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    Investigation post-mortem | Pancrace, Orifa, Sixte [-18] QIZeEX7
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  • Ven 29 Mar - 22:26
    Investigation post-mortem
    feat. Pancrace, Orifa, Sixte

    Investigation post-mortem | Pancrace, Orifa, Sixte [-18] Separa13

    Le soleil se levait tranquillement sur Liberty.

    En ruines. Inondée.

    Soren, trop peu remis de ses blessures, se leva du lit de fortune - tout confort quand même, mais pas chez lui donc c'est de fortune - qui avait été mis en place dans une bâtisse épargnée par le plus gros des dégâts et partiellement rénovée en catastrophe magiquement. Il se la serait bien coulé douce dans sa seconde propriété à Courage, avec ses gosses, mais ce n'était ni le jour ni l'heure.

    Observant son visage aux traits catastrophiquement tirés par la fatigue, le début de barbe non rasé envahissant délicatement le bas de son visage et les diverses cicatrices encore sanguinolentes qui zébraient sa peau mat ici et là, il se contenta d'un rapide coup d'eau sur le visage puis rassembla les dossiers sur lesquels il avait déjà écrit méthodiquement, d'une écriture digne d'un médecin de renom, tous les détails qu'il avait vus de ses propres yeux.

    Qui avait assassiné Mirelda ? Comment ?

    Hm. Certainement pas les Sorcières. Ou bien elles avaient un terrible combattant plutôt martial et maniant des lames supra-tranchantes. Le sénateur en était convaincu. L'autopsie qu'il avait tout juste eu le temps de faire, la tête de sa tante entre ses propres mains sanglantes, avait révélé quelques informations précieuses désormais plus tout aussi fraiches. Le corps de cette chère présidente pourrissait humblement à la morgue, dans une salle à part hautement sécurisée. Salle où bien sûr, Soren aurait accès sans l'ombre d'un doute.

    Alors, de sa fortune quelque peu atteinte mais toujours certaine, il avait étalé l'or sur la table : Sixte, sa subordonnée qui avait miraculeusement survécu aux égouts dégueulasses où il l'avait envoyée, Pancrace Dosian, capitaine de l'Office Républicain ayant combattu avec les Sternes aux côtés des Effraies dans les rues de Liberty et Orifa Sigrior, directrice des opérations spéciales du SCAR avaient tous rendez-vous avec Soren à la morgue pour la première partie de l'enquête qu'il désirait mener.

    Arrivé devant la bâtisse, l'ange s'alluma une clope nonchalamment. Pas de cigarette modifiée aujourd'hui : il fallait un esprit rationnel et entièrement disposé à l'analyse. De toute façon, il était assez crevé pour dormir deux semaines de suite sans bouger son cul du lit. Mais bon. Il ne saurait laisser la personne qui l'a accueilli au sein des Goldheart se décomposer dans un sarcophage doré quand il sentait anguille sous roche. Les salopards doivent toujours payer ; il est bien placé pour savoir ça.

    Depuis l'assaut sur la capitale, il ne faisait presque jamais disparaître ses ailes, bien qu'elles soient si grandes que leur pointe traînait au sol : ça lui donnait de la prestance, une genre de confiance en lui qu'il avait largement besoin d'avoir avec sa gueule de camé qui n'avait pas dormi depuis trois jours d'affilée. Écrasant sur le pavé mouillé son mégot, il pénétra la bâtisse avec des "splotch splotch" retentissant : le sol de l'entrée était toujours inondé. Il se rendit dans la salle gardée où reposait Mirelda, glissa le nom de ceux qui devaient les rejoindre et attendit tranquillement tandis que des gardes ouvraient avec une précaution extrême le cercueil prêt à l'inhumation de la présidente. Pas de thanatopracteur encore passé, peu de maquillage et d'artifices : une odeur cadavérique envahissait l'air et donnait des nausées à l'ange.

    Quand enfin ils furent tous présents et après les avoir brièvement salué, il se retourna vers eux.

    "Sixte ! Ravi de te savoir toujours vivante malgré la périlleuse aventure pour laquelle je t'ai missionnée. J'espère que c'était plus sympa dans les sous-terrains qu'à la Maison Bleue." Il reprit un air grave et reporta ses yeux dorés sur les trois individus. "Bref, je vais pas passer par quatre chemins : Mirelda a été assassinée. Non pas par magie à mon sens, mais par arme blanche. Une arme extrêmement tranchante. Voyez la manière dont a été sectionnée la carotide, légèrement en biais : tout a été coupé net, droit, trachée comme vertèbres. C'est propre, elle est morte sur le coup si on omet les dix secondes de survie d'une tête séparée de son corps. L'Assemblée, elle, était constituée de sorcières et de mages en particulier. Surtout au sein de la Maison Bleue."

    Il les invita à s'approcher du cadavre, pas forcément beau à voir mais portant encore les traits marqués des Goldheart de sa tante.

    "Je n'oserais pas citer de nom ou établir de conclusion précipitée, mais mon diagnostic me semble exact. J'aimerais entendre votre avis dessus, avant qu'on descende dans la Maison Bleue pour investiguer ensemble. Vous êtes tous des guerriers, surtout vous Orifa et Sixte, il me semble que les armes ça vous connaît."




    Investigation post-mortem | Pancrace, Orifa, Sixte [-18] C6ROr9z
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  • Sam 30 Mar - 0:28
    Investigation post-mortem
    Directrice des opérations spéciales du SCAR, voilà qui en jetait pas mal il fallait l’avouer, cela faisait quelques heures qu’elle avait reçu l’ordre de prendre le poste de manière officieuse dans un premier temps. La nomination officielle viendrait plus tard, certainement quand le gouvernement central serait calmé. Au vu des doutes qui planent sur le SCAR en ce moment il était préférable de faire profil bas pourtant c’était le meilleur moment d’enquêter sur la mort de la présidente, les preuves n’allaient pas rester indéfiniment. Mais les ordres étaient les ordres, aux yeux de l’organisation Orifa restait sur le côté à attendre de nouvelles indications. Mais en même temps elle essayait de faire jouer sa relation dans la pègre locale pour en savoir un peu plus sur ce qui se tramait, les bruits de couloir étaient parfois une mine d’or quand il s’agissait d’avoir des informations.

    Mais intérieurement la Orifa d’il y a quelques jours avait disparu si elle était un chien tenu en laisse par la présidente et la république. Maintenant elle n’était plus qu’un chien enragé, c’était peut-être pour cela qu’on l’avait mise de côté le temps que ça se tasse. Attirer les foudres des nobles envers le SCAR c’était certainement ce qu’il y avait de plus stupide à faire en ce moment, peut être même que c’était pour cela qu’on lui avait donné une promotion ? Pour qu’elle se tienne a carreau ?

    Un coursier arriva en courant dans la caserne en cours de reconstruction, le jeune homme cherchait du retard quelqu’un qui pourrait l’aider mais devant l'indifférence générale il commença à appeler.

    - Madame, Sigrior ? Madame Orifa Sigrior ?


    Comme un signe du destin venant la chercher pour la tirer de son ennui, il était impossible de l’ignorer. La valkyrie descend rapidement pour faire face au jeune homme.

    - C’est moi, qu’est ce que tu me veux ?


    - Voilà pour vous.

    Pour ouvrir le document scellé, il était plus prudent d’aller dans ses quartiers, il n’y avait pas grand-chose d’écrit, un lieu, une date et une heure, rien de plus. C’était pour le moins intrigant et il y avait de grandes chances que ce soit un piège, pourtant, il n’était pas question de refuser. Si c’était un piège, il y avait de grandes chances que cela vienne des ravisseurs de la présidente, du moins c’est ce qu’elle espérait.

    Sans la moindre minute ou même seconde de retard, Orifa arriva sur les lieux, laissant de côté son masque, cette fois, si elle devait tuer quelqu’un, il faudrait que cette dernière puisse voir son visage tout entier, que ça soit la dernière chose que son ennemi puisse voir. Un garde au niveau de l’entrée et deux autres personnes arrivèrent au même moment, le groupe fut amené dans une salle bien gardée, ce qui était très étrange pour une morgue. En voyant son commanditaire, Orifa le reconnut le reconnus rapidement, Soren Goldheart, voilà qui devenait plus intéressant.

    L’odeur de la pièce n’était pas étrangère à la valkyrie, c’était assez habituel pour elle de ressentir ce genre d’émanation. Mais quand Soren commença à parler tout en se rapprochant du cadavre de Mirelda, le sang de la demoiselle ne fit qu’un tour, se mordant la lèvre intérieur pour retenir ses émotions. Donc la présidente avait bel et bien été assassinée … À aucun moment la directrice n’en avait pas douté, mais maintenant on était en train de lui offrir la possibilité de le prouver ? C’était inespéré. Peut-être qu’il faudrait qu’elle prévienne Soren que le SCAR lui avait demandé de ne pas faire de vague ? Cette idée disparut assez vite de son esprit. Prenant les devant la première pour se rapprocher de sa bienfaitrice, Orifa  prit quelques secondes en déposant sa main sur l'épaule de la présidente le temps de s’excuser intérieurement de ce qu’elle allait faire.

    Comme si elle avait fait ça toute sa vie, Orifa glissa son doigt le long des différentes parties de la coupe qu’avait indiqué Soren, il avait entièrement raison, c’était impossible que cela puisse être fait par la magie. C’était le fait d’une arme blanche et pour couper aussi nettement c’était forcément une personne de grand talent possèdent une arme de bonne facture.

    - Nous sommes entre nous, je vous prie de bien vouloir partager vos supputations, c’est important.

