Vous avez déjà vu un cochon passer d'une position assise endormie à un départ de sprint ? C'est impressionnant ! Surtout celui là.
Ses deux transporteurs venaient à peine de faire un pas en se retournant, le regard et attention portant à l'autre bout de la salle d'où une voix féminine mais forte et claire s'élevait.
Un "Paf" et un "Clink" métallique presque superposés retentissait, puis les ricanements du duo pas si loin devant lui, à deux pas, peut-être trois. Un autre bruit d'un métal qui cède tintait et des mouvements rapides avant que la voix d'Ellana ne résonne.

- "Lars, c'est maintenant ou jamais !"

Lardon ouvrit les yeux en même temps que tout ses muscles du dos se contractaient pour donner une impulsion contre le mur et basculer vers l'avant, sur ses pieds, afin de pouvoir se propulser droit devant lui.
Comme estimé, les deux bandits qui l'avait déplacé se tenait encore très proche, la vétérinaire les avaient dépassé pour se ruer sur un quatuor situé en face d'elle, laissant ces deux là dans son dos, par inconscience ou confiance, et malgré la surprise ils étaient d'ailleurs déjà en train de porter leur main au pommeau de leur épée. C'était sans compter le poids lourd porcin qui les bousculaient par surprise et avec violence comme deux quilles de bois, leur faisant perdre l'équilibre en les poussant vers l'avant.
Le plus léger était envoyé sur ses deux compères qui le rattrapaient vaille que vaille, le plus maladroit trébuchait et s'étalait au sol.
Lardon se dirigeait déjà vers son prochain objectif, d'un pas seulement, mais au passage, puisqu'il était étendu à terre, le coquin qui tentait de se relever se prenait un coup de pied aussi magistral que brutal dans le menton, laissant entendre un "Chtok" sec. Mâchoires qui s'entrechoquent ? Se brisent ? Langue qui dépassait coupée ? Coup du lapin ? L'hybride n'avait pas le temps de s'enquérir de l'état du bandit, l'impact était assez violent pour qu'au moins il s'en tienne le visage de douleur et lui offre un peu plus de temps pour sa prochaine manœuvre.

Manœuvre qui était d'attraper le pied du banc de table le plus proche, non pas pour le soulever d'un bras à l'arrachée mais en le tirant tout en pivotant son grand corps, ce qui, en jouant des muscles de son bras gauche pour le traîner et le décoller du sol grâce à la force centrifuge lui permettait d'effectuait un large balayage tout autour de lui.
Les otages assis voyaient le banc leur passer par dessus la tête, heureusement qu'aucun d'entre eux n'avait eu la mauvaise idée de se relever, le bandit qui avait prit son pied en pleine poire était encore au sol mais l'un des trois autres qui avait été le plus prompt à aller à la rencontre du cochon, sans voir immédiatement ce qu'il fabriquait à cause de la table, se retrouvait en plein dans la zone de balayage du banc d'une cinquantaine, voir soixantaines, de kilos. Celui-ci avait prit assez de vitesse pour que l'ampleur de l'impact puisse renverser l'assaillant s'il se le prenait en plein torse, du moins s'il n'était pas assez rapide pour l'esquiver, lui ou ses deux autres collègues juste derrière.

