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- Grotte ? Si c’est de ta maison que tu parles, alors je veux bien le même genre de grotte pour dormir. Les amis c’est important, il faut leur rendre visite de temps en temps.
Avait-il des amis ? D’une certaine manière oui, il devait bien avoir une ou deux personnes à travers le monde qui serait en mesure de lui offrir un toit pour dormir quelque temps. L’exilé n’avait jamais vraiment cherché à avoir des amis. Avoir des amis c’était pour lui comme exposer ses faiblesses à toutes les personnes qui pourraient avoir une dent contre lui. Les proches c’est un moyen de pression facile que lui-même avait utilisé dans de rares cas, c’était typiquement le genre de risque qu’il ne voulait pas courir. Son regard croisa l’espace d’un instant les reflets rubis de celui de la belle elfe, alors il comprit que malgré tout ce qu’il pouvait penser, il n’est même pas foutu de suivre ses propres préceptes jusqu’au bout.
- Je n’ai rien d’un grand artiste, disons simplement qu’on me donne une toile de maître, moi je ne fais que le cadre en bois.
Le compliment était envoyé et l’elfe souligna la fausse moue boudeuse de son interlocutrice. Ce n’était pas la première fois qu’il se montrait aussi doux avec quelqu’un, l’exilé s’était égaré plus d’une fois sur ce genre de chemin tortueux. L’attirance mutuelle, la douceur… c’étaient des choses qu’il comprenait parfaitement et qu’il ne parvenait pas toujours à fuir malgré nombre d’effort. Lórindol ne faisait aucun effort pour être particulièrement causant, tout comme il était clairement une personne peu recommandable. Ce comportement général permettait de ne pas trop attirer la sympathie des gens, ce qui lui convenait parfaitement. Malheureusement… il arrivait quelquefois que ce comportement ne soit pas suffisant, que des personnes soient tentées de nouer des liens, temporaires ou non, et c’est à ce moment-là que la situation devenait critique pour lui.
Rizka comptait à ses yeux et c’était bien ça le problème, ce n’était pas seulement une question de service rendu ou de race commune c’était... plus.
Jamais il ne se serait comporté de la sorte avec quelqu’un d’autre, du moins pas de cette façon-là, aider une personne s'était une chose, être aux petits soins pour elle en était une autre. L’exilé avait pleinement conscience de ce qu’il ressentait et d’ailleurs lors de leur dernière rencontre il ne s’en était pas caché, et elle non plus en y repensant. Tourner les talons et partir sans donner la moindre nouvelle n’avait pas été simple, encore moins après qu’il eut promis de revenir. Il ne l’avait pas fait par plaisir, mais par nécessité.
L’elfe resta silencieux, il savait bien quelle question elle avait voulu posée sans pour autant être allée jusqu’au bout. C’était peut-être mieux d’en parler une bonne fois pour toutes plutôt que d’y repenser encore et encore.
- Pourquoi je ne suis jamais revenu ?
Lórindol prit le temps de mettre en ordre ses idées, bien qu’il manquait cruellement de tact lorsqu’il s’agissait de s’expliquer, il essayait tout de même de faire quelques efforts.
- J’avais réglé son compte à Surin et à trois ou quatre grosses têtes de sa bande, mais… je ne pouvais pas revenir, je ne suis pas quelqu’un de recommandable, j’attire les ennuis comme une merde attire les mouches. Si j’étais revenu tu aurais peut-être des ennuis avec un garde corrompu qui m’aurait suivi jusque chez toi ou peut-être pire encore. C’est quelque chose que je ne voulais pas risquer, l’idée de te mettre en danger c’est… insupportable. Et le fait que ce genre de chose puisse m’atteindre l’est encore plus.
Avait-il des amis ? D’une certaine manière oui, il devait bien avoir une ou deux personnes à travers le monde qui serait en mesure de lui offrir un toit pour dormir quelque temps. L’exilé n’avait jamais vraiment cherché à avoir des amis. Avoir des amis c’était pour lui comme exposer ses faiblesses à toutes les personnes qui pourraient avoir une dent contre lui. Les proches c’est un moyen de pression facile que lui-même avait utilisé dans de rares cas, c’était typiquement le genre de risque qu’il ne voulait pas courir. Son regard croisa l’espace d’un instant les reflets rubis de celui de la belle elfe, alors il comprit que malgré tout ce qu’il pouvait penser, il n’est même pas foutu de suivre ses propres préceptes jusqu’au bout.
- Je n’ai rien d’un grand artiste, disons simplement qu’on me donne une toile de maître, moi je ne fais que le cadre en bois.
Le compliment était envoyé et l’elfe souligna la fausse moue boudeuse de son interlocutrice. Ce n’était pas la première fois qu’il se montrait aussi doux avec quelqu’un, l’exilé s’était égaré plus d’une fois sur ce genre de chemin tortueux. L’attirance mutuelle, la douceur… c’étaient des choses qu’il comprenait parfaitement et qu’il ne parvenait pas toujours à fuir malgré nombre d’effort. Lórindol ne faisait aucun effort pour être particulièrement causant, tout comme il était clairement une personne peu recommandable. Ce comportement général permettait de ne pas trop attirer la sympathie des gens, ce qui lui convenait parfaitement. Malheureusement… il arrivait quelquefois que ce comportement ne soit pas suffisant, que des personnes soient tentées de nouer des liens, temporaires ou non, et c’est à ce moment-là que la situation devenait critique pour lui.
Rizka comptait à ses yeux et c’était bien ça le problème, ce n’était pas seulement une question de service rendu ou de race commune c’était... plus.
Jamais il ne se serait comporté de la sorte avec quelqu’un d’autre, du moins pas de cette façon-là, aider une personne s'était une chose, être aux petits soins pour elle en était une autre. L’exilé avait pleinement conscience de ce qu’il ressentait et d’ailleurs lors de leur dernière rencontre il ne s’en était pas caché, et elle non plus en y repensant. Tourner les talons et partir sans donner la moindre nouvelle n’avait pas été simple, encore moins après qu’il eut promis de revenir. Il ne l’avait pas fait par plaisir, mais par nécessité.
L’elfe resta silencieux, il savait bien quelle question elle avait voulu posée sans pour autant être allée jusqu’au bout. C’était peut-être mieux d’en parler une bonne fois pour toutes plutôt que d’y repenser encore et encore.
- Pourquoi je ne suis jamais revenu ?
Lórindol prit le temps de mettre en ordre ses idées, bien qu’il manquait cruellement de tact lorsqu’il s’agissait de s’expliquer, il essayait tout de même de faire quelques efforts.
- J’avais réglé son compte à Surin et à trois ou quatre grosses têtes de sa bande, mais… je ne pouvais pas revenir, je ne suis pas quelqu’un de recommandable, j’attire les ennuis comme une merde attire les mouches. Si j’étais revenu tu aurais peut-être des ennuis avec un garde corrompu qui m’aurait suivi jusque chez toi ou peut-être pire encore. C’est quelque chose que je ne voulais pas risquer, l’idée de te mettre en danger c’est… insupportable. Et le fait que ce genre de chose puisse m’atteindre l’est encore plus.
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Sauvée par le preux Vagabond
Feat Lórindol
Et voilà. La question était posée.
Rizka s’immobilisa, glacée par un frisson qui vint parcourir son échine. La jeune femme était loin de s'être attendue à ce qu'il ose crever lui-même l'abcès. Le regard qu’elle lui adressa en disait long, suffisamment pour qu’il soit pleinement certain qu’il s’agissait bien de l’explication que l’elfette espérait autant qu’elle ne la craignait.