    Sa voix était exigeante comme si elle ne laissait pas le choix à Soren de garder le silence, pour autant il n’y avait aucune méchanceté qui pouvait faire croire qu’elle avait de la véhémence envers lui.

    - En effet j’ai également les mêmes conclusions que vous, ce qui a tranché la tête de la présidente n’est autre qu’une arme blanche. A part dire que c’est une arme certainement de bonne facture utilisé par un expert dans ce domaine c’est compliqué de pouvoir avoir plus d’information

    Continuant de regarder le corps de la présidente, elle finit par arriver sur le doigt manquant et prit avec le plus grand des respects la main à 4 doigts.

    - J’imagine que vous aviez vu le doigt manquant, est ce que vous l’avez en votre possession ? Ou alors est ce que vous avez retrouvé la bague qui devait normalement s’y trouver ?

    En ayant été la servante et bonne à tout faire de la présidente pendant bien longtemps, il lui avait fallu connaître ces habitudes. Maintenant qu’elle avait fait le tour de la présidente, Orifa se posait une question existentielle, pourquoi Soren avait fait appel à elle ? Il devait certainement être au courant du lien qui unissait les deux femmes et c’est peut être la certitude de sa loyauté qui l’avait incité à l’inviter en ce jour ?
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  • Sam 30 Mar - 10:48
    Sixte songea qu’il y avait nombre d’endroits plus sympathiques à fréquenter de bon matin qu’une morgue. Comme à son habitude, elle se déplaçait avec aisance sur les hauteurs de Liberty, plus que jamais d’ailleurs car l’eau était encore reine dans les rues de la ville et avec elle les cadavres qui n’avaient pas encore tous été déblayés. De plus le sel, l’eau et le cuir n’avaient jamais été de grands amis ce qui l’avait obligé à se débarrasser de sa paire de bottes préférée à la fin de la bataille après presque trente cinq ans de bons et loyaux services. Elle ne tenait donc aucunement à quitter son perchoir et elle ne le fit, d’ailleurs, que lorsqu’elle constata que l’endroit n’était pas atteignable par une fenêtre. Elle rebondit sur un balcon, se laissa glisser le long d’une gouttière puis atterrit dans un “splotch” silencieux à côté de l’entrée du bâtiment. Il était si tôt que personne n’était là pour remarquer son existence et quand bien même, elle s’en fichait. Pour une fois sa présence avait été requise et elle n’était là pour espionner personne.

    A son grand désarroi, l'entrée était encore recouverte d’une fine couche d’eau qui la fit grimacer. Pendant un instant, elle hésita à faire demi-tour et la seule conviction qu’elle ferait payer une nouvelle paire de bottes à Soren la convainquit de s’avancer. La personne qui l’attendait lui désigna une pièce au fond d’un couloir morne. Elle lança un regard par dessus son épaule, intriguée. Dans d’autres circonstances, tout ceci aurait pu ressembler à un traquenard mais quelque chose lui soufflait que ce n’était pas le cas. Aussi silencieusement qu’à son habitude, elle avança jusqu’à la porte et s’y glissa en se débarrassant de son capuchon. Sixte était la dernière arrivée et il lui fut bien difficile de cacher l’étonnement qui lui fit hausser les sourcils lorsque son attention tomba sur un visage dont elle commençait à connaître les traits -et pas que- sur le bout des doigts. Ses lèvres s’entrouvrirent, prêtent à poser une question mais elle l’a retint in-extrémis et se tourna vers Soren à qui elle adressa un véhément : - Goldheart. Cela répondait par la même à la question qu’il venait de lui poser. Loin d’avoir oublié ce qui les avait autrefois opposés mais également là où il l’avait dernièrement envoyé. Heureusement, il payait bien. Probablement encore mieux maintenant que sa chère tante avait rendu l’âme.

    Ce fut à cet instant que la demi-elfe remarqua le colosse de femme qui se tenait un peu plus loin dans la pièce, elle rendait à Sixte au moins deux bonnes têtes et ses yeux carmins la mirent immédiatement mal à l’aise. Fronçant les narines, elle s’en détourna bien vite.

    - Je suis mercenaire, pas bouchère. Marmonna-t-elle après avoir écouté les explications de Soren et s’être approché du corps. Puis tandis que la géante faisait le tour du cadavre avec un œil expert, elle resta en place et se contenta d’attendre.

    - Il n’y a aucun témoin ? A son tour, elle se pencha sur le cadavre. Il n’y avait rien de plus à notifier que ce qui avait été constaté jusqu’à lors. Mirelda avait été décapitée tout à fait proprement et quand on savait la force qui était nécessaire pour couper une tête, on ne pouvait qu’admirer l’efficacité de son bourreau. Ce fut cependant un autre détail qui attira son attention. Contrairement à Orifa qui avait fait preuve de déférence avec l’ancienne présidente même dans la mort, Sixte n’avait cure d’offrir son respect à une dépouille. Elle saisit la dextre exsangue et manipula la phalange dont il manquait le reste du doigt. - Ici, ce n’est pas aussi net. L’os a été brisé, écrasé, pas tranché.  Et cette constatation amenait avec elle de nombreuses questions. Y avait-il eut deux armes ? Deux personnes ? Ou ce doigt avait-il été tranché durant le combat ? Ces questions ne trouveraient pas réponses ici, Sixte en était convaincue.

    Ensuite, elle se recula et se tint aux côtés de Pancrace à qui elle lança un regard en coin.

    - Qu'est-ce que tu fous là ? Chuchota-t-elle.
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  • Dim 31 Mar - 11:30

    Les rendez-vous de bon matin à la morgue, c’est jamais bien joyeux, mais généralement, c’est des dossiers expédiés. A moins que la personne soit un peu connue ou puissante, auquel cas on se demande pourquoi elle a été ramassée dans la rue plutôt que chez elle, on y retrouve plutôt la lie de la société, les sans-abris qu’on n’a pas encore verbalisés, les squatteurs en tout genre, les travailleurs au noir qui vivotent d’un jour à l’autre. Du coup, quand le Sénateur Goldheart nous montre le cadavre de Mirelda, sa tatie chérie, forcément, ça fait pas plaisir.

    L’ordre est venu d’en haut, de pas discuter et de pas poser de question. J’sais toujours pas pourquoi j’ai été tiré au sort, mais c’est p’tet en lien avec ma présence à la Maison-Bleue à la fin de l’attaque de l’Assemblée, pour le combat contre l’Avatar de Kaiyo, où j’ai été plus que correct. Puis j’suppose que c’est délicat de lancer une enquête en évinçant totalement l’Office. Les Limiers le font parfois, et ça occasionne toujours des problèmes. Le SCAR le fait tout le temps, mais personne sait exactement ce qu’ils foutent, ce qui est bien le but.

    On parlera pas des Effraies pour rester poli en présence du macchabée.

    J’cache ma surprise en voyant débarquer Sixte. J’me souviens vaguement qu’elle bossait avec des pontes, mais je crois pas qu’elle m’ait dit que c’était le fils prodigue Goldheart. Ou ce titre reviendrait plutôt à Mikaël ? Bref, il fait aucun doute que la Présidente a été assassinée, et rien que d’y repenser, ça me met en rogne. Tout ça, rassembler les armées, regrouper les citoyens, et on perd quand même Mirelda et Koraki, certes en éliminant l’Assemblée, m’enfin quand même. D’une certaine façon, quand tout le monde gagne, tout le monde perd.

    Le colosse qui sert de femme et la demi-elfe que j’commence à connaître sur le bout des doigts -au sens littéral- examinent le cadavre, et j’fais de même, mais d’un peu plus loin. Le senseur magique relève rien, évidemment : trop de temps s’est écoulé, et en plus, c’était en partie sous la flotte, donc ça a pas dû améliorer l’état des choses. Les thanatopracteurs doivent se radiner ensuite, en plus, pour sauver ce qu’ils peuvent de la situation.

    J’me retiens de signaler qu’au moins une membre de l’Assemblée était adepte des armes blanches : la Cavalière, mise en fuite sur les remparts par la Huitième Légion. C’est que j’ai discuté avec les collègues de la GAR, histoire de piger un peu ce qui s’est passé. Puis faut bien s’occuper, on est rangé dans des tentes et des campements de fortune sur les hauteurs de la ville pendant que les mages et les ouvriers tentent de nous débarrasser de toute cette flotte. J’en ai dans toutes mes godasses et marre d’avoir les chaussettes trempées, mais c’est pas l’objet.

    « J’ai été convié pour mener l’enquête. Des trucs politiques, de ce que je comprends. Tout le monde veut une part du gâteau, que j’chuchote en réponse. »

    On m’avait fait la même au Razkaal pour l’interrogatoire de la Princesse survivante. J’ai l’impression que j’ai hérité du rôle de l’Officier Républicain qu’on fourre partout, à force. J’dois avoir l’air un peu fiable ou un peu neutre, p’tet.

    Puis c’est mon tour d’examiner le cadavre, la tranche nette au niveau du coup et celle beaucoup plus brouillonne au niveau du doigt. Soit c’est pas le même outil, soit c’est pas la même personne, ou les deux. En tout cas, c’est bien une lame, mais probablement plus fine. J’retourne la main.

    « Regardez, y’a pas de trace sur les doigts voisins, donc la lame utilisée doit être fine. Juste, c’est possible d’une attaque élémentaire d’air ait pu faire les coupures, même si c’est pas certain. Ah, et c’est quoi, cette histoire de bague ? Une chevalière ou un symbole de la fonction de présidente ? C’est étrange qu’elle ait disparu comme ça. »

    Y’a p’tet un motif ou une raison spécifique, ça pourrait beaucoup nous aider d’en savoir davantage.