Lardon n'imaginait pas que l'un deux tente de parer ou bloquer ce coup circulaire menaçant, mais qui sait ? Peut-être l'un ou l'autre était confiant ou fou.
Son but était en réalité de se servir de ce banc pour le jeter sur l'autre groupe, plus à gauche, autour de la table. Le jeté n'avait pas besoin d'être précis,  quand un énorme banc valdingue dans votre direction, les réflexes primaires poussent à s'écarter grandement de sa trajectoire.
Semer le désordre dans un chaos naissant, attirer l'attention sur une menace plus importante que les otages, c'était là son but. Même le barrouf qu'allait créer la chute du gradin sur la table et les couverts allait être un atout supplémentaire s'il détournait ne serait-ce que d'une petite seconde l'attention de l'orkiwi mastoc en train de charger à l'opposé.
Qu'importe que le banc en assomme ou blesse à l'arrivée, qu'importe qu'il fauche le bandit dans sa rotation première, et même qu'importe si finalement deux ou les trois parvenaient à bloquer sa tentative, ils y aurait du désordre, des blessés ou des mains occupés, et ça Lardon comptait dessus car que son jeté de banc réussisse ou non, il en profiterait et se précipiterait pour ramasser l'arme du premier bandit qu'il avait frappé au visage. Une épée simple, sans fioriture, qui plonge facilement dans la gorge du blessé pour l'achever s'il remuait encore au sol, et en fait, même s'il remuait pas, il pourrait être inconscient ou simuler, pas de seconde chance ici, ni d'hésitation. La gorge est plus facile à atteindre que de chercher un bon angle à travers le plastron ou la veste du scélérat, plus facile et plus rapide, et il avait besoin de l'être.
Ellana était aux prises avec ses propres salauds alors Lardon n'allait pas la laisser se faire prendre en tenaille, même avec sa prothèse bloquée, il pouvait toujours se battre à l'épée avec dextérité comme l'allait connaître son prochain adversaire, visant celui le plus désarmé pour l'achever, à défaut le plus proche pour profiter de son élan et tenter de prendre rapidement l'avantage.
L'hybride n'allait pas se battre comme un duelliste d'honneur, si racler la table avec son épée pour envoyée une volée maladroite de petits projectiles pour gêner, déstabiliser ou déboussoler son opposant, il n'allait pas se gêner. Entre lui et Ellana, le premier qui parviendrait à équarrir ses vis à vis pourrait apporter son aide en prenant par revers ceux de l'autre, mais il fallait faire vite, le groupe à la gauche de Lardon ne mettrait pas jusqu'à demain pour se ressaisir.
Au mieux l'hybride espérait qu'ils réagiraient plus à l'instinct qu'à la cervelle et allaient se ruer sur leur duo plutôt que de tenter de prendre un élève, ou son groupe, en menace d'exécution.
Ceux-ci d'ailleurs, depuis le lancement de la rébellion se tassait contre le mur ou le sol, recroquevillés pour la plupart, les rares pleurnicheurs faisant leurs sanglots discrets, les autres gardant le silence, choqués, apeurés ou calmes. Bon réflexe de ces jeunes impuissants, se faire oublier étaient pour eux la meilleure chose à faire en l'état afin de favoriser leur survie. Le spectacle n'était pas contre les murs, mais au centre où s'agitait un gros cochon et une petite blonde aux oreilles pointues, et à droite aussi par ce bolide vert qui chargeait comme une tempête vers son objectif.

Résumé:

Attrapant l'épée que Lars lui lança, Ellana acheva le dernier du quatuor en un coup de lame, l'égorgeant avant même qu'il ne put perforer son assaillante. Leur premier combat venait de prendre fin qu'un autre groupe arriva. En prenant une grande inspiration, guettant l'approche de ses adversaires, elle se prépara à tous les affronter. Mieux armée d'une épée qu'un simple bout de verre, elle se savait capable de se battre sans magie contre quatre personnes. Ils étaient peut être des professionnels dans le braquage et la prise d'otages, mais pour se trimballer avec des armes plus minables que des menottes, ils ne devaient pas être des bretteurs très expérimentés. Ou du moins pas aussi compétent que Deydreus. Si tel avait été le cas, elle aurait été morte avant d'avoir expiré.

Elle jeta un œil sur sa gauche, voyant Lars en terminer avec sa dernière cible. Dans la même direction, un peu plus loin, il y avait également du mouvement naissant. Des étudiants se révoltant, se levant et se jetant sur les assaillants. Voyant que leur entreprise avait déclenché la révolte, l'elfe esquissa un sourire, fière, avant de l'estomper pour laisser place à la crainte. La crainte de mettre en danger autrui.

"Je peux me les farcir ceux-là, va aider les autres étudiants. On gagnera plus de temps et mettra moins de monde en danger si on se disperse."