« Tu aurais au moins pu m’écrire. » lui reprocha-t-elle, plantant son regard dans le sien avec intensité. « Ça coûtait quoi de me rassurer ? Je n’avais aucune idée de ce qu’il s’était passé. Ils t’avaient déjà presque tué et tu as dû y retourner… Je pensais que, peut-être je ne te reverrai jamais ! »
Le sentiment qui lui étreignait la poitrine était vivace, impossible à contenir. Était-elle vraiment en colère contre lui ? N’était-ce pas injuste de lui reprocher d’avoir cherché à la protéger ? Rizka était emplie de rage, de rancœur, peu importe l’origine de son état, elle n'était pas en état de faire la part des choses, pas après ce qu'elle avait vécu. Il fallait que ça sorte, voilà tout. Se rendait-il compte de l’effet qu’il avait sur la guérisseuse, de l’attachement qu’elle éprouvait à son égard ? Aussi insensé que ce soit, la jeune femme tenait à cet elfe inconscient de sa propre importance.
« Tu n’arrêtes pas de risquer la mort, que ce soit seul ou à cause de moi. Tu crois que c’est plus supportable pour moi ? D’être là, sans rien pouvoir faire, juste stupidement impuissante. »
Les épaules basses, le visage de la jeune femme se détourna. Confuse, la colère laissait la place à un sentiment dérangeant, à la limite de la frustration et de l'abattement. Évidemment qu’elle était une pauvre chose fragile puisqu’elle était de toute évidence incapable de se sauver elle-même d’une mauvaise rencontre, mais en quoi serait-ce la faute du vagabond ? Au contraire, Rizka se sentait en sécurité auprès de lui, bien plus vivante qu’elle ne l’était sans sa présence.
« Regarde-moi, je n’ai de toute évidence besoin de personne pour me mettre en danger. Que ce soit ça ou autre chose, j'attirais déjà les problèmes bien avant de te rencontrer… Prendre de mauvaises décisions, c'est quelque chose que je sais très bien faire mais je refuse de croire que vouloir être proche de toi en soit une. »
CENDRES
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Depuis qu’il avait quitté Kyouji, l’exilé avait à de nombreuses reprises pensé à ce face-à-face auquel il était à présent confronté. Il n’avait aucune envie de fuir la question, il comptait assumer tout comme il l’avait toujours fait, simplement… il aurait aimé que cela puisse se faire dans d’autres conditions. Malgré un bon nombre de défauts qui faisait de lui une personne très peu recommandable, jamais il n’aurait souhaité à quelqu’un de vivre ce qu’elle venait de vivre. Mentir de ce genre de situation ne servait à rien, il avait merdé et il en avait parfaitement conscience.
- En vérité ça ne coûtait rien.
Finit-il par répondre, ce n’était certainement pas ce qu’elle avait d’entendre, mais l’exilé ne savait pas trop par où commencer. Face à une autre personne, sa réaction aurait été tout autre, la chose ne l’aurait même pas atteint, mais là… Dès que la guérisseuse était de la partie, malheureusement tout devenait beaucoup plus complexe pour lui.
- Je pensais ne jamais te revoir non plus… Les mauvaises fréquentations sont quelque chose de risqué de nos jours, j’ai la fâcheuse tendance à attirer les emmerdes... mais je me répète.
Il suffisait de penser à sa dernière escapade dans les égouts pour comprendre que l’elfe n’avait pas tout à fait tort, il n’y avait que lui pour mettre les pieds dans une histoire de cultiste au beau milieu de la capitale de l’empire. Il fallait aussi penser au fait que cette histoire finirait par lui retomber dessus à un moment ou un autre, après tout il n’était totalement innocent…
- Tu n’es pas impuissante Rizka, je n’oublie pas à qui je dois la vie, je n’oublie pas qui a dit aux gros bras de Surin d’aller s’faire foutre quand ils sont venus toquer à la porte.
La belle elfe était loin d’être aussi impuissant qu’elle pouvait le penser, cependant Lórindol ne restait pas moins persuadé des dommages qu’il pouvait causer par sa seule présence. Au fil de sa vie, il avait causé du tort à bon nombre de personnes, indirectement ou non d’ailleurs. Se cacher derrière des contrats pour justifier la mort de victimes innocentes ne les rendait pas coupables pour autant. Doucement il prit une des mains de l’elfette dans les siennes.
- Et pourtant… Tu sais ce qui je suis, ce que je vaux et ce que j’ai pu et du faire pour me tenir devant toi. Tu t’attires peut-être bien des problèmes, mais es-tu certaine de vouloir attirer ceux qui me tournent autour ? C’est quelque chose que je refusais de te faire subir et c’est pour cela que je n’ai pas cherché à donner de nouvelles après avoir mis la tête de ce foutu nain sur une pique. Aussi étrange que ça puisse paraître, je n'ai pas l'impression d'être si différent de toi et c'est sûrement pour ça que je me comporte ainsi à ton égard.
L’exilé remarque une petite trace de sang séché sur son avant-bras et comme si cela était un rappel, il recula d’un pas pour adopter une distance plus protocolaire.
- En vérité ça ne coûtait rien.
Finit-il par répondre, ce n’était certainement pas ce qu’elle avait d’entendre, mais l’exilé ne savait pas trop par où commencer. Face à une autre personne, sa réaction aurait été tout autre, la chose ne l’aurait même pas atteint, mais là… Dès que la guérisseuse était de la partie, malheureusement tout devenait beaucoup plus complexe pour lui.
- Je pensais ne jamais te revoir non plus… Les mauvaises fréquentations sont quelque chose de risqué de nos jours, j’ai la fâcheuse tendance à attirer les emmerdes... mais je me répète.
Il suffisait de penser à sa dernière escapade dans les égouts pour comprendre que l’elfe n’avait pas tout à fait tort, il n’y avait que lui pour mettre les pieds dans une histoire de cultiste au beau milieu de la capitale de l’empire. Il fallait aussi penser au fait que cette histoire finirait par lui retomber dessus à un moment ou un autre, après tout il n’était totalement innocent…
- Tu n’es pas impuissante Rizka, je n’oublie pas à qui je dois la vie, je n’oublie pas qui a dit aux gros bras de Surin d’aller s’faire foutre quand ils sont venus toquer à la porte.
La belle elfe était loin d’être aussi impuissant qu’elle pouvait le penser, cependant Lórindol ne restait pas moins persuadé des dommages qu’il pouvait causer par sa seule présence. Au fil de sa vie, il avait causé du tort à bon nombre de personnes, indirectement ou non d’ailleurs. Se cacher derrière des contrats pour justifier la mort de victimes innocentes ne les rendait pas coupables pour autant. Doucement il prit une des mains de l’elfette dans les siennes.
- Et pourtant… Tu sais ce qui je suis, ce que je vaux et ce que j’ai pu et du faire pour me tenir devant toi. Tu t’attires peut-être bien des problèmes, mais es-tu certaine de vouloir attirer ceux qui me tournent autour ? C’est quelque chose que je refusais de te faire subir et c’est pour cela que je n’ai pas cherché à donner de nouvelles après avoir mis la tête de ce foutu nain sur une pique. Aussi étrange que ça puisse paraître, je n'ai pas l'impression d'être si différent de toi et c'est sûrement pour ça que je me comporte ainsi à ton égard.
L’exilé remarque une petite trace de sang séché sur son avant-bras et comme si cela était un rappel, il recula d’un pas pour adopter une distance plus protocolaire.
