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    Sixte V. Amala
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  • Mar 10 Oct - 21:36
    “Tu feras attention, j’ai un peu retouché la cicatrice, évite de trop gigoter sinon tu feras sauter les points.”
    C’était les derniers mots que Sixte avait échangés avec Camélia lorsqu’elles s’étaient vues. Depuis plusieurs années maintenant, la jeune demi-drakyn s’attachait à soigner ses plaies moyennant service ou finance -tout dépendait des nécessités du moment. C’était un accord tacite entre elles depuis que Camélia avait découvert la supercherie derrière les blessures aussi factices que nombreuses  de la demi-elfe. Son manège avait fonctionné plusieurs années durant avant que cette dernière ne vienne fourrer son nez dans ses affaires. A l’époque cela l’avait plongé dans une colère noire, la possibilité d’ôter la vie à l'adolescente qu’elle était lui avait inévitablement traversé l’esprit mais Camélia était on ne peut plus vive d’esprit, ou possédait un instinct de survit particulièrement développé, toujours est-il qu’elle avait proposé un marché à l’elfe. Un marché qui ne se refusait pas. Soulager ses douleurs contre ses services. De fil en aiguille un brin de confiance s’était installé ; suffisamment pour qu’elle lui permette de jouer de ses talents directement sur sa peau, re-suturant ce qui ne l’avait pas été, débitant les bouts de chair disgracieux qui rendait son dos d’une laideur sans pareille. Avec le temps elle avait presque réussi à rendre le tout acceptable. Ce qui lui avait valu les faveurs, discrètes mais pas moins présentes de la mercenaire.

    La nuit venait de tomber sur Liberty quand Sixte s’engagea dans les ruelles mal entretenues de la basse ville. La chaleur de la journée se transformait déjà en brouillard rendant l’air moite et froid, formant des flaques de boue dans lesquelles elle marchait sans se soucier de souiller sa cape d’ombre, ni son pantalon. De toute façon, elle n’était plus à une tâche près. Sa chemise blanc écru était éclaboussée du sang qui coulait allégrement de ses narines. Malgré ses doigts, plantés de chaque côté de son nez, il ne cessait de couler comme une rivière en cru. Mais tout son malheur ne se trouvait pas là, non, la rivière écarlate de son nez ne tarderait pas à se tarir. Le reste résidait dans ses omoplates. Ces dernières lui faisait un mal de chien depuis plus de deux jours. Le genre de mal qui empêche de dormir, qui vous occupe l’esprit à chaque instant et qui vous laisse entrevoir la folie dans la douleur. Sixte tanguait plus qu’elle ne marchait, s’aidant du mur pour avancer en ligne droite. Des gouttes de sueur perlaient le long de ses tempes, roulant jusqu’au creux de sa gorge pour se mêler au filet rouge qui s’étalait sur ses vêtements.

    - Par Lothab ! Ne put-elle s’empêcher de jurer alors qu’elle venait de tourner au carrefour qui allait lui permettre de déboucher sur  ce qui s'apparentait le plus à un havre de paix. Mais il ne restait plus de lui que l’obscurité des ruines ensevelie sous la cendre, l’odeur âcre du feu éteint et des braises humides. La douleur se dissipa quelques instants. Juste assez pour qu’elle prenne conscience de l’ampleur des dégâts. Il lui fallut de longues secondes pour accuser le coup, après quoi, la mâchoire contractée, elle traversa à grandes enjambées le labyrinthe d’Homme, de créatures et de débris qui s’amoncellaient  de chaque côté comme pour tracer un chemin dépravé jusqu’à un camp rempli de tente de fortune. De là, elle arracha son capuchon à sa crinière et parcourut la foule des yeux. Elle reconnut quelques soignants, des patients réguliers également et des dizaines de visages inconnus. Mais la Drakyn n’était nul part. Naturellement, une boule se forma au creux de son estomac. Elle passa la tête dans une première tente où on l’a congédia avec plus ou moins de politesse, la seconde eut le même succès. Ce ne fut que dans la troisième qu'une ’hybride lui pointa une autre tente plus loin. Sixte ne se fit pas prier et s’y rendit plus vite qu’elle ne s’en serait cru capable.