    Et, également, si ça a bien eu lieu dans le bunker de la Maison-Bleue, j’suppose que y’avait des gens avec elle, qu’elle était pas rangée dans un coffre-fort. Y’a p’tet vraiment une enquête qui se goupille, finalement.

    « Sinon, est-ce qu’on en sait davantage sur d’éventuels témoins ? Que j’demande à Soren. »
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  • Dim 31 Mar - 17:37
    Investigation post-mortem
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    Investigation post-mortem | Pancrace, Orifa, Sixte [-18] Separa13

    Tous réunis autour du corps d'une vieille femme qui avait côtoyé l'eau, la dérive et une mort physiquement violente, Soren observa tour à tour les protagonistes qu'il avait invoqués pour cette réunion macabre : Orifa, totalement investie et démontrant clairement son attachement à la présidente, Sixte, soulignant le détail qui faisait tiquer et Pancrace qui semblait se demander ce qu'il pouvait bien foutre ici, parlant bas et dans sa barbe.

    "Le doigt manquant, oui..." répéta le bio-alchimiste en se penchant vers la main de la tante Goldheart. "Je ne l'ai pas en ma possession, et je ne crois pas l'avoir aperçu lorsque j'étais dans la salle où elle fut tuée. En tout cas, pas autour d'elle et de la marre de sang dans laquelle elle baignait."

    L'ange releva ses yeux de chat dorés vers le capitaine de l'Office.

    "C'est la bague qui protégeait Mirelda de toute forme de magie lancée à son encontre. Je tiens à dire par ailleurs que c'est inquétant de savoir que quelqu'un se trimballe avec un artefact d'une telle puissance actuellement. Donc, il est techniquement possible que la tête ait également été coupée par une compression d'air extrême causée par un pratiquant de l'aéromancie ; d'abord en coupant le doigt, puis en utilisant sa magie d'air. Mais quand même, couper aussi net une tête..."

    Possible que ça soit un mage très puissant, après tout. C'était plus une petite intuition du sénateur qui lui faisait dire que c'était pas vraiment un résultat magique. Cependant, il valait mieux ne pas écarter toutes les pistes pour le moment.

    Soren se tourna alors vers Sixte, l'air pensif, en reprenant sa réflexion sur la phalange manquante.

    "C'est vrai que ça a été fait très grossièrement, certes avec quelque chose de fin et très tranchant. Un couteau, une dague ? Clairement pas par quelqu'un qui sait les manier, en tout cas." Il balaya les trois individus de regard, abaissant la tête pour la petite Sixte, la levant bien haut pour l'imposante Orifa. "Des témoins ? Mmmh."

    Il fit quelques pas.

    "Quand je suis descendu, il n'y avait à ma connaissance qu'une poignée d'individus précis - certes, on a quand même pas mal d'assassins potentiels. Il y avait des Cents Dorés pour sûr, quasi la totalité décédés quand je suis arrivé sur place, la Mairesse qui était donc à la tête des connasses de sorcières, des cadavres d'officiers traînaient aussi ici et là..." Il s'arrêta. "Koraki, Zelevas et Mortifière. Qui m'ont tous annoncé avec une tristesse certaine le décès de la Présidente - bon sauf Mortifère, je sais pas trop si cette chose ressent des émotions - je n'ai hélas pas pu encore interroger Zelevas. Koraki n'est plus de ce monde. Il n'y a donc que deux témoins encore vivants. Pas de corps de sorcières à priori."

    L'ange haussa les sourcils.

    "Un des soldats ou un de nos chers compatriotes politiques sont donc les responsables selon moi. Agissant en duo probablement : l'un pour couper grossièrement un doigt et dérober la bague, l'autre pour tuer Mirelda. Il est possible également qu'un ou des mages de l'Assemblée s'est enfui avant que j'arrive avec bague et doigt et cavale allègrement dans la nature ou soit mort quelque part dans nos rues avec l'attaque de Kaiyo."

    Il fit un signe de tête aux gardes environnants.

    "Je suppose qu'on recueillera plus d'infos sur place, qu'en dites-vous ? Bien que la Maison Bleue soit dans un état catastrophique."




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  • Dim 31 Mar - 22:55
    Investigation post-mortem
    Si la petite bande ne payait pas de mine au premier abord, il fallait bien avouer que c’était Sixte qui avait impressionné Orifa. Ce petit bout de femme avait apporté une information d’une grande importance qui n’avait pas été remarquée par la Valkyrie. Elle avait largement gagné sa place dans cette expédition puni … Investigation. Il y avait donc eu deux assaillants du moins c’était ce qui semblait le plus logique au vu de la situation et de ce qui avait été remonté. Par contre avec l’information que venait de remonter Soren, Orifa avait une autre question qui avait possiblement son importance mais … C’était impossible d’y répondre … Le corps était bien trop dégradé et même en regardant la différence au niveau de la coagulation du sang ou alors de la décomposition de la chair … Peut-être même que des insectes cadavériques auraient pu aider mais aucun doute que personne n'allait laisser le temps de la mise en terre, le corps de la présidente se faire manger par des insectes. De plus à cause des inondations d’eau salée …

    Actuellement le seul moyen d’avoir cette information c’était d’attraper les auteurs de ce crime affreux. Mais ce fut surtout la suite des informations données au compte-gouttes par Soren qui attirèrent un peu plus l'intérêt de la Valkyrie. Zelevas, Koraki et Mortifère, voilà des noms qui allaient rester au plus profond de son être, le premier, elle le connaissait du moins pas directement, c’était surtout au vu des échanges de gammes en ré mineur qu’il pouvait avoir avec Mirelda. Avait-il attendu le moment où la présidente serait la plus faible pour pouvoir enfin avoir sa vengeance ? La deuxième pouvait également être à l’origine de cette situation mais semblait malhabile, peut-être avait-elle coupé le doigt ? Le dernier ne disait rien à la directrice, si l’enquête ne donnait rien, certainement qu’au retour au SCAR elle pourrait faire des recherches plus approfondies sur ce dernier pour voir ces antécédents.  Mais ce n’était que des suppositions même si pour le cas de Koraki c’était beaucoup moins intéressant pour les recherches. “ Une tristesse certaine “ se répéta-t-elle dans la tête les deux concernés devaient certainement bouillir de plaisir d’avoir pu imaginer la présidente morte …

    A voix basse alors que sa réflexion dépassa le seuil de la pensée.

    - Deux assaillants, deux survivants, deux témoins.

    Pour Orifa, la bague n’était pas un réel problème, mais il ne fallait pas qu’elle tombe entre de mauvaises mains et surtout en dehors de la république c’était une certitude. Redéposant la main de la présidente à sa place avec une certaine révérence, elle se releva avant de faire le tour de Mirelda et de faire face à Soren.

    - Il est compliqué en effet de pouvoir trouver d’autres informations ici, surtout si vous nous avez dit toutes les informations dont vous avez connaissance. Est-ce que pour les deux témoins en question vous les avez mis sous bonne garde pour éviter qu’ils ne s'éclipsent le temps de cette investigation ?  Mais c’est préférable en effet d’aller visiter la maison bleue, le reste des preuves que nous pourrions trouver pourraient disparaître.


    En tournant la tête pour pouvoir regarder le reste de l’équipe, pour montrer que sa question est ouverte aux autres membres.

    - Est ce que vous avez des informations sur la personne nommée Mortifère ?


    Peut-être qu’il était une personne connue mais étant donné qu’elle avait passé une bonne partie de ces dernières années un peu partout sur le continent, il était préférable de se mettre à jour le plus tôt possible quitte à montrer son manque de connaissances sur le sujet.


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  • Lun 1 Avr - 13:31
    Les suppositions de Pancrace n’étaient pas idiotes mais ne faisaient qu’épaissir le brouillard qui entourait la mort de Mirelda et dont Sixte se fichait bien. Elle n’était là que pour la bourse d’or sonnant et trébuchant qui l’attendait à l’arrivée. Toutefois le vol de la bague était inquiétant, encore plus si c’était à dessein et il y avait de grandes chances que ce fut le cas. A moins que l’assassin ne soit un collectionneur du dimanche ce qui, aux vues des profils qui composaient l’assemblée, n’aurait pas été si surprenant. En sommes, ils n’étaient actuellement pas plus avancés qu’avant leur arrivée. Sixte se contenta de se taire et d’écouter Soren avait à dire.  

    Les cents dorés, l’assemblée, Koraki, Zélevas et Mortifère. Les deux derniers noms manquèrent de faire vaciller Sixte qui se contenta de se raidir comme la corde d’un arc et d’avaler sa salive péniblement. Si ces deux là étaient présents, cela sous-entendait qu’il leur faudrait les interroger et la jeune demi-elfe n’était pas certaine d’avoir envie de leur refaire face. Ni à l’un, ni à l’autre. Pas tant qu’elle n’aurait pas de quoi leur tenir tête. Aujourd’hui elle n’était rien d’autres que le toutou de Zelevas dont la laisse ne se résumait qu’à un cheveux. Cette simple idée la rendait folle de rage. En l’état, elle ne pouvait rien contre le politicien et c’était encore pire contre Mortifère. Au-delà de la puissance colossale que lui conférait sa magie, il lui inspirait une peur tellement viscérale qu’elle en perdait parfois le sommeil. Inconsciemment, Sixte s’était mise à danser nerveusement d'un pied sur l'autre.

    Ce fut ensuite la voix d’Orifa qui attira son attention.