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Feat Lórindol
Peut-être n’avait-elle pas les idées assez clairs après ce qu’elle venait de vivre mais là, tout de suite, rester près de Lórindol était la seule chose que souhaitait la jeune femme. L’entendre confirmer qu’il aurait pu lui écrire mais avait préféré ne rien faire n’eut d’autre effet que de lui serrer le cœur. Ses émotions à fleur de peau, elle avait tellement envie de lui en vouloir pour ça et pourtant… La jeune femme ne pouvait pas non plus ignorer volontairement les sentiments complexes qui émanaient de lui.
C’était une excuse, oui, sa condition. Ce n’était pas comme si Rizka savait ce qu’était l’homme. Un vagabond, un mercenaire capable de tuer sans état d’âme et un être tourmenté par ses propres démons, qui n’avait qu’une idée en tête : se venger de ceux qui l’avaient forcés à prendre un tel chemin. Mais il n’était pas que ça. Et de toute manière peu importe, c’était déjà trop tard pour la jeune femme. Lórindol pouvait bien chercher à la fuir, elle n’avait pas l’intention de lui donner raison sur ce point. En revanche, il avait bien fait de lui rappeler ce qu’elle avait déjà fait pour lui. L’elfette était courageuse et tenace.
« Évidement que je l’ai fait, et si c’était à refaire je ne changerai rien. »
A un détail près…
Lórindol recula soudain, comme piqué au vif en apercevant la tâche de sang sur sa peau, tirant Rizka de ses pensées. Il s’était braqué, à nouveau, gardant une distance bien trop grande entre eux. Il y avait tant de confusion dans son esprit, accentuée par les non-dits et les gestes manqués qu’ils entretenaient depuis le début comme si effleurer la question et rester à bonne distance pouvait bien régler le problème. Au fond, ce n’était pas ce que Rizka souhaitait et le voir souffrir de cette manière lui était insupportable.
Sans un mot, la jeune femme fit un pas en avant et referma sa main sur le poignet de l’elfe. Avec douceur mais autorité, elle tira son bras vers elle, observant ce qu’elle crut être une blessure. Ce n’était seulement qu’une tâche impure laissée par un homme immonde que la guérisseuse fit disparaître d’un geste grâce au linge humide dont elle s’était saisie. Rizka reposa celui-ci mais ne s’éloigna pas pour autant, son regard suivant le mouvement de ses mains que l’elfette se mit à glisser lentement sur les blessures qu’il avait reçues, à la poitrine puis à son cou. Rizka s’immobilisa là, ses doigts formant un dôme chaleureux sur sa peau meurtrie.
« Tu n'imagine pas ce que j’ai ressenti quand je l’ai vu enserrer ton cou. » murmura-t-elle en plongeant son regard dans le sien. « Si j’avais pu, je… Ca m’est égal que tes démons me tournent autour, qu’ils le fassent, je les enverrai tous se faire foutre… Tous. »
CENDRES
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- Rien du tout ? Es-tu vraiment sûre de ça ?
Fit-il en esquissant un sourire. Lui aurait bien aimé changer deux ou trois choses, notamment l’idée de se rencontrer en étant à moitié mourant. Faire les présentations dignement et en étant conscient aurait été un petit plus contre lequel il n’aurait pas rechigné.
L’elfe fulminait intérieurement, il n’était même pas capable de se débarbouiller correctement sans avoir encore quelques traces de sang sur les bras. C’était typiquement le genre de détails auxquels il ne faisait jamais attention, en réalité c’était le genre de chose dont il se fichait totalement. Mais encore une fois il était en compagnie de la guérisseuse, et comme à chaque fois qu'elle n’était pas très loin de lui, il réagissait parfois de manière étrange. C’était bien la première fois qu’une personne lui faisait autant d’effet, lui plaire c’était une chose, mais là, la situation était un peu plus complexe et cela le mettait mal à l’aise.
Lui qui avait toujours mis un point d’honneur et refuser toute forme d’attachement pour que personne ne puisse un jour l’atteindre de cette façon, voilà qu’il se retrouvait comme le dernier des idiots devant la belle elfe, à ne plus savoir quoi dire ou quoi faire.
- Et pourtant je pense avoir eu un certain aperçu…
Bien évidemment qu’il savait, il avait ressenti exactement la même chose lorsqu’il avait passé la porte du hangar au vieux port. Et malgré tout ce qu’il avait ressenti en voyant ce salopard au-dessus d’elle, il était parvenu à se contrôler et à faire quelques pas en direction des sales types. Mais lui aussi avait eu cette sale impression, cette pointe qui se frayait un chemin à vif au milieu de ses sentiments. Il sentit sa peau frissonner et ses muscles se tendre sous les doigts de la guérisseuse, il ressentait une légère douleur au coup, quelque hématome tout au plus, mais la sensation d’étouffer n’avait rien de particulièrement agréable.
Doucement, l’exilé leva une main qui vint se poser sur la joue de l’elfette, son pouce caressant avec une certaine délicatesse sa joue.
- Je tiens à toi Rizka… Cela fait tellement longtemps que je n’ai pas ressenti cela pour quelqu’un, en vérité je me suis toujours débrouillé pour ne rien ressentir, ne pas être touché… mais avec toi c’est différent. J’aimerais pouvoir te protéger, mais malheureusement je ne serais pas toujours là et ça, c’est… difficile à admettre.
Avec son rythme de vie, il n’avait pas d’autre choix que d’être tout le temps en mouvement, c’était tout bonnement le mieux à faire pour ne pas s’attirer trop de problèmes.
Fit-il en esquissant un sourire. Lui aurait bien aimé changer deux ou trois choses, notamment l’idée de se rencontrer en étant à moitié mourant. Faire les présentations dignement et en étant conscient aurait été un petit plus contre lequel il n’aurait pas rechigné.
L’elfe fulminait intérieurement, il n’était même pas capable de se débarbouiller correctement sans avoir encore quelques traces de sang sur les bras. C’était typiquement le genre de détails auxquels il ne faisait jamais attention, en réalité c’était le genre de chose dont il se fichait totalement. Mais encore une fois il était en compagnie de la guérisseuse, et comme à chaque fois qu'elle n’était pas très loin de lui, il réagissait parfois de manière étrange. C’était bien la première fois qu’une personne lui faisait autant d’effet, lui plaire c’était une chose, mais là, la situation était un peu plus complexe et cela le mettait mal à l’aise.
Lui qui avait toujours mis un point d’honneur et refuser toute forme d’attachement pour que personne ne puisse un jour l’atteindre de cette façon, voilà qu’il se retrouvait comme le dernier des idiots devant la belle elfe, à ne plus savoir quoi dire ou quoi faire.
- Et pourtant je pense avoir eu un certain aperçu…
Bien évidemment qu’il savait, il avait ressenti exactement la même chose lorsqu’il avait passé la porte du hangar au vieux port. Et malgré tout ce qu’il avait ressenti en voyant ce salopard au-dessus d’elle, il était parvenu à se contrôler et à faire quelques pas en direction des sales types. Mais lui aussi avait eu cette sale impression, cette pointe qui se frayait un chemin à vif au milieu de ses sentiments. Il sentit sa peau frissonner et ses muscles se tendre sous les doigts de la guérisseuse, il ressentait une légère douleur au coup, quelque hématome tout au plus, mais la sensation d’étouffer n’avait rien de particulièrement agréable.