    Son geste manqua d’arracher le pan de tissu qui cachait l’entrée à la vue de tous. Mais dès qu’elle le fit, le poids dans son estomac se défit comme un lacet et elle ne put que soupirer de soulagement. Elle n’aurait pas a souffrir un instant de plus. Dans le fond de la tente, reconnaissable entre toute avec sa taille haute et ses cheveux comme un ciel bleu ; Camélia.

    - Salut, lança simplement l’elfe. - Qu’est-ce qui s’est passé ici ? Pourquoi tu m’as pas prévenu ? Sans attendre son aval, elle entra, détacha sa cape puis ôta sa chemise pour se trouver en sous-vêtements. Elle attrapa une gaze immaculée et la pressa contre ses narines avant d’aller s’asseoir dans un coin de la pièce. - C’est encore ces connards de la dernière fois ? Demanda-t-elle. Cela remontait à plusieurs mois déjà, mais Camélia lui avait demandé de garder un œil sur un groupe de jeunes humains un peu trop téméraires qui avaient déjà causé du grabuge. Rien de méchant mais l’on était jamais à l'abri d’une mauvaise surprise. - J’suis désolée de venir à l’improviste, mais ça recommence… Souffla-t-elle tout en prenant place dans un siège qui se trouvait là.
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  • Dim 15 Oct - 13:12
    Camélia s’effondra sur les quelques planches cloutées qui lui servaient de chaise depuis l’incendie. Inconfortable, menaçant à chaque instant de s’effondrer sous son poids, peu lui importait, elle avait besoin de calme, de repos, d’un petit moment pour elle, d’un petit moment tranquille - aussi tranquille que ce fichu camp de fortune pouvait bien être au milieu des gémissements de douleurs et des mères paniquées pour leur enfant malade. La Drakyn était épuisée, exténuée même, mentalement, physiquement et magiquement. Jamais elle n’avait été entraînée à diriger, jamais elle n’avait été entraînée à devoir assumer le triage des urgences les plus prioritaires, ni même à conduire le chantier de remise en état de la clinique dévastée dont elle était maintenant à la tête. Et pourtant maintenant elle croulait sous les responsabilités.

    Qui aurait réellement pu croire qu’elle, la petite assistante hybride dans l’ombre de la Clinique, se retrouverait dans une telle situation? Tous les Daphnée étaient morts, mais elle devait continuer d’en faire vivre une, et, c’était en quelque sorte son devoir aussi. Sans cela, tous les gens autour d’eux seraient livrés à eux-même, à dépérir lentement dans l’indifférence collective de la République. Et à chaque instant dans l’étau de la pression qui était tombée sur ses épaules, elle se demandait ce qu’elle aurait fait, elle. A chaque instant, elle regrettait sa présence. A chaque instant elle avait envie de s’effondrer en pleurs et de tout laisser tomber, mais elle supposait qu’elle avait aussi un peu hérité de ce côté très entêté des Drakyns - à force de la fréquenter, et aussi parce-qu’elle était elle, maintenant.

    La dragonne aux cheveux océan releva des yeux cernés, fatigués, mais aussi agacés alors qu’une personne déboula soudainement dans sa tente. Peut-être l’avait-elle déjà croisée, peut-être pas, elle n’avait même plus réellement l’énergie ni l’envie de réellement fouiller dans sa mémoire pour s’en assurer. Ce dont elle est était par contre certaine c’était que si elle avait l’énergie pour se déplacer et gesticuler ainsi, son cas était loin d’être désespéré, contrairement à beaucoup d’autres. Elle avait en tout cas l’air particulièrement familière, et aussi particulièrement pressée, se déshabillant pratiquement immédiatement sous ses yeux.

