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L’après-midi touchait à sa fin, pas tout à fait mais Fauna, qui pourtant avait l’habitude de voir le ciel au travers des arbres et d’estimer les minutes – qui ne s’appelaient pas minutes – qui la séparaient de l’obscurité contre laquelle elle ne pouvait rien, se préparait à rentrer en ville. Elle n’avait pas amené de lanterne avec elle car le travail devait être fait vite et bien. C’étaient des gestes mille fois répétés, un savoir-faire acquis pendant des années, quand « Papa » lui demandait de faire une grande rasade de thé, elle n’avait le droit qu’à une seule tasse au lait de chèvre (de « Maman » certainement, attachée dans l’enclos) et le reste disparaissait elle ne savait où. Idiotement, elle pensait que puisqu’il était grand, fort et charismatique, il devait tout boire pour être en forme, quelle sotte a-t-elle été, quelles erreurs. Sa famille, sa vraie famille, nourrie, enfin désaltérée par les bons soins de l’hybride, une famille pour laquelle elle ne sera jamais rien et qui ne connaissait même pas son existence.
Colère, haine, elle ressent des sentiments négatifs et qui font peur lorsque dorénavant elle met les pieds dans un lieu boisé. Les arbres et les animaux, autrefois ses plus proches amis, lui rappellent à quel point deux décennies de vie ont été un échec et un mensonge. Fauna n’est rien, et aujourd’hui, même si elle tient un stand en ville, même si les gens lui offrent un sourire, elle se rend compte que sa disparition ne ferait de mal à personne. « C’est pas juste ! » elle crie parce qu’elle est seule et que personne n’entendra ses plaintes. Elle s’est bien rendu compte, même en quelques mois, surtout à force de mettre son nez partout car elle connaît pas bien les limites, qu’il y a des gens dont l’existence vaut de l’argent, vaut même des choses, des objets, enfin pas des objets, mais… oh, elle ne sait l’exprimer, mais ça a de la valeur, une valeur qui ne se compte pas en chiffres, et ça tombe bien car Fauna elle sait pas compter. Avec le temps, bien sûr on s’attache à ceux qui nous entourent – mais y’a pas grand monde qui entoure Fauna, c’est qu’une bête petite vendeuse de thé au lait – mais y’a des gens « importants », des gens qu’il faut protéger et aimer. Elle en a rencontrés en République. Elle en rencontre ici aussi et elle est jalouse. Qu’ont-ils fait pour mériter de vivre plus qu’elle ? C’est dans ces pérégrinations philosophiques, alors qu’elle connaît pas le mot « philosophie » que Fauna coupe de grandes quantités de feuilles avec ses ustensiles de professionnelle. Moi, se dit-elle, pleine d’ambition, je serai comme eux un jour. On m’oubliera pas, on m’aimera et quand je parlerai, on m’écoutera. Car c’est rarement le cas, et pourtant elle a la voix haut perchée, parfois un peu insupportable pour l’oreille alors que certains clament le contraire, une voix gentille comme le topiaco au fond de la tasse.
Fauna pense, et le temps il passe car il ne va pas s’arrêter pour satisfaire sa cueillette. Mais un certain malaise commence à se faire sentir dans le cœur de la jeune hybride. Un bruit, et les oreilles se dressent. Un animal, sûrement, les animaux l’aiment bien en général même s’ils ne se comprennent pas. Mais le sentiment ne s’arrête pas là. Il s’amplifie dans les tripes de la jeune femme et elle n’ose désormais plus se retourner, comme si c’était signer son arrêt de mort, ou plutôt la perte, le vol de ses jolies feuilles précieuses et qui coûtent cher car ramassées à la main. Un nouveau bruit, et là elle signale à tous les vivants à cinq kilomètres à la ronde qu’elle est là, bien présente, à agiter un drapeau immense car elle gueule en se coupant légèrement le doigt : « AÏE !!!! » qu’elle secoue en oubliant le bruit coupable de tous les maux. Le sien, et c’est le début des ennuis, il est temps de partir mais y’a un peu de sang qui coule sur la marchandise et les clients seront pas contents si leur thé devient tout rouge.
Colère, haine, elle ressent des sentiments négatifs et qui font peur lorsque dorénavant elle met les pieds dans un lieu boisé. Les arbres et les animaux, autrefois ses plus proches amis, lui rappellent à quel point deux décennies de vie ont été un échec et un mensonge. Fauna n’est rien, et aujourd’hui, même si elle tient un stand en ville, même si les gens lui offrent un sourire, elle se rend compte que sa disparition ne ferait de mal à personne. « C’est pas juste ! » elle crie parce qu’elle est seule et que personne n’entendra ses plaintes. Elle s’est bien rendu compte, même en quelques mois, surtout à force de mettre son nez partout car elle connaît pas bien les limites, qu’il y a des gens dont l’existence vaut de l’argent, vaut même des choses, des objets, enfin pas des objets, mais… oh, elle ne sait l’exprimer, mais ça a de la valeur, une valeur qui ne se compte pas en chiffres, et ça tombe bien car Fauna elle sait pas compter. Avec le temps, bien sûr on s’attache à ceux qui nous entourent – mais y’a pas grand monde qui entoure Fauna, c’est qu’une bête petite vendeuse de thé au lait – mais y’a des gens « importants », des gens qu’il faut protéger et aimer. Elle en a rencontrés en République. Elle en rencontre ici aussi et elle est jalouse. Qu’ont-ils fait pour mériter de vivre plus qu’elle ? C’est dans ces pérégrinations philosophiques, alors qu’elle connaît pas le mot « philosophie » que Fauna coupe de grandes quantités de feuilles avec ses ustensiles de professionnelle. Moi, se dit-elle, pleine d’ambition, je serai comme eux un jour. On m’oubliera pas, on m’aimera et quand je parlerai, on m’écoutera. Car c’est rarement le cas, et pourtant elle a la voix haut perchée, parfois un peu insupportable pour l’oreille alors que certains clament le contraire, une voix gentille comme le topiaco au fond de la tasse.
Fauna pense, et le temps il passe car il ne va pas s’arrêter pour satisfaire sa cueillette. Mais un certain malaise commence à se faire sentir dans le cœur de la jeune hybride. Un bruit, et les oreilles se dressent. Un animal, sûrement, les animaux l’aiment bien en général même s’ils ne se comprennent pas. Mais le sentiment ne s’arrête pas là. Il s’amplifie dans les tripes de la jeune femme et elle n’ose désormais plus se retourner, comme si c’était signer son arrêt de mort, ou plutôt la perte, le vol de ses jolies feuilles précieuses et qui coûtent cher car ramassées à la main. Un nouveau bruit, et là elle signale à tous les vivants à cinq kilomètres à la ronde qu’elle est là, bien présente, à agiter un drapeau immense car elle gueule en se coupant légèrement le doigt : « AÏE !!!! » qu’elle secoue en oubliant le bruit coupable de tous les maux. Le sien, et c’est le début des ennuis, il est temps de partir mais y’a un peu de sang qui coule sur la marchandise et les clients seront pas contents si leur thé devient tout rouge.
Noble de La République
Viktor Volkhard
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Info personnage
Race: Humain
Vocation: Guerrier combattant
Alignement: Loyal Mauvais
Rang: B
Le bruit, ça dérange les feuilles !
Feat. Fauna
La journée commençait à arriver à son terme alors que je sortais tout juste de la taverne du « Loup Hurlant », un lieu où les demandes de chasse aux monstres se faisaient énormément. Ce soir, j’étais envoyé dans une forêt relativement proche de Kyouji, afin d’y chasser un spectre. Enfin, chasser n’était peut-être pas le bon terme, mais plutôt lever la malédiction qui avait donné naissance à cet être démoniaque. En effet, la jeune femme qui m’avait confié cette mission avait vu son mari se faire maudire avant sa mort, de ce fait, le spectre interagissait avec la pauvre malheureuse, la prenant comme cause de son décès.
J'étais vêtu de ma tunique habituelle de mercenaire, grise et bleu marine. J'arborais également mes deux épées dans mon dos et je laissais mon magnifique bras maudit apparent. Aussitôt la mission confiée, je me mis en route pour la forêt où rôdait le fameux spectre. Normalement, mon épée maudite suffirait à l’atteindre, du moins partiellement. Après le combat, je laisserai probablement Carnage avoir une discussion avec lui, ou faire le rituel qui lèvera la malédiction. Enfin, peu importe, je prendrais le temps d’y penser une fois sur place de toute façon.
- Cela fait longtemps que nous avons pas eu affaire à un spectre, j’espère que tu te souviens encore de quelles paroles réciter.
-Bien sûr Erwin, je m'en souviens, tu me prends pour un vieux con sénile ou quoi ?
- Non, pas du tout, c'est juste que...
- Ferme là et mets le masque quand on y sera, ça vaut mieux pour toi et pour l'or qu'il y a à la clé.
- On verra quand on y sera. Laisse-moi peut-être t'invoquer par...
- Ouais, comme d'hab...
Bon, comme d'habitude, j'allais être forcé de lui obéir, sinon, il trouverait bien un moyen de se venger, c'était certain. Généralement, il provoquait une forte chaleur dans tout mon être, qui me faisait terriblement souffrir. Et cela, c'était uniquement quand il était sympa, parfois, il pouvait volontairement m'ouvrir les bras après m'avoir vidé de tout mon mana, histoire que je ne fût pas en mesure de régénérer convenablement. Car oui, mon pouvoir de régénération venait uniquement de la magie qui coulait dans mes veines, donc sans les ressources nécessaires à son activation, je n'étais pas capable de l'utiliser.
Alors que je marchasse tranquillement dans la forêt, en direction du lieu que m'avait indiqué mon employeur, j'entendis un hurlement de douleur extrêmement proche de moi. Naturellement, je compris que je n'étais pas seul dans cette forêt ce soir, mais alors, qui était-ce ? Un être vivant doté de la capacité de langage probablement. Je m'approchais alors de l'endroit d'où venait le cri et je vis une silhouette qui, visiblement était bien plus préoccupée par une probable blessure plutôt que par ma présence. En m'approchant davantage, je pus discerner les formes d'une femme, couplée à un autre animal.
- Super, une putain d'hybride. Tue-là et achève ses souffrances Erwin.
- Non, je ne vais pas la tuer, elle n'a rien fait. Pour l'instant.
- Mauviette, ça m'étonne pas de toi tiens. Capture là au moins, tu pourrais la revendre cher au marché de l'esclavage. Et puis, les terres du Reike n'ont pas forcément besoin de cette saloperie.
- T'as certainement raison, bon, je vais l'aborder et essayer de sympathiser avec la créature. Qui sait, elle n'est peut-être pas méchante.
Doucement, mais sûrement, je m'approchais de la créature hybride. Puis, une fois à quelques mètres de la chose, je fis un léger mouvement de bras pour qu'elle distingue ma présence.
- Bonjour, as-tu besoin d'aide ?
Je sortis un bandage de ma sacoche et je tendis ma main vers l'hybride.
- Fais-moi voir ça, je vais te soigner.
Puis, j'attendis qu'elle pose sa main sur la mienne pour pouvoir observer sa blessure de plus près.
- C'est bien, fais en sorte qu'elle te fasse confiance et emmène là dans les bas-fonds de la ville. Tant pis pour la mission, cette chose nous sera plus lucrative.
CENDRESJ'étais vêtu de ma tunique habituelle de mercenaire, grise et bleu marine. J'arborais également mes deux épées dans mon dos et je laissais mon magnifique bras maudit apparent. Aussitôt la mission confiée, je me mis en route pour la forêt où rôdait le fameux spectre. Normalement, mon épée maudite suffirait à l’atteindre, du moins partiellement. Après le combat, je laisserai probablement Carnage avoir une discussion avec lui, ou faire le rituel qui lèvera la malédiction. Enfin, peu importe, je prendrais le temps d’y penser une fois sur place de toute façon.
- Cela fait longtemps que nous avons pas eu affaire à un spectre, j’espère que tu te souviens encore de quelles paroles réciter.
-Bien sûr Erwin, je m'en souviens, tu me prends pour un vieux con sénile ou quoi ?
- Non, pas du tout, c'est juste que...
- Ferme là et mets le masque quand on y sera, ça vaut mieux pour toi et pour l'or qu'il y a à la clé.
- On verra quand on y sera. Laisse-moi peut-être t'invoquer par...
- Va te faire foutre et obéis Erwin.
- Ouais, comme d'hab...
Bon, comme d'habitude, j'allais être forcé de lui obéir, sinon, il trouverait bien un moyen de se venger, c'était certain. Généralement, il provoquait une forte chaleur dans tout mon être, qui me faisait terriblement souffrir. Et cela, c'était uniquement quand il était sympa, parfois, il pouvait volontairement m'ouvrir les bras après m'avoir vidé de tout mon mana, histoire que je ne fût pas en mesure de régénérer convenablement. Car oui, mon pouvoir de régénération venait uniquement de la magie qui coulait dans mes veines, donc sans les ressources nécessaires à son activation, je n'étais pas capable de l'utiliser.
Alors que je marchasse tranquillement dans la forêt, en direction du lieu que m'avait indiqué mon employeur, j'entendis un hurlement de douleur extrêmement proche de moi. Naturellement, je compris que je n'étais pas seul dans cette forêt ce soir, mais alors, qui était-ce ? Un être vivant doté de la capacité de langage probablement. Je m'approchais alors de l'endroit d'où venait le cri et je vis une silhouette qui, visiblement était bien plus préoccupée par une probable blessure plutôt que par ma présence. En m'approchant davantage, je pus discerner les formes d'une femme, couplée à un autre animal.
- Super, une putain d'hybride. Tue-là et achève ses souffrances Erwin.
- Non, je ne vais pas la tuer, elle n'a rien fait. Pour l'instant.
- Mauviette, ça m'étonne pas de toi tiens. Capture là au moins, tu pourrais la revendre cher au marché de l'esclavage. Et puis, les terres du Reike n'ont pas forcément besoin de cette saloperie.
- T'as certainement raison, bon, je vais l'aborder et essayer de sympathiser avec la créature. Qui sait, elle n'est peut-être pas méchante.
Doucement, mais sûrement, je m'approchais de la créature hybride. Puis, une fois à quelques mètres de la chose, je fis un léger mouvement de bras pour qu'elle distingue ma présence.
