Tant de termes pouvant s'imbriquer dans la complexe construction qu'est Azura. Je peux vous proposer un rapport rédigé de la plume d'un agent du SCAR, un fonctionnaire de la mairie de Liberty, au service du Vice-Président. Je vous demanderai de ne pas le diffuser et de brûler ce rapport confidentiel après lecture, pour des raisons d'état. Les informations les plus sensibles ont été censurées pour les mêmes raisons.

Pour les personnes à mémoire visuelle :

Sinon, voici une description plus prosaïque :

Tout commence là où tout débute pour les Lumina, un endroit désert, gangrené par l'ennui, un lieu désolé et isolé. L'île Lumina Ombra, au large du Shoumei, voit la naissance d'une nouvelle Lumina, d'un rayon de soleil ayant transcendé la nappe nuageuse. Une Lumina à la chevelure mordorée et aux iris cuivrés est née, jetée dans le Sekai comme tombée du ciel.

Elle est prénommée Azura par ses pairs, de la couleur du ciel dont elle a surgit. Elle est nommée Gaïa en rapport à la couleur de ses iris rappelant celle de la terre sur laquelle elle s'était échouée. Les Lumina l'appellent mélodieusement Azura Gaïa. La modeste population de l'île lui apporte les clés essentielles à la vie, tout en lui apprenant l'étendue du monde sur lequel elle s'est matérialisée. Apprenant que tout un monde s'offrait à son exploration, éprise d'une curiosité viscérale pour celui-ci, cherchant bien vite à quitter son îlot, comme nombre de ses pairs.

Azura parvient à se faire embarquer sur un navire républicain venant de la ville de Sancta à destination de Courage, d'emblée le nom de cette dernière cité l'enthousiasme au plus haut point, éveillant en elle une certaine exaltation à la chose toute simple, mais d'une richesse sans bornes, qu'est la vie. A bord, elle rencontre le premier homme, un tanneur et marchand d'étoffes républicain, Gillian Braelohn-Jidmasdottir, capitaine de l'expédition commerciale. La traversée de plusieurs semaines suffit à éveiller en elle pour la toute première fois l'enivrant sentiment qu'est l'amour.

Gillian Braelohn-Jidmasdottir :

Installée à Courage où elle s'est mariée à Gillian, adoptant de fait le nom de famille de ce dernier, Azura n'a que huit ans d'existence lors de son union au jeune homme, mais physiquement elle paraît avoir le même âge. Les Lumina, outre qu'ils naissent adulte, sont dotés d'une capacité d'apprentissage plus rapide que la moyenne, Azura déployant alors toutes les caractéristiques d'une jeune femme dans la vingtaine. Elle est couverte de bonheur durant près de deux décennies, découvrant la ville de Courage et ses environs, faisant de très nombreuses rencontres et s'intéressant à une kyrielle de disciplines. C'est durant cette période qu'elle apprend notamment à jouer de la cithare, se révélant même une prodige de l'instrument à corde, au plus grand bonheur de son entourage.



Mais cette période bienheureuse est troublée au fur et à mesure que Gillian vieillit et grisonne, jusqu'à ce qu'il se courbe et perdre en vivacité. Le poids des ans écrase son mari tandis qu'Azura n'évolue nullement physiquement. Une grande peine l'accable en assistant au dépérissement de son bien-aimé, au même titre que sa famille et ses amis à la longévité limitée. Lorsque Gillian décède finalement de vieillesse, Azura est restée près de lui jusqu'à la fin, étant à son chevet lorsque le vieillard a rendu son dernier souffle à quatre-vingt-douze ans.

En proie au deuil et à une incommensurable amertume, Azura revend alors le commerce de son mari et toutes ses possessions, partant alors pour la Liberty, affublée du titre de veuve.

Mais un nouveau chapitre s'ouvre à elle, découvrant alors l'existence la vénérable Université Magic de la capitale. Souhaitant alors développer ses pouvoirs innés de contrôle de la lumière, elle rejoint la masse estudiantine de l'université. Azura est étudiante à Magic durant sept années durant lesquelles elle est élue représentante des élèves durant cinq d'entre elles, décrochant à terme son cursus d'honneur d'assistanat magique. Elle y apprend la télékinésie et se révèle excellente dans le domaine, parvenant également à perfectionner son contrôle des illusions et de la lumière.