    Les épaules de Camélia se relachèrent d’un coup, comme pour profiter tant bien que mal de ces dernières secondes de détente après une pause qui n’avait au final pas duré bien plus que deux minutes. Si sa tête ne lui disait pas grand chose, et qu’elle avait l’air si familière avec Camélia, c’était certainement que c’était une de ces personnes. Ces gens qui, soucieux de ne laisser leur trace dans aucun registre, passaient à la clinique avec un contact privilégié, en général un de la famille Daphnée. Son amie lui parlaient parfois d’un cas ou deux, mais jamais de leur identité, avec ces histoires stupides de “secret médical” ou elle ne savait guère quoi.

    « Vous pourriez pas passer par l’admission normale comme tout le monde? »

    Une gêne à l’arrière de sa tête lui disait que ce n’était pas forcément la bonne réponse - évidemment que l’originale aurait tout fait pour l’aider même sans la connaître. Surtout qu’elle la connaissait, visiblement, elle doutait que ce ne soit qu’une supercherie. Néanmoins, elle n’en avait pas moins gardé son sale caractère. Elle soupira.

    « Je ne sais plus qui sont ces connards de la dernière fois, le quartier en est rempli de tout de façon… Mais c’est sûrement pas les mêmes. »

    S’ils se seraient attendus à cette attaque, la ratonne serait certainement restée et se serait préparée à déchaîner les enfers sur les assaillants. Et certainement que la drakyn et son père auraient pu se défendre eux aussi, c’était vraiment l’effet de surprise qui avait causé leur perte. Et c’était assez fréquent que des menaces arrivent, de gangs ou de groupes de jeunes cons en général, mais face au support populaire de l’endroit, personne n’avait vraiment osé les mettre à exécution. Jusqu’à ce qu’un des gangs finisse par passer à l’acte. Néanmoins, la population locale s’était aussi antagonisée contre eux et leurs affaires risquaient au final d’en prendre un coup.

    Elle se leva, se dirigeant d’un pas lent vers cette patiente arrivée à l’improviste, sans vraiment savoir comment aborder la situation. L’envie de la balancer dehors et de faire une sieste était plus que tentante, mais si Camélia lui avait parlé de ce genre de problèmes à l’époque, c’était qu’il y avait peut-être un intérêt? Ce n’était pas vraiment un sujet de bavardage normal.

    « Et pour ce qui s’est passé, je suppose que les cendres, le bâtiment dévasté, et le camp de fortune donnent quelques indices? Alors qu’il y avait trois hydromanciens dans le bâtiment? »

    Passive aggressive, sa remarque fut évidemment gratifiée d’une nouvelle pointe psychique semblant percer sa psyché, lui arrachant une grimace de douleur alors qu’elle serrait les dents. Décidément, cette affliction était vraiment gênante, certainement bien plus qu’un vulgaire saignement de nez. Enfin, elle disait ça, mais son oeil expérimenté avait tout de même constaté et remarqué son dos meurtri, bien le signe qu’elle avait aussi traversé des moments plus que difficiles. Elle arriva à son niveau, et avança sa main vers son visage. Aussi simplement que cela, une énergie bleutée semblant aqueuse émana de sa main, allant se débarrasser de son saignement de nez. Pas bien plus qu’un tour de passe-passe, même avec le peu d’énergie qu’il lui restait, elle pouvait bien lui offrir ça.

    Elle avait bien envie de lui dire que voilà, c’était terminé, et qu’elle pouvait se barrer et la laisser se reposer maintenant, mais d’un autre côté elle doutait du fait qu’elle était venue pour un saignement de nez. Bien que, ce ne serait pas la première à venir les emmerder pour si peu.

