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Jamais je n’ai compris la foi.
C’est pour moi un concept inepte sans aucun sens tant il m’est impossible de comprendre ce besoin qu'ont les gens de se sentir porter par quelque chose de plus grand. Les déités par nature n’ont pas d’attrait pour leurs croyants et pourtant le croyant trouve un réconfort à vivre sous ce prisme. Cela m’échappe totalement et même devant cette œuvre gigantesque qu’est le grand temple des divins je n’arrive à donner de sens à tout cela.
Je peux comprendre ceux qui trouvent dans les actes des divins un sens plus profond,une sorte d’idéal à admirer,un objectif plus grand,une sorte de guide de vie en somme mais je ne comprendrais jamais ceux qui pensent que les dieux se soucient d’eux.
On ne se soucis que rarement des insectes que l’on écrase pas dizaines chaque jours et même si on commence à s’en soucier on reste incapable de les comprendres réellement.
Pour eux un pas dans la fourmilière c’est une hécatombe et des milliers de morts,un événement marquant et possiblement une punition de ce divin qui les surveilles, pour nous un détail,peut être n’a t on même pas remarqué. Ce n’est qu’une conséquence d’une autre action et non pas l’acte important. C’est la même chose à notre échelle. Je le sais bien après tout,
j'ai longtemps été un dieu dans mon propre petit royaume.
Mon regard dérive sur chaque titans ignorant les vivants jusqu’à se stopper sur Zeï.
Qu’est ce que je fais là ? Qu’est ce qui m’a poussé à venir ici ? Qu’est ce que je pensais y trouver ? Une réponse à mes questions ou l’acceptation finale de ma monstruosité ?
La statue lui ressemble sans pour autant réellement le faire,à croire que les yeux emplis de foi ne gardent que l’important. Est-ce comme ça que certains m’ont vue aussi ? Parfait en tout point ? Sans doute et sans crainte ? Toujours en contrôle et toujours maître des choses ? Est ce aussi comme ça qu’elle se voyait ? Je sais qu’avant de tomber j’étais le même.
Sur de moi,sans doute et certain de ma puissance,j’étais un dieu après tout et un dieu ne tombe pas. C’est probablement ce qu’a cru le Titan jusqu’à ma trahison, et le plus drôle c’est que je ne me rends compte maintenant que c’est uniquement par mesquinerie que j’ai agis ainsi.
Par pour le Reike,pas pour ma soeur,par pour le trône et pas pour la rédemption. Mais pour prouver au monde et surtout à moi que si je pouvais tomber,que si je pouvais échouer alors tout le monde pouvait faire de même.
Mesquin oui mais terriblement humain de ma part.
A croire que je n’ai jamais été aussi parfait que je le pensais.
C’est pour moi un concept inepte sans aucun sens tant il m’est impossible de comprendre ce besoin qu'ont les gens de se sentir porter par quelque chose de plus grand. Les déités par nature n’ont pas d’attrait pour leurs croyants et pourtant le croyant trouve un réconfort à vivre sous ce prisme. Cela m’échappe totalement et même devant cette œuvre gigantesque qu’est le grand temple des divins je n’arrive à donner de sens à tout cela.
Je peux comprendre ceux qui trouvent dans les actes des divins un sens plus profond,une sorte d’idéal à admirer,un objectif plus grand,une sorte de guide de vie en somme mais je ne comprendrais jamais ceux qui pensent que les dieux se soucient d’eux.
On ne se soucis que rarement des insectes que l’on écrase pas dizaines chaque jours et même si on commence à s’en soucier on reste incapable de les comprendres réellement.
Pour eux un pas dans la fourmilière c’est une hécatombe et des milliers de morts,un événement marquant et possiblement une punition de ce divin qui les surveilles, pour nous un détail,peut être n’a t on même pas remarqué. Ce n’est qu’une conséquence d’une autre action et non pas l’acte important. C’est la même chose à notre échelle. Je le sais bien après tout,
j'ai longtemps été un dieu dans mon propre petit royaume.
Mon regard dérive sur chaque titans ignorant les vivants jusqu’à se stopper sur Zeï.
Qu’est ce que je fais là ? Qu’est ce qui m’a poussé à venir ici ? Qu’est ce que je pensais y trouver ? Une réponse à mes questions ou l’acceptation finale de ma monstruosité ?
La statue lui ressemble sans pour autant réellement le faire,à croire que les yeux emplis de foi ne gardent que l’important. Est-ce comme ça que certains m’ont vue aussi ? Parfait en tout point ? Sans doute et sans crainte ? Toujours en contrôle et toujours maître des choses ? Est ce aussi comme ça qu’elle se voyait ? Je sais qu’avant de tomber j’étais le même.
Sur de moi,sans doute et certain de ma puissance,j’étais un dieu après tout et un dieu ne tombe pas. C’est probablement ce qu’a cru le Titan jusqu’à ma trahison, et le plus drôle c’est que je ne me rends compte maintenant que c’est uniquement par mesquinerie que j’ai agis ainsi.
Par pour le Reike,pas pour ma soeur,par pour le trône et pas pour la rédemption. Mais pour prouver au monde et surtout à moi que si je pouvais tomber,que si je pouvais échouer alors tout le monde pouvait faire de même.
Mesquin oui mais terriblement humain de ma part.
A croire que je n’ai jamais été aussi parfait que je le pensais.
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Je me réveille le lendemain de ma rencontre avec Morndrizel, la femme qui s’occupe du temple des ombres. Intriguante et d’une grande sagesse, j’ai la sensation que je pourrais avoir une meilleure compréhension du monde grâce à cette femme, qui a voyager et pu voir l’évolution de la vie des Hommes par-delà les âges. Enveloppée d’un drap, je m’étire de tout mon long avant d’admirer par la fenêtre les premiers rayons du soleil. Tandis que l’aurore pointe le bout de son nez, je m’habille d’une robe blanche et d’un petit ceinturon en cuir offert par les demoiselles Anna et Elsa, les deux jeunes filles qui s’occupent de moi le temps que je prenne connaissance de Célestia. Ce matin, j’ai quartier libre et je vais donc pouvoir m’occuper des citoyens vivant à Célestia. Je suis exaltée à l’idée de partager mon amour pour les déités avec un peuple ayant la foi, se protégeant les uns les autres et surtout, avec qui je ne serai pas jugée et lapidée. L’époque de la grande guerre contre les titans il y a 5000 ans m’a profondément marqué et j’ose croire les paroles de Seagan, sur ce que va apporter le Nouvel Ordre et mon rôle auprès de cette communauté grandissante. Chaque jour, de nouveaux pèlerins arrivent aux portes de Célestia, affrontant la rigueur du froid et la montée de la montagne.