Azura se lie d'amitié avec Maria Donovan, une elfe y perfectionnant également sa magie élémentaire. Une accointance se révèle rapidement entre les deux étudiantes, portant également sur leur pratique d'un instrument, Azura ayant la Cithare tandis que Maria maitrise le violon. Ensemble, elles font de la musique, se retrouvant en fin de journée pour user de leurs instrument en symbiose. Depuis, elles sont restées bonnes amies jusqu'à ce jour.


Dès son cursus d'honneur achevé, Azura entreprend ce dont elle avait toujours rêvé : la découverte du Sekaï. Elle s'est ainsi résolue à l'idée qu'elle ne peut que s'installer à un endroit, y vivre une vie entourée d'humains, avant de quitter cet endroit pour un autre, et ce ainsi de suite. Mais elle entend alors parler de cette cité nordique où se rassemble une importante communauté elfe à la longévité millénaire. Elle ne peut s'empêcher d'en faire sa destination.

Finalement, elle y passe près de quatre-vingt années, vivant en rendant divers services grâce à sa magie, notamment sur des chantiers ou dans les fermes, ne demandant que rarement une rémunération pécuniaire, se contentant de ce qui lui est offert. Lorsque cela est nécessaire, elle puise dans ses économies ou use de ses talents de couturière ou de tanneuse héritées de son ex-mari. C'est à Melorn qu'elle intègre à son nom de famille Aiwenor, signifiant "Éclaircie" dans la langue locale, étant devenu son surnom dans les peuplades elfiques, ceux qui l'ont connu l'appelant ainsi.


Vient l'heure pour elle de se lasser de cet environnement, bien qu'elle y soit à présent parfaitement intégrée et acceptée. Ses velléités de découverte et de voyage reviennent à la surface. Azura tente de visiter le Reike, avide de découvrir une nouvelle culture et de s'intégrer à une nouvelle nation, elle rallie Taisen afin de découvrir la puissante cité qu'on lui avait décrite. Mais une fois sur place, c'est la grande désillusion. Dès que les gens apprennent qu'elle est républicaine, les reikois se montrent plus froids voir même hostiles envers elle, la percevant d'emblée comme une ennemie. Elle ne s'attarde donc que très brièvement à Taisen, tout juste quelques mois, face au rejet de la population locale, elle entreprend de descendre vers le sud, vers Kyouji, espérant y être bien mieux accueillie.


Mais la réalité des choses la rattrape, sur la grand-route entre les deux villes, une bande de malfrats s'en prend à elle, la pistant sûrement depuis Taisen. Azura est alors prise dans une embuscade, son cheval caracolant face aux quatre hommes bloquant la voie. Percevant immédiatement leurs intentions et ne voulant pas leur faire de mal, elle tente d'abord de les raisonner, mais très vite ils cherchent à profiter de la situation. Azura ne peut que se défendre et projette en arrière un type à l'aide d'une grosse pierre, usant de ses pouvoirs. Mais un autre l'agrippe et la fait tomber de cheval. Il l'a traîne au sol par sa tresse, elle hurlait de toute ses forces, mais ne pouvant pas se débattre face à la force de ces brutes. Il ne lui laisse pas le choix et pour se libérer elle l'aveugle d'un puissant éclat de lumière. Son agresseur lâche prise dans un cri de douleur, portant ses mains à ses yeux, il allait mettre du temps à revoir quelque chose, s'il n'avait pas définitivement perdu la vue. Un autre gaillard se jette alors de tout son poids sur elle et lui assène un violent coup au visage. Azura est sonnée quelques secondes, sa vision se floute et une atroce douleur au crâne lui fait souffrir le martyr. L'homme, dans son empressement, tente alors de lui arracher ses vêtements, pensant l'avoir assommé sur le coup, cherchant à abuser d'elle. Mais Azura se ressaisit et use de nouveau de sa télékinésie pour le soulever très haut dans les airs, avant de l'abattre violemment au sol dans un sinistre craquement. Le dernier des truands l'agrippe alors au cou, commence à serrer, coupant le souffle de la Lumina, se mettant à hoqueter sous la pression. Dans un ultime effort, puisant dans ses dernières ressources en mana, elle fait de nouveau voltiger la pierre pour l'envoyer dans la nuque de son agresseur. Elle ne se soucie point de savoir s'il a survécu, ne prenant même pas le temps de maîtriser son souffle, et saute sur son cheval, l'éperonnant sans demander son reste et s'enfuit au triple galop.