Doucement, l’exilé leva une main qui vint se poser sur la joue de l’elfette, son pouce caressant avec une certaine délicatesse sa joue.
- Je tiens à toi Rizka… Cela fait tellement longtemps que je n’ai pas ressenti cela pour quelqu’un, en vérité je me suis toujours débrouillé pour ne rien ressentir, ne pas être touché… mais avec toi c’est différent. J’aimerais pouvoir te protéger, mais malheureusement je ne serais pas toujours là et ça, c’est… difficile à admettre.
Avec son rythme de vie, il n’avait pas d’autre choix que d’être tout le temps en mouvement, c’était tout bonnement le mieux à faire pour ne pas s’attirer trop de problèmes.
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Quelle sombre idée avait-elle eu de s’approcher si près, de le toucher, tourmentée à la vue de ses blessures. Maintenant qu’elle se trouvait là, sentant le souffle chaud de l’elfe sur sa peau et son regard glacé posé sur elle, il lui était difficile de penser rationnellement. Était-ce ses propres émotions ou celles de Lórindol que l’elfette ressentait ? Toute cette confusion, ce besoin irrésistible de se rassurer dans cette proximité… Le même long frisson avait parcouru l’échine de la guérisseuse aussitôt que la main de son comparse se posa sur sa joue.
Quelques mots à peine suffisent à faire battre le cœur de Rizka un peu plus fort. Oui… C’est vrai, elle en avait conscience, depuis le départ il y avait cette alchimie entre eux, impossible à dissimuler mais… L’entendre lui avouer ce qu’il ressentait rendait ses sentiments bien plus concrets et douloureux à admettre. Déposant une paume sur la main qui lui caressait tendrement la joue, elle lui répondit, avouant ce qu'elle ressentait sans détours.
« Moi aussi je tiens à toi. Plus que ce que je ne devrais. Je sais bien que tu ne pourras pas toujours être là, que je passerai mon temps à m'inquiéter pour toi… Et que l'idée que l'histoire puisse se répéter m'angoisse tellement. Pourtant… Je ne devrais pas, je le sais, mais à quoi bon suivre la raison si elle nous fait davantage souffrir ? J'en ai assez de brimer mes envies en me cachant derrière des excuses.»
Ne rajoutant pas un mot, elle glisse son autre main dans la chevelure blonde, dégageant dans ce geste quelques mèches masquant les traits de l'elfe. Et puis, elle grandit, venant se hisser sur la pointe des pieds, son visage se redresse jusqu'à ce qu'elle puisse venir déposer ses lèvres sur leur homologues avec une infinie douceur.
Ce fut instantané. Pareil à un ouragan qui emporte tout sur son passage, arrache les dernières défenses pourtant solidement cadenassées autour de son cœur, le laissant aussi innocent et désireux d'être aimé qu'à l'origine. Il rate quelques battements, saisi par cette bourrasque d'émotion puissante avant de s'agiter avec force et délivrant sans limite des papillons frénétiques électrisant chaque parcelle de son être.
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- L’histoire ne se répètera pas, c’est une certitude. Dans le fond, on souffre tous un peu, le tout c’est de trouver quelque chose qui vaut la peine de souffrir.
Jusqu’alors, jamais l’idée de souffrir pour quelqu’un ne lui avait paru concevable, tenir à une personne c’était… accepter une faiblesse que n’importe qui pourrait utiliser contre lui. Son esprit pouvait bien essayer de nier l’évidence, son cœur, lui, en était incapable. Il tenait à elle, si bien que le simple fait de l’imaginer en danger pouvait lui faire perdre la raison. Ce qu’il avait ressenti plus tôt c’était… trop, beaucoup trop pour être simplement considéré comme une erreur de parcours ou une vulgaire illusion.
Alors que son pouce parcourait toujours la joue de sa belle, il ne recula pas d’un centimètre lorsque leur proximité se fit plus audacieuse, il s’avança même légèrement à son tour, car il n’avait plus qu’une envie : sentir ses lèvres contre les siennes.
Durant quelques instants tout sembla paisible, il n’était plus en colère, il n’avait plus peur de l’avenir, c’était comme si le doute et la haine avaient été balayés de son être. Sa quête de vengeance, le monde extérieur… c’était comme si tout n’avait plus aucune importance. Mais rapidement une petite voix dans son esprit lui rappela l’urgence de la situation, ce qu’elle avait vécu quelques heures plus tôt, ce qu’il avait vécu quelques jours plus tôt, et ce qu’ils risquaient de vivre tous les deux.
Son esprit était aux aguets, mais son cœur n’était pas enclin à écouter les avertissements. Sa main gauche parcourut doucement le flanc de guérisseuse avant de venir se poser sur sa hanche, une façon comme une autre de la maintenir près de lui et de prolonger ce baiser qui ne voulait en aucun cas interrompre. L’exilé pouvait sentir son cœur battre à tout rompre, c’était comme s’il avait couru un marathon sans être essoufflé pour autant. Sa deuxième quitta finalement la joue de la guérisseuse pour venir à son tour parcourir son flanc, du moins ce fut le cas jusqu’à ce quelqu’un vienne frapper à la porte de leur chambre.
L’instinct de l’elfe reprit alors le dessus sur ses émotions et il se recula légèrement, s'arrachant à cette proximité qu’il avait longtemps désirée, même s’il ne l’avait jamais avoué.
- Quoi ?
- J’apporte la nourriture que vous avez commandée au comptoir, je peux déposer les plats devant la porte si vous le souhaitez…
- Eh… oui, oui ça ira, merci.
Il ferma les yeux et soupira l’espace d’un instant, que venait-il de faire au juste ? Son regard se reposa sur la guérisseuse et une nouvelle fois il eut l’impression d’être envouté, son esprit, lui, continuait de le mettre en garde.
Jusqu’alors, jamais l’idée de souffrir pour quelqu’un ne lui avait paru concevable, tenir à une personne c’était… accepter une faiblesse que n’importe qui pourrait utiliser contre lui. Son esprit pouvait bien essayer de nier l’évidence, son cœur, lui, en était incapable. Il tenait à elle, si bien que le simple fait de l’imaginer en danger pouvait lui faire perdre la raison. Ce qu’il avait ressenti plus tôt c’était… trop, beaucoup trop pour être simplement considéré comme une erreur de parcours ou une vulgaire illusion.
Alors que son pouce parcourait toujours la joue de sa belle, il ne recula pas d’un centimètre lorsque leur proximité se fit plus audacieuse, il s’avança même légèrement à son tour, car il n’avait plus qu’une envie : sentir ses lèvres contre les siennes.
Durant quelques instants tout sembla paisible, il n’était plus en colère, il n’avait plus peur de l’avenir, c’était comme si le doute et la haine avaient été balayés de son être. Sa quête de vengeance, le monde extérieur… c’était comme si tout n’avait plus aucune importance. Mais rapidement une petite voix dans son esprit lui rappela l’urgence de la situation, ce qu’elle avait vécu quelques heures plus tôt, ce qu’il avait vécu quelques jours plus tôt, et ce qu’ils risquaient de vivre tous les deux.
Son esprit était aux aguets, mais son cœur n’était pas enclin à écouter les avertissements. Sa main gauche parcourut doucement le flanc de guérisseuse avant de venir se poser sur sa hanche, une façon comme une autre de la maintenir près de lui et de prolonger ce baiser qui ne voulait en aucun cas interrompre. L’exilé pouvait sentir son cœur battre à tout rompre, c’était comme s’il avait couru un marathon sans être essoufflé pour autant. Sa deuxième quitta finalement la joue de la guérisseuse pour venir à son tour parcourir son flanc, du moins ce fut le cas jusqu’à ce quelqu’un vienne frapper à la porte de leur chambre.