Prenant mon courage à deux mains, j’enfile mes petites chaussures en cuir afin d’aller faire le tour de tous les temples et prier chaque déité ce matin. Motivée et pleine d’assurance, je laisse mes deux grandes ailes blanches derrière mon dos et salue chaque personne que je croise avec la main sur le cœur et un timide “Bonjour”. Certains semblent encore intrigués par ma venue, le regard pétillant de curiosité. Cela fait maintenant trois jours que je suis arrivée au sein de Célestia et j’ai très envie de pouvoir utiliser les pouvoirs de la lumière et de guérison pour aider ceux dans le besoin. En réalité, j’affronte ma grande timidité pour pouvoir apporter une plus grande aide au sein du Nouvel Ordre. Tandis que je sors du temple après ma longue prière, je descends les marches et continue mon avancée dans tout Célestia. D’une démarche gracieuse, mon regard d’ambre lumineux, je m’approche du temple de Zeï. Plus je m’approche du temple et plus j’aperçois une personne bien plus grande que moi, au moins trois têtes de plus. Son regard semble perdu, comme s’il était dans ses esprits ou bien, cherche t-il à communiquer avec la statue ? Ses longs cheveux sont balayés par l’air frais de la montagne, son visage émacié et sa peau blanchâtre lui donnent cet aspect maladif. Peut-être a-t-il besoin de soin ? Je vais aller voir cet homme imposant et lui proposer de l’aider. Prenant une profonde inspiration, j’approche doucement et me positionne à ses côtés. D’un ton calme et avec un grand sourire, je lui déclare :
— Bonjour, vous m’avez l’air perdu dans vos pensées. Puis-je vous aider ? N’hésitez pas à entrer si vous avez froid.
Prenant mon courage à deux mains, j’enfile mes petites chaussures en cuir afin d’aller faire le tour de tous les temples et prier chaque déité ce matin. Motivée et pleine d’assurance, je laisse mes deux grandes ailes blanches derrière mon dos et salue chaque personne que je croise avec la main sur le cœur et un timide “Bonjour”. Certains semblent encore intrigués par ma venue, le regard pétillant de curiosité. Cela fait maintenant trois jours que je suis arrivée au sein de Célestia et j’ai très envie de pouvoir utiliser les pouvoirs de la lumière et de guérison pour aider ceux dans le besoin. En réalité, j’affronte ma grande timidité pour pouvoir apporter une plus grande aide au sein du Nouvel Ordre. Tandis que je sors du temple après ma longue prière, je descends les marches et continue mon avancée dans tout Célestia. D’une démarche gracieuse, mon regard d’ambre lumineux, je m’approche du temple de Zeï. Plus je m’approche du temple et plus j’aperçois une personne bien plus grande que moi, au moins trois têtes de plus. Son regard semble perdu, comme s’il était dans ses esprits ou bien, cherche t-il à communiquer avec la statue ? Ses longs cheveux sont balayés par l’air frais de la montagne, son visage émacié et sa peau blanchâtre lui donnent cet aspect maladif. Peut-être a-t-il besoin de soin ? Je vais aller voir cet homme imposant et lui proposer de l’aider. Prenant une profonde inspiration, j’approche doucement et me positionne à ses côtés. D’un ton calme et avec un grand sourire, je lui déclare :
— Bonjour, vous m’avez l’air perdu dans vos pensées. Puis-je vous aider ? N’hésitez pas à entrer si vous avez froid.
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Je ne peux pas dire que je ne suis pas surpris par les mots que l'on m'adresse.
Je suis le monstre en ces lieux,le blasphème vivant représentant tout ce que combat leurs croyances,l'avatar des pires maux de ce monde et pourtant quelqu'un ici prend la peine de me parler.
Quel sorte de courage ou de bonté innée faut-il pour affronter du regard un monstre comme moi-même et se proposer à l'aider ? A moins que ça ne soit là plus signe d'une quelconque ignorance plus que d'un réel désir d'aider ?
Une fois encore j'en demeure inapte à comprendre le reste du Sekai et c'est avec cette sombre conclusion que j'en viens à répondre à celle que je n'ai pas encore pris la peine de regarder trop occupé que je suis,sans me l'avouer à questionner une statut sans vie du regard.
- Perdu ? Peut être est ce le cas mais probablement pas dans le sens habituel et quant au froid qui m'accable j'ai peur qu'il ne puisse malheureusement pas être résolu par la chaleur d'un foyer.
Après tout rien ne vient réchauffer une âme perdu dans l'immensité de la vie.
D'ailleurs si vous connaissiez mon nom vous seriez bien moins prompte à me proposer une quelconque aide tant ma présence en ces lieux est un blasphème qui ne saurait être égalé.
Mais puisque vous me proposez votre je me permettrait une question,pardonnez donc la curiosité d'un inconnu,mais cette question me taraude depuis quelques temps et je ne peux me la sortir de l'esprit.
Comment voyez vous les titans ? Ou plus précisément à quoi ressemble donc un Dieu pour le croyant ?
Un monstre ne change pas et même à terre un dieu ayant tout abandonné reste porteur de ses apparats divin. Alors je me tourne et j'observe,je jauge du regard celle qui à osé par courage ou ignorance me parler.
Définitivement ignorance.
Elle ne me reconnait pas. C'est évident à la simple manière dont elle me regarde. Ce regard bien plus doux que ceux auquel je suis habitué. J'ai même du mal à me souvenir d'un instant où l'on ne m'est pas regardé avec dégout,haine ou dévotion c'est dire tant l'occurrence est rare.
Un jolie visage,des traits harmonieux et des ailes difficilement manquable.
Un ange.
Jadis je me serais amusé à faire faner ce monceau de douceur,à détruire cette gentillesse pour n'en laisser qu'un amère chagrin,et peut être même qu'avant d'abandonner jusqu'à mon nom j'aurais agis ainsi. Mais plus maintenant,cela ne m'amuse plus,cela me semble tout aussi vain que le reste.
Je suis le monstre en ces lieux,le blasphème vivant représentant tout ce que combat leurs croyances,l'avatar des pires maux de ce monde et pourtant quelqu'un ici prend la peine de me parler.
Quel sorte de courage ou de bonté innée faut-il pour affronter du regard un monstre comme moi-même et se proposer à l'aider ? A moins que ça ne soit là plus signe d'une quelconque ignorance plus que d'un réel désir d'aider ?
Une fois encore j'en demeure inapte à comprendre le reste du Sekai et c'est avec cette sombre conclusion que j'en viens à répondre à celle que je n'ai pas encore pris la peine de regarder trop occupé que je suis,sans me l'avouer à questionner une statut sans vie du regard.
- Perdu ? Peut être est ce le cas mais probablement pas dans le sens habituel et quant au froid qui m'accable j'ai peur qu'il ne puisse malheureusement pas être résolu par la chaleur d'un foyer.
Après tout rien ne vient réchauffer une âme perdu dans l'immensité de la vie.