A peine avait-elle fini sa phrase qu'elle bloqua de justesse, de son épée provisoire, un coup de lame qui lui avait été asséné de plein fouet. Faisant racler les lames entre elles dans un bruit métallique, l'escrimeuse repoussa son assaillant avant de l'attaquer de front, lui donnant un coup de pied dans le ventre une fois déstabilisé, elle reprendrait l'offensive sur un autre ennemi tout en jouant d'esquives, pivotant et reprenant l'attaque. Moindrement qu'elle recevait une contre-attaque, elle regrettait de ne pas avoir amené son armure. Bien qu'auparavant elle n'en portait quasiment jamais, une fois être passé chez les Serres Pourpres, se battre sans armure lui paraissait être si fatal. La preuve étant qu'elle perforait si aisément ses adversaires. Bien que la lutte n'était pas aisé, arriver à les transpercer n'était dû que par leur manque de protections.

Ainsi, son agilité joua davantage. Un jeu de jambes pour renverser l'un, un coup bien placé pour désarmer l'autre, ses premières offensives n'étaient que pour désarmer ses ennemis et se donner l'avantage. Puis si elle en était capable, elle se débarrasserait de tout ceux qui respireraient encore, les achevant avant de passer à un autre groupe. Si son combat se révélait être un succès, elle se dirigerait vers un groupe d'étudiant à sa droite, les aidant à tuer les assaillants restants. Et s'ils n'avaient pas eu besoin de son aide, alors elle foncerait rejoindre l'orc qui s'était jeté à de bien grands dangers.

Pendant qu'Ellana avait combattu les premiers ravisseurs, elle avait cru apercevoir la colosse se faire attaquer dans sa course, c'est donc avec une inquiétude certaine que l'elfe voulut prêter main forte à celle qui l'avait libéré.

Résumé:

Alors qu’il pensait profiter pleinement de la confusion tranquillement dans son coin, le vieil homme fut surpris de devoir se déplacer manu militari et au pas de course qui plus est. Lâchant un grognement désapprobateur pour la forme, et sa dernière chaussure, Sylvain emboîta le pas ou tout du moins tenta de suivre le mouvement. Il est parfois injuste de voir le traitement des âges sur les différentes créatures de ce monde. Déjà que ses récentes escapades dans le désert avaient mis à mal sa hanche qui se faisait de plus en plus fébrile. Le chirurgien sentait qu’elle protestait déjà vivement.

Autant se rendre utile comme il pourrait et ne pas être un poids. Et en parlant de poids, les yeux du médecin se posèrent sur un groupe de 4 furibonds que son incendie avait l’air d’avoir échauffé. Son regard se posa sur un mouvement vif de l’un d’eux. Qui serait assez stupide pour tenter un jet pareil alors qu’alliées et ennemies commençaient à se rentrer dedans un peu partout. Ne sachant pas trop où la guerrière les conduisait dans ce bordel ambiant, le vieillard prit une légère initiative pour éviter de finir avec un binôme embroché. Étant entre deux tables, une main ridée, mais forte vaine se poser sur l’épaule d’Usha et s’arrêtant net Sylvain fit basculer la soldate vers le sol ou du moins essaya de l’incliner avec l’inertie de leur mouvement de marche qui s’arrêtait. En espérant qu’il avait agis assez rapidement pour pas que l’un deux se retrouve avec une hampe lui dépassant du dos.

— Pardon, mais un de ces brigands vient de nous balancer un javelot et je n’avais pas le temps de vous prévenir. Peut-être est-ce qu’il faudrait s’occuper de ces débiles avant de voler vers l’autre bout de la salle. Et prévenez en avance avant de foncer aussi je suis plus tout jeune.

Résumé :

Malgré la surprise, les bandits n'avaient pas été tous facile à défaire mais rien d'irréalisable même pour un cochon manchot.
Pas de pitié pour eux, l'hybride frappait pour tuer, combattant avec un style agressif et n'hésitant pas à offrir son flanc pour parer les coups latéraux avec son bras mécanique caché par sa manche, ce qui lui offrit plus d'une ouverture face à la surprise de ses opposants.