- Bonjour, as-tu besoin d'aide ?
Je sortis un bandage de ma sacoche et je tendis ma main vers l'hybride.
- Fais-moi voir ça, je vais te soigner.
Puis, j'attendis qu'elle pose sa main sur la mienne pour pouvoir observer sa blessure de plus près.
- C'est bien, fais en sorte qu'elle te fasse confiance et emmène là dans les bas-fonds de la ville. Tant pis pour la mission, cette chose nous sera plus lucrative.
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Cette forêt était fort jolie. Fauna était professionnelle des forêts, enfin c’est ce qu’elle clamait. Ce n’était pas une erreur, un mensonge : la petite chèvre était née en forêt, avait été élevée en forêt par quelqu’un qui lui avait menti sur ses occupations à ce moment-là. Y’avait un grand secret qui devait être gardé, et Fauna n’avait pas pu le découvrir car il y avait eu cette dispute avec son géniteur charmant, il avait voulu lui enlever la vie, alors quel type de conversation peut-on avoir dans ces cas-là ? La jeune femme l’affirme : aucune, car elle avait dû partir loin, le plus loin possible. Si loin qu’elle était revenue la jour suivant, saluer les arbres, saluer les animaux, cueillir des feuilles. Elle se souvient peu de son enfance, mais elle n’était pas seule, car d’autres êtres vivants n’étaient pas loin. Pas de maman, évidemment, mais le monsieur méchant et une dame âgée qui, elle le comprend maintenant, avait été payée pour prendre soin d’elle durant quelques années, de jour comme de nuit. Elle ne lui avait pas appris à lire, après tout un hybride, c’est stupide et ça mérite pas le savoir, mais elle l’avait nourrie, habillée le matin, avait veillé sur elle. Elle ne connaît pas le nom de cette dame, elle ne l’a tout simplement jamais appelée autrement que « Mina », premier mot apparu dans sa bouche pleine de dents tranchantes pour les fruits et les légumes. Mina, donc, avait disparu un jour quand elle n’avait plus eu besoin d’elle. Elle était gentille, parfois elle manquait à Fauna mais celle-ci aurait pu commencer à poser des questions, elle grandissait vite et fort, pleine de santé, pleine d’amour et de joie à répandre autour d’elle.
Vivre dans la forêt, des décennies durant, car Fauna est désormais une véritable adulte qui a été tenue de la vérité pendant trop d’années. Elle veut se venger. Elle ne retrouvera pas cet individu qui ne s’est jamais soucié d’elle mais qui faisait semblant – et ça fait mal de voir tout son univers s’écrouler d’un coup – Fauna elle n’est qu’un animal pour certains, et si elle n’a jamais souffert de sa condition un peu bizarre cachée comme elle l’était, à ne pas savoir qu’il existait d’autres races, désormais, elle subit moqueries et parfois un peu de violence. Elle se défend bien, elle n’est pas une marchandise, elle n’est plus un jouet, mais ça fait mal au cœur de voir ces gens qui ne cherchent pas à comprendre.
Alors Fauna, elle vit pour ceux qui veulent lui donner de l’amour, car ce monde est cruel mais plein d’espoir, du moins c’est pour cela qu’elle vit. Blottie entre les arbres, elle cherche des feuilles pour faire prospérer son entreprise encore timide, le lait arrivera demain de bonne heure, mais elle est presque à court de thé. C’est pas grave, elle s’est réfugiée entre les feuilles, elle coupe encore et encore, mais elle se sent mal, elle se sent presque observée, y’a un bruit et elle se dénonce toute seule en criant lorsque la lame entaille son doigt. Rouge sur les joues instantanément, mais elle est seule, n’est-ce pas ? Elle ne court aucun risque, mais bientôt les herbes s’écartent et une âme fait son apparition. Un homme, plus grand qu’elle (les plus petits sont rares, faut bien l’admettre). Fauna ne sait pas pourquoi un garçon arrive si vite, comme s’il la cherchait, comme si… oh, peut-être vit-il ici ? Est-ce qu’il cherche du thé, lui aussi ? Bas les pattes ! Ces feuilles sont à elle !
Y’a quelque chose de bizarre chez cet individu mais l’hybride ne met pas de mot dessus. Alors elle se dit qu’elle se fait des idées et elle l’accueille avec un sourire sincère, comme si sa petite blessure était déjà oubliée. C’est que c’était pas bien grave ! Elle a pas le temps d’ouvrir la bouche pour le saluer avec sa sincérité débordante qu’il s’agenouille devant elle, prend sa main maculée de terre et de vert, et y’a un bandage tout blanc qui efface le rouge, Fauna au sourire plein de dents, elle crie presque dans les oreilles de l’homme : « Merci !!! Beaucoup !! » Elle est sincèrement reconnaissante de sa gentillesse même si elle sent que quelque chose cloche, mais qu’est-ce qui pourrait clocher, si un bon samaritain est venu soigner la main qu’il a lui-même abîmée (Fauna l’affirme : c’est lui qui a fait du bruit et c’est à cause de lui qu’elle s’est coupée), c’est que tout va bien ! Bon, finalement, elle n’en est pas si sûre : « Vous sentez pas quelque chose dans les environs ? Je sais pas quoi, j’ai été surprise par quelque chose et je me suis coupée, mais ça va mieux grâce à vous ! C’est vous le bruit, hein ? Y’a personne d’autre ? » elle est un peu confuse et elle sait qu’elle raconte plus de bêtises que nécessaires mais cette sensation… non, elle devrait l’ignorer, ce monsieur semble bien bâti et elle est armée. N’importe quel monstre s’enfuira en les voyant. Ensemble, on est plus forts !
Vivre dans la forêt, des décennies durant, car Fauna est désormais une véritable adulte qui a été tenue de la vérité pendant trop d’années. Elle veut se venger. Elle ne retrouvera pas cet individu qui ne s’est jamais soucié d’elle mais qui faisait semblant – et ça fait mal de voir tout son univers s’écrouler d’un coup – Fauna elle n’est qu’un animal pour certains, et si elle n’a jamais souffert de sa condition un peu bizarre cachée comme elle l’était, à ne pas savoir qu’il existait d’autres races, désormais, elle subit moqueries et parfois un peu de violence. Elle se défend bien, elle n’est pas une marchandise, elle n’est plus un jouet, mais ça fait mal au cœur de voir ces gens qui ne cherchent pas à comprendre.
Alors Fauna, elle vit pour ceux qui veulent lui donner de l’amour, car ce monde est cruel mais plein d’espoir, du moins c’est pour cela qu’elle vit. Blottie entre les arbres, elle cherche des feuilles pour faire prospérer son entreprise encore timide, le lait arrivera demain de bonne heure, mais elle est presque à court de thé. C’est pas grave, elle s’est réfugiée entre les feuilles, elle coupe encore et encore, mais elle se sent mal, elle se sent presque observée, y’a un bruit et elle se dénonce toute seule en criant lorsque la lame entaille son doigt. Rouge sur les joues instantanément, mais elle est seule, n’est-ce pas ? Elle ne court aucun risque, mais bientôt les herbes s’écartent et une âme fait son apparition. Un homme, plus grand qu’elle (les plus petits sont rares, faut bien l’admettre). Fauna ne sait pas pourquoi un garçon arrive si vite, comme s’il la cherchait, comme si… oh, peut-être vit-il ici ? Est-ce qu’il cherche du thé, lui aussi ? Bas les pattes ! Ces feuilles sont à elle !
Y’a quelque chose de bizarre chez cet individu mais l’hybride ne met pas de mot dessus. Alors elle se dit qu’elle se fait des idées et elle l’accueille avec un sourire sincère, comme si sa petite blessure était déjà oubliée. C’est que c’était pas bien grave ! Elle a pas le temps d’ouvrir la bouche pour le saluer avec sa sincérité débordante qu’il s’agenouille devant elle, prend sa main maculée de terre et de vert, et y’a un bandage tout blanc qui efface le rouge, Fauna au sourire plein de dents, elle crie presque dans les oreilles de l’homme : « Merci !!! Beaucoup !! » Elle est sincèrement reconnaissante de sa gentillesse même si elle sent que quelque chose cloche, mais qu’est-ce qui pourrait clocher, si un bon samaritain est venu soigner la main qu’il a lui-même abîmée (Fauna l’affirme : c’est lui qui a fait du bruit et c’est à cause de lui qu’elle s’est coupée), c’est que tout va bien ! Bon, finalement, elle n’en est pas si sûre : « Vous sentez pas quelque chose dans les environs ? Je sais pas quoi, j’ai été surprise par quelque chose et je me suis coupée, mais ça va mieux grâce à vous ! C’est vous le bruit, hein ? Y’a personne d’autre ? » elle est un peu confuse et elle sait qu’elle raconte plus de bêtises que nécessaires mais cette sensation… non, elle devrait l’ignorer, ce monsieur semble bien bâti et elle est armée. N’importe quel monstre s’enfuira en les voyant. Ensemble, on est plus forts !
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Info personnage
Race: Humain
Vocation: Guerrier combattant
Alignement: Loyal Mauvais
Rang: B
Le bruit, ça dérange les feuilles !
Feat. Fauna
La créature me donna sa main sale sur laquelle se dessinait une légère plaie rouge, enfin, il n’y avait pas de quoi en faire tout un plat et hurler de la sorte. Mais, ce n’était pas très grave, ce n’était certainement qu’une jeune femme fragile. Je vins appliquer le bandage que j’avais sorti plus tôt, entourant cette main en sang. La chose avait le sourire jusqu’aux oreilles, elle était contente d’avoir de la compagnie visiblement. Tellement contente qu’elle ne manqua pas de me remercier, en me criant dans les oreilles. Le bruit strident qui émanait de sa bouche ne manqua de me faire légèrement grimacer. J’esquissai un simple sourire et fis un signe de la tête en réponse à ses remerciements.
Je me relevai calmement, écoutant les paroles suivantes de l’hybride chèvre. Si je sentais quelque chose ? Bien sûr ! En regardant autour de nous, je pus percevoir le la cabane que m’avait indiquée mon employeur. Naturellement, j’en conclus que nous étions très probablement en présence du spectre. C’était plutôt, dérangeant, que je ne fût seul pour la capture du spectre.
- On a pas le temps pour le spectre Erwin, embarque là avec toi et on dégage d’ici
- T’es sûr, on pourrait gagner gros en revenant avec le trophée du spectre et la chèvre
- Laisse tomber Erwin, avec cette imbécile dans nos pattes on n’y arrivera pas, regarde là, avec son regard niais.
- Oui, oui, ok, on ne s’occupe pas du spectre et on rentre, j’ai compris.
Après une légère absence, je laissai s’échapper un soupir. De quoi donner quelques interrogations sur ma véritable nature à mon interlocutrice. Enfin, il fallait que je parvinsse à dissimuler la présence du spectre à l’hybride, ce qui n’allait certainement pas être simple à faire, étant donné qu’il pouvait interagir directement avec nous. En plus, avec une chochotte pareille, je ne pouvais pas être discret. Elle était certainement prête à pousser un nouvel hurlement à la moindre chose pouvant être apeurante pour elle et ainsi, rameuter toute la faune de cette forêt. Je portai mes prunelles pourpres dans les yeux étranges de mon interlocutrice, arborant au passage un léger sourire.
- Ne vous inquiétez pas, nous ne sommes que les deux ici. J’ai tendance à ne pas être très discret lorsque je suis en forêt.
Puis, je regardai dans le ciel, voyant que l’astre lunaire commençait à pointer le bout de son nez.
- Nous ferions mieux de retourner à Kyouji, la nuit totale sera bientôt effective. Si vous le souhaitez, nous pourrons faire la route ensemble. Ainsi, je vous protégerai contre de potentielles menaces qui pourraient nous surprendre durant notre route vers la ville.
Une fois cela dit, je fis jaillir de légères flammes de mon bras droit, nous permettant ainsi de nous éclairer dans la nuit qui commençait petit à petit à noircir. Je pris les devants, entamant cette marche qui, j’en suis certain, sera palpitante.
- Au fait, jeune créature, je m’appelle Erwin Staal, mercenaire à mon compte.
Je fis une pause, puis repris.
- Et vous, quel est votre nom ?
- T’as raison, place un nom sur sa tête avant de la vendre à la pègre. Imbécile, j’espère que tu n’auras pas de remords. Je te préviens, si je vois une once de culpabilité durant la vente, je prends le contrôle.
CENDRESJe me relevai calmement, écoutant les paroles suivantes de l’hybride chèvre. Si je sentais quelque chose ? Bien sûr ! En regardant autour de nous, je pus percevoir le la cabane que m’avait indiquée mon employeur. Naturellement, j’en conclus que nous étions très probablement en présence du spectre. C’était plutôt, dérangeant, que je ne fût seul pour la capture du spectre.
- On a pas le temps pour le spectre Erwin, embarque là avec toi et on dégage d’ici
- T’es sûr, on pourrait gagner gros en revenant avec le trophée du spectre et la chèvre
- Laisse tomber Erwin, avec cette imbécile dans nos pattes on n’y arrivera pas, regarde là, avec son regard niais.
- Oui, oui, ok, on ne s’occupe pas du spectre et on rentre, j’ai compris.
Après une légère absence, je laissai s’échapper un soupir. De quoi donner quelques interrogations sur ma véritable nature à mon interlocutrice. Enfin, il fallait que je parvinsse à dissimuler la présence du spectre à l’hybride, ce qui n’allait certainement pas être simple à faire, étant donné qu’il pouvait interagir directement avec nous. En plus, avec une chochotte pareille, je ne pouvais pas être discret. Elle était certainement prête à pousser un nouvel hurlement à la moindre chose pouvant être apeurante pour elle et ainsi, rameuter toute la faune de cette forêt. Je portai mes prunelles pourpres dans les yeux étranges de mon interlocutrice, arborant au passage un léger sourire.
- Ne vous inquiétez pas, nous ne sommes que les deux ici. J’ai tendance à ne pas être très discret lorsque je suis en forêt.
Puis, je regardai dans le ciel, voyant que l’astre lunaire commençait à pointer le bout de son nez.