    - Mortifère est la chose de Zele… Du sénateur. Une créature née d'un projet expérimental. Mais je ne vous apprend rien. Après tout, ces informations étaient de notoriété publique. - Il est vif, puissant et dépourvu de la moindre compassion. C’est une arme sous les traits d’un homme ou ce qu’il en reste. Cela faisait-il d’eux des coupables ? Sixte n’aurait pu se vanter de savoir ce qui se tramait dans la tête de l’un comme de l’autre mais ce qu’elle savait en revanche c’était que la loyauté de Zelevas était toute offerte à la République et que Mirelda était la République. S’en prendre à elle n’aurait aucun sens, à moins que quelques dissensions n’aient vu le jour à l'abri des regards indiscrets. D’un pas aussi léger que silencieux, Sixte se glissa à nouveau près du corps de la victime dont elle observa le cou. Une plaie nette et précise. Mortifère avait-il pu faire une chose pareille ? S’il l’avait voulu, sans aucun doute. Elle l’avait vu démolir bien plus qu’une simple nuque. Mais tout comme le sénateur était loyal à la république, lui l’était à Zelevas. C’était un cercle vicieux et puis il y avait l’assemblée et les cents dorés. Un traître aurait pu se trouver parmi eux. Après avoir examiné à nouveau la coupure, elle leva les yeux vers Pancrace avec ce regard qui demandait silencieusement : “Tu crois que c’est possible ?”.

    Sixte espérait cependant que Zelevas et Mortifère soient coupables, re-battre les cartes, redistribuer le jeu. Elle ne rêvait que de ça. Mais elle n’était pas assez sotte pour les accuser sans être certaine de son coup, elle avait trop à perdre. Un faux pas qui ne lui serait pas pardonné, elle en avait parfaitement conscience.

    - Il faudrait interroger les témoins. Peut-être pas tout de suite, peut-être même jamais si ça ne tenait qu’à elle, néanmoins c’était probablement la meilleure chose à faire.
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  • Lun 1 Avr - 15:19

    J’me mâchonne l’intérieur de la joue. Vrai que toute la joyeuse bande était à la Maison-Bleue au moment de l’attaque, accompagnés d’une tripotée de Cent Dorés. Paraît qu’ils sont prenables un par un, mais ils sont pas bien nombreux à tenter leur chance. Puis ils sont un peu comme les mauvais caïds des faubourgs, quand t’en choppes un, dix minutes plus tard, t’as tous les cousins qui se radinent, et voilà qu’ils sont des dizaines. Comme des cafards ou des termites ou quoi. Bref, les Cent Dorés traînent toujours en groupe.

    J’avais recroisé Mortifère dehors, on s’était battu ensemble contre un des appendices de l’Avatar de Kaiyo, et y’avait aussi Azura, Dorylis, une poignée d’autres notables. Cela dit, si Soren a isolé ceux-là, c’est que c’est eux qu’il a vu sur place. Quand même, par acquis de conscience, j’ressens le besoin de creuser un peu. Pour ce qu’on en sait, un assassin de l’Assemblée est entré puis ressorti, même si l’hypothèse d’au moins deux assaillants est pas dénué d’un certain charme, au vu des deux blessures.

    C’est juste que quand on enquête, faut pas se fermer des possibilités trop tôt, par instinct, par désir, par enthousiasme. Garder l’esprit ouvert, c’est ce qu’on a appris pendant nos longues années d’études, et si quelque chose semble relativement plus probable, ça veut pas dire que ça l’air. Autant dire que j’ai vu des dingueries pendant mes années à l’Office.

    « Il y avait d’autres personnes notables qui auraient été à proximité au moment des faits ? Juste pour être sûr de pas exclure des pistes d’investigation qu’on devrait quand même garder en tête. »

    Puis la conversation dévie sur Mortifère, Zelevas et Koraki. La dernière est cannée, tuée par le Titan dans ses derniers soubresauts d’agonie. Il reste le vieux et son jouet hors de prix, que j’ai l’impression d’avoir déjà beaucoup trop fréquenté. Entre la mission de démonstration et son décès impromptu, puis la fois où j’l’ai retrouvé chez lui, j’me dis que j’en viens presque à le connaître. Et c’est la première fois qui en a dit le plus.

    « Hm, ouais, pas très empathique, le garçon. Un peu autocentré, aussi. Mais dangereux, surtout, même si plutôt qu’à la botte de Zelevas, il a une grande fidélité à la République, je pense. En tout cas, c’est ce qui ressortait des rapides échanges qu’on a pu avoir. »

    Y’a pas de secret, n’importe qui pouvant consulter les rapports verra qu’on a fait une mission officielle ensemble. Et, à part Sixte, tous les autres pourraient entrer dans l’Office pour aller lire directement, sans compter le topo qui a dû être fait au Sénat pour les mettre devant le fait accompli et leur faire valider l’existence de Mortifère. On sait même pas s’ils ont continué la production, d’ailleurs : toute cette partie s’est déroulée à huis-clos, ou dans des boudoirs aux tentures épaisses dans lesquels y’a aucun scribe pour faire des notes et les refiler l’air de rien aux journalistes.

    En tout cas, on est tous d’accord pour dire qu’on a fait le tour du cadavre, ou de ce qu’il en reste, à tout le moins, et qu’il va être temps de laisser les professionnels faire ce qu’ils peuvent pour la rendre présentable. J’suppose que toute la famille va se radiner pour lui dire au revoir, et que ce sera l’occasion pour le Sénateur de contempler une dernière fois le visage de tatie, même si l’ambiance était pas au beau fixe. Puis y’a l’héritage, une perspective plus agréable que la veillée funèbre. Moi, en tout cas, ça me remonterait vraiment le moral, à leur place. Sans dire que j’irais danser dans les rues, évidemment.

    On adresse un signe de tête en sortant au responsable de la morgue, et on se retrouve à nouveau dans les rues. Nos godasses font un ploc-ploc énervant quand on marche, et il nous faut un gros quart-d’heure avant d’arriver devant la Maison-Bleue, ou, plutôt, ce qu’il en reste : les combats l’ont pas épargné et, si les mages de télékinésie ont pas lésiné pour rendre le coin à nouveau à peu près joli, il reste des portions de bâtiment éventrées, des fenêtres soufflées, et des arbres déracinés au milieu des monticules de terre du jardin.

    Faut dire, on s’en branle p’tet un peu, c’est pas comme si on avait un président et un vice-président pour crécher dans la Maison-Bleue, actuellement.

    Les soldats de la GAR s’écartent pour laisser passer Soren et sa mauvaise troupe, et il nous dirige directement en direction d’un escalier qui descend vers les sous-sols. J’peux pas dire que j’sois déjà venu, et la décoration est pas mal, même dans l’état déplorable du bâtiment. Par contre, j’éprouve un manque d’entrain considérable à l’idée de descendre, surtout si c’est pour finir avec de la flotte jusqu’aux genoux.

    M’enfin, faut bien ce qu’il faut.

    Puis ça en fera jusqu’à la taille pour Sixte, ce sera marrant de la regarder patauger.
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  • Mar 2 Avr - 20:51
    Investigation post-mortem
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    Investigation post-mortem | Pancrace, Orifa, Sixte [-18] Separa13

    Ah ! Sous bonne garde, qu'elle disait la Orifa. Ça tira un sourire ironique à Soren.

    "Navré Sigrior, ils courent tous les deux comme des galopins en liberté. Zelevas et Mortfière, je parle. Pour les autres potentiels suspects, la milice a pas encore chop... retrouvé les Cents Dorés qui étaient sur place. Certains noms manquent sur le registre et leur corps a pas été retrouvé. Des fuyards, j'imagine ?"

    J'en sais foutre rien. C'était vachement agaçant de n'en savoir foutre rien, par ailleurs, d'où l'intérêt de remballer le corps de la tante Mirelda pour poursuivre l'enquête. Ses analyses semblaient pertinentes aux yeux de l'escouade des petits fous qu'il avait constituée.

    Il écouta les explications de Sixte avec une attention mesurée, une expression de dégoût assez clairement visible sur son visage. L'elfe assassine n'avait certainement pas l'air à l'aise en parlant de ce-dit Mortifère, et ça en disait long sur le personnage et le type d'interaction qu'on pouvait avoir avec celui-ci.

    "La chose, une arme vivante, pas très empathique... ouais, c'est bien ce que je pensais." Ça ne faisait que confirmer ce que l'ange avait plus ou moins estimé auparavant. "Un genre d'humain modifié, un peu écervelé à la botte de Zelevas. Son projet Paladium sûrement, qui voulait redonner une chance aux infirmes et handicapés. Je savais pas que ça concernait aussi les handicapés mentaux, cependant. Faut bien avoir quelque chose pour se défendre quand on est ni jeune ni guerrier ou mage."

    Il me fait chier ce vieux depuis l'élection à l'Assemblée avec son coup de pute, mais là franchement, il mériterait une dose de barbiturique dans son thé du matin. La colère vibrant en lui, Soren laissa un soupir s'échapper intempestivement en regardant Pancrace.

    "Dévoué à la République, on peut l'être, assoiffé de pouvoir aussi. Le Fraternitas avait pas Mirelda à la bonne et il convoite le poste à la présidence, quand même. Mais t'as raison. Je pense qu'il est pertinent qu'on décale sur les lieux du crime et qu'on passe par chez de Rockraven plus tard, elle en sait plus sur le Paladium. Il n'y avait personne d'autre de notable que ceux que je vous ai cités, mais on trouvera peut-être autre chose sur place avant de tirer des conclusions hâtives. On fera les interrogatoires dans un deuxième temps."