Meurtrie et désillusionnée :

C'est la première fois qu'elle est amenée à tuer des hommes. Si elle avait perfectionnée ses pouvoirs, ce n'était pas dans ce but, tout au contraire, elle voulait les mettre au service du bien commun, pas au service du meurtre et de la violence ! Elle espère alors ne plus jamais avoir à prendre des vies. Ce monde si vaste et si riche qu'elle s'était figurée au tout début de son existence s'était brusquement effacé pour la bien triste réalité d'un monde gangrené par la violence et la haine. C'est la plus cuisante et la plus douloureuse des désillusions, depuis ce jour, son regard s'est quelque peu terni. A peine arrivée à Kyouji, peu envieuse de s'éterniser au sein du Reike, elle rallie le plus vite possible Liberty. Une parenthèse enchantée dans son périple à côté de ce qu'elle vient de vivre et ce qui l'attend aux îles paradisiaques où elle accoste dans la même année, n'ayant pu se résoudre à s'arrêter de trop à la capitale.



A peine quelques jours après son arrivée sur les îles paradisiaques, outre le fait qu'elle s'accorde sur le fait que l'archipel porte merveilleusement bien son nom, elle tombe sur un elfe de sa connaissance, Urbras Miardam, rencontré à Melorn. Espérant pouvoir enfin partager une vie conjugale plus longue, l'idylle débute. L'elfe, chasseur et pêcheur, lui apprend à utiliser une arbalète, Azura y excelle bien vite et devient chasseuse à ses côtés, mais usant plutôt de ses talents de musicienne pour vivre, couplés à ses pouvoirs qu'elle met au service du bien commun, tout comme à Melorn. Le bonheur habite de nouveau son cœur, bien qu'une certaine amertume latente demeure, quelque peu effacée par Urbras ceci-dit. Mais, comme si le sort s'acharne inlassablement sur elle, ce dernier se fait prendre dans une rixe entre soldats et peuplade locale et périt dans la mêlée, seulement onze ans après l'arrivée d'Azura.

De nouveau endeuillée, blessée en son fort intérieur et en proie à une profonde dépression, elle fait face à l'impossibilité d'accéder à un bonheur durable, elle s'abîme alors dans ses pensées noires. Plusieurs mois s'écoulent avant qu'elle ne surmonte petit à petit son affliction, Azura se résout à lutter contre le malheur de ce monde, estimant que seule la misère engendre la violence. Les différents attentats sclérosant l'histoire de la République ne sont dus qu'au mal habitant certains de ses citoyens. Azura devait avoir un rôle à jouer, aussi infime soit-il, dans la dispersion de cette cruauté, elle ne pouvait demeurer passive plus longtemps.

Urbras Miardam :

Dans les temps précédant ce nouveau deuil, Azura cherche à retourner sur sa terre natale, l'île Lumina Ombra, mais plus personne ne souhaite l'y amener. Pas le moindre pêcheur ni commerçant n'acceptant de se rendre dans ces eaux. Les shoumeiens redoutant cette île, Azura ne peut accéder à l'envie de retourner où elle est née. Elle se rend vite compte que cette envie est irrationnelle, on lui fait comprendre que rien ne la destine à s'isoler de la sorte. Elle abandonne alors cette stupide ambition, la jetant à la mer en même temps que ses espoirs d'ataraxie. Elle séjourne quelque temps au Shoumei bien avant la guerre contre les Titans, s'installant à Sancta près de sept années. Azura se révèle une grande admiratrice des actions de Seagan en faveur des plus démunis, estimant que le Haut-Prêtre a les mêmes objectifs qu'elle : soigner le mal par la bonté.