L’instinct de l’elfe reprit alors le dessus sur ses émotions et il se recula légèrement, s'arrachant à cette proximité qu’il avait longtemps désirée, même s’il ne l’avait jamais avoué.
- Quoi ?
- J’apporte la nourriture que vous avez commandée au comptoir, je peux déposer les plats devant la porte si vous le souhaitez…
- Eh… oui, oui ça ira, merci.
Il ferma les yeux et soupira l’espace d’un instant, que venait-il de faire au juste ? Son regard se reposa sur la guérisseuse et une nouvelle fois il eut l’impression d’être envouté, son esprit, lui, continuait de le mettre en garde.
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Il ne l'avait pas repoussée, bien au contraire. Pendant le moment ayant paru intemporel et pourtant si court, leurs cœurs avaient été synchronisés, battant à l’unisson. Le tumulte des émotions du vagabond s'était apaisé aussi soudainement que ses défenses s'étaient abaissées et en retour la jeune femme s'était sentie si légère, vivante et emplie d'une fougue passionnée qu'elle pensait ne plus jamais connaître, pour personne.
Et puis soudain, comme un rappel sévère de la réalité, un bruit répété, un fracas désagréable vint gâcher ce moment de tendresse, faisant sursauter la jeune femme et mettant son amant aux aguets. De la même manière que s'il avait été pris sur le fait, il se recula. Ce n'était pourtant que l'annonce du repas apporté, mais, trop tard, la confusion était revenue plonger l'esprit de l'elfe dans ses tourments.
Regrettait-il ? Les émotions de Lórindol étaient confuses, comme s'il n'était pas en accord avec lui-même. Ce baiser que la jeune femme avait osé était-il une erreur à ses yeux… parce qu'il rendait tangible cette attirance à demi avouée ? Rizka ne s'en excusera pas, peu importe que son geste proposé résulte d'une envie égoïste. Elle avait trop vécu de drames pour continuer de se mentir à elle-même en s'imaginant avoir le temps d'attendre.
« Maintenant, je ne peux plus regretter de ne pas avoir osé... » Lui avoue-t-elle sans détour, ajoutant en faisant écho aux propos de l'elfe juste avant leur baiser : « Ça en valait la peine. »
Croisant le regard de l'elfe, Rizka sent son cœur battre la chamade mais voyant l'expression indécise de son compagnon elle reste sage, n'insiste pas. Il ne servait à rien de brûler les étapes si Lórindol ne se sentait pas prêt. Au moins, à présent, il ne pouvait plus avoir de doutes sur les sentiments de la jeune femme à son égard. S'il souhaitait aller plus loin, l'elfette lui laisserait la possibilité de faire le second pas à son tour. Mais chaque chose en son temps.
« Mangeons tant que c'est chaud. » dit-elle en se dirigeant vers l'entrée.
La guérisseuse, malgré son air nonchalant, fut pourtant saisie d'une bouffée d'angoisse lorsque ses doigts se posèrent sur la poignée. Elle dû inspirer profondément pour se remettre les idées en place : non, personne ne l'attendait derrière cette porte, et encore moins avec l'intention de l'agresser. Pourtant ses doigts déverrouillent avec fébrilité le verrou et elle est à nouveau saisie d'anxiété lorsqu'elle pousse le battant.
Évidemment, la chose qui l'attendait avec impatience était le plateau dont se dégageaient des odeurs appétissantes. L'elfette s'en saisit rapidement, revenant aussitôt à l'abri des murs de la chambre et verrouillant à nouveau la serrure avant d'aller poser le repas sur la petite table.
« Ça à l'air appétissant. » dit-elle en s'asseyant. « Cela dit… Je ne suis pas sûre de manger grand chose. »
Après que ce la jeune femme avait vécu, elle avait encore l'estomac noué. L'envie de se nettoyer était bien plus forte que celle de se sustenter… mais elle n'était pas seule, aussi se forcerait-elle au moins un peu.
CENDRES
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L'exilé resta muet un instant, il était… physiquement il était bel et bien présent, mais son esprit, lui, s'était muré au plus profond de son être afin de mieux analyser la situation. Une petite voix le mettait en garde, lui indiquant qu'il jouait là à un jeu dangereux, autant pour lui que pour sa belle. Qu'importait ce que pouvait dire son esprit, son cœur n'avait pas menti. L'elfe ne s'était jamais considéré comme un séducteur, la plupart du temps, son tempérament et ses cicatrices suffisaient à éloigner la majorité des gens se risqueraient à en apprendre plus sur lui. Il avait fréquenté quelques femmes, humaines comme elfes, durant sa vie d'exil, mais là, avec la guérisseuse, ce qu'il avait ressenti était si… si différent de tout le reste que cela l'effrayait. Depuis leur première rencontre à Kyouji il n'avait jamais douté de ce qu'il ressentait. Il avait pourtant tenté de réfréner ce sentiment, de le dissimuler comme on ferait avec un trésor, mais c'était comme tenter de noyer un poisson.
Lorindol pouvait bien noyer ce qu'il voulait, un simple regard de la guérisseuse suffisait pour tout faire remonter à la surface, alors un baiser… Il savait à présent que ses sentiments étaient aussi clairs que les siens.
Mais ce n'était pas le moment pour parler de ce genre de chose, la journée avait été suffisamment éprouvante et l'elfe imaginait que le moindre rapprochement devait se faire avec une certaine forme de respect.
- Il vaudrait mieux oui.
Finit-il par dire en observant la jeune elfe s'éloigner. Même s'il ne disait rien, l'exilé savait qu'elle aurait besoin de temps pour oublier cette maudite journée, passer à autre chose et retrouver confiance n'allait pas être une chose simple, mais au moins il serait là pour elle, tout comme elle avait été présente pour lui quelques mois plus tôt. L'exilé s'approcha sans pour autant s'installer autour de la petite table, il n'avait jamais été très empathique, mais avec c'était… différent.
- Inutile de te forcer à manger un morceau pour me tenir compagnie, je n'ai pas vraiment fait non plus… Si tu veux prendre un moment pour toi, la salle d'eau est libre, il doit sûrement y avoir des vêtements propres, je ne compte pas partir si c'est là ta crainte.
C'est vrai qu'il avait déjà fui une fois, enfin, « fuir » n'était peut-être pas le bon mot, disons qu'il avait simplement préféré mettre un peu de distance entre lui et l'origine de sentiments qu'il croyait depuis longtemps disparus.
- Il ne t'arrivera rien tant que je serai là, et je compte bien rester un moment.
Il fallait aussi avouer que le quartier était plutôt tranquille, l'auberge n'était certes pas un établissement de luxe, mais l'on pouvait tout de même y trouver un lit confortable, une nourriture des plus convenables et un ou deux gardes à l'entrée chargé d'expulser les fauteurs de troubles.
Lorindol pouvait bien noyer ce qu'il voulait, un simple regard de la guérisseuse suffisait pour tout faire remonter à la surface, alors un baiser… Il savait à présent que ses sentiments étaient aussi clairs que les siens.
Mais ce n'était pas le moment pour parler de ce genre de chose, la journée avait été suffisamment éprouvante et l'elfe imaginait que le moindre rapprochement devait se faire avec une certaine forme de respect.
- Il vaudrait mieux oui.