    Tous dehors, l'ange rendit un dernier hommage à la femme aux cheveux grisâtres comme sa peau, puis son cercueil fut renfermé. Les pieds dans la flotte, l'escorte se rendit à la Maison Bleue. Sur place, la GAR ouvrit la marche jusqu'à ce que l'ange reconnaisse les escaliers qu'il avait descendu en planant. Hélas ici, il était à pattes et il se mouilla jusqu'aux cuisses d'une eau glaciale, sale, sanguinolente. Probablement parcourue de divers autres fluides organiques.

    Arrivés à l'embranchement des chemins, le sénateur se stoppa.

    "Ils se tenaient tous là quand je suis arrivé. Mortifière, Koraki, Zelevas. Et en face d'eux, y avait la Mairesse. Là."

    Il montra l'autre bout du couloir.

    "La Présidente était déjà décédée à ce moment-là. Elle se trouvait dans le bunker, où normalement personne n'avait accès car absolument hautement sécurisé. Je rappelle qu'elle avait toute sa garde rapprochée autour d'elle."

    Il les guida aux travers des eaux boueuses un peu plus loin, juste avant le bunker. L'endroit puait le cadavre, la souillure, la pourriture... comme tout cet étage, en soi.

    "Apparemment à l'entrée de ce bunker, il y avait le capitaine Elibéd Sorg, cinquième Escouade de la Centurie ainsi que la garde privée de Mirelda. Je ne saurais pas dire à quel moment le trio a pénétré le bunker. Il n'y avait normalement que des Cents Dorés avec la Présidente dans cette salle, mais manifestement, Koraki, Zelevas et Mortifère avaient eu le loisir de voir son corps et ils étaient les seuls survivants connus de ce sous-sol."

    Il se retourna vers ses alliés de fortune, le nez plissé par l'odeur digne des égouts, dans l'attente d'une de leur réaction. Pouvaient-ils comprendre quelque chose de plus que lui-même n'avait pas déjà pensé ?

    "Monsieur Goldheart !" qu'on entendit plus loin dans le couloir.

    Quelques splotchs splotchs plus tard, un officier vient lui dire près de l'oreille :

    "Nous avons retrouvé Nikael Jayrs. Un des Cents disparus. Que fait-on ?"

    L'ange pouffa.

    "Amenez-le à la Maison Bleue. On remontera bientôt."




    Investigation post-mortem | Pancrace, Orifa, Sixte [-18] C6ROr9z
    #f6efd8

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  • Mar 2 Avr - 23:12
    Investigation post-mortem
    Il faudrait certainement qu’Orifa se mette à jour des informations qu’elle devait avoir, il faut bien avouer que malheureusement elle n’était pas au courant de beaucoup de choses concernant ce Mortifère. Pourtant c’était une chose étrange de voir une compagne de route en train d’avoir peur d’un être comme celui-là, il fallait avouer qu’elle était rarement en équipe de par son travail. Pourtant bien consciente de ses propres capacités elle prendrait garde face à cette chose surtout après la réaction des deux autres compères elle se sentait un peu seule à ne pas le connaître, peut-être que c’était un genre de célébrité ? Un animal de foire ? Ou alors les animaux qui étaient en cage sur la place publique que les enfants pouvaient nourrir et qu’à la fin de la journée on abattait pour les manger ? D’ailleurs, le mi-homme mi-machine, il aurait quel goût ? Peut-être un autre jour, actuellement si elle devait tomber sur cet être il ne fallait pas le sous-estimer surtout s’il avait été capable de tuer sa maîtresse ainsi qu’une partie de sa garde.

    Elle remercia pour ces informations précieuses qui lui faisaient défaut avant de se mettre en route sans bien sûr oublier de jurer en entendant le nom de Zelevas, pour elle il n’y avait aucun doute qu’il était dans le coup, peut être pas responsable directement mais au moins il avait un part de responsabilité là-dedans. S’il était au pied du mur il n’y avait aucun doute qu’il était le genre d’homme à tout mettre sur le dos de sa chose, mais si c’était le cas, sans protection il serait une proie facile pour Orifa.

    En arrivant aux escaliers, Orifa commença à humer l’air, c’était une odeur assez nostalgique ou plutôt le genre de situation où elle avait l’habitude de se retrouver. Les basses villes où elle passait le plus clair de son temps regorgeaient de senteurs exquises comme celles-là. Pourtant au vu des visages de ses compagnons, il n’y avait aucun doute sur le fait qu’elle était la seule à être complètement à l’aise ici.  

    Au premier floc à ses pieds elle se retourna en direction de Sixte qui était juste derrière elle, cette femme semblait bien trop douce pour pouvoir être maîtresse de ses capacités et au vu de son dernier exploit dans la morgue, c’était clairement un désavantage.

    - Je me permets.

    Sans laisser le choix à la jeune femme elle la prit dans ses bras, maintenant l’arrière de ses genoux avec sa main gauche tout en tenant l’arrière de son dos de son bras droit. Elle devait à première vue peser 50kg toutes mouillées, pour un colosse comme Orifa, avec ses 2m et 90 kg ce n'était pas vraiment un problème.

    - Maintenez-vous à moi


    Avec une certaine agilité la Valkyrie descendit les escaliers alors que l’eau lui arrivait au niveau de ses genoux, elle marchait lentement faisant glisser ses pieds au fond de l’eau pour éviter les éclaboussures et surtout qu’il y ait quelque chose qui puisse la faire tomber. Écoutant par la même occasion Soren dans ces explications, les coïncidences étaient beaucoup trop visibles pour que l’on puisse douter de l'implication des deux derniers survivants du massacre.

    En allant au niveau de l’entrée du bunker pour pouvoir vérifier s’il y avait des coups ou alors de marques de combat, elle fut assez surprise de voir qu’au niveau des mobiliers flottant ou alors des murs il n’y avait pas de marque de combat. Un peu de sang sur les murs comme une éclaboussure vive là où Soren avait indiqué qu’il y avait eu la présidente. Mais le plus intéressant c’était surtout l’officier qui venait aux nouvelles, le cent qui avait disparu, sentant son sang bouillonner en elle tout en essayant de garder un visage neutre malgré la situation elle se finit son petit tour avant de se rapprocher du groupe.

    - La seule information importante que je vois ici c’est qu’il n’y a pas de trace de combat du moins pas en surface ou alors que l’eau n'aurait pas camouflée, l’entrée ne semble pas avoir été forcée et le mobilier n'est pas endommagé par des épées ou des projectils, je pense qu’il n’y a rien à ressortir d’ici, notre priorité est d’interroger le Cent et de lui faire avouer tout ce qu’il sait, au besoin je pourrais mener l’interrogatoire, ou au moins la torture.

    Jamais elle n’aurait pu imaginer se retrouver à faire une proposition de la sorte, les Cents avaient toujours été des partenaires loyaux envers la présidente et pourtant maintenant … Sixte n’était pas captive des bras de la Valkyrie, au besoin elle l’aurait laissé partir ou alors aurait accepté de la porter où elle le désirait pour qu’elle puisse mener son enquête.


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    Sixte V. Amala
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  • Mer 3 Avr - 23:05
    Soren avait raison sur ce point. On pouvait être dévouée à une cause mais pas à ceux qui la constituait, encore moins lorsqu’on estimait qu’ils la déservaient. Ca, songea Sixte, c’était tout à fait dans les cordes de Zelevas et de son chien de garde. Toutefois, elle préférait ne pas mettre la charrue avant les bœufs car si elle se trompait, voir ses espoirs de vengeance réduit à peau de chagrin pourrait bien la rendre folle de rage. Aussi elle se contenta de hocher la tête quand ils décidèrent de laisser derrière eux le corps sans vie de l’ancienne présidente à qui elle n’adressa pas l’ombre d’un regard en quittant la pièce. S’ils s’étaient appréciés, peut-être aurait-elle eu de la peine pour le jeune neveu qu’elle laissait derrière lui mais c’était un connard qui portait sacrément bien son nom.

    Sixte fut incapable de s’empêcher de ronchonner dans sa barbe pendant presque tout le trajet jusqu’à la maison bleue. Obligée de marcher dans les rues inondées, elle ne rêvait que de retrouver la cime des toits. Hélas ses camarades avaient l’air décidé à emprunter les bonnes vieilles ruelles dont les pavés blanchâtre avaient laissé place à une épaisse couche de vase malodorante. Une odeur qui n’était rien à côté de celle qui se dégageait de l’escalier menant aux sous-sols de la maison bleue. Machinalement elle fronça les narines.

    - Qu’est-ce qu’ils attendent pour évacuer l’eau ? Pesta-t-elle alors que l’expression de son visage en disait long sur ce qu’elle était en train de penser. Pis encore lorsque l’ange se glissa dans l’eau jusqu’aux cuisses. Immédiatement, elle chercha un moyen d’escalader, de se déplacer en hauteur, quand bien même elle aurait l’air idiote ce serait toujours moins pire que d’avoir de l’eau puante jusqu’au nombril. Elle avait vu suffisamment d’égouts pour le reste de sa vie et l’expérience lui avait laissé un goût amer. Du moins c’est ce qu’elle pensa jusqu’au moment où les bras puissant d’Orifa là soulevèrent du sol comme si elle était aussi légère qu’un sac de riz. Elle étouffa un hoquet de surprise et ancra ses mains dans les épaules de la géante avant de lui asséner un vif : - Qu’est-ce que vous foutez ! Ô par tous les titans! Cela faisait bien longtemps qu’elle n’avait pas vécu une humiliation aussi cuisante et elle sentait déjà ses joues s’échauffer. - Putain de merde. Elle aurait volontiers étranglé la brune si seulement cela ne l’avait  pas précipité dans une chute vertigineuse, fesses les premières dans l’eau croupie. Elle resta donc sagement perchée, non sans lancer des regards véhéments à ceux qui avaient le malheur de la regarder avec un sourire en coin.

