Le physique du personnage est plutôt simpliste et ne permettra pas une description bien élaboré. La Tête est, comme son nom l'indique, une tête. Un vieux crâne à première vue abimé, aux dents manquantes, dépourvu de toute chevelure et n'ayant pour signe distinctif que cette lueur dansante au fond de ses orbites qui vacille au gré des mots qui sortent en fait...de nul part lorsqu'elle parle. Lorsque la tête ne parle pas, la flamme dans ses yeux est éteinte. Les paroles du crâne résonnent dans ses os en un écho sinistre, donnant l'impression qu'elles '"résonnent" tout autour de la caboche plutôt que venant d'elle directement.

Enfin, La Tête n'a jusqu'ici aucune personnalité propre, puisque ne sachant pas même sa propre histoire. La créature semble réellement avoir été jeté dans ce monde sans la moindre expérience passé en étant doté seulement que de sa propre conscience d'être "vivante" et aussi du pouvoir de communiqué avec autrui. Bien évidemment, le personnage est beaucoup plus poussé que cela et recèle de secrets en tout genre, mais il lui faudra d'abord et avant tout retrouver les vestiges de son passé afin de redevenir ce qu'il était autrefois. Pour l'instant, La Tête est une créature au caractère curieux et vulgaire, directe et sans gêne, qui ne connait aucune limite et ce, peu importe le domaine. Il est cependant facile de constater la propension envers le chaos et le mal chez le mort-vivant. N'ayant aucune idée des barrières qu'imposent normalement un tissu social développé, ni même du concept du mal ou de la douleur, il ne serait pas sorcier d'imaginer un tel personnage repousser les limites de ce qui est socialement et humainement acceptable.

L'immensité de l'océan, de ses profondeurs, de sa vaste étendue sans fin qui détenait les secrets les mieux gardés et les plus oubliés du monde connu...présent et passé. Si le bruit des vagues à sa surface faisait musique aux oreilles des mortels, le son de ses abîmes, lui, était inconnu. Seul un grand silence, lourd et inquiétant, arrivait à naître dans l'imagination des hommes lorsque l'on leur demandait qu'est-ce que l'on pouvait bien entendre vingt-milles lieux sous la mer. Le son du vide, du néant...et c'est aussi cette image qui était probablement ancré dans les pensées mortes d'un crâne qui y flottait maintenant depuis quelques années.

Au milieu de la grande étendue d'eau, poussée par les courants marins, déplacée par les monstres qui rampent et nagent dans son fond, une tête morte et inerte voyageaient au gré des aléas de la vie sous-marine. Seule dans ce grand vide, son histoire était inconnue de tous et celle qu'elle vivait aujourd'hui n'avait rien de bien particulier. Cette chose qui fut un être vivant autrefois n'était plus qu'une babiole perdue et insignifiante dans la grande toile de l'existence, ayant rejoint le silence éternel du lit des océans. Cependant, comme n'importe quel trésor, quelque chose devait bien se cacher derrière cette curiosité innommée. Quelles épopées pouvaient bien avoir vécu le propriétaire de ce crâne auquel s'étaient rattachés bigorneaux et algues mousseuses? Était-il autrefois un marin chassant la baleine, emportée par un combat trop imposant pour son inexpérience? Était-il un marchand voyageant d'un côte à une autre, abordé et massacré par un navire pirate?

ou...n'était-il qu'un autre homme sans nom, sans histoire...sans passé ni futur?

Si le lourd silence de l'abîme n'osait parlé pour ce crâne, ses yeux, eux, illuminèrent la voie de la vérité en une flamme blanche et éternelle...seul symbole pouvant encore relié la boîte crânienne à la vie. Quelque chose résidait encore à travers les os de cette chose ni morte, ni vivante apparemment. La lueur dansante dans ses orbites s'intensifiait, ondulait de plus en plus en un mouvement chaotique et imprévisible. Si la babiole osseuse ne pouvait émettre de son, des images commencèrent à naître dans une dimension astrale où son esprit vivait encore, rattachée physiquement à l'univers par le biais de ce dernier vestige encore connu de son ancienne enveloppe charnelle. Des visions, des sons, des voix, des paysages, des sensations se bousculaient sans cesse dans ce qui semblaient être de lointains souvenirs. La Tête s'anima, sa mâchoire s'ouvrit malgré le manque de musculature reliant les différentes parties de sa composition, comme ravivée par une magie incroyable. La créature tenta de crier, mais aucun son ne sortie de sa bouche sans langue. La vitesse à laquelle défilait ses mémoires passées lui donnait l'impression d'être au centre d'une tempête dont chaque éclair et chaque tonnerre venait foudroyer son être et faire trembler le tissu même de son existence. Tout ce qu'elle voyait, sentait, entendait lui était à la fois familier et inconnu. Le bruit des sabots d'une troupe en charge, le cri des hommes mélangé au hennissement des chevaux, le son du fer et de l'acier qui se percutaient...et l'incessante cadence des vagues à la surface qui emportait le tout dans un calme éternel alors que le corps d'un ancien soldat décoré, un officier peut-être...tombait au sol devant son propre regard. Un sentiment de trahison, de regret, de rage et un hurlement maudit avant que le crâne ne roule jusqu'aux berges afin d'être emporté dans la bouche des flots, la mer étendant l'un de ses bras sur le sable humide de la plage afin d'attirer et d'emmener ce reste humain dans les oubliettes du monde.

Ces mêmes bras qui, au final, vinrent ramener cette caboche osseuse à la surface alors que le feu dans ses orbites semblait enfin s'éteindre. Un acte des dieux, les aléas du hasard ou encore le chemin du destin qui suivait son cours....nul n'aurait pu prédire ou expliquer comment ni pourquoi la mer avait rejeté l'un de ses prisonniers de la sorte et encore moins ce qu'était réellement cette chose et comment elle allait affecter le monde maintenant qu'elle refoulait son sol depuis son ancienne vie. La Tête n'était rattachée qu'à une seule chose et ne semblait avoir qu'un seul  but...à savoir retrouver le corps qu'elle a perdu et tenter de "se compléter" dans l'espoir de retrouver son identité.

RIen en particulier