    « Du coup, qu’est-ce-qu’il se passe? J’ai pas arrêté de courir aux quatre coins de Liberty toute la journée, donc j’ai surtout envie de retourner m’effondrer sur les deux planches cloutées qui me servent de chaise… Mais je suppose que je peux faire une exception, pour cette fois. »
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  • Dim 15 Oct - 21:58
    Sixte restait interdite sur sa chaise. Elle avait l'impression de se faire rouspéter comme à ses cinquante ans ; un retour en arrière fort désagréable. Mais plus encore, elle n’avait jamais vu Camélia d’aussi méchante humeur.  Elle qui était d’habitude si douce, presque trop au goût de Sixte qui n’osait jamais la brusquer même lorsqu'elle rêvait de la secouer comme un prunier. C’était d’ailleurs quelque chose qui l’avait toujours amusée chez la jeune Drakyn. Deux têtes de plus que l’elfe -peut-être même trois- , des bras de la taille de ses jambes et pourtant celle qui avait toujours eu peur de briser l’autre était sans la plus chétive. Il fallait admettre que tout chez Camélia respirait la douceur et l'empathie. Sa haute taille n’était qu’un leurre qui ne trompait plus personne depuis bien longtemps. Cependant ce soir, quelque chose était différent et Sixte aurait pu s’attarder plus longtemps sur le “quoi” si seulement toute la clinique n’avait pas été réduite en cendre ce qui, il fallait l’admettre, était une excuse tout à fait adéquate à un comportement anormal.

    - Donc quand tu es en colère tu me vouvoies ? Demanda simplement Sixte en louchant sur la main qui vint se poser sur son nez. Elle l’a regarda sans vraiment comprendre ; ce genre de plaie était tout à fait de son ressort et la soignante était plus qu’au fait étant donné que c’était elle qui lui avait appris à manier cette magie de soin. Elle préféra toutefois ne rien dire, peut-être la jeune femme était-elle pertubé à un point bien plus profond qu’elle ne l’avait imaginé. Après tout, elle était encore une toute jeune âme et d’expérience Sixte savait ô combien elles étaient fragiles. Là où la sienne ne voyait qu’un aléa et un contre temps, Camélia devait y voir un cataclysme.

    - Vous finirez par tout reconstruire, ça ne sera pas évident mais vous y arriverez. Je pense que certains de mes contacts devraient pouvoir t’aider. Quelques-uns me doivent des services.  Avec un peu de chance vous serez vite à nouveau opérationnel.

    Maintenant que son nez avait cessé de cracher du sang de tout son saoul, elle était libre de prendre place sur une table de consultation, à moitié calcinée, sans tout tâcher -ce qui n’aurait probablement pas changé grand-chose de toute façon-. Machinalement elle vint remuer ses épaules pour tenter de délier la contracture de ses muscles.

    - Comme d’habitude. Je voulais attendre encore un peu avant de passer mais je ne tiens plus. En témoignait la sueur qui n'avait cessé de perler le long de tempes et sur le bout de son nez. - Je ne sais pas si c’est tes dernières retouches mais les douleurs sont apparues plus vite que d’habitude. J’ai peut-être fait sauter une de tes sutures soit dit en passant.  Elle leva immédiatement un doigt tout en imitant la jeune Drakyn. - Tu dois te ménager sinon mon travail ne sert à rien. Ne t’embête pas à me le répéter, je le sais ! Mais j’ai besoin de gagner ma croûte et tu le sais. En ce moment c’est plus compliqué. Enfin… Elle soupira et ses épaules s’affaissèrent, un moment rare de répit dont elle savoura chaque maigre secondes. - Je vais partir pour un bout de temps. Un mois je dirais, peut-être plus. Est-ce que tu peux faire en sorte que je n’ai pas besoin de toi pendant ce temps ?

    Ses doigts se mirent à jouer avec la gaz qu’elle avait emprunté un peu plus tôt et elle poursuivit.

    - Qu’est-ce qui s’est passé exactement ? J’ai bien compris qu’il y avait eu le feu ou une explosion, mais j’ai besoin de savoir ce que tu as vu si tu veux que je fouine de mon côté. Sauf si tu as déjà quelqu’un sur le coup. Ce dont elle doutait. Du moins aux dernières nouvelles Camélia ne s’adressait qu’à elle pour ses “basses besognes”. Cela avait toutefois pu changer.