D'ailleurs si vous connaissiez mon nom vous seriez bien moins prompte à me proposer une quelconque aide tant ma présence en ces lieux est un blasphème qui ne saurait être égalé.
Mais puisque vous me proposez votre je me permettrait une question,pardonnez donc la curiosité d'un inconnu,mais cette question me taraude depuis quelques temps et je ne peux me la sortir de l'esprit.
Comment voyez vous les titans ? Ou plus précisément à quoi ressemble donc un Dieu pour le croyant ?
Un monstre ne change pas et même à terre un dieu ayant tout abandonné reste porteur de ses apparats divin. Alors je me tourne et j'observe,je jauge du regard celle qui à osé par courage ou ignorance me parler.
Définitivement ignorance.
Elle ne me reconnait pas. C'est évident à la simple manière dont elle me regarde. Ce regard bien plus doux que ceux auquel je suis habitué. J'ai même du mal à me souvenir d'un instant où l'on ne m'est pas regardé avec dégout,haine ou dévotion c'est dire tant l'occurrence est rare.
Un jolie visage,des traits harmonieux et des ailes difficilement manquable.
Un ange.
Jadis je me serais amusé à faire faner ce monceau de douceur,à détruire cette gentillesse pour n'en laisser qu'un amère chagrin,et peut être même qu'avant d'abandonner jusqu'à mon nom j'aurais agis ainsi. Mais plus maintenant,cela ne m'amuse plus,cela me semble tout aussi vain que le reste.
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L’ambiance chaleureuse change, le ton donné et les mots de l’étranger font mouche. Son regard vague en est aussi vide que la statue se dressant devant lui, perdu au loin. Il semble être présent par le corps et distant par l’esprit. J’ai comme une sensation de voir le voile d’un spectre, d’imaginer le fantôme d’un passé qui tente de rester chez les vivants. Celui au teint pâle reste de marbre et pose deux questions sur les créateurs de ce monde, sans même encore me dévisager. Je ressens comme un picotement derrière la nuque, suis-je mal à l’aise ? Je ne saurai le dire. Je constate qu’il n’y a que nous deux devant le temple alors que Célestia se réveille, un trouble m’envahit, mon corps se paralyse. Il n’a toujours pas daigné me regarder, sans savoir que je suis une de leur fille. D’un ton calme, j’explique mon point de vue :
— Les créateurs du monde. Des êtres si grands, si beaux, si puissants et oubliés des mortels. Les Pères de toutes choses ont une influence, leur essence est dans ce que vous regardez. Même vous. Même moi. Ils sont les détenteurs de la Vie et de la Mort sous différentes formes. Ce qu’ils nous ont offert est un cadeau.
Je joins mes mains en prière et fais un signe de croix, psalmodiant une prière dans une langue très ancienne. Bien que l’endroit où nous sommes me fait croire que je suis en sécurité, je ne peux pas accorder ma confiance en chaque Homme que je rencontre. Je réfléchis sur la manière de répondre à sa deuxième question, laissant un temps avant de continuer avec un large sourire et une voix douce :
— Un Dieu peut avoir plusieurs formes. Les mortels les imaginent humanoïdes, est-ce seulement réellement le cas ? Les Divins ont apporté une part d’eux en chacun de nous, nous sommes leurs enfants et possédons plus ou moins des dons. Seulement, l’oubli des Divinités a engendré le chaos. Les Hommes ont fini par perdre la tête et négliger la véritable Voie. Ne ressentez-vous point l’amour des Dieux ? De là où ils sont, je suis certaine qu’ils nous écoutent. Les vents glaciaux de Célestia transportent nos mots jusqu’aux Cieux et vers les contrées lointaines. Ils sont toujours là, bien que vous ne les voyez pas.
Songeant à mon devoir de prêcher la Sainte Parole et d’accueillir les mortels dans les bras des Divins, il est de mon ressort de garder l’espoir qu’ils reviendront pour libérer la souffrance des Hommes. Bien que vivre seule m'a parfois fait douter de mes compétences, je n’ai jamais douté de ma foi et de mon Amour pour eux. A l’heure actuelle, je sais que je vais pouvoir évoluer et trouver la rédemption auprès de ces mortels. Peu importe le passé de chacun, si aujourd’hui ils cherchent à expier leur péché, ils seront écoutés. Les ailes repliées, je m’approche encore un peu plus avec légèreté et pose une main délicate sur son bras, en signe de bienveillance.
— Que cherchez-vous à Célestia ? Avez-vous besoin d’une oreille attentive ?
— Les créateurs du monde. Des êtres si grands, si beaux, si puissants et oubliés des mortels. Les Pères de toutes choses ont une influence, leur essence est dans ce que vous regardez. Même vous. Même moi. Ils sont les détenteurs de la Vie et de la Mort sous différentes formes. Ce qu’ils nous ont offert est un cadeau.
Je joins mes mains en prière et fais un signe de croix, psalmodiant une prière dans une langue très ancienne. Bien que l’endroit où nous sommes me fait croire que je suis en sécurité, je ne peux pas accorder ma confiance en chaque Homme que je rencontre. Je réfléchis sur la manière de répondre à sa deuxième question, laissant un temps avant de continuer avec un large sourire et une voix douce :
— Un Dieu peut avoir plusieurs formes. Les mortels les imaginent humanoïdes, est-ce seulement réellement le cas ? Les Divins ont apporté une part d’eux en chacun de nous, nous sommes leurs enfants et possédons plus ou moins des dons. Seulement, l’oubli des Divinités a engendré le chaos. Les Hommes ont fini par perdre la tête et négliger la véritable Voie. Ne ressentez-vous point l’amour des Dieux ? De là où ils sont, je suis certaine qu’ils nous écoutent. Les vents glaciaux de Célestia transportent nos mots jusqu’aux Cieux et vers les contrées lointaines. Ils sont toujours là, bien que vous ne les voyez pas.
Songeant à mon devoir de prêcher la Sainte Parole et d’accueillir les mortels dans les bras des Divins, il est de mon ressort de garder l’espoir qu’ils reviendront pour libérer la souffrance des Hommes. Bien que vivre seule m'a parfois fait douter de mes compétences, je n’ai jamais douté de ma foi et de mon Amour pour eux. A l’heure actuelle, je sais que je vais pouvoir évoluer et trouver la rédemption auprès de ces mortels. Peu importe le passé de chacun, si aujourd’hui ils cherchent à expier leur péché, ils seront écoutés. Les ailes repliées, je m’approche encore un peu plus avec légèreté et pose une main délicate sur son bras, en signe de bienveillance.
— Que cherchez-vous à Célestia ? Avez-vous besoin d’une oreille attentive ?
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Beaux,grands et puissants me dit-elle.
J'ai longtemps pensé l'être moi aussi et c'est aussi ainsi que j'ai été vu pendant tout aussi longtemps.