Une fois débarrassé du premier groupe, le manchot faisait volte-face pour réceptionner ceux sur qui il avait lancé le banc mais se rendait compte qu'ils avaient été retardé par une mêlée d'étudiant à l'expression aussi féroce que celle de l'elfe. C'était surprenant, ils avaient, pour beaucoup, l'air jeune, à peine fraîchement sortit du moule, certes l'université se targuait de former l'élite, et ses propres amis qui avaient été à Drakstrang n'était pas bien plus vieux que ces élèves là, mais c'était... surprenant. Cet élan aussi fou que déterminé, l'inconscience de la jeunesse ou la profonde solidarité d'un peuple ?

Il n'avait pas le temps d'en être fier. Sa coéquipière blonde, qui avait définitivement été contaminée par le tempérament bagarreur de Kahl, voulait continuer à tailler du coquin et lui décernait donc la mission de protection des élèves. D'un bref coup d'œil, il voyait Ellana jauger rapidement ce qu'il se passait dans leur dos, lui indiquant qu'elle irait certainement aider les élèves à droite dès qu'elle se serait "farci" ceux qui restait.
Le drakochon chargea vers la mêlée droit devant lui, non sans attraper une assiette sur la table qu'il lançait au jugé en direction d'un des opposants de la vétérinaire sanguinaire pour le distraire ou le toucher par miracle. Il ne prenait pas le temps de vérifier le résultat de son lancer, là encore c'était une pure diversion opportuniste pour faciliter d'un peu le combat d'Ellana.

A hauteur des malfaiteurs prient à partit par les élèves, Lardon visait instinctivement ceux qui étaient le moins gênés et donc les plus aptes à risquer de blesser et tuer les étudiants. Bien qu'enchaînés ensembles, les plus balèzes étaient ceux les plus prompts à tenter des coups de pieds ou des prises de luttes, les ravisseurs se défendaient comme ils pouvaient pour la plupart en coup de genoux ou de pommeaux pour tenter de leur faire lâcher prise. Celui qui avait repousser un quatuor de jeunes filles se faisait charger le premier par une charge porcine assassine, blessant le malandrin à la hanche pour l'obliger à changer de cible. Ainsi entaillé, le combat qui s'ensuivait s'avérait court, même en ne frappant que d'une main la douleur handicapait énormément les mouvements de son adversaire et allait accordé une victoire plus rapide au défenseur reikois.
Les suivants n'allait pas être plus compliqués mais uniquement grâce à l'intervention acharnée des diplômés épaulait Lardon dans ses combats. L'un des kidnappeurs avait littéralement un étudiant accroché à chacun de ses membres, se retrouvant immobilisé au sol en étoile de mer et Lardon n'eut aucun mal lui percer le cœur avec sa lame à travers sa veste de cuir. Le dernier plus retors avait réussi à repousser le groupe d'étudiant, blessant l'un d'eux au bras, mais l'hybride intervenait avant que les représailles se poursuivent pour échanger quelques passes appuyés avec lui. Comme il l'avait fait pour Ellana, d'autres rescapés avaient saisis de la vaisselle pour la jeter en des projectiles improvisés sur le dernier quidam, à force de tir, l'un chanceux finirait bien par permettre à Lardon de placer un coup déterminant pour l'abattre.

Autour de lui, des bleus, des ecchymoses, nez et quelques dents cassés avaient été le lot des courageux qui s'étaient rebellés contre les gredins, l'estafilade au bras était déjà garrotés par un collègue. Un groupe avait récupéré l'épée du premier hors-la-loi mort tandis que d'autres s'essayaient au crochetage des menottes à l'aide de fourchette, s'abritant à couvert de la grande tablée ou des bancs. Diantre, il allait falloir que le cochon se bouge la couenne ou bien il se ferait voler la vedette par des poupons de la moitié de son âge. Enfin presque la moitié, un peu plus quoi, bon pas si loin de son âge en vérité.