Elle revient enfin à Liberty, plus d'un siècle après la complétion de son cursus d'honneur, et s'y installe de nouveau. Grâce à ses compétences en assistanat magique, elle parvient à être recrutée à la mairie, travaillant au département culturel de celle-ci. Azura s'y épanouit fortement, allant bien plus loin que ses prérogatives, aimant à rendre service comme à son habitude, mais appréciant encore plus organiser évènements et fêtes auxquelles elle participe, jouant de sa cithare. La Lumina s'installe, avec le reste de ses économies, dans une maison aux abords de la ville, une masure de bois et de pierre aux abords d'une forêt. Elle y adopte également un chiot, un malinois qu'elle nomme Pochy. Amoureuse des animaux, elle ne chasse plus et se refuse à prendre la moindre vie en ce monde.

Pochy :

la maison :

C'est durant cette période qu'elle se révèle un grand amour pour les enfants, peu importe leur ethnie ou leur race, jouant et rigolant de bon cœur avec eux, sûrement attirée par la pureté de leurs âmes. La réalité étant qu'elle cherche par là à passer des moments avec des enfants qu'elle n'aurait jamais, même si elle refusait de le reconnaître.

En l'an 0, elle rencontre Tagar Reys, un contrôleur royal du Reike, à l'occasion d'une réception donnée par un noble de Liberty à laquelle il est également invité. Tagar parvient, lors d'une discussion amicale, à disperser tous les préjugés qu'Azura s'était fait sur les habitants du royaume voisin. Il était drastiquement différent des rustres qu'elle avait croisée à Taisen et les malfrats qui l'avaient agressés dans le désert. Le contrôleur se révélait charmant et aimable, elle aimerai bien le revoir à l'occasion.


La nouvelle de l'arrivée des Titans au Shoumei se répand telle une traînée de poudre alors qu’Azura pleure la destruction de Sancta, cette ville qui l'a accueillie de nombreuses années alors qu'elle traversait une passe difficile. En parallèle de la guerre qui fait rage, au grand damne de la Lumina, elle est en désaccord avec la ligne politique des Goldheart, bien trop détachés de la réalité pour gouverner, à son goût, sans parler de l'invasion de Kaizoku qui est probablement la plus odieuses des manœuvres politiques que la République ai pu faire. Il était tout bonnement inconcevable que de tels dirigeants puissent continuer à mépriser des peuples entiers de la sorte, eux qui se pensent supérieurs aux reikois, ils ne valent pas mieux. Azura se présente alors aux élections du sénat et est élue sénatrice dans la circonscription de Liberty, ralliant le parti des Humanistes. Ces derniers étant les plus à même de rendre la vie plus belle au sein de cette nation.

Son élection avait été facilitée par sa nature de Lumina, la malédiction d'un jour avait été une chance pour elle lors de sa brève campagne. La diaspora des Lumina étant peu nombreuse, elle était facilement identifiable et marquait les esprits. De plus, son tempérament calme, réfléchi et aimable au possible avait sûrement facilité son élection. Tous ceux qui la connaissaient ne pouvait que s'accorder sur le fait qu'il n'y avait pas plus empathique qu'elle. Peut-être était-elle faite pour la politique ?


A moins qu'elle ne se fasse manger par les requins qui peuplent la sphère politique de la République... Elle doit redoubler de vigilance dans les hautes instances de sa nation, si elle ne veut pas être la victime de complots et de mises à pieds. Mais ses deux-cent ans d'existence l'ont suffisamment endurcie pour qu'elle parvienne à reconnaître ses ennemis comme ses alliés. Elle ne compte certainement pas se faire marcher sur les pieds et prévoit bien d'avoir son rôle à jouer aux élections à venir.

Azura Aiwenor :

Aux abords de Liberty, entre deux champs de seigle bordés de murets de pierre blanche, cahotait une carriole tirée par un vieux cheval alezan. Sur le banc de cette charrette, un nain aussi âgé que le hongre et un homme dans la force de l'âge, devisaient.

- Université Magic
Ayant déjà réussi un cursus, Azura prévoit d'en tenter un second dans les nombreuses années d'existence qu'il lui reste devant elle.

- Melorn
Y aillant passée une partie de son existence, Azura y compte de très nombreux amis.