éclat trompeur, une étoile lointaine qu’on croit pouvoir toucher, mais qui s’éteint dès qu’on s’en approche. Pour celui qui se croit dépourvu d’amour, c’est une chimère, une illusion que l’on poursuit par habitude, plus par besoin que par conviction. C’est ce mirage qui promet de combler nos failles, mais qui, au fond, ne fait que les élargir. »

    Ils s'étaient arrêtés. Une fine pluie s'était mise à tomber. Un vif éclat, un bruissement de plumes et une large aile vint se placer au-dessus de la chevelure d'une blancheur pure d'Hélénaïs.

    « On parle de fusion des âmes, mais c’est souvent un leurre – une danse maladroite où l’on s’épuise à chercher dans l’autre un reflet de soi, alors que l’autre n’est qu’un écran vide, incapable de répondre à nos attentes. L’amour, pour moi, c’est cette promesse de réciprocité qui, hélas, se brise presque toujours sous le poids des désillusions. Et quand on a la malchance de comprendre trop bien les mécanismes de cette comédie, on se retrouve seul, non pas par défaut, mais par choix. Parce que l'on sait, au fond, que l’intelligence n’est qu’un obstacle de plus dans cette quête vaine. L’amour, c’est l’endroit où même les esprits les plus aiguisés finissent par se perdre. »

    La pluie était la mélopée accompagnant l'amertume d'une telle réponse. Il laissa un sourire presque imperceptible flotter sur ses lèvres, une lueur ironique dans le regard.

    « Votre cécité, Sénatrice, est peut-être votre plus grande protection face à ce qui détruit tant d’âmes : les apparences. Vous, au moins, vous ne serez jamais victime de ce miroir aux alouettes. Vous apprendrez à sonder ce qu’il y a de plus authentique chez l’autre, à écouter des mots sincères, à ressentir des gestes qui viennent du cœur plutôt que de ce spectacle de surface. C’est une ironie cruelle, je vous l’accorde, mais vous finirez, à votre manière, par voir ce que tant d’autres manquent : une belle âme, un cœur vrai, au-delà des faux-semblants. »

    Bien qu'il y a du chemin à faire puisque vous ne me voyez comme je suis.

    « Quant à vouloir être vue autrement qu’une politicienne aveugle… C’est là que réside l’essentiel. Vous aspirez à être aimée pour ce que vous êtes, en dehors des rôles que la vie vous a imposés. Mais sachez ceci : ceux qui ne voient en vous que la politicienne ou l’aveugle sont déjà passés à côté de vous. Ceux qui vous verront, véritablement, n’auront pas besoin d’yeux pour cela. »

    Il dégagea délicatement leurs bras.

    « Vous êtes intelligente, Hélénaïs, mais il faudra encore gagner en discernement, car vous avez tenu le bras à un meurtrier, un empoisonneur et un trafiquant. Cependant, sachez que j'ai largement apprécié cette promenade en votre compagnie, vous et votre présence pétillante, vous et votre passé lissé et sans trop d'autres accrocs qu'un handicap physique que j'ai moi-même connu avec mes ailes. Vous pouvez encore voir véritablement la lumière et y demeurer. Promettez-moi de ne pas trop vous en détourner comme je l'ai fait il y a déjà longtemps. »

    Dans un pas léger, presque inaudible dans l'eau à leurs pieds, il vint déposer un baiser du bout des lèvres sur la joue de la sénatrice ; une peau douce comme il n'en avait plus touchée depuis fort longtemps.




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