Lardon vérifierait la situation de la grande salle d'un regard. Les élèves de droite seraient au soin de la protection d'Ellana, il n'aurait peut-être pas besoin d'aller l'épauler. En revanche la grande orc pourrait avoir besoin d'un soutien. Si Lardon parvenait à éradiquer toutes menaces qui pesaient sur les étudiants de gauche, il se dirigerait sûrement vers la bastonneuse couleur kiwi-des-marais pour l'assister, sauf si une urgence se faisait sentir du côté de la vétérinaire et qu'elle l'appelerait.

Résumé:

Le sang giclait. Si l'elfe n'était pas une grande bretteuse, sa fougue avait le mérite de l'emporter sur ses adversaires, les humiliant presque alors qu'ils parvenaient à peine à lui asséner des coups. Elle enfonça sa lame dans le ventre du dernier du quatuor, retirant le corps empalé à son épée d'un coup de pied lâche, celui-ci glissant jusqu'au sol dans un bruit visqueux. Laissant les cadavres des ravisseurs croupir dans l'oubli comme s'ils n'avaient jamais été, Ellana accourut directement au dernier groupe d'étudiants qui avait besoin d'aide.

Ils avaient entamés avec courage un combat qui les dépassait, luttant avec leur pauvres chaînes contre des hommes armés à peine déstabilisés. Si la gravité de la situation était déjà pressante, voir un étudiant s'effondrer après avoir été égorgé, arracha un cri de rage à l'elfe dans sa course. La motivant davantage dans l'adrénaline, avant de finalement atteindre le groupe.

Ne perdant point son élan, elle sauta sur la grande table en continuant sa course, tout en faisant racler la lame contre la surface avant de l'élever subitement une fois arrivée au niveau de sa cible. Décapitant en un seul coup celui qui venait d'égorger le jeune étudiant. Ainsi elle continua de déverser une haine incommensurable sur les meurtriers. Cette fois-ci accompagnée par le soutien des étudiants, il était plus aisé de maîtriser ses adversaires. Occupé à se débattre contre les parasites ou maintenus par ceux-ci, c'était du menu fretin pour l'enragée qui mettrait fin à leurs jours avec plaisir. Elle n'hésita pas à faire preuve de violence envers ceux-ci moindrement qu'ils se retrouvaient à amocher les révoltés. Mettant un pain magistral dans la bouche d'un des ravisseurs qui pensait avoir l'ascendance sur un pauvret, il fut le premier exemple de sa brutalité pure.

Enfin, lorsque le carnage prit fin de ce côté là de la salle, Ellana ne prit pas le temps de respirer ou de s'assurer de l'état de ses protégés, qu'elle ramassa une hache d'une de ses victimes. S'avançant toujours sur la table, elle prendrait l'élan en pivotant tout son corps afin de lancer la hache le plus loin possible en direction des ravisseurs qui se tenaient proches de Berin. Le quatuor le moins éloigné d'elle. Il était fort probable que son lancé soit un échec de par la distance et sa force mais à la vue de la hache, cette idée l'avait traversé et elle voulait le tenter. Signant la fin -provisoire- de sa fureur.

La blondinette reprit donc ses esprits et s'enquit enfin de l'état des étudiants qui s'étaient battus avec elle. Ce fut court, superficiel, elle avait autre chose à faire et elle ne se consacrerait pas aux petits soins. Elle se contenta alors de leur donner des solutions pour la suite.

"Prenez ce que vous pouvez et libérez-vous de vos chaînes. Si vous ne pouvez crocheter les menottes, brisez au moins le chaînon.

Puis s'abaissant et se calant derrière une table, à l'abri de tout projectiles probable, Ellana attrapa une fourchette et ce qui pouvait servir à du crochetage. Une fine lame, un pique à apéritifs ou une brochette, qu'importait. Puis elle s'attarda sur ses menottes, ayant demandé au préalable si l'un de ses jeunes alliés avait de l'expertise dans le domaine, lui facilitant la tâche. Puis tordant les branches de son ustensile de fortune, elle s'essaierait à manipuler les loquets qui se tapissaient dans la serrure. Le temps pressait, le chahut continuait à l'autre bout de la salle, mais se forçant à rester concentré, elle se fit minutieuse autant qu'elle le pouvait.