Finit-il par dire en observant la jeune elfe s'éloigner. Même s'il ne disait rien, l'exilé savait qu'elle aurait besoin de temps pour oublier cette maudite journée, passer à autre chose et retrouver confiance n'allait pas être une chose simple, mais au moins il serait là pour elle, tout comme elle avait été présente pour lui quelques mois plus tôt. L'exilé s'approcha sans pour autant s'installer autour de la petite table, il n'avait jamais été très empathique, mais avec c'était… différent.
- Inutile de te forcer à manger un morceau pour me tenir compagnie, je n'ai pas vraiment fait non plus… Si tu veux prendre un moment pour toi, la salle d'eau est libre, il doit sûrement y avoir des vêtements propres, je ne compte pas partir si c'est là ta crainte.
C'est vrai qu'il avait déjà fui une fois, enfin, « fuir » n'était peut-être pas le bon mot, disons qu'il avait simplement préféré mettre un peu de distance entre lui et l'origine de sentiments qu'il croyait depuis longtemps disparus.
- Il ne t'arrivera rien tant que je serai là, et je compte bien rester un moment.
Il fallait aussi avouer que le quartier était plutôt tranquille, l'auberge n'était certes pas un établissement de luxe, mais l'on pouvait tout de même y trouver un lit confortable, une nourriture des plus convenables et un ou deux gardes à l'entrée chargé d'expulser les fauteurs de troubles.
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Sauvée par le preux Vagabond
Feat Lórindol
Il ne partira pas.
C'était… C'était la seule chose qu'elle espérait, par-dessus tout. Surtout après ce qu'elle avait vécu, et le baiser qu'ils avaient échangé. L'idée qu'il puisse disparaître à cet instant lui retournait l'estomac. Elle avait besoin de sa présence bien plus que n'importe quoi d'autre, juste qu'il soit là pour elle. Peu importe qu'elle se sente confuse ou qu'elle pas n'ait une idée claire de la portée des sentiments qu'ils pouvaient bien éprouver l’un envers l'autre pour l'instant. Lórindol avait prononcé les seuls mots qu'elle désirait entendre.
« Merci. » dit-elle, assez sobrement mais dont le ton était soulagé. « Je… J'ai ce qu'il faut ne t'en fais pas. »
Évidemment qu'il s'inquiétait, mais dans son état, la prévenance de l'elfe avait accentué le malaise de la jeune femme. Elle n'avait pas pour habitude que l'on prenne ses sentiments en considération. Après tout, ce n'était peut-être pas si mal qu'elle s'isole un moment, elle avait besoin d'y voir plus clair, de réaliser et d'accuser le coup de ce qu’il s’était produit parce qu’elle oscillait toujours entre le déni et l’incapacité de gérer le contrecoup.
Poussée par la proposition, Rizka se pencha, ramassant le sac qu'elle avait pris la peine d'emporter avec elle. Un chance dans son malheur qu'elle avait prévu de rester plusieurs jours à la capitale…
« A tout à l'heure alors. »
Sur ces derniers mots, peu assurés, la jeune femme disparu à l'intérieur de la salle d'eau.
Machinalement, après avoir préparé l'eau, l'elfette commença à se défaire des vêtements devenus sales et décharnés. Ses gestes lents au départ devinrent pourtant plus vifs une fois la cape tombée à ses pieds et se muèrent en une urgence mêlée de dégoût, jetant chaque tissu avec plus de force encore.
Ne restait plus que sa silhouette nue et contusionnée s'affichant misérablement dans le miroir. La guérisseuse détourna le regard, incapable d'affronter son image. Elle n'avait pas besoin de le voir, elle se rappelait très clairement ce qu'ils avaient fait subir à son corps et son esprit. Sa tempe fracassée, les griffures et ecchymoses à ses jambes alors qu'ils la traînaient, la poigne ferme tirant sa chevelure, chaque endroit de sa peau qu'il avait exploré, la brûlure de la corde lorsqu'elle s'est débattue…
Elle voulait se débarrasser de cette sensation, cette impureté. Ce n'était pas seulement pour nettoyer le sang collé à sa peau qu'elle fit courir l'eau sur sa peau. Ça ne suffisait pas, c'était incrusté, lui nouait la gorge d'un sanglot retenu. Du savon, imbibant le gant, elle devait frotter, encore, encore et encore… Une larme s'échappe, ça fait mal. Baissant les yeux sur ses mains elle remarque la rougeur naissante de l'irritation qu'elle vient de provoquer. Qu’était-elle en train de faire ? Horrifiée, Rizka lâche le gant, se laisse tomber quelques instants plus tard. Les bras enserrant ses jambes repliées, la tête plongée dans leur creux, elle se met à sangloter, bercée par le coulis de l’eau glissant sur sa peau, emportant avec lui tous les tourments de son cœur.
CENDRES
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Lorindol ne quitta pas la guérisseuse du regard, mais il resta silencieux, que pouvait-il dire ? Pas grand-chose, certainement… Il pouvait tout juste imaginer ce qu'elle pouvait ressentir en cet instant et malgré toute sa bonne volonté il manquait cruellement de tact. L'exilé préférait de loin se murer dans le silence que de risquer une phrase mal formulée qui pourrait lui causer du tort. Mais même s'il restait silencieux il ne comptait pas laisser la belle elfe à ses sombres idées, elle avait sans doute besoin d'être un peu seule pour souffler et en même temps il ne fallait surtout pas qu'elle se sente abandonnée.
Lorsqu'elle quitta la pièce principale, Lorindol se redressa puis s'approcha de la fenêtre. Dehors, les derniers rayons de soleil disparurent derrière les bâtiments d'habitations bordant la grande rue. La rue se vidait petit à petit, laissant place aux activités nocturnes et à une tout autre forme de commerce que l'on n’avait pas l'habitude de voir en pleine journée dans ce genre de quartier. L'exilé referma le rideau et s'attela à allumer quelques bougies avant qu'il ne fasse trop sombre, certes il voyait dans le noir, mais il n'était pas certain que cela soit le cas de la guérisseuse.
Guérisseuse qui d'ailleurs n'était toujours pas revenue, cela faisait maintenant plus d'une dizaine de minutes qu'elle s'était absentée. L'elfe tempéra son inquiétude et s'occupa l'esprit en déplaçant la petite table et le repas vers un fauteuil laissé dans un coin de la pièce. Une fois dans le fauteuil et les bottes sur la table, il pourrait sans aucun doute dormir, laissant le lit à la personne qui aurait bien besoin d'une bonne nuit de sommeil.
Vingt minutes. Cette fois l'elfe comprit qu'il était peut-être temps pour lui d'aller voir, mieux valait être sûr que tout aille bien plutôt que de patienter bêtement de l'autre côté de la porte. Lorindol frappa à la porte puis il entra sans attendre d'invitation. Rizka était là, recroquevillée sous un filet d'eau. Même si la guérisseuse était totalement nue, cela n'empêcha pas l'exilé de l'observer, prenant conscience des marques qu'elle avait sur le corps et que malgré son intervention, elle avait subies bien trop de choses…
À la vue des ecchymoses sur ses jambes, son sang ne fit qu'un tour, l'elfe se dit qu'il aurait peut-être dû prendre son temps avec les ordures qui s'en étaient prises à la jeune elfe. Ces types-là avaient eu droit à une mort rapide alors qu'ils auraient dû souffrir et supplier chaque seconde restante de leur misérable existence.
Lorindol s'approcha et s'accroupit près de la guérisseuse, là il remarqua la rougeur sur ses mains et il comprit qu'il lui faudrait être plus qu'une présence rassurante. Doucement il se saisit du gant et tamponna doucement la blessure qu'elle avait à la tempe, ce n'était pas un grand délicat, mais avec elle il tentait de faire de son mieux.
- Je prendrais soin de toi comme tu as pris soin de moi.
Lorsqu'elle quitta la pièce principale, Lorindol se redressa puis s'approcha de la fenêtre. Dehors, les derniers rayons de soleil disparurent derrière les bâtiments d'habitations bordant la grande rue. La rue se vidait petit à petit, laissant place aux activités nocturnes et à une tout autre forme de commerce que l'on n’avait pas l'habitude de voir en pleine journée dans ce genre de quartier. L'exilé referma le rideau et s'attela à allumer quelques bougies avant qu'il ne fasse trop sombre, certes il voyait dans le noir, mais il n'était pas certain que cela soit le cas de la guérisseuse.
Guérisseuse qui d'ailleurs n'était toujours pas revenue, cela faisait maintenant plus d'une dizaine de minutes qu'elle s'était absentée. L'elfe tempéra son inquiétude et s'occupa l'esprit en déplaçant la petite table et le repas vers un fauteuil laissé dans un coin de la pièce. Une fois dans le fauteuil et les bottes sur la table, il pourrait sans aucun doute dormir, laissant le lit à la personne qui aurait bien besoin d'une bonne nuit de sommeil.
Vingt minutes. Cette fois l'elfe comprit qu'il était peut-être temps pour lui d'aller voir, mieux valait être sûr que tout aille bien plutôt que de patienter bêtement de l'autre côté de la porte. Lorindol frappa à la porte puis il entra sans attendre d'invitation. Rizka était là, recroquevillée sous un filet d'eau. Même si la guérisseuse était totalement nue, cela n'empêcha pas l'exilé de l'observer, prenant conscience des marques qu'elle avait sur le corps et que malgré son intervention, elle avait subies bien trop de choses…
À la vue des ecchymoses sur ses jambes, son sang ne fit qu'un tour, l'elfe se dit qu'il aurait peut-être dû prendre son temps avec les ordures qui s'en étaient prises à la jeune elfe. Ces types-là avaient eu droit à une mort rapide alors qu'ils auraient dû souffrir et supplier chaque seconde restante de leur misérable existence.
Lorindol s'approcha et s'accroupit près de la guérisseuse, là il remarqua la rougeur sur ses mains et il comprit qu'il lui faudrait être plus qu'une présence rassurante. Doucement il se saisit du gant et tamponna doucement la blessure qu'elle avait à la tempe, ce n'était pas un grand délicat, mais avec elle il tentait de faire de son mieux.
- Je prendrais soin de toi comme tu as pris soin de moi.
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Sauvée par le preux Vagabond
Feat Lórindol
Elle n’entendit pas les coups légers portés à la porte, ou bien n’était-elle juste que trop troublée pour y faire attention. Elle s’anima, néanmoins, lorsqu’elle sentit le tapotement doux sur sa tempe. Rizka releva les yeux, réalisant pleinement la présence de l’elfe à ses côtés, ses grands yeux humides exprimant de la détresse, mais pourtant pas un son ne s’échappa de ses lèvres entrouvertes. Elle se contenta de hocher doucement la tête, ses joues se réchauffant malgré la fraîcheur de sa peau. La jeune femme se sentait honteuse mais pourtant elle souhaitait qu’il reste.
Dans un silence bercé par le coulis léger de l’eau, la guérisseuse se laissa faire. Les gestes de son compagnon étaient doux, le gant glissait avec délicatesse sur sa peau. Prendre soin… C’était son rôle à elle d’ordinaire. Mais peu importe… Tant que c’était lui, Rizka n'émettra aucune protestation. Les épaules contractées se détendirent, les larmes se tarirent et son esprit redevint peu à peu apaisé.
« Tes vêtements sont trempés. » Finit-elle par dire, tout doucement, en observant les tissus s'imprégner d’humidité.
Cet air soucieux plissant les traits de son si cher vagabond, Rizka voulait seulement l’effacer. Faire disparaître ce sentiment d’horreur, d’injustice, de regret. Oublier. Juste… Ne plus souffrir. La solitude ne les consumera pas, pas cette fois. Ils n’étaient plus seuls avec leurs tourments. Être là l’un pour l’autre, n’était-ce pas tout ce qui comptait ?
S’appuyant, la jeune femme glissa ses jambes sur le carrelage, se redressa sur les genoux. Sa main glisse dans la chevelure de Lorindol dans un geste délicat et tendre tandis qu’elle s’approche, se blottie dans ses bras. Tout bas, elle lui confie :
« J’ai besoin de toi… » Elle descend sa paume sur le torse de Lorindol, hésitante. « Tu veux bien… Me rejoindre ? »
CENDRES
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L'elfe resta silencieux, il n'avait pas besoin de parler, il devait juste être là. Il nettoya la tempe de la guérisseuse avec précaution, en réfléchissant c'était bien la première fois qu'il prenait soin de quelqu'un, la première fois qu'il tenait a quelqu'un. C'était une drôle de sensation, il ressentait une telle colère qu'il aurait pu mettre la cité à feu et à sang, et d'un autre côté, une profonde tristesse l'accablait. Il avait l'impression d'être redevenu le jeune elfe qu'il était des années plus tôt, un simple spectateur, incapable de protéger ceux qui comptaient pour lui. Ce sentiment d'être incapable d'agir était viscéral, c'était comme si tout ce qu'il avait pu faire jusqu'à présent n'avait servi à rien, car il n'avait pas pu agir au bon moment.
L'exilé peinait parfois à se protéger lui-même alors comment pouvait-il ne serait-ce qu'espérer pouvoir protéger quelqu'un qui comptait à ses yeux ? Rizka n'était pas qu'une guérisseuse, elle était plus qu'un simple elfe exilée tout comme lui. À ses côtés il avait l'impression que le peu de « bon » qu'il restait en lui pouvait encore la chance de s'exprimer et d'être compris et il était certain que cela n'était pas dû à une histoire de magie… c'était quelque chose de beaucoup plus fort qu'un vulgaire tour de passe-passe pour influencer les émotions.
Il jeta un regard à sa manche gorgée d'eau et esquissa un sourire.
- Ta sollicitude me touche, je ne risque pas d'attraper froid si c'est là ta crainte.
C'était sa manière à lui de faire de l'humour, petit réflexe qu'il avait lorsqu'il avait l'impression d'être dans une impasse, son esprit et son cœur ne semblait pas vouloir coopérer, ce qui ne lui facilitait absolument pas la tâche. Lorsqu'elle vient se blottir contre lui, l'exilé enlaça aussi tendrement que possible la guérisseuse, il n'était pas à l'aise avec ce qu'il ressentait tout comme il manquait quelque peu de pratique lorsqu'il s'agissait d'être tendre. Ce n'était pas une simple aventure d'un soir c'était… plus fort que cela.
- Je crains que nous ayons besoin l'un de l'autre…
Il porta une main sur la joue de sa belle avant de l'embrasser, puis il se redressa légèrement afin de retirer ses vêtements, qui pour la plupart étaient d'ores et déjà trempés.
L'exilé peinait parfois à se protéger lui-même alors comment pouvait-il ne serait-ce qu'espérer pouvoir protéger quelqu'un qui comptait à ses yeux ? Rizka n'était pas qu'une guérisseuse, elle était plus qu'un simple elfe exilée tout comme lui. À ses côtés il avait l'impression que le peu de « bon » qu'il restait en lui pouvait encore la chance de s'exprimer et d'être compris et il était certain que cela n'était pas dû à une histoire de magie… c'était quelque chose de beaucoup plus fort qu'un vulgaire tour de passe-passe pour influencer les émotions.
Il jeta un regard à sa manche gorgée d'eau et esquissa un sourire.
- Ta sollicitude me touche, je ne risque pas d'attraper froid si c'est là ta crainte.
C'était sa manière à lui de faire de l'humour, petit réflexe qu'il avait lorsqu'il avait l'impression d'être dans une impasse, son esprit et son cœur ne semblait pas vouloir coopérer, ce qui ne lui facilitait absolument pas la tâche. Lorsqu'elle vient se blottir contre lui, l'exilé enlaça aussi tendrement que possible la guérisseuse, il n'était pas à l'aise avec ce qu'il ressentait tout comme il manquait quelque peu de pratique lorsqu'il s'agissait d'être tendre. Ce n'était pas une simple aventure d'un soir c'était… plus fort que cela.
- Je crains que nous ayons besoin l'un de l'autre…
Il porta une main sur la joue de sa belle avant de l'embrasser, puis il se redressa légèrement afin de retirer ses vêtements, qui pour la plupart étaient d'ores et déjà trempés.
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Sauvée par le preux Vagabond
Feat Lórindol
Il n'y a pas toujours besoin de mots pour exprimer ses sentiments. Il suffit de saisir l'occasion lorsqu'elle se présente. Un geste, un regard, un besoin. C'est plus fort que tout le reste. Ce n'était ni un caprice ni un moment d'égarement. Ça n'avait rien de forcé, nulle gêne ne venait oppresser son esprit. Ce n'était qu'une évidence, la force du destin. Et rien ne pourrait gâcher ce moment. Peu importait leurs origines, les cicatrices ancrées sur leur corps et leur âme, les chemins sombres qu'ils pouvaient bien arpenter.
Il avait besoin d'elle, lui aussi, c'est tout ce qui importait.
La main glissant sur sa joue électrisa la peau de l'ingénue tandis que le baiser venait d'emporter les dernières miettes de ses pensées. Elle s'y accrocha un instant, son corps arqué d'une envie pressante de garder Lórindol contre son cœur.
Leurs lèvres se quittèrent pourtant afin qu'il se redresse. La guérisseuse s'écarta légèrement, lui laissant de l'espace afin qu'il se libère de ses encombrants vêtements mais elle ne rompit pas le contact, ses yeux parcourant la silhouette qui se dévoilait peu à peu.
Des lignes sombres et multiples, couraient partout sur son corps, de ses extrémités jusqu'à des zones normalement cachées de la vue d'autrui. Rizka les connaissait déjà, bien qu'elle ait eu la décence jusqu'alors de ne pas s'y attarder. Ce soir, elle ne cachait pas la fascination provoquée par cette œuvre tissée dont elle était l'unique et chanceuse spectatrice.
Au contraire, l'elfette se redressa elle aussi, ses mains venant parcourir le buste musclé de l'elfe, glissant sous les vêtements dont elle aida à se débarrasser complètement. Joueuse, du bout des doigts, elle se mit à parcourir ainsi les lignes noires, de gestes sages bien que ses intentions soient plus taquines.
Elle cesse son petit manège, remontant l'une de ses paumes jusqu'au visage du vagabond, repoussant en arrière une mèche humide collée au front de l'elfe, libérant la vue de son compagnon et laissant apparaître la lourde cicatrice. Peu lui importe, pour Rizka ce visage était beau à sa manière. Singulier, empli d'histoire. Il n'avait rien à lui cacher qu'elle ne pourrait accepter.
Avec délicatesse, Rizka l'attire à elle et dépose à nouveau ses lèvres sur les siennes. Ce baiser n'a rien d'une urgence sauvage que l'on pourrait avoir envers un amant de passage, celui-là n'a pas besoin de tout donner pour sembler réel. Il est tendre et passionné, empli de sentiments naissants timides mais bien présents.
S'autoriser à aimer, c'est une chose bien difficile lorsque l'on a vécu une tragédie. La jeune femme n'était sûre de mériter à nouveau cette chance ni même si elle savait toujours s'y prendre. Pourtant, il ne lui suffit que d'un geste en retour de son compagnon pour que l'étreinte se fasse plus assurée, comme si les gestes appuyés sur son corps avaient le pouvoir d'effacer ses doutes.
Encouragée, Rizka se fait plus aventureuse dans ses caresses et ses lèvres descendent explorer de nouveaux horizons en commençant par la nuque et l'épaule mises à nues, attentives aux réactions de son amant.
CENDRES
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Malgré tout ce qu'il avait pu faire au long de sa vie pour pallier ce genre de chose, l'elfe devait reconnaître qu'il était presque impossible de contrôler ses sentiments. L'on pouvait bien ériger une véritable forteresse autour de ses émotions pour se protéger, se protéger des autres, de ce qu'ils pouvaient penser ou ressentir, mais aucune muraille n'était suffisamment haute et assez solide pour retenir les sentiments. L'exilé ne pouvait lutter contre ses émotions, tout comme il ne pouvait réfréner cette sensation agréable qui se diffusait dans son corps lorsque la guérisseuse se tenait trop près de lui. Plus il tentait d'enfouir cette sensation, plus il pouvait la sentir revenir à la charge toujours plus forte qu'auparavant, il voulait se tenir près d'elle, contre elle, sentir sa peau contre la sienne…
Il ne fallut pas longtemps pour que sa veste trempée finisse en boule dans un coin de la pièce. Sous la pulpe des doigts de Sa belle, l'exilé pouvait sentir ses muscles se contracter en suivant méticuleusement les lignes des glyphes parcourant son corps. Ce n'était pas la première fois que la guérisseuse pouvait voir les marques parcourant son buste, mais c'était peut-être la première fois qu'elle pouvait s'y attarder et suivre chaque tracé du bout des doigts.
Lorindol n'aimait pas que l'on mette sa cicatrice à jour, la plupart du temps celle-ci était dissimulée derrière des mèches de cheveux qui retombaient sur le côté de son visage. Rizka n'était pas la première à écarter quelques mèches de cheveux pour mettre à jour son visage et ses stigmates, mais c'était bien la première avec qui la chose semblait presque naturelle. Elle l'acceptait, elle le comprenait, et cela avait bien plus d'importance pour lui que toutes autres choses.
Il ne fallut pas longtemps pour que sa veste trempée finisse en boule dans un coin de la pièce. Sous la pulpe des doigts de Sa belle, l'exilé pouvait sentir ses muscles se contracter en suivant méticuleusement les lignes des glyphes parcourant son corps. Ce n'était pas la première fois que la guérisseuse pouvait voir les marques parcourant son buste, mais c'était peut-être la première fois qu'elle pouvait s'y attarder et suivre chaque tracé du bout des doigts.
Lorindol n'aimait pas que l'on mette sa cicatrice à jour, la plupart du temps celle-ci était dissimulée derrière des mèches de cheveux qui retombaient sur le côté de son visage. Rizka n'était pas la première à écarter quelques mèches de cheveux pour mettre à jour son visage et ses stigmates, mais c'était bien la première avec qui la chose semblait presque naturelle. Elle l'acceptait, elle le comprenait, et cela avait bien plus d'importance pour lui que toutes autres choses.
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