    - Quand tu dis qu’il y avait trois hydromanciens, qu’est-il advenu d'eux ? L’attaque, songea Sixte, avait dû être sacrément sévère pour que trois maîtres en la magie aquatiques n’aient rien pu sauver. Enfin, Camélia ne tarderait pas à éclaircir tout cela et avec un peu de chance, à se détendre.  
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  • Mar 24 Oct - 21:14
    La drakyn laissa échapper un soupir, fermant un court instant les yeux. Cette patiente était certainement une de ces anonymes, une de ceux dont son amie ne pouvait pas vraiment parler. Ca ne lui empêchait pas de relâcher parfois quelques rapides bribes d’informations, mais la blonde était loin d’être la seule et retrouver de qui il s’agissait dans les dizaines de personnes concernées était comme chercher une aiguille dans une botte de foin.

    Elle rouvrit ses yeux d’un bleu profond vers la blonde alors qu’elle lui parlait d’aider à reconstruire. Elle ne savait pas vraiment en quoi elle s’engageait mais elle avait besoin de toutes les mains qu’elle pourrait trouver. Tant qu’elle n’avait pas à les payer une fortune qu’elle n’avait pas, parce-qu’elle était complètement ruinée. Un regain d’intérêt suffisant pour qu’elle se retrouve à écouter ce qu’elle avait à lui dire. Et elle reconnaissait bien les mots de son amie dans son imitation. Mais cela ne lui précisait pas forcément la nature exacte de ces problèmes… Même si vu qu’elle parlait de sutures elle ne tarderait pas à s’en rendre compte d’elle-même.

    « Je vais voir ce que je peux faire… Ce n’est pas dit que les sutures tiennent si longtemps si tu crapahutes partout. »

    Elle se savait moins douée que son amie de base sur ce genre d’opérations. Après tout, elle n’était qu’une assistante à la base, une fraude par rapport à son amie. Et de plus, elle n’était pas encore tout à fait habituée à ce nouveau corps. Il fallait dire qu’elle avait quasiment triplé de taille. Alors si le travail de son amie ne suffisait pas, elle avait de quoi s’inquiéter pour le sien. Certainement que cette patiente risquait d’être déçue… Cela n’empêchera tout de même pas la médecin improvisée de tenter de faire de son mieux, aussi agacée était-elle de voir sa pause ainsi interrompue.

    Son expression s’assombrit à nouveau alors qu’elle revenait sur le sujet de la clinique. Évidemment, elle voulait savoir, elle se posait des questions. C’était normal si elle était du genre à partir aux quatre coins du continent pour faire elle ne savait quoi. Sa langue claqua, avant que son regard ne se détourne alors qu’une grimace déforma ses traits fins. Elle préféra répondre à la dernière des questions, certainement celle qui la faisait bouillir le plus.

    « Morts, tous les trois. Assassinés. »

    Elle ne savait pas vraiment à quel point sa patiente était bien informée mais il était de notoriété publique que l’ancien directeur, son père, était le mage le plus renommé de toute la clinique, et à raison. Son ancienne amie qui habitait son corps marchait dans ses traces fidèlement, alors que certains disaient déjà qu’elle le surpasserait un jour. Le troisième n’était qu’un assistant qui débutait à peine son apprentissage, incapable de se défendre, mais qui aurait tout de même pu aider envers les flammes. Bien entendu, la ratonne était une quatrième, absente lors des évènements si ce n’était à leur conclusion, bien trop tard pour faire quoi que ce soit.

    « Et ça, ça ne peut pas être reconstruit. Jamais. »

    Elle serra les dents, au point qu’elle eut l’impression de les broyer entre elle, alors que son poing s’était serré jusqu’à ce que ses ongles fassent couler un filet carmin le long de sa main. La rage semblait faire gronder le peu de magie qui lui restait, et elle semblait prête à imploser au moindre moment, à envoyer cette vulgaire tente en orbite sans la moindre raison si ce n’était sa colère face à ces évènements. Cette rage, mélangée à une tristesse infinie qui faisait luire ses yeux humides à la lueur des torches de fortune éclairant les lieux.

    « On a été attaqués, à priori par les Rats Blancs, un gang local. Ils ont utilisé une concoction inflammable de leur fabrication pour incendier l’endroit ensuite. J’ai déjà quelques pistes pour les retrouver. Et les faire payer jusqu’au dernier. Je trouverai un moment pour eux. »

    Elle grimaça, sentant une nouvelle vrille mentale percer sa psychée alors qu’elle n’agissait pas comme son ancienne amie. Cette dernière avait toujours été trop douce, trop conciliante, trop candide. Mais elle, elle ne laisserait pas cela passer. Elle les égorgerait elle-même de ses mains s’il le fallait, et elle torturerait les officiers aussi longtemps que possible si elle le pouvait. Mal de crâne insupportable ou pas, il ne se mettra pas en travers de son objectif.

    « La question est du coup, qu’est-ce-que tu peux faire pour moi? Aider à la reconstruction de l’endroit serait déjà bien, mais retrouver ces salauds encore plus. »

    Son regard, pourtant humide, reflétait les flammes des torches dansantes. Mais, malgré tous ces éléments contradictoires se mélangeant dans celui-ci, semblait avant tout glacial. Elle n’était pas trop professionnelle, elle n’avait jamais été très douée dans ce domaine. Elle en avait presque oublié les soucis de sa patiente, peut-être un peu trop obnubilée par les siens, qui lui semblaient infiniment plus pressants. Alors qu’ils ne l’étaient sûrement pas.
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  • Mer 25 Oct - 21:42
    Sixte n’avait jamais vu Camélia aussi abattu, ni aussi en colère, pourtant il lui en était arrivé des déboires. Pas qu’une fois. Et la jeune Drakyn n’avait jamais failli à son naturel doux et compréhensif. C’était une première. Pourtant l’Elfe ne pouvait que comprendre. Tout était en cendre, il ne restait plus rien de la clinique qui avait été construite autrefois et ils avaient visiblement perdu des employés, sans doute des amis dans ce lieu à taille humaine. Il était normal que la colère et la rancœur soient au goût du jour. Même pour une personne comme Camélia. Pourtant cela ne rendait pas la chose moins étonnante, presque intrigante mais elle n’osa pas le lui faire remarquer. Elle n’était certes pas adroite lorsqu’il s’agissait de communication, mais elle n’était pas sotte au point de poser la question. “Tu es en colère parce que ta clinique est carbonisée ? Ou parce que tes amis sont morts ?” Non, autant se planter une dague dans le pied tout de suite.

    Elle laissa donc sa mauvaise humeur à sa propriétaire et s’intéressa un peu plus aux éléments qu’elle venait de lui fournir. “Les rats blancs” un nom qu’elle n’avait jamais entendu que ce soit dans la rue ou même dans la bouche de Camélia. Une erreur, aux yeux de l’Elfe. Si elle avait daigné lui en parler, peut-être aurait-elle pu enrayer ce qui se préparait. Ou peut-être pas. Il était maintenant trop tard pour se poser la question et encore plus pour espérer une réponse. Maintenant la seule chose qu’elle pouvait espérer faire fut de soutenir son amie comme elle le pouvait. Autrement dit de la manière caduque qui était là sienne.

    - On peut tout reconstruire, ne soit pas si négative. J’ai vu des villages entiers brûler puis être reconstruits, la clinique du dragon bleu ne fera pas exception.  Elle se fendit d’un sourire qui se voulait amical, cherchant de ses yeux bleu vert ceux de son amie. - C’est certain que ce sera différent, on ne peut pas tout refaire à l'identique. Ni même ramener les morts à la vie. Mais il vaut encore mieux reconstruire que de laisser ces fils de pute s’en tirer à si bon compte. Moi j’te propose un truc. Tu me laisses un peu de temps, je les éradique, on reconstruit tout et on repart comme en moins cinq cent. Ca me semble honnête tu crois pas ?

    Sixte ne se savait pas si joviale et elle ne l’était pas mais voir Camélia ainsi bouleversée la mettait mal à l’aise. Au-delà de ça, la jeune créature lui avait rendu de fiers services depuis sa plus tendre enfance. Cela ne faisait qu’une poignée d’années pour Sixte, mais la majeure partie de l’existence de la Drakyn et l’Elfe en avait conscience.