Si son action se révélait être une réussite, elle se précipiterait en direction de Berin, ramassant une nouvelle épée afin d'aller confronter le colosse. Si elle se retrouvait toujours prisonnière de ses menottes, elle se contenterait d'aller prêter main forte à ceux d'en face, épée en main, paré à en découdre avec des ravisseurs.

Dans tous les cas, avant de prendre la course, l'elfe conseillera aux élèves de prendre les armes, ramasser tout ce qu'ils pourraient pour tenter d'aller soutenir le côté de Berin. Avorter tout duel serait préférable. Ils devaient déstabiliser, gagner en avantage, semer la zizanie et se battre en tant que masse. Prendre une table ou un banc en guise de bélier et foncer dans le tas par exemple. Enfin. Elle ne détailla pas un plan d'attaque, seulement des conseils d'opportunités avant qu'elle ne fonce vers son but.

Résumé:

Parfois on se demande ce qu’on fait là. Le temps semble se suspendre un instant et on se questionne. C’est exactement ce qui arrive à Sylvain alors qu’il est en train d’exécuter la danse la plus saugrenue de son existence. N’étant déjà pas à l’aise dans l’exercice de manière général, le fait que celui-ci en plus inclut des lames vrombissant à leurs oreilles n’arrange en rien son amour pour les courbettes et autres folklores.

Après ce qui semble être au vieux médecin l’équivalent de sa longue vie, la guerrière finis par le lâcher. Leurs situations n’a pas vraiment changé et en plus maintenant il a légèrement le tournis. Cette dernière c’est équipé rudimentairement tel un gladiateur d’une nappe...et d’une cuillère ? Décidément s’ils s’en sortaient en vie ce serait peut-être le moment de croire en une divinité quelconque. La femme lui tendit d'ailleurs son arme improvisée comme s’il était capable de la changer en cimeterre ou la rendre plus utile. Ne pouvant déployer de compétence martiale improbable ou de transmutation d’objet, le chirurgien se saisit de la cuillère et avec les rudiments de magie qu’il connaît il se mit à furieusement essayer de gratter les runes. Faute d’une meilleure idée peut-être pouvait-il rompre le sort ou du moins l’altérer. Alors qu’il frottait avec l’énergie du désespoir l’ancien eut une idée. Est-ce qu’ils ne pourraient pas tirer profit de l’incendie derrière eux ?

Quitte à corrompre une rune, autant y aller franchement. Le feu étant bien partis il devait forcément il y avoir un morceau de métal chauffé à blanc ou un quelconque objet dans un autre matériau en train d’entrer dans des températures dans laquelle il commence délicatement à couler. Si jamais il appliqué ledit objet sur une des runes cela ferait fondre le métal enchâssant la rune gravée sur leurs fichues menottes.

— Si vous voulez bien me suivre un moment je trouve qu’il fait un peu froid.

Cherchant des yeux un objet sur la table en flamme le non pas sénile médecin repéra une louche dont la partie bombée commencée à virer doucement au orange. Comme à chaque fois qu’il nous faut un objet bien précis celui-ci ne se trouve pas à proximité, le vieillard allait devoir faire sans pince ou manique de forgeron pour se saisir de l’objet. Qu’est-ce qu’une brûlure de la paume de la main quand on peut éviter d’avoir un autre javelot dans le buffet ? Se saisissant prestement de la cuillère l’ancêtre réprima un cri de douleur et se dépêcha d’appliquer la partie portée à chaud sur une des runes du milieu de l’inscription. Soit ça fonctionnait et au moins sa partenaire du jour retrouvé on ne sait quel pouvoir soit il aurait au moins le plaisir sournois de balancer une louche ardente au prochain gredin qui les approchaient.

Résumé:

- Monsieur !

