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Noble du Reike
Zéphyr Zoldyck
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crédits : 1219
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Le clone de Zéphyr acquiesça lorsque son associée lui demanda s’il y avait des noms sur les correspondances. Mais il s’agissait plutôt de pseudonymes que de véritables identités, comme Le Renard, le Corbeau, ou la Fouine. Les membres de la Pègre n’étaient pas idiots au point de vouloir se mettre au grand jour, ils savaient que le pouvoir en place prendrait aussitôt des mesures.
- Je t’en ferai parvenir une copie dès qu’on sera sorti d’ici. Tu me diras si ces noms t’évoquent quelque chose.
L’Oreille replia les documents, les plaça dans une poche de sa cape pour ne pas les perdre et poursuivit.
- Il faudra s’intéresser aux deux aînés. Ils ont moins d’expérience que leurs parents et sont plus susceptibles de faire des erreurs. Le maître-espion pouvait très bien arrêter toute la famille pour les soumettre à un interrogatoire plus approfondi et leur tirer par là les vers du nez. Ou bien il pouvait laisser les enfants libres pour que, soumis à trop de pression, ils essayent de contacter le réseau dans lequel baignait leur lignée. Il n’était cependant pas garanti que la Pègre se laissât contacter, elle risquait même de se refermer comme une huître si elle apprenait l’intervention du conseiller royal à une fête comme celle-ci. Il fallait donc être fin pour arriver à tirer un avantage de la situation.
Mais pour l’heure, il était effectivement temps de rejoindre le véritable assassin qui, à en croire sa chère « cousine », prenait du bon temps par rapport à eux. Un mince sourire apparut fugitivement sur les lèvres du double alors que le duo quittait le bureau pour rejoindre l'extérieur. Premier fait incongru, évidemment, le jardin était vide. Suite à l’incident, les convives avaient pu être menés ailleurs pour ne pas être embêtes par la fumée, ou alors, certains avaient pris poliment congé pour laisser les organisateurs gérer l’incendie. Mais l’ami de la Griffe n’aurait jamais déserté les lieux sans une bonne raison. A tout le moins, il n’aurait eu de cesse de surveiller sieur Jeriar. Alors la vraie question, c’était de savoir où celui-ci avait pu aller.
- Ton odorat, lâcha simplement Zéphyr après avoir vérifié qu’il n’y avait personne aux alentours. Piste cette odeur de sang et celle maître de maison, ça nous mènera à eux.
Quant à les attendre, et bien… Le guerrier était plutôt du genre à être indépendant, comme la plupart des espions dignes de ce nom. Alors il était totalement capable d’avoir suivi sa cible, même en sachant qu’il pouvait s’agir d’un piège. Elia n’en était guère contente, d’ailleurs, puisqu’elle lui envoya un coup dans les côtes, malgré l’invisibilité du clone.
- Je croirais presque tu t’inquiètes, fit le double d’un ton sarcastique avant de reprendre son sérieux. Dépêchons-nous.
La piste les mena droit vers la cave et le duo tomba bientôt sur un cadavre, qui avait été apparemment vidé de son sang par une blessure mortelle. Un bref coup d’œil permit à Zéphyr de deviner qu’on l’avait abandonnée là sans autre forme de procès. Peut-être était-ce une servante qui avait voulu pénétrer dans les sous-sols, en tombant nez-à-nez avec la mauvaise personne. Le maître-espion n’était pas du genre à tuer discrètement une domestique qui n’avait aucune importance aux yeux de la Couronne. Il ne s’agissait donc pas de l’Oreille mais vraisemblablement d’un autre assassin. Cela voulait donc dire les choses allaient se terminer sous terre, et qu’il fallait faire vite pour ne pas manquer le clou du spectacle.
Et celui-ci était au rendez-vous. Le double ne s’intéressa pas véritablement à l’échange, entendre le mot « empoisonné » lui suffisait et ce n’était manifestement sieur Jeriar qui représentait une menace. L’aristocrate était trop paniqué, peut-être parce qu’il avait justement bu à l’alcool présenté par le serviteur. Celui-ci, à l’inverse, était déjà davantage suspect. Il avait un sourire faux, une aisance trop sur le qui-vive pour être naturelle. Son attitude, ses mouvements fluides, son corps trop décontracté, sont autant d’indices que la copie originale avait dû repérer.
Leur adversaire dégaina une dague au moment même où Elia lança ses deux premières aiguilles. La jeune femme était leste, mais leur ennemi l’était également, peut-être parce que son instinct de tueur lui souffla d’avoir un mouvement de recul alors même qu’il évitait le sabre de Zéphyr. S’il était agile, il ne put toutefois éviter autant d’attaques simultanées en même temps. Elia envoya en effet deux autres aiguilles, et celle-ci vinrent se ficher dans sa nuque alors même que leur ennemi était surpris par le poids de la jeune femme qui se jeta sur lui. Les deux Reikois tombèrent de facto à terre alors que l’espionne tentait sans doute de lui faire une clé de bras, mais bientôt, ses traits se troublèrent, sa peau bouillonna de manière désagréable, et sa peau fut bientôt recouverte d’un pelage doré ponctué de taches noires. Elia chevauchait maintenant un guépard, qui l’envoya valser d’un coup de rein alors que l’animal montrait les dents à l’Oreille. Si les aiguilles ne l’avaient pas touchées, peut-être se serait-il permis de sauter sur le conseiller royal, mais l’anesthésique utilisé par l’espionne était efficace et il devait le sentir. Alors d’un bond, le léopard fit volte-face et courut vers la sortie. Dame Béatrice était là. Mais qu’importe s’il y avait une victime collatérale ? Ce n’était qu’une femme qui n’était plus utile à leur réseau maintenant qu’on enquêtait sur elle. L’animal se replia donc dans l’idée de bondir, de la faire tomber et potentiellement de l’attaquer, et à dire vrai, rien ne l’empêcha d’agir ainsi. La bête vola en ouvrant largement la gueule, alors que la maîtresse de maison écarquilla les yeux de terreur subite. Ni l’un ni l’autre ne virent venir la dague qui transperça le flanc de l’animal, vint déchirer sa peau et créer une plaie le long de son côté. Perturbé dans son élan, l’assassin atterrit pitoyablement devant celle qu’il avait tenté de tuer, alors que le double de Zéphyr réapparut tranquillement, sans aucune once de pitié pour les spasmes qui parcoururent le corps de leur adversaire. Il n’était pas mort, mais il le sera sous peu s’il ne recevait pas des soins rapidement.
- Il n’est pas bien de s’en prendre à une dame, messire.
Enfin, il avait beau dire ça, l’Oreille n'allait pas laisser de répit à cette famille mêlée à des affaires louches.
Le « prédateur », lui, reprit sa forme humaine - sa véritable forme cette fois, celle d’un homme de la quarantaine au teint halé et au long cheveux noirs. Il ne pouvait désormais plus esquisser le moindre mouvement à cause de l’anesthésie qui ravageait son corps, mais il avait quand même un pouvoir de régénération, probablement déployé de manière inconsciente, qui l’empêcha de facto de mourir. Bien. Indifférent aux tremblements marqués de Béatrice, qui avait dû voir la mort passer devant ses yeux, le double la forceaà se remettre sur ses jambes en la soutenant d’une main ferme. Pendant ce temps, le vrai Zéphyr rengaina son arme, et après avoir lâché un « bon travail » discret à l’espionne qui était toujours à ses côtés, il se tourna vers sieur Jeriar qui est pâle comme un linge.
- Messire, je crois que votre famille et moi avons des choses à nous dire.
- Empoisonné ! J’ai été…
- Si vous voulez, je peux vous faire boire toute la bouteille, votre mort sera moins douce et plus rapide, l’interrompit-il d’un air narquois. Mais a contrario, je pourrai me montrer plus conciliant avec votre famille si vous avouez tout tout de suite. Sachant que j’ai des preuves. N’est-ce pas ?
Après tout, si Elia et son double étaient revenu sur les lieux, c’est qu’il avaient quelque chose sous la main, et sa copie opina du chef, alors qu’il remit Béatrice à Elia. Puis le clone s’en alla près de son créateur, et si tôt l’eut--il touché qu’il disparaît dans un écran de fumée. Les souvenirs affluèrent évidemment dans l’esprit du maitre-espion qui obtint aussitôt les informations qu'il désirait.
- Il est aussi temps d’inviter vos enfants, je suis sûre qu’ils seraient intéressés par notre petite conversation.
Et dès lors que Zéphyr vit Béatrice blêmir à la mention de sa progéniture, le maître-espion se retint de sourire.
Il avait touché là une corde sensible et il n'allait pas se priver de l’exploiter au maximum.
- Alors, comment tu penses que cela s’est passé ?
Le ton de Zéphyr est presque curieux et guilleret alors que les deux protagonistes sortent de la propriété reikoise et que tous deux se dirigent vers le Dôme, la maison d’Elia. Il a fallu plusieurs heures pour terminer leur mission sur place, mais avec l’aristocrate qui tenait plus à survivre qu’à mourir, et la mère qui était déchirée entre son allégeance à la Pègre et le possible courroux royal envers sa lignée, il était relativement facile de leur extorquer ce qu’ils savaient. Quant à l’autre, l’assassin qu’ils ont récupéré, l’Oreille l’a surtout confié à sa troupe personnelle. Les Traqueurs sauront le « convaincre », de manière conventionnelle ou non, de délier un peu sa langue. Remonter ce réseau ne se fera certainement pas en un jour, mais le Caméléon semblait justement voguer de famille noble en noble pour les asseoir à des trafics illégaux et mieux les asservir à la l’empire caché du vice. La famille en question essayait non seulement de vendre des informations sur l’Etat reikois, mais ils profitaient de leur commerce pour établir un véritable marchandage lié à la drogue. Avec de la patience, le bretteur pourra récupérer la main mise sur cette branche illicite, même si cela sera certainement un travail de longue haleine. Quant à la famille qui a voulu jouer double-jeu, l’esclavage est bien sûr prohibé, et ils ne peuvent être réduits à un tel sort. Mais ils vont devoir se racheter auprès de l’Empire. Leurs enfants n’atteindront jamais les hauts-grades de l’armée et seront envoyés dans des clans et villages, loin des lieux de pouvoir. S'ils sont suspectés de la moindre trahison, ils seront exécutés. Quant aux parents… Leur commerce, qui faisait leur fierté, sera délégué à d’autres personnes de confiance. Le Cœur saura certainement lui recommander des personnes utiles, d’ailleurs. Leur fief et leur terres, leurs rentes et leurs richesses servira à la Couronne jusqu’à ce que celle-ci estime que leur dette sera remboursée. Finalement, seul le cadet de la fratrie s’en tirera peut-être à bon compte, puisqu’il ne semble pas être lié aux magouilles de sa famille.
- Je te transmettrai les correspondances qu’on a récupérées et je t’informerai également des nouvelles que je récupérerai auprès du Caméléon. Je suppose que tu vas bientôt partir en République et ne pas t’attarder par ici ?
Zéphyr attend sa réponse puis il ajoute :
- En plus de ton enquête sur la Dame de Magic… Si, pendant ton voyage, tu croises la Prima Stella, celle qui dirige le culte des Enfants Célestes, je serai intéressé à ce que tu me fasses ton rapport sur elle. Il s’agit de fanatiques qui croient en nos souverains, et c’est plus du ressort du Vent, mais je préfère les surveiller déjà pour voir ce que donne les braises qu’elle allume dans les coeurs.
Au loin, l’Aiguille apparaît déjà, bien à l’ombre du palais royal.
- Je t’en ferai parvenir une copie dès qu’on sera sorti d’ici. Tu me diras si ces noms t’évoquent quelque chose.
L’Oreille replia les documents, les plaça dans une poche de sa cape pour ne pas les perdre et poursuivit.
- Il faudra s’intéresser aux deux aînés. Ils ont moins d’expérience que leurs parents et sont plus susceptibles de faire des erreurs. Le maître-espion pouvait très bien arrêter toute la famille pour les soumettre à un interrogatoire plus approfondi et leur tirer par là les vers du nez. Ou bien il pouvait laisser les enfants libres pour que, soumis à trop de pression, ils essayent de contacter le réseau dans lequel baignait leur lignée. Il n’était cependant pas garanti que la Pègre se laissât contacter, elle risquait même de se refermer comme une huître si elle apprenait l’intervention du conseiller royal à une fête comme celle-ci. Il fallait donc être fin pour arriver à tirer un avantage de la situation.
Mais pour l’heure, il était effectivement temps de rejoindre le véritable assassin qui, à en croire sa chère « cousine », prenait du bon temps par rapport à eux. Un mince sourire apparut fugitivement sur les lèvres du double alors que le duo quittait le bureau pour rejoindre l'extérieur. Premier fait incongru, évidemment, le jardin était vide. Suite à l’incident, les convives avaient pu être menés ailleurs pour ne pas être embêtes par la fumée, ou alors, certains avaient pris poliment congé pour laisser les organisateurs gérer l’incendie. Mais l’ami de la Griffe n’aurait jamais déserté les lieux sans une bonne raison. A tout le moins, il n’aurait eu de cesse de surveiller sieur Jeriar. Alors la vraie question, c’était de savoir où celui-ci avait pu aller.
- Ton odorat, lâcha simplement Zéphyr après avoir vérifié qu’il n’y avait personne aux alentours. Piste cette odeur de sang et celle maître de maison, ça nous mènera à eux.
Quant à les attendre, et bien… Le guerrier était plutôt du genre à être indépendant, comme la plupart des espions dignes de ce nom. Alors il était totalement capable d’avoir suivi sa cible, même en sachant qu’il pouvait s’agir d’un piège. Elia n’en était guère contente, d’ailleurs, puisqu’elle lui envoya un coup dans les côtes, malgré l’invisibilité du clone.
- Je croirais presque tu t’inquiètes, fit le double d’un ton sarcastique avant de reprendre son sérieux. Dépêchons-nous.
La piste les mena droit vers la cave et le duo tomba bientôt sur un cadavre, qui avait été apparemment vidé de son sang par une blessure mortelle. Un bref coup d’œil permit à Zéphyr de deviner qu’on l’avait abandonnée là sans autre forme de procès. Peut-être était-ce une servante qui avait voulu pénétrer dans les sous-sols, en tombant nez-à-nez avec la mauvaise personne. Le maître-espion n’était pas du genre à tuer discrètement une domestique qui n’avait aucune importance aux yeux de la Couronne. Il ne s’agissait donc pas de l’Oreille mais vraisemblablement d’un autre assassin. Cela voulait donc dire les choses allaient se terminer sous terre, et qu’il fallait faire vite pour ne pas manquer le clou du spectacle.
Et celui-ci était au rendez-vous. Le double ne s’intéressa pas véritablement à l’échange, entendre le mot « empoisonné » lui suffisait et ce n’était manifestement sieur Jeriar qui représentait une menace. L’aristocrate était trop paniqué, peut-être parce qu’il avait justement bu à l’alcool présenté par le serviteur. Celui-ci, à l’inverse, était déjà davantage suspect. Il avait un sourire faux, une aisance trop sur le qui-vive pour être naturelle. Son attitude, ses mouvements fluides, son corps trop décontracté, sont autant d’indices que la copie originale avait dû repérer.
Leur adversaire dégaina une dague au moment même où Elia lança ses deux premières aiguilles. La jeune femme était leste, mais leur ennemi l’était également, peut-être parce que son instinct de tueur lui souffla d’avoir un mouvement de recul alors même qu’il évitait le sabre de Zéphyr. S’il était agile, il ne put toutefois éviter autant d’attaques simultanées en même temps. Elia envoya en effet deux autres aiguilles, et celle-ci vinrent se ficher dans sa nuque alors même que leur ennemi était surpris par le poids de la jeune femme qui se jeta sur lui. Les deux Reikois tombèrent de facto à terre alors que l’espionne tentait sans doute de lui faire une clé de bras, mais bientôt, ses traits se troublèrent, sa peau bouillonna de manière désagréable, et sa peau fut bientôt recouverte d’un pelage doré ponctué de taches noires. Elia chevauchait maintenant un guépard, qui l’envoya valser d’un coup de rein alors que l’animal montrait les dents à l’Oreille. Si les aiguilles ne l’avaient pas touchées, peut-être se serait-il permis de sauter sur le conseiller royal, mais l’anesthésique utilisé par l’espionne était efficace et il devait le sentir. Alors d’un bond, le léopard fit volte-face et courut vers la sortie. Dame Béatrice était là. Mais qu’importe s’il y avait une victime collatérale ? Ce n’était qu’une femme qui n’était plus utile à leur réseau maintenant qu’on enquêtait sur elle. L’animal se replia donc dans l’idée de bondir, de la faire tomber et potentiellement de l’attaquer, et à dire vrai, rien ne l’empêcha d’agir ainsi. La bête vola en ouvrant largement la gueule, alors que la maîtresse de maison écarquilla les yeux de terreur subite. Ni l’un ni l’autre ne virent venir la dague qui transperça le flanc de l’animal, vint déchirer sa peau et créer une plaie le long de son côté. Perturbé dans son élan, l’assassin atterrit pitoyablement devant celle qu’il avait tenté de tuer, alors que le double de Zéphyr réapparut tranquillement, sans aucune once de pitié pour les spasmes qui parcoururent le corps de leur adversaire. Il n’était pas mort, mais il le sera sous peu s’il ne recevait pas des soins rapidement.
- Il n’est pas bien de s’en prendre à une dame, messire.
Enfin, il avait beau dire ça, l’Oreille n'allait pas laisser de répit à cette famille mêlée à des affaires louches.
Le « prédateur », lui, reprit sa forme humaine - sa véritable forme cette fois, celle d’un homme de la quarantaine au teint halé et au long cheveux noirs. Il ne pouvait désormais plus esquisser le moindre mouvement à cause de l’anesthésie qui ravageait son corps, mais il avait quand même un pouvoir de régénération, probablement déployé de manière inconsciente, qui l’empêcha de facto de mourir. Bien. Indifférent aux tremblements marqués de Béatrice, qui avait dû voir la mort passer devant ses yeux, le double la forceaà se remettre sur ses jambes en la soutenant d’une main ferme. Pendant ce temps, le vrai Zéphyr rengaina son arme, et après avoir lâché un « bon travail » discret à l’espionne qui était toujours à ses côtés, il se tourna vers sieur Jeriar qui est pâle comme un linge.
- Messire, je crois que votre famille et moi avons des choses à nous dire.
- Empoisonné ! J’ai été…
- Si vous voulez, je peux vous faire boire toute la bouteille, votre mort sera moins douce et plus rapide, l’interrompit-il d’un air narquois. Mais a contrario, je pourrai me montrer plus conciliant avec votre famille si vous avouez tout tout de suite. Sachant que j’ai des preuves. N’est-ce pas ?
Après tout, si Elia et son double étaient revenu sur les lieux, c’est qu’il avaient quelque chose sous la main, et sa copie opina du chef, alors qu’il remit Béatrice à Elia. Puis le clone s’en alla près de son créateur, et si tôt l’eut--il touché qu’il disparaît dans un écran de fumée. Les souvenirs affluèrent évidemment dans l’esprit du maitre-espion qui obtint aussitôt les informations qu'il désirait.
- Il est aussi temps d’inviter vos enfants, je suis sûre qu’ils seraient intéressés par notre petite conversation.
Et dès lors que Zéphyr vit Béatrice blêmir à la mention de sa progéniture, le maître-espion se retint de sourire.
Il avait touché là une corde sensible et il n'allait pas se priver de l’exploiter au maximum.
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- Alors, comment tu penses que cela s’est passé ?
Le ton de Zéphyr est presque curieux et guilleret alors que les deux protagonistes sortent de la propriété reikoise et que tous deux se dirigent vers le Dôme, la maison d’Elia. Il a fallu plusieurs heures pour terminer leur mission sur place, mais avec l’aristocrate qui tenait plus à survivre qu’à mourir, et la mère qui était déchirée entre son allégeance à la Pègre et le possible courroux royal envers sa lignée, il était relativement facile de leur extorquer ce qu’ils savaient. Quant à l’autre, l’assassin qu’ils ont récupéré, l’Oreille l’a surtout confié à sa troupe personnelle. Les Traqueurs sauront le « convaincre », de manière conventionnelle ou non, de délier un peu sa langue. Remonter ce réseau ne se fera certainement pas en un jour, mais le Caméléon semblait justement voguer de famille noble en noble pour les asseoir à des trafics illégaux et mieux les asservir à la l’empire caché du vice. La famille en question essayait non seulement de vendre des informations sur l’Etat reikois, mais ils profitaient de leur commerce pour établir un véritable marchandage lié à la drogue. Avec de la patience, le bretteur pourra récupérer la main mise sur cette branche illicite, même si cela sera certainement un travail de longue haleine. Quant à la famille qui a voulu jouer double-jeu, l’esclavage est bien sûr prohibé, et ils ne peuvent être réduits à un tel sort. Mais ils vont devoir se racheter auprès de l’Empire. Leurs enfants n’atteindront jamais les hauts-grades de l’armée et seront envoyés dans des clans et villages, loin des lieux de pouvoir. S'ils sont suspectés de la moindre trahison, ils seront exécutés. Quant aux parents… Leur commerce, qui faisait leur fierté, sera délégué à d’autres personnes de confiance. Le Cœur saura certainement lui recommander des personnes utiles, d’ailleurs. Leur fief et leur terres, leurs rentes et leurs richesses servira à la Couronne jusqu’à ce que celle-ci estime que leur dette sera remboursée. Finalement, seul le cadet de la fratrie s’en tirera peut-être à bon compte, puisqu’il ne semble pas être lié aux magouilles de sa famille.
- Je te transmettrai les correspondances qu’on a récupérées et je t’informerai également des nouvelles que je récupérerai auprès du Caméléon. Je suppose que tu vas bientôt partir en République et ne pas t’attarder par ici ?
Zéphyr attend sa réponse puis il ajoute :
- En plus de ton enquête sur la Dame de Magic… Si, pendant ton voyage, tu croises la Prima Stella, celle qui dirige le culte des Enfants Célestes, je serai intéressé à ce que tu me fasses ton rapport sur elle. Il s’agit de fanatiques qui croient en nos souverains, et c’est plus du ressort du Vent, mais je préfère les surveiller déjà pour voir ce que donne les braises qu’elle allume dans les coeurs.
Au loin, l’Aiguille apparaît déjà, bien à l’ombre du palais royal.
Invité
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- Hum.
Elle marchait tranquillement derrière lui, un pas en retrait, les mains dans les poches. Elle faisait une petite tête, le nez un peu froncé a cause de l'odeur de sang qui puait sur elle et lui. Il ne devait pas avoir les sens aussi sensible qu'elle. C’était presque une malédiction en soi, d’être ainsi condamné a avoir presque des douleurs vis a vis de ce qui l'entourait. Ce n'etait pas comme une magie a activer et désactiver, pour elle. Il fallait presque plus de concentration pour diminuer qu'augmenter. Elle avait été façonné pour etre toujours sur ses gardes, aprés tout.
- J'aurais du etre meilleure. Blondie serait pas morte, si ca avait été le cas.
Elle s'en voulait un peu. D'avoir eu ce sentiment de rivalité et de vouloir l'humilier un peu. Ce n'etait pas quelque chose qui était...elle. Si elle avait joué plus profil bas, alors peut etre qu'elle n'aurait pas suivi Zephyr comme un petit toutou en manque d'affection, pour essayer de l'impressionner. Elle s’était fait éventrer comme un lapin.
Elle n'avait pas vraiment de parler. Elle ne souriait pas, et sans ses sens affûtés, il aurait meme pu finir par la croire disparut de son dos, parti loin. Elle était contente de rentrer. Elle avait au final plutot détestée la journée, globalement. Car elle se focalisait sur le dénouement. C’était une gagnante, et pour elle, elle avait perdue.
- Hum hum.
Elle n'avait rien a répondre a tout ça. Il pouvait lui envoyer toute les informations, ca n'allait rien changer. Ils avaient capturés la famille. Elle avait immobilisé Béatrice rapidement, et le combat s’était achevé en un éclair. Même la, elle avait eu la sensation d’être inutile. Zephyr avait globalement tout fait. Elle se savait plus forte que cela. Et travailler en équipe, c’était agréable. Trés agréable, il fallait se l'avouer. Mais aussi frustrant. Car elle était une compétitrice née, et elle avait du mal a accepter que ce n’était pas elle qui avait achevé l'histoire. Une autre défaite. Une sale journée.
- Par contre...si tu veux écouter mon intuition féminine...ne fait pas trop mal aux parents.
Elle y avait longuement réfléchit. Elle avait bien moins l'habitude des gens que Zephyr. Mais c'etait peut etre aussi pour cela qu'elle etait capable de voir des choses différentes, d'un point de vu un peu plus extérieur. Ça l'avait frappé surtout chez Béatrice. Quand il avait évoqué ses enfants. L'amour...mais surtout...la peur. La crainte de quelque chose. La crainte d'eux.
- Je pense que contrairement a ce qu'on a pu penser....Ce ne sont pas lord Jeriar et sa femme qui sont a la tête de la petite entreprise. Je mettrais une pièce sur les deux aînés. Au moins l'un des deux.
Elle pensait même que ce n’était peut être qu'une petite branche de toute l'affaire. L'un des deux fils, peut etre les deux, avaient trempés dans une sombre histoire, et au milieu d'autres choses, avaient fini par appâter la propre affaire familiale, en leur faisant miroiter l’appât du gain. Pour avoir fréquenter beaucoup de membres de la pègre, a plus ou moins grande échelle, Jeriar ne lui donnait pas du tout l'impression d'un homme ayant plusieurs coups d'avances.
- Mais je te laisse gérer. C'est ton affaire de toute façon.
Elle etait venue en soutien, mais si elle voulait bien jeter un coup d'oeil, elle n'aimait pas les affaires ou elle prenait les choses en court de route. Elle voulait etre au début et a la fin. Et décider par elle meme de la marche a suivre, quitte a se tromper.
- Franchement, tu m'as énervée aujourd'hui.
Elle ne le connaissait pas vraiment avant qu'il vienne la débusquer dans sa tour. Et dix heures plus tard, ca lui donnait l'impression que c'etait son vieux frere avec qui elle avait vécue toute sa vie.
- Tout ce que tu dis, tout ce que tu fais, tes expressions, tes réactions, ta façon de penser....on dirait mama.
Elle avait dit ça sans y penser, le petit nom qu'elle ne donnait a sa mere que dans l'intimité. C'etait a la fois réconfortant, et frustrant que de le voir en action. Pas étonnant qu'il avait eu cette place. Elle avait plus fait que le former. Il avait tout pour etre son digne héritier. Plus qu'elle. C'etait peut etre ca le pire.
- Je te ferais des rapports a mon retour, comme d'habitude. Ah, et ne t'avise pas de dire que t'es mon chef. Parce que c'est pas le cas. T'es mon...hum...partenaire.
Elle lui mit un violent coup dans l'épaule, du poing, avant de poser cette meme main sur sa hanche, de façon symétrique a l'autre, sans y penser. Bien trop émotive et ouverte pour etre la maitre espionne du Reike, elle n'aurait jamais pu, clairement. C'etait mieux que ce soit lui, dans tous les cas.
- Et crois bien que si y'a un problème, j'hésiterais pas a dire que c'est ta faute.
Elle lui tira la langue, a la fois agacée...et amusée. Garder les bons cotés de la hierarchie, sans les mauvais, ca, c’était une idée qui pouvait lui plaire. Qu'il aille se faire bastonner par l'empereur, elle ne mettrait jamais un pied dans la salle du trone. A moins que l'impératrice fasse appel directement a elle...
- Bon j'y vais. Tu peux pleurer mon départ si tu veux, mais attends au moins que je sois dans ma chambre la fenêtre fermée. Si je t'entends ca va m'obliger a te faire une autre remarque désobligeante.
Elle lui mit un petit coup, encore. Plus doux, cette fois. Puis elle parti en courant. C'etait bien elle, d'eviter de trop se dévoiler surtout dans une conversation a deux. En quelques bonds, elle escalada la façade de la tour, ce qu'elle faisait depuis qu'elle avait six ou sept ans.
Son voyage ne faisait que commencer.
Elle marchait tranquillement derrière lui, un pas en retrait, les mains dans les poches. Elle faisait une petite tête, le nez un peu froncé a cause de l'odeur de sang qui puait sur elle et lui. Il ne devait pas avoir les sens aussi sensible qu'elle. C’était presque une malédiction en soi, d’être ainsi condamné a avoir presque des douleurs vis a vis de ce qui l'entourait. Ce n'etait pas comme une magie a activer et désactiver, pour elle. Il fallait presque plus de concentration pour diminuer qu'augmenter. Elle avait été façonné pour etre toujours sur ses gardes, aprés tout.
- J'aurais du etre meilleure. Blondie serait pas morte, si ca avait été le cas.
Elle s'en voulait un peu. D'avoir eu ce sentiment de rivalité et de vouloir l'humilier un peu. Ce n'etait pas quelque chose qui était...elle. Si elle avait joué plus profil bas, alors peut etre qu'elle n'aurait pas suivi Zephyr comme un petit toutou en manque d'affection, pour essayer de l'impressionner. Elle s’était fait éventrer comme un lapin.
Elle n'avait pas vraiment de parler. Elle ne souriait pas, et sans ses sens affûtés, il aurait meme pu finir par la croire disparut de son dos, parti loin. Elle était contente de rentrer. Elle avait au final plutot détestée la journée, globalement. Car elle se focalisait sur le dénouement. C’était une gagnante, et pour elle, elle avait perdue.
- Hum hum.
Elle n'avait rien a répondre a tout ça. Il pouvait lui envoyer toute les informations, ca n'allait rien changer. Ils avaient capturés la famille. Elle avait immobilisé Béatrice rapidement, et le combat s’était achevé en un éclair. Même la, elle avait eu la sensation d’être inutile. Zephyr avait globalement tout fait. Elle se savait plus forte que cela. Et travailler en équipe, c’était agréable. Trés agréable, il fallait se l'avouer. Mais aussi frustrant. Car elle était une compétitrice née, et elle avait du mal a accepter que ce n’était pas elle qui avait achevé l'histoire. Une autre défaite. Une sale journée.
- Par contre...si tu veux écouter mon intuition féminine...ne fait pas trop mal aux parents.
Elle y avait longuement réfléchit. Elle avait bien moins l'habitude des gens que Zephyr. Mais c'etait peut etre aussi pour cela qu'elle etait capable de voir des choses différentes, d'un point de vu un peu plus extérieur. Ça l'avait frappé surtout chez Béatrice. Quand il avait évoqué ses enfants. L'amour...mais surtout...la peur. La crainte de quelque chose. La crainte d'eux.
- Je pense que contrairement a ce qu'on a pu penser....Ce ne sont pas lord Jeriar et sa femme qui sont a la tête de la petite entreprise. Je mettrais une pièce sur les deux aînés. Au moins l'un des deux.
Elle pensait même que ce n’était peut être qu'une petite branche de toute l'affaire. L'un des deux fils, peut etre les deux, avaient trempés dans une sombre histoire, et au milieu d'autres choses, avaient fini par appâter la propre affaire familiale, en leur faisant miroiter l’appât du gain. Pour avoir fréquenter beaucoup de membres de la pègre, a plus ou moins grande échelle, Jeriar ne lui donnait pas du tout l'impression d'un homme ayant plusieurs coups d'avances.
- Mais je te laisse gérer. C'est ton affaire de toute façon.
Elle etait venue en soutien, mais si elle voulait bien jeter un coup d'oeil, elle n'aimait pas les affaires ou elle prenait les choses en court de route. Elle voulait etre au début et a la fin. Et décider par elle meme de la marche a suivre, quitte a se tromper.
- Franchement, tu m'as énervée aujourd'hui.
Elle ne le connaissait pas vraiment avant qu'il vienne la débusquer dans sa tour. Et dix heures plus tard, ca lui donnait l'impression que c'etait son vieux frere avec qui elle avait vécue toute sa vie.
- Tout ce que tu dis, tout ce que tu fais, tes expressions, tes réactions, ta façon de penser....on dirait mama.
Elle avait dit ça sans y penser, le petit nom qu'elle ne donnait a sa mere que dans l'intimité. C'etait a la fois réconfortant, et frustrant que de le voir en action. Pas étonnant qu'il avait eu cette place. Elle avait plus fait que le former. Il avait tout pour etre son digne héritier. Plus qu'elle. C'etait peut etre ca le pire.
- Je te ferais des rapports a mon retour, comme d'habitude. Ah, et ne t'avise pas de dire que t'es mon chef. Parce que c'est pas le cas. T'es mon...hum...partenaire.
Elle lui mit un violent coup dans l'épaule, du poing, avant de poser cette meme main sur sa hanche, de façon symétrique a l'autre, sans y penser. Bien trop émotive et ouverte pour etre la maitre espionne du Reike, elle n'aurait jamais pu, clairement. C'etait mieux que ce soit lui, dans tous les cas.
- Et crois bien que si y'a un problème, j'hésiterais pas a dire que c'est ta faute.
Elle lui tira la langue, a la fois agacée...et amusée. Garder les bons cotés de la hierarchie, sans les mauvais, ca, c’était une idée qui pouvait lui plaire. Qu'il aille se faire bastonner par l'empereur, elle ne mettrait jamais un pied dans la salle du trone. A moins que l'impératrice fasse appel directement a elle...
- Bon j'y vais. Tu peux pleurer mon départ si tu veux, mais attends au moins que je sois dans ma chambre la fenêtre fermée. Si je t'entends ca va m'obliger a te faire une autre remarque désobligeante.
Elle lui mit un petit coup, encore. Plus doux, cette fois. Puis elle parti en courant. C'etait bien elle, d'eviter de trop se dévoiler surtout dans une conversation a deux. En quelques bonds, elle escalada la façade de la tour, ce qu'elle faisait depuis qu'elle avait six ou sept ans.
Son voyage ne faisait que commencer.
Noble du Reike
Zéphyr Zoldyck
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Elia est étrangement silencieuse alors que le duo quitte la demeure bourgeoise. Enfin, elle n’est pas tout à fait enfermée dans son mutisme, elle lui répond quand même par monosyllabe. Mais son air renfrogné, ses mains dans les poches, sa position légèrement en retrait font penser à Zéphyr que la belle n’est pas de si bonne humeur que ça. Et rapidement, il comprend pourquoi. La concernée râle et s’en veut parce qu’elle aurait pu être meilleure. Parce qu’ils auraient pu sauver une vie. Parce que cette Reikoise, qui a participé avec eux au tournoi, n’aurait pas rejoint les Astres si vite. Mais est-ce vraiment utile qu’elle se torture les méninges à cause de ça ? L’échec était toujours possible, qu’on soit dans l’espionnage ou dans l’armée. Et ni l’un ni l’autre ne peuvent prévoir l’avenir. Sinon, les choses seraient tellement faciles…
- Garde ce qu’on a vécu en mémoire pour mieux t’affûter pour le futur. C’est ce qu’Aurilia nous aurait dit.
Voire même Misry, peut-être. Zéphyr, lui, ne va se focaliser sur cet échec éternellement. A choisir, il est bien sûr évident qu’il aurait préféré sauver sa concitoyenne. Mais en tant que maître-espion, l’homme se doit d’avoir une vision d’ensemble. La fille est morte ? Oui, c’est vrai. Mais ils ont arrêté un membre de la Pègre. Ils vont peut-être pouvoir remonter son réseau. Ils ont confirmé que la famille de sieur Jeriar trempe dans de sombres affaires. Si la vie de chacun est irremplaçable, il n’en reste pas moins qu’ils ont gagné des points sur ce jeu d’échec. Et c’est ce qui compte avant tout.
Quoi qu’il en soit, le conseiller royal n’essaie pas de dérider sa protégée. Ce n’est pas avec un discours jovial, rempli de faux-semblant, qui réussira à l’apaiser. Alors il la laisse se taire et il tourne juste son regard vers elle quand elle lui suggère de ne pas faire trop de mal à la famille reikoise, spécialement aux deux chefs de famille. Une fois qu’ils avaient neutralisé l’homme de la Pègre, il était vrai que les parents avaient collaboré, probablement en désespoir de cause. Mais cela ne voulait pas dire que l’Oreille leur faisait confiance. Loin s’en faut…
- Tout dépend s’ils ne chercheront pas à nous la mettre à l’envers. J’aviserai en fonction de leur collaboration et de leur fidélité à l’Empire.
Mais, Elia s’en doutait, il ne donnerait pas éternellement de deuxième chance. Pour l’heure, ils leur étaient utile car Zéphyr pouvait les utiliser à son gré, en leur laissant l’occasion de montrer leur allégeance à l’un ou l’autre camp. Mais si la famille cherchait à s’émanciper de l’autorité royale, il prendrait certainement des sanctions sans hésiter.
Pour autant, il écoute attentivement sa subordonnée lui faire part de son avis. Selon elle, ce serait l’un des deux aînés aux commandes ? Ce n’est pas impossible… Et rien ne l’empêche de fouiller dans cette direction. Après tout, sieur Jeriar n’a pas l’étoffe d’un grand chef manipulateur. Quant à la mère… Dame Béatrice a très bien pu se faire embrigader dans cette histoire en voulant protéger ses enfants.
- Je vérifierai ce qu’il en est.
C’est la moindre des choses qu’il puisse faire.
Une étincelle amusée apparaît ensuite dans le regard de Zéphyr quand la conversation prend un autre tournant et que sa compagne lui déclare qu’il l’a énervée. Ah bon ? Sa chère « cousine » est si sensible que ça ? Un sourire flotte sur ses lèvres alors que le commandant des assassins continue de l’écouter. Manifestement, il ressemble plus qu’il ne le pense à Aurilia, selon la belle espionne. Il ne rebondit pas sur le fait qu’Elia surnomme la vampire « mama » : c’est son droit en tant que fille adoptive, et il n’a rien à dire là-dessus. Son sourire s’agrandit cependant quand la guerrière l’avise de ne jamais se faire passer pour son chef. La maladresse de la jeune femme est visible, mais elle est amusante.
- Oui, oui, tu seras ma complice dans le crime, dans tous les cas. Et tu seras mes yeux et mes oreilles dans la République.
Zéphyr ne proteste pas quand elle lui envoie un coup à l’épaule, mais son expression espiègle vaut mieux que mille discours. D’ailleurs, apparemment, la demoiselle n’a aucun scrupule à utiliser les « bons côtés » de la hiérarchie. Ainsi, il ne doit pas se faire passer pour son chef, mais c’est lui qui doit assumer devant le couple royal s’il y a des problèmes à régler ? Franchement, cette fille… Elle est comme lui, un grand opportuniste. Pour autant, quelque chose lui souffle qu’il n’y aura pas plus loyal qu’elle parmi les subordonnés sous son ordre direct. Et elle semble bien vouloir accepter son commandement, malgré la disparition de sa mère. Son but est donc atteint.
- Rentre bien.
Lui, de son côté, avait encore bien à faire, avant la fin de cette journée.
- Garde ce qu’on a vécu en mémoire pour mieux t’affûter pour le futur. C’est ce qu’Aurilia nous aurait dit.
Voire même Misry, peut-être. Zéphyr, lui, ne va se focaliser sur cet échec éternellement. A choisir, il est bien sûr évident qu’il aurait préféré sauver sa concitoyenne. Mais en tant que maître-espion, l’homme se doit d’avoir une vision d’ensemble. La fille est morte ? Oui, c’est vrai. Mais ils ont arrêté un membre de la Pègre. Ils vont peut-être pouvoir remonter son réseau. Ils ont confirmé que la famille de sieur Jeriar trempe dans de sombres affaires. Si la vie de chacun est irremplaçable, il n’en reste pas moins qu’ils ont gagné des points sur ce jeu d’échec. Et c’est ce qui compte avant tout.
Quoi qu’il en soit, le conseiller royal n’essaie pas de dérider sa protégée. Ce n’est pas avec un discours jovial, rempli de faux-semblant, qui réussira à l’apaiser. Alors il la laisse se taire et il tourne juste son regard vers elle quand elle lui suggère de ne pas faire trop de mal à la famille reikoise, spécialement aux deux chefs de famille. Une fois qu’ils avaient neutralisé l’homme de la Pègre, il était vrai que les parents avaient collaboré, probablement en désespoir de cause. Mais cela ne voulait pas dire que l’Oreille leur faisait confiance. Loin s’en faut…
- Tout dépend s’ils ne chercheront pas à nous la mettre à l’envers. J’aviserai en fonction de leur collaboration et de leur fidélité à l’Empire.
Mais, Elia s’en doutait, il ne donnerait pas éternellement de deuxième chance. Pour l’heure, ils leur étaient utile car Zéphyr pouvait les utiliser à son gré, en leur laissant l’occasion de montrer leur allégeance à l’un ou l’autre camp. Mais si la famille cherchait à s’émanciper de l’autorité royale, il prendrait certainement des sanctions sans hésiter.
Pour autant, il écoute attentivement sa subordonnée lui faire part de son avis. Selon elle, ce serait l’un des deux aînés aux commandes ? Ce n’est pas impossible… Et rien ne l’empêche de fouiller dans cette direction. Après tout, sieur Jeriar n’a pas l’étoffe d’un grand chef manipulateur. Quant à la mère… Dame Béatrice a très bien pu se faire embrigader dans cette histoire en voulant protéger ses enfants.
- Je vérifierai ce qu’il en est.
C’est la moindre des choses qu’il puisse faire.
Une étincelle amusée apparaît ensuite dans le regard de Zéphyr quand la conversation prend un autre tournant et que sa compagne lui déclare qu’il l’a énervée. Ah bon ? Sa chère « cousine » est si sensible que ça ? Un sourire flotte sur ses lèvres alors que le commandant des assassins continue de l’écouter. Manifestement, il ressemble plus qu’il ne le pense à Aurilia, selon la belle espionne. Il ne rebondit pas sur le fait qu’Elia surnomme la vampire « mama » : c’est son droit en tant que fille adoptive, et il n’a rien à dire là-dessus. Son sourire s’agrandit cependant quand la guerrière l’avise de ne jamais se faire passer pour son chef. La maladresse de la jeune femme est visible, mais elle est amusante.
- Oui, oui, tu seras ma complice dans le crime, dans tous les cas. Et tu seras mes yeux et mes oreilles dans la République.
Zéphyr ne proteste pas quand elle lui envoie un coup à l’épaule, mais son expression espiègle vaut mieux que mille discours. D’ailleurs, apparemment, la demoiselle n’a aucun scrupule à utiliser les « bons côtés » de la hiérarchie. Ainsi, il ne doit pas se faire passer pour son chef, mais c’est lui qui doit assumer devant le couple royal s’il y a des problèmes à régler ? Franchement, cette fille… Elle est comme lui, un grand opportuniste. Pour autant, quelque chose lui souffle qu’il n’y aura pas plus loyal qu’elle parmi les subordonnés sous son ordre direct. Et elle semble bien vouloir accepter son commandement, malgré la disparition de sa mère. Son but est donc atteint.
- Rentre bien.
Lui, de son côté, avait encore bien à faire, avant la fin de cette journée.
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