    - Je pourrais aussi t’aider à reconstruire mais tu sais comment sont les affaires. Un matin je suis à Liberty, le jour suivant je suis à Melorn. Je tenterais de revenir régulièrement pour t’aider au mieux. Et tes pistes, ça donne quoi ? L’interrogea-t-elle. Prête à noter toutes les informations que la bleue pouvait bien lui donner gracieusement.

    Sixte remua les épaules. Elle était capable de faire fi de la douleur dans une certaine mesure, mais rapidement son dos se rappela à son bon souvenir. Se redressant sur la table de consultation, elle le fit craquer dans l’espoir de délier les nœuds qui s’y était formé.

    - Je fais attention, mais si tu veux quand on connard m’envoie valser à l’autre bout d’une pièce j’ai pas vraiment le temps de lui demander de faire attention. C’la dit si tu as un peu de lait de pavot ou quelque chose qui peut calmer un peu la douleur le temps qu’on discute… Je prend. Utilisant sa chemise roulée en boule, elle se tamponna le front.

    Elle était sur le point d’ajouter d’autre paroles bancales de réconfort quand une question d’une évidence terrible lui vint à l’esprit.

    - Tes parents ? Demanda-t-elle avant qu’un frisson ne lui parcourt l’épiderme car elle était presque certaine d’en connaître la réponse.

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  • Jeu 9 Mai - 17:10
    Chaque fibre de l’hydromancienne vibrait de son envie de vengeance, chaque partie d’elle frissonnait rien que lorsqu’elle s’imaginait lentement laisser la vie quitter le corps du responsable. Reconstruire était important, certes, c’est ce que Camélia - la morte - aurait voulu. Ce qu’elle aurait souhaité. Et sa remplaçante s’y attelait, mais elle avait l’impression qu’elle n’était pas complète, pas elle-même, tant que ces rats continuaient de grouiller dans les bas-fonds de Liberty. Fallait-il les saigner? Ou les laisser se gaver d’arsenic pour les éradiquer tels les rats qu’ils étaient?

    « Reconstruire n’est pas ce qui me fait le plus peur. J’ai l’habitude de traîner dans la fange, et la plupart des locaux sont prêts à aider, car ils savent que s’ils sont malades ou blessés demain, ils pourront survivre grâce à la Clinique sans devoir se ruiner plus qu’ils ne sont déjà. Mais on ne peut pas reconstruire les vies perdues et ôtées. Et à quoi bon reconstruire si demain un autre gang pourra à nouveau le réduire en cendres? »

    Le regard saphir habituellement si doux de la drakyn laissa refléter une pointe glacée aux mots de sa patiente.

    « Non. Je veux être celle qui leur portera le coup fatal. Peu importe si je dois me salir les mains pour ça. Juste les voir disparaître aux mains de quelqu’un d’autre ne me suffira pas. »

    La bleue fut prise soudainement d’un hoquet de surprise alors que son esprit fut vrillé par la douleur, tandis qu’elle eut la sensation d’une lance perforant chacun de ses organes, comme si son corps tentait de rejeter son esprit qui n’y avait pas sa place. La douleur déforma son visage, comme si elle venait de se prendre soudainement un coup de poignard dans le dos. Elle se retourna promptement, pour se délester dans un petit seau d’un peu de bile dans un spectacle peu gracieux.

    « E..Excuse-moi. Avant que tu ne poses la question, ça va, les derniers événements n’ont juste pas été cléments envers ma santé… »

    Elle se retourna, les traits encore plus fatigués qu’avant.