Derrière Lardon, un groupe d'élève, les plus en forme et prompt à avoir défait leurs entraves en brisant les chaînes, armés avec les épées des bandits morts, interpelait le cochon pour signifier leur aptitude à prendre par au combat.
L'hybride qui n'a qu'une main valide et occupée à tenir son épée ne peut leur donner de signes aussi complexe que ceux appris à l'armée pour leur signifier d'aller aider leurs congénères à l'autre bout de la pièce, devant se contenter de pointer la grande double porte d'entrée puis l'autre versant de la salle. Un signe de tête affirmatif, juste avant que ne s'élance Lardon vers l'orc en difficulté, lui indique que le "meneur" du quatuor à bien compris leur mission ; Se diriger vers la porte, tuer le mage qui s'y trouve, puis progresser vers la gauche de la salle (le haut), pour aider leurs camarades, ce qui les feront tomber sur le deuxième mage et les brigands.

Le porcin n'arrivait pas directement en ligne de vue de celui qui a acculé la massive guerrière, il décalait sa course sur sa droite pour avancer à "couvert" du pilier, afin de ne pas être en ligne de vue de son adversaire, même si celui-ci l'avait aperçu, Lardon ne regardait pas directement dans sa direction et faisait mine de partir vers Usha et Sylvain, le bonhomme pouvait donc éventuellement imaginer le voir réapparaître de l'autre côté de la colonne.
C'était le plan qu'il voulait faire croire en tout cas mais Lardon comblait la distance qui le séparait du duo en quelques pas, sa course s'accélérant au moment où il entendait le choc de deux armes en ressortant sur la gauche du pilier.
Le grand brigand massif venait d'échanger une passe avec la guerrière kiwi, un blocage pour empêcher l'arme improvisé de l'atteindre, offrant à l'hybride une ouverture sur le flanc droit, qu'il éventrait proprement. Eventrait ? Non, malgré un revers bien amené le gaillard avait eu juste le temps d'un léger pivot pour éviter que tout son ventre ne se retrouve ouvert et déverse ses entrailles, à la place au moins Lardon avait-il réussi à taillader assez profondément sa hanche pour qu'il éructe un cri de douleur et se tienne par réflexe le flanc de sa main libre.
Lardon après son attaque pivotait et reculait d'un pas, l'homme parvenait à repousser légèrement Oyun et tentait également de prendre du recul mais la bagarreuse ne l'entendait pas de cette oreille, ne lui laissant aucun répit elle repartait de plusieurs assauts furieux, abattant le chandelier de ses deux mains pour en alourdir l'impact, son allonge lui donnant l'avantage sur des balayages plus larges. Elle avait compris d'instinct la stratégie de harceleur du porcin, puisqu'il menaçait continuellement le robuste bonhomme de le flanquer de son côté blessé, ça ou alors elle était vraiment super énervé et s'acharnait comme une damnée pour aplatir son adversaire. C'était d'ailleurs la difficulté du choix du brigand, se faire suriner d'un côté ou casser un membre de l'autre.
Oyun lui apparaissait plus dangereuse puisqu'il préférait dévier son menaçant chandelier, puis était obligé de parer à nouveau après une première amorce feinté de la furie émeraude suivi d'un coup lourd. Même sur le qui-vive, Lardon réussi à l'atteindre à la cuisse, la taillade n'était pas légère encore une fois, mais la riposte fut plus prompt cette fois, plus prompt mais plus faible. Les assauts répétés de la Serre-Pourpre avait entamé son endurance et les deux blessures ralentissaient les mouvements de son corps. Le coup de sabre riposte que parait Lardon de justesse était tout de même assez fort pour manquer de lui faire perdre l'équilibre, sans nul doute qu'en meilleure forme le porcin aurait été désarmé ou pire.
Mais puisqu'il attaquait l'hybride qui se trouvait à l'opposé de son vis à vis, le brigand harcelé venait d'offrir presque tout son dos à la grande verte, qui ne se faisait pas prier pour lui montrer qui des deux avec les plus gros biceps et lui assénait un coup terrible.

Lardon reprenait rapidement une posture stable d'attaque, prêt à fondre à nouveau comme une saleté de guêpe sur sa proie si celui-ci arrivait à encaisser une telle frappe. Le harcèlement, il maîtrisait. (et pas pour les raisons que vous imaginez)
Si le coquin était vaincu, l'hybride quémanderait que l'orc lui retire ses menottes en premier, avec une seule main libre c'était chose impossible pour le pauvre manchot.

Résumé: