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    Il y'a quelque chose de pourri en République [PA] - Eloise, Elia et Perseis. - Page 4 QIZeEX7
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  • Lun 10 Juil - 22:00
    Elle avait bien sentit l'impact des coups. Ils avaient définitivement portés, la petite n'allait pas revenir de ci tot normalement. Elle avait en revanche un peu trop forcer sur le coup de pied, lui faisant esquiver elle même son coup de dague. C’était le genre d'erreur que le manque d’expérience pouvait provoquer.

    Les événements s’enchaînèrent trop vite cependant, pour pouvoir poursuivre la fille dans le geyser de flamme et confirmer sa mort. La même sensation qu'a Mael fut clairement autour d'elle, quand la présence se fit connaître, et commença a menacer les trois adversaires des envoyées de Koraki. Un frisson lui parcourut l'échine, et dans un réflexe identique au premier, elle chercha Eloise des yeux pour servir de bouclier a la professeur. Elle encaisserait mieux qu'elle, peut importe ce qui arrivait.

    Le temps de comprendre tous les événements qui s’enchaînaient, elle sentit une poussée magique sur son corps et...le silence, derrière la déflagration qui avait frappé ses oreilles trop affûtés pour son propre bien dans une situation pareille. Les mains plaqués contre ses tympans, elle sentit l’adrénaline et le stresse monter.

    Elle n'eut pas vraiment le temps d'analyser les paroles qu'elle entendit. La seule chose qu'elle prit en compte, c'est d'éviter les flammes qui allait la frapper. Elle avait l'air de bien aller, pour une fille ruisselant de sang de partout. Visiblement elle avait été encore trop gentille avec elle. Elle hésita un peu et prit finalement la parole.

    - C'est vraiment comme ça que tu veux vivre ta vie ? En attaquant sans même vraiment savoir pourquoi tu le fais ?

    La sensation d'avant avait mit en lumière celui qui manipulait tous les acteurs de la journée. Et clairement, tout cela avait prit une tournure plutôt dramatique. Mais fallait il quelqu'un de moins important qu'une existence titanique. D'ailleurs, durant un moment, elle eu la sensation étrange de sentir quelque chose qu'elle avait prit l'habitude d'avoir proche d'elle. Elle eu du mal a mettre le doigt dessus, et ne s'attarda pas a y réfléchir.

    - Je n'ai vraiment pas envie de te faire du mal.

    Même si elle l'avait déjà fait. Enfin, pas sur que la petite ai réalisé que c’était elle qui l'avait frappé, tout ayant durée un instant et durant son invisibilité. La question etait, avant meme de savoir si les deux autres etaient en danger comme elle, de comment s'en sortir. Elle avait activé son bouclier de foudre, mais plus faible qu'a l'ordinaire, il n'avait pas la force de repousser les flammes, qu'elle continuait d'éviter, cherchant un abri.

    - Tu dois avoir beaucoup mieux a faire ! Je suis sur que si tu revenais avec moi, nous pourrions arranger ça.

    Ça sonnait un peu faux dans sa bouche, dans la mesure qu'elles s’étaient déjà affrontés deux fois. Mais elle le pensait vraiment, cependant. Elle aurait bien voulue qu'elle l'écoute mais ca n'avait pas l'air d’être bien parti pour. Alors elle n'avait plus trop le choix. Elle fit apparaître deux nouvelles aiguilles. La paralyser, dans un premier temps, plutôt que la tuer, cette fois. Car a part elle, il n'y avait plus d'autre danger.

    Elle attendit un instant que les flammes ralentissent, et envoya plusieurs eclairs de foudre droit vers la petite, d'une main. Elle n'avait aucun espoir de transpercer le jet de flamme, mais c'etait une diversion.

    Une diversion pour les deux aiguilles si fines qu'elles etaient a peine visible a l'oeil nu, et qu'elle balança de chaque coté de la gamine, derriere sa position. Lancé d'une maniere en arc de cercle, pour qu'elles se frappent l'une l'autre juste derriere, et reviennent ainsi, dévié de leur trajectoire, droit dans l'arriere des coudes de la lanceuse de flammes. C'etait difficile, en les faisant revenir ainsi, de les planter profondément, mais si elle avait reussit a toucher les nerfs, ce serait tout de suite plus compliqué d'utiliser ses bras.

    Et au pire, la douleur lui donnerait une ouverture pour surgir et l'assommer.
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  • Jeu 13 Juil - 17:14
    Il est en ce monde certaines personnes qui par leur seule présence, par ce qu’elles dégagent, l’impression qu’elles laissent sur les spectateurs, font comprendre ce qu’elles sont sans avoir besoin de se présenter. Et c’est exactement à cela que nous venons d’assister. S’il avait fallu, et je pense malheureusement qu’il n’y avait pas beaucoup d’autres options possibles, j’étais prête à l’achever. Mais il est intervenu. Cette voix caverneuse, profonde, rauque. Je ne l’ai jamais rencontré, je ne le connais que par mes lectures et ce que j’apprends parfois à certains étudiants, que par les légendes qui courent sur lui, la crainte qu’il instille dans le cœur des gens. Je ne le connais pas mais je sais qui c’est, qui parle en ce moment. Un Titan. L’un de ces êtres qui nous ont fait trembler, qui nous font trembler. Un être que le commun des mortels ne veut en aucun cas rencontrer. Même les plus puissants de ce monde n’auraient sûrement pas envie d’engager un combat contre lui. Quoique les puissants en question se jetteraient probablement tête baissé dans l’affrontement sans penser à son issue. Et parmi tout ces êtres un seul peut oser se présenter devant nous de la sorte.

    X’o-Rath.

    Une légende à part entière.

    Était-ce pour cette raison qu’il agissait de manière aussi désinvolte ? Car il se savait protégé par une autorité supérieure ? Phtonia agissait aussi d’une certaine manière. Elle avait une confiance presque aveugle en l’assemblée, en ces personnes qui sont, qui étaient, censées être ses alliées… Sa situation était désespérée, perdue, le seul choix logique et cohérent consistait à nous rejoindre, accepter cette main tendue qui a osé s’interposer pour lui éviter une mort certaine. Et malgré cela, malgré sa situation, elle n’a pas hésité un instant au moment de choisir son camp. Le… Joker puisque c’est la seule identité que nous avons de lui, aurait bien pu agir de la même manière s’il se savait sous la protection d’un titan. Pourquoi craindre la mort quand Dieu lui-même porte garant de notre sécurité ?

    Mais les choses ne vont pas toujours dans le bon sens. Se ranger du côté de ses ennemis… À qui fait-il référence ? L’assemblée ? Elle serait à la fois une source d’intérêt et un adversaire ? Peut-importe, son héraut a fait un choix, un mauvais choix, et le voici disparu. Aussi simplement que ça. Le silence se pose dans la salle, les derniers insectes disparaissent dans des volutes de fumées, avant que Phtonia ne rompe le silence, d’une voix tremblante effrayée. La voici notre réponse. Un affrontement contre les Titans… À quoi peuvent-ils bien penser ? Rien de sain de toute évidence…

    Nouvelle déflagration, plus petite cette fois, et le retour de notre antagoniste principal. L’enfant se tient devant nous, tenant des propos… Étrangement censé pour quelqu’un de son âge. Le sang goutte le long de ses bras, les flammes l’entourent. Elle devrait être affaiblie, aux portes de la mort, si ce n’est derrière les portes en question, mais elle se tient devant nous, dans un état qui pourrait presque faire croire qu’elle est en réalité indemne… La chaleur monte en flèche dans la pièce, les langues de flammes dansent autour d’elle alors que d’un cri, le paysage s’efface autour de nous, les flammes nous entourent, me masquent la vue, me privent de mes sens et me font rouvrir les yeux… Ailleurs. Seule avec comme unique compagnie sa voix chantonnante et cette comptine annonciatrice d'un futur apocalyptique.

    L’ordre renversé, les âmes, le chaos… J’essaie encore de mettre de l’ordre dans ses paroles quand elle apparaît de nouveau devant moi. Et cette fois je suis seule pour lui tenir tête. Autant dire que le combat risque de s’avérer ardu. Rien qu’esquiver cette vague de flammes me demande de trop gros efforts. L’idée qu’il ne s’agit que d’une illusion me frôle alors que je me jette à terre. Illusion ou non je ne m'amuserais pas à passer à travers une gerbe de flamme. Être ridicule me va si c’est pour me permettre de ne pas finir carbonisée… Reste toutefois à trouver un moyen de sortir d’ici. Si la pièce est bien une illusion alors rompre sa concentration devrait être suffisant mais j’ai peur que la mise en pratique ne soit pas aussi simple. Au vu de son état la douleur n’est pas suffisante, ne resterait donc que la parole ou une utilisation créative de la magie… Quels ont été ses mots avant de nous envoyer ici ? Le monde est ce qu’elle désire qu’il soit… Je me demande si ça concerne ce lieu, si la faire changer d’état d’esprit impacterait cette cage silencieuse…

    C’est donc ça ce que tu veux ? Un monde sombre et vide ? Une république à feu et à sang ?” Je ne la vois pas me répondre mais honnêtement à ce moment précis je parle autant pour me rassurer, pour entendre ma propre voix, que pour essayer d’en tirer quelque chose. “Je ne te ferais pas l’affront de te dire que je ne crois pas qu’il ne s’agit pas réellement de ce que tu veux. Finalement je ne te connais pas et je ne fais pas partie de ces guerriers qui disent apprendre à connaître leur adversaire sur le champ de bataille.”  Et pourtant j’aimerais. Pour tout un tas de raisons. Je n’aurais pas pensé à ça lors de notre rencontre mais je dois l’avouer, elle a clairement éveillé ma curiosité. Lentement je continue de marcher dans la pièce, ne lâchant pas des yeux les lieux de sa première apparition. “Pourtant, je pense que tu n’es pas inconsciente au point de te lever seule contre les titans dans le seul but de réduire la république en Cendres. Et si c’était le cas, pourquoi s’opposer à eux ? Ils sont les plus légitimes et capables pour arriver à ce résultat…

    Mes pas m’amène enfin à proximité de mon objectif. Un futur coup d’épée dans l’eau mais l’occasion de vérifier si certaines théories fonctionnent. “Dans tous les cas, tu sais ce qu’il va se passer. Nous sommes des émissaires de Magic, avoir kidnappé la dame est certes un tour de force que je vous accorde mais s’opposer à Magic revient à se créer un montagne d’ennuis que vous ne voulez pas gérer.” Je me penche négligemment, essuyant du doigt une goutte de sang laissé là par l’une de ses nombreuses blessures. Les malédictions marchent-elles sur des illusions ou des clones ? Une question qui mérite d’être posée. Yeux mi-clos je me concentre sur la perle de sang au bout de mon doigt, une partie de mon attention toujours portée sur elle. Le sang semble bouillir un instant avant de doucement commencer à s’évaporer en une brume carmin. “M’attaquer ou engager n’importe quelle action contre moi revient à te condamner à sombrer dans le sommeil. Et il s’agit uniquement d’une menace de ma part. Je n’ai aucun doute que de leur côté elles te mènent aussi la vie dure. Alors cesse tout ça, épargne toi cette peine et laisse nous partir.
    Résumé & Pouvoirs:
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  • Ven 14 Juil - 22:59
    La fillette à peine arrivée dans la pièce en fut chassée promptement par les attaques minutieusement planifiée de leur garde du corps, qui, même si elle avait manqué son coup de grâce, avait mis hors d'état de nuire la dernière venue.

    Le Fou n'était plus.


    Sous le torrent de violence magique qui avait déferlé sur lui, en provenance de la professeure, l'Ange de la mort s'était effondré, inerte.

    Le Joker n'était p...

    A nouveau, il se releva, brisé un peu plus encore, mais pas moins prêt à en découdre. Chaque fois que son esprit s'ébréchait, les ténèbres autour de lui redoublaient. Mais soudain elles firent pâle mesure en comparaison de celles qui s'amassaient soudainement dans la pièce, tout autour d'eux. Le silence et l'obscurité s'épaissirent tous deux et s'allièrent jusqu'à devenir comme un brouillard qui venait engloutir à la fois leurs sens et leurs résolutions. Une présence aussi sombre, aussi écrasante, issue des ténèbres les plus profondes elles-mêmes ne pouvait être qu'une seule chose.

    X'o-rath.


    Toute l'arrogance et l'assurance dont Perséis n'avait jusqu'alors jamais manquée s'effaça en l'espace d'un instant. Elle était figée face à l'arrivée imminente de cette puissance sombre ici, au beau milieu de la République. Beaucoup auraient pris les jambes à leur cou devant ce qui s'apparentait au mal absolu, alors que l'attention du Titan de la mort lui-même était tournée sur eux, mais à quoi bon ? La sirène n'avait jamais été adepte de la fuite, mais y avait-il de toute façon une fuite possible face à un tel être ?


    Quand, de sa voix d'outre-tombe il prit la parole après ce qui lui parût une éternité, outre quelques paroles sibyllines, ses mots ne lui étaient pas destinés. Ils étaient destinés à L'Assemblée, un simple divertissement dont il tolérait l'existence. Ils étaient destinés à l'ange, un vulgaire héraut dont il n'était plus satisfait. Ponctuant l'accusation du maître à son subordonné, les ombres convergèrent vers son corps dont bientôt il ne resta rien, annihilé par les forces même de celui à qui il avait juré allégeance.

    Le Joker n'était, finalement et irrémédiablement, plus.


    Prise au dépourvu autant par l'entité qui avait pris d'assaut son propre bureau, et par le sort du larbin de l'Assemblée, que par sa désillusion devant les desseins révélés de l'organisation, la Consule, qui avait perdu tout de sa superbe, se rangea enfin de leur côté. Elle coopèrerait, elle aiderait la République à mettre à genoux ces vulgaires terroristes qui l'avaient trompée et utilisée. Elle n'était plus le molosse prêt à mordre pour défendre son allégeance à l'Assemblée. Elle n'était plus qu'un docile petit chien qui jouerait sans broncher son rôle auprès de la République. Et auprès de Perséis, quand en viendrait le temps.

    La Tour n'était plus.


    Malheureusement, l'enfant semblait partager un irritant point commun avec le feu pitre de X'o-rath : sa capacité à revenir des portes de la mort. Quel dommage que le titan ne l'ait pas emmenée elle aussi. Perséis entendit pour la première fois sa voix, qui ne recelait pas moins de folie que le précédent sbire fauché par la Mort en personne. Les ténèbres qui avaient entre temps quitté la pièce furent remplacées par un voile de flammes qui les encercla toutes, avant que Perséis ne se retrouve seule, au milieu d'un brasier qui ne la blessait pas. Elle n'entendait rien d'autre qu'une sorte de comptine, quand la coupable apparut devant elle et ne lui adressa qu'un sourire dérangeant et une gerbe de flammes.


    Avant d'avoir la moindre seconde pour analyser la situation, Perséis s'écarta vivement de la trajectoire des flammes, emmenant d'un bras tendu en arrière la Consule, supposément toujours terrée derrière elle. Jetant un regard rapide aux alentours, elle eut une réalisation, alors que les flammes progressaient inexorablement vers l'endroit où elle se trouvait à peine une seconde plus tôt : ce ne devait être qu'une illusion. La gamine était puissante, à n'en pas douter, mais certainement pas au point de téléporter instantanément chaque protagoniste dans un lieu différent. Et pour quelqu'un qui se tenait au centre d'une véritable fournaise, la sirène semblait étonnamment peu affectée par les flammes.


    Elle se redressa de toute sa hauteur et reprit son port impérieux après cette acrobatie approximative et précipitée.

    - "Tes illusions ne me tromperont pas, jeune fille."


    Elle croisa les bras, dévisageant l'illusion d'un regard austère.

    - "Que t'a fait le monde pour que tu ne veuilles que le voir brûler ? Le monde déçoit, il est vrai. Il dégoûte même, souvent. Il grouille de faiblesse, de corruption, de malveillance, de tous les maux imaginables; tu as tout à fait raison."

    Dans une opposition étonnante avec son air froid, son ton était compréhensif, presque maternel, envers cette enfant tourmentée, et surtout, il sonnait d'une sincérité désarmante. Qu'elle soit feinte ou pas, il était difficile de le dire à l'oreille, mais ceux qui connaissaient la sirène savaient à quoi s'en tenir.

    - "Là où tu te trompes, c'est sur le sort que tu lui réserves. Tu es puissante, et déterminée. Tu as le potentiel d'une reine. Mais à quoi bon être reine d'un tas de cendres fumantes ?" Elle hocha la tête avec une expression de dépit. "Et surtout, à quoi bon être une reine à la botte d'une autre ? Tout comme la Tour, ou le Joker, l'Assemblée ne voit en toi qu'un instrument, une arme terrifiante pour accomplir ses propres desseins, dont tu ne sais certainement rien. Les quatre reines ne font que disposer de vous sans le moindre scrupule. Ils t'ont dit que faire flamber le monde était ton choix, ton droit, ton rêve même. Mais ne s'agit-il pas, en fin de compte, que d'un prétexte pour semer un chaos dont elles sauront tirer leur épingle ?"


    Elle tendit une main vers l'illusion de la petite fille qui lui faisait face, et qui arborait toujours un sourire malsain, que Perséis ignora royalement. Tout dans ses gestes, ses expressions, et ses intonations était fait pour instiller dans l'esprit de cette enfant perdue qui souhaitait détruire le monde au nom d'autres femmes, l'idée que celle qui lui tendait aujourd'hui la main était peut-être la première personne à ne pas vouloir l'utiliser pour ses propres fins. Aucune agressivité envers elle, aucune magie pour la tromper, rien d'autre qu'une sincérité parfaitement feinte.


    Il était difficile de prévoir comment pouvait réagir une âme tourmentée telle que la sienne, d'autant plus qu'elle était probablement grièvement blessée. Mais ce dernier point jouait à son avantage, car son contrôle sur la magie ne devait tenir qu'à un fil, celui de sa volonté. Il suffisait d'une pointe de doute pour que tout s'effondre. Pour qu'elle soit impuissante.

    - "Toi aussi, tu mérites mieux que ce destin. Sors des ombres, mon enfant. Dissipe tes illusions et viens à moi. Il existe une autre voie, une meilleure voie."
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  • Sam 15 Juil - 20:35
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    Message 12 - Tour 13

    Perséïs.

    La déception fut clairement visible sur le visage de l’Enfant Fou. Cessant d’essayer de faire croire que la magie qu’elle envoyait contre son adversaire était réelle, elle écouta cependant les remontrances de Perséïs, le dédain faisant peu à place à l’incompréhension la plus absolue. Cette voix douce et maternelle que la mafieuse avait emprunté semblait avoir touché quelque chose au sein de sa psyché dérangée.

    - Mais … Le monde ne m’a rien fait, déclara t-elle. Je veux tout simplement faire plaisir à ma maman.

    Ces mots, malgré leur gravité, avaient été prononcés dans la plus pure candeur juvénile. Cela n’allait pas plus loin pour elle. Elle ne faisait cela que parce qu’elle était une gentille fille bien élevée qui obéissait docilement à sa maman.

    - La Tour pensait juste que le chaos que nous allons semer lui octroierais une route dorée pour accéder à la présidence. Sa perte nous est préjudiciable, mais c’était une éventualité à laquelle nous étions prêtes. Et puis, nous avons déjà eu toutes les informations dont nous avions besoin. Je n’étais là que pour m’assurer qu’elle ne nous trahisse pas.

    Malheureusement, elle ne put aller plus loin. Dans un sursaut, elle s’estompa, ainsi que le monde de ténèbres autour d’elle.

    Eloïse.

    La professeure était confiante dans sa magie noire et croyait fermement que son sort scellerait la défaite de son adversaire. Mais au moment où elle acheva son sortilège, la vision devant elle se dissipa. Loin de s’endormir comme elle l’escomptait, elle découvrit que ce qu'elle pensait être son ennemie n’était en réalité qu’une illusion soigneusement créée pour la tromper. Pourtant, malgré cette découverte, elle se trouvait toujours isolée dans cette pièce sombre, séparée de ses alliées, alors que l’apparition revint.

    - Phtonia n’est qu’une idiote, expliqua t-elle. Elle pense que nous ne sommes pas capables de nous opposer aux Titans, alors que si nous réussissons, nous les éliminerons pour toujours. Nous n’avons pas besoin de détruire la République.

    Etait-ce … Etait-ce la raison qui avait conduit l’Assemblée à tenter de faire revenir Kaiyo à Port-Wessex et à libérer Zeï de sa geôle reikoise ? Ne cherchaient-elles qu’à éliminer les Titans ? Mais pourquoi s’en prendre à la Dame dans ce cas ?

    - Simplement, jamais la République n’aura l’audace de détruire ainsi les ennemis de Sekaï et MAGIC non plus. Alors nous nous servons. C’est aussi simple que cela.

    Quand aux accusations d’être malménée par l’Assemblée, elles ne firent pas long-feu.

    - Nous sommes l’Assemblée. Nous sommes une Sororité. Nous sommes une Famille …

    Malheureusement, elle ne put aller plus loin. Dans un sursaut, elle s’estompa, ainsi que le monde de ténèbres autour d’elle.

    Elia.

    « Revenir avec elle » ? Etait-ce véritablement ce que la reikoise venait de lui proposer ? Dans un tremblement incontrôlable de pure colère, la Fou laissa s’échapper toute sa rage en direction de son ennemie.

    - Menteuse !

    Alors que ce mot résonnait dans la pièce, elle lança de puissantes déflagrations, tandis que de son côté, Elia lança de sa main ses deux éclairs en direction de la Fou. D'une agilité impressionnante, celle-ci esquiva habilement le premier éclair, mais le second la frappa de plein fouet, la propulsant en arrière. Malgré la douleur qui la traversait, elle se releva rapidement, déterminée à continuer le combat, à punir cette garce qui, par deux fois, l’avait blessée et humiliée et qui avait eu la prétention de l’emmener avec elle.

    - Vous ne m’éloignerez pas de ma maman ! Rugit-elle de nouveau.

    Cependant, avant qu'elle ne puisse réagir, les aiguilles fusèrent en sa direction. Dans son excès de colère, elle ne put les voir et elles se plantèrent dans son corps, l'envoyant à terre dans un mélange de douleur et de désespoir qui lui fit perdre tout contrôle de sa magie.

    L’illusion se dissipa alors.

    Les trois mages envoyées par l'Université réapparurent dans le bureau qu'elles avaient quitté quelques instants plus tôt. L'Enfant gisait au sol, faible et ensanglantée, la respiration difficile et le regard hagard, d’où émergeaient les quelques larmes de sa déception. La pièce était emplie d'une atmosphère lourde et chargée de magie. Soudain, une déflagration d'énergie éclata au centre de la pièce, projetant les trois envoyées de MAGIC contre les murs, avant de révéler une silhouette majestueuse qui les pétrifia toutes par sa seule présence.

    La Figure:

    La figure imposante était une femme d'une beauté éblouissante, ses yeux trahissant l'âge et la sagesse de millénaires. Deux paires d'ailes de papillons, délicates et chatoyantes, émergeaient gracieusement de son dos. Elle se pencha doucement et prit la Fou affaiblie dans ses bras, comme une mère réconfortant son enfant blessé.

    Un regard empli de mépris et de haine s'échappa des yeux de la figure imposante et se posa sur les trois mages. Ce simple regard était suffisant pour leur faire comprendre la colère qu'elles avaient engendrée et la profondeur de leur erreur alors qu’elles venaient de se faire une terrible ennemie.

    Puis, sans un mot, elle disparut dans une lumière éclatante, emportant l'Enfant avec elle.

    Il ne restait à présent que Phtonia.

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  • Dim 16 Juil - 23:03
    - « Sa mere ? »

    Elle n'eut pas le temps de rebondir la dessus que les événements s’étaient enchaînes rapidement. A sa propre surprise, l'une de ses boules de foudre avait touché. Ce qui fit bougé la jeune fille de l'angle qu'elle avait visé avec ses aiguilles, la touchant au niveau de l'épaule et de l’aine. Elle poussa un hurlement strident qui fit frisonner l'espionne. Puis tout disparut. Le danger. Le lieu. Elle s'appuya contre le mur le plus proche, avec la tete qui lui tournait. Mais rien de spécial. Jusqu’à la nouvelle déflagration.

    Elle s'appuya contre le mur, la poussée lui coupant le souffle, mais elle en etait assez proche pour ne pas subir un choc propre a l'assommer totalement. Elle leva la tete pour voir la femme avec l'enfant dans les bras. Sa vision la bouleversa totalement. A tel point qu'elle cligna des yeux plusieurs fois et leva le bras de façon totalement involontaire.

    - Aurilia !

    Il n'y avait plus la moindre trace de transformation de sa voix. C'etait la naturelle. Celle douce, un peu mélodieuse, avec des toutes petites touches de grave qui etait un talent permettant plus aisément de se faire passer pour un garçon. Elle regarda sa propre main, l'air hébété. Merde, elle avait perdu un instant précieux. Il fallait qu'elle agisse. Elle avait vu Perseis et Eloise. Elle, ca n'avait que peu d'importance, mais le visage des deux autres étaient trop facile a....trop tard.

    - Merde merde merde !

    Elle tapa le mur de frustration, alors que le silence était retombée. Avant de réalisé que son château était tombé, révélant ses cheveux attachés. Difficile de dire si quelqu'un avait bien vu son visage, dont les lotions s’étaient un peu atténués a cause de la sueur provoqués par l'activité physique et la chaleur des flammes. Elle le ramassa a ses pieds et se hâta de s'arranger a nouveau.

    C’était terminé ? Phtonia, en tout cas, semblait ne plus avoir la force de continuer a s'opposer a elles. Elles n'avaient plus de cartes a jouer. Elle avait perdue. Elia se tourna, Perseis, mais surtout, Eloise. Elle était proche du fond, mais elle avait l'air en un seul morceau, comme leur seconde camarade.

    - Vous allez bien, au moins, toute les deux.

    Elle n'avait plus qu'une envie, partir de cet endroit. Ça sentait mauvais. Il y avait définitivement une odeur de pourri peut importe ou elle allait dans ce putain de pays. Les égouts de Ssisska, les hautes strates de la politique. Et forcément, ceux qui étaient entre, devaient faire la même chose pour se frayer une place. Koraki devait jubiler d'avoir obtenue autant d'informations. Elles avaient perdue leur temps.

    - Dame Perseis.

    Elle regardait toujours Eloise. Elle ne pouvait plus...être cette personne. Elle se haïssait. Mais encore un instant, elle devait jouer le jeu. Et approcha la plus âgée du groupe, en espérant que cela éloignerait la professeur de toute cette histoire. Qu'elle soit assez sage pour ne pas s'enfoncer trop profondément. Elle se planta devant la sirène...et sans réfléchir, lui mit un coup de poing pile au coin de l’arête du nez.

    Le coup n’était pas extrêmement puissant, mais rapide. Assez pour faire mal, voir la faire tomber si la surprise avait été grande. Elle planta ses yeux dans ceux de son interlocutrice.

    - Si vous n'aviez pas essayé de nous vendre, encore et encore, pour votre profit....vous êtes immonde.

    Elle l'avait murmuré, evitant qu'Eloise entende. Elle regarda sa main, d'un air dégoutté, en se demandant pourquoi elle avait fait ça. Elle avait encore perdue son sang froid. Tout ça a cause de....

    - Vous n'aurez qu'a dire que vous avez tout fait. Ça vous arrangera bien. Vous et moi, on ne se reverra plus jamais.

    Dans sa main apparut un coffret. Contenant toute les lettres récupérés dans la cave, incriminant Phtonia. Avec ces preuves plus la dénommée, vivante, il y avait tout ce qu'il fallait pour que Perseis tire son épingle du jeu. Qu'elle en profite. Que cette dernière soit toujours debout ou allongée, elle lui colla la boite au niveau de la poitrine, posé ou contre sa main. Cadeau d'adieu.

    - Mais ne vous avisez pas de continuer de profiter d'Eloise. Ce serait une grave erreur.

    Qu'elle prenne la menace au sérieux ou qu'elle s'en moque, c’était son problème. Elle n'avait aucune idée de l'identité de la personne avec qui elle finissait d'échanger. En revanche, elle pouvait obtenir quasiment n'importe qu'elle information sur Eloise, ca, Elia n'en avait aucun doute. Elle n'avait pas interet a en profiter. Ce serait sans doute perdant pour la totalité des parties présent dans la piece.

    Elle s'éloigna avant de lui laisser l'occasion de répondre. Elle tourna juste les yeux vers Eloise en lui souriant.

    - Adieu, professeur. C’était un plaisir.

    Elle disparut dans l'air, comme si elle n'avait jamais été la. Perseis s'occuperait de Koraki. Eloise, elle l’espérait, retournerait a ses cours.

    La fin de cette journée aurait pu etre pire.
    Invité
    Invité
    Anonymous
  • Lun 24 Juil - 18:07
    Des réponses. Et de nouvelles questions. L’idée que nous nous sommes engagées dans quelque chose qui nous dépasse commence à être tentante. Après tout, nous ne savions pas dans quoi nous nous engagions au début de cette journée, est-ce vraiment surprenant que nous n’en sachions pas plus à la fin ? Pas réellement. Mais cette idée… Éliminer les titans. Sans considérer toute notion de bien, de mal ou de croyance religieuse.. Est-ce vraiment possible ? Ont-ils réellement la puissance nécessaire pour ça ? Si tous les membres de l’assemblée sont comme elle peut-être pourraient-ils effectivement se battre contre certains, voir les vaincres mais croire que la force est le seul moyen d’arriver à ce résultat… Ils ne sont pas sots au point d’ignorer que la force ne peut pas résoudre seule cette situation. Et se servir… La raison de l’enlèvement de la dame n’est elle-même pas claire. Mais… La situation de la dame en elle-même ne l’est pas. Plus. Aujourd’hui elle est un monument, une présence, quelqu’un qu’on n’imagine plus ne pas être là (la preuve, son enlèvement n’ayant jamais été prévu, l'académie s’est vite retrouvée dans une situation apocalyptique.), mais au final… Qui est-elle ? Trop de mystères tournent autour d’elle, trop de questions qui resteront sans réponse…

    Une main sur la nuque, le souffle court, je me relève. Ce n’est pas le moment de penser à ça. Pour l’heure tout est terminé, mais ce n’est que le début, les prémices de plus grandes choses. Mes côtes sont un peu douloureuses mais rien ne semble casser. Il en est sûrement de même pour les autres. Notre garde s’est déjà relevée, perseis ne devrait pas tarder… Quelques flammèches brûlent encore paresseusement dans la pièce, inoffensives mais témoins silencieux de notre affrontement.