C'est ainsi que je justifiais chaque acte,chaque faute,chaque pêché et chaque lubie.
Je suis parfait,je suis beau,je suis puissant,j'ai le sang pour moi et le titre qui va avec. Je ne peux me tromper ce n'est pas dans ma nature et c'est ainsi que fonctionne les choses.
Naïf que j'étais.
Inconscient que j'étais à l'époque de toute ma ressemblance avec le reste du Sekai que je me plaisais pourtant à mépriser. Jusqu'au jour où j'ai compris que ce que je méprisais au fond ce n'étaient pas tant les autres mais ce qu'ils avaient en eux que je ne pouvais atteindre.
Cette étincelle de vie qui prend tant de forme différente chez eux et qui n'a presque jamais existé en mon propre cœur.
En un sens j'ai toujours jalousé les autres,j'ai toujours trouvé beau cette faculté qu'ils semblent tous avoir à vivre réellement cette vie sans se soucier de sa vacuité.Je crois même qu'une part de moi admire cette facilité qu'ils peuvent avoir à s'en remettre à autrui.
Mais voilà qu'elle parle encore et je ne l'écoute qu'à moitié trop perdu dans mon propre esprit pour ne serait que me soucier des autres et de leurs prières,que ce soit en tant que divinité au Reike ou qu'incroyant dans cette terre qui me hait. C'est facile après tout d'observer le monde sous un masque de mépris.
Mais parfois il suffit d'un mot,d'une phrase au bon moment pour changer les choses,et cette phrase peut être est de trop à mes yeux,et en cet instant je n'ai plus ni l'envie ni l'énergie de continuer à porter ce visage plein de fierté que j'affiche depuis trop longtemps.
- Vous me dites que tout cela serait un cadeau ?
Que la vie et ses tribulations seraient une preuve d'amour des dieux ?
Ne vous moquez pas de moi.
Je tremble et le ton monte dans un éclat qui résonne devant le vide des lieux.
De rage ou de fatigue je ne sais plus vraiment. Je ne sais même pas ce qui m'enrage autant dans ses mots,dans cette croyance et dans ce que ça admet.
Peut-être est ce un tout au fond quoi qu'il en soit en cette matinée la façade s'effrite.
Ce n'est pas le prince déchu qui parle ni même le monstre menteur portant le doux nom de Baron qui s'exprime, mais simplement Vaenys.
Celui qui ne se montre presque jamais,celui qui est bien incapable de cacher à quel point il semble perdu dans une vie qui pour lui n'a jamais eu de sens.
- Tu veux écouter ? Soit écoute bien car je ne me répéterais pas.
Quand j'ai ouvert les yeux dans ce monde j'ai compris instantanément que rien n'avait de sens.
Alors j'ai essayé d'en trouver. Et chaque fois j'ai échoué. J'ai essayé d'être bon. J'ai essayé d'aider les autres. J'ai essayé d'être ce que les gens attendaient de moi. J'ai essayé tant de fois que je ne les compte plus puis finalement j'ai abandonné. Alors par dépit j'ai changé de stratégie. J'ai décidé qu'à défaut d'en être capable je ferais en sorte que tous finissent aussi malheureux que moi. Et pendant un temps je pensais avoir trouvé quelque chose que j'appréciais aussi mesquin que cela te semble mais je me trompais.
Je me mentais à moi-même. Je ne trouvais aucun plaisir,aucune libération,aucun sentiment à propos de mes actes,juste du vide.
Puis j'ai tout perdu et j'ai pensé que l'envie de le retrouver me pousserait à vivre.
Une fois encore je me trompais.
Quelques instants de silence. Une courte pause pour retrouver mon souffle et pour réorganiser mes pensées,et si ma voix gagnait en intensité à mesure que je me vidais plus tôt cette fois-ci elle perd en force à chaque seconde,jusqu'à n'être plus qu'un murmure sur la fin.
- Puis un de tes créateurs est venu et il a fait de moi son champion.
Pour beaucoup ça aurait été une consécration,un but digne de vivre mais pour moi ce n'était rien.
Dans ma mesquinerie je ne pouvais accepter l'existence d'un être plus haut que moi,alors j'ai tout fais pour le faire tomber de son piédestal. Et j'ai réussi.Tout ça pour au final rien en retirer juste du vide.
Alors dit moi à quoi bon tout ça ? À quoi bon faire tant d'effort si ce n'est que du vent ?
J'ai longtemps pensé l'être moi aussi et c'est aussi ainsi que j'ai été vu pendant tout aussi longtemps.
C'est ainsi que je justifiais chaque acte,chaque faute,chaque pêché et chaque lubie.
Je suis parfait,je suis beau,je suis puissant,j'ai le sang pour moi et le titre qui va avec. Je ne peux me tromper ce n'est pas dans ma nature et c'est ainsi que fonctionne les choses.
Naïf que j'étais.
Inconscient que j'étais à l'époque de toute ma ressemblance avec le reste du Sekai que je me plaisais pourtant à mépriser. Jusqu'au jour où j'ai compris que ce que je méprisais au fond ce n'étaient pas tant les autres mais ce qu'ils avaient en eux que je ne pouvais atteindre.
Cette étincelle de vie qui prend tant de forme différente chez eux et qui n'a presque jamais existé en mon propre cœur.
En un sens j'ai toujours jalousé les autres,j'ai toujours trouvé beau cette faculté qu'ils semblent tous avoir à vivre réellement cette vie sans se soucier de sa vacuité.Je crois même qu'une part de moi admire cette facilité qu'ils peuvent avoir à s'en remettre à autrui.
Mais voilà qu'elle parle encore et je ne l'écoute qu'à moitié trop perdu dans mon propre esprit pour ne serait que me soucier des autres et de leurs prières,que ce soit en tant que divinité au Reike ou qu'incroyant dans cette terre qui me hait. C'est facile après tout d'observer le monde sous un masque de mépris.
Mais parfois il suffit d'un mot,d'une phrase au bon moment pour changer les choses,et cette phrase peut être est de trop à mes yeux,et en cet instant je n'ai plus ni l'envie ni l'énergie de continuer à porter ce visage plein de fierté que j'affiche depuis trop longtemps.
- Vous me dites que tout cela serait un cadeau ?
Que la vie et ses tribulations seraient une preuve d'amour des dieux ?
Ne vous moquez pas de moi.
Je tremble et le ton monte dans un éclat qui résonne devant le vide des lieux.
De rage ou de fatigue je ne sais plus vraiment. Je ne sais même pas ce qui m'enrage autant dans ses mots,dans cette croyance et dans ce que ça admet.
Peut-être est ce un tout au fond quoi qu'il en soit en cette matinée la façade s'effrite.
Ce n'est pas le prince déchu qui parle ni même le monstre menteur portant le doux nom de Baron qui s'exprime, mais simplement Vaenys.