- Nous ferions mieux de retourner à Kyouji, la nuit totale sera bientôt effective. Si vous le souhaitez, nous pourrons faire la route ensemble. Ainsi, je vous protégerai contre de potentielles menaces qui pourraient nous surprendre durant notre route vers la ville.
Une fois cela dit, je fis jaillir de légères flammes de mon bras droit, nous permettant ainsi de nous éclairer dans la nuit qui commençait petit à petit à noircir. Je pris les devants, entamant cette marche qui, j’en suis certain, sera palpitante.
- Au fait, jeune créature, je m’appelle Erwin Staal, mercenaire à mon compte.
Je fis une pause, puis repris.
- Et vous, quel est votre nom ?
- T’as raison, place un nom sur sa tête avant de la vendre à la pègre. Imbécile, j’espère que tu n’auras pas de remords. Je te préviens, si je vois une once de culpabilité durant la vente, je prends le contrôle.
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Fauna voyait le bien en chaque créature qu’elle croisait. C’était un défaut sur lequel elle devait travailler mais qui ne la titillait pas encore, elle était paresseuse, elle ne faisait pas bien son travail, elle ignorait le sujet car elle n’avait pas encore croisé de véritable méchant. Enfin, si, mais elle s’en était sortie vivante. Elle serait morte, si quelqu’un avait voulu lui faire du mal, vraiment du mal, n’est-ce pas ? Un peu stupide, un peu niaise, mais pas totalement. Elle a appris à se défendre en pleine forêt, aidée par cet homme qu’elle aimait et estimait. Pour cela, elle le remercie, car elle s’est sortie de quelques faux pas à l’aide de ses lames, de sa rapidité, on s’attend pas forcément à voir une hybride chèvre répliquer avec hargne, vitesse et vitalité. Elle sait où frapper, et personne n’est mort de ses mains, mais a bien été amoché et on ne l’y reprendra plus. Fauna est bête, enfin elle n’en a pas vraiment conscience, mais au fond, son petit cerveau travaille à plein régime, et c’est en s’exerçant qu’on apprend, c’est en pratiquant qu’on apprend, les rapports sociaux, rencontrer d’autres créatures en chemin, leur sourire et frapper si ça lui est pas rendu.
Elle ne sait que penser de l’homme qui lui fait face et qui emballe sa main à peine touchée par la lame d’un bandage tout blanc. Elle le regarde avec satisfaction, comme si ça lui donnait un air de super héroïne au corps balafré par les combats éreintants. Elle remercie bien sûr l’étrange monsieur, enfin elle le remercie encore, car elle n’a plus que ce mot à la bouche, elle est sincèrement reconnaissante qu’on lui veuille du bien, même en pleine forêt. Tiens, pourquoi soupire-t-il ? Est-ce qu’elle a encore dit une connerie ? C’est fréquent, et doucement elle en prend conscience, rencontre après rencontre. Les oreilles s’abaissent un peu plus, son nez aussi, comme si elle devait soudainement très timide, très désolée : « Je suis désolée si j’ai dit quelque chose qu’il ne fallait pas, Monsieur, je suis maladroite dans mes propos et je maîtrise pas bien ma langue » qui fonctionnait un peu trop dès qu’elle était en présence d’une autre créature douée de parole. C’était plus fort qu’elle, curieuse et stupide, mais parfois c’était réconfortant d’avoir cette hybride aux couleurs chatoyantes, elle amenait la bonne humeur avec elle, comme si elle en était gorgée, comme un bon fruit. Et des fruits, elle veut en manger, Fauna. Elle sort de son sac deux pommes, elle en tend une à l’homme soupirant, comme pour se faire pardonner : « Je vous en prie. Je promets, cette fois je n’ai pas croqué dedans… » ni léchée. Elle est bonne à la consommation, cette pomme, et Fauna croque dans la sienne avec gourmandise. Ce soir, elle mangera dans une auberge, enfin à bas prix car elle le sait, elle ne roule pas sur l’or. Elle fait de son mieux pour garder la tête hors de l’eau.
Et le soleil se fait plus rare, il est temps de rentrer. Alors quand il lui propose de faire route tous les deux, elle hoche vigoureusement la tête avec un sourire. C’est une chouette idée, dans le noir, elle ne trouvera plus beaucoup de feuilles. Ça suffira pour la semaine, elle reviendra plus tard, après, un autre jour, peu importe. Elle croisera peut-être encore ce monsieur et lui donnera une pomme. Elle a vraiment bon cœur Fauna. Redressée, ses sacs sur le dos, elle se met en marche aux côtés de l’individu qui a promis de la défendre en cas de pépin. Elle ne précise pas qu’elle a toujours été capable de se débrouiller, il aura la surprise plus tard, enfin si on leur veut du mal. Elle espère bien entendu que ça ne sera pas le cas, qu’ils feront route tranquillement, qu’ils retourneront vers la ville, qu’elle dormira sur le pavé comme une pauvre malheureuse mais au moins aura-t-elle fait une rencontre. L’homme se présente, un nom qu’elle ne connaît pas, comme souvent lorsque l’échange a lieu. Petit hochement de tête dans la pénombre quasiment complète, la route semble longue. « Je m’appelle Fauna » qu’elle souffle, comme si elle était soudain fatiguée. Mais elle ne l’est pas, elle serre ses feuilles contre son cœur, elle trouve ça vraiment inédit d’avoir croisé ainsi la route d’un homme qui était là… elle ne sait trop pourquoi. Mais elle se mord la langue pour éviter de poser la question, Fauna, cesse donc cette maudite curiosité. Elle demeure dans le silence le plus total, elle suit les bons exemples prodigués, car elle peut être chiante à bêler des âneries, poser des questions, répandre la joie. Parfois, y’a des gens qui n’en veulent pas de sa joie communicative. Ils préfèrent rester dans leur tristesse et solitude. Tant pis.
Elle ne sait que penser de l’homme qui lui fait face et qui emballe sa main à peine touchée par la lame d’un bandage tout blanc. Elle le regarde avec satisfaction, comme si ça lui donnait un air de super héroïne au corps balafré par les combats éreintants. Elle remercie bien sûr l’étrange monsieur, enfin elle le remercie encore, car elle n’a plus que ce mot à la bouche, elle est sincèrement reconnaissante qu’on lui veuille du bien, même en pleine forêt. Tiens, pourquoi soupire-t-il ? Est-ce qu’elle a encore dit une connerie ? C’est fréquent, et doucement elle en prend conscience, rencontre après rencontre. Les oreilles s’abaissent un peu plus, son nez aussi, comme si elle devait soudainement très timide, très désolée : « Je suis désolée si j’ai dit quelque chose qu’il ne fallait pas, Monsieur, je suis maladroite dans mes propos et je maîtrise pas bien ma langue » qui fonctionnait un peu trop dès qu’elle était en présence d’une autre créature douée de parole. C’était plus fort qu’elle, curieuse et stupide, mais parfois c’était réconfortant d’avoir cette hybride aux couleurs chatoyantes, elle amenait la bonne humeur avec elle, comme si elle en était gorgée, comme un bon fruit. Et des fruits, elle veut en manger, Fauna. Elle sort de son sac deux pommes, elle en tend une à l’homme soupirant, comme pour se faire pardonner : « Je vous en prie. Je promets, cette fois je n’ai pas croqué dedans… » ni léchée. Elle est bonne à la consommation, cette pomme, et Fauna croque dans la sienne avec gourmandise. Ce soir, elle mangera dans une auberge, enfin à bas prix car elle le sait, elle ne roule pas sur l’or. Elle fait de son mieux pour garder la tête hors de l’eau.
Et le soleil se fait plus rare, il est temps de rentrer. Alors quand il lui propose de faire route tous les deux, elle hoche vigoureusement la tête avec un sourire. C’est une chouette idée, dans le noir, elle ne trouvera plus beaucoup de feuilles. Ça suffira pour la semaine, elle reviendra plus tard, après, un autre jour, peu importe. Elle croisera peut-être encore ce monsieur et lui donnera une pomme. Elle a vraiment bon cœur Fauna. Redressée, ses sacs sur le dos, elle se met en marche aux côtés de l’individu qui a promis de la défendre en cas de pépin. Elle ne précise pas qu’elle a toujours été capable de se débrouiller, il aura la surprise plus tard, enfin si on leur veut du mal. Elle espère bien entendu que ça ne sera pas le cas, qu’ils feront route tranquillement, qu’ils retourneront vers la ville, qu’elle dormira sur le pavé comme une pauvre malheureuse mais au moins aura-t-elle fait une rencontre. L’homme se présente, un nom qu’elle ne connaît pas, comme souvent lorsque l’échange a lieu. Petit hochement de tête dans la pénombre quasiment complète, la route semble longue. « Je m’appelle Fauna » qu’elle souffle, comme si elle était soudain fatiguée. Mais elle ne l’est pas, elle serre ses feuilles contre son cœur, elle trouve ça vraiment inédit d’avoir croisé ainsi la route d’un homme qui était là… elle ne sait trop pourquoi. Mais elle se mord la langue pour éviter de poser la question, Fauna, cesse donc cette maudite curiosité. Elle demeure dans le silence le plus total, elle suit les bons exemples prodigués, car elle peut être chiante à bêler des âneries, poser des questions, répandre la joie. Parfois, y’a des gens qui n’en veulent pas de sa joie communicative. Ils préfèrent rester dans leur tristesse et solitude. Tant pis.
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Viktor Volkhard
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Info personnage
Race: Humain
Vocation: Guerrier combattant
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Le bruit, ça dérange les feuilles !
Feat. Fauna
Son regard montrant une pleine satisfaction quant à mon acte altruiste pouvait être touchant, ou mieux encore. Mais, malheureusement pour l'hybride chèvre, cet acte altruiste renfermait des pensées bien plus sombres auxquelles elle n'en doutait pas le moins du monde. Car oui, si je la soignais en cet instant, c'était bien dans un but précis, c'était bien pour qu'elle acceptât de me suivre sans trop faire attention à moi. Ne jamais se fier aux apparences et aujourd'hui, la jeune hybride n'avait pas écouté ces sages paroles. Je pouvais paraître fiable aux premiers abords et, je l'étais totalement, par contre, le démon qui m'habitait lui, était l'une des pires personnes possibles, prêt à tout pour satisfaire ses envies les plus noires.
Cependant, je devais bien avouer ne pas trop comprendre pourquoi elle s'excusait tant ? Avais-je dit un truc de travers ? Ou peut-être était-ce mes légères absences causées par l'être démoniaque qui parasitait ma conscience ? Très certainement, enfin je fis comme si de rien n'était puis, je plongeai mes prunelles pourpres dans son regard coloré, lui faisant comprendre qu'il n'y avait rien de mal.
- Inutile de vous excuser, vous n'avez rien fait de mal, jeune hybride. Rassurez-vous, si parfois je peux souffler légèrement, c'est pour bien d'autres raisons, des raisons, des raisons que je ne peux vous exposer tout de suite. Mais, peut-être aurons-nous l'occasion d'en discuter lorsque nous serons à Kyouji. Pour l'heure, nous ferions mieux de ne pas trop tard.
Puis, suite à cela, je vis la créature me tendre une pomme, ce fruit défendu. C'était bien l'un des rares fruits que j'appréciais réellement, cependant, je n'acceptais que très rarement la nourriture qui m'était donnée par des inconnus et surtout, en pleine forêt. Mais par politesse, je pris quand même le fruit dans ma main. Enfin, la politesse n'était pas mon fort, mais, il fallait quand même que je fasse bonne impression pour installer une relation de confiance entre cette chose et moi-même.
- Je vous remercie pour ce cadeau. Cependant, je n'ai pas très envie de manger tout de suite, je la garde pour plus tard, si cela ne vous dérange pas.
Je souris bêtement puis, je rangeai la pomme dans ma sacoche, bien au chaud. J'allais la jeter quelques pas plus tard, lorsque le regard de la créature sera détourné. Enfin, la créature, elle venait justement de me donner son nom. Elle se prénommait Fauna, intéressant. Cependant, elle ne m'avait pas demandé mon nom, j'imaginais donc facilement que cela ne l'intéressait pas le moins du monde.
Après un sourire, je me mis en marche, suivi de près par l'hybride. Pendant plusieurs minutes, un silence régnait, mais je vins le briser en prenant la parole, car, cela devenait légèrement gênant. Mes prunelles pourpres s'ancrèrent sur la créature qui marchait à mes côtés, et qui, étonnamment, regardait le sol.
- Je m'appelle Erwin, ravi de faire ta connaissance Fauna. Je suis certain que l'on va bien s'entendre.
- Oui, jusqu'à ce que tu la vendes à l'orc, fils de pute.
CENDRESCependant, je devais bien avouer ne pas trop comprendre pourquoi elle s'excusait tant ? Avais-je dit un truc de travers ? Ou peut-être était-ce mes légères absences causées par l'être démoniaque qui parasitait ma conscience ? Très certainement, enfin je fis comme si de rien n'était puis, je plongeai mes prunelles pourpres dans son regard coloré, lui faisant comprendre qu'il n'y avait rien de mal.
- Inutile de vous excuser, vous n'avez rien fait de mal, jeune hybride. Rassurez-vous, si parfois je peux souffler légèrement, c'est pour bien d'autres raisons, des raisons, des raisons que je ne peux vous exposer tout de suite. Mais, peut-être aurons-nous l'occasion d'en discuter lorsque nous serons à Kyouji. Pour l'heure, nous ferions mieux de ne pas trop tard.
Puis, suite à cela, je vis la créature me tendre une pomme, ce fruit défendu. C'était bien l'un des rares fruits que j'appréciais réellement, cependant, je n'acceptais que très rarement la nourriture qui m'était donnée par des inconnus et surtout, en pleine forêt. Mais par politesse, je pris quand même le fruit dans ma main. Enfin, la politesse n'était pas mon fort, mais, il fallait quand même que je fasse bonne impression pour installer une relation de confiance entre cette chose et moi-même.
- Je vous remercie pour ce cadeau. Cependant, je n'ai pas très envie de manger tout de suite, je la garde pour plus tard, si cela ne vous dérange pas.
Je souris bêtement puis, je rangeai la pomme dans ma sacoche, bien au chaud. J'allais la jeter quelques pas plus tard, lorsque le regard de la créature sera détourné. Enfin, la créature, elle venait justement de me donner son nom. Elle se prénommait Fauna, intéressant. Cependant, elle ne m'avait pas demandé mon nom, j'imaginais donc facilement que cela ne l'intéressait pas le moins du monde.
Après un sourire, je me mis en marche, suivi de près par l'hybride. Pendant plusieurs minutes, un silence régnait, mais je vins le briser en prenant la parole, car, cela devenait légèrement gênant. Mes prunelles pourpres s'ancrèrent sur la créature qui marchait à mes côtés, et qui, étonnamment, regardait le sol.
- Je m'appelle Erwin, ravi de faire ta connaissance Fauna. Je suis certain que l'on va bien s'entendre.
- Oui, jusqu'à ce que tu la vendes à l'orc, fils de pute.
Invité
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Fauna marche niaisement dans les bois, aux côtés de son nouvel ami. Elle se fait tard, l’obscurité n’a qu’une hâte : envelopper la forêt de sa chape de plomb, et la ville aux belles lumières n’est plus très loin. Fauna n’a pas peur la nuit dans les bois, elle s’y sent même mieux qu’entourée d’humains, enfin de créatures dotées de raison, comme elle, même si dans son cas, il est aisé de douter de ses capacités mentales. Elle tient les savoirs bien cachés au creux de son petit cerveau, elle se fait confiance : il ne lui arrivera rien. Tant qu’ils sont ici, tous les deux, entre les arbres, même dans l’obscurité, à jouer à cache-cache – elle a gagné chaque partie réalisée, ou peut-être faisait-on semblant de perdre pour la laisser avec un sourire sur la face – et à se raconter leurs vies palpitantes, enfin elle ne dit rien d’elle, il ne dit rien de lui, mais lui soutirera-t-elle quelques informations ? Rien n’est moins sûr. Ce monsieur a quelque chose de surprenant, d’inquiétant. Fauna est protégée par les arbres, par les feuilles qui caressent ses longues jambes sans poils – contrairement à ses oreilles vite dressées – mais une fois en ville… hm, il ne sera pas difficile de feindre l’ignorance, de crier au loup de toutes ses forces, elle a des cordes vocales en or, on le lui reproche, la marchande de poissons qui vend aussi du thé parce que les créatures de la mer, c’est pas bon.
Elle offre à l’individu à qui elle ne donne pas sa confiance – mais feint parfaitement de le faire, on pourrait croire qu’elle est honnête, qu’elle sait pas « faire semblant » Fauna, c’est presque pas conscient – une pomme, qu’il jettera quelques pas plus loin. Doutes suspendus en l’air, il pense certainement qu’elle ne l’a pas remarqué, mais Fauna voit tout, entend tout. La chair ferme qui chute sur le sol où il n’y a pas énormément de feuilles, roule plus loin, elle le perçoit, et les sourcils se froncent un petit peu jusqu’à ce que la joie pure ne s’empare de nouveau de son visage, elle sautille, un pied après l’autre, en se demandant ce qu’a bien pu faire la pomme pour être ainsi négligée. Empoisonnée ? Cela pourrait. Fauna connaît parfaitement les plantes de la forêt, les poisons ne lui font pas peur, et elle les évite soigneusement. Mais pour se débarrasser d’un individu louche. Allons, il lui veut du bien, c’est une évidence ! Mais elle n’en est pas vraiment sûre, ça tournicote dans son esprit, les pensées elles s’agitent, elles dansent comme la chèvre dans les rues, devant son stand de thé tout doux, on rajoute un peu du lait, ça vous ferait plaisir ? Elle rit même un peu, car la situation est cocasse, lui posera-t-il la question ? Elle ne dira rien, elle est sotte, juste sotte, elle ne voit rien venir, ou peut-être un peu trop bien.
Elle, elle ne se gêne pas. La pomme bien rouge, elle la mange, jusqu’au trognon, qu’elle laisse négligemment tomber sur le sol pour nourrir les insectes. Lui, il ne roule pas, on l’entend à peine, un petit « pouf » tout doux, et Fauna se trémousse aux côtés de l’inconnu pour détendre ses muscles légèrement tendus par la tristesse d’avoir entendu son cadeau abandonné. Ça coûte cher, les fruits. Ce monsieur n’est pas gentil, mais elle lui donne son nom après sa propre présentation. Puis il se présente de nouveau, et là, ça devient vraiment bizarre, mais elle décide de rigoler, de se moquer de lui : « Monsieur Erwin, je sais que vous vous appelez Erwin car vous me l’avez dit il y a… trente secondes ! Vous êtes vieux, vous êtes sénile ! » et elle rigole encore plus fort, elle danse presque à ses côtés, et étrangement, l’animal n'est pas ridicule, pas du tout. C’est plutôt joli, c’est plutôt élégant. Sensuel, ricaneraient certaines âmes aux pensées d’ailleurs. « Monsieur Erwin, vous m’avez tutoyée avant de me soigner, puis vouvoyée. Puis vous recommencez à me tutoyer. Pourquoi ? Qu’est-ce qui a changé dans votre esprit ? » elle a manqué de rajouter le terme « sénile » une nouvelle fois. Depuis qu’elle a appris ce terme par hasard, y’a quelques semaines, elle s’amuse à l’utiliser. Il glisse tout doux hors de ses lèvres. Fauna apprend des mots que « Papa » ne lui a pas enseignés. Y’avait de strictes limites à son éducation et la chèvre, qui a atteint plus de vingt ans, doit maintenant parfaire son vocabulaire, sa connaissance jusque là très limitée du monde. Elle, dans tous les cas, elle vouvoie. Enfin pas dans tous, mais présentement, cela lui semble le mieux, car elle ne lui fait pas entièrement confiance, mais elle joue le jeu et remue ses petits membres frêles, le sac bien accroché dans son dos, et la pomme qu’elle aura pu garder pour elle. D’ailleurs, en parlant d’elle : « Vous m’avez demandé si cela ne me dérangeait pas que vous mangiez ma pomme plus tard. En fait, si. Pourriez-vous la manger tout de suite, s’il-vous-plaît ? » grand sourire, mais les pupilles cherchent la faille. Comment va-t-il se sortir du petit piège niais de l’hybride ? Fauna aime taquiner ceux qui trottent à ses côtés vers la ville. Il lui doit un repas, et une nuit à l’auberge. Elle n’a plus trop de sous, et elle se réjouit de lui annoncer la sentence décidée.
Elle offre à l’individu à qui elle ne donne pas sa confiance – mais feint parfaitement de le faire, on pourrait croire qu’elle est honnête, qu’elle sait pas « faire semblant » Fauna, c’est presque pas conscient – une pomme, qu’il jettera quelques pas plus loin. Doutes suspendus en l’air, il pense certainement qu’elle ne l’a pas remarqué, mais Fauna voit tout, entend tout. La chair ferme qui chute sur le sol où il n’y a pas énormément de feuilles, roule plus loin, elle le perçoit, et les sourcils se froncent un petit peu jusqu’à ce que la joie pure ne s’empare de nouveau de son visage, elle sautille, un pied après l’autre, en se demandant ce qu’a bien pu faire la pomme pour être ainsi négligée. Empoisonnée ? Cela pourrait. Fauna connaît parfaitement les plantes de la forêt, les poisons ne lui font pas peur, et elle les évite soigneusement. Mais pour se débarrasser d’un individu louche. Allons, il lui veut du bien, c’est une évidence ! Mais elle n’en est pas vraiment sûre, ça tournicote dans son esprit, les pensées elles s’agitent, elles dansent comme la chèvre dans les rues, devant son stand de thé tout doux, on rajoute un peu du lait, ça vous ferait plaisir ? Elle rit même un peu, car la situation est cocasse, lui posera-t-il la question ? Elle ne dira rien, elle est sotte, juste sotte, elle ne voit rien venir, ou peut-être un peu trop bien.
Elle, elle ne se gêne pas. La pomme bien rouge, elle la mange, jusqu’au trognon, qu’elle laisse négligemment tomber sur le sol pour nourrir les insectes. Lui, il ne roule pas, on l’entend à peine, un petit « pouf » tout doux, et Fauna se trémousse aux côtés de l’inconnu pour détendre ses muscles légèrement tendus par la tristesse d’avoir entendu son cadeau abandonné. Ça coûte cher, les fruits. Ce monsieur n’est pas gentil, mais elle lui donne son nom après sa propre présentation. Puis il se présente de nouveau, et là, ça devient vraiment bizarre, mais elle décide de rigoler, de se moquer de lui : « Monsieur Erwin, je sais que vous vous appelez Erwin car vous me l’avez dit il y a… trente secondes ! Vous êtes vieux, vous êtes sénile ! » et elle rigole encore plus fort, elle danse presque à ses côtés, et étrangement, l’animal n'est pas ridicule, pas du tout. C’est plutôt joli, c’est plutôt élégant. Sensuel, ricaneraient certaines âmes aux pensées d’ailleurs. « Monsieur Erwin, vous m’avez tutoyée avant de me soigner, puis vouvoyée. Puis vous recommencez à me tutoyer. Pourquoi ? Qu’est-ce qui a changé dans votre esprit ? » elle a manqué de rajouter le terme « sénile » une nouvelle fois. Depuis qu’elle a appris ce terme par hasard, y’a quelques semaines, elle s’amuse à l’utiliser. Il glisse tout doux hors de ses lèvres. Fauna apprend des mots que « Papa » ne lui a pas enseignés. Y’avait de strictes limites à son éducation et la chèvre, qui a atteint plus de vingt ans, doit maintenant parfaire son vocabulaire, sa connaissance jusque là très limitée du monde. Elle, dans tous les cas, elle vouvoie. Enfin pas dans tous, mais présentement, cela lui semble le mieux, car elle ne lui fait pas entièrement confiance, mais elle joue le jeu et remue ses petits membres frêles, le sac bien accroché dans son dos, et la pomme qu’elle aura pu garder pour elle. D’ailleurs, en parlant d’elle : « Vous m’avez demandé si cela ne me dérangeait pas que vous mangiez ma pomme plus tard. En fait, si. Pourriez-vous la manger tout de suite, s’il-vous-plaît ? » grand sourire, mais les pupilles cherchent la faille. Comment va-t-il se sortir du petit piège niais de l’hybride ? Fauna aime taquiner ceux qui trottent à ses côtés vers la ville. Il lui doit un repas, et une nuit à l’auberge. Elle n’a plus trop de sous, et elle se réjouit de lui annoncer la sentence décidée.
Noble de La République
Viktor Volkhard
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Race: Humain
Vocation: Guerrier combattant
Alignement: Loyal Mauvais
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Le bruit, ça dérange les feuilles !
Feat. Fauna
Quelle merde sérieux, je m’étais encore trompé, en me présentant une deuxième fois. Il fallait dire que le parasite avec qui je partageais gentiment mon espace mental ne m’aidait pas dans mes discussions. C’était assez rare, mais cela pouvait arriver que j’oubliasse mes dernières paroles, même de trente secondes plus tôt. Enfin, je n’étais pas sénile pour autant, ni vieux, d’ailleurs, j’étais certain de ne pas être plus vieux qu’elle, à l’échelle de nos races respectives. Mais bon, peu importe, ce n’était pas spécialement intéressant.
- Je n’ai que 27 ans, je ne suis pas si vieux que ça.
- Erwin, ferme-la et sympathise pas avec.
- Toi ferme-là, tu me déconcentres. Couché Carnage.
- Petite merde.
Puis la créature se mit à danser sensuellement autour de moi. Cela ne me laissait pas indifférent. Je devais bien avouer que malgré son hybridation, elle avait un certain charme. Et puis, elle était plutôt mignonne.
- C’est une jolie danse que tu me fais là. Et oui, gardons le tutoiement, ça me met bien plus à l’aise. Où as-tu appris à danser de la sorte, Fauna ?
- À ton avis ducon ? Dans la maison close sous Kyouji, avec ta pute de mère.
- Ferme ta putain de gueule et casse toi.
Il fallait maintenant que je trouvasse une réponse à sa question. Devais-je lui dire pour le démon ? Était-ce seulement une bonne idée ? Allait-elle accepter de me suivre ? Certainement, si je lui avouais la vérité. Bon autant lui dire, je n’avais rien à perdre. Et si jamais elle essayait de se barrer, je la cramerais sur place.
- Pour être honnête avec toi Fauna, je ne suis pas seul.
Une légère pause, observant la tête de mon interlocutrice, puis je repris.
- Dans ma tête. Nous sommes deux. Regarde par toi-même.
Une nouvelle pause, alors que je tendis mon bras droit en avant, faisant apparaître le masque de Carnage dans la paume de ma main.
- Ceci est le masque de Carnage, un démon qui vit avec moi, dans ma tête. Grâce à cet objet, je peux lui laisser prendre le contrôle de mon corps à tout moment. Donc n’aies pas peur, tant que je ne le pose pas sur mon visage, il ne se passera rien d’horrible. Il est l’incarnation de la désolation, apparemment.
Bien, cela étant dit, je pouvais passer à la suite. La pomme. Elle tenait à ce que je la mange. Peut-être l’avait-elle empoisonnée, et pour cause, je ne la connaissais pas et j’étais un pur inconnu pour elle. Je fis disparaître le masque de Carnage dans un nuage de cendres qui se répandit tout autour de nous, puis, je pris la pomme dans mes mains.
- Je suis désolé Fauna, mais je dois décliner ton offre. Je ne mangerai pas la pomme. D’une part, parce que je ne te connais pas, d’une autre part, parce que tu peux très bien l’avoir empoisonnée. Enfin, je veux bien la manger, si tu me donnes une bonne raison de le faire.
Puis je fis une légère pause.
- Si tu me dis de la manger et qu’elle n’est pas empoisonnée, je te ferai confiance. En revanche, à la moindre douleur ressentie, je mettrai le masque et Carnage te fera brûler dans un brasier mortel.
Une nouvelle pause
- Mais bon, pourquoi devrais-je me méfier d’une créature si mignonne ?
CENDRES- Je n’ai que 27 ans, je ne suis pas si vieux que ça.
- Erwin, ferme-la et sympathise pas avec.
- Toi ferme-là, tu me déconcentres. Couché Carnage.
- Petite merde.
Puis la créature se mit à danser sensuellement autour de moi. Cela ne me laissait pas indifférent. Je devais bien avouer que malgré son hybridation, elle avait un certain charme. Et puis, elle était plutôt mignonne.
- C’est une jolie danse que tu me fais là. Et oui, gardons le tutoiement, ça me met bien plus à l’aise. Où as-tu appris à danser de la sorte, Fauna ?
- À ton avis ducon ? Dans la maison close sous Kyouji, avec ta pute de mère.
- Ferme ta putain de gueule et casse toi.
Il fallait maintenant que je trouvasse une réponse à sa question. Devais-je lui dire pour le démon ? Était-ce seulement une bonne idée ? Allait-elle accepter de me suivre ? Certainement, si je lui avouais la vérité. Bon autant lui dire, je n’avais rien à perdre. Et si jamais elle essayait de se barrer, je la cramerais sur place.
- Pour être honnête avec toi Fauna, je ne suis pas seul.
Une légère pause, observant la tête de mon interlocutrice, puis je repris.
- Dans ma tête. Nous sommes deux. Regarde par toi-même.
Une nouvelle pause, alors que je tendis mon bras droit en avant, faisant apparaître le masque de Carnage dans la paume de ma main.
- Ceci est le masque de Carnage, un démon qui vit avec moi, dans ma tête. Grâce à cet objet, je peux lui laisser prendre le contrôle de mon corps à tout moment. Donc n’aies pas peur, tant que je ne le pose pas sur mon visage, il ne se passera rien d’horrible. Il est l’incarnation de la désolation, apparemment.
Bien, cela étant dit, je pouvais passer à la suite. La pomme. Elle tenait à ce que je la mange. Peut-être l’avait-elle empoisonnée, et pour cause, je ne la connaissais pas et j’étais un pur inconnu pour elle. Je fis disparaître le masque de Carnage dans un nuage de cendres qui se répandit tout autour de nous, puis, je pris la pomme dans mes mains.
- Je suis désolé Fauna, mais je dois décliner ton offre. Je ne mangerai pas la pomme. D’une part, parce que je ne te connais pas, d’une autre part, parce que tu peux très bien l’avoir empoisonnée. Enfin, je veux bien la manger, si tu me donnes une bonne raison de le faire.
Puis je fis une légère pause.
- Si tu me dis de la manger et qu’elle n’est pas empoisonnée, je te ferai confiance. En revanche, à la moindre douleur ressentie, je mettrai le masque et Carnage te fera brûler dans un brasier mortel.
Une nouvelle pause
- Mais bon, pourquoi devrais-je me méfier d’une créature si mignonne ?
Invité
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« Je m’appelle Machin, et toi ? Moi Truc ! Oh, moi c’est Machin » c’était un peu la discussion que venaient d’avoir les deux êtres de la forêt, qui marchaient côte à côté, et qui apprenaient à se connaître d’une manière tellement maladroite et peu sincère que c’en était presque touchant. Mais ils avaient de vrais noms, car ils existaient pour de vrai. Enfin Fauna en était convaincue, que le gars à ses côtés n’était pas un spectre, un fantôme. On lui avait parlé de ces créatures dans une auberge, un soir, elle avait tremblé furtivement, mais avait offert à son interlocuteur un large sourire, car elle était très courageuse. C’était bizarre tout de même de se présenter et d’oublier dans la minute qui suivait ce que l’on avait dit. Vraiment bizarre. Sénile, vieux, et il n’est pas d’accord, et il clame qu’il n’a que vingt-sept ans, c’est neuf de trop, mais Fauna n’a pas encore compris que dans ce monde, on ne vieillit pas tous de la même façon dépendant de la race à laquelle on appartient. L’évidence est pourtant sous son nez depuis le début, car depuis sa libération, elle croise des personnes bien différentes encore et encore, et elle n’hésite pas à aller vers elle avec un grand sourire, offrant son cœur et sa générosité. Faut parfois tout lui expliquer, et répéter car elle se souvient pas, mais un jour ça percutera, et elle deviendra un membre éminent de ce monde large, vaste et curieux !
Elle décide de ne pas tenter le débat. Certes, il n’est pas vieux, plus qu’elle toutefois, mais il perd la tête. Elle espère qu’il n’oubliera pas son prénom à elle, c’est quand même le plus important ! Fau-na, deux syllabes, c’est doux et sucré, comme la pomme qu’elle a mangée et QU’IL A IGNOREE. Elle danse, pour passer le temps, pour pimenter le voyage, parce qu’elle ne sait pas rester en place, pour plein de raisons auxquelles elle ne réfléchit pas. L’homme, il formule un commentaire sur ses agitations, et elle rigole un peu sottement, passe une mèche de cheveux derrière son oreille. « Je… je sais pas ! Je m’ennuyais, avant, enfin avant de venir ici, au Reike, alors je faisais tout pour que les journées passent plus vite ! » c’était peut-être inné, enfin sûrement. Elle n’a pas appris, et « Papa » détestait ces gesticulations qu’il trouvait vulgaire. Désormais, elle faisait tout pour le contredire et le rendre furieux, même s’il n’était plus là pour l’observer. Fauna, elle prend de front. Certes, elle cesse de danser, reprend une marche tranquille aux côtés de l’individu. « Merci, Erwin, d’apprécier cette danse… » qu’elle ne faisait pas pour lui.
Des doutes, mais la vérité est bien pire, et quand il lui relève son secret, elle fronce les sourcils de toutes ses forces mais ne s’enfuit pas, alors que son corps, son cœur lui disent de dégager et en vitesse. Elle ne dit rien dans un premier temps, elle comprend pas, c’est curieux, elle regarde le masque qui semble peu content, le visage qui pourtant a un certain charme, elle capte que c’est sûrement parce qu’on lui parlait dans son crâne qu’il répondait en retard, ou qu’il se répétait, elle est pas si conne quand les neurones se rejoignent, mais ça dure jamais longtemps, ou alors elle cache bien son jeu. « Bonjour Carnage ! » qu’elle lance, le démon doit l’insulter, elle s’en doute, mais ça la fait rigoler, désolée Carnage, on te prend pas vraiment au sérieux, l’incarnation de la désolation, non mais sérieusement ? Il va en voir une, d’incarnation de la désolation, lorsqu’ils seront tous deux dans une auberge, devant un plat de fruits et légumes ! Il en aura pas une miette.
Mais d’abord cette pomme. Erwin ne semble pas convaincu à la manger, pourtant elle est juteuse et c’est pas du premier prix. Elle porte un nom, cette pomme, mais Fauna l’a déjà oublié. Tant pis, elle lui en donnera un autre. Juliette, c’est sympa, et on dit UNE pomme. Donc c’est une fille. On mange pas les filles, alors Fauna reprend la pomme des mains de son compagnon de voyage, pas du tout parce qu’on l’a menacée d’une mort horrible si l’ingestion se passait mal. Pas du tout. Enfin, un peu. Son regard, un instant, s’est éclairé d’inquiétude. Mais elle a retrouvé le sourire, et elle cache la pomme dans son sac. « Tu serais capable de l’avoir toi-même empoisonnée légèrement, pour, au moment de la manger, te sentir « mal » et m’accuser. N’est-ce pas ? Ou alors je me crée un scénario fou dans la tête, et tu n’es pas si méchant » et la revoilà qui effectue quelques pas de danse pour dédramatiser la situation qui est bien désagréable. « Et moi, pourquoi devrais-je te croire ? Qui me dis que toi – ou Carnage – ne me voulez pas du mal ? Pourquoi je te suis ? Hm, c’est dommage, cette pomme aurait été une bonne introduction au repas de ce soir. Un repas à l’auberge, pour éviter les risques. Que tu paieras, car je n’ai pas d’argent, et parce que je suis jolie ! » et, joueuse, elle donne un petit coup d’épaule à Erwin qu’elle a décidé de taquiner, alors que leur histoire commune semble tragique. Et que définitivement, elle n’est pas en sécurité auprès de lui. Mais s’enfuir n’est pas la solution, et elle le sait. La ville, bientôt, est en vue, les lumières éclairent les yeux doux de l’hybride qui sourit en pensant au repas qu’ils vont partager.
Elle décide de ne pas tenter le débat. Certes, il n’est pas vieux, plus qu’elle toutefois, mais il perd la tête. Elle espère qu’il n’oubliera pas son prénom à elle, c’est quand même le plus important ! Fau-na, deux syllabes, c’est doux et sucré, comme la pomme qu’elle a mangée et QU’IL A IGNOREE. Elle danse, pour passer le temps, pour pimenter le voyage, parce qu’elle ne sait pas rester en place, pour plein de raisons auxquelles elle ne réfléchit pas. L’homme, il formule un commentaire sur ses agitations, et elle rigole un peu sottement, passe une mèche de cheveux derrière son oreille. « Je… je sais pas ! Je m’ennuyais, avant, enfin avant de venir ici, au Reike, alors je faisais tout pour que les journées passent plus vite ! » c’était peut-être inné, enfin sûrement. Elle n’a pas appris, et « Papa » détestait ces gesticulations qu’il trouvait vulgaire. Désormais, elle faisait tout pour le contredire et le rendre furieux, même s’il n’était plus là pour l’observer. Fauna, elle prend de front. Certes, elle cesse de danser, reprend une marche tranquille aux côtés de l’individu. « Merci, Erwin, d’apprécier cette danse… » qu’elle ne faisait pas pour lui.
Des doutes, mais la vérité est bien pire, et quand il lui relève son secret, elle fronce les sourcils de toutes ses forces mais ne s’enfuit pas, alors que son corps, son cœur lui disent de dégager et en vitesse. Elle ne dit rien dans un premier temps, elle comprend pas, c’est curieux, elle regarde le masque qui semble peu content, le visage qui pourtant a un certain charme, elle capte que c’est sûrement parce qu’on lui parlait dans son crâne qu’il répondait en retard, ou qu’il se répétait, elle est pas si conne quand les neurones se rejoignent, mais ça dure jamais longtemps, ou alors elle cache bien son jeu. « Bonjour Carnage ! » qu’elle lance, le démon doit l’insulter, elle s’en doute, mais ça la fait rigoler, désolée Carnage, on te prend pas vraiment au sérieux, l’incarnation de la désolation, non mais sérieusement ? Il va en voir une, d’incarnation de la désolation, lorsqu’ils seront tous deux dans une auberge, devant un plat de fruits et légumes ! Il en aura pas une miette.
Mais d’abord cette pomme. Erwin ne semble pas convaincu à la manger, pourtant elle est juteuse et c’est pas du premier prix. Elle porte un nom, cette pomme, mais Fauna l’a déjà oublié. Tant pis, elle lui en donnera un autre. Juliette, c’est sympa, et on dit UNE pomme. Donc c’est une fille. On mange pas les filles, alors Fauna reprend la pomme des mains de son compagnon de voyage, pas du tout parce qu’on l’a menacée d’une mort horrible si l’ingestion se passait mal. Pas du tout. Enfin, un peu. Son regard, un instant, s’est éclairé d’inquiétude. Mais elle a retrouvé le sourire, et elle cache la pomme dans son sac. « Tu serais capable de l’avoir toi-même empoisonnée légèrement, pour, au moment de la manger, te sentir « mal » et m’accuser. N’est-ce pas ? Ou alors je me crée un scénario fou dans la tête, et tu n’es pas si méchant » et la revoilà qui effectue quelques pas de danse pour dédramatiser la situation qui est bien désagréable. « Et moi, pourquoi devrais-je te croire ? Qui me dis que toi – ou Carnage – ne me voulez pas du mal ? Pourquoi je te suis ? Hm, c’est dommage, cette pomme aurait été une bonne introduction au repas de ce soir. Un repas à l’auberge, pour éviter les risques. Que tu paieras, car je n’ai pas d’argent, et parce que je suis jolie ! » et, joueuse, elle donne un petit coup d’épaule à Erwin qu’elle a décidé de taquiner, alors que leur histoire commune semble tragique. Et que définitivement, elle n’est pas en sécurité auprès de lui. Mais s’enfuir n’est pas la solution, et elle le sait. La ville, bientôt, est en vue, les lumières éclairent les yeux doux de l’hybride qui sourit en pensant au repas qu’ils vont partager.
Noble de La République
Viktor Volkhard
Messages : 192
crédits : 315
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Info personnage
Race: Humain
Vocation: Guerrier combattant
Alignement: Loyal Mauvais
Rang: B
Le bruit, ça dérange les feuilles !
Feat. Fauna
Naturellement, je souris à l’hybride lorsqu’elle me remercia d’apprécier la danse, ce qui, était tout à fait normal, vu la beauté de ses pas et de ses gestes. Un sourire qui fut tout ce qu’il y eût de plus sincère venant de l’humain croisé à un oni. Enfin bref, j’étais beaucoup plus souriant que mon compagnon mental, qui lui, n’avait jamais souri de toute sa pauvre existence qui n’avait aucun sens, tout simplement. À quoi beau vivre lorsque l’on ne ressent rien de positif ? Lorsque l’on ne sourit pas ? Enfin, certains s’y plaisaient, tant mieux pour eux.
- Dis-lui qu’elle aille se faire enculer Erwin, je refuse qu’une hybride m’adresse la parole. Elle risquerait de me donner sa maladie.
- Quelle maladie ?
- L’hybridation pardi.
- Ah, je vois…
- J’ai dit non.
Encore un échange, tout ce qu’il y avait de plus normal. Mais bon, après une nouvelle absence, plus ou moins courte, je ne m’en rendais pas vraiment contre après tout, je portai mon regard dans celui de mon interlocutrice, tout sourire.
- Il ne t’entend pas à vrai dire. Enfin, il me communique certaine chose que je refuse de te transmettre. D’ailleurs, à cause de cela, il s’amuse à augmenter la température de mon corps. Ça peut être douloureux mais, franchement, j’ai l’habitude.
Bon, puis, de nouveau le sujet de cette foutue pomme. Je n’avais vraiment pas envie de la manger, mais bon, visiblement, elle ne me laissait pas le choix. Enfin si, puisqu’elle remit la pomme dans son sac, à quoi jouait-elle exactement ? Et puis, moi, capable de m’empoisonner moi-même ? Elle n’est pas bien, parano même peut-être ?
- Non, rassure-toi, je ne suis pas capable de m’empoisonner seul. En fait, si tu veux que je sois réellement en totale transparence avec toi, il faudrait que tu me voies comme deux personnes différentes. D’un côté, il y a Erwin, celui qui te parle actuellement, l’homme sympa prêt à aider les autres et sans la moindre hésitation.
Évidemment, il y avait un soupçon de mensonge.
- De l’autre, il y a Carnage, le démon du Chaos, l’incarnation de la désolation, qui est prêt à tout pour réduire ceux qu’il croise à néant. Et crois-moi, je te vois très joviale, mais il faut vraiment que tu fasses attention à tes paroles en ma présence. Ce n’est pas une menace, plus une mise en garde, et pas vis-à-vis de moi, mais plutôt de Carnage.
Une légère pause, puis je repris finalement, tournant la tête.
- Il est capable de me posséder dans certaine circonstance, alors si ça se produit et que tu l’insultes, tu seras traquée jusqu’à ce que tu meures. Ça serait regrettable, parce que je te trouve très sympathique, Fauna.
Enfin, pour le repas de ce soir, je rigolai légèrement et vite fait, il était totalement hors de question que le lui payasse quoi que ce soit, si ce n’est un voyage vers les souterrains de la ville, enchaînée comme un animal.
- Très bien, c’est moi qui invite. Je devrais avoir de quoi te payer un repas digne de ta splendeur.
Encenser sa proie, il n’y avait aucun mal là-dedans, n’est-ce pas ?
CENDRES- Dis-lui qu’elle aille se faire enculer Erwin, je refuse qu’une hybride m’adresse la parole. Elle risquerait de me donner sa maladie.
- Quelle maladie ?
- L’hybridation pardi.
- Ah, je vois…
- Aller dis-lui.
- J’ai dit non.
- Je vais te tuer, petit con.
Encore un échange, tout ce qu’il y avait de plus normal. Mais bon, après une nouvelle absence, plus ou moins courte, je ne m’en rendais pas vraiment contre après tout, je portai mon regard dans celui de mon interlocutrice, tout sourire.
- Il ne t’entend pas à vrai dire. Enfin, il me communique certaine chose que je refuse de te transmettre. D’ailleurs, à cause de cela, il s’amuse à augmenter la température de mon corps. Ça peut être douloureux mais, franchement, j’ai l’habitude.
- Menteur, sale con, si tu mets le masque je te jure que je la découpe en mille morceaux.
Bon, puis, de nouveau le sujet de cette foutue pomme. Je n’avais vraiment pas envie de la manger, mais bon, visiblement, elle ne me laissait pas le choix. Enfin si, puisqu’elle remit la pomme dans son sac, à quoi jouait-elle exactement ? Et puis, moi, capable de m’empoisonner moi-même ? Elle n’est pas bien, parano même peut-être ?
- Non, rassure-toi, je ne suis pas capable de m’empoisonner seul. En fait, si tu veux que je sois réellement en totale transparence avec toi, il faudrait que tu me voies comme deux personnes différentes. D’un côté, il y a Erwin, celui qui te parle actuellement, l’homme sympa prêt à aider les autres et sans la moindre hésitation.
Évidemment, il y avait un soupçon de mensonge.
- De l’autre, il y a Carnage, le démon du Chaos, l’incarnation de la désolation, qui est prêt à tout pour réduire ceux qu’il croise à néant. Et crois-moi, je te vois très joviale, mais il faut vraiment que tu fasses attention à tes paroles en ma présence. Ce n’est pas une menace, plus une mise en garde, et pas vis-à-vis de moi, mais plutôt de Carnage.
Une légère pause, puis je repris finalement, tournant la tête.
- Il est capable de me posséder dans certaine circonstance, alors si ça se produit et que tu l’insultes, tu seras traquée jusqu’à ce que tu meures. Ça serait regrettable, parce que je te trouve très sympathique, Fauna.
Enfin, pour le repas de ce soir, je rigolai légèrement et vite fait, il était totalement hors de question que le lui payasse quoi que ce soit, si ce n’est un voyage vers les souterrains de la ville, enchaînée comme un animal.
- Très bien, c’est moi qui invite. Je devrais avoir de quoi te payer un repas digne de ta splendeur.
Encenser sa proie, il n’y avait aucun mal là-dedans, n’est-ce pas ?
Invité
Invité
Fauna, elle aimait les gens qui souriaient. Les gens qui ressentaient de la joie. Elle en avait ressenti beaucoup lorsqu’elle était arrivée au Reike la première fois, quand le bateau s’était arrêté près des terres, qu’elle avait sauté souplement sur le sol un peu sale, ça sentait pas très bon, les ports c’est souvent le cas, y’a des marins qui transpirent, des marins qui boivent, des marins qui vomissent et ça sent la bouffe pas chère, celle dans laquelle on retrouve du poisson et de la viande, car un vrai marin, un moussaillon, un capitaine c’est carnivore. C’est pas agréable comme odeur, elle s’en souvient comme si c’était hier, surtout lorsqu’elle avait croisé la route de l’Amiral pour la première fois, des demandes plein la bouche, elle s’en souvient comme si c’était hier lorsque le Reike l’avait accueillie, un souvenir plus charmant, le moment des adieux, elle se souvient qu’elle avait faim mais qu’il avait fallu du temps pour trouver son chemin, et un plat qui ne propose pas de l’animal mort. Fauna est une chèvre putain, elle mange des feuilles (ou les boit), elle mange des légumes et des fruits. Rien d’autre. Oui, il y aura toujours un crétin un peu bourré pour lui chanter les louanges de la viande, mais elle se bouchera les oreilles et partira en chantant.
Ce Erwin est souriant et ça réchauffe son cœur d’âme sincère. Elle est curieuse, elle veut apprendre à le connaître. Pourtant, y’a son instinct qui lui dit de se méfier, qu’elle n’est pas tombée sur une créature pure, que le démon peut être dangereux, et d’ailleurs, lorsqu’il lui affirme que Carnage ne l’entend pas, elle ne le croit pas. Pas du tout. Comment serait-ce possible ? Il serait seulement dans sa tête, à papoter d’on ne sait quoi, sans aucun regard sur l’extérieur ? L’hybride est en pleine découverte mais ça n’a pas de sens. Toutefois, elle ne met pas Erwin face à ses doutes et continue de se balader dans la joie et la bonne humeur, avec l’appétit ouvert, une pomme à déguster s’il ne voulait pas l’accompagner dans une auberge, elle trouverait une solution de rechange, elle est pleine de ressources Fauna, et elle se débrouille très bien. « Papa », lui, dans sa maison en République, est certain qu’elle est déjà morte, ou vendue comme esclave, bref, dans un état peu enviable car elle est stupide et n’a jamais vraiment montré aucune forme d’intelligence autre que ses sourires niais et sa bête gentillesse. Il se trompe lourdement, et l’hybride est déçue de ne pas pouvoir lui prouver sa force, sa détermination. Et le cerveau qui bouillonne dans sa boîte crânienne. On lui fera pas avaler des couleuvres. D’ailleurs, Erwin, pourquoi il lui mentirait ?
Il la met en garde vis-à-vis de ce démon. Pourquoi l’insulterait-elle ? Bien sûr, elle en a un peu l’envie, un tout petit peu. Mais c’est tentant ! On se dit de la désolation, de la destruction, ou elle ne sait déjà plus quoi. Agrougou, je suis méchant ! Elle se rappelle des histoires pour gamins que racontait Mina quand elle suçait encore son pouce, y’avait des princesses enlevées par de méchants messieurs, c’était leur seul caractéristique, d’être méchant. Il est vraiment binaire, ce démon, enfin elle n’est pas sûre de ce que signifie binaire. Alors elle va oublier ce terme un instant. Bref, il n’a pas de personnalité, et elle voudrait le crier haut et fort, mais elle se retient, car la mise en garde l’intrigue et l’effraie un peu.
Bientôt, ils sont à l’orée de la forêt, et son ventre grogne douloureusement. Elle le frotte avec énergie, car il sait probablement que les auberges ne sont plus très loin, et que bientôt il sera sustenté, soulagé. Erwin semble partant, mais ses compliments n’atteignent pas vraiment Fauna, qui secoue la tête. « Je ne suis pas « splendide » ! » et ce compliment sonnait terriblement faux, et une nouvelle fois, ça l’interroge : pourquoi la complimenter si ce n’était pas vrai ? Que cherchait-il ? Sourcils légèrement froncés, les pensées virevoltent dans son esprit mais la solution ne daigne pas montrer le bout de son petit nez. Erwin est bizarre, tout simplement. Il s’est dépeint en charmant homme, un peu plus tôt, mais elle se demande si ce n’était pas un moyen de l’amadouer. Mais POURQUOI ?
Ils marchent, et les premiers habitants pressés ou moins pressés sont autour d’eux, ils vivotent et Fauna les observe avec curiosité, sautillant d’un pied sur l’autre, décidément incapable de rester en place. Le démon. Erwin. Peut-être un mensonge, peut-être une seule et même personne. Des mauvaises intentions, qu’est-ce qu’il foutait dans les bois ? Pourquoi ces mensonges, cette fausseté, ces compliments qui n’ont aucun sens ? La tête fait presque mal parce que tout tourne, elle a envie de crier pour que ça s’arrête. Trouver la solution, comprendre. « Tu es joli Erwin, mais même les gens beaux peuvent être des connards » insulte surprenante sortie de sa bouche, elle l’a entendue l’autre jour et la répète un peu bêtement, même si elle a parfaitement conscience de sa signification. « Y’a des choses qui clochent dans ce que tu me dis. Je ne te fais pas confiance. Dis-moi, c’est quand que toi ou ton démon avez décidé de m’attaquer, m’attraper pour me faire je ne sais quoi ? » et elle sourit en disant ça, elle passe à l’attaque, ne serait-ce que verbalement. Dissiper les doutes, retrouver la confiance. Ça a marché une fois, pendant un voyage, pourquoi pas maintenant ? « Quelles sont tes véritables intentions à mon égard ? Dis-moi, je ne me vexerai pas » tu parles !
Ce Erwin est souriant et ça réchauffe son cœur d’âme sincère. Elle est curieuse, elle veut apprendre à le connaître. Pourtant, y’a son instinct qui lui dit de se méfier, qu’elle n’est pas tombée sur une créature pure, que le démon peut être dangereux, et d’ailleurs, lorsqu’il lui affirme que Carnage ne l’entend pas, elle ne le croit pas. Pas du tout. Comment serait-ce possible ? Il serait seulement dans sa tête, à papoter d’on ne sait quoi, sans aucun regard sur l’extérieur ? L’hybride est en pleine découverte mais ça n’a pas de sens. Toutefois, elle ne met pas Erwin face à ses doutes et continue de se balader dans la joie et la bonne humeur, avec l’appétit ouvert, une pomme à déguster s’il ne voulait pas l’accompagner dans une auberge, elle trouverait une solution de rechange, elle est pleine de ressources Fauna, et elle se débrouille très bien. « Papa », lui, dans sa maison en République, est certain qu’elle est déjà morte, ou vendue comme esclave, bref, dans un état peu enviable car elle est stupide et n’a jamais vraiment montré aucune forme d’intelligence autre que ses sourires niais et sa bête gentillesse. Il se trompe lourdement, et l’hybride est déçue de ne pas pouvoir lui prouver sa force, sa détermination. Et le cerveau qui bouillonne dans sa boîte crânienne. On lui fera pas avaler des couleuvres. D’ailleurs, Erwin, pourquoi il lui mentirait ?
Il la met en garde vis-à-vis de ce démon. Pourquoi l’insulterait-elle ? Bien sûr, elle en a un peu l’envie, un tout petit peu. Mais c’est tentant ! On se dit de la désolation, de la destruction, ou elle ne sait déjà plus quoi. Agrougou, je suis méchant ! Elle se rappelle des histoires pour gamins que racontait Mina quand elle suçait encore son pouce, y’avait des princesses enlevées par de méchants messieurs, c’était leur seul caractéristique, d’être méchant. Il est vraiment binaire, ce démon, enfin elle n’est pas sûre de ce que signifie binaire. Alors elle va oublier ce terme un instant. Bref, il n’a pas de personnalité, et elle voudrait le crier haut et fort, mais elle se retient, car la mise en garde l’intrigue et l’effraie un peu.
Bientôt, ils sont à l’orée de la forêt, et son ventre grogne douloureusement. Elle le frotte avec énergie, car il sait probablement que les auberges ne sont plus très loin, et que bientôt il sera sustenté, soulagé. Erwin semble partant, mais ses compliments n’atteignent pas vraiment Fauna, qui secoue la tête. « Je ne suis pas « splendide » ! » et ce compliment sonnait terriblement faux, et une nouvelle fois, ça l’interroge : pourquoi la complimenter si ce n’était pas vrai ? Que cherchait-il ? Sourcils légèrement froncés, les pensées virevoltent dans son esprit mais la solution ne daigne pas montrer le bout de son petit nez. Erwin est bizarre, tout simplement. Il s’est dépeint en charmant homme, un peu plus tôt, mais elle se demande si ce n’était pas un moyen de l’amadouer. Mais POURQUOI ?
Ils marchent, et les premiers habitants pressés ou moins pressés sont autour d’eux, ils vivotent et Fauna les observe avec curiosité, sautillant d’un pied sur l’autre, décidément incapable de rester en place. Le démon. Erwin. Peut-être un mensonge, peut-être une seule et même personne. Des mauvaises intentions, qu’est-ce qu’il foutait dans les bois ? Pourquoi ces mensonges, cette fausseté, ces compliments qui n’ont aucun sens ? La tête fait presque mal parce que tout tourne, elle a envie de crier pour que ça s’arrête. Trouver la solution, comprendre. « Tu es joli Erwin, mais même les gens beaux peuvent être des connards » insulte surprenante sortie de sa bouche, elle l’a entendue l’autre jour et la répète un peu bêtement, même si elle a parfaitement conscience de sa signification. « Y’a des choses qui clochent dans ce que tu me dis. Je ne te fais pas confiance. Dis-moi, c’est quand que toi ou ton démon avez décidé de m’attaquer, m’attraper pour me faire je ne sais quoi ? » et elle sourit en disant ça, elle passe à l’attaque, ne serait-ce que verbalement. Dissiper les doutes, retrouver la confiance. Ça a marché une fois, pendant un voyage, pourquoi pas maintenant ? « Quelles sont tes véritables intentions à mon égard ? Dis-moi, je ne me vexerai pas » tu parles !
Noble de La République
Viktor Volkhard
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Info personnage
Race: Humain
Vocation: Guerrier combattant
Alignement: Loyal Mauvais
Rang: B
Le bruit, ça dérange les feuilles !
Feat. Fauna
Au moins, Fauna était une personne lucide. Bien sûr qu’elle n’était pas splendide, elle était issue d’une immonde hybridation. Bon, même si cela ne dérangeait pas vraiment Erwin, il fallait tout de même voir les choses en face, c’était tout simplement horrible. Enfin, pourquoi disait-elle cela ? Peu importe, je ne réagis pas à cela, à vrai dire, je m’en moquais un peu. Et puis bon, elle avait l’air un peu niaise, alors elle ne remarquait certainement pas la supercherie. Bon, par la suite, nous continuâmes à marcher en direction des auberges, commençant à voir de nouvelles têtes, des habitants qui passaient par là.
Puis soudain vint une insulte, connard ? Non mais ? Elle n’était pas nette d’insulter un mercenaire habité par un démon, ou alors elle ne me croyait tout simplement pas. Ce qui, honnêtement, ne serait pas vraiment étonnant. Alors, elle n’était pas aussi niaise que je ne le pensais ? Enfin, mieux valait-il que je la laissasse continuer, peut-être y avait-il une explication ? Enfin, je l’espérais, parce que je ne tolérais pas vraiment ce genre de comportement, sauf quand je n’en avais pas le choix.
Elle ne me faisait pas confiance et c’était complètement compréhensible et réciproque. Je n’avais aucune confiance en elle non plus, vraiment. Puis, elle me demanda mes véritables intentions. Je réfléchissais, mais comment faire ? Peut-être devrais-je lui raconter mon histoire pour l’apaiser un peu.
- Bien, je vois que tu as des doutes et je le comprends. Asseyons-nous quelques instants si tu le veux bien.
Puis, je me stoppai net, m’asseyant au sol, en tailleur. J’attendis qu’elle fît de même, puis, j’invoquai mon masque et le posa entre nous.
- Je suis le fils d’un oni qui porte en lui une malédiction, liant par le sang ce masque à sa lignée. Les Staal. Je ne vais pas te raconter toute l’histoire, ce n’est pas ce qui est important en l’instant. Je suis également le fils d’une Leezen, une puissante famille de Kyouji. D’ailleurs, ma cousine est une Tovyr réputée.
Une légère pause, puis je repris, tendant mon bras.
- Tu vois mon bras ? Ces vaisseaux rouges et orangé que tu vois ici, sont simplement issus de la magie de feu qui coulent dans mes veines. Et cela, c’est grâce à Carnage.
Une nouvelle pause, pendant laquelle je pris le masque dans mes mains.
- Il y a cinq ans de cela, la ville de Kyouji s’est faite attaquer par les barbares de Tensai. J’étais faible à cette époque, vraiment. En proie au danger, le masque m’appelait. Oui, j’ai cru être fou, mais en fait non. Il m’avait appelé, puis, il a pris possession de moi, pour me sauver la vie.
Un soupir, léger, ne voulant pas raconter cette longue histoire en détail.
- Enfin, ça fait cinq longues années que je partage ma conscience avec ce démon. Je n’ai pas le choix, car sans lui, je meurs. Et sans moi, il meurt. C’est une triste réalité. Mais, si tu décides de ne pas me croire, je comprendrai, vraiment.
Puis, la concernant, j’étais encore obligé de mentir.
- À la base, je venais chasser un spectre pour un contrat. Mais, en tombant sur toi, le bon côté de ma personne a décidé de t’aider à revenir en ville. J’avais une petite sœur, qui s’est faite sauvagement abattre dans les bois. Je sais donc à quel point ils sont dangereux, et je ne souhaite ce qu’elle a vécu à personne. C’est certainement ma culpabilité qui fait que je te ramène en ville au lieu de chasser pour de l'argent.
Je n’avais pas de sœur, je mentais, encore et encore.
- Enfin bref, nous ne sommes plus très loin. Si tu penses que je suis un connard, alors je te laisserai repartir, mais sache que je te suivrai pour m’assurer qu’il ne t’arrive rien. Sinon, je te raccompagne et te paie un bon repas dans l’auberge de ton choix.
J'espérais que cela suffise à la faire coopérer. Évidemment, je ne la laisserais pas partir. Je perdais le contrat sur le spectre pour elle, il était hors de question qu'elle ne partît.
CENDRESPuis soudain vint une insulte, connard ? Non mais ? Elle n’était pas nette d’insulter un mercenaire habité par un démon, ou alors elle ne me croyait tout simplement pas. Ce qui, honnêtement, ne serait pas vraiment étonnant. Alors, elle n’était pas aussi niaise que je ne le pensais ? Enfin, mieux valait-il que je la laissasse continuer, peut-être y avait-il une explication ? Enfin, je l’espérais, parce que je ne tolérais pas vraiment ce genre de comportement, sauf quand je n’en avais pas le choix.
Elle ne me faisait pas confiance et c’était complètement compréhensible et réciproque. Je n’avais aucune confiance en elle non plus, vraiment. Puis, elle me demanda mes véritables intentions. Je réfléchissais, mais comment faire ? Peut-être devrais-je lui raconter mon histoire pour l’apaiser un peu.
- Bien, je vois que tu as des doutes et je le comprends. Asseyons-nous quelques instants si tu le veux bien.
Puis, je me stoppai net, m’asseyant au sol, en tailleur. J’attendis qu’elle fît de même, puis, j’invoquai mon masque et le posa entre nous.
- Je suis le fils d’un oni qui porte en lui une malédiction, liant par le sang ce masque à sa lignée. Les Staal. Je ne vais pas te raconter toute l’histoire, ce n’est pas ce qui est important en l’instant. Je suis également le fils d’une Leezen, une puissante famille de Kyouji. D’ailleurs, ma cousine est une Tovyr réputée.
Une légère pause, puis je repris, tendant mon bras.
- Tu vois mon bras ? Ces vaisseaux rouges et orangé que tu vois ici, sont simplement issus de la magie de feu qui coulent dans mes veines. Et cela, c’est grâce à Carnage.
Une nouvelle pause, pendant laquelle je pris le masque dans mes mains.
- Il y a cinq ans de cela, la ville de Kyouji s’est faite attaquer par les barbares de Tensai. J’étais faible à cette époque, vraiment. En proie au danger, le masque m’appelait. Oui, j’ai cru être fou, mais en fait non. Il m’avait appelé, puis, il a pris possession de moi, pour me sauver la vie.
Un soupir, léger, ne voulant pas raconter cette longue histoire en détail.
- Enfin, ça fait cinq longues années que je partage ma conscience avec ce démon. Je n’ai pas le choix, car sans lui, je meurs. Et sans moi, il meurt. C’est une triste réalité. Mais, si tu décides de ne pas me croire, je comprendrai, vraiment.
Puis, la concernant, j’étais encore obligé de mentir.
- À la base, je venais chasser un spectre pour un contrat. Mais, en tombant sur toi, le bon côté de ma personne a décidé de t’aider à revenir en ville. J’avais une petite sœur, qui s’est faite sauvagement abattre dans les bois. Je sais donc à quel point ils sont dangereux, et je ne souhaite ce qu’elle a vécu à personne. C’est certainement ma culpabilité qui fait que je te ramène en ville au lieu de chasser pour de l'argent.
Je n’avais pas de sœur, je mentais, encore et encore.
- Enfin bref, nous ne sommes plus très loin. Si tu penses que je suis un connard, alors je te laisserai repartir, mais sache que je te suivrai pour m’assurer qu’il ne t’arrive rien. Sinon, je te raccompagne et te paie un bon repas dans l’auberge de ton choix.
J'espérais que cela suffise à la faire coopérer. Évidemment, je ne la laisserais pas partir. Je perdais le contrat sur le spectre pour elle, il était hors de question qu'elle ne partît.
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Fauna n’était pas en colère. Elle était simplement… en fait, il n’y avait pas de mot dans la langue pour exprimer son sentiment, pas de mot qu’elle connaissait, tout du moins. Elle avait laissé échapper un vilain mot, c’était bien vrai, mais fallait la comprendre ! Elle était face à un homme possédé par un démon, et c’était la première fois qu’elle rencontrait un démon. Ou qu’elle était non loin d’une de ces bêtes farfelues et pas toujours charmantes. Maintenant, elle y croyait, car avant de faire la rencontre d’Erwin, ce n’étaient que des légendes. Y’avait vraiment des créatures bizarres dans ce monde, à commencer par elle, et un peu contre-nature, à commencer par elle aussi. Elle mettait en doute les paroles d’Erwin, parce qu’elle ne le croyait pas, pas du tout. Son instinct s’exprimait et elle avait décidé de l’écouter et de mettre des mots sur son malaise. C’était peut-être pas une bonne idée, l’homme – ou le démon – pouvait se mettre en colère et se révéler dangereux, la réduire en cendres comme on lui avait promis précédemment. Il veut s’asseoir, s’expliquer, il est l’heure de partir mais elle lui donne cette opportunité, ce n’est pas une bonne idée, elle le sent, mais elle s’exécute. Assise dans la rue, elle a l’habitude, elle dort parfois sur le pavé, toute seule, elle trouve comme elle peut un refuge pour la nuit, mais il ne fait pas toujours chaud et agréable. Elle retrouve des sensations connues, les fesses posées sur le sol, et elle écoute l’histoire de l’oni-humain ou humain-oni sans dire un mot, car elle a beau papoter, couiner, piailler, elle sait la fermer quand c’est nécessaire – enfin pas toujours, traiter les autres de « connards » c’est jamais une idée brillante et ça ne lui ressemble pas – simplement pour laisser ses oreilles grandes ouvertes, les yeux rivés non pas sur son interlocuteur mais sur ses mains, ses ongles un peu sales à avoir fouillé dans les feuilles pendant des heures, l’envie de se laver, de manger, elle a vraiment faim. Elle découvre l’existence d’un homme qu’elle n’aurait pas imaginée, parce qu’elle est débutante dans ce monde, parce qu’elle ne connaît rien, ignorante, et elle se permet de juger. L’origine de ce démon, de ce masque, la vie sauvée, et sa petite sœur. Elle ne perçoit pas de mensonge dans sa voix, mais tout cela peut-il effacer les doutes qui assaillaient son cœur, ses tripes, quelques minutes auparavant ? Pourquoi veut-il absolument acquérir sa confiance ? Cet homme souffle le chaud et le froid, Fauna n’est pas certaine d’apprécier, elle devrait lui laisser le bénéfice du doute, le laisser l’accompagner dans une auberge, il lui paiera à manger, c’est appréciable.
Mais, il y a un mais. Un gros mais. Elle ne sait pas, elle ne sait pas. Elle est bloquée entre deux murs qui doucement se rapprochent d’elle, ils vont l’écraser et elle doit prendre une décision. Il n’a pas été déstabilisé par son attaque, peut-être est-il sincère ? Instinct de survie. S’il existe un seul doute, prendre la fuite. Elle n’aime pas ce garçon. Enfin, il ne lui déplaît pas, physiquement il est charmant, il se montre gentil, MAIS. Elle réfléchit à toute vitesse mais sa tête est sur le point d’exploser. Doucement, elle secoue la tête « Je n’ai pas besoin d’aide, finalement. Je peux me payer à manger toute seule » elle lui sourit, parce qu’elle garde cette douceur au fond de son cœur, cette envie de ne pas être méchante car il n’a pas montré de geste déplacé, pas encore. « Vraiment, tu n’es pas obligé de me raccompagner. Je sais où je suis, je fais ce chemin souvent, et j’ai pas si faim finalement… » à elle de mentir. « Je suis en sécurité ici, il ne m’arrivera rien. Je n’ai pas besoin de ton aide, mais merci. Tu peux encore aller chasser ton monstre, ton fantôme, il n’est pas si tard, ils sortent quand il fait noir, non ? » elle rigole légèrement, elle tente de s’échapper, en se remettant sur ses jambes frêles, fines mais légèrement musclées par la marche de ces derniers mois. Et plus. « Je suis désolée, Erwin, que tu aies manqué ton travail à cause de moi. Je te laisse filer, je me débrouille, merci ! » elle est sincère, et en plus, à la base, cette petite coupure, c’était pas si grave. Ça aurait pu être pire, un véritable monstre qui voulait l’occire… petit signe de la main, et en fait, elle se baisse et dépose un rapide baiser sur la joue du jeune homme de vingt-neuf ans, ou un truc du genre. Elle aime bien les bisous, Fauna. Dernier geste d’affection, parce que c’est tellement Fauna de se montrer affectueuse, même face aux « connards » sincères ou non sincères. Elle s’éloigne, un sourire aux lèvres, sans oublier son but : manger, manger, manger, et oublier ses doutes. Puis dormir, en sécurité, sans démon de la désolation.
Mais, il y a un mais. Un gros mais. Elle ne sait pas, elle ne sait pas. Elle est bloquée entre deux murs qui doucement se rapprochent d’elle, ils vont l’écraser et elle doit prendre une décision. Il n’a pas été déstabilisé par son attaque, peut-être est-il sincère ? Instinct de survie. S’il existe un seul doute, prendre la fuite. Elle n’aime pas ce garçon. Enfin, il ne lui déplaît pas, physiquement il est charmant, il se montre gentil, MAIS. Elle réfléchit à toute vitesse mais sa tête est sur le point d’exploser. Doucement, elle secoue la tête « Je n’ai pas besoin d’aide, finalement. Je peux me payer à manger toute seule » elle lui sourit, parce qu’elle garde cette douceur au fond de son cœur, cette envie de ne pas être méchante car il n’a pas montré de geste déplacé, pas encore. « Vraiment, tu n’es pas obligé de me raccompagner. Je sais où je suis, je fais ce chemin souvent, et j’ai pas si faim finalement… » à elle de mentir. « Je suis en sécurité ici, il ne m’arrivera rien. Je n’ai pas besoin de ton aide, mais merci. Tu peux encore aller chasser ton monstre, ton fantôme, il n’est pas si tard, ils sortent quand il fait noir, non ? » elle rigole légèrement, elle tente de s’échapper, en se remettant sur ses jambes frêles, fines mais légèrement musclées par la marche de ces derniers mois. Et plus. « Je suis désolée, Erwin, que tu aies manqué ton travail à cause de moi. Je te laisse filer, je me débrouille, merci ! » elle est sincère, et en plus, à la base, cette petite coupure, c’était pas si grave. Ça aurait pu être pire, un véritable monstre qui voulait l’occire… petit signe de la main, et en fait, elle se baisse et dépose un rapide baiser sur la joue du jeune homme de vingt-neuf ans, ou un truc du genre. Elle aime bien les bisous, Fauna. Dernier geste d’affection, parce que c’est tellement Fauna de se montrer affectueuse, même face aux « connards » sincères ou non sincères. Elle s’éloigne, un sourire aux lèvres, sans oublier son but : manger, manger, manger, et oublier ses doutes. Puis dormir, en sécurité, sans démon de la désolation.
Noble de La République
Viktor Volkhard
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crédits : 315
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Info personnage
Race: Humain
Vocation: Guerrier combattant
Alignement: Loyal Mauvais
Rang: B
Le bruit, ça dérange les feuilles !
Feat. Fauna
La chèvre était décidée à ne pas rester avec moi, pas même pour manger. Il ne me semblait pas avoir été hostile envers l'hybride. Enfin, elle savait certainement lire dans les pensées, ou elle était beaucoup trop prudente, vu sa réaction. Je ne le savais pas trop, à vrai dire, lorsque je le regardais partir, mon visage esquissait une large mine étonnée, je ne comprenais pas vraiment la situation. C'était pour le moins très étrange. En plus, je venais de lui révéler des choses secrètes sur moi et sur ma véritable nature, je m'étais totalement dévoilé. Et en remerciement, elle était partie. Bon.
Toujours assis au milieu des ruelles de Kyouji, je regardais la créature partir doucement. Ainsi, je ne pouvais pas me laisser faire comme cela, il fallait que j'agisse et vite.
- Qu'est-ce que je fais Carnage ? Je ne peux pas la laisser partir, si ?
- Non, c'est évident, elle en sait beaucoup trop. Abruti que tu es. Mets le masque, tout de suite, je vais régler ça.
- Non, tu vas faire n'importe quoi. Rappelle-toi que si on peut se balader tranquillement, c'est par le bon vouloir de l'Oreille, car nous ne sommes pas un danger pour autrui.
- T'inquiète, je peux aussi être persuasif sans tuer.
- Très bien, je me rapproche et tu prends le relais.
Je me relevai, puis, je me rendis invisible afin de pouvoir fondre rapidement sur ma proie. Me ruant à toute allure sur l'hybride, je parvins à l'intercepter dans une ruelle sombre, à l'abri des regards, apparaissant devant elle, le masque sur le visage. Je ne contrôlais plus mon corps, ni ma parole, c'était Carnage qui était au commande. Et malheureusement pour elle, Carnage n'était pas aussi tendre que moi.
La voix déformée du démon résonnait à travers le masque, les yeux étaient enflammés, la bouche était ardente et le bras incandescent. Oui, la vision qui s'offrait à Fauna en cet instant était bien différente de celle d'il y a une petite heure. Les yeux de feu fixèrent la petite créature, qui n'était qu'à quelques centimètres de mon corps.
Puis, le démon s'avança sur elle, la faisant reculer en même temps.
Une pause, poussant un long soupir et attendant quelques instants.
Puis, le démon saisit rapidement la pomme que Fauna m'avait offerte.
Puis, la pomme se mit à brûler dans ma main, prouvant que le démon était très sérieux. Puis, elle partit dans un nuage de cendres et de braises chaudes.
Les paroles de Carnage étaient crues. Je ressentais toute sa colère vibrer dans mon corps. Il était évident qu’il voulait la pulvériser, mais il n’en fit rien. Enfin, discrètement, il redevint invisible avant de repartir, laissant la chèvre sur place. Peut-être était-elle tétanisée ? Peut-être pas ? Enfin, peu m’importait cela, c’était une mauvaise rencontre. Si nous venions à nous recroiser, l’issue serait bien différente.
CENDRESToujours assis au milieu des ruelles de Kyouji, je regardais la créature partir doucement. Ainsi, je ne pouvais pas me laisser faire comme cela, il fallait que j'agisse et vite.
- Qu'est-ce que je fais Carnage ? Je ne peux pas la laisser partir, si ?
- Non, c'est évident, elle en sait beaucoup trop. Abruti que tu es. Mets le masque, tout de suite, je vais régler ça.
- Non, tu vas faire n'importe quoi. Rappelle-toi que si on peut se balader tranquillement, c'est par le bon vouloir de l'Oreille, car nous ne sommes pas un danger pour autrui.
- T'inquiète, je peux aussi être persuasif sans tuer.
- Très bien, je me rapproche et tu prends le relais.
Je me relevai, puis, je me rendis invisible afin de pouvoir fondre rapidement sur ma proie. Me ruant à toute allure sur l'hybride, je parvins à l'intercepter dans une ruelle sombre, à l'abri des regards, apparaissant devant elle, le masque sur le visage. Je ne contrôlais plus mon corps, ni ma parole, c'était Carnage qui était au commande. Et malheureusement pour elle, Carnage n'était pas aussi tendre que moi.
La voix déformée du démon résonnait à travers le masque, les yeux étaient enflammés, la bouche était ardente et le bras incandescent. Oui, la vision qui s'offrait à Fauna en cet instant était bien différente de celle d'il y a une petite heure. Les yeux de feu fixèrent la petite créature, qui n'était qu'à quelques centimètres de mon corps.
- Fauna. Où crois-tu aller comme ça ? Tu crois sérieusement que je vais te laisser partir alors qu'Erwin t'a gentiment révélé bien des secrets nous concernant ? Non, bien sûr que non, ce serait idiot. Je dois m’assurer d’une chose, petite hybride.
Puis, le démon s'avança sur elle, la faisant reculer en même temps.
- Je suis Carnage, le démon du Chaos. Je sais qu'il te l'a expliqué et, d'après ce que je vois, tu ne l'as pas pris au sérieux. Je n’apprécie pas les gens qui se foutent de ma gueule et qui m’insultent.
Une pause, poussant un long soupir et attendant quelques instants.
- Tu n'aurais jamais dû partir, misérable créature. J’avais déjà un avenir tout tracé pour toi. Mais comme je suis sage, je ne vais pas te tuer. Je tiens à ma liberté. Cependant.
Puis, le démon saisit rapidement la pomme que Fauna m'avait offerte.
- Parle à qui que ce soit de mon existence et de ce que tu as appris sur moi ce soir, et je te promets que je ferai tout pour te tuer, pour te réduire en cendres, comme la petite merde d'hybride que tu es. Je déteste les raclures de ton espèce, vous êtes des erreurs de la nature. Et je purgerai ce monde de ses erreurs, telle est ma mission.
Puis, la pomme se mit à brûler dans ma main, prouvant que le démon était très sérieux. Puis, elle partit dans un nuage de cendres et de braises chaudes.
- J'espère que le message est clair, Fauna. Si jamais je me retrouve poursuivi, je viendrai te hanter et te pousser dans une folie interminable avant de faire de toi un sacrifice pour la récupération de mes pouvoirs.
Les paroles de Carnage étaient crues. Je ressentais toute sa colère vibrer dans mon corps. Il était évident qu’il voulait la pulvériser, mais il n’en fit rien. Enfin, discrètement, il redevint invisible avant de repartir, laissant la chèvre sur place. Peut-être était-elle tétanisée ? Peut-être pas ? Enfin, peu m’importait cela, c’était une mauvaise rencontre. Si nous venions à nous recroiser, l’issue serait bien différente.
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Fauna, elle ne s’éloigne pas trop vite pour éviter d’attirer l’homme à elle, enfin elle se dit qu’elle doit s’en aller avec naturel, le naturel qui est le sien, donc pas un pas souple et régulier, sans crainte, sans peur. Les premiers sont délicats, mais Erwin est toujours à terre. Il n’esquisse pas un mouvement pour lui attraper le poignet, la retenir. Il ne fait rien, et ça permet à l’hybride de s’en aller avec bien plus de sérénité. Allons, quel est le plan de ce soir ? Il est trop tard pour installer le stand de thé, attirer les clients. À cette heure, bien des gens ont bu et mangé, et ils se dépêchent de rentrer chez eux, ou de s’occuper des tâches qui sont les leurs. Fauna, elle, elle a faim, et elle compte manger seule, pas à la table d’un gars qui se promène avec un masque grincheux et dangereux. Elle se croit en sécurité plusieurs mètres plus loin et le sourire lui revient, il éclaire son beau visage qui, à l’exception de ses oreilles et de son unique corne, n’indiquent en rien qu’elle est hybride. Elle est plutôt jolie, Fauna, on lui fait parfois des compliments qui sonnent sincères, mais elle s’en fiche. Elle n’en joue pas, jamais. Elle mène sa vie et tente de survivre, de se faire connaître et apprécier pour de vraies raisons : son caractère doux et tendre.
Mais ça aurait été trop beau si elle avait pu s’échapper en tout sérénité, rejoindre une auberge et manger des fleurs. C’est bon les fleurs, y’a justement une… Erwin est revenu. Enfin, ce n’est plus Erwin, constate-t-elle aisément en remarquant le masque sur le visage de l’homme qui a tenté de l’amadouer et qui n’a pas réussi. C’est Carnage, le démon de la désolation ou elle ne sait qui. Elle prend tout son courage pour ne pas flancher et se montrer faible. Il ne lui fait pas peur, il ne lui fait pas peur, il… un peu, quand même. Mais ses yeux clairs sont résolument ancrés dans ceux, artificiels et brûlants, du masque. Comme si elle le défiait, mais elle à l’intelligence de ne pas ouvrir la bouche. Pas du tout. Elle le laisse parler, et ne répondra rien. Elle se contente de penser, ce qui est bien suffisant. Se foutre de sa gueule ? Ce n’est pas le cas ! Mais ce qui est certain, c’est que lorsqu’on débarque dans un monde qu’on ne connaît pas, dont on ne connaît, nos croyances sont ébranlées et on ne « croit » pas tout. Ces histoires de démon… bon, elle a une preuve sous les yeux que le garçon ne mentait point, doit-elle s’inquiéter ? Prendra-t-il le risque de la tuer ? Elle retient ses mains de trembler. Il y a des incohérences dans le discours de la créature. Enfin, tout ne semble pas clair. Erwin n’a eu aucun mal à avouer l’existence de Carnage, et ce dernier n’est pas content si on dévoile son secret. Pourquoi prendre un tel risque ? Fauna ne dira rien, enfin pas à tous les passants. Elle taira sa langue, jusqu’à ce que le moment soit venu de parler, pour se lamenter qu’un affreux masque l’a insultée. Les hybrides… elle ne comprendra jamais ceux qui les détestent. Ils sont issus d’une union contre-nature, il est vrai, et elle est la première à l’admettre, mais pourquoi les haïr ? Elle voudrait lui dire bien des choses à ce masque, le raisonner – est-ce seulement possible ? elle peut toujours rêver – et le contredire, mais son instinct qui l’a correctement guidée lui souffle que ce n’est pas une bonne idée. Comme une carpe, elle reste muette, et c’est quand il se sera éloigné définitivement, qu’elle sera enfin en sécurité, que son cœur battra plus fort, que les membres trembleront, et qu’elle s’enfuira avec ses gros sacs, se réfugiant dans une auberge, ne répondant à aucune question sur les larmes qui dévaleront son beau visage. Pomme, pauvre pomme.
Mais ça aurait été trop beau si elle avait pu s’échapper en tout sérénité, rejoindre une auberge et manger des fleurs. C’est bon les fleurs, y’a justement une… Erwin est revenu. Enfin, ce n’est plus Erwin, constate-t-elle aisément en remarquant le masque sur le visage de l’homme qui a tenté de l’amadouer et qui n’a pas réussi. C’est Carnage, le démon de la désolation ou elle ne sait qui. Elle prend tout son courage pour ne pas flancher et se montrer faible. Il ne lui fait pas peur, il ne lui fait pas peur, il… un peu, quand même. Mais ses yeux clairs sont résolument ancrés dans ceux, artificiels et brûlants, du masque. Comme si elle le défiait, mais elle à l’intelligence de ne pas ouvrir la bouche. Pas du tout. Elle le laisse parler, et ne répondra rien. Elle se contente de penser, ce qui est bien suffisant. Se foutre de sa gueule ? Ce n’est pas le cas ! Mais ce qui est certain, c’est que lorsqu’on débarque dans un monde qu’on ne connaît pas, dont on ne connaît, nos croyances sont ébranlées et on ne « croit » pas tout. Ces histoires de démon… bon, elle a une preuve sous les yeux que le garçon ne mentait point, doit-elle s’inquiéter ? Prendra-t-il le risque de la tuer ? Elle retient ses mains de trembler. Il y a des incohérences dans le discours de la créature. Enfin, tout ne semble pas clair. Erwin n’a eu aucun mal à avouer l’existence de Carnage, et ce dernier n’est pas content si on dévoile son secret. Pourquoi prendre un tel risque ? Fauna ne dira rien, enfin pas à tous les passants. Elle taira sa langue, jusqu’à ce que le moment soit venu de parler, pour se lamenter qu’un affreux masque l’a insultée. Les hybrides… elle ne comprendra jamais ceux qui les détestent. Ils sont issus d’une union contre-nature, il est vrai, et elle est la première à l’admettre, mais pourquoi les haïr ? Elle voudrait lui dire bien des choses à ce masque, le raisonner – est-ce seulement possible ? elle peut toujours rêver – et le contredire, mais son instinct qui l’a correctement guidée lui souffle que ce n’est pas une bonne idée. Comme une carpe, elle reste muette, et c’est quand il se sera éloigné définitivement, qu’elle sera enfin en sécurité, que son cœur battra plus fort, que les membres trembleront, et qu’elle s’enfuira avec ses gros sacs, se réfugiant dans une auberge, ne répondant à aucune question sur les larmes qui dévaleront son beau visage. Pomme, pauvre pomme.
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