    Il n’y a rien à trouver ici, pensa Sixte alors que ses yeux parcouraient l’endroit. Même avec sa vue améliorée, elle ne percevait rien. Tout était noyé. Son odorat lui non plus ne lui serait d’aucune aide, au mieux réussirait-elle à retenir le haut-le-cœur qui la prendrait. Au pire elle vomirait le contenu de son estomac sur la tête d’Orifa ce qui, d’une certaine façon, ne lui sembla pas totalement être une mauvaise idée. Mais grand seigneur, elle s’en abstint.

    - Je suis plutôt d’accord avec elle. A part si on espère retrouver le doigt manquant en train de flotter… Enfin, ça serait moins surprenant que la bague. Elle demanda tout de même à Orifa de l’emmener à divers endroit où elle espérait trouver quelque chose mais hélas, rien ne lui sauta aux yeux. Aussi elle annonça : - Pour ce qui est du sang et de ce qu’on aurait pu en tirer, l’eau à du tout effacer.  J’suis d’avis d’aller directement à la pêche aux infos. Puis elle croisa les bras, docilement installée, tel un chat sur l’une des épaules de l’officière du SCAR. Quitte à avoir l’air ridicule, autant s’en donner à coeur joie.
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  • Ven 5 Avr - 14:34

    La Maison-Bleue est pas comme je m’y attendais. Faut croire que, pour une fois, les politiciens à la tête du pays se sont dit que ça ferait mauvais genre de restaurer leur palais alors que la moitié de la ville campe dans des tentes ou des halls d’immeubles en attendant que l’eau finisse de s’écouler et que les mages et ouvriers rétablissent un peu la situation. Le fait que Goldheart et Exousia soient plus là pour exiger que leur situation soit rétablie au plus vite a dû jouer aussi : les Sénateurs viennent ici que pour le travail quotidien et crèchent ailleurs, sûrement dans leurs hôtels particuliers des alentours.

    J’dois faire un effort considérable pour pas éclater de rire quand Orifa soulève Sixte sans y avoir été invitée. Ma mine narquoise doit pas cacher grand-chose, mais j’recentre rapidement mon attention sur le couloir. Là encore, le senseur magique relève plus grand-chose à part les émanations des mages passés avant nous pour s’assurer qu’il restait pas de danger, ou de personne attendant d’être sauvée. Et y’a toujours la zone noir du bunker, totalement hermétique à mes inquisitions, et qui a déjà été fouillé et nettoyé in extenso.

    J’note distraitement que pour Soren Goldheart, les coupables sont tout trouvés. J’étais pas là, et parfois, l’instinct d’un témoin, c’est quelque chose de fort. D’un autre côté, le choc et le traumatisme de la situation peut aussi l’avoir amené à affabuler complètement, et à chercher un coupable là où la réponse est toute trouvée : la Mairesse était dans les sous-sols, et tuer le duo présidentiel semble pas être une mauvaise décision dans la continuité de leurs actions précédentes.

    « C’est vrai que l’entrée du Bunker a pas l’air d’avoir été forcée, a fortiori avec une bague d’anti-magie et des Cent Dorés aux alentours. Puis je vois pas Mirelda ne pas utiliser ce pouvoir en présence d’un danger potentiel, d’où l’intérêt de l’avoir. »

    Ça pourrait parfaitement être un assassinat orchestré par un traître comme Labienus, aussi. Puis j’repense à Zelevas et son Mortifère. Il a caché les expériences au monde, et aux autres politiciens jusqu’à la fin, quand il a fallu démontrer la réussite des tests. Officiellement, c’était pour doter la République d’armes aptes à lutter contre le Reike, les Titans, les Sorcières. Est-ce que y’avait un plan caché dans le plan ? Créer une arme qui lui obéirait aveuglement, affranchie de toute émotion et capacité de refuser les ordres, pour prendre le pouvoir en République ?

    Bizarrement, j’pense que le vieux est persuadé de faire ce qu’il fait pour le bien de la Nation.

    Le souci, c’est que l’enfer est pavé de bonnes intentions.

    J’laisse les autres regarder plus en détail, mais y’a rien à en attendre. Le pire, c’est que ça se trouve, on va retrouver la bague de Mirelda chez un receleur dans quelques mois. J’espère pas, pasque ça serait très mauvais signe, mais on sait jamais. Puis c’est celle de feu la présidente, pas n’importe quelle bagouze d’une famille bourgeoise. P’tet dans la collection privée d’un noble de la frontière, alors. Ça serait plus pratique de la trouver dans la poche du coupable, quand même, on gagnerait un temps fou pour l’investigation.

    J’me rapproche des escaliers, surtout qu’on va avoir un interrogatoire à mener dans pas bien longtemps. Le tissu de mon pantalon me colle aux cuisses et mes bottes sont pleines de flotte, donc je les enlève une après l’autre pour les vider et les remettre. Tant pis pour le reste, et tant pis pour l’odeur, je m’y ferai vite. J’en viens presque à regretter qu’Orifa m’ait pas porté non plus, mais d’un autre côté, je peux déjà aussi commencer à préparer mes blagues pour la prochaine fois qu’on se verra tous les deux, avec Sixte.

    Y’a pas de petit plaisir.

    On est introduit dans une salle un peu nettoyée de la majorité de ses meubles et de ses saletés. Le Cent Doré est déjà assis sur une chaise inconfortable, et il reste que deux fauteuils qu’ont l’air d’avoir séché dans des conditions pas top, au vu des traces sombres maintenant incrustées dans le tissu et le coussin. Le lustre a été remplacé par un chandelier, et le peu de lumière qui se déverse par les fenêtres donne une ambiance claire-obscure à la salle, avec de la poussière qui vole quand on bouge trop près des coins. J’m’appuie sur le chambranle de la porte maintenant fermée pour jauger un peu le poisson que la marée a ramené.

    Sûrement grand et bien bâti quand il est en forme, Nikael Jayrs a le regard fuyant et les cernes sous les yeux de celui qui se sent pas serein. Son teint pâle est pas amélioré par son bras gauche, qui s’arrête juste en-dessous du coude, et même les soins magiques l’ont pas empêché d’être muni d’un bandage maintenant un peu sale, signe que le pansement a pas été changé depuis la fin des combats. Résultat, il flotte un peu dans sa chemise et son haubert, et nous regarde craintivement. Il a été délesté de son épée à l’entrée, mais j’sais que les mercenaires de Mirelda ont quelques atouts magiques dans la manche. C’est ce qui rendait la troupe si redoutable et tellement au-dessus du soldat moyen.

    Puis ça payait bien, de prendre la pose à côté de la présidente. Faut croire que se confronter à du combat réel, c’était une autre paire de manche, hé ?

    Connard, va.
    Vice-Président de La République
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    Soren Goldheart
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  • Dim 7 Avr - 12:10
    Investigation post-mortem
    feat. Pancrace, Orifa, Sixte

    Investigation post-mortem | Pancrace, Orifa, Sixte [-18] Separa13

    Sixte perchée sur l'épaule d'Orifa, c'était franchement cocasse, mais un peu le genre de légèreté dont on avait besoin quand on baignait dans une eau aux odeurs cadavériques. Quant à savoir pourquoi ils n'avaient toujours nettoyé cette zone de la Maison Bleue, ça, c'était une question pertinente qu'il allait falloir poser aux hydromanciens chargés du nettoyage. Certes, il fallait dégager la capitale dans son entièreté, mais la Maison Bleue quand même ? Surtout après l'assassinat de la Présidente ? Des incompétents. Comme toujours, comme souvent. Vivement que cette République connaisse un peu de changement.

    L'elfe et la valkyrie offrirent leur expertise et leur conclusion fut tout simplement un résultat logique qui ne nécessitait pas forcément de leur-dite expertise. C'était cependant étrange qu'il n'y avait pas tant de signes de lutte dans le bunker : Mirelda aurait-elle été tuée à l'extérieur de celui-ci puis placée là pour la mise en scène, induire en erreur ? Il y avait certes, Phtonia la loup-garou qui remontait des sous-sols et il semblait à Soren que la Fou y avait fait un petit passage aussi avant de se transformer en pyromane démente pour prêter main forte à Limos, que Dorylis et l'ange avaient vaincus ensemble.

    Bah, interroger Jarys était l'action la plus pertinente à faire en l'état. Ainsi, le petit groupe remonta l'étage pour être inséré dans une pièce où posait le Cent, devrait-on l'appeler le Un ? sur une chaise pourrie, rongée par l'humidité. Le gaillard n'était pas en meilleur état avec son air hagard, ses yeux fuyants qui portaient certainement une fierté en leur sein il y avait une semaine encore, son bras en moins et sa chemise sale.

    La porte se referma derrière les quatre compères qui faisaient face à l’individu. Quelques soldats restaient postés en fond. Soren croisa les bras sur son torse, observant le soldat de haut de ses yeux jaunes inquisiteurs.

    "J'ai rien vu !" beugla le Nikael avant même que l'ange ouvre la bouche. "J'étais dans les couloirs pour repousser les sbires de l'Assemblée, il..."
    "Qu'est-ce que tu foutais dans les couloirs ? La Présidente était dans le bunker."
    "Je... bien sûr !"
    il ria nerveusement, d'un rire particulièrement dérangeant. "Mais on s'est tapés des salves d'ennemis, Phtonia même, elle qu'on ne pensait pas... en loup-garou ! J'ai vu mes frères tomber, quelques-uns de nous nous sommes postés à l'entrée du bunker sous les ordres de la Présidente Goldheart elle-même pour stopper l'avancée des membres de l'Assemblée !"

    Un silence plana quelques courtes secondes, Soren plissa les yeux.

    "Goldheart, je vous le jure !"
    "Zelevas d'Élusie Fraternitas était-il dans le bunker ? Et son homme aux prothèses ? La Mairesse ?"
    "Je... attendez, ça fait beaucoup de questions, je réfléchis..."

    "Je sais pas si tu captes qui te fait face, mais si tu réponds pas, m'est d'avis que certains te feront passer un sale quart d'heure." La voix du sénateur avait pénétré l'esprit du soldat.

    Jarys sembla rassembler ses esprits, les yeux exorbités. Il avait l'air délirant comme ça.

    "La... la Vice-Présidente ! Elle a rejoint la Présidente pour la protéger. D'Élusie... je n'en suis pas sûr..."

    Soren sentit sa nuque lui brûler.

    "Tu mens."
    "Pourquoi je vous mentirais ?! O... oui, notre capitaine les a arrêtés avant qu'ils entrent au bunker !"
    "Et ? Qu'est-il arrivé au capitaine ? A l'intérieur du bunker ?"
    "Ils... D'Élusie et son homme sont entrés, d'Élusie nous a brandi ses titres, comme quoi il avait le droit et la légitimité de passer..."
    "Qu'est-ce qu'il s'est passé à l'intérieur, Jarys ?"


    Nikael chercha du soutien, ses yeux traversant Pancrase, Orifa, Sixte.

    "Par pitié... s'il vous plaît... Laissez-moi la vie sauve ! Qu'est-ce qu'il va m'arriver... ?"

    "en vous admettant que j'ai failli à mon devoir ?" Soren pouvait presque lire dans son esprit sans le toucher.

    "Je n'en dirai pas plus. J'ai accompli mon devoir", finit par dire Nikael d'un ton ferme, comme si le Cent fier qu'il était reprenait enfin possession de ce corps handicapé.

    Accompli son devoir en fuyant et en étant un des deux seuls survivants de l'attaque. Soren tourna son regard vers un de ses comparses.

    "L'un de vous va lui délier la langue, j'imagine ?"




    Investigation post-mortem | Pancrace, Orifa, Sixte [-18] C6ROr9z
    #f6efd8

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  • Lun 8 Avr - 16:57

    Franchement, si quelqu’un croit la moindre seconde qu’il a rien vu, c’est qu’il s’y connaît pas trop en humanité et qu’il serait temps de sortir de chez lui. Un mercenaire, c’est rarement très courageux et prêt à mourir pour une cause pécunière, même si certaines compagnies franches sont clairement au-dessus du lot et ont justement construit leur image là-dessus. Une des vraies questions restantes, c’est de savoir pour quelle raison il tient si peu à ce que la vérité sorte.

    Ça se trouve, il a juste fui le combat alors que y’avait Phtonia et la Mairesse. P’tet qu’il s’est passé autre chose, et que c’est un complot des Cent Dorés contre Mirelda, pasqu’ils voulaient plus d’argent ou qu’elle voulait les envoyer au front. Possible aussi que y’ait effectivement eu une trahison de la part de ceux qui ont été trouvés sur place par Goldheart. P’tet même que Kaiyo est intervenu directement comme il l’a fait au Razkaal, ou que Dangshuan, des tréfonds de la Salle du Souvenir, a sifflé la fin de la récré.

    J’ai pas la réponse, mais la conviction que Nikael l’a en partie, et qu’il faut le doigté d’un professionnel de l’interrogatoire pour amener tout ça au grand jour. Même si j’ai pas mon code pénal avec moi pour les arguments les plus percutants, j’sais parfois être convainquant.

    Le Sénateur, qui avait commencé l’interrogatoire, a manifestement utilisé un sort de détection du mensonge pour creuser un peu plus loin, j’m’en suis aperçu avec le senseur. Ça pourra être pratique, même si ça montre ses limites quand la personne est dans un état de panique absolue ou persuadée de dire la vérité. Et vu son état mental, dans les jours qui ont suivi la bataille, le gars a très bien pu s’auto-persuader dans un sens ou dans l’autre. Après tout, on dit bien que les meilleurs mensonges sont ceux qu’on se raconte soi-même.

    J’me redresse de contre le mur jusqu’à m’avancer et m’accroupir devant le mercenaire, en posant une main sur son genou. Quand j’trouve ses yeux, j’lui adresse un sourire amical et plein de confiance.

    « Salut, Nikael. Moi, c’est Pancrace. J’suis capitaine des Officiers Républicains, d’accord ? »

    Il me regarde avec méfiance.

    « Je sais que c’est pas eux qui t’ont attrapé et sorti de l’infirmerie ou quoi. T’inquiète pas, t’as rien à craindre, a priori...
    - A priori ? Comment ça ?
    - Parce que c’est pas bien de mentir. Surtout qu’on est là pour t’aider.
    - Ah oui ? »

    Je lui fais ma meilleure mine de bon gars. Pas sûr que ça marche mais incroyablement. Soren se déplace pour être derrière Jarys, et que j’l’aie bien en vision.

    « Ce qu’on a besoin, c’est d’en savoir le plus possible sur ce qui s’est passé, pour comprendre comment t’aider.
    - Et si vous pouvez pas ?
    - Pourquoi on pourrait pas ? Y’a le Sénateur Goldheart, fer de lance du Courant Réformateur. Je représente les Officiers Républicains. Le SCAR est également présent. Franchement, tu pouvais pas mieux tomber. C’est carrément mieux que les Limiers à moitié fous du Razkaal, si tu veux mon avis.
    - Vous êtes en train de dire que je pourrais finir au Razkaal ?
    - Ca dépend.
    - De ?
    - Tu sais très bien. »

    Il tente de rassembler sa bravade précédente, avant de se dégonfler dans un soupir.

    « Phtonia a débarqué. On ne sait pas comment elle était sortie de sa prison.
    - Vous étiez dans le bunker ou dans le couloir ?
    - Dans le... couloir... »

    Derrière, Goldheard fait un signe de dénégation. Mensonge, donc.

    « Qu’est-ce qui s’est passé dans ce couloir, alors ?
    - On a défendu l’entrée du bunker avec nos vies. Avec honneur. Comme le contrat le demandait, qu’il termine d’une petite voix. »

    J’laisse passer un léger silence.

    « Si tu étais dans le couloir, comment tu sais ce qui s’est passé dans le bunker ? Tu dis que la Mairesse y était entré.
    - Du couloir, on a vu...
    - Et vous l’avez laissée faire ?
    - On pouvait pas...
    - Pouvait pas quoi ? Pourquoi tu refuses de dire que tu étais dans le bunker ? Qui est entré ? »

    Il se fige, muet comme une carpe.

    « La Mairesse peut plus rien contre toi. Personne d’autre pourra te toucher, tu seras sous la protection de l’Office. T’auras rien à craindre. »

    M’est avis que le détecteur de Goldheart s’active, là. C’est qu’il se passe des trucs, en prison, on est même pas forcément responsable. Enfin, là, on lui fera une surveillance améliorée, hein, pour être sûr qu’il lui arrive pas une broutille.

    « Je... Le Capitaine a laissé d’Elusie et son garde du corps entré, puis il y a eu une alerte dehors, la plupart d’entre nous a dû sortir.
    - Tu en faisais partie ?
    - Gnnh... »

    Il serre les dents. Sans réponse, pas de mensonge, et c’est le moment où j’hésite à lui foutre un pain dans les dents. D’un autre côté, on a justement la personne parfaite pour jouer le rôle de la méchante. Un regard en arrière, et j’vois Sigrior prête à passer à l’action.

    « Nikael, franchement, je fais ce que je peux pour t’aider et t’éviter des soucis, mais si tu te rends pas service toi-même, je peux rien faire pour toi... »

    Je secoue la tête d’un air déçu. C’est toujours pareil, les interrogatoires, de toute façon. Puis j’me redresse, je hausse les épaules, et j’recule de quelques pas.

    « Allez, bonne chance. »

    Le SCAR a pas trop la réputation de faire dans la gentille dentelle.
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  • Mer 10 Avr - 1:26
    Investigation post-mortem
    Ces dernières années, si Orifa avait pu douter de beaucoup de choses, la politique, les ordres de la direction du SCAR, la république, … Il y avait certaines choses qui, bien au contraire, semblaient immuables, l’immortalité de la présidente, la loyauté des cent. Mais voilà qu’en peu de temps elle devait revoir ses positions. Derrière ce visage qui ne laissait rien transparaître, de peur de maître la moindre petite faiblesse au reste du monde, il y avait une femme au cœur brisé. Il n’en fallait pas beaucoup pour qu’elle redevienne ce qu’elle avait été avant l'arrivée de la présidente, une chienne enragée guidé seulement par ses propres désirs. Peut-être que c’était le fait qu’elle ressentait le besoin de répondre au dernier désir de la présidente, trouver les auteurs de ces crimes ? Ou alors est ce que c’était la présence de Soren, dernier vestige encore connu de la glorieuse lignée ?

    Alors que le groupe se rapprochait de la salle où le dernier cent, une petite voix dans sa tête semblait lui murmurer des mots atroces, “ il est coupable “, “ tout ce qu’il dira n’est que mensonge “ , “ il n’a aucun honneur “, … Elle restait en retrait alors que d’une certaine manière sa démarche qui semblait au début de cette aventure, sereine et pleine de fierté, ici c’était comme si elle était malade, pas au moins de tituber mais c’était tout comme. Personne du groupe ne pouvait se rendre compte de l'impact psychologique que pouvait avoir la mort de la présidente sur la directrice. Sous sa cap, Orifa faisait tourner légèrement une lame entre ses doigts alors qu’il lui était de plus en plus compliqué de pouvoir retenir son envie de meurtre en vers le dernier survivant.

    Une fois à l’intérieur de la salle, l’homme semblait être sous bonne garde, il y avait tout de même peu de chance qu’il puisse partir surtout maintenant que le groupe était présent mais il semblait bien trop craintif pour pouvoir essayer quoi que ce soit. Une fois la porte fermée, Orifa voulait faire le premier pas pour être la première à entrer dans le ring, il fallait bien avouer que c’était peut-être celle qui se rapprochait le plus de l’inspectrice, du moins au niveau de la récupération d’information forcée. Mais Soren fut plus rapide, peut-être qu’il avait compris l’intention de la valkyrie avant qu’elle ne puisse faire le premier pas. Pourtant cette dernière accepta le choix de ce dernier gardant sa rage au fond d’elle. D’une certaine manière, c’était un soulagement, si Soren arrivait à récupérer tout ce dont le groupe avait besoin, Orifa n'avait pas besoin de se salir les mains. Ça ne l’avait jamais vraiment dérangé, mais c’était le cas tant qu’elle était encore stable psychologiquement.

    Les deux hommes avaient commencé des échanges buccaux de manière assez douce ce qui avait le don de créer une double frustration. La première était de voir que Soren menait les échanges là où il le voulait tout en essayant de piéger son adversaire. Le deuxième c’était qu’au fond d’elle ne croyait pas possible le fait qu’un traître comme celui assis devant eux, puisse avouer tout ce qu’il a fait et vu de manière aussi douce, c’était inenvisageable tout simplement. Dans son dos pour essayer de contenir la rage qui était en train de s’emparer de son cœur, elle piquait légèrement le bout de ses doigts pour laisser une petite goutte de sang. Une personne avec une forte acuité olfactive pouvait potentiellement ressentir une légère odeur de fer dans la pièce mais est ce que c’était seulement réalisable au vu de l’odeur nauséabonde qui humait la pièce.

    Voilà que le premier échec se faisait enfin ressentir et en voyant Pancrace se rapprocher à son tour, elle sentait le deuxième échec arriver. Il jouait le gentil de l’histoire comme s’il voulait faire en sorte de l’aider, ce n’était clairement pas une mauvaise stratégie. Même si elle avait un certain dégoût pour les hommes, ce dernier semblait remonter un peu dans le lot, il pourrait même être utile au SCAR, ceux qu’elle connaissait, étaient loin d’être capable d’autant de perfidie. C’était un sacré compliment de la part de la valkyrie, mais pour que le gentil fonctionne, il fallait qu’il y ait un méchant dans l’histoire. À quoi bon proposer une porte de sortie à une personne qui ne ressentait aucunement la peur de mourir ou alors l’envie de fuir. Il est certain que ça aurait pu être plus productif si elle avait pu passer quelques minutes avec le cent pour qu’il comprenne réellement où était la dangerosité de la situation. Il avait des ennemis c’était une certitude, des êtres capables de tuer la présidente et de pouvoir repartir comme si de rien été. La torture était là également pour faire comprendre à la personne en face que la mort pouvait être une sorte de délivrance après tout.

    En voyant l’indication comme quoi Pancrace en avait fini avec lui, c’était à elle de montrer ce dont elle était capable. La réputation du SCAR n’était pas à faire et c’était certainement en partie à cause d’Orifa qu’ils devaient avoir cette réputation. Soren avait déjà sûrement entendu parler des manières de la valkyrie par sa tante, quoi qu’il était possible également qu’elle se soit bien gardé de l’en informer. C’était une manière de le protéger ou alors d’éviter qu’il prenne peur en voyant Orifa comme simple domestique à ses côtés.

    Retirant sa cape pour la faire tomber sur le sol, Orifa retira ses chaussures pour que ses pieds puissent toucher le sol tout en se rapprochant de sa proie laissant sortir d’entre ses lèvres un petit rire qui pouvait faire froid dans le dos à ceux qui n’avaient pas l’habitude des difficultés de la vie.

    - Tu aurais dû accepter la main ouverte que l’on t’avait offerte gracieusement crois moi car si tu ne me dis pas ce que je veux entendre, tu me supplieras de l'achever même si tu sembles tenir à ta vie bien plus qu’à ton honneur.

    Tapotant la joue de l’homme avec le plat de sa lame pour appuyer ses propos avant de se retourner d’un coup vers son équipe. L’homme ne semblait pas encore disposé à parler, même si la carrure de sa tortionnaire ne le rassurait pas, il semblait avoir peur de ces autres ennemis tapis dans l’ombre bien plus que d’elle. C’était pourtant pas bien compliqué ce qu’on lui demandait si ? Faisant signe de la tête aux gardes dans la pièce, ceux-ci se rapprochaient rapidement pour pouvoir attacher les poignets et les coudes du cent sur les accoudoirs. Il en fut de même sur le dessous des genoux et les chevilles pour les pieds de chaises et enfin le haut du buste en dessous des aisselles et le bas du buste avec le dossier de la chaise.

    - Je n’aime pas travailler en public, en général les gens vomissent ou veulent m’arrêter, mais cette fois …

    Cette dernière phrase n’était clairement pas destinée au cent, ce dernier avait dû comprendre d’une certaine manière qu’il n’aurait pas d'échappatoire et que sa seule option serait de dévoiler tout ce qu’il savait. C’était bien ça qui était le plus embêtant dans cette histoire, les personnes qui étaient torturées pouvaient simplement cracher le morceau à tout moment pour pouvoir être libérés de leurs souffrances … C’était beaucoup trop simple !
    Spoiler:
    - Que tu es misérable … Maintenant nous allons pouvoir commencer.

    - Je …

    - Je pose les questions. Premièrement est ce que tu étais dans le bunker avec la présidente.

    - Oui … Mais je suis allé dans le couloir quand …

    - Pourquoi Zelevas et sa chose étaient dans le bunker ?

    - Nous étions avec la présidente et il est rentré avec les gardes du couloir, la présidente a accepté … Ne me faites plus de mal je vous en supplie …

    - Ne gâche pas tout, tu es sur la bonne voie. Est-ce qu’ils étaient armés ?

    - Ou … Oui …

    - Pourquoi ?

    - Je ne sais pas je n’étais pas dans le couloir


    Bougeant légèrement la main plantée dans le pied de l’homme pour lui rafraîchir la mémoire.

    - Je vous le jure ! Je ne sais pas ! Je n’étais pas dehors à ce moment-là ! Nous avons été appelés dehors car nous étions attaqués par …

    - Je m’en fous. Donc tu es sorti avec d’autres pour combattre dehors en laissant la présidente avec des personnes armées dans le bunker ?

    - C … C’est ça mais je …


    Bougeant à nouveau la lame.

    - Combien étaient-ils à rester à l’intérieur ?

    - 3 … Ils étaient 3 ou 4 maximum …

    - Donc quand est ce que tu t’es rendu compte de ce qu’il s’était passé ?

    - Nous avons eu de la visite de …

    - Koraki ? Oublions les titres …

    - Oui et en arrivant … Mirelda était au sol devant Zelevas et  les gardes étaient morts …

    Voyant qu’il s'arrêtait, Orifa repris.

    - Continue … C’est le seul moyen que je te laisse tranquille …

    - Zeleva a prononcé une sentence et … Son garde du corps a coupé la tête de la présidente. Avec tout ce qu’il y avait je n’ai pas pu me souvenir de tout je vous le jure !

    Laissant un soupir de découragement sortir d’entre ses lèvres, Orifa fit glisser ses doigts le long de ses outils avant de ressortir une aiguille.

    - Il va donc falloir que je te laisse le temps de te concentrer à nouveau … C’est bien dommage.

    L'homme recommença à supplier pour sa vie essayant se débattre tant bien que mal vidant l’eau de son corps à travers ses yeux et alors qu’Orifa allait planter une nouvelle fois son aiguille une voix l’arrêta net. Peut-être que d’autres membres du groupe avaient également demandé à la valkyrie d’arrêter mais elle n’en avait pas écouté le moindre mot pourtant. Peut-être dû à son nom de famille ? La voix de Soren arriva jusqu’à la tête d’Orifa.

    - Ça suffit Orifa.

    Sans répondre, la demoiselle rangea son kit en même temps que sa ceinture d’aiguille autour de sa cuisse avant de se rapprocher une nouvelle fois du groupe s’arrêtant un instant à côté de Soren.

    - Vous êtes bien trop gentil avec lui, il ne mérite même pas la clémence ou alors de respirer le même air que nous …

    Jurant intérieurement avant de se rapprocher de sa cape pour pouvoir la remettre tout en déposant son dos contre le mur au fond, elle se laissa glisser fesse contre le sol tout en déposant ses cuisses contre son torse. Ses bras enrobaient ses jambes alors que son regard était plongé dans le vide. L’impact de la voix de Soren sur elle était déstabilisant jusqu’à présent il n’y avait eu que Mirelda qui en était capable, même son fils n’avait jamais pu rien réaliser de sa vie encore moins avec Orifa … C’était un être faible et facilement manipulable en tout cas c’était ce qu’elle avait toujours pensé de ce dernier



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