Celui qui ne se montre presque jamais,celui qui est bien incapable de cacher à quel point il semble perdu dans une vie qui pour lui n'a jamais eu de sens.
- Tu veux écouter ? Soit écoute bien car je ne me répéterais pas.
Quand j'ai ouvert les yeux dans ce monde j'ai compris instantanément que rien n'avait de sens.
Alors j'ai essayé d'en trouver. Et chaque fois j'ai échoué. J'ai essayé d'être bon. J'ai essayé d'aider les autres. J'ai essayé d'être ce que les gens attendaient de moi. J'ai essayé tant de fois que je ne les compte plus puis finalement j'ai abandonné. Alors par dépit j'ai changé de stratégie. J'ai décidé qu'à défaut d'en être capable je ferais en sorte que tous finissent aussi malheureux que moi. Et pendant un temps je pensais avoir trouvé quelque chose que j'appréciais aussi mesquin que cela te semble mais je me trompais.
Je me mentais à moi-même. Je ne trouvais aucun plaisir,aucune libération,aucun sentiment à propos de mes actes,juste du vide.
Puis j'ai tout perdu et j'ai pensé que l'envie de le retrouver me pousserait à vivre.
Une fois encore je me trompais.
Quelques instants de silence. Une courte pause pour retrouver mon souffle et pour réorganiser mes pensées,et si ma voix gagnait en intensité à mesure que je me vidais plus tôt cette fois-ci elle perd en force à chaque seconde,jusqu'à n'être plus qu'un murmure sur la fin.
- Puis un de tes créateurs est venu et il a fait de moi son champion.
Pour beaucoup ça aurait été une consécration,un but digne de vivre mais pour moi ce n'était rien.
Dans ma mesquinerie je ne pouvais accepter l'existence d'un être plus haut que moi,alors j'ai tout fais pour le faire tomber de son piédestal. Et j'ai réussi.Tout ça pour au final rien en retirer juste du vide.
Alors dit moi à quoi bon tout ça ? À quoi bon faire tant d'effort si ce n'est que du vent ?
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L’étranger commence à voir rouge, une telle rage s’exprime sur son visage et dans ses mots, que j’en deviens toute chamboulée. Arrivée la veille et étant en pleine découverte de ce nouveau monde, je ne m’attendais nullement à faire une telle rencontre. Je le laisse décharger sa colère, comme je lui ai proposé d’être une oreille attentive, je prends mon mal en patience et l’écoute. Ma timidité m’empêche de répondre quand celui-ci évoque le malheur qu’il a commis envers autrui, après tout, personne ne naît parfaitement bon. La vie est un chemin sinueux, empruntant différentes routes plus ou moins justes. Sa voix s’étouffe jusqu’à devenir un murmure. Mes yeux s’écarquillèrent lorsqu’il évoque avoir rencontré un de mes pères et qu’il fut nommé champion. Puis, quand il expliqua avoir fait tomber l’un d’eux, mes poings se serrèrent et mon regard devint froid. Ses dernières questions m’irritent.
Silence.
— La voie de la sagesse est longue et ardue. La voie de la bonté exige des sacrifices et vous avez préféré vous en détourner, car elle vous paraissait bien trop difficile. Vous savez, peut-être que toutes les bonnes actions que vous avez faites jadis n’étaient pas les meilleures, mais vous les avez faites. Vous avez essayé et c’est là quelque chose de brave, quand on voit le monde dans lequel nous sommes aujourd’hui. Par contre, je regrette que vous ayez adopté le mal, que vous ayez provoqué la souffrance. Les Divins, comme je l’ai dit, sont dans toutes choses dans ce monde. Sans vous en rendre compte, le mal provoqué envers les autres les as touchés indirectement.
Je dois rester calme, rien ne sert de réagir sous l’impulsivité et la violence. Je suis bienfaitrice et cet homme semble avoir du regret, se sentant totalement désabusé et perdu. Il n’a pas eu de repères et est tombé dans le côté obscur, favorisant le chaos et le désordre. D’une voix plus assurée, je souhaite lui demander qui est ce créateur qu’il mentionne.
— Auprès de qui étiez-vous le champion ? Quelle est votre pensée à ce jour sur l’existence d’un être plus grand ? Que souhaitez-vous accomplir si vous auriez été celui que personne ne peut atteindre ? Nous avons tous nos faiblesses et si vous avez préféré vous détourner de la Vérité, de la Bonté et de la Justesse, c’est que vous pensiez à recevoir un retour des choses. Or, je vous le dis, lorsqu’on commet le Bien, il est très souvent probable que ce ne soit que de la poudre aux yeux. En vérité, la bonté ne demande rien en retour, elle donne sans parfois jamais recevoir. Au fond de vous, aujourd’hui, vous voulez encore être admiré ! Ce que je vois face à moi ressemble plus à un caprice. Ne soyez pas aussi individualiste, pensez aux autres et au Bien que vous pourriez accomplir.
Je déploie en grand mes ailes qui baignent dans la lumière du soleil, une légère brise caresse mes plumes et mon visage, je me sens libre et vivante. Aujourd’hui, je rencontre un homme dans la tourmente, ayant certainement causé un malheur bien plus grand que je l’imagine. Pourtant, je souhaite lui tendre la main et lui apporter des paroles justes, le tourner vers une foi inébranlable.
— Pensez à ceux qui se font persécuter pour aimer, prier et psalmodier ! Vous avez choisi la corruption, la peine et le malheur dans votre sillage. Vous me demandez à quoi bon ? Vos efforts n’auront pas toujours été que du vent. Seulement lorsque vous avez choisi d’abandonner, vous avez laissé une partie de votre existence derrière vous. Certainement avez-vous ressenti un abandon, une profonde solitude. Ce n’est là que mon ressenti, mais si aujourd’hui vous cherchez à expier le mal que vous avez fait, les Divins écouteront. Le jugement arrivera tôt ou tard, mais il est toujours possible de partir sur la voie du Bien. Aujourd’hui, nous avons besoin de redonner du courage et de la bienveillance à ce monde. Les Divins laissent aux hommes le choix, mais si le Mal persiste, alors nous devons le combattre.
Pour un ange, je suis si petite mais ne manque pas de ressources. Mon coeur s’accélère tandis que je commence à partir dans un monologue, espérant qu’il entende mes convictions et ne se détourne point de moi. Chaque Homme est différent et il me faudra comprendre comment adopter mes paroles selon la personnalité à laquelle je me confronte. Avant de continuer plus loin, je prends une grande inspiration et me présente :
— Je me nomme Luvïel. Je suis fille des titans et souhaite apporter la Sainte Parole. Les mortels ont besoin d’un guide et je pense que c’est à partir d’ici que tout recommencera. Je n’ai pas abandonné mais j’ai fui. Fuis un monde dans lequel je n’étais pas la bienvenue suite à la grande guerre. Mon rôle n’est pas terminé et j’espère sincèrement pouvoir aider les mortels à trouver le droit chemin. Mon but est simple : permettre aux Hommes de ressentir l’Amour des Dieux et leur apporter la paix.