    « J’accepte l’aide, par contre. J’ai pas énormément de pistes, si ce n’est quelques gens liés au gang. Des acheteurs de leurs produits, des revendeurs, guetteurs. Aucune personne d’importance par contre. Peut-être un de leurs entrepôts pas trop loin d’ici. Même si des gens racontent que les planques principales sont dans les égouts. Et vu leur nom, c’est peut-être simplement une fausse rumeur… Ou bien ils sont stupides et c’est lié. »

    Un petit soupir, et le temps d’aller se débarrasser du contenu du seau qu’elle venait de souiller dehors en le nettoyant avec un petit jet d’eau sous pression conjuré magiquement, et elle pouvait enfin se pencher à nouveau sur le cas de sa patiente. Visiblement travaillant dans un milieu assez martial et dangereux, si elle jugeait pouvoir éradiquer le gang des rats blancs seule, c’était que ce n’était sûrement pas n’importe qui.

    « On a plus de pavot. Je crois que le mieux qu’il me reste c’est une préparation à base de mandragore… Ou de l’alcool mais on préfère le garder pour désinfecter plutôt que pour anesthésier. Et vu les effets secondaires de la mandragore, je pense qu’on va rester sur un dosage un peu léger… »

    Là encore, c’était dans la médecine où l’on se rendait compte de la frontière mince, si ce n’était inexistante, entre médicament, poison, et drogue. La mandragore n’était après tout qu’une cousine de la fameuse belladone, et ses effets étaient loin d’être négligeables, même si les principaux étaient sédatifs et narcoleptiques. Camélia se saisit donc d’un petit onguent, qu’elle alla appliquer en petites quantités sur le dos de sa patiente. Il avait au moins l’avantage d’être localisé, contrairement au lait de pavot.

    « Si tu vois des choses bizarres, ne t’inquiètes pas, c’est… normal. La plante peut être hallucinogène. En plus d’autres effets plus euh… coquins? Mais c’est normalement léger par rapport au côté anesthésique dans cette préparation. Je peux t’en passer un petit peu si ça peut t’aider au quotidien, c’est peut-être pas le remède parfait mais il devrait faire l’affaire… Aux bonnes doses. »

    Elle n’avait rien de mieux à offrir de tout de façon. Elle se mit assez rapidement au travail pour remettre en état les sutures malmenés par les activités de la blonde. Entre la fatigue, et le fait qu’elle était beaucoup moins douce et dextre que son ancienne amie, certainement que son traitement sera un peu plus douloureux que nécessaire. Elle flancha tout de même légèrement à la dernière question de la blonde. Même si cela avait certainement moins d’impact sur elle que cela n’en aurait eu sur l’ancienne drakyn, elle avait appris à les aimer aussi comme ses propres parents. Surtout vu que son véritable père était mort et l’avait bien mérité, et sa véritable mère était… un animal.

    « Morts. Sinon le… mon père aurait arrêté l’incendie d’un claquement de doigts. Plusieurs coups de couteaux dans le dos, c’était clairement le plus à même d’arrêter tout ça. Ma mère, égorgée comme une bête. »

    Sa main se serra légèrement, lui faisant rater une suture alors que l’aiguille se planta dans la chair de sa patiente heureusement partiellement anesthésiée.

    « Désolée. »

    Silencieusement, elle poursuivit son opération, se reconcentrant sur sa tâche. Ses yeux ne se mouillèrent pas plus, elle avait déjà pleuré toutes les larmes de son corps pour son amie. Et le fait de pratiquer la médecine arrivait parfois à la mettre dans cet état second, où peu importe la fatigue, peu importe les problèmes, elle effectuait ces gestes qu’elle avait répété encore et encore. Dans des cas parfois désespérés mais où la seule solution pour réussir sans que le mental ne flanche était de se lancer dans ces automatismes, comme si rien d’autre n’importait.

    Une fois son travail terminé, elle recula de quelques pas, avant de s’effondrer à moitié sur cette fameuse chaise qui n’avait de chaise que le nom, vulgaire assemblage de bois vaguement bricolé pour pouvoir y poser son derrière.

    « Je pense que ça devrait tenir quelques temps. Est-ce-que tu as un moment pour aller potentiellement investiguer leur planque avec moi? Ou bien tu es trop occupée? Dans tous les cas, je te conseille d’attendre un peu le temps que ça re-cicatrise un peu, et que les effets de la mandragore se dissipent un peu… »
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