    Une lueur étrange brille dans les yeux de notre garde. Une lueur… Mauvaise ? Pas le genre de regard qu’aurait capable qui s’apprête à faire un mauvais coup. En est-elle capable ? Aussi étrange qu’elle soit, elle ne m’a pas donné l’impression d’être une mauvaise personne. Le coup part sans prévenir, sa voix chargé d’un mépris palpable. Oui, je crois que je peux la comprendre. Perseis est… Comme elle est. Dans une situation comme celle d’aujourd’hui ce comportement peut énerver. Et je ne dirais pas ne pas l’être. Je n’ai probablement même pas conscience de la moitié de ce qu’elle a pu faire dans notre dos… Les choses sont ainsi, il est trop tard pour y penser. Et je n’ai pas envie d’y penser. Comme elle, je ne veux que partir d’ici. En un instant elle disparaît, nous laissant seule dans la pièce. Le regard que je porte sur Perseis est fatigué.

    Je crois qu’elle n’a pas totalement tort. Je vais aussi passer mon tour pour les hommages. Si cela vous sert d’une manière ou d’une autre, grand bien vous fasse. Pour l’heure je veux juste laisser ça derrière.” D’un petit mouvement de la main je désigne la pièce et Phtonia. “Je m’occuperai du rapport à Magic mais il m’est impossible de dire qu’ils ne voudront pas vous poser des questions en personne. Si ça arrive, pour le bien de tout le monde, essayez de vous en tenir à une version la plus proche possible de la vérité.” Un sourire triste vient ponctuer mes propos alors que je me dirige vers la porte. “Nous nous reverrons probablement, je suppose que nous avons encore des choses à faire ensemble, des idées à expérimenter… Des choses à débattre et des explications à donner. Passez une bonne fin de journée.” La porte grince doucement alors que je commence à descendre les marches. “On peut tromper une fois mille personnes Perseis. Pas l’inverse.

    Ma voix raisonne dans le manoir, yeux baissés pour ne pas contempler le carnage provoqué par l’agent des titans. Au terme de cette journée Phtonia aura définitivement tout perdu. Même si sa manière de faire est discutable, même si cela sera guidé avant tout par son intérêt, Perseis pourrait bien être la seule personne capable de l’aider à se reconstruire. Une aventure que je ne suivrais pas, cela les regarde, ces enjeux ne m’intéressent pas. Dehors les arbres, autrefois si propres et bien entretenus, ont eux aussi subi le contrecoup de son passage. La plupart sont désormais desséchés, quelques insectes se prélassent sur les feuilles, une araignée commence à tisser sa toile entre deux plants d’If. Le grincement du lourd portail en fer forgé raisonne dans le silence morbide du début de soirée, mes pas me guident dans les rues, loin de ce manoir hanté. J’aimerais en avoir terminé avec ça, laisser cette histoire derrière moi, laisser Justice toute entière derrière moi. Mais trop de questions restent en suspens, trop de questions que j’aurais dû me poser avant, ne pas prendre les réponses pour acquises.

    Aujourd’hui mes pas vont me ramener à Magic
    Demain ils me mèneront aux réponses.
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  • Mer 23 Aoû - 20:47
    La voix de l'enfant était empreinte d'une innocence désarmante alors qu'elle avouait sans concession n'agir que pour la satisfaction de ce qu'elle appelait sa mère, qu'elle le soit réellement ou non. Voilà qui était étonnant... Il y avait un contraste dérangeant entre la candeur de cette simple affirmation, ses actions pour le moins virulentes, et ses propos qui révélaient une compréhension profonde et réfléchie des desseins de cette organisation, ou plutôt de cette famille. Famille dont la sirène eut d'ailleurs un aperçu quand, suite à une énième agression de la part de leur garde du corps envers la fillette, une sorcière apparut en projetant au sol les protagonistes de cette journée éprouvante, avant de repartir aussi rapidement qu'elle était arrivée, en emmenant sa fille affaiblie et blessée.


    Pendant un instant d'hébètement suite au coup qu'elles venaient toutes de recevoir, l'esprit de Perséis divagua vers un sujet des plus triviaux. Pendant l'affrontement avec le sbire de X'o-rath, elle s'était emparée, par sa magie, d'une chaise qu'elle avait projetée sur l'intrus. Une très belle chaise, qui plus est, de bois massif finement ouvragé, et capitonnée d'un cuir rouge de très belle facture. Confortable et robuste, cette chaise devenue arme improvisée avait tout bonnement disparu. Elle n'avait jamais atteint sa cible, et elle ne s'était pas écrasée non plus sur un mur ou le sol... Le sort de cet élément de mobilier troublait Perséis au plus haut point, avant que ses esprits ne lui reviennent.


    Alors qu'elle se relevait après l'impact, en secouant légèrement la tête pour en chasser les dernières traces de confusion, Perséis parcourut du regard ses deux collaboratrices de la journée, ainsi que leur nouvelle prisonnière, pour s'assurer que toutes étaient plus ou moins intactes, et elle remarqua un détail que la garde du corps s'empressa de dissimuler. Son chapeau, soufflé par l'explosion, ne dissimulait plus sa chevelure noire, visiblement assez longue, savamment nouée pour être entièrement couverte par le couvre-chef. Les subterfuges derrière lesquels elle cachait les traits de son visage commençaient à faiblir, pas suffisamment pour reconnaître son vrai visage malheureusement, mais assez pour confirmer qu'elle cachait bel et bien une autre identité. Sa voix, soudainement différente, finit de confirmer ce fait. La réelle identité de cette personne n'intéressait pas Perséis le moins du monde, donc elle n'y prêta que peu attention, notant simplement qu'elles avaient toutes été trompées par la jeune femme, et que Phtonia avait vu juste.


    La jeune femme en question, après avoir réajusté sa tenue, se dirigea d'ailleurs vers Perséis avec une expression peu avenante, avant de lui décocher un coup de poing en plein visage. Sous le coup, la tête de la sirène se détourna de l'impertinente, et elle fit un pas en arrière, désarçonnée, avant de porter deux doigts à son nez qui avait émis un craquement quelque peu inquiétant. Un filet de sang les macula, alors qu'elle réprimait une grimace de douleur. Si le coup n'avait pas été suffisant pour la projeter au sol, la faute à la densité osseuse importante caractéristique de son espèce, il n'en fut pas moins aussi surprenant que douloureux. Luttant de toutes ses forces pour réprimer les émotions qui montaient en elle, elle s'efforça de répondre d'une voix aussi calme que possible. Bien sûr, cette parodie de garde du corps qu'on leur avait attribuée avait éveillé en elle une colère qui aurait pu lui valoir qu'elle lâche à ses trousses tous ses hommes si elle avait le malheur de poser à nouveau le pied à Liberty, mais l'heure n'était pas aux caprices de l'ego. Elle avait une carte cruciale à jouer dans l'avènement de ses desseins aujourd'hui, et cette impudente ne méritait pas qu'elle compromette ses chances.

    - "Votre dernière intervention dans cette enquête aura été à l'image de votre prestation. Inconsidérée, obtuse, et imperméable à la subtilité. Si au début de cette aventure, je n'étais pas hostile à l'idée de vous vendre, et vous-seule car j'entretiens certains rapports avec Mademoiselle Natsk, je ne l'ai pas même tenté une seule fois. Vous faire passer pour des agents d'Exousia n'était que la meilleure voie pour gagner la confiance de la Consule. A aucun moment n'ai-je proposé d'échanger vos têtes contre quoi que ce soit. Mais qu'importe, vous avez enfin raison sur un point, nous nous ne reverrons plus. Du moins, je l'espère de tout cœur."


    Adressant un regard au coffret déposé dans ses mains par la « garde du corps » avant de quitter les lieux, Perséis ne put s'empêcher de penser que malgré tout, elle lui avait été utile. Les informations qu'elle tenait là lui seraient une monnaie d'échange plus que précieuse. Elle fut tirée de sa brève contemplation par la voix de la professeure, qui semblait vouloir s'éclipser également.

    - "Je comprends, même si je vous enjoins à reconsidérer vos fréquentations." La garde du corps s'étant emportée à l'appeler par son prénom, il n'était pas bien difficile d'en déduire que cette femme, sous sa vraie identité, connaissait la professeure. "Bien sûr, je m'en tiendrais à une version honnête des faits. Après tout, nous avons atteint notre objectif, n'est-ce-pas ? Voilà qui est suffisant. Et effectivement, vous, je ne doute pas du fait que nos routes se croiseront à nouveau."


    Eloise disparut dans l'escalier, non sans proférer une dernière phrase. Mademoiselle Natsk ne figurait pas sur la longue liste de personnes que l'alchimiste avait trompée un jour ou un autre, donc il ne pouvait s'agir d'un reproche... Plutôt d'une sorte d'avertissement. Peut-être avait-elle compris que pour Perséis, les enjeux de cette journée dépassaient la simple enquête et n'étaient qu'une étape de plus. Elle répondit à voix basse, pour elle-même plus que pour la professeure, déjà trop loin dans le couloir.

    - "Oh, je n'ai jamais eu besoin de tromper mille fois une personne, ma chère. J'obtiens ce que je veux après la deuxième ou troisième fois, tout au plus."


    Un léger sourire se dessina sur ses lèvres, trahissant l'anticipation qu'elle ressentait à l'approche de l'ultime coup qu'elle jouerait aujourd'hui, avant d'inviter sobrement Phtonia à la suivre vers l'extérieur de sa demeure.

    - "Pour avoir œuvré à votre survie, je ne vous demanderais qu'une chose en retour, Madame Até. Usez de votre influence au sein du parti Genova, et garantissez moi une place en son sein. Je n'ai pas menti sur mes opinions, pendant cette conversation dans votre bureau. Votre position est mise en péril, bien sûr, mais la République ne doit pas sombrer avec vous, même si j'intercèderai en votre faveur auprès d'Exousia pour amoindrir votre peine."


    Quand l'air libre vient de nouveau emplir ses narines, Perséis soupira de soulagement. Les choses avaient pris aujourd'hui un tournant des plus inattendus, et à plus d'une occasion, sa survie n'avait pas été chose certaine. Quelle ironie c'aurait été que de mourir dans cette ville qui n'est pas la sienne, loin de son empire, de ses hommes et femmes, de son influence, en œuvrant justement à l'étendre. Elle parcourut du regard les jardins qui, comme s'ils représentaient eux-mêmes la décadence dans laquelle Phtonia avait chu, avaient déjà perdu de leur superbe, avant d'apercevoir à l'ombre d'un arbre fruitier nulle autre que Koraki, spectatrice visiblement décidée à ne pas intervenir, fumant paisiblement.

    - "Madame Exousia, vous ne m'en voyez pas surprise, mais vous tombez à pic !" dit-elle d'une voix forte en se dirigeant vers elle. "Je vous épargnerai les présentations, vous connaissez déjà Madame Até, ainsi que les détails que, j'en suis sûre, vous n'avez pas manqués. Je ne doute pas qu'en échange du secret quant à son implication, d'être épargnée d'un séjour au Razkaal et, bien sûr, de sa survie, Madame la Consule ne manquera pas de reconnaitre son affiliation avec l'Assemblée, et de vous livrer toutes les informations qu'elle détient à son sujet."


    Perséis tendit à Koraki le coffret qu'elle tenait.

    - "A tout hasard, voici un ensemble de preuves qui devrait vous assurer sa pleine coopération. J'ai foi en vous pour ne pas laisser échapper ces informations au public. Je sais pertinemment que la stabilité et l'avenir de la République vous tient à cœur autant qu'à moi, et un tel scandale politique serait dramatique autant pour notre nation, que pour l'avenir du courant politique que nous partageons. Le Parti Genova ne se relèverait pas d'une telle infamie, et si cela peut sembler faire les affaires de la présidence, il n'en est rien. Les autres courants se renforcent, l'hégémonie des conservateurs est menacée, et si un de ses partis fondamentaux s'effondrent, une porte s'ouvre pour de nombreux adversaires politiques."


    La sirène croisa les bras en regardant son interlocutrice dans les yeux.

    - "A ce titre, je viens également avec une proposition. La place de Consule est désormais vacante, naturellement. Outre le fait tragique qu'elle sera occupée à tour de rôle par les sénateurs en place, et donc occasionnellement par des réformateurs voire des humanistes, il s'agit là d'une instabilité regrettable. Une instabilité qui pourrait se résorber d'elle-même si, par exemple, vous convainquiez Madame la Présidente de proposer un nouveau candidat au poste de consul, et plus précisément, un sénateur Goldheart d'une circonscription de Liberty. Ainsi, le parti Goldheart gagne un atout conséquent. Bien sûr, le parti Genova votera en faveur de ce candidat, ce qui nous garantit pour ainsi dire qu'il sera accepté par le Sénat. En échange de ceci, le poste de sénateur ainsi libéré sera attribué à un nouveau sénateur, du parti Genova. Ou plutôt devrais-je dire, une sénatrice..."

    Sondant le visage de la Mairesse à la recherche d'une réaction, positive comme négative, elle conclut.

    - "La République y gagne en stabilité, le parti Goldheart y gagne le poste capital de consul, le parti Genova y gagne un sénateur de plus. Et enfin, le courant conservateur tout entier ne se retrouve pas menacé par les actions d'une seule de ses partisanes. L'affaire me semble bénéficiable pour tous, et c'est là la seule faveur que je vous demanderai en échange de mon assistance dans cette enquête, et des résultats que je vous apporte."
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    qui suis-je ?:
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  • Jeu 31 Aoû - 19:16
    image rp

    Message 13

    L'heure est à présent d'achever cette histoire. Cependant, il serait peut-être de bon ton que de rappeller l'ensemble des faits qui avaient conduits à ce dénouement somme toute improbable.

    L'Académie MAGIC envoi Perséis, Elia et Eloise pour enquêter sur Koraki à la suite de la découverte d'un mystérieux message : "Trouvez la Mairesse", peint sur les murs qui avaient vu la disparition de la Dame. Leur mission les conduit donc à la ville de Justice, où ils rencontrent Koraki, Mairesse de Courage, qui semblait prête à les acceuillir. De leur prime intention, elle nie toute implication dans les événements entourant l'enlèvement de la Directrice de MAGIC, déclarant son innocence. Elle expose sa version des faits et explique qu'elle est innocente de tout acte répréhensible. Cependant, elle en profite pour tester leur intelligence et leur capacité d'adaptation à travers des questions complexes, cherchant à évaluer leur fiabilité.

    Ayant obtenue satisfaction, elle leur assigne ensuite une nouvelle mission, la suspecte devenant dès lors mandatrice, en leur donnant des noms d'emprunt et une couverture de journaliste pour rencontrer Phtonia, la Consul de la République, qu'elle soupçonne être de mèche avec l'Assemblée. Arrivée dans la villa de la doyenne, Perséis parle en privé avec Phtonia et commence à se méfier de la Consul, sentant qu'elle cache quelque chose. Pendant ce temps, Elia et Eloise explorent la demeure, surveillées de près par un mystérieux garde. Au fur et à mesure de leur exploration, elles découvrent des indices qui suggèrent des activités douteuses de la part de la Consul.

    Le dénouement survient lorsqu'un combat éclate entre le garde, en réalité une enfant, et Elia et Eloise. Malgré les difficultés, elles parviennent à en sortir victorieuses. Pendant ce temps, Perséis est attaquée par Phtonia, qui révèle sa véritable nature hostile.

    Toutes finissent par se rejoindre pour un affrontement intense. Alors que la bataille atteint son paroxysme, avec l'arrivée soudaine de Shinryu, un Ange au service de l'Assemblée, un événement inattendu se produit : la voix du Titan de la Mort fait son apparition. L'Ange est rapidement détruit devant la trahison dont il a fait preuve. Face à la puissance terrifiante du Titan, Phtonia se range finalement du côté de Perséis, ébranlée par cette force démesurée et comprenant que l'Assemblée ne sera jamais de taille à la protéger. Les événements prennent une tournure inattendue alors que les allégeances se modifient et que la situation devient de plus en plus complexe.

    L' apparition brève de X'o-Rath est surtout énigmatique, alors qu'il déclame une phrase cryptique qui laisse entendre sa connaissance des intentions de l'Assemblée, s'amusant de la situation avant de disparaître aussi subitement qu'il est apparu.

    Peu de temps après, l'enfant resurgit, attaquant Perséis, Elia et Eloise avec des clones immatériels d'elle-même. Les trois enquêtrices font face à des épreuves individuelles, luttant contre les manifestations de l'enfant sous différentes formes. C'est alors que, dans un moment de révélation, toutes entendent une partie d'une prophétie intrigante. Les paroles révèlent qu'un avenir sombre est prédit, mentionnant que quatre reines seront responsables de la destruction de la République. Le combat atteint son paroxysme lorsque les enquêtrices réussissent à vaincre l'enfant et à mettre fin à son influence. Cependant, avant que l'enfant ne soit anéanti, une sorcière puissante surgit de nulle part. Cette sorcière lance un regard empli de haine en direction des protagonistes avant de disparaître, sauvant l'enfant et laissant derrière elle une aura d'intrigue et de mystère.

    Finalement, la mission des enquêtrices est accomplie. Phtonia, la Consul de la République, est arrêtée et emprisonnée, les preuves de sa trahison remises aux autorités compétentes. Le voile est levé sur les machinations politiques et les secrets sombres qui ont secoué la République, tandis que Perséis, Elia et Eloise ont réussi à faire triompher la vérité et la justice. Elles prennent alors des chemins différents.

    Ainsi se terminent ce résumé.

    Cependant, tout n'était pas encore achevée. Car à peine la reikoise et l'académicienne s'éloignèrent-elle que celle qui fut journaliste fut attirée vers Koraki. Cette dernière avait observé toute la séquence d'événements depuis la paisible quiétude des jardins.

    La Mairesse écouta avec une distance apparente et une indifférence froide la sirène lui exposer en détail son plan. Un plan intéressant, il fallait l'avouer, d'autant plus lorsque ce dernier impliquait d'avoir une obligée au sein du parti Génova. Il était toujours sage d'avoir un espion dans tout les partis de la République, y compris dans ceux de son propre camp, surtout lorsqu'il s'agissait de celui de ce fourbe de Falconi.

    C'est ainsi qu'une fois que Perséis eut terminé, Koraki laissa finalement glisser un sourire machiavélique sur ses lèvres. Elle accepterais la proposition. Cependant, cet accord ne serait pas scellé sans sans conditions. Perséis devra se soumettre à deux exigences cruciales : d'abord, l'approbation de la Présidente, qui sera le pilier de cette alliance politique. Ensuite, la nouvelle sénatrice devra accepter de se plier aux volontés de Koraki et de la Présidente, une concession qui pourrait s'avérer complexe et exigeante, mais ô combien opportune pour les deux partis.

    Evidemment, ce choix n'en étant pas réellement un pour quiconque souhaitait s'insinuer autant dans les rouages de la politique que dans les petits papiers de la Mairesse, Perséis accepta. Dans un geste symbolique, les deux femmes se serrèrent la main, scellant leur pacte et leur alliance, tandis que le crépuscule témoigne silencieusement du tournant majeur que cette alliance pourrait apporter à l'avenir de la République.



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