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Je hais les croyants. Je les déteste pour leurs certitudes que jamais ils ne me semblent remettre en question. Je les déteste sincèrement pour cette croyance sans failles qu’ils semblent être capables de porter et je les déteste encore plus quand je me rends compte que tout ça n’est que du vent, que tout ça n’est qu’une posture, un masque qu’ils se complaisent à porter pour la stature que ça apporte. Et surtout, je les hais pour tout le poids qu’ils font porter au dos de leurs dieux, bien incapable qu’ils sont de se rendre compte des difficultés d’être une divinité quand on essaye, même un temps de répondre aux prières.
Car le poids est lourd sur le dos d’un dieu, et les prières des croyants deviennent jours après jour plus avide, et ce qui jadis était une récompense devient pour eux une nécessité, et le dieu finalement incapable de conserver sa stature divine devant l’ampleur des demandes finit responsable de chaque petit malheur, de chaque petite faute comme si les croyants eux même n’avait au final aucun impact sur leurs propres vies. Après tout, il est tellement plus simple pour eux de se décharger du poids de leurs erreurs, de rendre un autre coupable de chaque faute, de chaque acte pour au final se dire chaque soir, dans le creux de ses draps « je suis quelqu’un de bien ».
Voilà pourquoi je les déteste tous, Dieu et rois, croyant et sujets, tous ceux incapable de créer grâce à leur unique volonté un destin et une vie dont à défaut d’être fier, ils pourront dire : « Cette vie, c’est la mienne et malgré ses imperfections, je n’y changerais rien, car elle m’appartient entièrement. »
C’est pourquoi cette femme m’irrite. Elle pourrait être tellement plus qu’un simple messager, elle pourrait être elle-même loin du rôle qu’on lui à donner, mais elle choisit de s’y complaire, de ne pas se questionner et de simplement l’accepter. Pourtant, je dois bien lui reconnaître deux choses, le courage qu’elle porte à reconnaître ses propres fautes, mais aussi la force de sa conviction qui la guide malgré ses propres contradictions et ces deux choses, aussi petite, aussi infime soit elle me permette au moins un temps de retourner un tant soit peu à la réalité, de reprendre un instant le contrôle d’un flot d’émotions que je n’aime pas laisser se libérer.
- Puisque tu me fais l’honneur de te présenter, j’en ferais de même par respect. Je suis Vaenys Draknys, prince déchu du Reike, chef d’une rébellion qui n’a plus lieu d’être, maître d’un empire criminel que j’ai abandonné et dernier champion en date de Zeï la chuchoteuse ce qui fait de moi le seul être du Sekai pouvant de vanter d’avoir trompé celle qui fut probablement la créatrice même du concept de tromperie.
Voilà qui devrait te montrer face à quel genre de monstre tu fais face aujourd’hui et auquel tu continueras à faire face dans ta quête insensée.
À chaque mot que je prononce, je me surprends à retrouver un peu de contenance, comme si chacune de mes phrases m’aidait à me rappeler tout ce qui m’a conduit ici, tous ses choix que j’ai pris en mon âme et conscience qui m’ont conduit à cet endroit à ce moment précis, et c’est dans cette certitude que je trouve ma force, dans cette certitude en l’existence même de ma volonté et de son poids dans cette vie sans réel sens. C’est pourquoi je reprends à nouveau sachant que si aujourd’hui encore, je garde le silence, je continuerais encore à le faire comme je l’ai toujours fait. Puisqu’elle veut entendre un monstre, j’espère au moins pour ses propres convictions qu’elle est prête à en assumer les conséquences.
- Mettons que je décide de te croire. Allons soyons même optimiste et disons même que je réussis à passer outre mon manque d’intérêt pour la vie comme j’arrive à le faire aujourd’hui en t’écoutant, toi qui pourtant m’enrages quelque peu par la force de tes convictions.
Voilà, magiquement, je passe au-dessus de tout ça pour me consacrer sur ce qui est pour toi l’important. La primauté du bien sur le mal et l’amour des dieux.Quel part là-dedans est dévotion, et quel autre part est une pure envie sincère d’aider son prochain. Combien se tourne vers la dévotion par peur du jugement ou par espoir de récompense et combien le font dans la simple et sincère envie d’aider.
Je fais une pause. Une de plus, car les mots pour une fois ne me viennent pas facilement. Tisser mensonge et belle tromperie me semble évident là ou vérité et sincérité m’ont toujours paru bien plus complexes à partager. Mais cette courte pause,c’est aussi l’instant qu’il me faut pour laisser à mon visage l’occasion de se couvrir d’un sourire mêlant une sincérité trop longtemps dissimulée et le charme trompeur d’un pêcheur qui s’est depuis longtemps perdu dans ses vices.
- Autrement dit, cherches-tu vraiment l’absolution des hommes pour tes dieux ou le fait tu pour ton propre réconfort ? Aide tu ton prochain par envie de faire le bien ou par obligations divines ? Ou plus simplement croit tu en l’absolution parce que tu crois en la beauté de l’autre ou simplement pour te persuader que toi-même malgré ta fuite, tu mérites cette chance ?
Car le poids est lourd sur le dos d’un dieu, et les prières des croyants deviennent jours après jour plus avide, et ce qui jadis était une récompense devient pour eux une nécessité, et le dieu finalement incapable de conserver sa stature divine devant l’ampleur des demandes finit responsable de chaque petit malheur, de chaque petite faute comme si les croyants eux même n’avait au final aucun impact sur leurs propres vies. Après tout, il est tellement plus simple pour eux de se décharger du poids de leurs erreurs, de rendre un autre coupable de chaque faute, de chaque acte pour au final se dire chaque soir, dans le creux de ses draps « je suis quelqu’un de bien ».
Voilà pourquoi je les déteste tous, Dieu et rois, croyant et sujets, tous ceux incapable de créer grâce à leur unique volonté un destin et une vie dont à défaut d’être fier, ils pourront dire : « Cette vie, c’est la mienne et malgré ses imperfections, je n’y changerais rien, car elle m’appartient entièrement. »
C’est pourquoi cette femme m’irrite. Elle pourrait être tellement plus qu’un simple messager, elle pourrait être elle-même loin du rôle qu’on lui à donner, mais elle choisit de s’y complaire, de ne pas se questionner et de simplement l’accepter. Pourtant, je dois bien lui reconnaître deux choses, le courage qu’elle porte à reconnaître ses propres fautes, mais aussi la force de sa conviction qui la guide malgré ses propres contradictions et ces deux choses, aussi petite, aussi infime soit elle me permette au moins un temps de retourner un tant soit peu à la réalité, de reprendre un instant le contrôle d’un flot d’émotions que je n’aime pas laisser se libérer.
- Puisque tu me fais l’honneur de te présenter, j’en ferais de même par respect. Je suis Vaenys Draknys, prince déchu du Reike, chef d’une rébellion qui n’a plus lieu d’être, maître d’un empire criminel que j’ai abandonné et dernier champion en date de Zeï la chuchoteuse ce qui fait de moi le seul être du Sekai pouvant de vanter d’avoir trompé celle qui fut probablement la créatrice même du concept de tromperie.
Voilà qui devrait te montrer face à quel genre de monstre tu fais face aujourd’hui et auquel tu continueras à faire face dans ta quête insensée.
À chaque mot que je prononce, je me surprends à retrouver un peu de contenance, comme si chacune de mes phrases m’aidait à me rappeler tout ce qui m’a conduit ici, tous ses choix que j’ai pris en mon âme et conscience qui m’ont conduit à cet endroit à ce moment précis, et c’est dans cette certitude que je trouve ma force, dans cette certitude en l’existence même de ma volonté et de son poids dans cette vie sans réel sens. C’est pourquoi je reprends à nouveau sachant que si aujourd’hui encore, je garde le silence, je continuerais encore à le faire comme je l’ai toujours fait. Puisqu’elle veut entendre un monstre, j’espère au moins pour ses propres convictions qu’elle est prête à en assumer les conséquences.
- Mettons que je décide de te croire. Allons soyons même optimiste et disons même que je réussis à passer outre mon manque d’intérêt pour la vie comme j’arrive à le faire aujourd’hui en t’écoutant, toi qui pourtant m’enrages quelque peu par la force de tes convictions.
Voilà, magiquement, je passe au-dessus de tout ça pour me consacrer sur ce qui est pour toi l’important. La primauté du bien sur le mal et l’amour des dieux.Quel part là-dedans est dévotion, et quel autre part est une pure envie sincère d’aider son prochain. Combien se tourne vers la dévotion par peur du jugement ou par espoir de récompense et combien le font dans la simple et sincère envie d’aider.
Je fais une pause. Une de plus, car les mots pour une fois ne me viennent pas facilement. Tisser mensonge et belle tromperie me semble évident là ou vérité et sincérité m’ont toujours paru bien plus complexes à partager. Mais cette courte pause,c’est aussi l’instant qu’il me faut pour laisser à mon visage l’occasion de se couvrir d’un sourire mêlant une sincérité trop longtemps dissimulée et le charme trompeur d’un pêcheur qui s’est depuis longtemps perdu dans ses vices.
- Autrement dit, cherches-tu vraiment l’absolution des hommes pour tes dieux ou le fait tu pour ton propre réconfort ? Aide tu ton prochain par envie de faire le bien ou par obligations divines ? Ou plus simplement croit tu en l’absolution parce que tu crois en la beauté de l’autre ou simplement pour te persuader que toi-même malgré ta fuite, tu mérites cette chance ?
Invité
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Le nom de Vaenys m’est inconnu, pourtant lors de sa présentation, il semble être quelqu’un ayant eu un lourd passé. Celui qui se dit être un criminel, ayant abandonné La chuchoteuse au Reike, dupant la Mère pour je ne sais quelle raison, ce vantard non émérite du titre de champion. Son ton narquois et son visage de marbre me glace le sang, je ne saurai dire pourquoi pourtant, un sentiment grandit en mon sein. Un sentiment de douleur et de rage pour l’un de mes parents, prisonnier d’un ennemi que je ne connais point. Je découvre de la bouche de cet homme qu’il a laissé Mère, sans aucune once de honte, ni de regret ou même d’amertume. Et cet ennemi qui me fait face est au sein même des terres des pieux, foulant les pieds sur des terres sacrées. Je ne comprends pas ses intentions et ne souhaite nullement le voir plus longtemps. Choquée par ses mots, je me dois de rester un tantinet concentrée. Et s’il disait des mensonges ? Je ne peux pas croire les paroles d’un homme que je ne connais pas, surtout rencontré de cette façon. Nos voix sont emportées par le vent. Il continue, partant sur la dévotion et le fait de consacrer sa vie sur des notions telles que le bien et le mal. Il tente de faire pencher ma foi envers mes pères par un discours qui, hélas, m'a déjà été évoqué il y a plus de 5000 ans. Il doit faire partie de ces gens qui ne comprennent pas que les Divins nous ont créés car nous avons chacun une mission qui nous est propre. Je reste silencieuse quelques instants, prenant le soin de choisir les bons mots.
— Cher Vaenys Draknys, sachez que vos maux sont lourds de sens. Vous osez vous montrer sous un nom, sous le signe d'un ennemi potentiel en venant directement sur les terres sacrées et osez dire que Mère La Chuchoteuse, Zeï, a été prisonnière par votre fait. Je ne saurai dire si vous mentez pour chercher l’attention ou si vous cherchez simplement querelle. Vous seriez fou de dire de telles vérités au sein même de Célestia. Comment vous voyez-vous parmi tous ces pieux qui y vivent ?
Mon regard est sévère, mon ton change et bien plus brutal, je ne vois pas en quoi un tel énergumène s’amuserait à dire de telles sornettes pour s'attirer le jugement. Il ne m’inspire aucunement confiance et ses mots me blessent. Ainsi, il souhaite ébranler la foi des dévots, car pour lui, les mortels ne sont ici que pour du réconfort et cherchent une récompense en priant les Divins. Il n’a rien compris. Il ne sait pas ce que c’est d’aimer, ni adorer un Divin puisque, comme il le dit lui même, il aurait trahi la confiance de la Mère. Je reste perplexe quant à ses propos, pourtant je reste chamboulée. Je surenchéris en gardant la tête droite, fixant froidement l’étranger aux vêtements de sang et à la peau maladive.
— Tous les hommes ne sont pas comme vous, étranger. Vos doutes ne concernent que vous tandis qu'ici, hommes, femmes et enfants viennent se consacrer corps et âmes auprès des Divins. Bien sûr, avec ce qu’il s’est passé suite à l’arrivée des Titans, certains sont effrayés et d’autres sont pris dans la tourmente. En tant qu’enfant des Divins, j’incarne leur essence même et vais leur tendre la main. Bien sûr que tous ces gens ont besoin d’être aidés et d’être guidés, car les mortels ont besoin d’être entourés. La prière est un moment de communion, entre frères et sœurs. Il n’y a pas de secret, pas de non-dit, seulement l’amour de notre prochain et d’adoration. Ils ont choisi de venir ici, par désir ou par peur, en tout cas ce n’est pas ailleurs qu’ils s’en sont allés. Les mortels, pour la plupart, choisissent leur propre chemin. S’ils préfèrent la piété, que la foi qui les anime les guident vers une meilleure version d’eux-mêmes. Je suis ici car il y a encore de l’espoir, le monde n’est pas encore totalement mauvais et je compte bien aider ces gens à trouver un doux foyer.
Silence.
— En ce qui me concerne, il est vrai que l’on m’a accordé une mission divine. Néanmoins, pendant ces années à vivre en solitaire, je n’ai pas arrêté de songer à vouloir le bien des êtres humains. Seulement, j’étais seule. Aujourd’hui, je retrouve une famille avec qui je vais pouvoir échanger, partager, guider car cela me procure une joie immense. Je n’ai pas besoin de manger pourtant rien ne m’empêche de savourer des fruits, je n’ai pas besoin de dormir pourtant rien ne m'empêche d’aller rêver. Je suis née de manière à vivre pour une mission divine et pourtant, regardez, bien que je n’ai pas réussi à rallier les mortels, ils réussissent à trouver la voie des Dieux sans passer par ma propre voix. Le temps fait son œuvre et je compte être présente dans les années à venir pour aider à cet équilibre au sein de Célestia. Je savoure chaque instant depuis que l’on m’a tendu la main en retour. J’aime ce monde et je suis prête à me donner entièrement à cette cause, car c’est ce qui m’anime au plus profond de mon être. Les Divins sont mes Pères et bien que je sois leur fille, je sais ce qui est bien et ce qui ne l’est pas. Et vous, Draknys, vous êtes quelqu’un d’horrible.
Je commence à déployer mes ailes et ancre le visage de Vaenys Draknys dans ma mémoire. Cet homme est mauvais, foncièrement mauvais et ô grand jamais, il ne touchera ceux qui sont présents à Célestia. Je pense écrire une missive que je glisserai sous la porte du maître des lieux, Seagan.
— Je vais prendre congé de vous et allez en aide à qui le veut bien. Cependant, sachez que si ce que vous m'avez dit est vrai, vous feriez bien de partir d’ici et de ne plus jamais revenir. Adieu.
Dans un bruissement d’ailes, dans une petite bourrasque, je monte au-dessus des toits et me dirige là où je pourrais rédiger sur le papier quelques écrits concernant cette petite entrevue. Un ennemi se trouve peut-être parmi nous à Célestia. Il ne faut laisser rien au hasard et mon instinct me pousse à aller alerter le maître des lieux.
— Cher Vaenys Draknys, sachez que vos maux sont lourds de sens. Vous osez vous montrer sous un nom, sous le signe d'un ennemi potentiel en venant directement sur les terres sacrées et osez dire que Mère La Chuchoteuse, Zeï, a été prisonnière par votre fait. Je ne saurai dire si vous mentez pour chercher l’attention ou si vous cherchez simplement querelle. Vous seriez fou de dire de telles vérités au sein même de Célestia. Comment vous voyez-vous parmi tous ces pieux qui y vivent ?
Mon regard est sévère, mon ton change et bien plus brutal, je ne vois pas en quoi un tel énergumène s’amuserait à dire de telles sornettes pour s'attirer le jugement. Il ne m’inspire aucunement confiance et ses mots me blessent. Ainsi, il souhaite ébranler la foi des dévots, car pour lui, les mortels ne sont ici que pour du réconfort et cherchent une récompense en priant les Divins. Il n’a rien compris. Il ne sait pas ce que c’est d’aimer, ni adorer un Divin puisque, comme il le dit lui même, il aurait trahi la confiance de la Mère. Je reste perplexe quant à ses propos, pourtant je reste chamboulée. Je surenchéris en gardant la tête droite, fixant froidement l’étranger aux vêtements de sang et à la peau maladive.
— Tous les hommes ne sont pas comme vous, étranger. Vos doutes ne concernent que vous tandis qu'ici, hommes, femmes et enfants viennent se consacrer corps et âmes auprès des Divins. Bien sûr, avec ce qu’il s’est passé suite à l’arrivée des Titans, certains sont effrayés et d’autres sont pris dans la tourmente. En tant qu’enfant des Divins, j’incarne leur essence même et vais leur tendre la main. Bien sûr que tous ces gens ont besoin d’être aidés et d’être guidés, car les mortels ont besoin d’être entourés. La prière est un moment de communion, entre frères et sœurs. Il n’y a pas de secret, pas de non-dit, seulement l’amour de notre prochain et d’adoration. Ils ont choisi de venir ici, par désir ou par peur, en tout cas ce n’est pas ailleurs qu’ils s’en sont allés. Les mortels, pour la plupart, choisissent leur propre chemin. S’ils préfèrent la piété, que la foi qui les anime les guident vers une meilleure version d’eux-mêmes. Je suis ici car il y a encore de l’espoir, le monde n’est pas encore totalement mauvais et je compte bien aider ces gens à trouver un doux foyer.
Silence.
— En ce qui me concerne, il est vrai que l’on m’a accordé une mission divine. Néanmoins, pendant ces années à vivre en solitaire, je n’ai pas arrêté de songer à vouloir le bien des êtres humains. Seulement, j’étais seule. Aujourd’hui, je retrouve une famille avec qui je vais pouvoir échanger, partager, guider car cela me procure une joie immense. Je n’ai pas besoin de manger pourtant rien ne m’empêche de savourer des fruits, je n’ai pas besoin de dormir pourtant rien ne m'empêche d’aller rêver. Je suis née de manière à vivre pour une mission divine et pourtant, regardez, bien que je n’ai pas réussi à rallier les mortels, ils réussissent à trouver la voie des Dieux sans passer par ma propre voix. Le temps fait son œuvre et je compte être présente dans les années à venir pour aider à cet équilibre au sein de Célestia. Je savoure chaque instant depuis que l’on m’a tendu la main en retour. J’aime ce monde et je suis prête à me donner entièrement à cette cause, car c’est ce qui m’anime au plus profond de mon être. Les Divins sont mes Pères et bien que je sois leur fille, je sais ce qui est bien et ce qui ne l’est pas. Et vous, Draknys, vous êtes quelqu’un d’horrible.
Je commence à déployer mes ailes et ancre le visage de Vaenys Draknys dans ma mémoire. Cet homme est mauvais, foncièrement mauvais et ô grand jamais, il ne touchera ceux qui sont présents à Célestia. Je pense écrire une missive que je glisserai sous la porte du maître des lieux, Seagan.
— Je vais prendre congé de vous et allez en aide à qui le veut bien. Cependant, sachez que si ce que vous m'avez dit est vrai, vous feriez bien de partir d’ici et de ne plus jamais revenir. Adieu.
Dans un bruissement d’ailes, dans une petite bourrasque, je monte au-dessus des toits et me dirige là où je pourrais rédiger sur le papier quelques écrits concernant cette petite entrevue. Un ennemi se trouve peut-être parmi nous à Célestia. Il ne faut laisser rien au hasard et mon instinct me pousse à aller alerter le maître des lieux.
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